Ouverture du Sinner's Inn (Libre)

Sujet: Ouverture du Sinner's Inn (Libre) Sam 26 Jan - 12:05

Règle de ce topic: Il n'y a pas vraiment d'ordre de passage tant que votre rp n'influe pas sur la majorité des autres. Si vous êtes à 2 voir à 3 en trans de faire votre rp de votre coté, cela ne pose pas de soucis. Je mets en place cette règle avant que les participants ne soient pas bloqués, ce qui serait dommage.

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18H00
H-2

Le calme avant la tempête. C'était quelque chose comme cela qui définissait la vie des hommes et leur destin. On pouvait parfois parler de caprice du destin et parfois, de coup de pouce qui pouvait nous aider à décoller. Bien sur, il était connu qu'on n'avait rien sans rien et que parfois, des concessions devaient être faites. Et il y'avait le temps, un facteur important qui jouait constamment contre nous. Le temps, notre adversaire de toujours, égrainant les secondes, les minutes et les heures. Et aujourd'hui, le temps jouait à nouveau contre cet homme, ce métisse japonais en costume de chez Smalto, qui gardait son calme en tout circonstance alors qu'il passait d'un lieu à un autre de son complexe.
Combien de temps, se disait il ? Combien d'années lui avait il fallu pour accomplir tout cela ? A vrai dire, il avait cessé de compter depuis un bon moment, car tout ce qui importait aujourd'hui, c'était de voir que toutes les pièces du puzzle étaient en place. Il avait du se faire discret, tranquille et ne pas éveiller les soupçons, que ce soit le G.C.P.D où à l'époque de ce vieux Sharp qui envoyait tout le monde en taule pour un oui ou un non. Tout avait été donc vérifié, revérifié et bien minutieusement afin de pouvoir, au final, passer un cap de manière tout à fait légale, soit la construction de ce gigantesque complexe discothèque, qui cachait bien des secrets.

Observant la scène de la seconde piste, l'homme expira presque bruyamment en ayant une mine non pas inquiète mais plutôt emplie de réflexion. Plissant les yeux, il se posait encore des questions quant au déroulement d'une telle soirée. Il n'avait pas l'habitude, certes mais il fallait bien se lancer dans quelque chose histoire de couvrir des activités qui, elles, n'étaient pas très recommandable.
Lançant alors un ordre en japonais, l'homme ordonna à trois techniciens de revoir à nouveau les branchements de la scène pour l'artiste qui allait se produire ce soir. Un vrai coup de chance qu'elle ait acceptée de se produire ici, ce soir et à nouveau à Gotham car on disait qu'elle aurait vécue une expérience plutôt traumatisante dans une autre boite du secteur il y'a peu. L'homme, qui se faisait appeler Keiishiro, n'avait pas les détails mais on avait parlé d'un massacre ignoble et sanglant. Ces foutus tarés.....Il suffit de les lâcher dans la nature et aussitôt, ils se permettent de faire comme bon leur semble en dictant les lois des tablettes du péché.
Pauvre idiots, continuez donc.....continuez, jusqu'au moment où vous aurez la plus terrible et désagréable surprise de votre vie. Quand cela vous arrivera, vous prierez pour que cela se termine vite.

Une fois l'ordre donné, l'homme remonta l'escalier jusqu'à l'étage supérieur, arrivant à la salle Atlantica, décorée de fontaines et d'un aquarium mural du plus bel effet. Ça lui avait coûté une sacrée somme, mine de rien, mais le bruit de l'eau était connu pour ses vertues apaisantes et sa position était stratégique, surtout pour cette zone où les gens viendraient surtout se poser, boire et discuter sans vraiment chercher à se déhancher sur la piste. Plus loin, au niveau du bar, un homme âgé s'affairait à préparer mélanges sur mélanges sans porter le regard à ce qui se passait autour de lui. Cet homme ridé mais concentré esquissa à peine un regard quand son jeune patron passa à coté de lui, ce dernier hochant positivement de la tête...hochement qui fût rendu par le barman qui retourna bien vite à son ouvrage.

*Moins de deux heures......bien. Je crois que nous sommes prêts *

Quelques heures avant, l'Empereur s'était transformé en homme d'affaire et en gestionnaire d'une « institution »...un terme plutôt bien choisi pour définir le domaine du divertissement qui s'était longuement étendu dans Gotham avant de disparaître dans le crime, et à nouveau renaitre de ses cendres. Une longue histoire, mais le divertissement avait toujours été la cible des familles mafieuses qui souhaitaient tirer leur épingle du jeu. Bien sur, Keiishiro s'attendait à recevoir un jour une visite de ces racketteurs...et il avait déjà une idée de ce qu'il allait leur répondre.
Mais là n'était pas la question car il était surtout temps de parler du Sinner's Inn et de ses employés, tous briefés les uns après les autres, que ce soit les vigiles, les danseuses, serveuses et ce bon vieux Joe. Chacun avait ses taches et devait s'y cantonner afin que cette soirée se déroule sans accroche.
Dans quelques minutes, Keiishiro allait recevoir la visite des journalistes pour l'inauguration de sa boite, et il avait interet à assurer.
Arrivé ensuite au niveau du couloir, il s'arreta le temps d'un instant devant un miroir en ayant un regard examinateur, portant ensuite la main dans son costume pour en sortir un petit peigne qu'il utilisa pour se recoiffer....La présentation....c'était important. Le charisme, les habits, ca montrait quel homme vous étiez et pour quelqu'un d'origine japonaise, il fallait redoubler d'efforts dans un pays où beaucoup de cliches racistes et stupides persistaient.
Une fois convenablement recoiffé, l'homme remit son peigne et partit terminer son tour de vérification.....car dans moins de deux heures, le Sinner's Inn allait ouvrir ses portes et acceuillir la faune de Gotham City.

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20H00
Ouverture du Sinner's Inn

Cela faisait déjà quelques minutes que les gens se massaient devant l'entrée de la boite, surveillée par l'équipe de videurs qui attendaient le feu vert. Dans le tas, il y'avait pas mal de jeunes, dont des étudiants à peine majeurs mais surtout, beaucoup d'adultes et de couples qui avaient passé la trentaine et qui devaient certainement avoir envie de passer un peu de bon temps. Pour d'autre, il n'était pas difficile de voir la lassitude d'une journée morne, monotone et ennuyante dans leur yeux. On pouvait supposer que ces gens là avaient besoin dans l'immédiat, de se changer les idées et d'oublier les journées au bureau, à l'école ou dans d'autres domaines tous aussi ennuyant les uns que les autres.
Devant cette foule qui se massait, Keiishiro esquissa un sourire et une mine ravie. Il s'attendait à des clients, mais pas autant dès l'ouverture. La publicité dans les rues, les journaux et sur Internet avaient portés leurs fruits, et comble du bonheur, Vicky Vale souhaitait faire un reportage, ou du moins, interviewer le jeune propriétaire afin de permettre à tous de découvrir ce nouveau lieu d'amusement.

D'ailleurs cette dernière semblait en forme, et prête à en découdre lorsqu'elle commenca son reportage, et le tout en direct. Ce fut le signal pour le japonais qui donna l'autorisation d'ouvrir les portes et de laisser entrer les premiers arrivants, non sans qu'ils soient fouillés, vérifiés et surtout, s'assurer que le dress code soit convenable.

De leur coté, les journalistes commençaient enfin à se lancer.

« Ok Vicky.......Tu est à l'antenne dans.....5....4....3....2....1....Maintenant. »
« Bonsoir Gotham. Ici Vicky Vale qui vous parle en direct de Burnley. Je me tiens actuellement devant le nouveau complexe d'amusement nocturne qui ouvre aujourd'hui ses portes. Comme beaucoup le savent, le domaine de l'amusement a toujours une très grande place à Gotham, ville qui n'est pas uniquement connue que pour son centre d'affaire. Je vous propose donc de découvrir le Sinner 's Inn et son propriétaire, Mr Yagami. Bonsoir, Mr Yagami. »
« Bonsoir, Miss Vale. C'est un honneur de vous rencontre. »
« Merci. Donc, vous êtes l'heureux propriétaire du Sinner's Inn, future boite tendence de Gotham. Parlez nous un peu du pourquoi de sa création. »
« Je répondrais que c'est un vieux rêve d'enfant..ou d'adolescent. Je sais que Gotham possede déjà son lot de lieux semblables, mais j'ai toujours eu envie d'avoir le mien. C'est aussi simple que cela. »
« A il été difficile pour vous de vous implanter ici ? Et pourquoi à Gotham ? »
« Financièrement, il ne m'a pas été difficile de trouver l'argent, puisque ma famille m'a permis d'accomplir la construction du Sinner'Inn. Les assurances ont toutefois fait trainé un peu la chose et il a ensuite fallu attendre la validation des services sanitaires après la reconstruction pour pouvoir enfin ouvrir. Ensuite, pourquoi à Gotham ? J'ai vécu ici, Miss Vale, alors pourquoi aller ailleurs »
« Comment fonctionne le Sinner's Inn ? »
« Comme beaucoup de boites...Un service de sécurité présent à tout les niveaux, des caméras un peu partout....Excusez moi, je vous taquinais. Plus sérieusement, le Sinner's Inn est décomposé en deux zones : La Salle Atlantica, ou vous pouvez simplement venir boire et vous reposer, et les deux pistes de dance, au niveau inférieur. Nous avons également pourvu l'une d'elle d'une scène afin de recevoir des artistes qui accepteront de se produire toutes les deux semaines. D'ailleurs, nous recevons le groupe Juno Reactor ce soir en duo avec Traci Lords et dans deux semaines, nous avons un contrat avec Die Krupps qui devrait normalement venir se produire ici, le temps d'une soirée. »
« Nous pouvons donc parler d'un planning bien chargé et bien organisé. »
« Nous pouvons dire cela ainsi. D'ailleurs, je vous invite à venir découvrir l'intérieur et à venir goûter les cocktails de notre barman. Suivez moi. »

20H20

Le peuple commençait enfin à arriver en masse devant la boite, massé comme un troupeau et attendant patiemment de pouvoir entrer à leur tour. Bien sûr, tous ne furent pas accepté, la faute parfois à un comportement agressif, comme souvent, ou d'un code vestimentaire non convenable. La boite de Keishiiro n'était pas du genre select, mais elle se devait d'éviter les éléments perturbateurs et ces derniers avaient pensés pouvoir entrer sans aucun soucis. Des grands naifs.
De son coté, Keishiiro continuait son interview dans la salle Atlantica, dégustant un mojito en compagnie de Vicky Vale qui le noyait presque de questions. C'était presque rare de voir l'Empereur sourire et encore plus de le voir se prêter à un tel jeu. Qui sait.....peut-être trouvait il cela vraiment amusant de jouer les play-boys et dirigeants. Mais il ne cherchait pas à l'impressionner, et restait simple avec elle, se contentant de répondre aux questions qu'elle lui posait alors que le caméraman continuait de cadrer. Sans doute allait il l'inviter à en voir un peu plus, comme les pistes et la scène sur laquelle se produisait la chanteuse citée un peu auparavant.
Le jeune metis japonais connaissait un peu le passif de la chanteuse mais n'en tenait pas compte. Ce qui était important, c'était qu'elle se donne à fond et qu'elle attire les gens. Ca n'irait pas plus loin que cela. Elle avait même eue l'air franchement étonnée quand, après avoir demandé avec qui elle devait coucher pour gagner sa croute, s'était vue répondre qu'elle devait juste chanter et danser en rythme avec les autres danseuses. Au moins, c'était un salaire gagné tranquillement et simplement, sans prise de tête.
De son coté, Joe semblait en pleine discussion avec un type peu avenant. Difficile de savoir ce qu'ils se disaient, mais le type n'avait pas une tête de porte-bonheur. C'était plutôt le genre gueule cassée au cheveux rasé qui attirait les emmerdes à lui mais qui avait un répondant brutal, avec du punch. Pas très étonnant pour un membre de la sécurité, au final. Après un hochement de tête positif de la part du barman, et un verre de bière plus tard, le type quitta le bar en direction de l'entrée, certainement pour aller donner un coup de main à ses collègues et vérifier encore et encore le flux d'arrivants.

Ce fût le moment que choisit un autre homme pour apparaitre. Habillé de manière aussi élégante que le propriétaire, il affichait une mine plus sévère, moins décontracté, un peu comme un chien en train de surveiller tout ce qui se passait dans le secteur. Plutôt jeune, bel homme, et une barbe bien présenté, il ajusta sa veste pour se diriger en direction de la salle Atlantica où l'Empereur se faisait interviewer.
Ryo n'aimait pas les boites de nuit....il ne les avait jamais aimé, mais il faisait avec. C'était les ordres, c'était ce qui avait été décidé et il s'y plait....mais il n'aimait pas ce genre d'endroit, lui qui était un habitué du calme et des campagnes orientales, les montagnes japonaises et le bruit du vent. C'était très différent pour lui et on sentait qu'il avait du mal à s'adapter, comme Joe put le voir lorsqu'il vint s'installer au bar.

"Comme d'habitude?"
"Oui....."
"Toujours aussi crispé...."
"Je voudrais t'y voir. Je déteste être enfermé entre 4 murs."
"Tu t'y fera."

Joe servit un verre emplie d'un liquide vert coupé avec un autre liquide. Pas difficile de voir qu'il s'agissait d'absinthe et d'un autre petit plus que Joe tenait secret mais dont Ryo avait besoin pour tenir le temps d'une soirée comme celle-ci.

"Je prefereais être dehors, à chasser ces chiens galeux..."
"Moins fort....et puis tu sais qu'on ne doit pas parler de cela ici."
"Je sais.......Désolé."
"C'est rien pour cette fois. Mais fais attention....les murs ont des oreilles."

Quand on était riches et puissants, il était nécessaire de se montrer sous les projecteurs. Une personnalité telle que Julien Morgan avait compris qu'il fallait se montrer et utiliser ce sourire de vitrine pour se montrer aux foules. Manipuler son image était tout ton art.
Grâce à ses nombreux contacts, le français avait acquis un certain nombre de renseignements sur l'établissement qui allait être inauguré et sur leurs propriétaires. Il savait donc que c'était des japonais qui dirigeaient l'établissement en question.
Julien Morgan portait une chemise pourpre ainsi qu'une veste de costume noire dont les revers brillaient légèrement. Il portait des boutons de manchettes ornées de dragons orientaux. Il n'avais pas mis de cravate pour se donner un air plus détendu. Il était fin prêt et il avait donné rendez-vous à l'un de ses anciens amis la-bas.

*

La voiture du millionnaire français se gara devant l'établissement. Julien sortit et s'avança fièrement dans l'entrée. Sa démarche était assurée, il reconnut quelques visages qu'il salua par un hochement de tête et un sourire hypocrite.
Il arriva dans la salle Atlantica où il reconnut un groupe d'hommes d'affaires qu'il avait reconnu.

- Et là, je lui ai dit d'aller négocier son contrat avec les latinos !

Un éclat de rire se fit entendre pendant que Julien s'approchait.

- Hey monsieur Morgan. On ne vous a pas vu à l'ouverture, vous étiez fourrés où ?

Julien jeta un faux sourire à l'assemblée et répondit doucement.

- Je sais que janvier est un mois printanier mais je ne suis pas du genre à me peler les roubignoles dehors en attendant que ça ouvre.

- Ce doit être le flegme français ça.

- Depuis quand les français sont flegmatiques ?

Julien souriait et faisait mine de rire à leurs plaisanteries mais il voulait changer de sujet. Ces types n'avaient donc aucun cerveau et ils ignoraient qu'ils perdaient de l'argent chaque jour car Green World Corporation les poussaient peu à peu au rang de figurants.
Un homme habillé élégamment d'une chemise hawaïenne arriva derrière Julien.

" Hello boss. Comment vont les affaires ? "

Julien s'était retourné pour jauger son interlocuteur. Il reconnut là l'humour de cet anglais, de cet allié so british.
Peter J. Wenscombe était une valeur sûre de l'organisation de Morgan malgré leurs nombreux différents.

Ouverture du Sinner's Inn (Libre) Eames-10

" Les affaires vont et viennent comme toujours. Il faut savoir tirer son épingle du jeu. "

Les deux hommes se dirigèrent jusqu'au bar et arrivèrent au comptoir où un serveur attendait la commande. Peter prit la commande.

" Pour moi, ce sera Tequila Gin Vodka et pour mon ami, je parie que ce sera un mojito. "

Julien acquiesça et se retourna vers l'anglais.

" Tu commences fort les soirées toi. "

Wenscombe eut un petit rire.

" ça fait un bout de temps que je ne tourne plus au petit lait boss. "

Julien se mit à rire. Ils attendaient patiemment leur commande et Julien donna une enveloppe à son ami anglais. Il l'entrouvrit et aperçut la photo d'une jeune femme qu'il reglissa directement dans l'enveloppe qu'il mit dans sa veste.

- C'est qui celle-là ?

- Cela n'a aucune importance mais je veux qu'elle quitte la circulation. On se revoit dans l'East End dans deux jours. Tu te souviens d'Arnold ?

- Oui, ce rabat-joie te suit toujours comme un petit chien ?

- On peut dire ça.

Julien sourit et commença a regarder les entrées. Il reconnut quelques personnes mais certains ne lui disaient rien.

Date d'Inscription : 17/07/2012

-Juzo, il n'est pas question que j'y aille.

-Mais allez, boss, ça vous changera les idées, dit-il en traînant presque son patron par la manche, le sortant de l'ombre de la rue. Et puis vous êtes très bien comme ça, vous n'êtes pas obligé de vous ridiculiser sur la piste de danse, juste aller boire un verre.

-Merci beaucoup. Mikomi, fais quelque chose!

Mikomi se contenta de sourire et de remonter ses lunettes.

-Il a raison patron, vous devriez vous amusez de temps en temps au lieu de rester cloîtrer dans l'entrepôt.

-C'est une conspiration!!!

Le trio était maintenant entré et Kagi regardait s'il reconnaissait quelqu'un.

-Laissez tomber patron, vous sortez jamais, vous connaissez personne...patron?! Il est où?!

-Parti voir cet homme, viens avec moi.

-Hey! Attends-moi!

Ils se frayèrent un chemin dans la foule, suivant leur patron comme ils le pouvaient.

De son côté, Kagi souriait, l'autre ne l'avait pas encore vu.
Aussi s'amusa t-il à "discrètement" se faufiler derrière lui.

-Konbanwa mon cher ennemi. Comment allez-vous?...bonsoir messieurs même si je ne vous connais pas!...pas encore du moins...

-Sore wa daredesu ka? (C'est qui lui?)

-Dare ka. (Quelqu'un.)

Les deux jeunes étaient maintenant de part et d'autre de Kagi, saluant de la tête le groupe.

Kagi avait hâte de voir la réaction de son ennemi.

Date d'Inscription : 02/09/2012

Du bruit, de l'agitation. La soirée commençait pour Stella et ses deux hôtesses, Holykate et Countess. Cette dernière était totalement vêtue de blanc, de la plus élégante des façons avec son manteau de fourrure, contrairement à sa collègue qui restait en short, débardeur et hautes DocMarten's usées. Quant à la sombre étoile, sa tenue vestimentaire était à mi-chemin entre celle d'une lady et d'une délurée. Une minijupe noire, un bustier aux arabesques de la même couleur que ses yeux de vipère, et ses éternelles rangers mal attachés. Sa chevelure ébène était indomptable ce soir, tandis que son regard était caché sous le rebord de son képi. L'excitation des deux autres jeunes filles n'arrivait pas à l'emporter, l'américano-italienne était de bien trop mauvaise humeur pour ça. Lassée et agacée, elle se tenait à l'écart de toute autre personne autour d'elle, mais tentait de faire bonne figure auprès de ses deux amies. Ayant deviné le trouble de la brune, la jolie blonde avait tenu à l'emmener pour lui changer les idées. Ce n'était pas gagné.
Otto n'était pas avec elle ce soir-là devant l'entrée du Sinner's Inn, mais il était non loin de là, dans son 4x4 aux vitres teintées. Avoir toujours un oeil sur sa patronne était une de ces règles dor, et toujours dans l'ombre. Plongé dans un essai sur la psychanalyse freudienne, il observait du coin de l'oeil les trois jeunes femmes, qui venaient de pénétrer à l'intérieur de l'établissement. Sa supérieure avait beau savoir se défendre, le colosse était toujours inquiet pour elle. Après tout à quoi bon s'inquiéter . Elle avait besoin de décompresser un peu, et avec Holykate à ses côtés, elle ne risquait pas grand-chose.

Par ailleurs à peine rentrée, la rousse passa le pas à sa patronne, et entraîna la pin-up avec elle pour lui enlever son manteau. On aurait dit un couple de lesbiennes, ce qui fit sourire la gérante de "My Alibi". Elle n'avait rien à donner au personnel, et de toute façon, elle n'en avait pas l'envie. Ce nouveau lieu de divertissement n'attisait spécialement sa curiosité, et encore moins sa confiance. Dans son for intérieur, elle voyait un nouveau concurrent.

Discrètement, elle échappa à ses employées parties sur les pistes et resta dans la salle Atlantica. Dans le bruit de ses chaussures et une démarche sensuelle, elle arriva au bar et s'installa sur un haut tabouret, à quelques mètres de Ryo, qu'elle n'avait pas vu.
Sans perdre un instant, la femme-fatale commanda directement d'une voix rauque deux whiskys et une absinthe. Entre-temps, elle avait enlevé son képi et recoiffé sa crinière indisciplinée, le regard rempli de mystères. Deux pierres précieuses éclatant d'une rage contenue, toujours d'un vert aussi perturbant, perçant. Son humeur oscillait entre déprime et carnage. Noyer sa colère, boire pour oublier, encore. Joe Kane s'empressa de la servir, et put constater que d'une traite, la jeune femme venait de vider son premier verre du liquide ambré. Le deuxième ne tarda pas à subir le même sort, sous le regard de la fée verte qui venait d'arriver.
Stella avait passé une journée harassante dans la paperasse, et le manque de nouvelles de la part de Black Mask l'agaçait bien plus qu'elle ne pouvait se l'avouer. C'en était fini de la Biosyn, et ça l'ennuyait ça aussi, elle ne pouvait plus s'amuser à faire tourner la tête de ces tarés. Quel ennui bon sang, quel ennui... Si Countess et Holly ne l'avaient pas trainé ici, elle aurait surement passé sa soirée à se bourrer la gueule devant un film d'horreur, comme souvent. Elles avaient bien vu que ça n'allait pas, sans pour autant deviner la cause de son trouble. Dans un sens ça lui faisait plaisir de savoir qu'on s'inquiétait pour elle, mais restait de glace.
Sans même se demander si elle allait importuner, la trentenaire sortit son briquet de son décolleté et alluma un cigare cubain, caché derrière son oreille.
Elle croisa lascivement ses longues jambes, et fixa les serveuses d'un air blasé; elles faisaient vraiment trop sainte-nitouche, quel gâchis. Heureusement que le whisky était bon. À sa droite, un bruit aquatique attira son attention. Un aquarium mural aux poissons exotiques très colorés. C'était agréable à l'oeil, et attribuait une ambiance posée dans cette partie de l'établissement.
Des carpes japonaises. Drôles de poissons. C'était énorme. C'était bon à manger au moins? Ça lui rappelait les rares fois où elle allait pêcher avec son grand-père. Quand elle était môme, elle croyait toujours que les poissons avaient une conscience, et que les retirer du lac pour les bouffer où les mettre dans un aquarium en guise de déco, c'était les priver de liberté, leur imposer une prison. L'homme et l'animal n'étaient jamais très loin. En fait, au bout du compte, on était tous des poissons dans un bocal, à tourner en rond sans véritablement savoir pourquoi....
Perdue dans ses pensées, elle ne remarquait rien de ce qui se passait autour d'elle...

Date d'Inscription : 30/11/2012

Du coté de du propriétaire
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Savoir goupiller chaque pièce du puzzle, chaque élément pour transformer votre vie, la transcender jusqu'à lui donner la perfection. L'Empereur n'avait jamais été aussi ravi que ce soir là. Vicky Vale le haranguait de questions, pas toujours pertinentes, mais il prenant plaisir à y' répondre, que cela soit vrai ou faux...quelle importance. Au yeux de tous, il était simplement le gérant de ce qui allait devenir le complexe de divertissement le plus important de Gotham City et c'était ca qui important.

"Dites moi, Mr Yagami, pensez vous vous agrandir par la suite?"
"Pourquoi pas. Cela dit, il vaut mieux éviter de trop se focaliser dans le futur car on ne sait jamais ce que le destin peut nous reserver."
"Quelles sont vos idées?"
"Une nouvelle piste. Un agrandissement de la salle Atlantica que vous voyez ici et une salle arcade pour les joueurs."
"Comme un casino?"
"Non, non, pas de jeux d'argents. Au Japon, nous avons les salles arcades, des salles de jeux vidéos qui marchent très fort et je pense faire importer ceci à Gotham. Je suis actuellement en discutions avec plusieurs sociétés importantes comme Capcom ou Namco afin de faire importer certaines de leurs licenses ici, qu'elles soient anciennes ou nouvelles."
"Dans combien de temps pourrons nous assister à l'expansion du Sinner's Inn?"
"Comme je l'ai dit, j'ignore ce que le destin me réserve. J'attends déjà de voir ce qu'il adviendra du Sinner's Inn. Si les choses se passent bien, je vous donnerais alors de plus amples informations. Pour le moment, je vous propose de profiter du Sinner's et de son remarquable choix de cocktails. Choisissez, la maison vous l'offre."
"Hé bien.....je boirais bien un spécial Hemingway."
"Très bien."

Le richissime propriétaire fit alors un geste de la main à une de ses serveuses, qui venait de finir une première tournée auprès d'un groupe de jeunes amis, placés quelques tables plus loin, au niveau de l'escalier ouest. La jeune femme ne devait pas dépasser la trentaine et ses yeux en amande se poserent sur le patron et la journaliste.

"Un spécial Hemingway pour la demoiselle....et un Daiquiri pour moi."
"Oui monsieur."

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Du coté du bar

Si il y'avait bien quelque chose qui sidérait Joe après toute ces années, c'était les gens qui avaient une descente d'enfer. Après les reflexions de Ryo, ce dernier se murant dans le silence, il reprit sa farandole de fournée de verres en tout genre. Bien sur, il se faisait parfois un peu aider mais il fallait être rapide et efficace. Dans ce domaine, on pouvait dire que le vieil homme s'en sortait plutôt bien et son cynisme était un atout majeur dans ce qu'il faisait. Et puis, cette soirée était calme pour le moment, même si elle ne faisait que commencer. Pourtant, malgré qu'il continuait de se préoccuper des autres boissons que les serveuses venaient prendre au fur et à mesure, il continuait de garder un oeil sur la jeune femme brune qui était à son bar. Quelque chose dans son regard d'émeraude semblait ne pas aller. On ne parlera pas de peur mais plutôt d'agacement. Etait elle ici contre son gré? Trouvait elle que l'endroit n'était pas à son gout?? Ou avait elle simplement eue une mauvaise journée? C'est quelque chose qu'il ne saurait jamais car il préferait ne pas poser la question, mais il était persuadé qu'elle l'avait vu écarquillé les yeux l'espace d'un instant lorsqu'elle s'était envoyée les deux whisky d'une gorgé chacun, sans s'écrouler ou être gênée. En clair, elle encaissais l'alcool ce qui pouvait dire qu'elle était de constitution solide. Toutefois, elle avait vraiment quelque chose de particulier....Peut-être la dégaine, ou le képi. Cela n’empêchait pas de voir son absinthe arriver, contre la somme demandée, soit 5 dollars. Cher, direz vous, mais entre la boisson en elle-même et le service, il ne fallait pas s'étonner.
Mais si on venait dans un lieu comme le Sinner's Inn, c'est qu'on avait les moyens. Mais ce n'est pas la jeune femme, apparemment perdue dans ses pensées, qui allait payer, mais bien cet homme asiatique à la coiffure en brosse et à la barbe impeccable, qui allait payer pour elle. Ca faisait déjà un petit instant qu'il l'observait, tout comme Kane, mais si ce dernier avait un regard plutôt inquiete, celui du japonais, lui, était rempli d'un interet naissant pour la jeune femme.
Joe n'attendit pas l'argent quand Ryo lui fit signe de laisser courir. Le vieil homme hocha alors de la tête et reprit ses activités, sans pour autant quitter la jeune femme des yeux.

Le jeune japonais se tourna alors vers elle, habillé de son plus beau costume, stylé de chez Smalto, brun sombre et chemise blanche à peine ouverte. On pouvait voir dépasser une légère partie de son tatouage qu'il possédait dans le dos et dont certains abords atteignait son cou et ses épaules. Passablement énervée, la demoiselle, alors il valait mieux y'aller avec des pincettes.
Mais après tout, lui aussi n'était pas trop dans son assiette, ce soir.

"Dure journée, vous aussi?"

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Du coté de Kagi et Julien

Par ici, pas grand chose à signaler. Joe avait remarqué l'arrivé des asiatiques et plus particulièrement l'un d'eux, agé qui s'adressait à un autre type, dont la dégaine faisait penser à un russe. D'ailleurs, il n'avait pas écouté ce que disait ce dernier lorsqu'il parlait avec un type, qui semblait apparemment un autre proche de lui.....mais il avait preferé faire signe à deux armoires à glaces de tenir le petit groupe à l'oeil, dans le cas où ca irait mal. Joe avait toujours un étrange instinct pour reperer des emmerdes en vue, et ces types là......ils portaient les emmerdes sur eux. Il valait donc mieux assurer les arrières, surtout qu'on était à Gotham...et dans cette ville, tout pouvait arriver.

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Du coté des pistes de danse

On ne pouvait pas encore parler de salles combles, mais les deux jeunes employés de My Alibi s'y connaissaient pour se défouler et se débarrasser de leurs humeurs noires, en se déhanchant sur la musique du groupe qui enchainait les titres depuis tout à l'heure. Tout comme ceux autour d'elles, elles semblaient ravies d'être ici et la population semblait apprécier le style un peu futuriste de l'endroit. Il y'avait une touche de cyber-punk dans la déco, parfois un peu rétro, mais le rendu des écrans, renvoyant des images à la fois réels et psychédéliques, rendait l'endroit vraiment particulier........A la fois hypnotique et reveur, songe et réalité, le Sinner's Inn était un monde à part, décalé et déconnecté du monde réel. Ici, oubliez ce que vous connaissez le temps d'une soirée et suivez le lapin blanc dans son terrier. Le message avait été compris par beaucoup de personnes qui continuaient d'affluer sur la piste. Il y'en avait pour tout les ages, jeunes comme plus âgés, habillé du look classiques jusqu'au plus excentriques.
Puis la musique cessa et enfin, un homme monta sur la scène pour s'adresser au public. Cette dernière était maintenant plongée dans une semi obscurité mais il n'était pas bien dure de voir plusieurs ombres s'agiter et monter sur scène à leur tour tandis que l'animateur s'adressait au public. Ce dernier ne devait pas dépasser les 25 ans et était américain, blond aux cheveux en catogan et habillé d'une espèce de chemise rouge d'un gout.....discutable. Mais on pouvait dire qu'il pétait la forme.

"Mesdames et messieurs....Le Sinner's Inn est fier de vous annoncer l'arrivée d'un groupe surprise, qui rejoindra donc celui ici présent. Ils sont de la scène britannique et ont été invités par les artistes de Juno Reactor à venir mixer ici ce soir. Ils sont trois, connus pour avoir été présents sur de nombreuses b.o de films. Ils sont actuellement en tournée ici aux States et nous font l'honneur de participer à la soirée d'ouverture.......Je vous demande d'acclamer le groupe "FLUKE"

Plusieurs acclamations montèrent alors que les lumières éclairèrent de nouveau la piste et la scène. Plusieurs poursuites défilèrent en parallèles des lasers et la fumée s'échappaient de la scène alors que la musique montait crescendo. A la fois tribale et big beat, le son était entrainant et faisait monter l'envie et l'excitation de vouloir se défouler. Ce soir était un grand soir et la population de Gotham avait besoin de se défouler.

"AMUSEZ VOUS....C'EST UN ORDRE."

L'animateur avait hurlé cela sur le ton de la bonne humeur et de l'humour. Le mot clé de ce soir était "divertissement", et il fallait en donner pour leur argent.

-Konbanwa mon cher ennemi. Comment allez-vous?...bonsoir messieurs même si je ne vous connais pas!...pas encore du moins...

Julien s'était brusquement retourné et son sourire s'était légèrement crispé. Il ne s'attendait pas à voir Kagi sama ici et à ce moment précis. Il fixa le Yakuza et se mit à sourire comme s'il était face à un vieil ami. Wenscombe avait entendu parler de Kagi mais c'était la première fois qu'il le voyait.

" Bonsoir Kagi san. Je suis curieux de savoir ce qu'un homme aussi sociable que vous fait ici. Je vous présente Mr Wenscombe, un de mes amis fidèles "

" Enchanté Mister Kagi. Vous pouvez m'appeler Peter si ça vous chante. "

Julien était surpris par l'aisance de Peter qui se sentait nullement menacé par la présence des Yakuzas. Julien prit un air détendu et se mit à sourire en observant le Yakuza.

" Bref, je vous offre quoi à boire ? Je suis d'humeur généreuse ce soir et c'est pas souvent que l'on croise des connaissances précieuses à ce genre de soirées."

Julien s'était dirigé vers le comptoir en faisant signe aux Yakuzas de le suivre. Il comptait véritablement leur payer la tournée. Il attendait que Kagi et ses hommes lui disent ce qu'ils comptaient boire. Il n'était pas poli de refuser une telle offre et Julien devait effacer l'ardoise ce soir, du moins aux yeux des gens ici présent.
Peter regardait tranquillement la carte et regarda Julien.

" Tiens je me prendrais bien un saké après. Je n'avais pas remarqué qu'ils en servaient. "

" Du saké en début de soirée ? Non je préfère le saké pour finir mais c'est toi qui vois mon ami. "

Julien observait les Yakuzas d'un air presque amical. Ils ne devaient pas provoquer un spectacle ici, ce serait l'image de Julien qui serait souillée si un problème avait lieu.

Date d'Inscription : 02/09/2012

Dans sa contemplation des animaux à nageoires, la femme-fatale sentait toujours le regard du vieux barman sur elle, visiblement inquiet. A cause de sa descente de bonhomme ? Ouais peut-être, mais c'était une habitude qu'elle avait prise. Peut-être parce qu'elle était une femme, ça surprenait toujours. Oui ça devait être ça, mais son regard plus ou moins insistant en disait long. Qu'es-ce que ça pouvait lui foutre après tout qu'elle broye du noir. Merde, c'était parce qu'elle avait oublié de payer ? Surement oui, mais elle préférait régler à la fin, juste avant de partir. Stella avait l'argent de toute façon, rangé dans la bretelle de son soutien-gorge, caché par sa veste en cuir. Le cigare au coin de ses lèvres se consumait doucement, et commençait doucement à parfumer d'une odeur singulière la chevelure luxuriante de la belle gothamite.
Totalement perdue dans les méandres de ses pensées les plus sombres, elle vit néanmoins dans le reflet de l'aquarium mural un japonais s'approcher d'elle. La trentaine, charismatique, et bien sapé, surement un peu plus jeune qu'elle vu ses traits. Ça devait pas être n'importe qui ici. Un employé surement. En temps normal, la sombre étoile aurai déjà foncé sur lui, comme une comète fendant l’atmosphère pour une collision mais ce soir, elle le ferait si elle était uniquement bien amochée par l'alcool. Aucune envie d'homme entre ses tendres griffes ce soir, elle n'était pas d'humeur à jouer la carte de la séductrice.

" Dure journée, vous aussi? "

Un silence glissa quelques secondes entre eux. C'était prévisible qu'elle se fasse aborder au moins une fois dans la soirée, mais elle n'allait pas l'ignorer. Sans pour autant tourner la tête, elle planta son regard d'émeraude dans le reflet de Ryo. L'américano-italienne braquait sa plus belle arme sur lui, et ne le perdait pas de vue. Même à travers une vitre, ces yeux embrasés perturbaient n'importe qui.

" En effet. " commença la belle brune de sa voix naturellement rauque et sensuelle. " Je déteste la comptabilité. "

C'est vrai qu'elle avait passé son après-midi sur les comptes de son établissement, seule. Otto s'en occupait habituellement, mais de temps à autre, c'était à la patronne de s'y coller.
La femme-fatale souffla un peu de fumée, et posa son cigare dans un cendrier à quelques centimètres d'elle, un fin sourire au coin des lèvres. C'était plus fort qu'elle, ce plaisir de la chasse. Elle croisa lascivement ses jambes, puis, tout en prenant en main son verre d'absinthe, elle tourna le tabouret de façon à se retrouver face à lui, le regard toujours aussi implacable et le sourire carnassier.

" Et vous, qu'es-ce qui a fait que vous avez passé une journée de merde ? "

Son franc-parler ne la quittait jamais. La vipère croisa à nouveau du regard la noirceur des yeux du japonais. Ils brillaient comme deux onyx taillés et polis dans la meilleure pierre. Du bel ouvrage. C'était un bel homme, fallait être débile et aveugle pour ne pas le remarquer. Elle se laisserait bien tenter pour ce soir. Advienne que pourra.

" Stella Black. " poursuivit-elle simplement en tendant sa main, prête à faire connaissance.

Date d'Inscription : 17/07/2012

" Bonsoir Kagi san. Je suis curieux de savoir ce qu'un homme aussi sociable que vous fait ici. Je vous présente Mr Wenscombe, un de mes amis fidèles "

" Enchanté Mister Kagi. Vous pouvez m'appeler Peter si ça vous chante. "

Kagi salua le dénommé Peter - qu'il surnommera Hamu-san; ne cherchez surtout pas à comprendre pourquoi - avant de s'asseoir avec eux, tout souriant.

" Bref, je vous offre quoi à boire ? Je suis d'humeur généreuse ce soir et c'est pas souvent que l'on croise des connaissances précieuses à ce genre de soirées."

" Tiens je me prendrais bien un saké après. Je n'avais pas remarqué qu'ils en servaient. "

" Du saké en début de soirée ? Non je préfère le saké pour finir mais c'est toi qui vois mon ami. "

-Tout dépend du saké que vous prenez monsieur Morgan. S'il en serve ici, je prendrai bien du karatanba. Un saké au goût fort et sec, venant de la région de Kobe et brassé de façon traditionnelle uniquement; ce qui en fait un saké exceptionnellement délicieux. Evidemment, il y en a d'autres, mais celui-là est un de mes préférés. Vous devriez essayer Morgan san, vous devriez. Au fait, félicitations, vous avez bien acquis la politesse que confère l'hypocrisie, vous êtes un comédien qui trompe son public au Théâtre de la Vie, mais je suis moi-même comédien, aussi l'ai-je aperçu, votre jeu d'acteur.

-Et c'est fou à quel point toi aussi tu le maîtrises ton jeu d'acteur Kagi-kun.

Kagi sursauta au son de la voix masculine qu'il entendit, un brin moqueuse et une once inquiétante.

Juzo et Mikomi s'étaient reculés, effrayés.

L'homme près d'eux était relativement grand et svelte, cheveux bruns et courts et portant une tenue traditionnelle chinoise turquoise.
Ses yeux étaient fermés mais il semblait voir, et il souriait au Yakuza Gris qui le regardait avec toute la haine du monde qu'il pouvait avoir contre lui.

-Ton fragile petit coeur est-il remis, tu sais, celui que je t'ai confié?

-Kwan...

-Au fait, tu me présentes plus à tes ennemis? Hum? Ce n'est rien, je vais le faire moi-même...hé hé! Morgan san je présume, on m'appelle Ningyōtsukai san, Kwan Li de mon vrai nom.

Il eut un petit rire amusé avant de s'éloigner en disant.

-Kagi-kun, je viendrai bientôt chercher mon dû. Tiens-toi prêt.

Le Yakuza Gris s'enfonça dans son siège, toute trace de bonne humeur disparue, la mine sombre et les deux autres jeunes, toujours la mine effrayée.

-Ce type...Morgan san méfiez-vous, quoiqu'il vous propose à vous un jour, méfiez-vous. Il peut vous apporter beaucoup mais vous perdre beaucoup en échange. Rien n'est gratuit avec lui. Et ce qu'il peut demander en échange d'un service peut devenir tout aussi dérangeant et dangereux que le service lui-même. Souvenez-vous en. Un ennemi averti en vaut deux...

Date d'Inscription : 30/11/2012

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Du coté du Bar (Stella et Ryo)

Jackpot. Elle avait la trogne de la femme qui avait passée une mauvaise journée, en répondant d'une voix difficilement définissable dans ce brouhaha. Le fait est étant qu'elle avait répondu à l'affirmative à la réponse du jeune japonais qui l'avait laissée, le temps d'un moment, se perdre dans la contemplation de cet univers aquatique artificiel. Bien, Ryo avait marqué le premier point mais il savait qu'il devait y'aller doucement, se doutant que sous ses airs de femme fatale à l'allure lascive, la belle brune ne devait certainement pas être le genre de fille facile. Ça se voyait dans son regard qu'elle n'était pas facile et plus encore, qu'elle pourrait facilement lui attraper les parties pour les lui arracher avant de lui fourrer dans la gorge.
Une femme fatale sous de nombreux angles, au caractère trempé, à la fois gourmandise venimeuse et beauté inaccessible.....bien différente des gamines avec qui Ryo avait trainé une partie de sa vie. Bien sur, les femmes n'étaient pas sa priorité mais les plaisirs d'une compagnie féminine et le partage de la passion charnelle et voluptueuse était un plaisir que le jeune japonais ne pouvait oublier, ni renier. Au premier clin d'oeil, il avait su que cette femme l'attirait car elle possédait une force de caractère qui semblait la rendre bien plus forte que la plupart des jouvencelles de Gotham City et de nombreuses autres villes.
De nombreuses femmes, beaucoup de filles mais aucune n'ayant pu répondre aux désirs du tueur de la Lignée. Mais celle-ci.....celle-ci était si différente et son regard de jade avait quelque chose d'attirant, presque hypnotique sur Ryo. L'attirance d'un homme vers une femme était quelque chose d'instinctif, presque merveilleux pour lui, mais il lui fallait plus, toujours plus, comme à la recherche de la dernière pièce du puzzle dans la quête de la femme absolue

"De quoi attraper une atroce migraine."

Si le jeune asiatique s'était montré curieux à l'égard de la brune incendiaire, cette dernière lui retourna la question, apparemment moins occupée à fumer son cigare, probablement une importation d la havane vu le léger parfum qui caressa les narines de l'employé du Sinner's Inn. Un léger sourire se dessina alors qu'il reprit place sur le tabouret en lui faisant face. Son sourire avait quelque chose de presque malsain, ce qui n'était pas pour déplaire à notre sabreur.

*Du caractère....de l'affirmation et une certaine curiosité que je devrais satisfaire.*

Prenant une gorgée d'un verre rempli d'une substance orangé, l'homme le porta jusqu'à ses lèvres et but une lègere gorgée, histoire de ne pas paraitre désinvolte, ni de la faire trop attendre. C'était connu que si les femmes aimaient faire patienter les hommes, le contraire n'était pas le cas et la gente féminine pouvait parfois se montrer impatiente et directe. Les expressions de la jeune femme, le ton de sa voix et son caractère, qui se ressentait, prouvait à Ryo qu'il n'avait pas interet à lui faire attendre sa réponse, qu'il lui donna, une fois sa vodka orange avalée.

"Tout ca....L'organisation, briefer les employés...et supporter le patron qui était sur les nerfs toute la sainte journée."

Le ton posé et son air décontracté malgré le boucan ambiant et le stress qu'un tel lieu pouvait parfois apporter, montrait que le jeune homme disait la vérité à la jeune femme. Dans son intérêt, c'était valable lorsqu'elle s'identifia à lui.
Stella Black......un nom qui ne lui était foutrement pas inconnu et qu'il essayait de retrouver dans les méandres de son esprit, bien qu'il semblait toujours aussi détendu, parfaitement maitre de lui-même. C'était la base même d'un combattant d'art martiaux: Rester sain de corps et d'esprit, et surtout, savoir rester maitre de soi. Ne pas céder à la panique, ni même à l'hésitation.
Puis ca lui revient. Un élan de souvenir, un nom qui se colle et s'imbrique dans un autre élément: La propriétaire du My Alibi, ou du moins, la nouvelle propriétaire, tentant de donner ses lettres de noblesses à un lieu autrefois mal famé, et connu pour sa perdition, habitée par des macros et leurs putes à la recherche du premier pigeon à dépouiller.
Non, cette fille était pas de ce genre. Ça se voyait. Elle avait quelque chose de la prédatrice mais elle n'avait clairement rien à voir avec une de ces stupides roturières qui zonait autrefois dans le vieux quartier du bar miteux. Mais miteux, l'était il encore? Ryo en doutait fortement lorsqu'elle avait mentionnée la comptabilité. Son regard à la fois interrogatif, dur, couplé à son caractère semblait montrer qu'elle avait tout de la parfaite petite dirigeante un tantinet mégalo......et ca lui plaisait. Ce n'était pas tout les jours que le jeune asiatique pouvait enfin tomber sur ce qui semblait être une vraie femme.

"Masao Murai. Employé, fan d'histoire....et un peu paumé à Gotham. Mon premier soir dans cette boite mais pas ma première nuit à Gotham. Soyez la bienvenue au Sinner's Inn.....Dites moi ce qui vous a amenez ici, car.....à vous regarder, vous ne ressemblez pas vraiment à la clientèle que nous recevons ce soir."

Ca n'avait pas été dit sur le ton de la moquerie ni de l'attaque, mais le tueur avait bien senti que la jeune femme n'était pas à l'aise depuis un moment. Ca devait être son petit coté physionomiste, le genre de détail que Ryo remarquait presque immédiatement chez une femme. C'était ainsi que son esprit fonctionnait, un peu comme un instinct animal. Il voyait ce que tout le monde voyait mais il était comme capable de voir les ramifications et devinait assez souvent ce qui allait se passer ensuite. C'était presque impossible de lui cacher quoi que ce soit, ce qui avait poussé beaucoup de monde à croire qu'il avait peut-être un don de médium ou autre.....C'était loin d'être le cas. Il s'agissait juste d'un instinct plus développé qui l'aidait à connecter les faits entre eux assez rapidement..... et cet instinct lui disait clairement que la jeune femme s'emmerdait....et pas qu'un peu. Il n'avait clairement pas pour but de la dérider ou de jouer les clowns, ce qui serait une erreur fatale, mais elle avait attisé sa curiosité...et son envie.

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Du coté du propriétaire et du bar

Pas grand chose à signaler de ce coté là. La serveuse avait daignée apporter les boissons à la jeune journaliste et au riche propriétaire de la boite, qui semblait maintenant lancé sur un autre sujet. Vicky Vale semblait moins crispée, moins formelle et on pouvait penser que l'ambiance, ainsi que le léger surplus d'alcool dans sa boisson la rendait légèrement euphorique. Ou alors, on pouvait penser qu'elle profitait simplement et purement de ce lieu qui avait, mine de rien, une prestance qui le dissociait de tout les autres lieux de divertissements de Gotham. Ce n'était pas facile à expliquer mais la journaliste sentait que ce lieu semblait avoir bien plus.
Instinct de journaliste? Possible, mais ce qui comptait ce soir, c'était ce reportage et elle allait bientôt découvrir la seconde partie du Sinner's, en compagnie du patron et de quelques employés qui veillaient sur eux depuis le début.

Quant à Kagi et et Mr Morgan, il était impossible d'entendre ce qu'ils s'étaient dit et encore moins les confidences que chaque groupe se faisait. Kane restait méfiant tout en servant ses verres et il se permettait toujours un regard sur chacun des groupes, craignant comme toujours, des problèmes. Comme il s'était dit plus tôt, ces gens là portaient les emmerdes sur eux, et même l'autre groupe était de la même origine ethnique que le grand patron, ca ne voulait pas dire qu'il fallait obligatoirement leur faire confiance. Au moins, ils avaient pas l'air de Yakuza: Pas de costumes cravates. Pas de coiffure impeccable, ni même ces fameux pin's sur leur veste, cette espece de petite boule de metal à peine plus grande qu'une tête d'épingle. En fait, il avait plus l'air d'échappés d'un film comique.
Mais l'autre, ce type avec une gueule de russe, il était persuadé de l'avoir déjà vu quelque part, ou du moins, d'en avoir entendu parler.
Seul hic: Ses souvenirs lui jouaient des tours, ce soir. Peut être que Li Mei pourrait le renseigner. Elle savait toujours tout sur tout et avait, à sa manière, son propre réseau d'informations et d'informateurs....encore faudrait il qu'elle soit dans le secteur, et Joe parierait très fort qu'au moment même, le belle chinoise était en train de prendre du bon temps avec la petite italienne, quelque part dans une pièce isolé du batiment. Ca ne serait pas étonnant, ni même la première fois.

Qu'est ce que je faisais là ? Je me le demande bien. Me voila devant le Sinner's In, la nouvelle boite de nuit branché de Gotham. Je déteste les boites de nuit. Mes amis de la fac de médecine de Gotham m'avait tiré ici. En effet, quand j'étais parti de la ville, il y a presque un an, je leur avais promis qu'il pourrait m’entraîner un soir où ils le voudraient à mon retour. Je pouvais clairement voir parmi le groupe qui était là pour quoi.

Betty, la seule demoiselle de notre groupe, n'était là que pour m'observer et tenter de me séduire comme elle le fait depuis des années. Bien que fort jolie, elle n'a toujours pas réussi. Bill, un alcoolique fini, n'était là que pour se bourrer la gueule. Quand il est sobre, il reste très sympathique. Joe, le dernier, un dragueur invétéré était là pour séduire la seule fille qu'il a toujours aimé mais qu'il n'a jamais pu avoir, Betty. Je me demande pourquoi je reste avec eux, en tant que justicier, j'ai une vie sociale assez peu développé, et je peux sembler presque fade par rapport à eux.

Après une trentaine de minutes d'attente, nous avons pu entrer dans le bâtiment. En tant que pupille du richissime Bruce Wayne, il y aura au moins deux midinettes qui me reconnaîtront et viendront me voir, voir même m'inviteront à boire un verre. Honnêtement ? Très peu pour moi. Bill part pour sa part au salon Atlantica, à la déco marine, histoire de pouvoir boire un petit peu. Cela ne m'étonne même plus. Joe et Betty allaient forcément me suivre, elle pour m'avoir, lui pour l'avoir. Nous nous dirigeons donc vers les deux pistes de danse des salles inférieures. Spécifiquement celle avec la scène. La musique est assourdissante, et je n'entend rien de ce que peuvent dire les deux autres.

J'observe soigneusement les personnes dansant sur la piste. Des jeunes, des vieux, habillé calmement ou terriblement excentriquement. Je porte tout les soirs un costume de justicier en cuir, et c'est moi qui dis ça ? En fait ? J'apprécie beaucoup l'endroit. C'est bizarre pour moi de dire ça, mais je sens que je vais devenir plus social et venir ici plus fréquemment. Bon, que pourrais je faire désormais ? Danser ? Boire un verre ? Flirter avec Betty ?

Je jette un rapide coup d'oeil à ma tenue afin de comparer au reste des personnes présentes. Un simple t-shirt blanc rayé de bleu, une chemise bleu à manche courte par dessus, un jeans, et une paire de converse. On fait difficilement moins originale, mais ça a le mérite de me mettre en valeur. Je regarde ensuite les grands écrans posé de chaque coté de la piste. Les danseurs remplacés par des formes psychédéliques et un spectacle assez particulier, mais une jolie forme blonde m'attire. C'est maintenant vers la piste de danse que se tourne mon regard, pour trouver cette jolie blonde.

Et je la remarque, toute habillé de blanc, style pin up, la jolie blonde que j'avais vu. Un visage d'ange, de beaux yeux bleus, des lèvres rouges qu'on meurs d'envie de dévorer, de longs cheveux blonds, et signe distinctif, beaucoup de tatouage sur les bras. Elle danse avec une autre demoiselle, beaucoup plus vulgaire pour sa part, disposant également de tatouages, mais étant rousse. Honnêtement ? Elle me plait.

Je me dirige sur la piste de danse, dansant du mieux que je peux malgré mes maigres compétences. Ma souplesse et mon endurance naturelle me permette cependant de le faire avec une certaine virtuosité. Je me rapproche de la jolie blonde, croisant son regard et lui offrant un sourire ou une deux fois, avant d'ouvrir la parole, une fois suffisamment près d'elle.

"Bonsoir, je m'appelle Tim. Et vous ?"

Ma voix est assuré, mon sourire l'est également. Je peux sentir le regard brulant de jalousie de Betty sur mon dos. Je ne suis pas avec elle que je sache ? J'ai envie de tenter ma chance avec la jolie demoiselle blonde. Je n'ai pas réellement l'habitude de draguer, ou de séduire des jeunes femmes, d'habitude c'est inconsciemment que je le fais. On va voir ce que je veux quand je m'y mets.

Date d'Inscription : 02/09/2012

La femme-fatale n'avait pas pris la peine de relever la plaisanterie du bel asiatique lorsqu'il fit allusion à la migraine des chiffres. Il prit place en face d'elle, et termina assez rapidement son verre de vodka-orange, breuvage facilement identifiable avec cette couleur. Pendant ce bref laps de temps, la belle brune dévisagea sans aucune gêne Ryo de la tête aux pieds. Il avait vraiment l'allure d'un type peu fréquentable, du genre yakusa avec la parcelle de tatouage visible dans le cou. Il n'en restait pas moins un homme séduisant, tout à fait au goût de l'américano-italienne. Stella le détaillait attentivement, et pouvait aisément deviner que c'était une personne soignée; de plus, elle savait très bien qu'elle suscitait une certaine envie en lui. C'était le genre de chose que la sombre étoile pouvait facilement savoir en un regard, un sourire. Le Japonais évoqua la cause de sa rude journée, ce qui confirma l'idée qu'il était employé au Sinner's Inn, dirigé par un patron visiblement exécrable. Cette pensée arracha un sourire à la jeune femme, tandis que l'homme venu à sa rencontre se présentait à son tour.
Masao Murai; vrai ou faux nom ? Peu lui importait ce soir, elle n'était pas là pour affaires, et n'avait pas l'intention de faire du zèle. Ce n'était ni l'endroit, ni le moment. À travers cette brève présentation, elle en déduisit que c'était un nostalgique, sûrement passionné par le Japon féodal. Il devait sûrement pratiquer le sabre tiens. Perdu dans la ville du crime ? Nouvel habitant depuis peu alors. Puis, Ryo lui souhaita la bienvenue dans l'établissement; un peu tard, mais apprécié. D'ailleurs, il n'avait posé aucune question concernant sa profession ou ses hobbies, peut-être avait-il entendu parler de la nouvelle gérance du "My Alibi" malgré sa découverte de Gotham ? Oh et puis merde, pourquoi tant de questions ce soir ? Il valait mieux profiter de cette soirée, et surtout de cette nouvelle rencontre plus que charmante.

" Dites-moi ce qui vous a amené ici ", poursuivit l'asiatique d'un ton serein. " À vous regarder, vous ne ressemblez pas vraiment à la clientèle que nous recevons ce soir ".

C'était quelque chose qu'elle aimait bien savoir, le fait de ne pas entrer dans un moule. Le sourire de la femme-fatale s'élargit sans pour autant laisser échapper un éclat de rire entre ses lèvres pulpeuses. Il y avait quelque chose de terriblement provocant chez elle, et de terriblement sensuel. Un charme brut, indéfinissable.
Dans un nouveau jeu de jambes, la plantureuse créature savoura deux gorgées d'absinthe, puis porta à nouveau le cigare à sa bouche, tout en tournant la tête vers son interlocuteur.

" Ça se voit tant que ça que je me fais chier comme un rat crevé ? "

Son franc-parler pouvait vraiment sembler désinvolte, déconcertant. Le ton monocorde qu'elle avait employé n'en restait pas moins sensuel. En toute franchise, et au détour d'une question, la brune incendiaire venait de répondre aux interrogations du tueur. Ses yeux verts survolèrent ensuite la clientèle derrière eux, puis se posèrent particulièrement sur les serveuses.

" Vos hôtesses sont d'un coincé..." continua Stella avec dédain dans un soupir. " Et quelle déco tape-à-l'oeil... Faut vraiment pas être épileptique... "

Elle déposa une fois de plus le cigare dans le cendrier, et se tourna vers l'aquarium mural.

" Par contre vos poissons j'adore ! "

Un nouveau sourire anima le visage de la gérante de "My Alibi", vraisemblablement de plus en plus détendue et à l'aise. C'est qu'elles étaient belles ces bestioles à écailles avec leurs jolies couleurs. L'idée d'en acheter pour son appartement lui traversa même l'esprit. À voir.
Après quelques secondes de contemplation aquatique, elle planta une fois encore son regard de vipère dans le regard onyx de Ryo. Elle le dévora intensément des yeux quelques secondes, puis laissa son éclat de prédatrice au fond de ses orbites.

" Ce sont mes employées qui m'ont traîné ici. " commença la sombre étoile sans le quitter des yeux. " Soirée entre filles, on s'entend assez bien. Mais c'est pas en dansant que je me lâche en tout cas. "

Effectivement, l'américano-italienne ne dansait presque jamais, et préférait largement tabasser quelqu'un ou frapper quelque chose pour se défouler, oublier ses soucis, ses fantômes du lointain...
Un léger rire de sa part se fondit dans le brouhaha ambiant. Encore la fée verte à portée de lèvres, et un autre croisement de jambes. Le bout de sa ranger frôla même le mollet du japonais de manière lascive. Geste totalement involontaire, mais aucune excuse donnée. Après tout, cette conversation prenait une ampleur plus tactile fort agréable et qui sait jusqu'où ça allait mener...

" En fait ça manque de jeux d'argent, de testostérone et de gasoil ici. Je préfère quand c'est plus rock'n roll vous voyez ? "

Rien ne valait mieux pour elle qu'une ambiance complètement déglingue, entre bastons récurrentes, alcool à foison et musique aux guitares saturées. Au moins sur ces différents aspects, le Sinner's Inn ne lui faisait aucune concurrence.
En y repensant, la belle brune n'avait jamais vu d'Asiatiques dans son bar de pourritures. Ça serait comique. À ses yeux, le "My Alibi" était le subtil mélange entre une maison close, un saloon et un bar punk; il était authentique.

" Depuis quand êtes-vous à Gotham Masao ?"

Le buste penché en avant et son verre à la main, la femme-fatale attendait sa réponse, plongée dans la noirceur de son regard. Sa curiosité était elle aussi en éveil, car il fallait être honnête, cet homme lui plaisait bien, et passer la nuit avec lui était une perspective très plaisante. Autant poursuivre la conversation.

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Parallèlement, sur la piste de danse, Countess et Holly s'amusaient comme des folles, parmi des gens de toutes sortes. La jolie blonde rayonnait sous la lumière noire dans sa tenue blanche, et attirait bien des regards, surtout depuis son passage sur les écrans. Elle semblait sortir des années quarante. Elle ne s'en rendait pas compte, et profitait du lieu, de son ambiance.
Sa collègue rousse dansait elle aussi, mais empestait déjà l'alcool: elle avait déjà avalé six bières en l'espace d'une demi-heure. Elle enchaînait, et malgré sa résistance à l'alcool, il y avait de fortes chances pour qu'elle finisse la soirée la tête dans la cuvette des toilettes du Sinner's Inn, avec son amie pour lui tenir les cheveux. C'était sa spécialité dans tous les bars où boîtes de nuit qu'elles fréquentaient ensemble.
Les deux filles tatouées s'entendaient très bien malgré leur différence de caractère. Même si la blonde était plus âgée que la rousse, elle était beaucoup plus enfantine, plus candide, et surtout timide. Une timidité presque maladive avec le sexe opposé. C'est le moment que choisit le justicier pour lui parler.

"Bonsoir, je m'appelle Tim. Et vous ?"

Ses pas de danse cessèrent immédiatement. Mince, il fallait que ça tombe sur elle. Malgré la musique assourdissante, elle réussit à l'entendre. On l'avait abordé d'une façon si assurée qu'elle en perdait ses moyens, surtout lorsqu'elle n'était pas sur son lieu de travail. Elle n'avait qu'une envie dans ces cas-là: se faufiler dans un trou de souris et attendre que ça passe.
Les deux hôtesses du "My Alibi" se tournèrent vers Tim. C'était un jeune homme habillé de manière très simple en comparaison à d'autres clients autour d'eux. Countess sentit ses joues s'enflammer, tandis que Holykate souriait de toutes ses dents. L'haleine de chacal en moins et elle aurait été nettement plus séduisante.
La pin-up blonde croisa le regard océan du jeune homme, mais resta interdite, ses doux yeux de biche écarquillés et ses lèvres entrouvertes. On la bouscula un peu, ce qui fit qu'elle arriva directement dans les bras du protégé de Bruce Wayne. Sa collègue rousse ricana grassement tout en repoussant derrière elles les danseurs et danseuses un peu trop envahissants.

" Hey Lex, t'as une touche, mords à l'hameçon ! " hurla Holykate en s'approchant d'eux.

L'allusion sexuelle était toute trouvée si on avait l'esprit assez tordu pour imaginer des choses obscènes. La jeune femme aux cheveux platines se redressa doucement, toujours collée à Tim. S'il était du genre collectionneur elle était à sa merci. Elle ne capta pas le regard meurtrier de Betty, à quelques mètres d'eux.

" Je... je m'appelle... Alexis... " bafouilla-t-elle en détournant les yeux.

Sa voix était douce et chantante, presque inaudible parmi le bruit. Elle n'aimait pas augmenter le volume de sa voix, tout comme dire son prénom, celui d'un garçon... Enfin, cela allait peut-être encourager ce Tim à la laisser tranquille, mais ça, s'était sans compter sur son amie qui rectifia le tir.

" Elle est bien gaulée hein ? " demanda la rousse à Tim dans un clin d'oeil.

Plutôt direct. Sans demander quoi que ce soit, elle attira les deux jeunes gens dans un coin plus calme de la piste. Décidément, même éméchée, elle ne ratait aucune occasion pour tenter de caser la belle blonde avec un type. Les rougeurs sur les pommettes saillantes de Countess réapparurent aussitôt. Une moue boudeuse des plus craquantes éclaira son visage angélique. Elle appréhendait, regardait ses pieds et entortillait avec frénésie le bas de sa courte robe. Qu'allait-il se passer ? Après tout, il était terriblement mignon, et elle n'était pas toute seule...

-Tout dépend du saké que vous prenez monsieur Morgan. S'il en serve ici, je prendrai bien du karatanba. Un saké au goût fort et sec, venant de la région de Kobe et brassé de façon traditionnelle uniquement; ce qui en fait un saké exceptionnellement délicieux. Evidemment, il y en a d'autres, mais celui-là est un de mes préférés. Vous devriez essayer Morgan san, vous devriez. Au fait, félicitations, vous avez bien acquis la politesse que confère l'hypocrisie, vous êtes un comédien qui trompe son public au Théâtre de la Vie, mais je suis moi-même comédien, aussi l'ai-je aperçu, votre jeu d'acteur.

Julien eu un petit sourire ironique en entendant cette phrase. Il savait pertinemment qu'il jouait sur les apparences pour éviter de provoquer des incidents dans l'établissement. Ce n'était qu'un jeu de mise en scène adroit et bien calculé.

-Et c'est fou à quel point toi aussi tu le maîtrises ton jeu d'acteur Kagi-kun.

Julien observa l'homme qui s'était approché. Il se demandait déjà quel nouveau cinglé allait l'emmerder cette fois-ci. Il se souvint des jumeaux qui étaient venus au penthouse et qui avaient voulu s'en prendre à Angela. Julien voulait éloigner Angela de ses ennemis. Il n'y avait qu'elle qui comptait maintenant dans la vie du français. Il ferait tout pour la protéger tant qu'il en aurait le pouvoir.

-Ton fragile petit coeur est-il remis, tu sais, celui que je t'ai confié?

-Kwan...

-Au fait, tu me présentes plus à tes ennemis? Hum? Ce n'est rien, je vais le faire moi-même...hé hé! Morgan san je présume, on m'appelle Ningyōtsukai san, Kwan Li de mon vrai nom.

Julien sortit son sourire de vitrine pour celui qui était arrivé.

- Enchanté.

L'homme mystérieux s'éloigna tandis que Kagi s'était assis. Son air réjoui avait disparu et il s'était tourné vers Morgan.

-Ce type...Morgan san méfiez-vous, quoiqu'il vous propose à vous un jour, méfiez-vous. Il peut vous apporter beaucoup mais vous perdre beaucoup en échange. Rien n'est gratuit avec lui. Et ce qu'il peut demander en échange d'un service peut devenir tout aussi dérangeant et dangereux que le service lui-même. Souvenez-vous en. Un ennemi averti en vaut deux...

Julien était méfiant quand Kagi lui donnait un conseil même si ça paraissait honnête. Ils restaient ennemis tous les deux, ennemis à cause des femmes. Ce fut d'abord Miss Nazo puis Angela et ce sera bientôt le tour de Dark Hawk si tout se déroulait comme prévu. Elle allait payer ce qu'elle avait fait à sa chère et tendre.

- Je vous vois mal m'avertir d'un danger Kagi san. Nous sommes ennemis et le fait que vous vous souciez de ce qu'il pourrait arriver me touche mais me paraît un peu hypocrite. Vous ne trouvez pas ?

Wenscombe était resté silencieux.

- Où Mister Kagi préfère te garder pour lui plutôt qu'un autre ennemi te mette en danger. Plausible comme hypothèse a mon avis.

Julien s'assit, silencieux, et sirota dans son cocktail. Il n'avait pas pensé à ça. Il n'osait même pas reformuler ses pensées. Un silence pesait et l'anglais n'ajouta rien.

Date d'Inscription : 17/07/2012

- Je vous vois mal m'avertir d'un danger Kagi san. Nous sommes ennemis et le fait que vous vous souciez de ce qu'il pourrait arriver me touche mais me paraît un peu hypocrite. Vous ne trouvez pas ?

- Où Mister Kagi préfère te garder pour lui plutôt qu'un autre ennemi te mette en danger. Plausible comme hypothèse a mon avis.

Kagi releva ses mèches de cheveux gris qui lui cachaient son regard couleur émeraude.
La couleur de ses yeux avaient la même nuance de vert que ceux de sa "fille" Jade.
Et il fixait Morgan.
Il le regardait l'air de dire "Ok, vous me croyez pas c'est normal. Mais si jamais il vous arrive une bricole à cause de lui, venez pas pleurer."

Puis il soupira.

-La différence entre vous et moi, c'est que vous n'avez pas encore vu toutes les horreurs que Ningyōtsukai est capable de faire, aussi bien à ses ennemis qu'à ses alliés. Ah oui et je doute aussi que la mort vous branche à 100% et que vous l'ayez réellement côtoyée de très près.

Il sourit ironiquement sur sa dernière phrase avant de reperdre le sourire.

-J'ai fait ce que j'ai pu pour retirer tous les avis de recherche envoyés de par le monde par mon jeune et ambitieux rival, décédé depuis, et qu'il avait fait contre vous. Et non monsieur Morgan. Voyez-vous, vous n'êtes pas mon seul ennemi, aussi si quelqu'un d'autre souhaite vous massacrer, je lui laisse le champ libre. J'ai d'autres problèmes à régler...comme les expériences ratées de mon scientifique complètement cinglé. Quoique lui-même est un problème en soi... Vous voyez Mikomi, le jeune homme aux cheveux châtains qui m'accompagne? C'est son fils. Un charmant garçon qui a l'air tout à fait inoffensif. Ce qu'il est au passage. En revanche l'autre lui...non. D'ailleurs je vous souhaite de ne jamais rencontrer cet autre lui, et encore moins son père à ce moment-là; vous n'en sortiriez que les tripes à l'air et la gorge ouverte. Ce n'est pas une menace au cas où vous le prendriez ainsi, juste un avertissement pour que vous ayez l'intelligence de ne pas le faire. Évitons les pertes inutiles voulez-vous? dit-il, calmement, comme si tout était normal. Au fait monsieur Wescombe, vous êtes anglais c'est ça? Cassandra chan adorerez converser avec vous. Vous vous souvenez d'elle monsieur Morgan, n'est-ce pas? demanda t-il cette fois-ci, avec un grand sourire aux lèvres.

Juzo s'approcha de Kagi.

-Dites patron, on peut aller danser?

-Bien sûr Juzo. Tu es là pour ça. Par contre je doute que Mikomi le veuille....

-Je sais pas danser.

-Je sais, c'est pour ça que je dis ça. Bon, allez où vous voulez et ne vous perdez pas...euh non c'est moi qui me perd pas vous.

-Merci Kagi sama!

Les deux jeunes s'éloignèrent pour aller danser, joyeusement.
Juzo était un véritable fêtard dans l'âme. Et ce qu'il adorait le plus, c'était danser.
Ce qu'il faisait à merveille.
Mikomi, lui préférait regarder son ami danser. Le jeune homme se posait juste la question. Pourquoi Kagi sama a t-il parlé de son problème avec son paternel et lui à son ennemi?

Je crois en Arthur Lindenberg... Je crois en Arthur Lindenberg... Je croyais en Arthur Lindenberg... Voilà ce qui était advenu de la réputation du Procureur Général. Malgré ses victoires et ses échecs la population de Gotham avait besoin de plus pour croire encore en lui. Lindenberg a remporté le procès du Joker, à prouvé l’existence de la Cour des Hiboux et bientôt il fera tout son possible pour supprimer le programme de réinsertion de New Gotham City en ayant bientôt un entretien privé avec le Maire Shreck.

En réalité, Arthur est en dépression à cause de ses échecs, du départ de Rachel Dawes et regrette le choix qu'il a fait en acceptant le marché du gouverneur Finger. De plus, il a reçu une lettre mystérieuse qui n'était pas bien longue mais qui avait rendu le Procureur encore plus paniqué « Je sais qui vous êtes » voilà le contenu du message. Puis un appel téléphonique suite à un entretien aux Douanes. Il se rappelle très bien de ce qu'on lui avait dit ce jours là.

Tremblez Procureur, vos secrets seront dévoilés et nous pourrons enfin nous rencontrer
Trop de gens sont morts à cause des justiciers qui nous déshonorent
Il est temps que les choses changent monsieur Lindenberg
Le Corbeau dit : Jamais, Jamais Plus

Lindenberg était sur d'avoir à faire à la même personne. Il se prénommait le Corbeau, du moins Arthur avait cru comprendre ça. Au début, il croyait que ce Corbeau avait un lien avec la Cour des Hiboux mais il avait tord. Maintenant qu'une enquête officielle sur la Secte des Hiboux a débuté, leur existence prouvée, Arthur devait s'occuper dès aujourd’hui du Corbeau. Mais depuis que la Cour a fait son apparition, il a négligé son poste et la priorité pour lui était d'arrêter ces piafs. Des gens meurent tout les jours et ce n'est pas que la Cour qui est responsable. Cette Secte n'est qu'une petite partie de la criminalité de Gotham City, tant d'autres malfrats sont encore en liberté qui maltraitent, violent, tuent des pauvres innocents.

Le Dossier de la Cour est à disposition des autres services, il fallait qu'Arthur découvre qui est le Corbeau avant qu'il ne dévoile son secret. Mais avant, il lui faut l'aide de quelqu'un qui reprenne le poste de Rachel Dawes. Le Procureur a cherché pendant des heures qui pourrait correspondre au poste de Procureur Adjoint et il a enfin trouvé. Kurt Lindwood, c'était un des anciens Procureur Adjoint du Procureur G. Reyes. Après la mort de celui-ci, Joshua Foster prit la place de Procureur G. et n'étant guère accordé avec les choix et les opinions de Foster, Kurt posa sa démission pour reprendre son ancien métier, psychologue.

Ce soir, Arthur devait rencontrer cet homme pour qu'il reprenne son poste de Procureur Adjoint. Des renseignements sur lui disait qu'il avait eu des problèmes d'alcool mais essayait toujours de les surpasser. Le Procureur avait été invité à l'ouverture d'une nouvelle boite de nuit, le Sinner's Inn et d'après certaine infos, Lindwood sera là pour l'ouverture.

Le patron de l’établissement s'appelle Keiishiro Yagami, à part ça, le Procureur Lindenberg ne s'intéressait pas vraiment au cas du Sinner's Inn. Ce n'était qu'une boite de nuit en plus pour faire la fête et tout ces autres trucs qu'Arthur n'a plus le temps de faire depuis bien longtemps déjà...

Quelque minutes après l'ouverture, une Aston Martin DB5 ayant à son bord le Procureur Général de Gotham City arriva devant le bâtiment. La plupart des journalistes se jetèrent sur le pauvre homme épuisé qui venait juste de sortir de son véhicule. La foule le démoralisait, il n'était pas sorti du Courthouse depuis plus d'un mois. Il n'avait plus fait de déclaration en public, son porte-parole s'en chargeait à sa place. Il avait su que l'homme qu'il cherchait était venu pour l'ouverture et c'est là qu'Arthur se disait sous le flash des photographes qu'une simple consultation aurait suffi pour le rencontrer.

Il pénétra dans le bâtiment puis se dirigea vers la salle Atlantica. Lindenberg aimait bien l'ambiance, ça lui rappelait sa jeunesse quand il allait tout les soir en boite pour danser, car Arthur Lindenberg est un très très bon danseur. Il n'a plus dansé depuis la réception de Julien Morgan où il a rencontré cette charmante journaliste, Théodora Wesson. Il ne distingua personne en particulier parmi les citoyens présent dans le bar. Mais aperçut son homme assis à une table... Seul en train de boire un cocktail.

Arthur s'approcha de Kurt puis s'assit à côté de lui. L'Ex-Procureur Adjoint regarda attentivement l'individu qui venait d'arriver et se rendit compte que c'était le Procureur Lindenberg. Avant qu'il ne put dire un seul mot, Arthur prit la parole et serra la main de Lindwood.

Bonsoir monsieur Lindwood, je suis le Procureur Lindenberg. Je suis venu ici pour vous rencontrer.

Je sais qui vous êtes. J'ai beaucoup entendu parler de vous, le nouveau chevalier blanc de Gotham, je vous jure... On en dit trop de connerie de nos jours, pas vrai ? Que me voulez vous ?

J'ai entendu dire que vous aviez tenu le poste de Procureur Adjoint à l'époque où le Procureur Général était Anthony Reyes. Après sa mort, vous avez quitté le Bureau du Procureur à cause de Joshua Foster. N'est ce pas ?

Reyes était un très bon Procureur. Après le changement de Harvey Dent en Pile-ou-face personne ne croyait que le Palais de Justice sortirait de cette crise. Anthony était là pour nous, il a pris la relève mais il est mort... Je ne suis pas quelqu'un de nostalgique, seul l'avenir compte pour moi maintenant. Je vois très bien ce que vous voulez monsieur le Procureur, je ne réintégrerais pas le Bureau du Procureur, trop de choses ont changé depuis le temps. Et je n'ai pas la même idée de la Justice comme vous. Peut-être qu'à Londre vous étiez un grand mais ici, à Gotham... Vous n'êtes rien. Et oui, je me suis un peu renseigné sur vous monsieur Lindenberg.

Je vois... Vous savez, la Justice est un thème qui me tient énormément à cœur. La justice est un principe moral de la vie sociale fondée sur la reconnaissance et le respect du droit des autres. La justice est aussi le pouvoir d'agir pour faire reconnaître et respecter ces droits. Pour sauver des vie et punir les injustices. La Criminalité n'a rien à faire dans cette ville. Une Gotham City avec un taux de criminalité diminuant de jour en jour existera un jours. Il y aura toujours des criminels bien sur, mais plus ceux que nous connaissons tel le Joker, le Pingouin ou encore le Sphynx que représente une grande menace pour Gotham J'ai mes idées et vous avez les votres mais j'ai besoin de votre aide. Vous avez accompli un travail remarquable au côté du Procureur Reyes, j'ai besoin de votre aide pour reconstituer le Bureau du Procureur. Vous avez côtoyé les meilleurs... Et aujourd'hui, j'ai besoin d'eux pour sauver Gotham City.

Sauver Gotham City... C'est une dure tâche à accomplir ça...Mais vous êtes convainquant monsieur le Procureur, vous croyez en l'avenir de Gotham. Vous savez, j'ai cru en vous au début de votre mandat de Procureur Général... Et je crois toujours en vous car vous êtes un homme courageux, acharné, obstiné et appliqué dans votre travail... Et je vous admire pour ça... Vous m'avez convaincu, je vous aiderais à reconstituer le Bureau du Procureur et je reprend mon poste de Procureur Adjoint mais en échange, je veux un bureau avec une secrétaire... Et pas une moche s'il vous plait.

La touche d'humour de son nouveau Procureur Adjoint le fit sourire un instant. Arthur n'était plus seul maintenant contre la Criminalité. Pour ceux qui ne savent pas, le Procureur G. a le droit de choisir les membres de son administration... Mais avec la Secte des Hiboux, il ne fait plus confiance à personne, sauf à certain... Alors Kurt lui sera d'une aide très précieuse pour les jours à venir.

J'aurai un premier Dossier à vous faire parvenir. Notre administration va laisser les Sectes de côté pour se charger d'une menace qu'il ne faut pas ignorer. La Pègre... Nous devrons nous occuper de Roman Sionis et de la Famille Falcone, ce qui ne sera pas facile. La Famille Falcone a ouvert un Casino, voilà notre piste à prendre. La Juge Van Dorn a été sauvé par un Justicier d’État se prénommant L'Artiste, enfin bref... Janet a prit quelques vacances alors je demanderais à la Juge Anderson un mandat de perquisition pour fouiller le Casino. Puis je vous laisserais vous charger de la suite des opérations...La Pègre de Gotham ne doit plus avoir autant d'influence qu'avant... Nous devons agir.

Les deux collègues commencèrent alors à discuter pendant que les gens se gavent d'alcool et danse pour faire passer le temps et oublier leurs soucis. Pendant ce temps, Arthur commençait à ne plus se sentir seul contre tous... Il a maintenant le soutien de Kurt Lindwood et de bientôt pleins d'autres qui rejoindrons l'administration du Bureau du Procureur. Mais le Procureur ignorait que le Corbeau est présent ce soir et les observent attentivement en attendant le bon moment pour faire passer un message a ce cher Arthur Lindenberg...

Date d'Inscription : 30/11/2012

Du coté de la piste de danse.

L'ambiance battait son plein. Les groupes Fluke et Juno Reactor enchainaient les mix en tout genres pour le bonheur des clients qui se déridaient les uns et les autres. Parmi ces gens, l'un d'entre eux était un jeune homme au passé mystérieux, embrumé, un jeune homme vivant dans la nuit et le secret. Justice était un mot qui définissait ce jeune homme orphelin. Mais plus grand était la part d'ombre qui enveloppait son être car il n'était autre que le jeune écuyer du chevalier noir de cette ville. Tim Drake était son nom....Robin était son titre et le jeune oiseau était ici, ce soir, parmi la masse accompagné de quelques amis qui devaient sans doute l'avoir trainé ici alors qu'il devrait, en théorie, patrouillé comme le Batman lui avait appris...à moins que ce dernier ne lui ai donné congé, si vous voyez ce que je veux dire. Ce genre d'endroit ne semblait pas être au goût du jeune justicier qui avait l'air de tirer une étrange mine alors qu'il était passé à coté de certaines têtes connues de la ville. Pour d'autre, c'était le pupille de Bruce Wayne, le richissime playboy philanthrope et aussi fils adoptif de ce dernier, donc, un jeune homme plutôt connu dans le monde de la jet-set. Pas très étonnant de le voir débarquer ici.....Le Sinner's Inn allait attirer un paquet de gens connu et sa campagne de pub avait frappée un peu partout : Dans les rues, sur Internet, à la télé et même à la radio. D'un coté, la présence d'un homme comme Timothy « Tim » Drake.....ou Timothy Wayne, au choix, allait certainement faire gonfler la popularité de cette boite qui affichait déjà un joli taux d'entrée pour sa première soirée.

En ce qui concernait Tim, ce dernier, après un rapide examen de lui-même qui ne le mettait franchement pas en valeur, posa le regard sur une autre cliente de l'endroit, une jeune femme blonde, accompagnée d'une autre, plus stylée garçon manquée tatouée de la tête au pied, même si cela restait une expression. Holykate avait eue l'air amusée quand Countess s'était faite aborder par la jeune homme, pas franchement sur de lui. C'est vrai que niveau sociabilité, on ne peux pas faire pire qu'un justicier qui passe ses nuits à traquer le crime. C'était tout à son honneur toutefois et il est vrai qu'il faisait aussi des efforts pour essayer de se faire une vie en dehors du masque. Après tout, Bruce Wayne le faisait aussi, donc, pourquoi pas le jeune homme ?
Quoique....quand on parlait de « pas très assuré », c'était un peu faux car il avait réussi une approche pas trop foiré, même si c'était pas encore ca. Au moins, la jeune femme lui avait répondue, donc c'était une première victoire.

Alors que la musique continuait de se répercuter dans le bâtiment entier, le jeune homme à la chemise rouge qui était l'animateur de la soirée réapparut, micro à la main alors que le volume de la musique baissa un tantinet afin qu'il puisse prendre la parole, sourire aux lèvres. Il semblait vraiment en train de s'amuser, ce bougre...et oui, c'était le cas. Il profitait et faisait profiter chaque client de cette magnifique soirée.

« N'oubliez pas que dans quelques minutes, notre concours de danse va débuter. Si vous voulez participer, n'hésitez pas à venir me voir. Ce soir, c'est la fête, dans la joie et la bonne humeur. AMUSEZ VOUS, C'EST UN ORDRE »

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Du coté de la salle Atlantica

On pouvait dire que de ce coté, ca y'allait sévère dans le sens ou ca consommait et discutait à tout va. Chose amusante, nous avions deux Joe pour le prix d'un au bar, entre le barman et l'ami de Tim, qui commençait déjà à s'enfiler verre sur verre sous l'oeil de Kane, notre barman qui ne semblait pas apprécier de voir un nouvel alcoolique débarquer aussi tôt. Bon, des alcolos dans ce genre d'endroit, il y'en aurait encore et toujours, mais c'était rare qu'ils débarquent alors qu'il n'était pas encore minuit. Oh, ca sentait les emmerdes.
De l'autre coté, au canapé spécial VIP, Keishiiro continuait encore de tailler une bavette avec Vicky Vale, bien que le sujet semblait être parti sur quelque chose de bien moins sérieux. Les questions devaient maintenant être finie et peut-être faisaient ils mieux connaissance autour d'un verre....M'ouais, pourquoi pas, tant que ca dégénérait pas.

Du coté de Julien Morgan et Kagi, c'était toujours les chuchotements, les paroles secrètes échangées et des regards parfois un peu de travers. Joe pouvait se tromper mais il semblerait qu'entre le groupe de japonais Yakuza et le groupe de la « Green Corp Quelque chose », ça n'avait pas l'air de s'aimer beaucoup. Après, chacun ses petits secrets ou ses conflits tant que ca se réglait à l'extérieur. En tout cas, ca taillait une sacrée bavette entre Ryo et la jeune femme brune sur lesquels nous reviendrons dans un instant, ne vous inquiétez pas. Kagi fût vite à nouveau seul quand deux de ses hommes partirent en direction de la salle de danse, certainement dans le but de s'amuser...ou de titiller la gueuse, qui sait.....

Une entrée remarquée, c'est celle du procureur, Arthur Lindenberg. Joe connaissait bien sa tête car il faisait la une des journaux, ce petit gars. Rêveur, utopiste, il œuvrait pour un combat honorable, mais perdu d'avance. Pas mal de regards s'étaient posés sur lui lorsqu'il avait franchi le seuil de la salle Atlantica, ce qui ne voulait pas dire que les gens iraient se jeter sur lui en hurlant. Non, loin de là, mais tous savaient qu'il était là et ils furent assez étonné de voir un tel personnage apparaître dans un lieu public comme celui-là. Après tout, « pourquoi pas », devaient ils tous se dire. Même un procureur à le droit de s'amuser un peu.......Oh comme ils se trompaient, tous.........Lindenberg étaient là pour autre chose et ses vieux démons semblaient le rattraper à une grande vitesse. Difficile de dire ce qu'il allait advenir de lui par la suite. Le départ de Rachel Dawes après la naissance de sa fille avait été un coup dur pour lui car il avait perdu une alliée précieuse dans sa lutte contre le crime. Pauvre Arthur.....pauvre de lui et de son âme, marqué par la malchance mais non par le désespoir car il ne comptait pas en rester là et il devait à tout prix se ressaisir.
En tout cas, l'ambiance semblait lui plaire, mine de rien et peut-être allait il revenir assez souvent ici. Ce dernier était parti s'assoir à une table, là ou siegait un autre homme avec qui il commençait doucement à discuter. Peut-être une de ses connaissances, ou une personne lui ayant donné rendez vous. Impossible de dire tant les gens se souciaient avant tout de leur confort et de leur amusement. Comme dit précédemment, même Arthur Lindenberg à le droit de s'amuser.

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Entre Ryo et Stella

« Oui.....Ca se voit »

Mentir comme un pro était un domaine dans lequel Ryo, alias Masao, excellait en maître. Ca ne voulait pas dire que ses sentiments sonnaient comme faux, mais couvrir sa piste et s'assurer de ne pas être attrapé, c'était un combat de tout les jours pour le jeune japonais qui venait de répondre à la première réplique de la femme aux yeux de jade. Sans rien dire, il l'avait laissé l'observer, presque le dévisager sans quitter son regard. Ryo avait bien percu le regard de la jeune americano-italienne se poser sur son coup, là où son tatouage était partiellement visible. Peut-être pensait elle à un tatouage comme ceux des Yakuzas ou des Bâtons Rouges, fait traditionnellement après une cérémonie célébrée par un maître des encens.
Erreur monumentale si elle pensait cela car ce qui se trouvait sur son corps n'avait aucun lien avec ceci. Plus encore, il était une symbolique du passé du jeune homme, à la fois carte de la douleur et mémoire de son passé au sein de son clan alors qu'il était encore enfant.
Ne jamais oublier qui on est, ce qu'on est mais surtout de où on vient. C'était un détail important dans le contexte actuel. Il n’oubliait pas son passé mais le fait que son cœur se mettait à battre plus vite face à la jeune femme se faisait sans doute ressentir à travers des jets de regards furtifs ou une gestuelle de mouvement inhabituelle, quoique, dans les fait, Ryo montrait sa capacité à se contrôler, peu importe la situation qui se présentait à lui....mais ca ne voulait pas dire qu'elle le laissait de marbre, loin de là cette idée.
La politesse exigeait qu'il la laisse maintenant parler sans l'interrompre. De ce qu'il avait pu discerner de chez la jeune femme, c'était qu'elle ennuyée d'être ici, avait fort caractère, aimait les poissons dans l'aquarium et trouvait la décoration....douteuse. Sur ces points là, Ryo ne pouvait pas la contredire sur le fait qu'il ne trouvait pas à la décoration à son goût. Trop flashy, parfois baveuse, elle reflétait parfaitement la décadence d'une société en mal de vivre. L'Empereur l'avait bien compris et savait comment frapper en ouvrant cet endroit. Il avait fait venir les plus grands spécialistes de la côte Est pour mettre en valeur et illuminer cet endroit afin d'en faire un endroit branché.
Pari gagné de ce coté là car la population affluait encore et toujours depuis tout à l'heure. L'espace d'un instant, Ryo avait détourné le regard et avait eu la surprise de voir le nouveau procureur entrer dans la boite.....comment s'appelait il, déjà ?? Ha oui, celui qui remplaçait cet incapable ayant crée Arkham City, Foster.......Ce petit jeune, Arthur Lindenberg...on le disait prometteur avec un grand avenir et parfois utopiste, rêveur, mais avec un sens très aigu de la justice. On verra si il dira la même chose le jour où un Maroni se chargera de le défigurer comme l'ex-procureur, Harvey Dent, en priant, bien sur, de ne pas se retrouver avec un deuxième « Double-Face ». Il perdit rapidement le jeune procureur de vue pour se focaliser de nouveau sur la jeune femme qui, pendant qu'elle discutait en prenant une pose très suggestive, effleura la jambe droite du japonais sans dire un mot. De son coté, Ryo préférait ne rien dire. Après tout, dans ce genre d'endroit, c'était commun que les gens se bousculent, s'effleurent sans vraiment le vouloir, mais la manière qu'elle avait de le tenir en le fixant droit dans les yeux confirmait de secondes en secondes son statut de prédatrice. Ne pas dire un mot mais ne pas en penser moins, elle semblait bien moins coincée que les hôtesses dont elle parlait à l'instant. Ce sujet avait eu le mérite d'extirper un petit rire de la part du jeune homme avant qu'il ne reprenne, avec un peu plus de sérieux.

« Elles font juste ce dont pourquoi elles sont payés. Si un connard mets la paluche dessus, on lui envoie la facture.....en nature. Keishiiro ne voulait pas que cet endroit devienne un repaire à roturières et à queutards en manque d'aventure. Et puis, les vigiles sont là pour rectifier le tir en cas de soucis. J'en fais parti. Mais niveau sécurité, c'est Ling qui gère tout cela. Elle n'en a pas l'air, mais elle est terriblement efficace. »

Le jeune homme prit son verre sur le bar et le porta lentement à ses lèvres, buvant doucement chaque gorgée de son thé qui avait lentement refroidi mais qui restait largement buvable. Un thé vert, c'était l'idéal pour tenir une soirée comme celle-ci, outre la fatigue et le stress qu'elle engendrait. En tout cas, c'était une femme ouverte d'esprit et qui acceptait les autres, chose rare de la part des gens quand elle avoua qu'elle était ici pour ses employées. Une simple patronne n'accepterait pas une telle condition et quelque chose disait à jeune asiatique que les liens qui les unissaient étaient plus fort, comme ceux d'une bande d'amies avant tout.

« Pour vos employés ? J'imagine que vous devez bien vous entendre. C'est une qualité rare de nos jours. Souvent, les patrons se fichent bien de leurs employés. Je dois avouer m'être un peu énervé a propos de Keiishiro, mais c'est un mec bien. C'est juste que.....il faut apprendre à le connaître. »

Sur cette réplique, Ryo fit signe à Joe de lui amener de quoi boire, ce qu'il fit dans l'immédiat en lui apportant une petite minute après, une autre tasse de thé vert qu'il déposa, comme d'habitude à coté du jeune japonais avant de le laisser reprendre sa conversation avec la jeune femme sur qui Joe ne s'était pas attardé. Ce n'était qu'une cliente, après tout.
Stella fût plus curieuse au sujet de son interlocuteur et entreprit de lui poser d'autre question, entre autre depuis combien de temps il créchait à Gotham City. Question intéressante et certainement pas dépourvue d’intérêt.

« Je suis à Gotham depuis 7 mois, un peu comme tout le monde ici. Keishiiro lui, est arrivé un peu plus tôt pour pouvoir rénover cet endroit avec l'aide d'une entreprise. Puis, il a commencé à tous nous contacter pour nous demander si on était intéressé pour surveiller la zone bien avant son ouverture. Il craignait les emmerdes et ça n'a pas raté. Les tarés de la Confrérie d'Hécate ont essayés de nous descendre à plus d'une reprise mais le G.C.P.D avait l'air de s'en cogner. Alors j'ai appelé quelques autres amis....et depuis, tout le monde bosse ici, un peu comme une famille......Au début, on se parlait pas trop, on se regardait presque pas, on faisait notre boulot......puis les liens se sont faits et on a commencé à agir un peu comme une famille. »

Le jeune homme reprit alors son souffle en portant sa tasse à la bouche et en buvant une légère gorgée de thé chaud. Alors que le liquide traversait son palais, il eut une légère moue confirmant la chaleur encore présente du liquide. Puis, il la reposa doucement sur le bar, toujours sans quitter les yeux Miss Black qui devait attendre la suite de la réponse. Effectivement, la petite histoire de Masao Murai, alors Ryo Kagami

« On a du se battre pour ouvrir cet endroit et faire en sorte d'éloigner les tarés de la Confrérie. Puis, ça a cessé le jour où le patron de la Biosyn s'est fait dessoudé...en même temps que Pandora. Triste histoire pour la gosse. Depuis, les tarés de la secte ont cessés d'approcher. Et on a pu continuer la rénovation de cet endroit tandis que je gérais toute la paperasse et la comptabilité....et quant au coté un peu rock n' roll de cet endroit.......je crois qu'on peut l'oublier. Cela dit, ca ne me déplairait pas de me rendre dans un endroit doté des caractéristiques que vous avez cité.... »

Le jeune japonais à la fausse identité ne terminera pas sa phrase car un événement vint à attirer son attention, sur un groupe d'hommes assis dans un des fauteuils, juste sur sa droite. La chose n'avait pas échappée à Kane qui observait aussi cela.
Les coïncidences, cela avait quelque chose de comique, parfois désappointant, lui qui, il y'a un instant, parlait de guignols à la queue plus longue que leur degré de réflexion. Merde, la soirée venait à peine de commencer et déjà les premiers emmerdeurs se pointaient pour mettre le boxon dans la boite. Ils étaient 4, devaient à peine être majeurs et portaient des habits propres, dans le style sobre, chemise en partie ouverte sur le haut, pantalon de soirée, et gominés façon jeunes premières tout droit sorti du show-biz. Ils avaient surtout l'air de fils à papa vomis du trou du cul de la haute richesse de Gotham, le genre jeunesse détestable qui pensait que tout lui était permis sous le prétexte qu'ils avaient étaient vomis de la sainte chatte de Dame Friquée

« Excusez moi....je reviens »

Après avoir fait signe à la jeune brune, la japonais se leva de son siège, mais quelque chose avait changé en lui.
Premier point qui choquait : Ses mouvements étaient plus rapides, mais son foutu regard renvoyait l'écho d'une envie meurtrière qu'il semblait avoir du mal à juguler depuis le moment où il s'était aperçu que la personne emmerdée n'était pas n'importe quelle serveuse.
La petite Hitomi, à peine majeure, avait eu ce poste par la sainte grâce de Ryo. Ce dernier l'avait sortie des emmerdes, il y'a quelques temps, lorsqu'elle n'était qu'une prostituée comme une autre contre son gré, forcée de faire le trottoir sous l'impulsion d'une belle famille qui s'était chargée de son « éducation », après la mort de ses parents dans un accident de voiture. L'histoire ne dit pas comment cela s'était terminé, mais depuis, la petite était protégée par le jeune homme qui veillait sur elle, bien plus que sur les autres danseuses et serveuses. Voir qu'un immonde ver de terre osait essayer de l'emmener le rendait furieux. Leur envie était insistante, directe et brute, malgré le refus de la jeune serveuse qui hurlait en japonais. Erreur fatale lorsque le premier type se prit un magnifique coup de pied dans la figure, bien levé et coordonné qui lui percuta en fait le menton, le jetant en arrière contre l'un des canapés, pour ne plus se relever. Ses potes ne discutèrent pas et se jetèrent à leur tour en hurlant sur l'asiatique, déjà en garde et esquivant en toute simplicité le premier qui se jeta comme un idiot contre le bar, ayant apparemment perdu le contrôle de son élan, ne laissant que deux candidats en lisse. En fait, au moment où il s’apprêtait à se relever, Joe s'était permis de la calmer à sa manière, avec une bonne bouteille vide sur le ciboulot. L'effet fût immédiat et l'espace d'un instant, la salle Atlantica venait de se transformer en fight club. Le 3eme tenta de frapper le jeune japonais avec une bouteille, un peu au hasard alors que le superviseur évitait chaque coup avant d'attraper le bras gauche pour le caler contre son épaule.....et la déboîter totalement dans un craquement sinistrement désagréable ayant pour effet de lui faire lâcher la bouteille net avant de s'écrouler au sol en pleurant.
Le 4éme, lui, tentait de s'enfuir mais quelque chose vint s'écraser dans ses jambes, le faisant tomber à terre ce qui ne l’empêchait pas de se relever pour faire face au japonais qui s'était amusé à lui balancer une chaise. Pratique pour stopper une course net si on visait bien. Mas comme souvent, ce genre de personnage était long à la détente et ca n'allait pas bloquer « Dugland N°4 »dans sa vaine tentative de vouloir essayer de prouver quelque chose en essayant de placer un coup...puis un autre, et encore un autre....dans le vent...avant d'être stoppé par un enchaînement extrêmement rapide de Ryo qui faisait une démonstration de ses talents de combat. Un œil entraîné et aguerri pouvait voir ce qui venait de se passer. Pour les autres, la scène était surréaliste tant l'homme qui semblait être aussi un vigile avait été d'une rapidité surnaturelle. L’enchaînement s'était fait en une petite seconde et s'était composé de deux frappes au corps et d'une en dessous du menton. Deux frappes au plexus et une à la tête....C'était suffisant pour que le jeune homme s'écroule pour ne plus se relever alors que Ryo se tournait vers la jeune serveuse. Il avait à l'instant perdu cette flamme meurtrière qui brillait dans son regard alors qu'il avait maintenant un regard bien plus apaisé envers Hitomi à qui il s'adressa en japonais avant de la laisser partir. Pas difficile de deviner si il lui demandait comme ca allait. Puis, une fois cela terminé, il fit signe aux quelques vigiles qui avaient assistés à la scène, de s'approcher.

« Foutez moi ces connards au mitard et appelez le G.C.P.D qu'ils viennent les chercher. »

Ces 4 là allaient faire un petit tour dans la réserve jusqu'à ce que les flics viennent les cueillir. Kei et Sakaki allaient se charger de les surveiller alors qu'ils les soulevaient pour aller les portes jusqu'à dans la pièce voisine à celle de l'entrée, une petite pièce dissimulée dans laquelle les 4 fouteurs de merdes allaient taper un somme. Quant à Ryo, plus apaisé, il revient aux cotés de la jeune brune qui avait surement assistée à toute la scène. Une fois assis en face d'elle, il reprit son souffle, visiblement encore un peu énervé desserrant difficilement les poings. La petite démonstration de force de Ryo allait surement calmer ceux qui avaient eu dans l'idée future de vouloir mettre le bordel à leur sauce. Mal leur en prendra car le jeune homme et frère de sang de l'Empereur les ferait vite déchanter avant de les envoyer au tapis, dans la honte et la douleur. Ce qui est sur, c'est que cet événement n'était pas passé inaperçu dans la salle Atlantica et que beaucoup allaient maintenant se souvenir que toucher une serveuse ou une danseuse était synonyme de souffrance. Quoi de plus normal, après tout. Ces jeunes filles étaient ce qu'elles devaient être et rien d'autre.

« Excusez moi........Il était nécessaire de remettre de l'ordre. »

Pour le coup, je n'avais pas trop mal réussi mon approche. Autant la jolie demoiselle blonde, répondant au nom d'Alexis, semblait timide, autant sa partenaire semblait brusque. Une jolie rousse, tatoué de la tête au pied venait de lacher deux allusions graveleuses sans la moindre hésitation, mais la deuxième me fit sourire. Effectivement, Alexis était parfaitement gaulée, il n'y avait pas d'autre mot. Qui plus est, malgré un léger hoquet de surprise quand Holykate l'avait poussé, elle se trouvait maintenant blotti au coeur de mes bras. Pour le coup, c'est même un très bonne approche. Je tourne les yeux vers la rousse, mes mains posés sur les hanches de son amie. Je voulais simplement amortir sa chute au début, mais j'en profitais désormais un petit peu.

"Elle est plus que jolie, oui."

Un sourire sincère se dessinait désormais sur mon visage. Je regarde à nouveau la jolie demoiselle blonde au niveau des yeux. Elle ne cessait de détourner le regard, semblant presque terrifié par le contact de mes prunelles océan. Effectivement, elle, elle était terriblement timide. Je devais peut être l’impressionner, ou quelque chose dans ce genre pour avoir mes chances auprès d'elle. Et la voix du disc jokey me fit entendre exactement ce dont j'avais besoin. Je me retourne vers la rousse.

"Tu nous excuse un moment ?"

Attirant Alexis par la main, je l'amène avec moi jusqu'au disc jokey. Légèrement réticente au début, le fais moi confiance que je lui ai chuchoté à l'oreille semble faire son petit effet. Je suis le premier concurrent à débarquer pour le concours de danse, et je pense que la jolie demoiselle a compris ce qu'il allait lui arriver. J'appelle le DJ pour lui proposer ma participation.

"Bonsoir, j'aimerais participer au concours avec ma partenaire Alexis, sur la chanson "Animal" de Neons Trees. Tu peux me trouver ça ? Merci !"

Mon entrainement de gymnaste, combiné à mon entrainement de justicier, m'accordaient une certaine grâce, grâce se retrouvant parfaitement dans le domaine de la danse. Qui plus est, j'avais choisi la chanson parfaite pour faire passer un message à Alexis. Je me chantonnais déjà les paroles : Woho, I want some more, what are you waiting for ? Take a bite in my heart tonight !

Le jeune protégé de Bruce Wayne devait bien se montrer un petit peu en public. Certaines personnes présentes dans la salle commençait d'ailleurs à me reconnaître, leur arrachant ainsi quelques chuchotements. Betty, pour sa part, continuait à me fixer avec un regard terriblement noire de jalousie. Que j'ose inviter une jolie blonde et non elle au concours de danse la rendait folle. Un petit sourire moqueur m'échappe, sourire que je réfrène aussitôt. Je n'aime clairement pas blesser les gens, et je ne vais pas commencer ce soir.

Mes mains se place sur les hanches de la jeune femme, alors que les premiers accords de la chanson commencent à se faire entendre.

Date d'Inscription : 02/09/2012

L'arrivée du procureur Lindenberg n'avait pas échappé au regard de la femme-fatale, qui préféra écouter l'assassin que de laisser son regard posé sur le représentant de la justice. Comme avec les personnes du corps médical, elle ne les aimait pas trop.
Ryo défendait son gagne-pain, notamment les serveuses, et attestait qu'elles faisaient simplement leur boulot. Logique en même temps comme discours.
Un vigile dans ses filets, et de nombreuses informations sur le personnel fraîchement enregistrées, en voilà une bien belle soirée. Et elle ne faisait que commencer...
Le sujet des employées arriva rapidement sur le tapis. Il sembla étonné de découvrir la complicité entre la maîtresse du "My Alibi" et ses propres employés. Oh ça oui, l'américano-italienne s'entendait bien avec Countess et Holykate, ses petites protégées. Bien sûr elle avait d'autres hôtesses à sa botte, mais ces deux là restaient ses préférées, ses seules amies en fait. Elle connaissait leur moindre petits secrets, du plus enfantin au plus macabre, mais ces confidences n'étaient pas réciproques. Aucune d'elles n'était assez folle pour oser poser des questions concernant son passé ou ses états d'âmes. Stella préférait les garder pour elle, toujours.
Le patron du Sinner's Inn, un dénommé Keiishiro, se prenait pas mal de coups de bâton dans le dos de la part du bel asiatique. Il se rattrapa vite sur ce point en lancant une brève éloge pleine d'excuse envers lui. Ces deux-là avaient l'air bien proches...
Son regard d'émeraude restait planté dans les deux onyx en face d'elle. Elle buvait aussi chacune des paroles de son interlocuteur tout en savourant son absinthe, avec délectation et dans un silence presque religieux. Mais en réalité elle le dévorait des yeux, accumulait et disséquait le moindre de ses mots, le moindre détail. Il était à Gotham depuis sept mois, en bref, un touriste. En revanche, le fameux Keishiiro semblait depuis longtemps s'intéresser à la ville du Crime, quelle drôle d'idée... Le beau brun fit également allusion à la Confrérie et sa folie. La femme incendiaire pouvait attester de leur démence, mais n'en laissa rien transparaître. Personne ne devait savoir...

" Votre Keiishiro ne manque pas de ressources ni de cran pour venir s'installer ici. " répondit-elle du tac au tac tandis que son interlocuteur buvait une gorgée de son thé fumant.

« On a du se battre pour ouvrir cet endroit et faire en sorte d'éloigner les tarés de la Confrérie. Puis, ça a cessé le jour où le patron de la Biosyn s'est fait dessoudé...en même temps que Pandora. Triste histoire pour la gosse. Depuis, les tarés de la secte ont cessés d'approcher. Et on a pu continuer la rénovation de cet endroit tandis que je gérais toute la paperasse et la comptabilité...et quant au coté un peu rock n' roll de cet endroit....je crois qu'on peut l'oublier. Cela dit, ca ne me déplairait pas de me rendre dans un endroit doté des caractéristiques que vous avez cité... »

Il s'interrompit subitement dans ses propos, et s'excusa pour un bref départ précipité. En effet, à quelques pas de là, un groupe de jeunes importunait une jeune serveuse. Elle devait être majeure depuis peu au vu de ses traits...
Les visage de Ryo s'était durci, et ses mouvement vifs laissaient présager un avertissement à l'encontre de la bande.
L'Etoile Noire observa le bref combat à travers le mur aquatique et décida de ne pas intervenir; après tout, cela n'était pas ses affaires, elle n'était pas en terrain connu pour contribuer à un carnage de la salle Atlantica. Pendant ce court laps de temps, elle se perdit encore dans les abysses de ses pensées.
Un petit sourire se dessina au coin de ses lèvres. Un sourire à la fois triste et bienveillant; elle se souvenait parfaitement de la petite Jenny, marionnette victime de la Biosyn. Jusqu'à la fin, la belle brune avait tout mis en oeuvre pour faire éclater la vérité concernant le lien entre l'entreprise pharmaceutique et la Confrérie, et cela avait été un succès, même si la mort de Pandora était le prix d'une paix nouvelle. Mais pour combien de temps... ? Dommage, elle était sympathique la demie-portion. Elle se remémora leur première rencontre au "My Alibi" et la bagarre qui avait suivit avec des pantins de la Confrérie. Ah ce bar désormais sien, elle le regrettait un peu ce soir même si le combat qui défilait sur la vitre de l'aquarium n'était pas mauvais.
Bientôt, le vigile du Sinner's Inn ordonna à d'autres hommes d'isoler les quatre lascars en attendant l'arrivée du G.C.P.D. Combat élégant, mais châtiment bien trop doux au goût de l'Etoile Noire. Puis, il revint vers Stella, l'air faussement détendu.

« Excusez moi... Il était nécessaire de remettre de l'ordre. »

Le sourire nostalgique sur le visage de la femme-fatale s'effaca instentanément tandis qu'elle se retournait vers lui, en attrapant au passage son cigare presque totalement consumé.

" Beau travail. " dit elle simplement dans un nouveau sourire à la facade taquine.

Où en étaient-ils déjà ? Ah oui. Un endroit plus rock'n roll.

" Si vous voulez un endroit avec tout ce que je vous ai cité, passez au "My Alibi" Masao, vous serez servi comme il se doit. "

Entre deux épaisses bouffées, elle ricana doucement. Allez hop, un peu de pub! Elle ne fit pas mention de son titre de propriété, car cela lui sembla tout simplement inutile. Merde, voilà que son cigare commençait à s'éteindre. D'un geste vif, elle porta la main à son décolleté et sortit son zippo.

" En ce qui concerne mes employées, elles sont devenues comme des soeurs avec le temps. " poursuivit l'américano-italienne d'un plus ton sérieux tout en se penchant auprès de Ryo. " C'est bien simple : le petit bâtard qui oserait lever la main sur l'une d'elle, je lui explose la gueule à coup de clef à molette et je le transforme en cocktail molotov. "

Cette dernière phrase claqua sèchement comme un coup de fouet même si elle avait été dite dans un murmure. Comme pour appuyer ses dires, elle ralluma son cigare à ces derniers mots, et jeta un regard glacial à Ryo. Elle était terriblement protectice et possessive, mais ce que le tueur de la Lignée semblait ignorer, c'est qu'en matière d'immolation, la trentenaire était on ne peux plus sérieuse. Déjà deux torches humaines, et comme qui dirait, jamais deux sans trois. D'ailleurs, la flamme du briquet était toujours allumée, prête à s'affoler. Mieux vallait garder son calme. Les yeux clos, elle le referma, et elle se détendit instentanément. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, l'étincelle meutrière au fond de ses yeux de vipère s'était éteinte. Toutefois, un soupçon d'interrogation restait encore.

" Vous auriez très bien pu commencer votre petite entreprise dans une ville plus tranquille comme New York ou Los Angeles... Pourquoi avoir choisi une ville aussi pourrie et corrompue par le crime ? "

La question était hasardeuse et pourtant elle semblait bien plus vicieuse que cela pour un membre d'une organisation secrète comme la lignée. Inconsciemment, la femme-fatale devait avoir visé dans le mille en plus de mettre en valeur son décolleté tandis qu'elle rangeait sa précieuse source de feu, penchée près de Ryo.

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De son côté, Countess se laissa entraînée malgré elle par Tim sur la piste. Un concours de danse venait d'être annoncé, et le nouveau petit couple allait y participer. La charmante blonde n'était pas véritablement partante, mais le fait que le jeune homme essayait de la mettre à l'aise la rassura un peu. Mais qu'es-ce qu'il avait dans la tête ?
Il demande une chanson en particulier, qu'elle ne connait pas, puis l'écoute chantonner sans dire un mot, cherchant Holykate du regard. Cette dernière était déjà repartie au beau milieu de la foule, dans un éclat de rire gras. Elle n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage, le justicier en civil venait de la prendre dans ses bras et commençait à danser.
N'osant toujours pas le regarder, l'hôtesse du "My Alibi" sentit le regard meurtrier d'une jeune fille posé sur elle, et entendit quelques bribes chuchotées autour d'elle. Malgré le bruit, son oreille était excellente. Le jeune homme en face d'elle n'était autre que Tim Drake, le protégé de Bruce Wayne. Monsieur Wayne ? Qui ne le connaissait pas, même de nom ? D'ailleurs, Stella aimait se moquer de lui, le traitant de play-boy frustré. En revanche, elle n'avait jamais entendu parler de son jeune poulain, et se sentait assez gênée en passant ses bras autour de son cou.
Les joues d'Alexis s'empourprèrent de plus belle, alors qu'elle détournait toujours les yeux, son doux regard perdu sur ses élégantes chaussures blanches. Elle ne prêta pas attention aux paroles de la chanson.

Date d'Inscription : 30/11/2012

HJ: Toutes mes excuses pour cette réponse très en retard. J'ai eu pas mal de soucis dernièrement. Julien, Kagi et Arthur n'ayant pas répondu, je saute leur tour. Si ils ne souhaitent plus participer, qu'ils m'en fassent mention en MP. Merci.

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Ryo et Stella

« Je vois que nous partageons beaucoup de points communs. »

Les paroles et le ton de la voix de Ryo semblait bien plus apaisé qu'il y'a encore quelques minutes, lui qui avait semblé à cran lors du début de la conversation. Parler avec la demoiselle brune lui avait procuré un certain apaisement, et, le fait d'avoir savaté allégrement les quelques fouteurs de merde lui avait permis d'extérioriser cette colère qu'il retenait depuis un moment. En tout cas, il n'avait pas été insensible à ce que la jeune femme lui avait dit lorsqu'il avait tabassé les 4 voyous.....Au dela du travail, il y'avait la colère, chose que le japonais arrivait encore à cacher sans trop de problèmes.

Quelle était l'origine de cette colère refoulée et relâchée ? Peut-être ne le saurons nous jamais ce soir, tant bien même que le sujet n'avait pas réellement d'importance, mais les traits de caractères tantôt dur du jeune asiatique semblaient avoir disparu ce qui était de bonne augure. Ryo savait que la jeune femme l'avait observé lors de la mise à l'amande, ce qui lui avait permis de démontrer qu'il n'avait rien d'un simple guignol qui cognait. Il était un homme parfois violent, mais avec des principes et il les avait appliqués ce soir. Toucher une femme, la violenter ou lui faire subir d'autres sévices était une monstruosité à ses yeux et nul doute que si la scène s'était passé ailleurs ou dans d'autres circonstances, que ces 4 hommes auraient trouvés la mort.
La jeune femme partageait cette idée lorsqu'elle se mit à parler de ses amies. Au dela de ces paroles, il y'avait bien plus que de la simple conviction, comme une affection dissimulée sous ses manières de femme forte, un attachement qu'elle ne souhaitait montrer mais qui devait sans doute lui permettre de garder une part d'humanité en elle. Était ce synonyme d'une souffrance passée ? Un événement qui l'aurait marquée et qui aurait fait d'elle la femme qu'elle est aujourd'hui ? Ryo en était persuadé mais il ne lui poserait pas de questions à ce sujet. La seule chose dont il était sur, c'est qu'elle cachait un bien lourd secret derrière ce masque, mais qu'il n'avait aucune intention de la blesser. Le regard de haine qu'elle eut lorsqu'elle prononça la dernière phrase confirmait les soupçons du guerrier de la Lignée : Elle protegeait ce qui lui était le plus cher car elle ne devait sans doute plus avoir beaucoup de choses à elle.
Ce qu'elle protegeait était la dernière barrière pouvant contrer cette inhumanité qui nous habitait tous. On parlait du Yin et du Yang, et Stella était les deux à la fois......Ce regard, cette flamme destructrice qui brulait en elle et le ton de sa voix.......Pas de doute, cette femme avait déjà prise des vies, mais était ce pour les mêmes raisons que la plupart des salopards de Gotham ? Si cela avait été le cas, Stella serait devenue une cible pour le jeune homme, qui l'aurait sans doute entrainé dans un coin tranquille...pour la tuer ensuite.
Mais il existe des gens qui tuent par peur, parce qu'ils sont acculés, et d'autres le font car ils n'ont pas le choix pour ne pas perdre ce qui leur était cher. Stella était une tueuse, Ryo en était convaincu, mais elle n'était pas comme la plupart des sous-merdes de Gotham.
Elle le faisait pour protéger ses proches.....un acte si souvent reproché, souvent jugé, alors qu'on ne pouvait en vouloir à ce genre de personnes....Ryo était pareil. Il tuait pour proteger les innocents et ceux qu'il aimait. Bien sur, ses proches se limitaient à quelques danseuses et serveuses qu'il avait sorti de la rue et à qui il avait donné une chance, mais ca ne serait jamais aussi profond que la jeune étoile noire. Lui tuait surtout par serment....et Stella n'avait pas besoin de le savoir.

« Il y'a un tas de gens qui méritent de mourir. Des pourris qui écument les rues, qu'on attrape pour ensuite leur faire des procès de merde qui coutent la peau des couilles aux contribuables et pour quoi au final ? Les voir ressortir et recommencer leurs conneries. Ca ne tiendrait qu'à moi, ca serait la tête tranchée sur un piquet, et je les laisserait à ces putains de vautours en signe d'avertissement....ou mieux, décapités ou écorchés comme ces types qu'on a retrouvés mort à Robinson Park.. Vous voyez la petite qui se faisait maltraiter ? »

Stoppant sa phrase, le jeune japonais sortit un étui métallique de sa poche, qu'il ouvrit délicatement pour en extraire une cigarette. L'étui devait encore en contenir 9 mais elle ne ressemblait à celle qu'on achetait dans le commerce, le genre poison au goudron. Non, ca, c'était de l'artisanal, fait avec des vrais plants de tabac et d'autres plantes qui elles, ne vous tuaient pas à long feu. C'était pas inoffensif mais ça ne tuait pas à petit feu et de manière insidieuse. Une fois l'étui remis dans sa poche, il sortit un petit briquet de poche à 2 dollars et alluma sa cigarette. Une fois la première bouffée inhalée, il reprit la parole.

« Anko était une pauvre gamine qui avait été abandonnée par ses parents. Elle zonait d'un coin à un autre après avoir été chassée de son école, juste pour une cigarette à la con. Elle avait été obligée, pour combler les bouts, de bosser dans des salons roses et de se prostituer. Un jour, elle est tombée sur un taré....le mec l'a démolie et l'a laissée pour morte sur le trottoir, non loin de ma bagnole.....Pendant des jours, je suis resté à ses cotés, et j'ai prié pour qu'elle se reveille. Ce que je lui ai jamais dit.....c'est que j'ai retrouvé le mec qui lui avait fait ca.......et pour le reste, elle n'avait pas besoin de savoir. Ce que je sais, c'est que le premier connard qui la touche ne vivra pas assez longtemps pour le raconter. Ceux là peuvent s'estimer chanceux car dans d'autres circonstances, j'aurais pas hésité..... »

Le regard de l'homme ne trahissait aucun mensonge, aucun moyen détourner pour de la pitié. Ryo avouait quasiment un meurtre à la jeune étoile noire, mais allait il donner les détails ? Grande question, mais si Stella pouvait plonger au cœur des mémoires du japonais, elle y' verrait une scène d'une grande barbarie...elle y' verrait un homme dévoré par la haine torturer un autre au chalumeau et à la pince, brulant chaque parcelle de ses lèvres jusqu'à y laisser une peau écorchée et brulée par les flammes. Elle y' verrait un homme à la peau mise à nue et un autre, équipé de toute sortes d'instruments de tortures qui ne tirait aucune satisfaction à ce qu'il faisait.
Ryo n'avait jamais aimé ce qu'il avait fait à ce type. La vengeance lui laissait toujours un goût amer dans la bouche et il y' repensait souvent. La seule satisfaction qu'il tirait de tout ca, c'est qu'il était pas aussi taré que Li Mei et Cristina, ces deux putains de barjots que tous craignaient. Ce qu'elles faisaient étaient au dela du supportable. Si ce que Ryo avait fait à une époque était immonde, les actes dont les deux jeunes femmes s'étaient rendues coupables dépassaient l'entendement. Inutile de donner des détails car votre esprit pourrait ne pas l'encaisser, mais imaginé simplement une des scènes de tortures de Hellraiser, et vous aurez une idée encore vaguement approximative des méthodes des deux traqueuses de la Lignée.

« Pour en revenir à Gotham, je dois vous avouer que je ne comprends pas Keiishiro. Je veux dire, il aurait pu se rendre dans des villes comme New-York, ou pourquoi pas, Los Angeles. Pour des hommes comme lui, c'était l'idéal, mais il s'était renseigné sur le passé de cette ville. Il avait pensé qu'il pourrait être un de ses hommes qui avaient su donner leur lettres de noblesses à cette ville. »

Une nouvelle tasse de thé vint se poser à coté de lui, de la part de la jeune femme de tout à l'heure, à qui Ryo rendit un sourire, chose plutôt rare de sa part. Ca lui donnait quelque chose de plus humain, plus sympathique sur l'instant. Il la remercia d'un traditionnel « Merci » souvi d'un sourire avant de reprendre son discours avec Stella.

« Les gens disent connaître Gotham mais il est impossible de bien la connaître. Cette ville à une histoire qui transcende les siècles. Je peux même vous dire qu'à ses débuts, elle avait fait les frais d'une chasse au sorcières avant de voir son expansion. Il y'a quelques années, avant que le crime ne la gangrène, on l'appelait « La Cité des Merveilles », une sorte de Las Vegas moderne qui avait eu son age d'or. La vieille fête foraine créée par Carlo Geraldi a été l'une des plus grande source de revenus de cette ville.....ce que vous appelez « Amusement Miles », puis il y'a eu les frères Salomon avec leurs chaines de cinémas....puis beaucoup ont suivi. Les usines ont amenés beaucoup de monde et beaucoup de choses....y' compris le crime et Gotham s'est finalement retrouvée avec sa seule activité majeure. Au milieu des années 50, Gotham pouvait se targuer d'avoir au moins 3 zoos, 5 fêtes foraines et une bonne dizaine de casinos pour les plus riches. C'est triste de voir comment ca a fini. Il y'a bien des hommes comme Bruce Wayne et quelques autres qui bougent pour changer les choses mais Keiishiro a souhaité apporté un peu sa pierre à l'édifice...........même si son idée est......particulière. »

Le jeune homme termina sa phrase en désignant du regard l'ensemble du bâtiment. Ouais, une boite de nuit, c'était particulier, mais c'était une idée qui marchait pas trop mal en ces temps troubles. Ce qui devait avoir étonné la jeune femme, c'était la connaissance de Ryo sur l'histoire de Gotham. Beaucoup frimaient en disant connaître l'histoire de la ville mais peu d'entre eux donnaient des détails,histoire de ne pas passer pour des guignols. Ryo avait bien étudié Gotham et ca se sentait.

« Si ca marche bien, il pense à agrandir le Sinner's et à en faire un complexe plus vaste. Dernièrement, il avait parlé d'installer une salle de jeu....mais pas une connerie de casino. Il a quelques contrats avec des boites comme Namco et Capcom. Si ca marche bien, il se peut que le Sinner's ne soit plus une boite comme une autre. Personnellement, je suis assez perplexe, mais si c'est le choix de Keishiiro et si ca devait bien se passer, pourquoi pas. »

Il y'eut un autre silence, avant que le japonais ne reprenne par rapport au My Alibi. Stella l'avait mentionné en lui conseillant d'y venir si il était branché « Rock'N Roll »....Bé tiens, pourquoi pas, après tout. Ce genre de lieu comme le Sinner', c'était sympathique, mais ca manquait de piment et surtout, cela n’excitait pas son envie combative. C'était trop propre, trop sécurisé, et pas assez enclin à une bonne bagarre, chose que le Japonais ne dénigrait pas quand l'envie lui prenait.

« Pour le My Alibi, j'y passerais, soyez en sur. J'ai justement besoin de me changer un peu les idées »

____________________________________
Du coté de Tim et Countess

Sacré Tim Drake. Il était aussi dragueur que son père adoptif, Bruce Wayne, qui ne volait pas sa carrière de coureur de jupon. Bien sur, si tout cela était un masque chez Bruce qui était plus Batman que Wayne, Tim, lui, était réellement intéresse par la gente féminine. Bon, nous ne disons pas le contraire de Bruce Wayne, qui a vu de nombreuses femmes défiler dans sa vie, mais on ne pouvait pas dire que ses relations étaient durables et stables. Entre une Selina Kyle cambrioleuse, une Rachel Dawes qui s'était éloignée, une Talia Al Ghul complétement frappée de la calebasse et quelques autres femmes plus saines psychologiquement (Sans compter une morte assassinée des mains de David Cain, père de Black Bat), on ne pouvait pas parler de vie idéale pour le Batman.
Tim Drake avait choisi une autre voie sans dénigrer ce que son père adoptif lui avait appris. Certes, ses relations sociales n'étaient pas au beau fixe mais force est d'avouer qu'il faisait de grands efforts. Le jeune homme et la jeune femme blonde formaient un couple plutôt mignon qui avaient extirpé un large sourire à notre cher animateur à la chemise rouge qui avait approuvé sans soucis le choix musical du jeune homme. D'ailleurs, la musique s'arreta durant un instant afin qu'il puisse prendre la parole.

« Mesdames et messieurs, mesdames et messieurs. Voici venir l'heure de notre concours de danse avec à la clé, cette magnifique coupe en or que vous voyez à coté de moi, plus une récompense de 5000 dollars...Hé oui, 5000 dollars, vous ne revez pas. Le but est donc simple : DANSEZ. Montrez nous de quoi vous êtes capable et notre jury se chargera de noter votre performance. Et nous avons donc ce soir........Ha, un seul couple, en fait et une vedette, puisque nous recevons en notre sein Timothy Drake Wayne, fils du richissime Bruce Wayne, accompagnée d'une bien charmante demoiselle, qui vont nous montrer de quoi ils sont capables »

Lorsque le nom de Drake fût prononcé, il y'eut certains brouhahas dans la salle, et chose étonnante, cla avait attiré l'attention du propriétaire et mieux encore, celui de Vicky Vale et de son cameraman, qui n'allaient certainement pas louper l'occasion de voir le gratin de Gotham s'en donner à cœur joie. Après tout, le nom des Wayne était devenu célèbre au cours des années et voir l'un d'entre eux, même si il s'agissait d'un des fils adoptif s'en donner à cœur joie, c'était un spectacle qui ne pouvait que s’avérer plaisant.

« DJ, MUSIQUE, JE TE PRIE. Et on les encourage tout les deux, cher public. »

La musique commençait enfin à se lancer alors que le couple se lancait enfin. Oh oui, il y'avait de l'animation au Sinner's, et Keiishiro était là en personne pour assister à la performance du jeune Drake, le sourire aux lèvres. Tout empereur qu'il était, il savait aussi profiter des plaisirs que la vie pouvait lui offrir.

Que peut bien motiver deux énergumènes comme Dumson Tweed et Deever Tweed a pénétrer dans la nouvelle boite en vue de Gotham City : Le Sinner's. A vrai dire, cen'était pas seulement pour le plaisir d'être dans une boite bondée de monde que les DUMDUM se coinçaient dans ce genre de rade, mais parce que le Mad Hatter avait été très très intéressé par ce genre de petites aventures humaines, non pas sur le plan financier, mais plutôt sur le plan "blondes idiotes bourrées." Tout le monde le savait, Jervis Tetch était un pédophile de premier ordre, et son amouuuur des jeunes filles blondes était répandu dans tout Gotham City. Une chose en entrainant une autre, Tetch fit louer deux magnifiques costumes sur mesure pour les deux hommes de main idiots. Bien entendu, ils avaient tout le look sexy de Gotham : Lunettes noires, crânes lustrés, vestes impeccables, pantalons noirs de jais, et les chaussures brillantes, un brin tout much certes. Mais tout ça n'était que leurs reflets de l'autre côté du Miroir.

Ils avaient tout prévu. Comment repérer, comment se comporter, sans se laisser avoir par leurs mimiques idiotes. Ils avaient été endoctrinés par le Mad Hatter, prêts a suivre le moindre ordre qui leur était dicté par oreillette. A bord de la Limousine, le Chapelier Fou leur donna leurs derniers ordres au téléphone. Harry, le conducteur, portait fièrement sa casquette avec la carte à puces "10/6" dernier style fashion tendance ! Les DUMDUM profitaient de cette soirée, champagne, limousine, le confort, c'est tout ce qu'ils avaient toujours espérer, tout ce qu'ils avaient toujours demandé, et maintenant, ils vivaient pour UNE nuit dans ce fade monde ce qu'ils ont toujours voulu être : Importants, et réputés. Leurs noms d'emprunts étaient Harry Cover et Jean Bonno. Deux soit-disants écrivains, disaient leurs étiquettes sur les deux corps qu'ils laissaient dans le coffre de la limousine. Il était temps de montrer que les DUMDUM étaient capables de quelque chose. La portière s'ouvrit et ...

Le Gratin était là, Vicky Vale interviewait les invités. Les photographes prenaient de nombreux clichés, et Vicky s'adressa aux deux Dumson.

Vicky Vale - "Messieurs, votre entrée au Sinner's, pensez-vous que cette boite de nuit révolutionnera les nuits de Gotham ?"

Dumson - "Bien évidemment."

Deever - "Je ne pense pas."

Dire t'ils tous les deux, confus comme toujours. Ils laissèrent la journaliste à ses réfléxions, et tandis qu'ils pénétraient dans la boite de nuit, ils entendirent le Chapelier soupirer et se gifler le front. Autant dire que la nuit n'allait pas être amusante, ni même d'un vrai régal. Si les Dumson se faisaient déjà remarquer, ils repartiraient en camionette avec les bonhommes en blouses blanches, direction l'asile de tocards. Quels abrutis, mais c'était les cousins Dumson : Idiots, et fiers, tels des lanternes symbolisant l'idiotie, ils éclairaient Gotham de mille feux. Et le Chapelier en avait pour son compte ...

Dumson - "On y va cousin. Repérons les jeunes filles."

Deever - "Assurément, cousin."

Ils étaient enfin dans la place, la place des convoitises du Chapelier, et derrière leurs sourires idiots à la presse, les DumDum surveillaient, espionnaient, regardaient les jeunes filles, femmes, de l'âge ingrat qui étaient présente. Oh que cela était sur, le Chapelier se régalerait dans cette bergerie.

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