Le Chef de la Police Bock Mackenzie avachis par ses responsabilités administratives couplées à celle du Commissaire déchu de ses fonctions depuis plusieurs mois pour raisons médicales, lève une paupière lourde. Comme si le poids de ses tâches se trouvait sur ses épaules, il se sentait douloureusement écrasé sur le bois massif de son plan de travail.
La lumière blafarde de sa lampe de bureau éclaire depuis des heures un ensemble de document rigoureusement bien aligné ainsi qu'une paire de lunette à la monture fine. Le bureau d'un homme représente son hémisphère droit et ceux de Mackenzie sont propres, organisés et ergonomiques.

La lecture fut longue cette nuit et elle n'était pas terminée bien que l'horloge au bruit métallique marquait 6h, 20 minutes et 32 secondes. Le nombre de rapports des officiers du GCPD d'une telle ville avaient toujours été impressionnant, mais d'ordinaire, deux hommes se partageait la charge.
A cela, des avis devaient également être vérifiés et signés, le conseil de ville demandait des statistiques, le plan du nouveau Commissariat devait être finement examiné, ainsi que toute la liste de matériel à acquérir, les candidatures aux GCPD devaient être étudié, une famille venait de porter plainte contre un policier en service, etc...
Toutes ces lettres noires sur fond blanc l’assaillait. Il repris la lecture, mais trébuchait sur chaque syllabes et les ponctuations fuyaient son regard si bien que l'ensemble du texte semblait incohérent voir mal écrit.
Il devait se réveiller.

Un bain de visage, deux café noir et des vitamines en pilules furent vite prises pour que le travail recommence, car le temps manquait.
Le Chef de la Police avait rendez-vous avec le Procureur ce matin. Ce dernier s'était présenté aux campagnes électorales et ne les avaient pas emporté. Il avait obtenu un chiffre non négligeable pour une nouvelle tête à Gotham, mais il sonnait faux. Le Romain, unanimement connu pour ses activités souterraines et tout autant blanc comme neige par faute de témoignage et de preuves, avait obtenu le même chiffre. Cette ville comprenait donc autant de conscrit de la justice que de l'injustice ?


Ces à 10h45 précise que Bock Mackenzie quitta le Commissariat Est situé dans le quartier de Otisburg, nouvelle tête pensante du GCPD depuis l'explosion du bâtiment du Burnley.
Il était accompagné de deux officiers pour sa sécurité dont un chauffeur attitré.
Contrairement au Commissaire Gordon, Mackenzie fut très rarement menacé par le monde criminel. Bien moins charismatique et valeureux, il passait inaperçu, travaillant dans l'ombre du vieil homme si apprécié ou hais à Gotham. Cette situation lui convenait parfaitement, car les foules l'agressaient autant que les regards bons ou mauvais, l'intimidait.
Il attendait donc avec une hâte non dissimulé le prochain homme ou la prochaine femme qui occupera le rôle de Commissaire de la mégapole. Attribué par le Conseil de la ville, cette responsabilité tardait à être donné aux nobles chefs des sections du GCPD. Mackenzie se doutait bien que ni le Maire Shreck, ni le Directeur Cypher désirait voir un individu poursuivant la lignée de Gordon. Lui, en était bien un, mais sa popularité était aussi grande que ses apparitions en public, insignifiantes. Tout allait dépendre du résultat des élections...

Le véhicule roulait agilement dans les grandes avenues ; ce n'était pas l'heure de pointe.
Il arriva rapidement au parking souterrain réservé pour le Palais de justice et se gara sur l'une des places à deux emplacements de celui du Procureur Lindenberg, simple coïncidence.
Une musique classique de la vieille Europe crachait par des haut-parleurs camouflés, tentait quelque peu de briser l'ambiance froide et bétonnée du lieu. Il s'agissait d'un morceau de Johan Sébastien Bach.



Son air mélancolique renforçait pourtant l'angoisse perpétuel que ressentait Bock Mackenzie avant un rendez-vous.
Ou, serait-ce un mauvais pressentiment ?...

''A la Cour des hiboux, les ténèbres précèdent la mort''
Cette histoire ne cessait de harceler son esprit. Une vive discussion entre policiers avait eu lieu à propos de cette possible organisation secrète... Gotham était en guerre : le temps de pleurer les mort fut recalé pour celui de désigner les coupables, les ennemis.
Une organisation secrète qui les épiaient, tel des des rapaces affamés ?
Bien des choses sombres existaient à Gotham, mais la théorie du complot fonctionnait mal. Les esprits criminels étaient trop égocentriques, comme la mafia, ou trop déséquilibrés, comme les psychoterroristes, pour une telle ampleur. Mackenzie avait du mal à y croire.
Mais la peur créée à elle seule bien des images, illusoire mais effective... Boch Mackenzie qui n'avait put être présent devait tirer cela au clair aujourd'hui avec le Procureur Lindenberg.

Il venait de faire quelques pas, entouré par ses hommes de confiance, quand les lumières du parking s’éteignirent...

Killer Croc était tranquillement retourné dans son logement abandonné de Park Row, en parcourant la majeure partie du chemin par les égouts. Une fois de retour chez lui, il fit un feu, et brûla tous les papiers du contrat de crime qu'il avait reçu des semaines plus tôt, pour ne laisser aucune trace, conformément à ce qu'avait demandé son ou ses commanditaires dont il ignorait l'identité. Il reçu un appel téléphonique quelques heures après, juste après l'annonce officielle de la mort des trois hommes, et il obtint un rendez-vous avec son contact, dans le bar tenu par Julian Morgan où il avait l'habitude d'aller. Là-bas, il récupéra une mallette de 15 000 dollars, puisqu'il avait déjà eu les 5 000 dollars d'avance, et rendit le téléphone qu'on lui avait prêté. Il serait probablement détruit. Ce fut avec une certaine satisfaction qu'il retourna une fois de plus chez lui, en imaginant ce qu'il allait bien faire de cet argent. Hors de question qu'il le partage avec le Fool ou qu'il s'en serve pour payer des hommes de main. C'était son argent et il comptait bien le garder pour lui tout seul.
La mort du chef de la police et de ses deux officiers ne préoccupait aucunement Killer Croc. Il ne les connaissait pas, il s'en fichait totalement. Et il se fichait aussi du motif ainsi que de ses commanditaires. Pour lui, c'était un travail comme un autre et il n'irait pas chercher plus loin.

[HRP : Voilà, petite conclusion que j'aurais pu mettre à la fin de mon précédent poste mais j'avais oublié. Merci pour cette opportunité ]