|
|
| La Mort et le Titan (privé: Death) | |
| Auteur | Message |
---|
Crime Date d'Inscription : 30/01/2009 Nombre de Messages : 837 Vous à Gotham : Allié de Mister Freeze, ancien sucesseur de la Ligue des Ombres. Citations : I am the only man to have broken the Bat | Sujet: La Mort et le Titan (privé: Death) Mer 20 Mar - 22:17 | |
| Le port de Gotham City: 21 heures 34.
Le port, quel bel endroit ne trouvez-vous pas ? Son activité économique, ses touristes qui arrivent par bateau pour visiter Gotham ou bien passer par Gotham pour rejoindre une autre destination, ou bien pour ses odeurs....de poissons. Comment ça, le poisson n'est pas frais ? Bien sûr que si, il est frais....quand c'est pris très rapidement et passer au « nettoyage » avant sa mise en vente et son odeur reste agréable.
Les odeurs, c'est bien ou c'est mauvais mais une seule reste assez particulière que personne n'a jamais osé sentir: l'odeur de.....la Mort. Cette odeur assez....spéciale: personne n'a jamais pu la sentir et pourtant.....
Un seul homme allait sentir l'odeur de la Mort, ce soir au Port et pas n'importe qui. Quelqu'un d'assez fou au point que même les plus fous n'oseraient pas s'approcher: Bane.
Le catcheur avait fait parvenir un message via un petit truand à une personne qui résidait dans un quartier assez mal famé de Gotham City. Les sources du colosse lui avaient signalé que quelqu'un, sachant manier des additifs de synthèses ou bien sachant créer des armes biochimiques, se trouvait là-bas. Le truand avait pour but d'aller là-bas et de donner le lieu de rendez-vous et l'heure exacte à cette personne car sinon il explosait grâce à un bracelet électronique contenant un petit explosif, impossible à enlever tel quel et qu'il nécessitait qu'il soit éteint grâce à une télécommande.
Bane était au port avec une mallette grise juste à côté de lui et attendait l'arrivée de l'invité en question pour discuter « affaires ». Cet invité était « l'odeur de la Mort » que Bane allait sentir ce soir: pour quel motif ? L'homme avait passé un accord avec le scientifique de glace, Victor Fries, pour la création d'une arme de guerre surpuissante. Cela semblait déjà énorme car aux vues des compétences de ces deux-là, c'était le duo des titans.
Mais alors pourquoi un autre rendez-vous ? L'homme avait déjà une autre idée en tête qui n'interferait pas celui prévue avec Freeze. Il ne restait plus qu'à attendre un peu plus durant ce rendez-vous auquel Bane se trouvait derrière un dock numéro 6: un dock sur trois se trouvant au Port, le reste se trouvant aux Dixons Docks. |
| | | | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Ven 22 Mar - 23:04 | |
| Le container frigorifique fit son habituel bruit de soulagement lorsque le Docteur fit pivoter son couvercle. D'un geste expert, il souleva le porte échantillon qui se laissa faire à grands renforts de fumée bleuté. Sa main gantée agrippa le le premier tube plastique et le sortit pour admirer sa petite étiquette. Il nota consciencieusement le numéro sur la fiche de compte-rendu et avant même d'avoir eu le temps de l'ouvrir pour commencer son travail, la porte de son laboratoire s'ouvrit à la volée.
Le jeune Bryan déboula essoufflé. C'était l'un des drogués que le docteur gardait comme homme de main pour ses plus basses besognes tout en s'assurant de leur fidélité en les rémunérant en drogue dure. Le garçon devait à peine avoir dix-sept ans et pourtant déjà sa vie toute entière était ruinée, il prisait le matin et se piquait le midi et le soir, son rythme s'intensifiait et les doses qu'il réclamait étaient de plus en plus importantes chaque mois, Karl pensait qu'il ne reviendrait pas de sa prochaine prise. Son organisme montrait les signes évidents d'une addiction en phase terminale. Il était cadavérique, ne se nourrissait presque plus, son sommeil n'était prodigué que lors de ses séances de "voyage organisé" et ses yeux rougis ne parvenaient plus à supporter la lumière du jour. Il tremblait, mélange de manque et de stress. Il était pathétique, mais tout entier dépendant du Docteur Death, il était sa possession exclusive. Cette pensée était réjouissante, lui qui avait été trop longtemps l'objet d'un autre, collectionnait les vies et quelle meilleure preuve de possession et de contrôle que celle qui consistait à pouvoir décider de son sort au moindre instant. La voix incertaine et distant du jeune homme vibra dans l'air.
- Y'a un gars qui veut vous voir, faut que vous veniez doc'...
Le masque fit un simple quart de tour vif. Il n'aimait pas ce pseudonyme. Le jeune homme ravala la boule d'angoisse qui se formait dans sa gorge.
- Docteur Death, corrigea-t-il en reculant d'un pas.
La silhouette enveloppée dans son uniforme militaire se tourna vers son objet frêle et grelottant. Il se demandait à présent s'il parvenait encore à faire la différence entre la réalité et la fiction. Karl reposa tranquillement l'échantillon dans son container sans quitter du regard Bryan. Il entendait souvent les conversations erratiques de ses "protégés", elles étaient extrêmement instructives. Cette créature pathétiquement faible et totalement vouée à ses désirs les plus meurtriers était venue pour aider sa pauvre mère malade et clouée au lit. Son père était mort d'une crise cardiaque entre les cuisses d'une prostituée quelques semaines avant son entrée à son service, Gotham était ainsi. Pour le moment ce bon samaritain qui songeait avant tout à sa mère était là, devant lui, hésitant. Devait-il partir, devait-il rester? Le Docteur Death aimait laisser l'incertitude face à lui, il était tellement remarquable d'admirer les réactions des êtres inférieurs et de les voir se contorsionner pour éviter tout désagrément.
Paisiblement, avec une lenteur sadique, il se dirigea vers sa pharmacie et en retira une boîte avec une seringue. Il l'ouvrit, Bryan crut à la récompense tant attendu, il aurait le droit à une piqûre de félicitations. Le docteur la lui tendit et sans même attendre le jeune garçon s'injecta le contenu. Il admira la dextérité de cette loque, il aurait pu faire un excellent infirmier. Karl reprit la seringue alors que le sourire de son sous-fifre disparaissait. Le picotement de son bras lui fit comprendre son erreur.
- Vitesse et précipitation sont des ennemies dangereuses, fit sobrement son supérieur alors que la brûlure s'étendait en son être. Vois-tu, s'il y a une chose que je déteste et tu dois le comprendre, c'est d'être interrompu pendant mes expérimentations de façon aussi brutale. Mais rassure-toi, ce qui t'a condamné fut l'ordre que tu as cru pouvoir me donner.
Les jambes de son homme de main l'abandonnèrent et il tomba inerte sur le sol.
- Tes nerfs t'abandonnent d'abord, puis tes muscles vont s'arrêter, lentement... très lentement... Oh, si tu crois que tu vivras ton dernier battement de coeur, détrompes-toi tout de suite, expliqua-t-il alors qu'il époussetait ses épaules. Ton diaphragme s'arrêtera avant. L'asphyxie est une mort comme les autres après tout.
Le corps de Bryan était tombé dans le couloir qui menait à son laboratoire, si bien qu'il pu fermer la porte avant de descendre. Son manteau à la main, il enjamba le corps encore vivant d'un garçon qu'il considérait comme déjà enterré. Un autre drogué attendait en bas, il observait le mur d'un air distrait, il devait y projeter ce que son esprit complètement drogué voulait lui montrer. Karl le releva en l'attrapant pas le col et inspecta ses yeux, assez lucide pour obéir à des ordres simples.
- Prend Bryan et jette-le devant son immeuble, sa pauvre mère pourrait s'inquiéter.
Karl se tourna ensuite vers son étrange visiteur même si ce n'était qu'un homme quelconque du point de vue du Docteur Death. Son "invité" ne perdit pas beaucoup de temps en palabre et débita avec une fluidité modulée par l'angoisse, son message. Ainsi l'on désirait le voir! Il n'avait pas retenu le nom exact, dès qu'il avait entendu le mot "bracelet explosif" et ce qu'il impliquait, il sut que cette visite serait passionnante. Il était toujours bon de rencontrer des gens qui comprenaient la puissance de la menace et l'importance de la prudence tout en bafouant la vie d'autrui. Il mit son manteau sans attendre et tendit son chapeau vers la sortie pour qu'on puisse l'accompagner. Alors que le corps de Bryan dévalait les escaliers, tiré par un jeune complètement abruti par la cocaïne, le Docteur fermait la porte de son domaine. Ils prirent le véhicule que Karl avait fait neutralisé, plus de plaque, plus de numéro sur le moteur, les vitres avaient été changées et zéro électronique à l'intérieur. La seule chose qui mettait les gens en garde dans le quartier était la tête de mort qu'un jeune avait sculpté dans du métal pour le docteur et qui servait de bouchon de radiateur, même si le radiateur en question était plutôt symbolique.
L'homme lui indiqua avec diligence le chemin à suivre. Karl insista pour qu'il vienne avec lui, il ne tenait pas à ce que le bracelet puisse exploser sans qu'il voit le spectacle, il s'interrogeait sur les conséquences, serait-il brûlé au visage? Perdrait-il seulement son poignet ou le bras serait arraché avec? Le scientifique qu'il était mourrait d'envie, et c'était le cas de le dire, de le savoir. Le chemin fut silencieux, le Docteur ne mettait jamais la radio et le bandit eut la décence de se tenir coi, sans cela, il ne serait probablement jamais arrivé vivant là-bas, il n'aimait pas converser avec des gens qui ne pouvaient saisir l'étendu de son talent. Le visage renfrogné du gangster était au contraire très éloquent, il montrait que s'il faisait ce petit travail de coursier ça n'était pas de gaieté de coeur.
Le Docteur Death s'extirpa en premier de son véhicule et mit les mains directement dans ses poches. Il n'était jamais venu dans cet endroit du port, il y avait tout autour de lui des caisses de poissons et d'autres denrée tout droit venue du grand large. Le seul port qu'il avait jamais vu était celui de Hambourg. Depuis son masque qui filtrait odeurs et particules, le monde avait une odeur uniforme, une odeur stérile et macabre, une odeur qui disait que chaque vie se valait, une odeur qui disait que le bonheur est une affaire qui n'a rien à voir avec les sens, mais avec l'excitation de l'accomplissement. Il regarda un temps autour de lui.
- J'espère que je ne me suis pas déplacé pour rien, enfin, je l'espère pour vous naturellement, fit-il sur le ton de la plaisanterie.
Malheureusement, les plaisanteries du Docteur Death ne plaisaient qu'à lui...
- Il est un peu plus loin, lança l'autre.
Karl lui emboîta le pas tandis qu'il se rapprochaient d'une silhouette qui n'avait rien de petite et mignonne. En tant que criminel par la force des choses, il avait longuement entendu parler de cet individu qu'il reconnu (il était difficile après tout de ne pas l'identifier avec sa carrure). Bane était redouté dans le milieu, c'était un stratège autant qu'un bon combattant et si la rumeur disait vrai, il était le seul à avoir "brisé" la chauve-souris. Il aimait cette expression, "briser", ce n'était pas une mort, c'était une humiliation. Certes, au sens du Docteur Death la mort seule était une véritable satisfaction, l'humiliation ne représentait quasiment pas de plaisir, de toute façon il avait été conditionné à penser en terme de supériorité indéniable, aussi ce genre de comportement ne lui avait jamais donné qu'un goût de redite. Non, la mort par contre, le pouvoir de décider et de contrôler, c'était une autre histoire.
Le masque à gaz ne retransmit pas le plaisir du docteur, mais sa voix, malgré les diffuseurs vocaux, montrait indéniablement des signes de joie.
- Je crois avoir compris que vous requerrez mes compétences Herr Kämpfer. |
| | | Crime Date d'Inscription : 30/01/2009 Nombre de Messages : 837 Vous à Gotham : Allié de Mister Freeze, ancien sucesseur de la Ligue des Ombres. Citations : I am the only man to have broken the Bat | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Dim 24 Mar - 11:12 | |
| Le colosse avait attendu un certain temps et se commençait à se poser la question si le jeune laquais qu'il avait envoyé, ferait son travail correctement de messager. Dans ce cas-là, il attendrait encore un quart d'heure avant d'activer le bracelet explosif sur le messager, en appuyant sur la télécommande: de cette manière, cela ferait un laquais en moins et suivant la distance, il entendrait au moins l'explosion.
Il commençait à la sortir et à la regarder: il se rappelait encore le moment où il avait par source sûre, apprit qu'une personne « compétente » dans l'armement chimique se trouvait à Gotham, décida de le rechercher. Sa source lui informant que la personne en question, avait des drogués comme public, le colosse décida de trouver un groupe de drogués de tout horizon dans le quartier Dateh et d'en envoyer un à la recherche de la « cible » qui savait où il se trouvait.
Le groupe en question ne voulait pas faire quelque chose sans avoir eu leurs doses de drogue du « Docteur ». Sur les dix personnes présentes, il aura fallu en tuer deux parmi eux - le premier par le cou brisé et le second, le crâne ouvert après l'avoir éclaté sur le mur. Seul un jeune homme était resté -les autres s'étaient enfuis - beaucoup trop apeuré pour prendre les jambes à son cou. Bane se rappela encore le moment où il vit le jeune se pisser dessus et que ce dernier lui mit un bracelet « explosif », ordonnant à ce dernier de retrouver son « fournisseur » qui se trouvait régulièrement dans ce quartier et de lui dire de venir au Port d'ici une heure.
Il s'en rappelait encore du visage du jeune qui lui disait oui en bégayant et en courant à toute vitesse, après lui avoir dit de se dépêcher sinon il exploserait par la suite.
Entre-temps, quelques rares personnes marchaient dans le port – sans savoir que Bane était caché dans les environs -, toutes pour des raisons diverses et variées avant que l'endroit ne retrouve un calme.....mortel.
Puis, des bruits de pas se faisaient entendre et les sons devenaient de plus en plus fort: le jeune avec l'invité ? Effectivement car le jeune s'était montré en premier dans le champ visuel du colosse, suivi de l'invité en question.
L'invité était masqué de la tête aux pieds, jusqu'au visage en question: ainsi donc, cette « entité » physique voulait rester incognito jusqu'au bout ? Libre à lui, après tout nous sommes à Gotham et les criminels pouvaient avoir ou pas des masques, leurs identités étaient tout de même connues: seul Batman et toute sa clique de justiciers gardaient leurs identités aux yeux de la masse Gothamienne. Quelques personnes seulement les connaissaient ces « secrets » et Bane en faisait parti.
- Je crois avoir compris que vous requerrez mes compétences Herr Kämpfer.
Herr....seule une langue utilisait ces mots: Herr Kämpfer. Sa source ne lui avait pas indiqué qu'il était d'origine étrangère et plus précisément d'origine germanique - ou allemand si vous préférez -, il s'en chargerais de sa source la prochaine fois qu'il le reverrait.
Bane vit le jeune qui reculait de deux pas, pour éviter de servir de bouc-émissaire durant cette conversation.
« Il est préférable pour vous, jeune homme de vous éloigner durant cette conversation et de n'y revenir que lorsqu'on vous rappelleras. »
« Et le bracelet que vous m'avez mis ? Vous me l'enlevez pas ? »
« Plus tard, jeune homme.....plus tard. »
En terminant sa phrase avec une voix assez autoritaire, il avait bien fait comprendre au jeune que si il restait ici, il en payerait les conséquences et ce dernier partait.
« Je serais au véhicule si vous me cherchez.....docteur Death. »
Il ne restait plus que Bane et son invité « odeur de la Mort » face à face.
« Origine germanique, n'est-ce pas ? L'allemande est une langue que je ne maitrise pas encore dans sa totalité mais cela ne saurait tarder à l'avenir. »
Bane, durant sa vie au pénitencier de Pena Duro, avait appris plusieurs langues: en dehors de l'espagnol – langue officielle de l'argentine, vu qu'il est né à Pena Duro en Argentine – il savait parler l'anglais, le portugais, le russe, l'italien et la langue sacrée des Al Ghul durant son séjour dans la ligue des ombres. Cela lui avait permis de parler d'être polyglotte et ses capacités à vite apprendre les langues lui assuraient un plus lors des négociations à travers le monde, son passage lors des secret Six lui avait permis d'aider ses camarades sur ça. Certains pourraient le considérer comme un hyperpolyglottes mais lui ne se définissait pas comme ça: tant qu'il n'aurais pas appris parfaitement l'allemand, le Français et le chinois, sans compter le japonais, il ne penserait pas en être un encore.
Il ne serait pas encore un hyperpolyglotte comme le fut Frédérique II du Saint-Empire, ou bien pour le religieux et universitaire Giuseppe Caspar Mezzofanti, connu pour sa maîtrise d'une quarantaines de langues et dont on suppose qu'il en connaissait vers la soixantaine à lui tout seul.
Bane en était encore très très loin et ne comptait pas en arriver là, son objectif dans la vie était autre, il saurait trouver du temps pour l'apprentissage des langues « nécessaires » à l'avenir, pour ses affaires.
Bane continua la conversation:
"Effectivement, votre « arrivée » à Gotham fut connue dans le milieu criminel: seule votre localisation géographique était encore inconnue.....jusqu'à ce que je le découvre. De nombreuses rumeurs courent sur vous.....docteur.....sur vos compétences. Avant de continuer, je veux entendre de votre....masque, ce que vous êtes capable."
Les confirmations venant des intéressés étaient mieux que les nombreuses rumeurs courant autour de quelqu'un.
|
| | | | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Mar 26 Mar - 22:32 | |
| L'atmosphère déclinante était propice à une petite discussion, il avait devant lui ce que les gens nommaient une légende. C'était une expérience passionnante, particulièrement surprenante en un sens, Karl ne savait pas ce qui se passerait, ça le changeait des habituels drogués qui venaient réclamer une petite dose de poudre blanche raffinée. Il mit par réflexe les mains dans ses poches tandis que le voyou les laissait seul. Bien, un bon sens des convenances était de rigueur. Son hôte fut aimable et ne fit pas de remarque désobligeante sur son accent ni ses petites expressions un peu cavalières, le Docteur lui fit un aimable signe de tête à l'entente du nom de sa charmante langue natale. Il nota pour lui-même de prendre garde, il serait fâcheux que ses petites manies ne viennent mettre à bas sa propre couverture dans la vie civile.
Ainsi Bane désirait son Curriculum Vitae? S'il avait su, il en aurait imprimé un exemplaire. Cela lui rappelait sa première arrestation. Il avait été rapidement menotté et alors qu'il s'attendait à un ennuyeux interrogatoire, deux agents de l'état allemand étaient ensuite venus le voir dans la salle d'interrogatoire. Les deux hommes étaient clairement des militaires, dos assez droits pour ressembler à un mur, coupes courtes, ils étaient en civils mais tout en eux rappelait l'entraînement, le combat, mêmes leurs yeux reflétaient la mort et le terrain poussiéreux. Leur voix avaient été sèches.
- Désirez-vous servir votre pays? avait demandé le premier alors que le second serrait les mâchoire, celui-là n'avait pas dû aimer les ordres qu'on lui avait donné.
Ayant rapidement rayé de son esprit les termes et notions de "patriotisme", "Nation", "mère patrie" et tous le champs lexical qui s'y rapportait, Karl avait pris le temps de réfléchir. Il avait enlevé ses mains menottées de la table en métal et les avait calé entre ses cuisses. Il se souvenait de cet instant. Il n'avait en réalité pas réfléchit, mais une réponse trop hâtive aurait été mal interprétée, tout était alors dans le timing.
- Natürlisch, avait-il finalement répondu sans le sourire. Je ne vis que pour cela...
L'homme qui avait les mâchoire serré se leva et frappa à la vitre. Un policier dont le visage reflétait la colère et l'humiliation entra.
- Nous avons besoin de vos services sur le front...
Ce fut le premier pas vers la découverte de sa passion grandiose de la Mort. Comment avait-il pu vivre sans connaître cette extase? Voir un composé dévorer l'âme de ses victimes, lorsque leur chair enfin s'effrite telle une peinture agressée par le temps, que leurs yeux se noient de sang ou se vident de leur propre liquides vitaux, c'était non pas grandiose, mais merveilleux. La seule chose qui pouvait lui donner la force de se lever était la possibilité de ruiner des vies en leur offrant le meilleur moyen de fuir cette ignoble conception de perfection qu'on leur rabâchait, c'était la réussite d'un meurtre scientifique et parfaitement raisonné. Les gens croyaient tous à tord que la raison était bonne, mais ce n'était qu'un moyen, un marteau pour manier les développements logiques et les réflexions, ce n'était rien d'autre. Longtemps il avait ri de ses camarades qui lui disaient "Je crois en la Raison, pas en Dieu". La phrase avait autant de sens aux oreilles du Docteur Death que "Je crois en ma scie sauteuse, pas en Dieu". Voilà le problème, la morale et la déontologie était considérées comme parties intégrantes de la raison, et cela l'aidait, on le supposait bon de par ses compétences, mais la vérité était toute autre. Au fond de lui, il la savait, la bonté n'est qu'une illusion que les gens se donnent pour éviter des ennuis sociaux. La science méritait qu'on tue pour elle car elle offrait tout un éventail de solution à cet effet.
Mais le présent rattrapa le passé et devant lui ce n'étaient plus des militaires ni même ses collègues, c'était un criminel qui venait pour avoir une vision de ses talents, il ne serait pas déçu du voyage.
- Meine Spezialität Herr Bane est très simple, commença-t-il en quittant ses réflexions. C'est la Mort.
Il ôta les mains de ses poches et montra le ciel.
- "Ni Dieu, ni Maître", cita-t-il pour s'accaparer cette maxime de son enfance. Je suis ce que je suis et je suis la Mort parce qu'elle est ma plus franche réussite. Mon expertise? Les toxines, sous toutes leurs formes, aérosols, liquides, poudres, simples injections ou rien qu'une petite piqûre, vous préférez un complément alimentaire mortel? Une spore particulièrement agressive? Mes services n'ont de limite que celle de l'imagination du monde. Je manipule et contrôle les toxines les plus diverses et les plus variées, je ne recule devant aucun défi et surtout pas devant les plus incroyables.
Il fit une courte pause et ouvrit son manteau pour dévoiler son costume et ses médailles.
- Un costume que je n'ai pas acheté, mais que j'ai obtenu, tout comme ces quelques médailles. La guerre n'est pas une sinécure, mais j'avoue que j'y ai découvert plus qu'un métier, j'y ai découvert une passion. Vous souvenez-vous de Vlatava? Un pays aujourd'hui disparut qui a plongé jadis dans la guerre civile. Deux parties, les républicains et les royalistes puis un troisième est venu dans l'espoir d'un arrêt ou d'un arbitrage des hostilités, en vain. Les forces internationales ont cherché à aider le gouvernement et l'on m'y a déployé. Comme vous le savez ce pays a été ravagé par une force cosmique et je doute que vous ne retrouviez aucun document à ce sujet, mais je me permet de vous dire ce que j'y ai fait. Je m'en souviens comme si c'était hier.
" Turbavaya, petite ville sans histoire nichée dans le creux des montagnes du Nord du Pays, coulait en son centre la petite rivière d'Ulramisch. La bourgade, tombée entre les mains rebelles fournis depuis sa position fortifiée toute une région en arme. Elle doit tomber et ce, "par tous les moyens". Azureus Karlvanitia, surnommé par les scientifiques de ma section d'alors en mon honneur. Une toxine particulièrement efficace, nous en avons saturé la rivière. Le siège aidant, toute la population s'est mise à prendre ses réserves d'eau dans les reflets cristallins d'Ulramisch. En trois heures la moitié de la population succombe. Douleurs aigües aux articulations, ventre enflammé, intestins à l'agonie, il ne faudra pas moins de Dix heures après les premiers cas pour que les quelques poignées de rebelles se rendent. Les militaires ont alors soigneusement caché les quelques 4000 victimes de la ville plus les quelques 2300 qui suivirent, tous des civils qui venaient prendre leur eau à la même rivière en aval. Dies ist die unvermeidliche (C'est la fatalité)
"Vient ensuite un autre bijou, Bataille de Porska, plaine sillonnée de tranchées creusées à la va-vite et le combat qui s'éternisent. L'Etat-major veut une résolution rapide de ce point stratégique, pas le temps d'évacuer tout le monde. Hevrastus Poellens, un autre de mes chef d'œuvres. Des Obus entiers chargés d'un composé développé depuis un pollen synthétique de ma conception. Les nuages jaunâtres ne se sont dissipés qu'après le troisième jour de la fin des bombardements, j'ai participé personnellement à la mise à mort des quelques soldats à l'agonie de notre armée que nous n'avions pas pu sauver. Je suis un Homme qui aime m'assurer de la bonne réussite d'un projet et de l'efficacité de mes découvertes, d'où le dernier point, je vous garderais des quelques petites opérations qui ont à peine faites une centaine de victimes. L'on me surnomma ensuite Todsdocktor que l'on peut traduir par Doctor Death. Certains soldats disaient même "Der Fürst Der Finsternis", le Prince des Ténèbres, mais c'était un peu fort.
" Vient ensuite ce qui sera hélas ma dernière opération dans cette guerre avant la mise en place de nouvelle et absurde convention sur l'armement plus "humain". Cette arme fut un adolescent. Y'a-t-il plus excitant que de voir vos victimes se diriger elles-mêmes dans un pièges atroce? A peine dix huit ans, nous l'avons capturé un matin alors qu'il allait faire les courses pour ses parents, c'est ce qu'il déclara tout du moins lorsque nous l'attachâmes à une chaise métallique dans notre camps de recherche. Nous l'avons endormi puis avons injecté une bonne dose de ce que nous avons alors appelé le VLPT-67 Velocipia Lethalis Pulverisia Trepanens et le 67 pour la concentration du produit dans une dose d'injection. Ce produit est totalement inoffensif. Sauf s'il réagit avec un autre produit très particulier. Alors qu'une dangereuse épidémie de grippe frappait le pays, les rebelles avaient volé des vaccins de l'armée républicaine et les avait distribué, tout le monde avait une demi-injection dans les villes qui combattaient pour eux, celle-là ne fit pas exception. Notre choix se porta donc sur la symbiose terrible que le vaccin pouvait avoir avec d'autres substances, ce qui donna naissance au VLPT-67.
"Lorsqu'il revint, le jeune homme fut emmené dans un hôpital de fortune où se trouvaient la plupart des combattants ennemis blessés et, je crois, quelques civils. Le vaccin fut fait rapidement. Il ne nous fallut pas attendre plus de 40 minutes après sa libération pour entendre des hurlements. Le jeune homme avait littéralement explosé dans l'hôpital, répandant des miasmes toxiques autour de lui, ce qui contamina d'autres personnes qui avaient inhalés celles-ci et à leur tour les personnes vaccinées agonisèrent. J'aurais aimé les voir exploser également mais il aurait fallu le leur injecter. La contamination a faite dans les 1200 victimes en sept heures puisque les cadavres se sont décomposés vitesse grand V. Cela laissa le temps à l'armée de se déployer et d'intervenir en plein chaos. Si vous aviez vu l'état de l'hôpital, c'était tout bonnement Wunderbach, de la chair noircie encore rongée par la réaction agressive du mélange recouvrait les draps, les cadavres des gens les plus atteints jonchaient le sol... Pardonnez-moi, je m'égare.
" Je crois avoir fait le tour des points importants de ma carrière.
Karl réfléchit cependant encore un peu.
- Ah oui, j'oubliais, vous avez dû le comprendre, mais je fais aussi quelques services pour les réseaux de drogue, j'en entretient moi-même un pour financer une partie de mes recherches et au passage faucher quelques jeunes vies en quête du salut, termina-t-il. Ach, so...Mon profil et-il à votre goût?
Il n'en doutait pas, mais un client pouvait toujours se révéler capricieux ou franchement difficile. |
| | | Crime Date d'Inscription : 30/01/2009 Nombre de Messages : 837 Vous à Gotham : Allié de Mister Freeze, ancien sucesseur de la Ligue des Ombres. Citations : I am the only man to have broken the Bat | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Ven 29 Mar - 21:49 | |
| « Bien. »
Après avoir entendu le long discours d'un « homme » passionné par ses exploits – au point d'en donner tous les détails -, Bane fit un petit sourire sous son masque.
Ainsi donc, il avait en face de lui, un des derniers « survivants » du pays de Vlatava: ses recherches du passé lui avaient indiqués que toutes personnes avaient été tuées ou bien portées disparues: Vlatava est aussi le nom d'une rivière se trouvant en république tchèque, appelée aussi Moldau du côté des germaniques mais cela s'avérait être sans réelle importance maintenant. Finalement, ce docteur savait s'y faire quand il s'agissait d'effacer ses traces: intéressant, intéressant car cela lui serait plus qu'utile – voire même obligatoire – dans la proposition que le colosse allait faire à « la Mort » en question. Il nota aussi le fait que ce dernier entretenait un réseau de drogue pour financer ses recherches: cela lui permettrait de savoir de quel réseau il s'agit pour que le risque d'erreur de cible soit nulle.
« Pour l'instant: le fait que vous soyez un des rares de « Vlatava » m'a déjà satisfait en partie et les détails fournis avec aussi. Vous avez réussi à faire en sorte qu'un pays soit rayé de la carte....ce qui n'est....déjà pas si mal. Pourquoi pas si mal ? Parce que c'était un pays en pleine guerre et ce que j'ai à vous proposer vous permettra de franchir un pas de plus.....vers un défi auquel vous ne refuserez pas.
Vous l'avez dit vous-même: vous ne reculez devant aucun défi et surtout pas devant les plus incroyables. Vlatava ne possédait pas de « héros » durant cette guerre: elle ne possédait que des humains sans réelle importance dans une population mondiale en constante augmentation. Ce que j'ai à vous proposer....docteur: transformer Gotham City: ville des criminels aliénés d'un asile, d'une mafia tentaculaire et d'une créature: Batman, en un champ de bataille avec ses innombrables victimes. Pour celui qui se dit « être la Mort », cela ne peut être qu'un défi largement au dessus de Vlatava: en éliminant ses personnalités, vous ferez un pas en avant....avant de vous attaquer à bien plus gros et plus résistant encore: les autres héros que cette planète regorge: je vous parle bien entendu de la ligue des justiciers.
Mais avant d'en arriver à ces « poissons », je vous fait revenir là où nous sommes: Gotham. Ce que je veux avant tout, c'est que vos recherches puissent porter leurs fruits avec une nouvelle drogue qui ravagerait les différents clans présents: je veux quelque chose de spectaculaire, de grandiose: je veux quelque chose d'unique.
Une guerre va éclater à Gotham: ce sera pour vous l'occasion de montrer vos talents et cette mallette qui est à côté de moi sera, pour vous, la moitié d'une somme en échange de vos services. »
Bane donna un coup à la mallette qui glissa au sol et atterrit face au docteur.
« 5 millions dans cette mallette: l'autre moitié viendra une fois la drogue lancée et les résultats souhaités. La seule chose que je veux concernant cette drogue: elle devra s'appeler « Titan ».
Réussissez et vous accéderez à l'immortalité: dans le cas contraire, vous tomberez dans l'oubli......comme avec ceux de Vlatava. »
Une nouvelle drogue à Gotham ? Pourquoi pas ? À vrai dire, Bane évitait de mentionner son projet principal avec Mister Freeze: Death ne serait qu'un humain qui ferait diversion à tout Gotham City pendant que les deux « Titans » s'occuperait de l'arme de guerre. Mais pour un docteur acceptant tous les défis, même les plus fous, il devait réfléchir: surtout que Gotham possédait sa panoplie de personnalité et surtout.....le Batman. Et ça, c'était au dessus de Vlatava. |
| | | | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Dim 31 Mar - 15:24 | |
| L'Amérique semblait bien désabuser son petit monde. Tout ce qu'il eut comme réponse à ses exploits fut un "Bien". Pour un homme dont la gloire était fondée sur la chute d'une homme habillé en chauve-souris, il était un peu chiche en reconnaissance. Mais c'était le lot de tout scientifique exceptionnel de se confronter à l'incrédulité de la masse qui ne comprenait rien à son Art. Enfin, il avait malgré tout compris que Karl n'était pas homme à reculer devant un défi et celui qu'il lui proposa ne manqua pas de piquer sa curiosité maladive.
Gotham était une belle ville, en cela qu'elle avait une démographie incontestablement impressionnante et donc un potentiel de victime non négligeable; qu'elle ne soit pas en guerre était un point de vue, bien des guerres commençaient avant les déclarations officielles, mais les ergotages de ce genre étaient à préférer pour d'autres circonstances. Le Docteur Death écouta attentivement l'exposé de son hôte. Herr Bane savait semble-t-il où il désirait arriver et la façon dont il voulait que les choses se passent. Le manque de détail était cependant troublant. Transformer les rues si tranquilles et calmes en un enfer de mort et de cruauté; à chacun pour soit et des toxines pour tous, telle serait la nouvelle maxime de cette ville maudite! Oui, ce pourrait être fabuleux. L'imagination de Karl n'était pas aussi remarquable que pouvait le croire le commun des mortels, mais elle était extrêmement spécifique. Il ne manquait jamais d'idée pour tuer ou développer des toxines mais était incapable de savourer un livre autre que scientifique. Et les horizons que dévoilaient les explications du catcheurs étaient plus que délectables pour celle-ci.
La mallette glissa jusqu'à ses pieds. L'argent était un moyen aux yeux du Docteur, et non une fin. Qu'on lui propose un paiement était bien peu de chose par rapport à l'inégalable saveur que déposait dans son être une toxine libérée sur de pauvres innocents. Il ne songea pas un instant à vérifier la somme, on ne comptait de toute façon pas 5 millions sans une machine adaptée. Mais 5 millions restaient un peu maigre, cela restait de la monnaie, c'était presque vexant. Il soupira de déception. L'idée d'affronter des Justiciers ne l'affriolait pas outre mesure, le plaisir d'une guerre était largement suffisant, une vie restait un vie et les réussites ne les rendait pas meilleures ou plus mauvaises. S'il fallait évaluer les vies, Karl mettrait la sienne en haut de la pyramide et toutes les autres en dessous, mais sur une même ligne. Il était un berger pour les âmes égarées, il les dirigeait sur le sinueux sentier de la corruption et leur donnait abandon et mort dans ce monde qui les ignorait. Un justicier n'était rien de plus qu'un citoyen dont la Mort n'aurait rien d'exceptionnelle. Le but qu'on lui proposait était cependant tout à fait louable, financer une nouvelle toxine, mais il aurait aimé un petit plus personnalisé pour marquer l'évènement. Il allait devoir le réclamer lui-même.
- J'entends bien votre offre et croyez bien qu'elle me satisfait au plus haut point, und (et)il me sera extrêmement plaisant de développer pour vous une telle drogue. Jedoch (cependant) en guise de bonne fois, j'aimerais rajouter quelques petites... exigences à notre contrat.
Karl prit sur lui-même de faire une petite pause pour mettre ses quelques requêtes en ordre histoire de ne pas braquer son hôte.
-Elles sont toutes deux très simples et relèvent d'une curiosité toute personnelle. J'adorerais en premier lieu constater de l'efficacité de votre petit bracelet sur l'homme qui m'a guidé jusqu'ici. Ensuite, j'ai entendu dire que votre force était le résultat d'une toxine ou d'un dérivé, j'aimerais qu'il soit mis dans notre petit contrat 5 prélèvements sanguins standards de votre personne que je ferais moi-même natürlich. "Sitôt ces quelques petits points acceptés, je serais ravi d'obtenir de vous une date butoir ainsi qu'un lieu de rendez-vous pour vous remettre le composé un fois terminée. Selon les besoins, je serais à même de préparer quelques expérimentations sur des sujets réels, si l'envie vous en prend vous pourrez être présents pour ceux-ci.
Tout comme l'orfèvre qui s'assure d'avoir bien compris les exigences de son client, Karl se les répéta.
- Ainsi nous disions Herr Kämpfer, un composé, drogue ou toxine aux effets spectaculaires et uniques? Cela ne devrait pas réclamer trop de temps, je pense avoir quelques premières bases de travail dans mon laboratoire. Le plus long sera naturellement la synthétisation du produit, mais j'ai un solution pour accélérer le processus.
Il savait que l'Université de Gotham, Axis Chemical et STARS Labs disposaient du nécessaire pour produire sa toxine. Il ne lui restait plus qu'à détourner ou louer certaines de leurs chaînes pour effectuer son travail. Pour l'Université, rien de plus facile, mais pour les deux autres entreprises, il allait devoir ruser. Axis Chemical était connue pour être un véritable gruyère, s'il changeait une simple chaîne de production, il ne risquerait pas grand chose. Quant à STARS Labs, le mieux était de modifier les cargaisons de produits chimiques qui lui parvenaient et de corrompre quelques obscures scientifiques pour modifier les dosages. Ainsi, ni vu ni connu, il n'aurait plus qu'à récupérer ses précieux résultats directement dans leurs hangars. Il réfléchit également à un vivier pour ses expérimentations, il ne manquait pas de jeunes gens dans Grammercy Row et... Jennifer's Orphenage. Oui, pour les premiers tests, des organismes primaires suffiraient. Il avait trouvé ses petites souris. Pour tout cela, les 5 millions lui seraient très utiles, il lui faudrait plus qu'une poignée de drogué pour effectuer tout ceci convenablement. Il avait déjà des noms en tête, des noms de son passé qu'il allait rappeler à lui. L'appel de la guerre et de l'argent leur conviendrait amplement!
- Notre collaboration pourra être, je le pense, extrêmement fructueuse...
...pas pour l'Humanité bien entendu.
|
| | | Crime Date d'Inscription : 30/01/2009 Nombre de Messages : 837 Vous à Gotham : Allié de Mister Freeze, ancien sucesseur de la Ligue des Ombres. Citations : I am the only man to have broken the Bat | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Dim 31 Mar - 21:28 | |
| J'entends bien votre offre et croyez bien qu'elle me satisfait au plus haut point, und (et)il me sera extrêmement plaisant de développer pour vous une telle drogue. Jedoch (cependant) en guise de bonne fois, j'aimerais rajouter quelques petites... exigences à notre contrat.
Des exigences ? Le contraire aurait été étonnant dans ce genre de situations: les seules fois où ils n'y avaient pas d'exigences en contre-partie, c'était face à des prisonniers ou esclaves lorsque Bane était dans les Secret Six, en mission avec ses camarades. Voyons voir ce que ce médecin allait demander:
-Elles sont toutes deux très simples et relèvent d'une curiosité toute personnelle. J'adorerais en premier lieu constater de l'efficacité de votre petit bracelet sur l'homme qui m'a guidé jusqu'ici. Ensuite, j'ai entendu dire que votre force était le résultat d'une toxine ou d'un dérivé, j'aimerais qu'il soit mis dans notre petit contrat 5 prélèvements sanguins standards de votre personne que je ferais moi-même natürlich. "Sitôt ces quelques petits points acceptés, je serais ravi d'obtenir de vous une date butoir ainsi qu'un lieu de rendez-vous pour vous remettre le composé un fois terminée. Selon les besoins, je serais à même de préparer quelques expérimentations sur des sujets réels, si l'envie vous en prend vous pourrez être présents pour ceux-ci.
S'occuper du jeune qui l'a amené ici et le voir exploser ? Exigence qui n'est pas étrange au final car vu son état d'esprit, pour lui, rien n'importait plus que le loisir que de voir des vies disparaître et par tous les moyens: pour ce coup-ci, il n'y verrait que du feu pour celui-ci.
« Accordé. »
Bane sortit la télécommande permettant de décider du destin du jeune et le lança vers le médecin en espérant que celui-ci le rattrape rapidement.
« Il ne se retire pas et la télécommande ne marche qu'une seule fois. Je vous laisse le plaisir de le faire vous-même: j'ai assez vu de mon côté pour ceci. »
Ensuite, Death avait parlé de prendre du sang de Bane en rapport avec le Vénom que ce dernier avait dans son organisme: il risquait d'être un peu déçu si il espérait avoir pas mal de la drogue Vénom dans les échantillons de sang du colosse. Bane avait arrêté la drogue depuis très longtemps: les quelques fois où il s'en injectait, c'était pour garder une certaine stabilité lorsqu'il en avait en lui-même: ca ne dépassait jamais la première dose. Entre-temps, il gardait un entrainement régulier pour son physique . Depuis qu'il avait compris que le « Vénom » était source de puissance mais aussi de faiblesse, se jura de ne plus dépendre uniquement de cette substance et de prouver au fond de lui-même qu'il pouvait réussir sans. Ce fut le cas pendant longtemps mais depuis un certain moment, il pensait pouvoir s'en remettre à l'avenir: seul les événements futurs le diront.
Ainsi nous disions Herr Kämpfer, un composé, drogue ou toxine aux effets spectaculaires et uniques? Cela ne devrait pas réclamer trop de temps, je pense avoir quelques premières bases de travail dans mon laboratoire. Le plus long sera naturellement la synthétisation du produit, mais j'ai un solution pour accélérer le processus. Notre collaboration pourra être, je le pense, extrêmement fructueuse...
« Accordé pour les échantillons de sang mais ca sera que 5, pas plus. Ma question sera la suivante: combien de temps pensez-vous pouvoir réaliser ce que je vous demande ? »
Bane aurait bien dit 15 jours grand maximum à peu près mais comme chaque scientifique avance à son propre rythme, il attendait de savoir le temps que ce dernier pensait lui donner. |
| | | | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Mer 3 Avr - 21:44 | |
| Wunderbach, cette négociation fut plus rapide et plus simple que prévue. Karl ne rechignait pas à mener une petite conversation mais tous ses chiffres et ce besoin de rajouter ou raboter des exigences le fatiguait au delà de cinq minutes. Que pouvait-il dire de plus? Il avait ce qu'il voulait, une petite reconnaissance, de quoi mener ses recherches et une raison (même si cela était hautement secondaire) pour faire un massacre. Il rattrapa la petite télécommande que lui jeta le catcheur. Alors qu'il l'examinait, son mandataire lui accorda aussi ses échantillons de sang, voilà qui risquait d'être intéressant s'il n'avait pas été déconfié par les quelques ragots qu'il avait entendu. Karl dû ensuite lui fournir un délais. Il reprit à haute voix un résumé de son dernier bilan pour le calculer.
- Bien, si l'on considère que ma base suffira, en 7 jours je dois avoir un premier composé synthétique qui permettra de passer aux tests préliminaires, une fois ceux-ci fait, je ne devrais pas réclamer plus de 5 jours pour stabiliser le produit et lui fournir un bon catalyseur. Après quoi il faudra lancer la production natürlich. Je peux décemment vous proposer un délais de 24 jours en considérant que je ne rencontre pas d'impondérables lors de la phase de production ou de tests. Si je venais à en rencontrer, je pourrais passer le délais à... 32 jours dans le pire des cas.
Karl croisa les mains dans son dos, la télécommande fermement tenue. Il avait l'impression d'être devant le Directeur de l'Université de Gotham alors que l'échéance d'un programme à 100.000 dollars arrivait, quoique le directeur était bien plus nerveux que Bane et de surcroît les enjeux n'étaient pas les mêmes, mais la posture qu'avait prit instinctivement Karl était la même, droite, inflexible. Ce n'était pas un simple professionnel du "crime de masse", c'était aussi et avant tout un scientifique qui ne traitait pas les détails avec négligence.
- Qu'il me soit permis de vous toucher quelques mots sur le moyen de dispersion. Je peux vous proposer de frapper cette ville par des moyens on ne peut plus simples: premièrement, nous pouvons faire un produit qui fonctionne par absorption capillaire. Une étude de l'Université de Gotham (qu'il avait lui-même aidé à mener) a montré qu'un billet de banque passe en moyenne par 10 mains en deux jours. L'été approche et le printemps est doux, personne ou peu de personnes porteront des gants. Deuxièmement, par dissolution dans les réserves d'eau, mais il faudrait augmenter drastiquement la quantité de produit à synthétiser. Dernière solution, par un agent dispersible dans l'air. Un additif à l'essence par exemple qui partira dans l'atmosphère de la ville et stagnera dans ce que les écologiste appellent le "dôme de pollution".
La plupart de ces solutions étaient très drôles pour l'esprit de Karl, il ne parla naturellement pas des feux d'artifices toxiques pour la fête de l'indépendance, du fait de l'éloignement de la date et la plupart paraissaient trop subtiles pour plaire au "spectaculaire" exigé par Bane.
- Natürlich, si vous préférez une approche plus directe, une série d'obus éclatée au dessus de la ville suffiront pour faire régner la terreur et répandre au mieux mes toxines, j'ai fait cela une bonne cinquantaine de fois. Voir même plus... Une bonne campagne de vaccination est l'occasion d'une assimilation de première qualité, voir un excellent match sportif en intérieur, l'occasion d'avoir des récepteurs alpha en grand nombre qui pourront générer un excellent nombre de receveurs bêta. L'alimentation générale est aussi une excellente proie et le gazage d'entrepôt de nourriture fraîche ne demande que peu de moyens.
Les deux bras du Docteur s'écartèrent alors, l'on aurait pu croire voir un messie de l'Apocalypse crucifié sur une croix invisible.
- Avez-vous une préférence? demanda-t-il. |
| | | Crime Date d'Inscription : 30/01/2009 Nombre de Messages : 837 Vous à Gotham : Allié de Mister Freeze, ancien sucesseur de la Ligue des Ombres. Citations : I am the only man to have broken the Bat | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Jeu 4 Avr - 21:32 | |
| Avez-vous une préférence ?
Les choix étaient variées en tout cas: on pouvait imaginer chacune des situations avec les victimes de Gotham City sous une musique assez ironique de la situation: une musique classique de Johan Strauss par exemple.
« Par les airs, la météo pourrait jouer en votre défaveur en envoyant les agents ailleurs avec les vents. Pour l'absorption capillaire, bien qu'elle soit difficile à « nettoyer » par derrière, cela sera à court terme car les autorités feront des recherches et lanceront la conclusion comme quoi il faudra porter des gants, et ceux, même durant les périodes les plus chaudes -été compris. Celle la plus probable sera la contamination par l'eau: étant un élément nécessaire pour la survie, elle sera aussi celle de leur perte. Il y a plusieurs lieux de traitements des eaux à Gotham.
Vu que vous avez parlé des événements sportifs, de nourriture et d'eau: il y aura bientôt le tournoi des écoles de Gotham concernant le Football américain dans 32 jours, qui commencera. Ce sera déjà un début pour vos actions.....ce qui réduira le délai de la commande de vos produits à 28 jours maximum, mon cher: pas une journée de plus si vous voulez déjà l'autre moitié.
Quand aux obus et à la campagne de vaccination, elle ne sera pas nécessaire: les gens se méfient des campagnes de vaccination depuis le scandale du vaccin de la grippe H1N1 de 2009-2010. L'OMS avait déclarée en urgence une obligation de vaccination: peu de temps après, une enquête avait été menée et les résultats fut que le vaccin en question avait été responsable des nombreux morts à travers le Monde. Il y a eu aussi les scandales concernant des industries pharmaceutiques liées à la grippe en question et je vous passe des autres scandales liés aux industries pharmaceutiques.
Si une opération de ce style est lancée, les gens ne se vaccineront pas et les résultats seront moindres: pire, certains pourraient même s'en défendre dans leur organisme et ne ressentirait rien du tout. La meilleure proposition est la nourriture, eau, et événement sportifs....pour vos débuts. »
Il s'était arrêté après l'annonce en question et voyait Death les bras ouverts - loin de là l'idée de s'imaginer une situation auquel Death verrait un gosse arriver vers lui et lui crier PAPA – il reprit la parole:
« Je vous donne 28 jours maximum pour préparer vos produits et aurez 5 échantillons de mon sang: si vous dépassez le délai ne serait-ce que d'une heure: je viendrais vous voir......et ne serais pas seul pour vous faire apprendre à respecter les délais pour une commande. Mes renseignements ne m'ont pas encore donné la localisation exacte de votre « repaire », mais sachez qu'il sera connu très rapidement de mon côté.
Un dernier mot à ajouter ? Car le Port va bientôt avoir une activité humaine un peu plus « importante » que tout à l'heure et je doute que vous passiez inaperçus à ce moment-là. » |
| | | | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) Sam 6 Avr - 15:09 | |
| La nuit commençait à quitter sa période de sommeil. Le port bourdonnerait bientôt de vies insipides qui ne pouvaient même pas soupçonner ce qui se tramait dans l'ombre de leurs docks. Bane se permit à son tour de faire valoir ses avis sur les options proposés par le chercheur afin de se fixer sur celle qui lui paraissait la plus apte à son dessein. Une compétition de jeunes âmes, oh oui, il imaginait déjà le tableau. La concentration des athlètes, l'excitation de la foule, les commentaires des pauvres étudiants qui géraient la radio de leur campus. Oui, l'occasion de frapper avec les aliments, les boissons, de piéger les aération, d'utiliser les douches et les éviers du complexe qui accueillerait cet événements, était à saisir. Ces vies pathétiques toutes réduites à l'état de souris de laboratoire. Tout cela déclencheur d'une guerre encore plus exquise.
Il fallait rendre hommage à la mémoire encyclopédique de son interlocuteur, en venir à se souvenir de dates sur des décision de l'OMS sans que cela soit son domaine relevait d'un certains talent. Il était cependant regrettable qu'il n'ait pas d'avantage confiance aux compétences du Docteur, une campagne de vaccination était au contraire un excellent moyen, on insère la toxine alors que le corps est affaiblit par sa réaction à la maladie neutralisée. Le taux de réussite serait augmenté sensiblement. Il n'était pas là pour cela, ce genre d'argument n'avait aps cours ici. Son objectif était maintenant clair et les moyens d'administrations devraient être variés. On lui laissait 28 jours, pas un de plus. Soit. Mais la menace qui accompagna le délais glissa sur le manteau du Docteur comme de l'huile. En venir à de telles extrémités fonctionnait sans doute avec des petites frappes et des gens qui ne maîtrisaient pas leur domaine, mais avec lui, c'était futile.
- Herr Bane, vous n'avez pas mis votre confiance en la mauvaise personne. D'ici 28 jours au plus tard, vous aurez votre marchandise, assura-t-il. N'ayant rien à rajouter, je me permet de vous laisser à vos prochaines activités. Plus vite je serais à l'ouvrage et plus vite nous aurons chacun ce que nous voulons. Auf Wiedersehen.
Il s'abaissa alors pour récupérer la mallette et s'en retourner vers son véhicule. Son guide improvisé se redressa à son arrivé et lorsqu'il le vit arriver avec la télécommande en main, il eut le sourire de reconnaissance que l'on retrouve de coutume chez les gens qui voient le pompier revenir avec leur chat perdu. Mais cette fugace sensation d'espoir se dissipa lorsque le Docteur s'arrêta à bonne distance et souleva la télécommande comme pour le prévenir de faire une dernière petite prière. Le jeune homme tenta alors de partir en essayant de s'arracher le bracelet. En vain. Le pouce du docteur écrasa le petit bouton. L'onde traversa les quelques mètres qui les séparaient, rejoint le récepteur électronique qui diffusa le signal tant attendu.
La petite diode du bracelet change de couleur et se reflète dans le regard mouillant du garçon qui cri au moment même où l'appareil explose. Son poignet se désagrège comme du papier, les restes de sa main s'envolent vers les quais, son avant-bras se brise comme une sculpture de glace. Son visage roussis se recouvre de sang. L'explosion le déséquilibre et il tombe au sol en criant de toute ses forces.
Le Docteur s'approche lentement et regarde l'individu. De sa botte il le tourne pour mieux voir les dégâts. Il se serait attendu à voir une partie de ses côtés casser dans l'opération, mais il semblait que sa cage thoracique soit encore en parfait été de marche.
- Enfoiré! cria-t-il en deux râles de douleur.
Le visage du garçon fixait l'horizon. Il tourna le dos au docteur, face à la mer. Peut-être cherchait-il un échappatoire à toute cette violence? Il était allongé au bord d'un précipice de béton qui servait habituellement à accueillir des navires. L'eau clapotait en bas et frappait le mur grisâtre qui s'opposait à elle. Quelques larmes de sa victime tombèrent pour alimenter un peu plus les flots. Dans le silence maritime ponctué des pleurs lamentables de cet individu, le Docteur entreprit de lui donner un léger coup de botte, juste suffisant pour le faire choir de sa position. Il y eut un cri désespéré et le bruit du contact avec l'eau. Le masque à gaz se pencha pour observer la tache rouge sang se diluer dans les flots. Il entendit un temps le bruit de l'homme qui se battait de son seul bras valide pour rester en surface.
L'eau salée rongeait ses plaie et la vive douleur entrecoupait sa respiration erratique. Il tentait de regarder le ciel pour trouver de l'aide, mais ne voyait que le masque et ses deux yeux rouges. La première fois qu'il but de l'eau il tenta de rejoindre un bord, mais trois immenses mur de béton l'entouraient, empêchant toute tentative d'escalade. Il tenta de faire la planche mais son bras valide fatiguait. Toute cette soirée l'avait fatiguée. Il but une seconde gorgée et voulut tousser. L'eau submergeait sa tête et les lumières du port se dissipaient. Il retint autant qu'il le put sa respiration, ses jambes devenaient aussi dure que du béton. Trop tard. Sa bouche s'ouvrit. A la surface l'on vit quelques grosses bulles éclater. Ses poumons s'emplirent d'eau et son organisme s'arrêta lentement de vivre. Son esprit s'éteignit le premier. L'ironie fit son œuvre et son corps gorgée d'air et d'eau commença à remontrer à la surface...
Lorsque son dos apparut, une voiture démarra. Une bonne chose de faite se dit le Docteur en rentrant jusqu'à Grammercy Row. Les choses sérieuses commençaient et pour parvenir à ses fins, il allait devoir explorer son passé... |
| | | | Sujet: Re: La Mort et le Titan (privé: Death) | |
| |
| | | | La Mort et le Titan (privé: Death) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|