"The Killing Joke" d'Alan Moore.
Synopsis : Nous sommes aux débuts du Chevalier Noir, à une époque que l'on pourrait qualifier d'après Le Long Halloween. Bruce Wayne est aidé de la jeune Batgirl alias Barbara Gordon et de Dick Grayson (Bien qu'il ne fasse aucune apparition dans cette histoire.)
Sachant que la lutte éternelle du Joker et Batman se concluera dans la mort de l'un des deux hommes, Batman décide d'aller à l'asile d'Arkham pour lui parler, une dernière fois avant que les limites ne soient franchies, histoire de donner une dernière chance.
"Bonsoir ... Je dois te parler"
(Le fameux "WHEEEEEERE IS HE ?" de The Dark Knight) Malheureusement, l'homme enfermé se révèle être un infirmier que le Joker a payé pour endosser son rôle. Évadé, le Joker rachète un ancien parc d'attractions, il a dans la tête un plan bien précis, bien organisé. Selon le Joker, il suffit d'une journée pourrie de trop pour transformer le plus sain des hommes en monstre. Et cette théorie, qu'il a subit, il veut faire de même avec le commissaire James Gordon ... Une descente dans la folie, avec en plus la paralysie et la fin de la carrière de Batgirl pour Barbara Gordon.
Avis : Une bataille entre deux psychologies différentes. Un Batman qui apprend où est la limite entre tuer et enfermer un criminel, et le Joker, qui souhaite montrer qu'il était un homme auparavant, avant d'être un psychopathe. Et que chaque personne peut être comme le Joker, il ne suffit que d'une toute petite poussée dans la folie.
Alan Moore ne développe pas seulement ces deux psychologies, il revient sur une des possibles origines du Joker, a savoir celle d'un comique raté, avec une femme enceinte à charge, qui entreprend de faire un casse dans une usine, histoire de sortir de la misère. Et malheureusement, tout ne finit pas bien.
Le style graphique est doux, épuré, j'entends par la que le sang que l'on peut voir est fluide, pas agressif, presque normal, un peu édulcoré. Les visages sont parfaits, les regards des personnages sont ce qu'il y'a de plus expressif. Lorsque l'on voir les yeux du Joker, c'est toute la folie, la partie la plus noire du personnage qui ressort, malgré ses jeux de comiques comme le flingue-drapeau et la canne piégée. Alan Moore a sut concilier le Joker comique et tourmenté psychologiquement. Batman, lui, malgré ce qui est arrivé à Barbara et à Gordon, essaie tant bien que mal d'honorer la promesse de ne pas tuer, qu'il a fait à ses parents. Mais la situation le rend plus fort mentalement, et c'est ça qui bat le Joker.
Malgré tout ce qu'il s'est passé dans ce livre, le Joker est battu parce que Gordon n'a pas flanché, il n'a pas sombré dans la folie, et au final, le Joker reste seul dans sa folie, vaincu.
La Blague finale offre une magnifique fin à cette bande dessinée. Une manière de conclure sur le fait que le combat entre Batman et le Joker n'aura pas de fin, et que l'on ne sait pas qui vaincra l'autre.
Pour
15 euros, faites vous plaisir, Alan Moore est aussi le réalisateur de "V pour Vendetta" et "Watchmen".
L'anarchie et l'ordre sont des thèmes récurrents chez Moore, et encore une fois, Batman n'échappe pas à cette règle. Je ne peux pas dire qu'il y'a de points négatifs, chacun des personnages protagonistes est parfaitement taillé dans sa psychologie, au fond, les deux hommes se haissent et ne se connaissent pourtant pas, une guerre perpétuelle, qui ramène au sentiment que le Batman se livre à un combat dont il ne sait rien, qu'il ne peut pas décrire : La lutte contre l'anarchie et le chaos.
Rédigé par le Joker.