Qui ose fooler le territoire de la mafia ? [The Fool]

Date d'Inscription : 16/01/2009

"Avance !" fit la grosse voix caverneuse du géant à l'imperméable et au chapeau, en même temps qu'il poussait en avant celui qu'il tenait prisonnier.

Son prisonnier était bien plus petit que lui, muni d'un sac sur la tête comme un condamné à mort, les mains liées dans son dos par des menottes volées à un policier. Il tituba de quelques pas après que le colosse l'ait poussé, mais parvint à retrouver l'équilibre avec grande aisance. Depuis les quartiers abandonnés de Park Row, où habitait l'homme à l'apparence reptilienne, et jusqu'aux frontières de Little Italy, il avait trimballé son prisonnier, comme un chasseur de primes amenant sa cible jusqu'au bureau du Shérif. Le Shérif en question s'appelait Leonardo Gennarini, et il n'avait rien d'un flic. C'était une crapule, un parrain de la Pègre italienne qui gagnait sa vie grâce à ses trafics de drogues. A Little Italy, il était quelqu'un de puissant et d'influent. Mais pas le plus puissant, ni le plus influent. A côté d'un homme comme Carmine Falcone, par exemple, il n'était rien. Mais il avait de l'argent, et pour sa vingtaine d'hommes de mains et sa famille, il était tout. Un petit poisson parmi les gros.

Quelques jours plus tôt, Killer Croc avait interrogé plusieurs des sbires de Gennarini. Un interrogatoire plutôt musclé à la suite duquel il avait obtenu de précieuses informations : non seulement l'adresse exacte de la villa de Leonardo, en plein centre de Little Italy, mais également une autre information intéressante : il avait mis une prime sur la tête de l'un de ses ennemis. Un fou avec un masque qui s'amusait à massacrer ses hommes de main, et qui se faisait appeler le Fool. Cent mille dollars pour la vie d'un seul homme, personne ne crachait dessus. Et justement, Croc était désormais en possession du Fool. Il l'avait mis dans le coffre du véhicule que lui avait donné son ami Julian, pour faire le voyage jusqu'à Little Italy.Il s'était garé à l'adresse qu'on lui avait indiqué, et avait sortit le Fool du coffre avant de se diriger vers les deux gorilles qui montaient la garde devant le portique de la villa de Leonardo.

"T'es qui toi ?"

"Un tueur qui vient chercher ce qu'on lui doit. J'ai capturé le type que Leonardo cherche depuis plusieurs jours. Celui qui a massacré les vôtres."

L'un des deux gorilles sortit son téléphone et passa un coup de fil à son patron.

"Leonardo ? Un type demande à te voir. Plutôt grand, baraqué. Il dit avoir capturé celui qui nous met des bâtons dans les roues.... Ok."

Il raccrocha et rangea son téléphone dans sa veste avant de s'adresser à Waylon.

"C'est bon, tu peux entrer."

Ils ouvrirent le portique, et Waylon, accompagné de son prisonnier, entra dans la cour. Le garde l'escorta jusqu'à la porte d'entrée de la villa, où un autre garde lui barra la route.

"Ouvre ton manteau, on doit te fouiller."

"Essaie même pas de me toucher."

"Alors tu restes dehors et on amène le prisonnier nous-mêmes."

"Non. Je veux lui remettre en mains propres."

"C'est la procédure mec."

Le garde qui surveillait la porte d'entrée de la demeure approcha ses mains de Croc pour tenter de le fouiller, mais ce dernier le repoussa violemment et s'exclama furieusement :

"Je t'ai dit de pas me toucher !!!"

Le garde bousculé sortit un flingue et le pointa sur Croc aussitôt.

"Pu**** mec à quoi tu joues ? Tu veux que je te fume ou quoi ?"

"Pointe pas ça sur moi, enc*** !" rétorqua Croc, en prenant le canon du flingue dans sa main gauche d'un geste vif et en le décalant sur le côté pour être hors du champ de visée.

"On se calme, les gars !" fit le garde qui avait amené Croc jusque là.

"Mon gars, si tu veux ta prime, tu ferais mieux d'être un peu plus coopératif. Tu ne veux pas qu'on te touche ? Pas de problèmes ! Alors ouvre juste ta veste et file-nous tes armes, on te les rendra à la sortie."

Waylon resta silencieux un moment, fixant d'un air menaçant celui qui avait braqué son flingue sur lui, puis décida de faire ce qui était demandé. Il ouvrit son long manteau, sortit l'épée téléscopique et le grappin du Fool et les donna aux gardes. Il sortit ensuite un revolver et le donna également.

"Ton couteau."

"Non."

Ce couteau de chasse lui avait sauvé la vie une paire de fois. Pour rien au monde il ne le prêterait à quelqu'un.

"T'es dur de la feuille ou quoi ? On t'a dit qu'on te rendrait tes armes alors fais pas chier !"

"J'ai pas confiance en vous. Je garde mon couteau."

Waylon fourra ensuite sa main dans une poche intérieure de son manteau, et en sortit une liasse de billets qu'il avait obtenue de la part de Morgan. Il donna 500 dollars à chacun des deux gardes.

"Maintenant vous me foutez la paix et ça reste entre nous."

Les deux gardes se lancèrent un regard pendant plusieurs secondes, avant de hocher la tête.

"C'est bon. Mais cache ton couteau, faut pas qu'on le voit."

Le premier garde revint à son poste initial devant le portique, tandis que le deuxième escorta Waylon et le Fool jusqu'au bureau de Leonardo, tout en gardant leurs armes sur lui. Le garde toqua trois fois à la porte, et ils patientèrent jusqu'à ce qu'on leur demande d'entrer. L'homme de Leonardo entra le premier, suivi du Fool et de Waylon. Leonardo Gennarini était accompagné de deux autres hommes de main dans son bureau. Il n'y avait aucune fenêtre, et s'il fallait s'échapper, cela devrait se faire par la porte principale.

"Ce type dit avoir capturé le mec qui a buté nos gars."

"Vraiment ? Bene... Retirez-lui sa cagoule. Je veux regarder dans les yeux l'homme qui me cause tant d'ennuis."

L'un des gardes retira le sac noir que le prisonnier portait sur la tête, toutefois son visage était toujours caché par son masque.

"Dis-moi, étranger, comment es-tu sûr qu'il s'agit bien là de l'homme que je cherche ?"

Croc resta silencieux quelques secondes, et regarda à tour de rôles les hommes de Leonardo. Après ce silence, il répondit :

"Juge par toi-même."

Puis aussitôt, il poussa le Fool vers l'avant de façon à l'approcher du bureau de Leonardo. C'était le signal d'attaque. Ce que Leonardo et ses hommes ignoraient, c'était que le Fool et Croc étaient de mèche, et que tout cela avait été une ruse pour pouvoir se retrouver face à lui sans encombres. Les menottes qui liaient les mains du Fool avaient préalablement étaient écartées par Croc de façon à affaiblir les maillons. De ce fait, le Fool n'avait qu'à tirer brusquement ses mains de chaque côté pour briser les maillons et se libérer.

Juste après qu'il eut propulsé le Fool vers l'avant, Croc sortit son couteau et égorgea le garde situé sur sa gauche et qui gardait leurs armes. Il reprit l'épée téléscopique du Fool, puis souleva le garde pour le propulser sur l'un des deux autres, profitant de l'effet de surprise pour agir avant qu'ils n'aient eu le temps de dégainer. Il lança alors l'épée téléscopique à son ami qui avait dû se libérer, au moment où le dernier garde le braqua avec son révolver. Croc plongea sur le côté pour éviter un coup de feu, et lança son couteau de chasse vers le garde, qui se décala pour l'éviter. Croc, qui était à terre désormais, se propulsa vers le gardien et lui attrapa les jambes pour lui faire perdre l'équilibre et le faire tomber. Il l'assomma ensuite d'un coup de poing, au moment où le dernier homme de main encore vivant, celui sur lequel Croc avait projeté le premier qu'il avait tué, était en train de se relever, flingue à la main.

Les coups de feu venaient d'alerter tous les hommes de mains de Leonardo se trouvant dans les alentours, et ils seraient là d'une minute à l'autre. Le plus dur restait encore à venir.

Date d'Inscription : 18/04/2012

C'est en traînant des pieds que le Fool entra dans le repaire du mafieux : Leonardo Gennarini. L'homme qui avait mis sa tête à plusieurs milliers de dollars. Maintenant, le voici menotté, un sac sur la tête prêt à être livré. Mais bien heureusement tout ceci est un stratagème organisé par le Fool, Après le bla-bla entre lui et les gardes qui étaient assez prudent, les deux personnages entrèrent accompagnés des gardes de l'entrée. Croc se vit confisqué tout le matériel de Fool qui grogna sous le sac sur sa tête... Mais ce qu'avait oublié les gardes, c'était de fouiller le Fool lui même !

La cagoule est enlevé, Jin relève doucement la tête pour regarder dans les yeux sa prochaine victime... Celui qui allait mourir les larmes aux yeux et du sang plein la bouche. Fool sentit ses menottes se détendre, un large sourire se dessina alors sur son visage. C'était fini pour eux. Il aurait pu se douter si Croc allait en fait changer, et se retourner contre le Fool en le rapportant réellement à Léonardo pour sa somme d'argent. Mais l'Anglais avait confiance, lors de leur rencontre, il avait pu cerner la personnalité du colosse. C'est pour cela qu'il n'a même pas eu le doute de la trahison ou quoi que ce soit.

Dés que Fool fût poussé en avant, il se libéra de ses menottes en forçant un peu dessus, les brisant alors, pendant que Croc tuait les gardes aux alentours. Ce dernier récupéra l'épée télescopique à Fool qui l'attrapa au vol et l'agrandit en appuyant sur un bouton. Un type vola jusqu'au fond de la salle, mais le tueur masqué était impassible. Tout ce déroulait selon le plan. Le tueur masqué monta sur la table, Léonardo recula par peur et prit son revolver qu'il pointa sur Fool. Sa main armé tomba par terre, elle venait d'être coupé d'un coup d'épée télescopique. Ses hurlements se firent entendre dans tout l'entrepôt.

-" P... Pourquoi ? Tu étais prisonnier il y a un instant !" Dit il en sanglotant.

- Oui. J'étais. Dit le psychopathe, un sourire diabolique au visage.

Fool sauta du bureau et enfonça son épée dans le buste de Léonardo qui cracha une certaine quantité de sang sur sa chemise blanche et son beau blazer noir. Jin retira le sabre avec facilité, le sang gicla de la plaie, tâchant alors le masque blanc. Ce dernier se retourna pour voir où en était le Croc. Il avait éliminé tous les gardes à lui tout seul. Mais d'autres gardes allaient arriver... Jin reprit son grappin sur le garde, retroussa sa manche pour se planter la fine aiguille dans son nerf. Il grinça à peine des dents, puis installa le grappin sur son avant bras avant de remettre sa manche. Il se retourna pour regarder Léonardo... Il vivait encore. Du moins, il vivait ses derniers instants, bientôt il allait mourir de son hémorragie. Fool lui prit son revolver avec lequel il avait essayer de lui tirer dessus et alla dans le couloir de l'entrée principale, là où toutes les portes du couloir allait s'ouvrir, là où tous les gardes allaient sortir pour venir aider leur chef déjà en route pour l'enfer.

Une porte s'ouvra avec précipitation, un garde armé en sorti, et tomba à terre juste après que Jin lui ai tiré une balle en pleine tête. D'autres gardes sortirent également des autres portes, Fool les tuait tous un par un. Cela ressemblait à un certain jeu d'arcade où on incarne un cowboy et où l'on doit tirer sur tous les bandits qui apparaissent sur l'écran. Cette fois-ci une balle frôla le masque de Fool qui se retira aussitôt dans la pièce de Léonardo. Comment allait-ils se sortirent de là ? C'était prévu. Le Fool sortit un téléphone portable et composa un numéro... Après quelques secondes, la personne appelé décrocha.

-" Je ne te vois pas Fool, je suppose que tu es entré dans la pièce principale."

-" Oui Amy, mais maintenant le problème, c'est d'en sortir. Est-ce que tu peux nous faciliter la tâche à Croc et à moi ?"

-" Bien sur."

Cette dernière raccrocha au téléphone et mît son oeil à quelques centimètres de sa lunette. Elle chargea son fusil de précision, un premier héritage, posé sur des cale-pieds. Elle, elle était allongé au sol, cherchant à viser les gardes qu'elle pouvait avoir dans son viseur. Quelques gardes se ramenèrent de l"extérieur mais ne purent entrer. Ils étaient tous à terre, une balle de premier héritage dans le crâne. Elle était bien caché, entre les caissons posé sur un bateau prêt de Little Italy. Elle avait tiré à, environ, neuf cent mètres.

Retour chez Croc et Fool. Ces derniers étaient plutôt en difficulté, ils ne savaient pas du tout comment sortir d'ici.

-" Croc ! T'as une idée ?! "

Date d'Inscription : 16/01/2009

Au moment où Leonardo fut tué par le Fool et où Croc assomma le garde du corps qui avait tiré un coup de feu, le troisième et dernier garde, sur lequel Croc avait projeté le premier qu'il avait assassiné, avec son couteau, était en train de se relever. Son révolver tombé par terre, il regarda successivement le Fool puis le Croc avec une expression de terreur, et préféra se diriger vers la porte du bureau pour s'échapper et prévenir ses collègues. Il courut donc vers la porte, mais lorsqu'il commença à l'ouvrir, celle-ci se referma brusquement, poussée par la main du colosse à la maladie de peau hideuse. Hors de question de le laisser s'échapper. Croc le prit par le cou, le souleva et serra ses doigts autour de sa gorge pour l'étrangler. Quelques secondes plus tard, il le projeta contre la porte qu'il avait refermée. La porte sortit de ses gonds et tomba sous le poids du garde étranglé. Aussitôt, le Fool se précipita dans le couloir et tira sur tout ce qui bougeait tel un véritable pistolero. Le géant était plutôt impressionné, car lui ne savait même pas viser l'arrière-train d'une vache à deux mètres de distance. Il avait déjà essayé.

Toutefois, les gardes étaient nombreux, et la situation devenait de plus en plus dangereuse. Le Fool revint rapidement à l'intérieur du bureau après qu'une balle l'ait frôlé.

" Croc ! T'as une idée ?! "

Le monstre eut l'air de réfléchir durant plusieurs secondes, levant les yeux au plafond, tandis qu'ils restaient tous les deux dos au mur de chaque côté de l'entrée du bureau. Les balles fusaient et se logeaient dans les meubles ou les murs, parfois même dans l'encadrement de la porte. Mais heureusement pour eux, ils n'avaient pas d'armes suffisamment puissantes pour percer le mur derrière lequel ils se cachaient. Après quelques minutes, les coups de feu diminuèrent, les gangsters devaient probablement recharger. Croc tourna la tête vers son acolyte et lui lança un regard déterminé, les arcades sourcilières froncées comme souvent chez lui.

"On fonce dans le tas !" s'exclama t-il de son ton habituellement grave.

Tenant en main le pistolet du deuxième garde qu'il avait tué, il sortit de sa cachette pour foncer dans le couloir et cria d'une voix forte et brutale :

"JE VAIS TOUS VOUS BUTEEEER !!!"

En même temps qu'il criait, il tira avec son flingue à l'aveuglette dans le décor un peu tout autour. Les sbires de Leonardo n'avaient quasiment aucune couverture dans ce couloir, et certains repartaient dans les pièces d'où ils provenaient tandis que d'autres plongèrent simplement à terre. Croc gaspilla les 15 balles de son chargeur sans tuer ni même blesser un seul garde, causant simplement des dégâts au mobilier, et lorsque le cliquetis caractéristique d'un chargeur vide résonna à son oreille, alors qu'il tentait encore de tirer maintes et maintes fois, il regarda son arme d'un air hébété comme un enfant qui venait de casser son jouet. Les hommes de Leonardo venaient de recharger leurs armes, ils se lancèrent des regards incrédules, avant de s'apprêter à tirer sur le Croc. Ce dernier lança son revolver au visage du plus proche, tout en se disant que l'arme à feu était beaucoup plus efficace lorsqu'on l'utilisait de cette manière, et plongea dans le bureau pour éviter le déluge de balles tirées dans sa direction. Il atterrit sain et sauf au milieu du bureau de Leonardo, allongé sur le ventre, et fit une roulade sur le côté pour se tirer hors de portée des tirs. Il se releva lentement, lança un regard au Fool tout en haussant les épaules, l'air de dire "j'aurais essayé".

Après cette nouvelle rifle, quelqu'un qui eut l'air un peu plus raisonné que tous les autres criminels réunis, y compris nos deux amis, décida de crier sur un ton militaire :

"Cessez le feu !!!"

Les coups de feu diminuèrent jusqu'à disparaître totalement, et la voix reprit la parole.

"Leonardo, tu m'entends ?.... Ecoutez-moi ! Laissez sortir Leonardo de là, et on vous laissera la vie sauve !"

Il y eut un long moment de silence, puis soudain un corps humain ensanglanté vola au travers du couloir, balancé depuis le bureau, et s'écrasa non loin des sbires. Il s'agissait du cadavre de Leonardo, qui baignait dans son sang.

"Bordel, non !... Les enfoirés !!!... Figlio di putanna !... Les mecs, trucidez-les moi ! Je veux la tête de ceux qui ont buté mon frère !"

"Entendu Fabio ! On va les déloger !"

Croc lança un regard légèrement inquiet à Fool. Quelques secondes plus tard, une grenade rebondit sur le sol et roula à leurs pieds.

"Bordel !!!" eut-il le temps de jurer avant de prendre le Fool entre ses bras et de se projeter tous les deux derrière le bureau de Leonardo pour s'abriter.

L'explosion retentit, une bonne partie du mur s'effondra, le bureau vola et se fracassa contre le dos du colosse qui servait de protection au Fool, et un nuage de poussière et de fumée envahit toute la pièce totalement dévastée.
Le bruit de l'explosion avait assourdit Croc qui n'entendait plus que de très lointains cris incompréhensibles, tandis qu'il se trouvait à quatre pattes avec un mal de dos horrible mais sans blessure grave. Le mobilier qui avait servit de couverture contre la grenade avait été réduit en poussières, les hommes de Leonardo se précipitèrent dans la pièce avec pour objectif de les éliminer, et ils n'avaient plus aucun moyen de se protéger. Là, ça allait vraiment mal. Seul un miracle pourrait leur venir en aide.

On pouvait rien discerner dans cette fumée épaisse, Croc n'avait aucune idée d'où se trouvait le Fool. Il marchait à quatre pattes dans le bureau, à l'aveuglette, jusqu'à ce qu'il puisse apercevoir des silhouettes. Il chargea la première qu'il vit, tel un rhinocéros furieux, et plaqua l'homme contre le mur, si violemment qu'on entendit un bruit de craquement d'os et que l'homme, après avoir hurlé de douleur, s'évanouit l'instant d'après. Mais la chance fut de courte durée, car après cet exploit, il sentit la froideur d'un canon se poser contre l'arrière de son crâne chauve, son chapeau ayant volé plusieurs minutes plus tôt durant les péripéties.

"Cette fois, t'es cuit, stronzata."

Il s'agissait de la voix du type qui avait tenté de marchander avec eux, Fabio. Croc ferma les yeux, sentant la mort venant l'accueillir à bras ouvert. Mais soudain, le miracle dont ils avaient besoin se produisit. Les sirènes de police se firent entendre au loin, ils allaient venir se mêler à la fête et mettre fin à ce règlement de comptes.

"Fabio ! Les poulets se ramènent !"

Ce fut la diversion qu'il fallait à Croc. Profitant du court instant d'inattention de son ennemi, il se retourna tout en décalant le bras de Fabio sur le côté, un coup de feu retentit mais la balle se logea dans le mur. Puis il y eut un craquement accompagné d'un hurlement, l'os de Fabio venait de sortir de son bras au niveau du coude. Le colosse enchaîna avec un coup de boules qui brisa le nez de l'italien, qui recula de trois pas en titubant. Croc le retint par l'épaule, le tira vers lui, et lui enfonça son poing profondément dans son foie, jusqu'à lui remuer les tripes et lui donner envie de rejeter son petit déjeuner. Il l'agrippa ensuite par le col, et le poussa dans le couloir tout en le suivant, sans le lâcher, faisant face aux hommes de Leonardo qui le visaient.

"Je suis Killer Croc, et lui, c'est le Fool ! Leonardo et son frère Fabio nous ont pris pour des poires."

Il prit le visage de Fabio entre ses deux mains, puis d'un coup sec et brutal, retourna sa tête à 180°, lui brisant la nuque. Son cadavre s'effondra aussitôt.

"Et maintenant, ils sont morts."

Il lança un regard menaçant aux hommes de main qui lui faisaient face. Sa carrure, son apparence monstrueuse, et la brutalité avec laquelle il venait de massacrer leur chef par intérim, Fabio, suffisaient à les terroriser. Et lorsque les petites frappes sont terrorisées, elles sont crédules et facilement manipulables.

"Vous pouvez bosser pour nous, ou crever. On vous laisse le choix. Mais dans tous les cas, Little Italy sera bientôt à nous, et aucun d'entre vous pourra nous en empêcher !"

Maintenant, Croc espérait qu'ils fassent le bon choix. Certains d'entre eux, italiens dans l'âme, fidèles à leur famille jusqu'au bout, déciderez de les tuer. Mais peut-être que d'autres, impressionnés par leurs performances, ou bien tout simplement terrorisés, feraient le bon choix. Dans le pire des cas, Croc espérait que le Fool pourrait le protéger avant que l'un d'entre eux ne se décide à le tuer. Il était apparu devant eux, désarmé et avec pour seule protection, le corps de Fabio qui venait de s'effondrer, mais empli d'assurance et de volonté. A eux deux, ils venaient de tuer le chef d'une famille et avait survécu à l'assaut de tous ses hommes de main. Ils avaient fait leurs preuves et avaient prouvé qu'ils n'étaient pas qu'une bande de petits rigolos. Recruter les hommes qui essayaient de les tuer, c'était osé. Ils y allaient au culot, et ils espéraient que ça marche.

A l'autre bout du couloir, du côté de l'entrée de la villa, Croc reconnut le type qui l'avait laissé passer avec son couteau en échange d'un gros billet. Il venait de relever son canon vers le plafond, cessant de les viser. Il avait fait le bon choix, mais qu'en était-il des autres ? Alors que la police allait arriver d'une minute à l'autre, les hommes de main de Leonardo devaient faire face à un dilemme qui mettait leur propre vie en jeu. Tous ne rejoindraient pas Croc et le Fool, c'était certain. Et pour cette raison, ces hommes qui combattaient ensemble cinq minutes plus tôt allaient être forcés de s'entretuer. Seuls les plus forts allaient survivre, comme dans la jungle. La question était de savoir si les plus forts allaient être contre le duo infernal, ou avec eux.

Date d'Inscription : 18/04/2012

Croc réfléchit en levant la tête vers le plafond fissuré, pendant que Fool était en train de remarquer la petite fissure que la balle avait provoqué sur son masque. Il lança quelques injures en l'air en passant son doigt sur la fissure. Il retourna son regard vers le Croc qui semblait avoir eu un éclair de génie !

"On fonce dans le tas !"

Fool éclata de rire à la suite de cette annonce, il s'attendait à quelque chose de réfléchit et de censé. Eh bien non ! C'est Croc, le colosse de l'ombre, il est plus casé niveau "bastonner ce qui bouge" que réfléchir à un plan d'évasion.

-" Oh ouais, ça me plait ! " Hurla le Fool. Hé bien, l'Anglais ne porte pas son surnom pour rien !

"JE VAIS TOUS VOUS BUTEEEER !!!"

Fool fonça dans le couloir avec le Croc devant qui tirait sur casper le fantôme. Ils avaient profité que les mafieux étaient en train de recharger pour se ruer de l'avant. Bien que Croc ait redécoré les meubles et les murs, Jin avait réussi à tuer deux mafieux sur les deux dernières balles qui lui restaient. Il se mit à couvert derrière une table renversé puis regarda le Croc, l'air dépité qui n'ai touché personne. Fool haussa les épaules comme pour dire "Tant pis."

"Cessez le feu !!!"

Suite à cette annonce et l'arrêt des coups de feu, Fool en profita pour retourner dans la salle ou croupissait le cadavre de capo de la mafia. Il y cherchait des armes et fût ravi de trouver un Glock sur un des gardes qui s'était fait descendre par le Croc.

-" Cooool" On aurait dit un enfant a qui ont a offert le jouet qu'il convoitait !

-"Leonardo, tu m'entends ?.... Ecoutez-moi ! Laissez sortir Leonardo de là, et on vous laissera la vie sauve !" Après avoir entendu cette annonce qui venait du couloir. "

Plein de bon sens, Fool prit le corps de Léonardo, une main sur le col et l'autre sur la jambe puis il le balança de toutes ses forces à travers le couloir. Le cadavre s'écrasa lamentablement aux pieds des mafieux. L'Anglais eut un petit rire nerveux quand il entendit le bruit des os du cadavre se briser sur le sol.

"Bordel, non !... Les enfoirés !!!... Figlio di putanna !... Les mecs, trucidez-les moi ! Je veux la tête de ceux qui ont buté mon frère !"

Fool accouru rapidement vers la cachette du Croc, lui montrant au passage le joli joujou qu'il avait ramassé. Puis soudain, le bruit d'un objet qui rebondissait cassa l'ambiance... Fool reconnu le bruit de ce qui venait d'être lancer. Les deux amis jurèrent en même temps.

"Bordel !!!"
-" Oh merde."

Deux réactions différentes mais qui ont le même sens.
Croc se jeta vers le bureau de Léonardo en prenant Fool au passage. La fumée se souleva dans le bloc, Jin roula sur le côté se libérant ainsi des bras du Croc. Mais maintenant, il l'avait perdu. Il jura une nouvelle fois en visant droit devant soi avec son Glock. Des silhouettes fines étaient visible tout de même, Fool les descendit de trois balles dans le corps chacune. Croc avait une carrure imposante, donc il était évident que ces types qu'il venait d'abattre étaient des mafieux. La sirène de la police se faisait entendre, Fool sortit immédiatement son portable pour appeler Amy.

-" Empêche les flics de rentrer !" Hurla t-il au téléphone.

Amy, elle, obéissait aux moindres ordres. Cachés dans un cargo, elle venait de tirer dans la tête du flic qui conduisait la bagnole du GCPD. Lui et son collègue moururent après s'être pris un mur de plein fouet.

Fool marchait en direction du couloir, sa visibilité s'améliorait car la fumée épaisse venait de retomber. Un type armé d'un couteau sorti de nulle part pointa l'arme sur le Fool mais l'épée télescopique passa sous sa gorge faisant tomber sa tête sur le sol, puis le reste de son corps. Il mit un puissant coup de pied dans la tête décapité qui la fît rouler jusqu'aux pieds du Croc qui se tenait droit, face aux mafieux avec un type dans les mains. Jin marcha en direction de son ami en faisant grincer son épée ensanglanté sur le sol...
Fool fît son apparition, un pied sur la tête décapité et l'épée en main aux côtés du Killer Croc.

"Je suis Killer Croc, et lui, c'est le Fool ! Leonardo et son frère Fabio nous ont pris pour des poires."

Ce dernier retourna la tête de Fabio qui s'écroula comme aussitôt. Fool rît nerveusement comme à son habitude lorsque quelqu'un meurt subitement.

"Et maintenant, ils sont morts." Les mafieux étaient effarés. Deux types ont réussis à mettre en échec tout un réseau.

Croc étaient menaçant, il avait l'air sévère et imposant. A côté Fool avait plus l'aspect du psychopathe assoiffé de sang, totalement désaxé et immorale. Maintenant Croc allait les amadouer, comme il l'avait dit la dernière fois. Fool n'aurait pas eu la moindre crédibilité, personne ne ferait confiance à un type masqué aussi instable que lui.

"Vous pouvez bosser pour nous, ou crever. On vous laisse le choix. Mais dans tous les cas, Little Italy sera bientôt à nous, et aucun d'entre vous pourra nous en empêcher !"

Un long silence envahissait le lieu qui était un instant plutôt, un champ de tir. Après quelques secondes quelques uns avaient baissés leurs armes. Peut être des peureux, ou des admirateurs. Fool avait toujours Amy, en ligne, il porta le portable à son oreille.

-" Amyyyyy ?" Dit le Fool, l'air amusé.

-" Oui ?"

-" Descends chaque type qui lève le canon vers moi." Dit il, doucement de façon à ne pas être entendu.

Un type ouvra sa bouche.

-" Et tu penses qu'on va te rejoindre toi et ton cinglé de pote ! Crève bastardo ! " Il leva son Beretta vers Croc puis tomba à terre après que sa cervelle ait giclé sur le sol. Une large trou faisait place sur son crâne, évidemment, c'était Smiley qui venait de tirer comme l'avait ordonné Fool qui était simplement mort de rire.

-" D'autres personnes voudraient manifester le mécontentement ? " Dit il en ironisant.

Le Fool s'avança et planta son épée dans le sol, se tenant à elle comme une canne. Il regardait les braves types encore debout malgré le fait que la mort pouvait les embrasser à tout instant selon leur réaction... C'est ainsi, c'est la loi du plus fort. Les plus faibles s'allient aux plus forts ou se font bouffer par eux. Et ici, les plus forts, c'est le colosse et le type masqué qui venaient de prendre d'assaut le QG de la famille Gennarini, tuer le capo et son frère devant les yeux des mafieux survivants. Deux types qui venaient de faire leurs preuves, deux types extrêmement dangereux. Un type agissait bizarrement depuis que l'autre qui s'était rebellé s'était fait exploser la cervelle. Il le regardait en gloussant puis soudainement, il fonça sur le Fool, un couteau à la main mais comme son ami, il tomba... Aux pieds du Fool, avec le même trou dans la tête... La cervelle avait giclé sur les chaussures de Jin qui semblait amusé de la situation. Il donna un coup de pied au cadavre, l'envoyant dans la foule qui s'écarta pour laisser le cadavre s'écraser au milieu.

-" Fool, les flics arrivent en masse, je peux pas tous les arrêtes ! " Cria Amy au téléphone.

-" Dégage de là alors. "

Jin laissa tomber alors le portable et l'écrasa au sol et regarda le Croc.

-" On doit faire vite, les flics arrivent. "

Amy avait déjà plié bagage, le GCPD était proche, c'était trop tard pour recruter maintenant, il fallait tous les tuer, il n'y avait pas d'autre choix mais dés que Fool retourna la tête vers les mafieux, ces derniers avaient tous le canon de leur arme en direction du sol. Ils étaient donc tous décidés à les rejoindre ?! Il y en avait une bonne dizaine, tous ces bonhommes sous les ordres du Croc et de Fool. Mission accomplie, tous ce qu'avait projeté Croc pour cette attaque a été réalisé. Maintenant, il fallait donner un nouveau nom au groupe du Croc et du Fool...

Date d'Inscription : 16/01/2009

Fool donna l'ordre à son alliée de descendre tout ceux qui oseraient se rebeller contre eux. Deux d'entre eux finirent avec leur cerveau répandu sur le sol et les murs, ce qui eut pour but de terroriser d'avantage les autres et de leur retirer l'envie qu'ils avaient de les tuer quelques minutes plus tôt. C'était bien joué, car malgré le numéro de gros dur ultra violent qu'avait fait Croc, c'était loin d'être sûr que cela aurait suffit à les rallier. Mais en voyant deux de leurs camarades qui s'étaient rebellés, s'effondrer d'une balle dans la tête sans même savoir d'où provenaient les tirs, les autres types n'avaient plus leur mot à dire, car ce n'était plus seulement deux types face à eux, c'était deux types, et un, ou même plusieurs snipers, cachés tout autour du quartier, qui les flingueraient au premier mouvement mal choisi.

Son allié détruisit son téléphone puis affirma à Killer Croc qu'il fallait se dépêcher, la police étant sur le point d'arriver.

"Tu veux partir ?!... Pas question ! On est sur notre territoire maintenant ! Les flics veulent se ramener là ? Qu'ils viennent ! On va leur montrer qui sont les nouveaux patrons !"

Il s'avança dans le couloir, au milieu de la dizaine d'hommes de main qui n'osaient plus s'attaquer à eux.

"Vous m'avez entendu ?! Massacrez-les tous !"

"... C'est de la folie !"

L'un des hommes de Leonardo venait de parler, il était situé à droite de Killer Croc. Ce dernier dégaina à nouveau son couteau de chasse, rapidement, et d'un geste vif, la lame vint se planter verticalement dans le menton du type et s'enfonça vers le haut pour lui traverser la mâchoire puis l'arrière du nez. Croc souleva le couteau, et par la même occasion le corps du type puisque sa tête y était accrochée. Le sang dégoulina le long de la lame, sur les mains du malade épidermique, mais également de la bouche, du nez et des yeux de l'homme de main. Il tourna la tête vers lui, avec un regard de tueur, et répondit :

"C'est pour ça qu'on va le faire."

Un meurtre de plus au sein des hommes de Leonardo. Une nouvelle raison pour eux de ne pas les contrarier. Il fallait leur montrer qui était le patron. Il retira son couteau et le type qui avait parlé s'effondra dans le couloir.

"Papa !!!"

Une fille d'une vingtaine d'année entra en trombe dans le couloir, la panique se lisait sur son visage. Elle regarda avec terreur la scène macabre qui se déroulait sous ses yeux : il y avait du sang partout. Les coups de feu ne l'avaient pas trompée : un règlement de compte avait eu lieu dans la demeure même de son père. Elle s'effondra à genoux et en pleurs à côté du cadavre de Leonardo et se pencha sur lui.

"Papa... Oh non... Mon Dieu, non !!!... Pourquoi ?... Oh Papa, pourquoi....?"

Elle pleurnicha plusieurs secondes, avant de tourner la tête vers Croc. Bien qu'apeurée par sa laideur inhabituelle, elle lui lança un regard noir et s'exclama entre deux sanglots :

"Vous n'êtes qu'un monstre, sale ordure !!!"

Soudain, elle s'empara d'un pistolet qui trainait au sol et visa le colosse.

"Je vous hais ! Je vous hais tous autant que vous êtes !"

Elle appuya sur la détente en visant le torse du monstre, mais le chargeur était vide. Ce dernier prit alors le visage de la fille dans sa main gauche, serrant ses joues entre ses doigts et la plaquant violemment contre le mur.

"Monstre ?!?!.... Ouaiiiis... Toute ma vie, j'ai entendu les gens m'appeler comme ça. Juste parce que j'suis né différent !... Mais aujourd'hui, j'leur donne une bonne raison de le faire. T'as raison, petite ! Je suis un monstre... Nous sommes tous des monstres !!!"

Il la relâcha en la poussant en arrière, elle trébucha et tomba sur les fesses à côté de son père.

"Gardez-la !... Je la veux vivante !" s'exclama t-il en passant la langue autour de sa bouche.

Cela faisait un petit moment qu'il n'avait pas pu dévorer de chair fraiche, il était en manque. Et la chair d'une jeune fille devait être encore plus délicieuse que celle des voyous qu'il avait massacré sur les docks.

Après cette petite escarmouche, Croc brandit son couteau vers l'avant, tout en s'exclamant avec enthousiasme :

"Allons-y !!!"

Il courut vers la sortie, suivit par certains des hommes de main, et ils s'abritèrent derrière leurs voitures garées dans la cour de la villa. Les flics étaient dans la rue, encerclant la demeure, à couvert derrière leurs véhicules et braquant leurs armes sur les criminels. L'un des policiers parla dans un haut-parleur.

"Vous êtes cerné ! Rendez-vous !"

"Tirez-vous bande d'enculés !!!" répondit le colosse avec son raffinement habituel.

Ils firent feu en direction des policiers, qui répondirent aussitôt. Une nouvelle fusillade fut engagée. Croc se tourna vers l'un de ses nouveaux sbires, qui avait une grenade attachée à sa ceinture.

"Hé. Donne-moi ça."

Le vilain le regarda avec un air assez étonné, avant de faire rouler la grenade jusqu'à lui. Croc la dégoupilla avec les dents, puis s'exclama avant de la lancer :

"Prenez ça, bande d'abrutis !!!"

La grenade atterrit à proximité d'une voiture de police avant d'exploser. Le moteur de la voiture prit feu, et elle explosa à son tour quelques minutes plus tard. La fusillade dura encore un peu, mais l'un des hommes de Croc et du Fool se prit une balle en plein cœur et s'effondra. Des renforts arrivèrent du côté de la police, des snipers étaient en train de gagner les toits voisins.

"Croc ! Il faut qu'on se casse ! Ils sont trop nombreux !"

Le colosse ne réagit pas, il tirait à l'aveuglette sans savoir viser. Il ne voulait pas quitter le territoire dont il s'était emparé, et le laisser aux mains des flics. Protéger son territoire c'était tout ce qui comptait, hors de question de fuir. Il étant dans une phase de folie meurtrière, il avait soif de violence, de vengeance contre l'humanité, contre la société, et par conséquent contre les forces de l'ordre. A tel point qu'il ne se rendait pas compte de la stupidité de sa persévérance.

"Barrons-nous en vitesse !"

Il eut juste le temps de finir sa phrase avant de se prendre une balle en pleine tête. Cela provenait d'un sniper sur les côtés, leurs couvertures actuelles ne les protégeaient pas d'eux. Il fallait qu'ils regagnent l'intérieur de la maison pour être à l'abri des snipers. Peut-être y avait-il une sortie à l'arrière. C'était leur seule chance. S'ils pouvaient trouver une bouche d'égouts, ils seraient sauvés.
Mais il fallait abandonner les lieux... Après s'être donné tant de mal, Croc ne pouvait s'y résoudre... C'était trop dur... Il ne pouvait pas abandonner son territoire.

Il lança un regard au Fool pour voir ce qu'il déciderait.

Date d'Inscription : 18/04/2012

Partir ? Il n'avait jamais été question de partir ! Fool était du même avis que Croc, ils avaient eu du mal à prendre ce territoire donc il était hors de question de le laisser au GCPD ! Ils allaient devoir se battre pour garder leur territoire qu'ils avaient conquis, pour affirmer leur position à Gotham City !
L'ordre du massacre de la police présente sur les lieux à été donné pat Croc, les ritals hésitaient encore, ils avaient jusqu'à maintenant un chef avec des valeurs et des normes Italiennes... Et voilà que deux psychopathes viennent le tuer et prennent sa place. Un type manifesta son hésitation et finit au sol, dans une flaque de sang... La loi du Croc : "Marche ou crève" était maintenant rentré dans les crânes de tout le monde. Mais l'ambiance qui régnait fût coupé par une jeune fille qui courrait au milieu du vaste couloir

"Papa !!!" Criait une jeune fille aux cheveux bouclés.

Dés qu'elle vît Léonardo, qui, d'après ce que les arrivistes avaient compris, était son père, elle s'agenouilla devant lui en pleurnichant comme une gamine. Léonardo n'avait qu'un simple trou dans le buste, rien de bien choquant pour le Fool comme pour Croc mais cela suffirait à traumatiser une jeune fille voyant son père dans cet état là.

"Papa... Oh non... Mon Dieu, non !!!... Pourquoi ?... Oh Papa, pourquoi....?"

Elle prit un pistolet non chargé pour viser le Croc et seulement lui. Une pointe de jalousie toucha alors le Fool, c'était lui qui avait planté son sabre dans le buste de son père ! C'est à lui que doit revenir toute cette haine qui ronge cette gamine. Mais il n'en dit rien, préférant regarder le spectacle que s'apprêtait à donner son allié.

"Vous n'êtes qu'un monstre, sale ordure !!!"

Le mot interdit est lâché. "Monstre". Croc complexe énormément sur son physique, et l'Anglais masqué s'attend à voir cette petite déchiré par les mains du Croc. Mais il se contenta de lui serrer le visage de ses mains et de lui faire la leçon de vie des psychopathes aliénés. Fool trouva alors amusant de couper la tête du cadavre de Léonardo d'un coup d'épée, de la ramasser et de la brandir devant la jeune femme qui criait à s'en déchirer les cordes vocales devant cette vision. Les cris d'une jeune fille, dégoûté par le sang, apeuré par la mort... Il n'y a rien qui puisse faire autant rire le Fool...

-" Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! "

Il s'arrêta brusquement dés qu'elle fût emmené sous les ordres du Croc puis jeta la tête dans le bureau du décapité. Maintenant, ils fallait faire face aux flics qui avaient cernés la zone. Croc partit devant, comme pressé de les faire dégager. Mais Fool resta sur place, il n'avait plus d'arme de portée pour combattre. Il tourna alors la tête vers un de ses nouveaux sbires qui était resté prêt de lui.

-" Où est la salle des armes ? "

-" Je m'attendais à cette question..." Dit-il en baissant la tête.

C'est en courant que Fool se dirigea vers la salle des armes, guidé par le mafieux appelé Dante. Il fallait faire vite, Croc n'allait pas tenir éternellement comme ça, d'autant plus qu'il ne sait pas viser... Ils arrivèrent enfin devant la salle des armes situés au sous-sol... Et devant Fool, des joujoux de rêve... Des armes de guerre : Des pistolets-mitrailleurs, des fusils d'assaut, des explosifs en tout genre, des fusils de précision avec munitions et même un lance roquette avec deux roquettes posé à côté...

-" Mais c'est la caverne d'Alibaba ici."

-" Léonardo a économisé pendant plusieurs années pour se procurer de tels armes..."

Fool attrapa un fusil d'assaut, une M-16, arme ricaine qu'il tenait à une main. De l'autre main il empoigna un Glock qu'il mît à sa ceinture. Il prit plusieurs chargeurs et plusieurs grenades à fragmentation qu'il cacha dans sa longue veste noire. Il fallait maintenant servir les autres et surtout Croc. Il prit deux autres fusils du même type qu'il tenait de sa seule main disponible en les bloquant sur son torse.

-" Maintenant, toi tu prends le lance-roquette et les roquettes."

-" Quoi ?! Mais vous êtes sérieux ? "

-" Qui est sérieux ? " Dit-il en ricanant. "Allez, magne toi et tiens le bien. Je ne voudrai pas que tu abîmes un aussi beau jouet." Reprit-il.

Et c'est en courant qu'il revint au couloir puis parvint à sortir, dans la cour de la villa. Il y avait déjà deux types du gang à terre, dans une mare de sang. Fool se cacha avec Dante derrière un muret, Croc était juste à sa droite au même niveau. Les flics étaient nombreux, il y avait des snipers sur les toits et des flics cachés derrières leurs bagnoles. Croc se tourna vers le Fool comme pour demander un avis. Ce dernier, dos à Dante, leva son masque et fît un large sourire à Croc, en lui montrant les armes qu'ils avaient ramenés. Il lui fît glisser une M-16 et un chargeur puis remit son masque. Il donna la troisième m-16 à Dante et hurla :

-" FEU ! "

Il fût le premier à se lever, son fusil levé en direction des toits, un sniper était bien en évidence. Jin l'avait dans son viseur et tira trois balles, trois balles qui firent tomber le policier du toit d'où il était. Fool était couvert par Croc, Dante et deux autres types qui tiraient sur les autres snipers obligés de se couvrir et sur les flics au sol. Soudain, des coups de feu provenant des toits se firent entendre, Jin reconnu l'arme rien qu'au bruit. Un Colt, c'était l'arme de Amy... Elle n'était donc pas partit. On pouvait difficilement la percevoir avec son masque de chair où était dessiné dessus un smiley ensanglanté. Les snipers sur le toit tombèrent les uns après les autres, pris par surprise... C'était le moment de se déchaîner, Fool se leva et vida son chargeur sur les policiers au sols. Quatre policiers tombèrent avec du plomb dans le corps.

-" Fais chier, ils sont trop ! " Cria Dante.

Il restait quatre voitures du GCPD éparpillés autour de la villa. Les policiers étaient à proximité de leurs bagnoles, il fallait donc les faire exploser. Fool envoya trois chargeur à Croc en hurlant.

-" Fais exploser les voitures ! "

Jin posa son fusil mitrailleur et s'empara du lance roquette. Il y avait déjà une roquette dedans et deux autres sur le côté. Pendant que Dante le couvrait Fool, se leva après avoir calé le lanceur au dessus de son épaule, visage la voiture la plus proche et tira. Il tomba sur les fesses tellement le recul était important, puis le roquette vint littéralement exploser la voiture visé, provoquant une explosion et la mort des policiers aux alentours. Certains policiers hurlaient, voyant leur collègues incinérés se demandant si il fallait appeler les renforts ou rentrer et revenir mieux équipé contre des types qui tirent au lance-roquette ! Une autre voiture explosa, on ne savait pas si c'était Croc qui avait finalement fait exploser la voiture ou un autre. Cela faisait trois voitures en feu sur cinq. Une détruite par Croc avant l'arrivée de Fool et deux, après l'arrivée de Fool. Ce qui fait qu'il en restait encore deux. Deux comme le nombre de roquette restantes !

-" Continuez à tirer ! "

Soudain, un hélicoptère surgit, son projecteur braqué sur Killer Croc.

-" C'est fini, levez les mains en l'air où nous ferons feu ! " Dit un type dans l'engin volant avec son mégaphone.

Fool venait de finir de recharger pendant que ce type parlait, il changea de perspective d'attaque et braqua son lance-roquette sur l'hélicoptère qui venait de tourner le projecteur sur lui.

-" Vous allez avoir un petit problème là-haut ! "

Il fît feu et fît mouche une fois de plus. L'hélicoptère faisait des zigzags dans les airs, avec le moteur en feu puis s'écrasa sur une voiture du GCPD et explosa, tuant les policiers à bord de l'hélicoptère et les policiers à proximité de la voiture de police.

-" Wohou ! Deux en un ! " Cria le Fool, apparemment content de son succès.

Les coups de feu reprirent, Dante n'avait plus de munitions et Croc non plus, et Fool n'avait plus un seul chargeur. Il ne lui restait que sa dernière munition de lance-roquette. Il lança alors son Glock à Croc en hurlant.

-" Couvre moi ! "

Pendant que Croc tirait comme un demeuré, Fool se leva, lance-roquette chargé au dessus de son épaule droite, le viseur en direction de la dernière voiture. Croc s'arrêta de tirer un moment. Laissant alors un lourd silence pendant que les policiers se relevèrent pour voir ce qu'il se passait.
Un large sourire caché derrière son masque, Fool appuya sur la gâchette et mît un pied en arrière pour ne pas tomber à cause du recul. Le roquette partit droit et explosa la dernière voiture, tuant les derniers policiers à proximité. Fool lâcha le lance-roquette pour constater les dégâts... La rue où s'était placé le GCPD était noire cendre, des flammes sortaient des voitures explosés, des cadavres incinérés voir en plusieurs morceaux jonchaient le sol.
Fool se tourna alors vers le Croc, en soufflant. C'était la dernière vague des offenseurs mais ils reviendraient tôt ou tard... Ils seront bien plus armés et plus nombreux que peut l'être le gang du Croc et du Fool. Mais il avait déjà conçu un plan pour les contre-carrer, un plan très explosif...

Date d'Inscription : 16/01/2009

Tandis que Killer Croc et sa poignée d'hommes de main galéraient face à une horde de flics qui s'apprêtaient à les décimer les uns après les autres pour venger leurs collègues, le Fool refit surface, armé jusqu'aux dents et lui tendant un fusil d'assaut. Le colosse sourit en prenant l'arme, voilà qui allait changer la donne. Il se redressa pour sortir de sa couverture, et tira comme un acharné sur les flics et leurs voitures. L'avantage avec une arme qui tirait en rafales, c'était qu'il n'y avait pas besoin d'être précis. Sur 20 balles, il y avait de grandes chances pour qu'au moins une fasse mouche et blesse un ennemi, même sans véritablement savoir viser. De par sa force, Croc était très peu affecté par le recul de l'arme, ce qui lui permettait de tenir une trajectoire sans trop forcer. Après plusieurs dizaines de secondes, l'arme sembla se bloquer, il continuait de maintenir la gachette mais plus aucune balle ne sortait.

"Merde, j'suis à sec !"

Il se mit dos à la bordure en pierre de la fontaine derrière laquelle il était caché, et s'empara du deuxième chargeur que le Fool lui avait fournit. Il regarda son arme, puis le chargeur, puis leva le regard vers le sbire qui était juste à côté de lui en train de canarder.

"Hé !... Comment on recharge ?"

Croc avait rarement utilisé des armes à feu. Il savait recharger son révolver, il suffisait de remettre des balles dans le barillet. Mais c'était la première fois qu'il tenait un fusil d'assaut entre les mains : il était bien plus habile avec un poignard ou ses poings. Le sbire le regarda d'un air incrédule.

"T'es sérieux ?... Passe la moi !"

Croc lui prêta l'arme et le chargeur, et son sbire retira le chargeur vide et mit le neuf d'un geste très rapide avant de rendre l'arme à son nouveau boss. Croc recommença alors à canarder tout le monde en criant. Il n'avait jamais vécu cela auparavant, et il commençait à apprécier ce jeu. Au bout de quelques minutes, son ami masqué lui envoya d'autres chargeurs en disant de tirer sur les voitures. Croc rechargea son arme lui-même, cette fois-ci, visa l'une des voitures de flics, et tira sur toute la longueur du véhicule, vidant son chargeur sur le moteur et le réservoir. Il vida un deuxième chargeur, et la voiture finit par exploser. Il n'y avait plus qu'à s'occuper des poulets qui courraient pour tenter de trouver une nouvelle cachette. Il les fusilla avec l'aide des autres pendant que le Fool attaquait à coups de lance-roquettes comme un bourrin. Le grand corps malade fut même impressionné, chose rare, lorsque son ami descendit un hélicoptère à lui tout seul.

Après plusieurs minutes de fusillades et d'explosions, le calme revint. Ils avaient gagné la première bataille, mais certainement pas la guerre. Les flics allaient revenir plus nombreux, mieux armés, peut-être même avec la garde nationale. Mais pour le moment, c'était l'heure de la pause. Croc se releva le premier, et marcha en direction du véritable héros de la bataille.

"Beau boulot." dit-il au Fool en posant sa main sur son épaule.

"On y serait pas arrivé sans toi."

Croc se dirigea ensuite vers la villa pour retourner à l'intérieur, tout en parlant au Fool.

"Tu crois qu'ils vont revenir ou bien ils ont compris la leçon ?"

Il fit un pas dans le couloir tout en se grattant le dos au travers de son manteau. Il s'arrêta net au moment où ses yeux s'arrêtèrent sur le couloir en s'écarquillant, tandis qu'un lambeau de peau morte tomba à ses pieds.

"Où est-elle ?!?! Où est la putain qui voulait ma peau ?!" hurla t-il enragé.

En effet, sous ses yeux, il n'y avait plus personne, à part un type assis par terre, dos au mur, et la cuisse ensanglantée. La fille et les deux autres gars qui devaient la surveiller avaient disparu.
L'un des hommes de main se pencha en avant et ramassa le lambeau de peau qui était tombé du corps de Croc, d'un air un peu dégoûté, et répondit :

"Je suis pas certain que c'était vraiment ta peau qu'elle voulait..."

Croc lui lança un regard noir et agressif tout en lui montrant les dents comme un animal furieux. Il semblait ne pas avoir apprécié la boutade que le type avait fait à propos de sa maladie de peau.

"Heu... Ce que je veux dire, c'est que... Si elle l'avait voulue, elle ne serait pas partie... Non ?"

Le colosse décida de laisser passer pour cette fois, et tourna la tête vers l'homme blessé et assis par terre. L'un de ses camarades s'était accroupi à côté de lui pour lui demander ce qu'il s'était passé.

"Les deux gars chargés de surveiller la fille... C'était des proches à Leonardo... Genre cousins éloignés, tu vois. Alors, ils avaient pas vraiment l'intention d'obéir à ces deux... enfin, à eux." fit-il en faisant un mouvement de tête pour désigner Croc et le Fool.

Le géant le prit par le col et le souleva, sans se soucier du fait qu'il était déjà blessé.

"Tu les as laissé filer ?!?!"

"Kkk... Bien sûr que non... J'ai essayé d'les retenir... keuf ! Keuf !... J'leur ai dis que s'ils fuyaient, vous alliez les buter... Et ils m'ont tiré dessus, ces enfoirés !... Keuf !... Ces deux types étaient mes potes avant que vous foutiez le bordel ici."

Croc le relâcha et le type tomba sur sa cuisse blessée, ce qui lui arracha un petit cri de douleur.

"Ou sont-ils ?!"

"Partis par la cour arrière... J'ai blessé l'un des deux à la cheville, il boîte alors il ira pas bien loin... Keuf !... Quelqu'un peut me soigner ?"

Au même moment, Dante, qui surveillait la cour à l'avant de la villa, entra en trombe à l'intérieur.

"Fool !!! J'entends les sirènes ! Les flics reviennent en force !"

"J'vais rattraper cette pute et les deux traitres ! Occupez-vous des flics ! S'ils sont trop nombreux, laissez tomber la baraque et filez par les égouts !"

Il tourna une dernière fois la tête vers son ami.

"On s'retrouve ce soir au même endroit que la dernière fois."

Il s'agissait bien entendu des Dixon Docks, là où ils avaient établi leur plan pour tuer Leonardo.
Sur ces mots et sans attendre une seconde de plus, Croc partit en courant, à la poursuite des deux traitres et de la fille qui lui servirait de dîner. Il défonça une porte pour sortir par la cour arrière. Au loin, de l'autre côté de la cour, il vit la fille passer par dessus le grillage pour sortir de là, suivie de près par le type blessé, tandis que le premier était déjà de l'autre côté. Il courut le plus vite qu'il le pouvait pour tenter de les rattraper. Hors de question qu'il laisse passer son repas.

Date d'Inscription : 18/04/2012

Il haletait, courbé, en s'appuyant sur ses genoux pour ne pas tomber. Le Fool se releva avec une douleur à l'épaule. Il ne savait décidément pas tirer au lance-roquette, malgré son carton plein, il avait une horrible douleur qui le lançait au moindre mouvement. Puis soudainement, une main vint se poser lourdement sur cette épaule là. Il se contenta de laisser sortir un petit bruit de sa bouche, exprimant sa douleur qu'il essayait de cacher.

"Beau boulot." Ces deux mots firent disparaître sa douleur.

Jusqu'ici, personne n'avait félicité Fool pour ses actes. Même avant de devenir The Fool, lorsqu'il n'était que Jin Hill, ses parents, ses amis, personne ne l'avait jamais félicité pour ce qu'il faisait. Peut être parce que toutes ses entreprises étaient minables ? Certainement. Qui aurait cru qu'on féliciterai ce garçon pour avoir abattu un hélicoptère, explosé plusieurs voitures de police en tuant les policiers autour ?

"On y serait pas arrivé sans toi." Si Fool aurait la peau qui ne serait pas brûlé, il aurait rougit. Il se contenta de dire simplement quelques mots...

-" Merci... Mais je n'y serais pas arrivé sans vous." Que de modestie de la part d'un fou !

Les deux amis se dirigèrent vers le hall de la villa, suivis de Dante et du reste du gang.

"Tu crois qu'ils vont revenir ou bien ils ont compris la leçon ?"

-" Ils reviendront. Ils ne peuvent pas nous laisser comme ça. Et la prochaine vague sera bien plus dangereuse..." Dit il gravement.

Fool tournait en rond, il réfléchissait pour mettre en place son plan qu'il lui servira à contrer la police et porter un coup au GCPD alors que Croc venait de découvrir que son repas s'était fait la malle.

"Fool !!! J'entends les sirènes ! Les flics reviennent en force !"

"J'vais rattraper cette pute et les deux traîtres ! Occupez-vous des flics ! S'ils sont trop nombreux, laissez tomber la baraque et filez par les égouts !"

Fool eût un éclair de génie. Les mots de son ami lui avait éclairé l'amboule au dessus de sa tête. "Par les égouts !" Il eut un grand sourire derrière son masque blanc et regarda Croc qui s'adressa à lui.

"On s'retrouve ce soir au même endroit que la dernière fois."

Le boucher hocha la tête et laissa son ami partir rattraper sa bouffe. Il fallait le comprendre, quand on a faim, on a vite les nerfs qui sautent... Au final, c'est peut être pour cela que Fool et Killer Croc s'entendent si bien. Fool dépèce l'humain tel le boucher et Croc le mange, tel son meilleur client.

Fool se pencha à l'oreille de Dante.

-" Tu diras à Croc que je suis dans les égouts... Je vais détourner la police d'ici. Vous, vous déménagez vers un autre endroit, emportez tout. Laissez les pièces vides."

Le tueur masqué se dirigea donc vers la cour saccagé de la villa où attendait Amy Jacobs, Smiley, la seconde du Fool. Son masque de chair, répugnant et puant sur la tête, Fool lui ordonna de le lever. Son plan allait démarrer, un plan où il y risquait gros mais qui était nécessaire... Il s'approcha de l'oreille d'Amy et lui chuchota de longues phrases... Au bout d'un certain temps, elle hocha la tête, se fît porter par Fool qui tira son grappin sur un toit laissant le masque de chair sur le sol. Une fois sur le toit, il sortit une grenade à fragmentation qu'il avait pris dans la pièce d'arme. Il l'a dégoupilla et la lança en direction des flics qui s'approchaient. Bien sur, elle explosa dans un coin, ne faisant quasiment, aucun dégât. Mais le but était en fait d'attirer l'attention sur le Fool, avec un otage aux bras : Amy Jacobs.

Date d'Inscription : 16/01/2009

De l'autre côté de la villa de Leonardo, le criminel géant connu sous le seul nom de Killer Croc courrait vers ses proies tel un rhinocéros enragé en pleine charge. Au fond de la cour se trouvait un grillage et une haie de deux mètres de haut, délimitant la villa et la rue située à l'arrière. La fille et l'un de ses deux protecteurs étaient déjà passés de l'autre côté, non sans une certaine difficulté. Mais l'autre protecteur, celui qui était blessé à la cheville, arrivait seulement au niveau de la haie. Il leva la tête avant de se retourner pour voir le Croc foncer sur lui.

"Grouille-toi !!! Monte !"

"J'y arriverai pas... J'peux pas prendre appuie sur mon pied gauche !... Tirez-vous ! Je vais le retenir..."

"T'es malade ! T'as vu ce qu'il a fait à Fabio ? Ce mec va te démolir !"

"Pas si je le tue avant... Allez-y !"

Sur ces mots, la fille et le garde reprirent leur course, alors que le blessé sortit son pistolet et visa en direction de son agresseur. Un premier tir explosa en morceaux un vase chinois posé sur un petit pilier décoratif qui ornait le chemin menant au fond de la cour. Croc se mit alors à courir en zig-zag, en se disant qu'il serait peut-être plus difficile à viser ainsi. Au deuxième tir, la balle se logea dans un autre de ces piliers décoratifs. Tandis que le colosse s'approchait de seconde en seconde, il faisait une cible de plus en plus facile. Waylon, par chance, bougea la tête juste au bon moment pour éviter partiellement la troisième balle, qui lui effleura tout de même la joue gauche, lui lacérant le visage.

"Ce coup-ci, je ne vais pas te rater, sale enfoiré !"

Le gangster appuya une quatrième fois sur la gâchette, certain de ne pas pouvoir rater la tête du géant à cette distance. Mais aucun coup de feu ne se fit entendre, simplement le cliquetis du chargeur vide. L'expression assurée du tireur fondit en une expression étonnée et apeurée, et il jeta son arme vide en direction du visage du colosse en poussant un juron. Croc donna un coup d'avant-bras dans le projectile pour l'écarter, sans s'arrêter de courir, puis il ralentit et s'arrêta juste derrière le gangster blessé à la cheville qui tentait tant bien que mal d'escalader la haie et le grillage. Waylon l'attrapa par l'arrière de son manteau, le tira vers lui et le jeta violemment contre le sol. Puis il eut un meilleur plan concernant le traitre. Il l'attrapa à nouveau pour le relever brusquement, puis lui donna un puissant coup de pied dans son ventre, ce qui eut pour effet de le projeter en arrière et contre la haie et la barrière, la faisant plier sous le poids. Aussitôt, il se propulsa en avant tout en effectuant une rotation de l'avant du corps de la même façon que s'il enfonçait une porte avec son épaule. Il heurta ainsi de plein fouet le traitre, et sous son poids, le grillage s'arracha et deux thuyas se craquèrent, ce qui eut pour effet de former un passage vers la rue. Le gangster qui venait de se prendre l'épaule de Croc de plein fouet avec de nombreuses côtes brisées, dont certaines enfoncées dans ses poumons, et n'en auraient plus pour très longtemps à vivre.

Waylon se précipita donc dans la rue située à l'arrière de la villa, et vit à plusieurs dizaines de mètres, la fille accompagnée du traitre qui menaçait un conducteur avec son révolver pour pouvoir voler le véhicule. Ils se précipitèrent tous les deux à l'intérieur, le garde prenant le volant. Killer Croc se remit aussitôt à courir vers eux, mais s'aperçut bien vite qu'au lieu de fuir dans la direction inverse, le traitre était en train de rouler à toute allure en direction de son poursuivant ! Alors que la voiture fonçait sur lui, l'homme aux allures de reptile bondit en avant, les mains brandit devant lui, et retomba sur le capot de la voiture tout en brisant le pare-brise avec ses poings. Il tenta de s'agripper à l'avant de la voiture, mais le conducteur fit des zig-zag pour tenter de le faire lâcher prise. Tandis qu'il se dirigeait à vive allure en direction de la haie de la villa, il freina brusquement, et Croc fut propulsé en arrière, contre cette fameuse haie de laquelle on entendit un autre arbre craquer. Il retomba ensuite à quatre pattes, et tourna la tête vers la voiture qui venait de reculer furieusement. Le traitre appuya alors à nouveau sur l'accélérateur en marche-avant pour foncer sur le colosse et l'écraser. Dans la rue, c'était la panique totale, tous les gens regardaient le spectacle affolés sans comprendre ce qu'il se passait. Waylon eut juste le temps de se projeter sur le côté avant que la voiture ne l'atteigne, cette dernière s'encastra dans la haie en craquant deux autres thuyas et en déchirant le grillage à un autre endroit encore. Le moteur étant dans un sale état, le garde ne parvenait plus à démarrer. Il se tourna alors vers la fille.

"Vite, sors !"

Waylon se releva péniblement, puis se rua vers la voiture au moment où la fille en sortit, côté passager, situé du côté opposé à celui duquel Croc se trouvait. D'ailleurs, voyant qu'il se ruait vers eux par le côté gauche de la voiture, le garde décida de sortir lui aussi par le côté passager , suivant la fille. Croc ouvrit brusquement la portière avant gauche, mais se cacha sur le côté de la voiture en s'abaissant lorsqu'il vit le canon du pistolet du garde pointé droit sur lui. Plusieurs coups de feu furent tirés en direction des portières avant et arrière du côté gauche, où Waylon était supposé se cacher. Mais ce dernier n'avait pas été stupide. Plutôt que d'attendre bêtement que les coups de feu cessent en restant planqués sur le côté gauche de la voiture, il avait fait le tour de cette dernière en restant abaissé afin que le traitre ne le voit pas. Lorsque ce dernier, qui avait cessé de tirer, regarda à nouveau devant lui pour sortir de la voiture, il se retrouva nez-à-nez avec son pire ennemi. Killer Croc lui prit cette fois-ci le poignet dans sa main droite avant qu'il n'ait pu tirer, et le serra si fort qu'il le força à lâcher son arme. Le gangster se débattit d'un coup de pied qui atteignit le visage de Croc, et ce dernier relâcha sa proie à moitié allongée sur les sièges avant de la voiture. Il tenta alors de fuir par l'autre côté, le côté conducteur, mais le colosse l'agrippa à la cheville et le tira vers lui tout en sortant son couteau de chasse fétiche. Il le planta à plusieurs reprises sauvagement, d'abord dans sa cuisse, puis dans l'intégralité de son corps, avec une dizaine de coups de couteau, le sang l'éclaboussant à chaque attaque répétée, chacune étant accompagnée de cris de douleurs atroces, et la voiture ballotait dans tous les sens à cause de l'agitation et de la violence de l'attaque. Quand il eut fini, il se retourna lentement, le visage et les vêtements tâchés de sang, et plongea son regard de tueur dans les yeux de la fille terrorisée et en larmes, et qui n'avait pas eu la force de fuir toute seule. Il marcha alors lentement vers elle, tandis qu'elle essaya de chercher de l'aide en s'adressant aux gens paniqués qui regardaient le spectacle.

"Je vous en supplie.... ! .... Aidez-moi... ! Ne le laissez pas me faire du mal... !! Je vous en prie... !"

Mais les gens qu'elle suppliait tournaient la tête et firent semblant d'ignorer ce qu'il se passait. Ils avaient peur, ils ne voulaient pas avoir d'ennuis. Ils ne voulaient pas mourir. Les citoyens normaux et sains d'esprit de Gotham City ne lèveraient pas le petit doigt pour sauver une jeune fille en détresse, même en plein jour, au beau milieu de la rue. Ils préféraient s'en aller, tourner le regard et se convaincre intérieurement qu'ils n'avaient rien vu et rien entendu. L'un d'eux, toutefois, s'approcha de la fille d'un pas hésitant. Il croisa le regard du tueur au sang froid, et s'arrêta net. Puis, après quelques secondes, il recula, et tourna les talons. Croc regardait les citoyens les uns après les autres d'un regard si menaçant qu'il n'y avait guère besoin de paroles pour leur faire comprendre que ce n'était pas dans leur intérêt de s'interposer. La fille tomba à genoux, en pleurs et à bouts de forces. Ses poignets et ses chevilles étaient écorchées depuis qu'elle avait escaladé la haie. Elle avait perdu son père, son oncle, et maintenant, elle allait perdre la vie, et personne ne pouvait y changer quoique ce soit. Le colosse la prit par le poignet, la serrant suffisamment fort pour lui faire mal, et la releva brusquement.

"Tu vas me suivre sans te débattre, et si t'essayes encore de fuir, je te coupe les pieds." affirma t-il d'une voix calme, grave et d'un ton menaçant.

Il n'était pas du genre à plaisanter et sa menace était très sérieuse. A ses yeux, cette fille n'était même plus un être humain. C'était un bout de viande. La seule différence avec les autres bouts de viande, c'était qu'elle était bruyante. Il l'emmena à la bouche d'égouts la plus proche alors qu'il entendit les sirènes de police, et descendit par les égouts avec la fille juste avant que la police n'arrive sur les lieux. A présent, il devait rentrer chez lui pour y emmener la fille et l'y enfermer. Son repas attendra le soir, car avant cela, il devait retrouver le Fool et ses hommes.

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