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| Un échange de situation (PV Wesson) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Un échange de situation (PV Wesson) Lun 10 Sep - 17:57 | |
| Quelque chose courait dans la nuit. Les rues de Gotham étaient éclairées par d’élégants lampadaires, permettant ainsi aux citoyens de se repérer dans la nuit. Or, à cette heure-ci, ces mêmes citoyens étaient, dans leur ensemble, dans leur lit à ronronner contre leur cousin, ne se doutant pas de ce qui courait dans la nuit. La chose respirait bruyamment, un souffle rauque mais aigu, très étrange. On y décelait la panique, la peur, la confusion. De temps à autres, un petit pleurnichement venait se mêler aux plaintes, la chose semblait perdue, ne sachant où aller, courant sans destination pour s’éloigner le plus possible d’où il venait. Le Pingouin n’était pas reconnaissable, après ce qu’il venait de vivre, il ne souhaitait qu’une seule chose : courir dans la nuit.
Cobblepot était emmitouflé dans un vieux drap pour cacher son physique et en dessous de celui-ci, il revêtait une tenue de patient d’hôpital : un T-shirt taille enfant lui arrivant jusqu’aux genoux. Il n’arrêtait pas de trébucher et de s’étaler par terre, son nouveau corps étant tellement différent de celui qu’il avait l’habitude de manier. Il était encore plus petit qu’avant, ses jambes étant si courtes, et ses pieds nus difformes s’entremêlaient et lui faisaient perdre l’équilibre. Il avait mal presque partout et ses souvenirs se mélangeaient comme une purée dans son crâne. Il n’avait plus aucune notion du temps et semblait ne pas comprendre ce qui lui était arrivé. Pourtant, au fond de lui-même, il connaissait la vérité, même s’il essayait de la nier autant qu’il pouvait.
Il n’osait plus regarder ses mains, sachant que ce qu’il verrait le terroriserait. Et ce nez, cet horrible nez pointu qui ferait pâlir Pinocchio. Sa nouvelle taille lui faisait voir le monde d’un nouvel angle. Bien que petit à l’origine, il était à présent aussi grand qu’un enfant de 7 ans. Pourtant, il sautait plus loin, courait plus vite et était plus fort qu’avant. Tous ses sens l’accablaient. Bien plus aiguisés depuis les multiples expériences, il sentait, voyait et réagissait de manière plus efficace, ce qui était, dans un premier temps, effrayant pour Oswald qui ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Le pire était sa bouche. Elle semblait si large, il pouvait tirer un sourire d’une oreille à l’autre au sens propre du terme, de quoi enrager le Joker. Chaque fois qu’il passait sa langue sur ses dents, il hurlait de peur. Ce qu’il sentait était terrifiant : de petites dents très pointues et très espaces, semblant être capable d’infliger de terribles blessures. La seule chose qui semblait positif était que son œil gauche était redevenu valide. On lui avait retiré cet abominable cul de bouteille qui avait été fixé dans son crâne par Freeze.
Chesterfield s’était échappé du laboratoire et avait couru dans les rues de Gotham aléatoirement. Il avait encore le sang des scientifiques qu’il avait tué sur ses habits, mais il s’en moquait, se contentant de courir, les yeux pleins de larmes et de crainte, espérant que l’on mettrait fin à ses souffrances. Mais il ne croisa personne et commença à fatigué. Il comprit qu’il fallait éviter les foules s’il ne voulait pas être critiqué. Il ne supportait déjà pas les regards de moquerie lorsqu’il était un enfant seul et gassouillait, alors supporter les regards de profond dégoût et de peur était au-dessus de ses forces. Cherchant à récupérer sa respiration après son petit marathon, le Pingouin tenta de réorganiser ses idées et ses souvenirs, sans grand succès. Il savait qui il était mais cela n’avait aucun sens, il avait l’impression de feuilleter vulgairement un livre de dix mille pages, ne captant que quelques lignes qu’il ne pouvait situer dans le temps. Il sentit soudain quelque chose se froisser sous son pied.
Abandonnant un instant la peur pour la curiosité, il ramassa le vieux journal et le scruta frénétiquement sans comprendre la moindre chose. La panique était toujours là, alimentant Oswald et lui faisant faire des mouvements brusques et maladroits. Il déchira plusieurs feuilles en tournant les pages. Des gouttes de sueur perlaient sur son front, la terreur ne semblait pas vouloir lui laisser une minute de répit et son esprit confus ne savait comment réagir. Tous les mots lui parurent étrangers, tous… jusqu’à ce qu’il sur la suite de lettre : « Théodora Wesson ». Ce nom figurait au-dessous d’un article qu’il n’arrivait pas à lire, elle était la journaliste qui l’avait rédigé. Le Pingouin ne put quitter ce nom des yeux, le fixant avec une folie grandissante. Il avait son adresse, il ne savait pourquoi mais il s’en rappelait. Oui, cela lui revenait. Juste avant que la fin d’Arkham City n’arrive, il avait prévu d’envoyer une trouve de tueurs la torturer, elle et sa mère, avant de les tuer. Mais son empire avait été renversé et ce projet était sorti de son esprit. Mais à présent, cette vengeance était à portée de main.
La douleur et la confusion ne semblaient vouloir s’atténuer. Oswald pensait que le seul moyen de se calmer était d’étancher sa soif de sang, il ne savait pourquoi, il avait soudainement des pulsions meurtrières dignes du Joker ou de Zsasz. Ce n’était pas bien loin, il lui fallait se rendre là-bas. Il ferait un massacre, il broierait son visage sous sa mâchoire de requin et lui ouvrirait le ventre pour décorer son appartement de ses intestins. Il voulait danser avec son cadavre et alors que son imagination le plongeait de plus en plus dans la folie, il se rendit compte qu’il n’avait jamais eu aussi faim et que ce qui lui avait donné l’eau à la bouche avait été de penser à de la chair humaine. Les nouvelles capacités physiques de Cobblepot étaient incroyable, il se sentait capable de tout faire et ne rata aucune des acrobaties qu’il tenta. Il courait sur les toits des immeubles et sautait au-dessus du vide sans la moindre hésitation, il se savait capable de le faire. Il fit même plusieurs sauts périlleux en atterrissant sans le moindre mal sur ses pieds. Une fois sur le toit de l’immeuble de Wesson, il descendit par le vieille escalier rouillé extérieur, il ne posa pas une seule fois le pied au sol, usant simplement ses mains pour tournoyer autour des échelles et se rapprocher de la fenêtre de sa victime. Plus il se rapprochait, plus il sentait la peur revenir, mais il se disait qu’une fois le travail fait, il se sentirait mieux. Atterrissant sur la plateforme de fer, il donna de grands coups sur la fenêtre de Théodora pour attirer sa victime. Elle ne le reconnaîtrait probablement pas, mais ce n’était pas grave car lui, la reconnaîtrait… |
| | | | Sujet: Re: Un échange de situation (PV Wesson) Dim 16 Sep - 12:45 | |
| Deux semaines maintenant qu’elle avait dû réapprendre à vivre dans ce grand appartement sans lui, sans Thomas… Jour après jour, elle était de moins en moins surprise de ne pas le voir à côté d’elle dans le lit le matin, de ne pas voir ses affaires traîner un peu partout, de ne pas sentir son odeur. Comme si les traces de sa présence physique disparaissaient peu à peu pour ne laisser place qu’à un souvenir. La douloureuse tâche de réaliser qu’il ne reviendrait plus. D’être certaine de s’endormir seule tous les soirs, et ne plus garder la certitude qu’il viendrait peut-être se glisser près d’elle après une mission ou un sauvetage. Non. Thomas était mort, disparu pour de bon.
Ce soir-là comme tous les soirs maintenant, elle venait de mettre son bonhomme au lit, avait déposé un baiser dans sa tignasse rousse puis était allée s’effondrer dans son lit. Comme tous les soirs depuis sa mort, elle s’endormait en serrant dans ses mains un pull que Thomas avait porté et qui sentait son odeur. Et comme tous les soirs elle étouffait ses sanglots pour ne pas réveiller, et encore moins inquiéter le petit garçon qui dormait dans la pièce d’à côté. Elle dormait depuis une paire d’heures lorsqu’un bruit étrange la réveilla en sursaut, et elle mit quelques secondes à comprendre qu’elle ne venait pas de rêver, mais qu’il y avait bien quelque chose qui avait attiré son attention. Elle alluma la lumière et balaya la pièce du regard. Rien dans la pièce, et tout le reste de l’appartement semblait être plongé dans les ténèbres.
Pourtant le bruit se fit à nouveau entendre, et c’est alors qu’elle comprit qu’il venait de l’extérieur. Elle tourna la tête, et dans la semi-pénombre, aperçut une petite silhouette derrière sa fenêtre. Tommy ? Mais comment est-ce qu’il avait pu se retrouver dehors ? Non, il était plus grand que Tommy… Mais alors ? Qu’est-ce que… Elle repoussa la couette et sortit du lit, s’approchant prudemment de la fenêtre, tout en continuant à observer la silhouette au fur et à mesure qu’elle était plus proche. Un gamin des rues ? Oui mais pourquoi chez elle, au troisième étage ?
Elle fit encore un pas et eut l’impression que son cœur se glaçait dans sa poitrine alors qu’elle pouvait enfin contempler la vraie nature de ce qui était de l’autre côté de la vitre. Un monstre, une créature horrible. Elle fit un bond en arrière et attrapa son arme cachée sous son oreiller, pour la pointer sur son visiteur. Ironiquement, le pistolet qu’elle tenait en main était celui qui lui avait été donné lors de sa formation auprès du Pingouin.
Putain de bordel de merde !
Elle reste plantée là, face à la chose grimaçante qui lui faisait face, sans savoir quoi faire, ni ce qu’était cette chose. Heureusement, Tommy n’avait rien entendu, et aucun bruit ne régnait dans l’appartement. |
| | | | Sujet: Re: Un échange de situation (PV Wesson) Dim 16 Sep - 20:42 | |
| La silhouette du petit monstre se tenait en face de celle de Wesson avec, pour seule barrière, une mince couche de verre. Toujours dans sa tenue d'hôpital, celle-ci était recouverte de sang suite au massacre du laboratoire. Dans la nuit, seul le sourire immonde de Cobblepot rayonnait tandis que le reste était plongé dans l'ombre. De temps à autres, un éclair venait donner quelques couleur à la bête, formant des ombres encore plus monstrueuses sur son visage tordu. Le Pingouin ne bougea pas en voyant l'expression horrifiée de la journaliste. Lorsque Théodora plongea pour récupérée son arme, Cobblepot sentit une profonde fierté en lui, sans pour autant pouvoir l'expliquer. En un sens, c'était logique, c'était grâce à lui que la journaliste était si bien formée au combat. Mais ça, il ne s'en souvenait pas encore. Un éclair plus puissant que les autres fit tout disparaître dans un éclat de lumière et lorsque ce flash instantané se dissipa et que les yeux de Wesson furent de nouveau adaptés à l'obscurité, le Pingouin avait disparu.
Quelques secondes secondes s'écoulèrent, durant lesquelles un silence atroce s'installa, seulement troublé par les coups de tonnerre. Peut-être que la chose était partie? Mais bien vite, de petits bruits résonnèrent dans l'appartement. Il était là. Comment il était rentré? Probablement une autre fenêtre laissée ouverte pour rafraîchir l'appartement. Ou peut-être que la porte était mal fermée? Qu'importait car il était là, à présent. Un petit ricanement lointain, de rapides bruits de pieds nus sur le sol. Il se déplaçait vite et, à part quelques mouvements d'ombres, ne se faisait jamais voir. Soudain, sortant de l'ombre, il passa à l'attaque et plongea vers la journaliste, toutes gueules dehors, mais il manqua son coup et ne réussit pas à la mordre, seulement à la bousculer. Aussi vite qu'il était apparut, il disparut dans l'ombre pour continuer son jeu de cache cache. Si Théodora se retournait pour allumer la lumière, elle donnerait à Chesterfield le laps de temps parfait pour lui permettre d'attaquer sans se prendre une balle de révolver en retour. Continuant à se cacher dans l'appartement, la chose décida de s'adresser à sa proie. La voix si étrange du monstre ressemblait à celle d'un diablotin, résonnante et cruellement aiguë. Elle ne pouvait pas parvenir de cordes vocales humaines.
Tu te souviens de moi, petite? Car moi, je ne t'ai pas oublié.
Puis, un son encore plus horrible et étrange s'éleva, comme un rire (déjà pas normal à l'origine) qui se passait au fond de la gorge, étouffé, mêlé à un étranglement.
Waugh waugh waugh!
Un rire, le rire de la créature, aussi déshumanisé que lui. Cobblepot fut très souvent comparé à un pingouin durant toute sa vie, or, sa transformation semblait s'être adaptée à son surnom. Etait-il possible que le sérum ait transformé Oswald en fonction de son mental, de son amour profond pour les oiseaux? On ne le saurait jamais. Décidant d'en finir rapidement, le Pingouin surgit d'une pièce voisine plongée dans l'obscurité et s'agrippa au torse de Wesson pour que sa tête soit au niveau de la sienne. Il ouvrit en grand sa bouche démesurée, plongeant son regard fou dans celui de la journaliste, et s'avança petit à petit, rapprochant sa gueule baveuse du visage de sa victime. A cet instant, en regardant Théodora, il sentit quelque chose le troubler, profondément. Pour la première fois depuis qu'il avait rouvert les yeux sur la table d'opération, Chesterfield se rendait compte de ce qu'il était devenu : un monstre au moins aussi immonde et sanguinaire que Killer Croc. Lui qui était le seul grand criminel de Gotham à être mentalement sain était à présent un psychopathe. Sous le poids de cette révélation, il sentit ses forces le quitter. Il lâcha prise et s'écroula sur le sol, les larmes aux yeux. Puis, il commença à pousser des plaintes immondes, déchirantes, en se tenant le visage entre ses mains à trois doigts et se balançant d'avant en arrière sentant la crise de panique l'envahir un peu plus chaque seconde. |
| | | | Sujet: Re: Un échange de situation (PV Wesson) Sam 29 Sep - 13:29 | |
| Théodora n’arrivait pas à réaliser que ce qu’elle voyait de l’autre côté de la vitre était réel. Putain, on dirait une sorte de Chucky en pire, le sang sur sa blouse, le visage déformé et horrible, les dents pointues comme celles d’un poisson cannibale. Le tout rendu encore plus glauque par les éclairs qui venaient zébrer le ciel à intervalles réguliers. Sauf qu’après avoir retrouvé son arme, l’angoisse monta encore d’un cran en voyant que la créature avait disparue. Au moins, tant qu’elle ne le quittait pas des yeux, elle savait où il était. Mais non ma grande, allez, calme-toi. T’as vu des horreurs toute la semaine et forcément t’en rêves la nuit. Allez, respire un bon coup, c’est ton imagination qui t’as jouée des tours… Elle reposa son arme sur sa table de chevet et ferma les épais rideaux pour éviter que ce genre d’hallucinations ne se reproduise. Elle s’apprêtait à se remettre au lit, sous la couette, lorsque des sons suspects commencèrent à se faire entendre. Peut-être que Tommy avait été réveillé par l’orage ou le bruit qu’elle avait fait. D’ailleurs, elle sourit en reconnaissant le bruit de ses pieds nus sur le parquet. Tommy ? Par mesure de précaution, elle reprit son arme, la cacha dans son dos, et s’avança silencieusement jusqu’à la chambre de son fils. Elle jeta un coup d’œil par la porte ouverte, et son sang se glaça en voyant sa petite tignasse rousse enfouie dans la couette et dormant comme une souche. Qu’est-ce qui… Une seconde plus tard, elle sentit que quelque chose la faisait basculer. Putain, cette saloperie était là, elle était chez elle, elle était DANS son appartement ! Elle recula pour coller son dos contre le mur, ferma rapidement la porte de Tommy et la verrouilla, ôtant la clef de sa main tremblante, puis alluma les lumières. C’est à cet instant que la chose se mit à parler, ne faisant que confirmer le caractère monstrueux de la chose. Cette voix, horrible et glaçante. Et pire que tout, cette chose la connaissait. Je me souviendrais sûrement de quelque chose d’aussi moche que toi. Arrête de jouer, et dis-moi ce que tu veux !
La chose se mit à rire, surgissant de derrière le comptoir de la cuisine, et s’avança lentement vers elle. Théodora saisit son arme à deux mains, ôta la sécurité sans le quitter des yeux, et se mit en position de combat. Elle commença à appuyer sur la gâchette lorsque la chose sembla hésiter, retomber sur le genoux et être pris de… sanglots. Cette chose était en train de pleurer, mais ce spectacle était si pathétique qu’il en était presque écoeurant. Toujours sur ses gardes, elle s’avança d’un pas et poussa cette chose du pied. Oh ? Oh qu’est-ce t’as ? Putain mais t’es quoi bordel ?
- Spoiler:
Batou ayant abandonné Bard, on reste tous les deux!
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| | | | Sujet: Re: Un échange de situation (PV Wesson) Mar 2 Oct - 19:31 | |
| Recroquevillée sur lui-même, Oswald pleurait tel un gamin, le visage déformé, de grosses perles coulant sur ses joues. Il enfouissait son visage dans ses mains hideuses comme s'il essayait de le faire disparaître. Il se sentait capable de s'arracher la peau, peut-être que son ancien corps se cachait en dessous? En vérité, il n'avait la force de rien faire, il se fichait si Théodora choisissait de se venger et de l'attaquer, que pouvait-elle lui faire de plus? Le tuer? Quelle délivrance ça serait! Le Pingouin avait tant perdu ces derniers temps. Arkham, qui avait été le sommet de sa gloire, lui a aussi tout pris : sa femme, son musée et son Lounge, son business et enfin, son corps. Il savait bien qu'il avait toujours été laid, même s'il tentait de l'ignorer et de se dissimuler derrière des vêtements élégants, mais à présent il n'était même plus humain et personne ne le reconnaissait. Il ne réagit pas tout de suite au petit coup de Wesson, n'arrivant pas à sortir un seul mot de sa gorge serrée. Mais lorsqu'il y parvint, sa propre voix lui glaça le sang
Personne!! Personne ne me reconnait!! Et comment les blâmer? Regarde-moi! Je... je suis un monstre! Je t'ai infligé tant de choses et pourtant, tu ne sais même plus qui je suis! Je n'ai pas mérité cela, j'ai mérité la mort, rien de plus!
Il ne put retenir la vague qui l'envahit et replongea dans un long gémissement, espérant vider sa haine et sa tristesse sans le moindre succès. Il avait l'air d'un petit garçon à qui on lui avait enlevé un jouet, et il le savait, ce qui emplissait son désespoir. Quelqu'un comme le Pingouin qui développait un très lourd complexe sur son physique ne pouvait supporter une telle situation. En plus de la laideur, il sentait l'humiliation peser sur ses épaules. L'ironie était cruelle. Juste, certes, mais cruelle. Chesterfield avait tant fait subir à Wesson et voilà qu'aujourd'hui il était à sa merci. Elle pouvait le frapper, le tuer, ou pire, le dénoncer pour qu'il retourne dans le labo subir d'autres expériences, il n'avait pas la force de lutter. Ses pleurs se transformèrent en sanglots et en petits gémissements, il avait tellement hurlé qu'il avait mal à la gorge, comme s'il venait de fumer un paquet entier de cigarettes.
Tu sais très bien qui je suis et quand tu me reconnaîtra, tu me balancera aux flics ou tu feras justice toi-même...
Il replongea dans ses sanglots, n'osant pas poser les yeux sur elle, se sentant trop honteux. Ses joues étaient trempées et de la bave coulait sur son menton. Il n'arrivait pas à s'habituer à sa nouvelle bouche et avait du mal à fermer ses lèvres tendues, si bien qu'il contenait que partiellement la bave qu'elle retenait. Or, le désespoir et la faim lui faisait produire du mucus en masse. Mais il refusait de répondre à son atroce besoin de manger, il voulait conserver ce qui lui restait d'humanité. Mais qu'il avait faim!
Tue-moi, je t'en prie...
Sa voix de diablotin résonnante fut à peine audible, mais quand il tourna son visage immonde vers Théodora, il hurla
TUE-MOI!! |
| | | | Sujet: Re: Un échange de situation (PV Wesson) Mar 9 Oct - 23:08 | |
| Elle contemplait cette chose qui avait élu domicile dans sa cuisine, se balançant d’avant en arrière en sanglotant comme un gamin, sans savoir si elle devait lui coller une balle dans la tête, appeler la fourrière ou tenter de l’aider. C’était une situation si surréaliste, digne d’un film d’horreur de seconde zone, et pourtant elle avait gardé son arme en main et ne comptait pas la lâcher de sitôt. Surtout avec son garçon qui dormait dans la pièce à côté. Il resta de longues minutes prostré, avant d’arriver à articuler à nouveau quelque chose. Rien que le son de sa voix la glaçait, faisant courir de la chair de poule sur ses bras et dans sa nuque, comme quand on gratte un tableau noir avec ses ongles. Pourtant ses paroles étaient étranges, et ses yeux s’agrandirent lorsqu’il lui dit qu’il la connaissait. Qu’il lui avait infligé des choses. Comment ? Comment était-ce possible ? Cette chose, cette créature de cauchemar ? Mais d’où pouvait-il bien la connaître ? Et la lueur jaillit, violente et glaciale. Le Pingouin, le prince d’Arkham City, qui avait fondé une partie de son business sur la ville prison. Chez qui elle avait été infiltrée, celui pour qui elle avait travaillé, chez qui elle avait appris à se battre. Et celui qui avait failli la tuer, deux fois.
Putain de bordel de merde !
Pas de doute possible. Malgré son faciès hideux, elle reconnaissait maintenant les traits du Pingouin, de Cobblepot. Et effectivement, l’occasion était belle. Deux fois, deux fois il avait été à deux doigts de la buter : la première en la passant à tabac et en lui collant une bombe dans la tête, et la seconde en mettant un contrat sur sa tête, ne devant sa survie qu’à Azraël qui se trouvait dans le coin. Mais ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pourquoi il était revenu chez elle ? Il avait dû subir quelque chose d’horrible, et pourtant c’était elle, sa victime, qu’il était venu voir… Pourquoi ? Pourquoi elle ? Pendant un instant, elle avait envie de prendre son arme, de poser son doigt sur la détendre et te faire feu. Pour éliminer la seule menace qui continuait à peser sur sa tête et celle de son fils. Pour qu’ils soient tranquilles pour de bon. Mais en même temps elle avait presque pitié de cette chose, de ce que ce grand baron de la pègre était devenu. Et surtout… ça pourrait être un putain de bon sujet d’article.
Cobblepot… putain mais qui vous a fait ça ?
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