Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !Clash of the Warriors & La Révolte"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)
Sujet: 30 Juillet - Journée de l'amitié Mar 30 Juil - 0:02
(HS / Triste journée pour moi pour parler de l'amitié. Je m'excuse d'avance si ce texte n'est pas très inspiré ou si des reproches peuvent y être associés, je n'ai pas la tête à écrire en ce moment, surtout au sujet de l'amitié, mais le boulot c'est le boulot, mon personnage est mon personnage, je ne dois manquer aucune date importante)
« En cette Journée internationale de l’amitié, nouons les uns avec les autres des liens chaleureux qui renforcent notre humanité commune et favorisent l’épanouissement de la famille humaine.» - Ban Ki-moon
Cette année, la Journée de l’amitié comptait beaucoup pour le Calendar Man. Après le fiasco du 11 juillet pour la Journée de la Population, il fallait se racheter proprement. Cette terrible nuit avait failli lui coûter la vie car il ne s’était pas suffisamment renseigné sur le lieu de son crime. Faute de quoi les membres d’une sombre engeance nommée « La Lignée » s’étaient mis à sa poursuite en ayant pour seul objectif de le tuer. Julian avait pu leur échapper mais il savait que la mort le pourchasserait toujours. Il n’était plus aussi bien qu’auparavant. Le stress, la peur de la mort, le rongeait. Il avait changé. Plus dangereux, plus méthodique, plus psychopathe. La Journée internationale de l’amitié était l’occasion de se refaire.
Son plan était prêt, il l’avait préparé et peaufiné dans les moindres détails. Cette fois-ci il fallait faire attention où mettre les pieds dans Gotham.
8h00 du matin, dans les rues de Gotham.
Il était assez tôt. Le jour venait de se lever il y a quelques minutes, le soleil commençait à percer les nuages lourds et sombres qui avaient déversé une pluie abondante toute la nuit. Julian se tenait dans l’une des nombreuses rue de Gotham, dans le quartier Gotham Depths. Il ne bougeait pas, il restait droit, observant les gens qui passaient. Il lui fallait trouver un nouvel ami pour fêter cette journée comme il se devait. Le Calendar Man n’avait aucun ami. Il n’aimait pas les gens, il préférait rester seul, mais aujourd’hui était un jour spécial. Julian se sentait obligé de rencontrer quelqu’un. Cette personne deviendrait son ami spécial pour la journée, de gré ou de force.
Cette personne arriva soudain dans la rue. Une femme. Une magnifique jeune brune aux cheveux longs et lisses. Elle était légèrement plus petite que Julian, certainement une demi-tête à première vue. Elle était belle, même très belle. Elle semblait, au regard du Calendar Man, douce, innocente et harmonieuse. L’amie idéale. Ce fut elle que Julian choisit. Par chance, elle se rendait à son travail quelques rues plus loin. Le criminel la suivit. Elle travaillait dans un vieux bar américain des années 50.
Comment une femme aussi merveilleuse pouvait travailler dans un bar d’alcooliques ? Il fallait la sortir de cette triste routine, elle gâchait sa vie. Julian entra dans le bar quelques minutes après la jeune femme. Il s’assit à la table la plus au fond de l’établissement, sur un fauteuil en cuir très peu confortable. Le bar méritait sa réputation, il était vraiment vieux. Le carrelage blanc et noir donnait un style très ancien. Les murs étaient rouges et de vieux tableaux de pin-up y étaient accrochés. Le bar était éclairé par de simples lampes électriques accrochées un petit peu partout sur les colonnes qui soutenaient le bâtiment et par des bougies sur le bar qui se trouvait dans le coin. Pour résumer, un endroit peu fréquentable et peu fréquenté si ce n’était par les habitués, ces espèces de gros porcs ventripotent déjà saouls de grand matin, s’esclaffant si fort que toute la rue les entendait rire à l’extérieur.
La femme était serveuse dans ce bar. Elle venait de quitter l’arrière-salle après s’être changée. Elle portait à présent la tenue de serveuse de l’établissement. Une tenue qui ne mettait pas son magnifique corps en valeur. Une espèce de robe courte rouge et blanche, très laide… La jeune femme commençait son travail. Elle était seule à travailler. Les autres étaient dans la cuisine ou au bar. Elle apportait le café, les beignets et les bières. Elle était si belle mais son visage était marqué par la fatigue et l’ennui. La pauvre. Elle n’avait pas de bague au doigt, elle était donc célibataire. En plus. La jeune femme ratait sa vie, Julian voulait lui apporter un petit peu de bonheur, au moins l’espace d’une journée.
Calendar Man leva sa main pour faire signe à la jeune femme. Il voulait commander, ou plutôt, la faire venir vers lui. La demoiselle regarda le bras levé puis le visage de Julian avant d’acquiescer de la tête. Elle arriva quelques secondes après, de bonne allure.
Bonjour, que puis-je vous servir ?
Mon dieu. Cette voix. Quelle voix. Quelle voix si douce, si paisible, si calme. Un ange venu du ciel. Cette question résonnait dans la tête de Julian. Désormais, la voix de la jeune femme était encrée dans son esprit. Il en était déjà devenu fou. Il restait sans rien dire, les yeux écarquillés sur le visage de la serveuse. Son nez si droit, sa bouche si pulpeuse, ses joues si parfaites, ses yeux si bleus. Magnifique.
Euh… oui… hum… pardon… Un café, s’il vous plait, mademoiselle.
Bien sûr monsieur, tout de suite.
La réponse parfaite. Elle était polie, serviable et travailleuse. Quelle femme.
La jeune demoiselle tenait déjà le thermos de café dans sa main. Il manquait une tasse. Elle se retourna pour en chercher une au bar. Son déhanché était merveilleux. Une vraie femme. Julian observait le corps et le parcours de la serveuse dans les moindres détails. C’était bien cette femme qui devait être son amie pour la journée. C’était devenu une nécessité… Le retour de la femme coupa le Calendar Man de ses pensées.
Voilà, monsieur, un bon café. Désirez-vous du sucre, du lait ?
Non merci mademoiselle, vous êtes bien gentille.
La serveuse répondit à ce compliment par un léger sourire et retourna travailler. Julian bu sa tasse en ne quittant pas des yeux sa future amie. Elle finissait son service à 12h. Julian ne sortit pas du bar avant elle. Lorsque midi arriva, la jeune femme alla se changer, reprit son sac à main et quitta l’établissement. Le Calendar Man se leva à son tour, déposa sa tasse encore à moitié pleine - le café ne l’intéressait pas, c’était elle qui l’intéressait – et marcha derrière la serveuse à quelques mètres plus loin. Elle semblait pressée. Peut-être un rendez-vous important. Peu importe, il fallait continuer à la suivre. Lorsqu’elle sera seule, il faudra lui parler… Elle se rendait en fait à la banque, sans doute pour régler une affaire d’argent. Julian était un homme recherché par les services de police et de sécurité, mais tant pis, il fallait la suivre coûte que coûte. La jeune femme, arrivée devant la porte principale de la banque, vit la silhouette de Julian dans le reflet de la vitre. Elle se retourna. Les deux individus stoppèrent leur mouvement et se fixèrent. La femme semblait nerveuse. Elle se retourna à nouveau et entra vite dans la banque.
Elle m’a vu. Mmmh. Peut-être trop risqué pour entrer avec elle. Je vais attendre qu’elle sorte.
Le Calendar Man s’assit sur l’un des bancs publics près de la banque. Il croisa les bras et attendit que la femme ressorte. Dehors c’était l’horreur. Les femmes portaient des tailleurs et les hommes des costards-cravates. On aurait dit une fourmilière. Un spectacle dégoûtant. Si Julian avait eu l’opportunité de les tuer tous, il l’aurait fait, mais ce n’était pas le moment. Seule la femme comptait aujourd’hui. Justement, celle-ci ressortait de la banque. Avant de se mettre en marche, elle regardait devant elle, à gauche puis à droite. Peut-être qu’elle vérifiait que son étrange poursuivant n’était pas encore en train de la suivre. Elle semblait soulagée. Et pourtant, Julian était toujours là…
Il était 13h30 à présent. La femme prit la direction du métro souterrain. Calendar Man se montra plus futé et la suivit de façon plus éloignée pour ne pas se faire trop remarquer. Ce n’était pas encore le moment d’aller l’aborder. Il y avait beaucoup de monde dans la station, les gens se bousculaient presque pour ne pas manquer leur métro. La femme faisait la même chose. Elle bousculait et se faisait bousculer. La pauvre, elle, si douce, dans cette cohue.
La serveuse entra dans le métro. Julian devait se dépêcher d’entrer à son tour pour ne pas la perdre. Il entra de justesse, avant la fermeture des portes. Cette scène lui rappelait celle de la nuit du 11 juillet, lors de sa fuite. Calendar Man avait provoqué la fureur des membres de la Lignée en massacrant quatre personnes dans un de leur bar, le Sinner’s Inn. Il avait pris le métro pour essayer de leur échapper. Un souvenir très sombre qu’il n’avait pas l’intention de reproduire…
La femme s’était assise sur l’un des derniers sièges encore libres. Julian, lui, restait debout, se tenant à l’une des barres métalliques près d’elle. Elle avait chaud, elle avait dû se dépêcher pour ne pas rater son métro. Elle agitait de façon rapide et régulière le journal qu’elle tenait en main pour produire du vent frais. Il observait avec admiration les mouvements de la demoiselle et souriait. Elle ne se rendait pas encore compte du mal qui l’attendait… Arrivée à destination quelque vingt-cinq minutes plus tard, la serveuse sortit du métro et regagna la surface. Julian fit de même, toujours une dizaine de mètres plus loin derrière. Elle marchait paisiblement, son journal et son sac toujours en main et se dirigeait vers son appartement. Un bâtiment très petit à deux étages. Facile à explorer.
C’est donc ici que cette charmante femme habite. Bon à savoir.
La demoiselle stoppa sa marche pour sortir ses clés de son sac. L’autre main occupée par son journal, elle agrippa les clés avec ses dents le temps de pouvoir refermer son sac à main. Manque d’adresse, elle les fit tomber. Lorsqu’elle se releva après les avoir ramassées, elle constata avec peur que son poursuivant était encore là. Cette fois-ci, c’était trop.
Mais qu’est-ce que vous me voulez ??? Arrêtez de me suivre ou j’appelle la police ! dit la serveuse d'une voix ferme mais apeurée.
Calendar Man ne répondit pas et resta figé. La demoiselle en profita pour se dépêcher d’entrer dans l’appartement.
Très bien. Je sais où elle habite. Une fois à l’intérieur, vu la taille du bâtiment, ce sera facile de la retrouver… Je vais attendre ce soir…
(…)
21h45, devant l’appartement de la serveuse.
La pluie avait recommencé à tomber. Le ciel était redevenu noir. Le moment était venu. Il fallait entrer, la trouver et lui parler. Une merveilleuse relation d’amitié allait pouvoir bientôt commencer. Julian était très pressé. Il entra dans l’appartement et se mit à la recherche de la bonne porte. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour la trouver. Elle était au deuxième étage, l’appartement B3. Julian colla son oreille à la porte et entendit le bruit d’une douche en marche. La femme était certainement en train de se laver. Il essaya d’entrer mais la porte était bloquée par un petit loquet derrière. Il ouvrit son habituel manteau rouge et sortit une carte de crédit. Ce genre de loquet était facilement manœuvrable grâce à ces objets très fins. Il ouvrit la porte au maximum autorisé et passa sa main, tenant fermement la carte de crédit. Dix secondes suffirent pour battre le système. Le Calendar Man était très habile et très habitué face à ce genre de situation. L’appartement était à présent ouvert à Julian. Le moment crucial approchait. La douche coulait encore. Il en profita pour fouiller les autres pièces et les armoires. L'appartement était vraiment très beau. Très luxueux. Cela surprenait d'ailleurs Julian. Un si bel appartement dans un quartier comme celui-ci... Il n’y avait rien d’intéressant et rien de dangereux. Aucune arme. Juste des vêtements, des chaussures, des affaires de maison, des produits de beauté, de l’argent et des photos souvenirs. La demoiselle semblait aimer les voyages…
Le bruit de la douche s’arrêta. C’était le moment…
(Extrait du film "L'homme sans ombre" - Je m'excuse pour la poitrine de la femme, je voulais illustrer mon texte par une vidéo mais je n'ai trouvé que celle-ci)
Calendar Man agrippa le corps de la femme et posa ses deux mains sur sa bouche pour l’empêcher de continuer à crier. Les voisins ne devaient se douter de rien.
Chuuuut, chuuuut, chuuuut, ne crie pas, tu n’as rien à craindre… Chuut… Je suis venu pour parler, simplement. Vois-tu, je n’ai jamais eu de véritable ami dans ma vie et… Chuuut… et c’est la Journée de l’amitié aujourd’hui. Je me demandais si on pouvait être… Chuuut voyons…. être amis, tous les deux…
La femme s’acharnait à essayer de se libérer de l’emprise de Julian. Il ne se rendait pas compte qu’il était en train de l’étouffer avec ses mains. Le criminel appuyait fort, trop fort, il devait la maintenir.
Qu’en dis-tu ma chère ? Tu es... chuuut, reste tranquille... Tu es magnifique. Je t'ai regardé aujourd'hui, tu as l'air d'être... reste tranquille s'il te plait... Tu as l'air d'être une femme gentille. J'ai besoin de toi pour mon oeuvre. J’aimerais qu’on devienne amis tous les deux, que tu m’apportes le café avec ton sourire merveilleux encore et encore, que nous marchions à deux… Chuuut… qu’on se dise de gentilles choses… et… et… Tu vas bien ?
La serveuse avait cessé de bouger. Son corps pendait à présent dans ses bras. Ses yeux s’étaient vidés de lumière et de vie. Julian relâcha ses mains et la tête de la demoiselle bascula vers l’arrière. Elle ne respirait plus. Elle ne se débatait plus. Elle était morte.
Je… Je… Qu’est-ce que j’ai fait… Je… Je voulais juste une amie… Une amie… Pour la journée…
Julian déposa le corps de sa nouvelle victime sur le lit. Il était perdu, il ne savait plus quoi dire ou quoi faire. C’est à ce moment précis qu’il comprit qu’il ne pourrait jamais avoir d’ami. C’est à ce moment précis qu’il comprit que sa présence à Gotham n’avait qu’un seul objectif : son œuvre. Tuer.
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Kitrina Falcone
Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Dim 4 Aoû - 21:51
Encore une nuit à déambuler dans les rues, comme à son habitude. Sauf que cette fois, Kitrina avait décidé de mettre la main à la pâte en mettant à profit ses talents de cambrioleuse. Elle finit par tomber sur un immeuble qui laissait voir l'une des fenêtres entrouvertes. Voilà une occasion à ne pas manquer ! Elle grimpa le long de la façade en s'aidant de la gouttière et se faufila dans l'appartement. L'accès donnait suite à la chambre à coucher qu'elle entreprit de fouiller de fond en comble à la recherche d'objets de valeur. Par chance, le bruit d'une douche lui indiqua que le propriétaire des lieux était occupé, de sorte qu'elle avait le temps pour commettre ses méfaits. Enfin, le temps, c'était vite dit ... Des bruits de pas se firent entendre dans le couloir, et la jeune fille eut juste le temps de se précipiter dans la penderie avant qu'un homme ne pénètre dans la pièce.
Catgirl entrouvrit juste assez la porte de sa cachette afin de voir ce que l'individu trafiquait. A première vue, il semblait poursuivre les mêmes objectifs. A première vue seulement, car la suite des évènements ne tarda pas à lui démontrer le contraire. Le bruit de l'eau s'arrêta et quelques secondes après, une jeune femme entra à son tour dans la chambre. Aussitôt, l'homme au manteau rouge s'en prit à elle, et son discours fut des plus étranges, en contradiction totale avec son attitude. Il lui demandait son amitié alors que ses gestes étaient tout sauf amicaux, d'autant plus que sa victime ne cessait de se débattre. Puis elle cessa toute résistance, la vie venant de quitter son corps.
Son agresseur la déposa sur le lit, l'air horrifié. Il semblait déboussolé, ne sachant trop que faire. Pendant tout ce temps-là, Kitrina n'avait pu détacher ses yeux de la scène, comme subjuguée. Puis elle reprit ses esprits et se décida à sortir de la penderie, reportant l'attention du criminel sur elle. Car c'était bien un criminel, il n'y avait aucun doute là-dessus ; même si ses intentions n'étaient pas belliqueuses, sa personnalité laissait deviner un fou dangereux, comme il y en avait bon nombre à Gotham.
"Drôle de façon de se faire des amis. Cela n'a pas eu l'air de porter ses fruits, vu le résultat. S'introduire chez les gens de cette manière n'est pas le meilleur moyen pour créer des liens. Mais si vous voulez, je peux vous aider à vous débarrasser du corps."
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Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Lun 5 Aoû - 0:59
Agenouillé par terre devant le lit de la ravissante demoiselle - à présent sans vie -, les mains sur son visage abattu, le Calendar Man voyait ses plans s’écrouler. Tout venait d’être détruit. Un château de cartes emporté par le souffle cruel de la mort. Il ne comprenait pas. Il avait pourtant tout prévu. Que s’était-il passé. Quel détail avait bien pu lui échapper. Tremblant nerveusement, les yeux perdus mais fixés sur le corps de sa victime, il avait l’impression que le monde s'abattait sur lui. Il avait échoué. Son œuvre ne serait pas complétée. Il n’avait pas su créer une amitié avec un gothamite. Ce qui s’annonçait être une belle journée remplie était en fait une triste désillusion. La Journée de l’amitié n’était finalement pas la meilleure du monde. Le criminel qui voulait se racheter du fiasco du 11 juillet venait cette fois-ci de s’auto-infliger le goût amer de la défaite… D’étranges pensées obscures traversèrent à cet instant précis l’esprit de Julian. Peut-être de la colère. Peut-être de la tristesse. Ou bien encore l'idée du suicide. Il s’agissait plutôt de tous ces éléments, mais secoués violemment dans sa tête. De violents rasoirs venant déchiqueter le crâne du criminel. Nul psychiatre ne pouvait comprendre à ce moment ce qui était en train de se passer. L’ogre, le monstre assoiffé de sang, le psychopathe du calendrier, vaincu, par une femme.
Dans cette chambre de l’appartement B3 du quartier Gotham Depths, le Calendar Man comprit que sa vie n’était basée que sur le meurtre. Jamais il n’aurait à avoir d’ami. Jamais il n’aurait à connaître l’amour. Jamais il ne goûterait à la peau délicate d’une femme. Jamais il ne sourirait devant quelqu’un. Jamais. Ce mot venait de s’encrer dans son esprit pour toujours. Il ne cesserait de prendre la vie, c’était son œuvre, son destin, ainsi la Vie l'avait fait…
Plus un bruit, plus un son, plus un mouvement. Seulement la serveuse, morte, et son tueur agenouillé devant elle. La scène ressemblait à une pièce de théâtre dramatique. L’homme abattu devant le corps de sa défunte femme.
L’orage grondait à l’extérieur de l’appartement et se faisait entendre dans la pièce. Le cœur de Julian explosait à chaque coup de tonnerre, comme le coup sec et brutal de la guillotine. Il avait mal. Soudain, un bruit, enfin, venant de derrière le criminel. Le Calendar Man retira ses mains tremblantes de son visage mouillé de quelques larmes. Il détourna la tête en direction de l’étrange bruit à l’arrière. Son étonnement vint masquer sa tristesse pour quelques instants. Il s’agissait d’une femme, encore. Ses lèvres et son souffle tremblait. Il n’osait pas dire un mot. C’était bien la première fois que Julian était abattu de la sorte. La femme n’était pas vêtue comme les autres. Elle n’était pas vêtue comme la serveuse, elle qui était si magnifique, si innocente, si fraîche. Non, cette nouvelle demoiselle étrange portait une tenue d’aventurière féline. Elle portait même un masque. La femme venait de sortir de la penderie. Elle avait certainement pu assister à la scène tragique. L'inconnue restait fixée devant Julian. Un drôle de spectacle, vraiment... L'étrange dame semblait tout aussi étonnée que lui. Elle regarda le criminel, puis le corps sans vie de la serveuse, puis à nouveau le criminel.
Drôle de façon de se faire des amis. Cela n'a pas eu l'air de porter ses fruits, vu le résultat. S'introduire chez les gens de cette manière n'est pas le meilleur moyen pour créer des liens. Mais si vous voulez, je peux vous aider à vous débarrasser du corps…
Quelle agressivité. Quelle rapidité de parole. Quelle arrogance. Une donneuse de leçon, il ne manquait plus que ça. C’était insupportable. De telles paroles étaient déplacées pour ce moment dramatique. Mais bon, il fallait bien lui répondre. Essuyant ses larmes, reniflant brusquement pour dégager les petites gouttes qui bouchaient son nez, le Calendar Man répondit à la brusque intervention de la femme masquée.
Je n’ai pas voulu cela… Je n’ai jamais voulu cela… Je ne voulais que son bonheur… Je voulais la libérer de la routine qui détruisait sa vie… Je voulais… Je voulais…
Une nouvelle larme tomba de l’œil de Julian et caressa l’ensemble de son visage jusqu’à tomber à terre.
… Je voulais la rendre heureuse. J’avais besoin d’une amie. J’avais besoin d’elle… Vous pouvez comprendre ça ?! C’était la journée de l’amitié. Il me fallait un ami, juste pour aujourd’hui. Mais j’ai échoué... Je ne veux pas me débarrasser du corps, autant la laisser reposer sur son lit... Vous n’imaginez pas à quel point elle était merveilleuse. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé. Il a manqué quelque chose. Mais je me rattraperai la prochaine fois…
Pour Julian, ce discours était tout à fait tragique, mais pour n’importe quelle personne l'ayant écouté, les paroles du criminel n’étaient que folie. Une folie aveugle. Il ne se rendait pas compte à quel il était atteint par la folie meurtrière. Il ne se rendait pas compte de l’importance de la maladie psychopathique qui le dévorait. Le Calendar Man était véritablement fait pour tuer. Seule la mort l’arrêterait.
Pourquoi êtes-vous ici ? Qui êtes-vous pour me donner des leçons ? Pourquoi me proposez-vous votre aide pour me débarrasser du corps ?
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Kitrina Falcone
Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Sam 10 Aoû - 19:31
Son discours était déroutant, et marquait bien la folie qui le rongeait. La folie, la jeune fille avait l'habitude de la côtoyer et ce, depuis son entrée dans le gang. Mais exprimée de cette manière, c'était bien la première fois. Il ne manquait plus que les violons pour se croire spectateur d'une tragédie.
"Catgirl, cambrioleuse à ses heures perdues, et non donneuse de leçons. Je m'intéressais justement à ces lieux quand vous êtes arrivé."
Kitrina s'assit sur le lit, de façon à être face à face avec le tueur toujours agenouillé auprès de la victime. Tout dans son attitude reflétait une profonde tristesse, malgré sa folie évidente. C'est du moins comme cela qu'elle le ressentait. Il lui faisait presque de la peine, à le voir ainsi prostré, les larmes coulant sur son visage.
"Ressaisissez-vous, que diable ! La connaissiez-vous si bien pour que vous la pleuriez autant ? Gotham est vaste, vous trouverez certainement d'autres personnes avec qui tisser des liens. Sans compter que vous avez encore toute une année pour préparer au mieux la prochaine Journée de l'Amitié."
Rentrer dans le jeu lui semblait être la meilleure méthode face à ce genre de criminel. Le rassurer en lui disant qu'il parviendrait à ses fins plutôt que de le traiter de fou dangereux ...
"J'ai juste pensé qu'une aide entre criminels ne serait pas de trop. Mais vous avez certainement raison, elle serait sans doute mieux ici qu'à pourrir dans un terrain vague. Prenez quand même garde à ce qu'on ne remonte pas jusqu'à vous. Maintenant, vous m'excuserez, mais j'ai à finir ce que j'avais commencé."
Kitrina se releva et sans plus faire attention à l'homme chauve, elle se remit à fouiner un peu partout, faisant main basse sur tout ce qui avait de la valeur. Le fruit de ses larcins reviendrait au profit du gang, qui avait grandement besoin d'armes et de nouvelles recrues, suite aux pertes occasionnées lors de l'affrontement à Little Italy.
Invité
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Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Jeu 15 Aoû - 2:59
Finalement, la femme n’était pas si arrogante que ça. Ni arrogante, ni donneuse de leçon. Elle semblait plutôt compatir à la douleur du criminel. Elle s’appelait, donc, Catgirl. Catgirl, cambrioleuse « à ses heures perdues ». Cette appellation correspondait bien à son costume félin. Il s’agissait sûrement d’une femme intelligente, tenace et rusée. Elle était belle aussi, finalement. Ses habits lui allaient bien. On s’y habituait vite. La jeune demoiselle ne montrait aucune agressivité dans ses gestes et ses paroles. Elle n’était pas là pour s’opposer au Calendar Man et cela se voyait. Non, elle était surtout attirée par l’argent et les objets de valeur. Lui s’en fichait. Ce qui le préoccupait, c’était le corps sans vie de son amie. Il avait envie de pleurer, encore. Son esprit était profondément touché. Seulement, les mots de Catgirl lui redonnaient de l’espoir. Elle faisait preuve d’une certaine psychologie. Elle l’encourageait, elle l’aidait. Pourquoi ? Aucune idée. Juste deux criminels, sur le même bateau. Ou plutôt, dans le même appartement.
Celui-ci était redevenu calme. Les deux individus ne parlaient plus. Seul l’orage grondait encore. Les violents coups de vent frappaient les carreaux et tentaient de s’introduire à l’intérieur. Le sifflement de l’air et les flashs dans le ciel donnaient la chair de poule. Agenouillé par terre, désemparé, Julian observait Catgirl fouiller les recoins de la pièce. Elle faisait son boulot et ne prêtait plus aucune attention à lui. Quelle femme étrange. Gotham abritait de curieuses créatures.
Voyant que la femme ne se souciait plus tellement de lui, le Calendar Man se releva difficilement et se dirigea vers la fenêtre. Tandis que la voleuse pillait l’appartement, lui, observait la ville. Il ne savait plus quoi faire.
Il était perdu, mais curieusement, il se sentait en sécurité avec elle. Il se sentait déjà un peu plus apaisé. Un peu plus calme. La présence de la féline le rassurait. Ses mots l’avaient touché et réconforté.
Vous savez… Je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Je n’ai simplement pas de chance… J’ai grandi comme une bonne partie des enfants de la ville : orphelin. Mes parents ont été tués lorsque j’étais adolescent. Ce genre d’histoire arrive fréquemment… J’étais seul. Personne n’était là pour moi. Alors j’ai survécu dans cette ville. Je suis conscient qu’elle est rongée par le mal. Mais pas le mal de la criminalité. Un mal plus profond. La nature humaine. Les citoyens de Gotham font et se font du mal. Ils vivent, sans vivre. Ils ne profitent pas. Ils gâchent leur vie. C’est précisément ce que j’essaie de réparer. Telle est mon œuvre. Je souhaite faire passer un message. Lorsque les gens comprendront, lorsqu’ils prendront conscience que la mort et le danger sont toujours là, ils vivront mieux, ils profiteront vraiment de chaque instant qui pourrait être le dernier. Oui je tue, mais c’est un travail nécessaire. Je me sacrifie pour eux. Ils ne voient pas mon œuvre à sa juste valeur. Pour eux, je ne suis qu’un psychopathe, un monstre assoiffé de sang…
Julian versa une nouvelle larme, déprimé et abattu par ses propres paroles.
C’était mon amie. Enfin, elle ne le savait pas, mais moi j’étais persuadé qu’on aurait pu s’entendre. Mais j’ai échoué. Je ferai mieux pour la prochaine date. Je ne peux pas m’en empêcher, c’est comme une drogue. J’ai besoin de tuer. J’ai besoin de réaliser mon œuvre. C’est le seul sens à ma vie. Si je n’y arrive pas, notre civilisation est perdue. Je dois le faire, et personne ne pourra m’arrêter.
Calendar Man se déplaça jusqu’au corps de la serveuse sans vie. Il l’observait avec peine. Elle était si merveilleuse. Il regrettait de l’avoir tué. Il lui caressa tendrement le visage avant de se rendre chez la femme masquée.
Il y a de l’argent dans l’armoire près du lit, j’ai déjà regardé en arrivant. Prenez-le, moi ça ne m’intéresse pas. Vous êtes bien l’une des premières personnes à ne pas vouloir me tuer… Vous êtes différente des autres…
Julian tendit sa main vers Catgirl pour lui proposer de la serrer, signe de sa confiance envers elle. C’était rare qu’il en arrive à faire ce geste. Il l’appréciait.
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Kitrina Falcone
Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Dim 18 Aoû - 2:22
Kitrina continuait ses recherches alors le criminel au manteau rouge continuait de lui parler, face à la fenêtre. Elle l'écoutait d'une oreille distraite, trop occupée à son méfait pour y prêter réellement attention, ne saisissant que quelques bribes ici et là. Du peu qu'elle en percevait, il était question de comment et du pourquoi qui l'avaient poussé à devenir un tueur.
"Orphelin ..." elle ne l'était pas, mais ça y ressemblait. "Survécu dans cette ville ... " comme la plupart des enfants de rue. "Psychopathe ..., monstre assoiffé de sang ..., besoin de tuer ... " c'est drôle, ça lui rappelait quelqu'un.
Une fois qu'elle eut inspecté tous les recoins, son intérêt se porta à nouveau sur le tueur chauve. Celui-ci était retourné auprès de sa victime et la regardait avec une immense tristesse affichée sur ses traits, tout en lui caressant doucement le visage. Décidément, le comportement de ce criminel était très inhabituel par rapport à ceux qu'elle avait l'habitude de côtoyer. C'était la première fois qu'elle en croisait un qui semblait regretter son geste. D'ailleurs, en l'observant plus attentivement, sa tête lui disait quelque chose, avec ces mois tatoués autour du crâne. Catgirl ne tarda pas à mettre le doigt sur son identité grâce à ce détail alors qu'il allait à son encontre, pour lui proposer une poignée de main. La jeune fille resta un moment méfiante, le regard plein de suspicion quant à un tel geste. Mais elle finit par accepter de lui serrer la main.
" Merci pour le tuyau, mais j'ai déjà regardé à cet endroit. Vous vous trompez, je ne suis guère différente des autres criminels. Je ne tue que lorsque l'on m'attaque, jamais par plaisir. Excepté les ritals ... Mettez m'en un devant moi, et je l'étriperais avec joie. Je n'ai jamais pu les supporter. "
Kitrina s'éloigna de quelques pas pour se placer devant la fenêtre. La pluie continuait de tomber et elle s'attarda sur les éclairs zébrant le ciel. D'ici quelques instants, la jeune cambrioleuse devrait affronter le déluge pour s'en retourner de là où elle était venue. A moins de rester ici jusqu'à ce que le temps se calme.
" J'ai pu mettre un nom sur votre visage pendant que je vous observais. Vous êtes Calendar, pas vrai ? Le criminel qui nourrit une obsession pour les dates ... Votre réputation vous précède. Je serais intéressée si vous m'en disiez un peu plus sur vos ... exploits. La météo n'invite guère à sortir, pour le moment. "
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Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Jeu 22 Aoû - 2:14
J'ai pu mettre un nom sur votre visage pendant que je vous observais. Vous êtes Calendar, pas vrai ? Le criminel qui nourrit une obsession pour les dates ... Votre réputation vous précède. Je serais intéressée si vous m'en disiez un peu plus sur vos ... exploits. La météo n'invite guère à sortir, pour le moment.
Enfin ! Enfin quelqu’un qui s’intéressait vraiment à son œuvre ! C’était la première fois qu’une personne désirait en savoir plus sur le travail du Calendar Man. Aucun être humain ne prenait vraiment le temps de comprendre la symbolique de ses actions. Les gens ne voyaient pas plus le loin que le bout de leur nez. Ils se concentraient uniquement sur le premier choc : le crime. Un meurtre, donc, un criminel, donc, un fugitif à enfermer derrière les barreaux. La réflexion n’allait pas plus loin. Cette fois-ci, c’était différent, quelqu’un prenait le temps de comprendre. Catgirl lui avait elle-même demandé des explications. L’instant était magique. Julian regardait la femme les yeux grands ouverts. Il était étonné et surpris de ce qui était en train de passer. Il n’y avait désormais plus aucune méfiance dans le regard de Julian, seulement de la reconnaissance.
Le criminel se posa délicatement sur le côté du lit, laissant paraître le bruit du froissement de la soyeuse et épaisse couverture. Il regarda une nouvelle fois sa malheureuse victime avant de s’adresser à Catgirl. Elle avait raison, la météo était loin d’être idéale. Le ciel grondait encore et la violente pluie s’abattait sans relâche sur la ville. Pas question de sortir dehors. Ce n’était pas dans ses habitudes mais la situation l’exigeait. Et puis, il se sentait bien avec la féline. C’était l’occasion de faire connaissance avec elle, de lui exposer ses idées, ses opinions, de lui parler de son œuvre.
En effet. Je suis le Calendar Man. L’Homme Calendrier. D’autres surnoms m’ont été attribués par la population. L’ogre, le psychopathe du calendrier, le sadique, et j’en passe…
Julian soupira puis regarda Catgirl, de bas en haut. Elle avait un corps séduisant.
Moi aussi je suis… différent. Je ne tue pas pour mon plaisir personnel. Je tue parce-que j’en ai le pouvoir. J’ai mis mes compétences au service d’une cause noble. Comme je l’ai dit, je me sacrifie pour la population. Ce sont des ignorants, et les ignorants détruisent toujours ce qui les dépasse. Ils ne sont bons qu’à manger, boire, dormir, travailler et se reproduire. Ils s’étonnent que la vie soit trop courte. Certains disent même vouloir tout arrêter pour profiter de la vie, mais ils ne le font pas car ils se retrouvent enfermés dans ce système consommateur et travailleur. La seule façon de sortir de cet enfer, aujourd’hui, c’est la mort. Je veux changer cela. Je tue, oui, mais pour leur faire comprendre qu’ils perdent leur temps à travailler, à boire, à faire du mal et se faire du mal. J’entretiens l’espoir qu’ils comprennent un jour mon travail. J’espère qu’ils prendront conscience de mon message. C’est ce que j’essaie de faire, mais ce n’est pas toujours facile. La police me recherche. Le Batman veut me voir à Arkham. Les psychiatres ne rêvent que de me renfiler la camisole et de m’enfermer dans ma petite cellule moisie. Ils ne comprennent rien. Ils restent avec leurs idées bien arrêtées. Je ne suis pas fait pour être à l’asile ou en prison. Je dois être dehors afin de continuer mon œuvre.
Un silence de quelques secondes suivit ce monologue. Julian regardait toujours la femme. Il désirait à présent entrer dans le vif du sujet : lui parler de son œuvre. Toujours assis sur le côté du lit, le criminel se pencha et plia son corps vers l’avant en croisant ses mains et ses doigts. Fixant à présent le sol, persuadé que Catgirl, elle, ne le quittait pas des yeux, il repensait à ses derniers meurtres.
Vous vous demandez sûrement pourquoi j’utilise les dates importantes du calendrier pour tuer. Ce n’est qu’un accessoire. La criminalité est aussi une question d’apparence et de forme. Si quelqu’un tue une personne, sans raison, sans aucun repère temporel, personne n’y fera attention. Par contre, si ce même quelqu’un décide de tuer cette même personne, avec une raison, avec un repère temporel, une date fixée, la symbolique de son meurtre en sera toute autre et les gens penseront qu’il ne s’agit pas d’un meurtre habituel. C’est précisément ce que je cherche à prouver. Chaque date a une symbolique. Chaque date me donne une raison de tuer quelqu’un. C’est pourquoi j’ôte la vie à des jours précis du calendrier…
Ces deux derniers mois, j’ai beaucoup travaillé. Le 4 juillet, c’était la Journée de l’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique. C’était une très belle journée. J’ai décidé de prendre la vie de l’un des gardes du Flügelheim Museum of Arts. Pourquoi cet endroit ? Car c’est un lieu public. Un attrape-touristes spécialement venus pour célébrer cette date importante. Le lieu ne pouvait être mieux. Ce pauvre garde respirait l’ennui de la routine de sa pitoyable vie. Il perdait son temps, il gâchait sa vie, alors je la lui ai prise.
Le 11 juillet, je me suis rendu à l’intérieur d’une nouvelle discothèque pour la Journée de la population. Le Sinner’s Inn, je ne sais pas si vous connaissez ? Quoiqu’il en soit, cette boite de nuit abritait de monstrueux personnages. Des alcooliques. Des drogués. Des dragueurs. Que des gens qui gâchaient également leur vie à consommer des substances dangereuses et à séduire, en vain, d’innocentes créatures. J’ai pris la vie de quatre de ces personnes. Ils ne méritaient pas de vivre. Simplement.
Le 30 juillet, aujourd’hui, pour la Journée de l’amitié, j’aurais aimé rencontrer une amie à qui me confier, à qui parler. Une personne avec qui j’aurais tout partagé l’espace d’une journée. Mais j’ai échoué. Au lieu d’apporter du bonheur à une ravissante serveuse, je lui ai pris sa vie aussi. Sans le vouloir. Voilà pourquoi je me sens horriblement mal aujourd’hui. Je ne voulais pas la tuer. Je ne voulais pas lui faire de mal. Je ne voulais que son bonheur. Mais après tout, si le destin a voulu que nous nous rencontrions, vous et moi, cette nuit, c’est peut-être vous l’amie que je recherchais. Enfin… bref… je m’égare…
Je me sens très mal et je n’ai plus aucune motivation. Le 12 août approche. La Journée de la jeunesse. Je dois trouver quelque chose mais je n’y arrive pas pour le moment…
Le Calendar Man se releva brusquement et fixa Catgirl.
Je ne suis pas un ogre. Je ne suis pas un sadique. Je cherche à aider Gotham, à ma façon. La mort est sans doute le prix que je devrai payer pour mon travail, mais tant pis, je continuerai. Je continuerai à tuer, pour le bien des habitants. Un mal pour un bien.
Crime
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Kitrina Falcone
Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Mer 4 Sep - 0:36
Catgirl continuait de contempler la pluie qui ne cessait de tomber, pendant que Calendar débitait ses paroles tel un orateur cherchant à convaincre son public. Et on ne pouvait pas dire que son discours intéressait au plus haut point la jeune fille. Mais elle s'efforçait tout de même de l'écouter, malgré l'ennui qui la gagnait. Elle n'avait guère le choix, coincée dans cet appartement avec lui, contrainte de patienter jusqu'à ce que le déluge se calme.
" Moi, une amie ? Navrée de vous décevoir, mais je ne crois pas être la personne idéale pour ce genre de relations. L'amitié, ce n’est pas trop mon truc. J'ai moi même été seule pendant quelques temps, avant d'intégrer un gang. Et malgré cela, je n'ai noué aucun lien d'amitié avec ses membres. Enfin ... voilà que je m'égare moi aussi ... "
La vérité, c'est que Kitrina n'avait jamais fait et ne ferais jamais confiance à qui que ce soit. Personne à ses yeux ne faisait exception. Que ce soit le Boucher de Gotham (qui était pourtant la seule personne auprès de qui elle se sentait proche), ou le criminel qui lui avait proposé une poignée de main. Il est si facile de vous poignarder dès lors que vous avez le dos tourné. Ne jamais baisser sa garde, voilà la première leçon qu'elle avait apprise lorsqu'elle vivait dans la rue. Catgirl se détourna de la fenêtre et fixa le dénommé Calendar Man, qui venait de quitter le lit où il se tenait assis quelques instants plus tôt.
" Vous avez tort. Il y a aussi la façon de tuer, ainsi que la place de la victime dans la société, qui entrent en ligne de compte. Pas seulement la date du meurtre. Tuez un aristo en le dépeçant, peu importe le jour, et ça fera la une des journaux. Tuez une vulgaire prostituée lors de la Journée de la Femme, et peu de gens s'en soucieront. Qui se préoccuperait du sort d'une fille de la rue ? "
Kitrina n'y avait jamais songé jusqu'ici, mais ses propres paroles lui firent penser qu'elle aussi, si elle venait à disparaître, sa mort passerait inaperçue. Elle n'était qu'une simple voleuse, devenue membre d'un gang de psychopathes. Et elle aussi se sentait sombrer lentement dans la folie, à force de fréquenter de tels individus.
" Nous sommes tous deux des criminels, mais nos raisons diffèrent. Vous commettez des meurtres pour le bien de cette société, et moi je tue pour ... pour quoi au juste ? Je ne sais même plus ... Je n'ai même pas de vraie raison de faire couler le sang ... Sans doute parce que j'y ai pris goût... "
La jeune fille se tut et s'assit sur le lit, perdue dans ses pensées. Ses derniers mots s'adressaient plus à elle-même qu'à Calendar. En réalité, elle avait commis ses premiers meurtres lors de l'affrontement à Amusement Miles. Ensuite, tout s'était enchaîné. Il y avait eu la guerre des gangs à Little Italy. Et depuis, avec les autres membres, elle traquait et tuait tous les ritals qui osaient encore s'aventurer dans les quartiers italiens. Et il était vrai qu'elle aimait cela. A ses yeux, c'était une sorte de revanche qu'elle prenait à l'encontre du clan Falcone, en attendant le jour de leur confrontation.
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Sujet: Re: 30 Juillet - Journée de l'amitié Mar 10 Sep - 18:12
Nous sommes tous deux des criminels, mais nos raisons diffèrent. Vous commettez des meurtres pour le bien de cette société, et moi je tue pour ... pour quoi au juste ? Je ne sais même plus ... Je n'ai même pas de vraie raison de faire couler le sang ... Sans doute parce que j'y ai pris goût...
C’était un curieux discours. Les paroles sèches et brèves de Catgirl devinrent plus distantes et plus personnelles, comme si elle remettait son rôle de criminelle en question, tout comme lui. Le passé de la jeune femme n’intéressait pas Julian mais il devinait aisément qu’il ne devait pas être joyeux. Les deux criminels n’avaient pas les mêmes raisons qui les poussaient à tuer. Il ignorait qu’elles étaient les siennes mais, encore une fois, peu lui importait. Il était bien trop occupé à se remettre lui-même en question, c’était déjà bien assez. Tandis que la femme s’assit sur le lit, abattue par ses propres paroles, près du corps de la victime, l’Homme Calendrier observait depuis la fenêtre que le ciel se dégageait et que les gouttes d’eau commençaient à cesser de tomber sur Gotham. Le jour ne tarderait plus à se lever.
C’était une mauvaise nuit. Julian ne souhaitait plus qu’une seule chose : rentrer chez lui, s’isoler et repenser à sa vie et à son parcours criminel afin de décider de son sort. D’un côté, il souhaitait tout abandonner, lâcher prise. Peut-être même se donner la mort. Après tout, qui se soucierait vraiment de sa disparition ? D’un autre côté, il désirait continuer son œuvre pour tenter de changer la population. C’était sa mission, le travail de toute sa vie… Choix difficile. Cela méritait réflexion. Il était grand temps pour le Calendar Man de retourner chez lui. Il ne pleuvait presque plus, à peine quelques gouttes. Les précipitations laissaient leur place à l’air glacial dont le sifflement se glissait dans les interstices de la fenêtre. Sous une bourrasque de vent, un frisson parcourut Julian. Le froid commençait à s’infiltrer. Catgirl, elle, ne bougeait toujours pas. Assise sur le lit, elle était plongée dans ses pensées, le regard vide, fixant le sol.
Julian l’appréciait. Il ne lui voulait aucun mal, au contraire. La féline était l’une des seules que le criminel ne voulait pas tuer. Il devait partir, mais il voulait impérativement la rassurer avant de quitter l’appartement. Las d’observer les feuilles mortes et les rares gouttes d’eau encore tombantes se cogner contre la fenêtre à l’extérieur, emportées par le souffle glacial et puissant, le Calendar Man se dirigea vers Catgirl. Il s’accroupit devant elle afin qu’elle puisse voir son visage, le regard toujours fermement fixé vers le sol.
Je ne connais pas votre passé, chère petite demoiselle, mais je devine qu’il n’a pas dû être facile. Comme je vous l’ai dit il y a quelques minutes, j’ai moi-même beaucoup souffert autrefois. Et je souffre encore ce soir à cause du meurtre involontaire que j’ai provoqué…
Julian posa sa main sur celle de Catgirl. Ses cinq doigts, longs, fins et sadiques, touchaient à peine la peau délicate de la féline. Il ne voulait pas trop l’approcher. Depuis le début de la discussion, elle n’avait pas l’air de lui donner entièrement sa confiance.
Ecoutez-moi. Nous ne sommes pas si éloignés, moralement parlant. Nous avons peut-être des raisons différentes qui nous encouragent à tuer, mais dans l'ensemble nous sommes pareils. J’ignore quelles sont les vôtres mais je suis certain qu’elles sont tout aussi pertinentes que les miennes. Vous êtes jeune, vous êtes ravissante, vous avez de l’énergie et vous êtes déterminée. Vous devez vous battre pour une cause noble. Les gens ne nous comprendront jamais, mais nous nous comprenons entre criminels. Je devine facilement à votre regard que vous vous méfiez encore de moi. Je vous rassure, je ne tenterai jamais de vous jouer un mauvais tour. Ne craignez rien. Vous n’avez même aucune raison de me craindre puisque vos capacités de combat dépassent largement les miennes. Moi, je ne suis qu’un homme qui se ramolli, juste bon à tuer des innocents. Enfin, des innocents, c’est une façon de parler, bien sûr. A mes yeux, les gens que je tue ne peuvent pas continuer à vivre. Ceux qui ne profitent pas de leur vie ne méritent pas d’avoir leur place dans ce monde.
Continuez à faire ce que vous faites. C’est votre vie, vous avez choisi d’être comme cela, et si vous y avez pris goût, raison de plus pour poursuivre votre travail. Moi aussi j’ai choisi d’être ce que je suis. Je ne peux plus rien y changer. Nous sommes des criminels et nous le resterons toujours. Je continuerai à tuer, pour le bien de la population.
Le jour ne va pas tarder à se lever. Tôt ou tard les voisins s’apercevront que la serveuse n’est plus de ce monde et ils appelleront la police. Il vaut mieux pour moi que je sois très loin à ce moment-là. Et puis… j’ai besoin de faire le point… Vous devriez partir également, c’est mieux. J’habite dans le quartier Gotham Depths. Si un jour vous recherchez un abri pour vous cacher de quelqu’un ou de quelque chose, je vous ouvrirai la porte.
Julian enleva sa main de celle de Catgirl avant de se relever et de se diriger vers la fenêtre.
...Peut-être nous reverrons-nous un jour…
Le psychopathe ouvrit la fenêtre, laissant le vent s’infiltrer entièrement dans l’appartement. Il escalada le rebord et disparut en descendant de l’échelle métallique qui longeait tout le bâtiment.