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| Sujet: Re: L'enfer en kit. Jeu 4 Oct - 19:32 | |
| Sa passagère profita de ce calme après la tempête pour laisser à l’adrénaline qui rushait dans ses veines le temps de retourner à un taux normal. Et elle commençait aussi à réaliser ce qui venait de se passer, et surtout à quel point c’était pas passé loin. Son chauffeur la tira de sa rêverie en la complimentant sur son lancer.
Merci ! J’étais pas mauvaise en baseball au lycée… et je crois qu’un bon coup de stress ça aide !
Elle attrapa une cigarette dans le paquet qu’il lui tendit, et l’alluma, tirant une longue et profonde bouffée. Rapidement la nicotine eut le don de calmer ses tremblements et de la faire se détendre un peu.
Peut-être, mais on se serait cru dans un film, c’était vraiment énorme !
Par contre les choses devinrent sérieuses quand elle aborda directement le point de son identité. Enfin, de sa double identité. Elle apprécia que ce type en face d'elle choisisse de la jouer franc jeu et ne pas tourner autour du pot, ou de s’enliser dans des bobards miteux qu’on voyait venir à vingt bornes.
Hey t’inquiètes… Je suis une journaliste, c’est certain, mais je suis pas du genre fouille merde. Enfin, si, je suis précisément du type fouille merde, mais la merde intéressante. Et pas les potins et les ragots pour faire monter le tirage. Tu m’as sauvée ce soir, et c’est la moindre des choses que je me la ferme. Considère ton secret comme bien gardé, il viendra s’ajouter au paquet d’autres scoops sur les bas-fonds de Gotham que je garde en stock… Et c’est déjà super courageux de faire ce que tu fais… Au fait… tant qu’on y est… qu’est-ce qui t’as décidé à devenir un vengeur ? Et pourquoi baseball ?
Elle se bascula en arrière et écarta les bouts de verre du tableau de bord du pied pour y poser ses grosses bottes de moto, les jambes croisées. Si déjà ils allaient discuter, autant être bien installés.
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mer 17 Oct - 14:53 | |
| -Des questions compliquées hein ! Il sourit vaguement en fixant un point invisible droit devant lui. -Je ne me suis jamais posé la question de savoir pourquoi je faisais ça, je le fais c'est tout. C'est pas comme si j'avais une planque secrète, un costume bariolé et tout un tas de gadgets, bon j'ai des gadgets mais pas beaucoup, je fais ça parce-que ça a un sens pour moi je crois. Il regarda les morceaux de verre éparpillés dans la voiture, ils avaient vraiment de la chance. -Quand tu vois autour de toi que tout donne l'impression de s'écrouler, tu te dis que la ville ne peut pas être pire que ça et soudain elle te fait mentir quand un criminel, un de ceux qui ont un gimmick, s'évade d'Arkham, de Blackgate ou débarque d'on ne sait-où pour balancer une armée de monstres, une nouvelle drogue ou filer des armes de guerre à des gamins... Tu vois, quand tu te rends compte que tu peux y faire quelque chose, que tes actions ont un effet, même à petit échelle, là tu mets le doigt dans un engrenage et tu ne peux plus en sortir. Il ne savait pas si cette réponse était celle attendue par Theodora, il occultait certains aspects bien-sûr, il n'était pas utile qu'elle sache qu'il y prenait plaisir, l'adrénaline était tellement plus importante que lors d'un match de baseball. Il n'avait pas besoin de lui dire que, oui, quelques fois, il était content de filer quelques bons coups de batte à un criminel, joindre l'utile à l'agréable était quelque chose qui n'était pas à négliger. -Baseball, c'est pas vraiment moi qui ai choisi. C'est le nom qu'on a commencé à me donner quand j'ai fait mes premières armes ici. J'imagine que c'est assez logique. Il rit doucement. Au début personne ne me prenait au sérieux, mais maintenant les gens savent qui je suis, c'est à double tranchant puisque ma tête est plus ou moins mise à prix.
Il se tut et jeta son mégot par la fenêtre. Sa passagère semblait prendre les choses avec philosophie, elle s'était installée confortablement et paraissait maintenant tout à fait calme.
-Bon, et maintenant que c'est fini, ces types c'était qui ? Est-ce qu'on ne va pas en voir encore débarquer dans les prochains jours ? |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Ven 26 Oct - 21:03 | |
| Elle posa son regard émeraude sur lui alors que son sauveteur commençait à lui parler, à révéler les motivations qui avaient fait de lui un justicier. Sauf que lui avait fait ça avec les moyens du bord, et elle le respectait d’autant plus pour ça. Il fallait avoir des tripes pour décider de mettre sa vie en danger dans le but d’aider et de sauver celle des autres. Elle avait bien assez à faire avec ses propres fesses pour avoir le temps de s’occuper de celles des autres.
Je te tire quand même mon chapeau ! J’ai pas cette grandeur d’âme, et j’admire ceux qui ont un tel sens du sacrifice. S’oublier comme ça, pour arriver à voir plus grand… J’en ai toujours été incapable, comme tu peux le voir, j’ai toujours été bien assez occupée avec mon lot de merdes personnelles non négligeable.
Mais d’un autre côté, elle avait vu ce qui arrivait souvent à ceux qui dévouaient leur vie à la bonne cause. L’homme qu’elle aimait y avait laissé la vie, et elle tenait trop à la sienne, ou tout du moins à ce qui en restait. Sa gorge se noua une seconde, et un voile de douleur passa sur son regard avant qu’elle chasse tout ça en secouant légèrement la tête.
Et j’ai… déjà perdu quelqu’un qui… avait consacré sa vie à ça lui aussi, à rendre le monde meilleur. Catman, si tu t’en souviens… on était ensemble. Ca m’a refroidie méchamment. Veuve à vingt-deux ans avec un gamin c’est pas forcément la joie.
Elle resta silencieuse quelques secondes, l’esprit reparti dans le monde des bons souvenirs, quand Thomas était encore là. Mais elle rit quand Zacharie lui demanda qui ces types étaient.
Ils en ont pas après toi. C’est moi qu’ils veulent. Et pour être honnête, je ne sais pas qui en a après moi, parce que je n’ai pas énervé qu’une seule personne. J’ai été infiltrée chez le Pingouin, et on va dire qu’il a pas trop bien pris la nouvelle quand il l’a appris. Depuis… il est légèrement fâché contre moi. Et puis… une espèce de milice que j’ai fait chier quand j’étais allée à la pêche aux informations. On est deux à avoir notre tête mise à prix. Encore désolée de t’avoir entraîné dans toute cette merde, sincèrement.
Elle termina sa cigarette et jeta le mégot rougeoyant par la fenêtre. Elle commençait à être fatiguée de tout ce bordel, de devoir vivre sur le qui-vive, mais c’était la rançon de la gloire. Elle aimait son job, et ne se voyait pas faire autre chose. Au risque de mal finir. Un peu comme son sauveteur au fond, sauf qu’elle était encore du côté plus ou moins officiel de la barrière. Elle soupira, le regard vague, et s’alluma une autre cigarette. Elle n’avait pas envie de rentrer, parce qu’elle allait retrouver un appartement sans Thomas, mais avec un petit garçon inquiet qui pleurait son père. Elle avait besoin de profiter encore un peu de ce moment d’évasion, et parler avec quelqu’un d’aussi cabossé qu’elle lui faisait du bien.
Et toi, qui en veut à ton cul?
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Lun 5 Nov - 14:06 | |
| Baseball écouta la jeune femme avec attention. Elle avait effectivement un don pour se trouver au mauvais endroit, une certaine tendance à provoquer les circonstances également. Il fut abasourdi d'entendre son histoire personnelle, ainsi que le lien qui l'unissait au fameux Catman. -Je suis désolé d'apprendre ça dit-il. Je sais qu'on doit s'attendre à des drames quand on...travaille dans ce milieu mais ça ne veut pas dire qu'on peut s'y habituer. Il fit craquer ses articulations en se redressant sur son siège. Cette Theodora lui confiait cet aspect très personnel de sa vie, ce qui mettait le justicier en confiance, le rassurant largement sur sa faculté à garder un secret. -Je ne connaissais Catman que de nom, j'ignorais qu'il... Il ne sut quoi dire, et se contenta de passer une main dans ses cheveux courts avec une certaine nervosité. Le Pingouin alors, c'est pas rien. Je n'ai jamais eu affaire à lui directement, je connais mal ces "super criminels" comme on les appelle. Il négligeait de se vanter d'en avoir pourtant combattu quelques uns. Je vais te dire une chose, j'ai toujours eu de la méfiance vis à vis des journalistes, surtout à Gotham, mais j'avais pas envisagé la chose sous cet angle. Tu fais un boulot que la police a peur de faire finalement, quelque part ce n'est pas très loin de ce que je fais moi même, juste que tu as choisi des méthodes plus...moins...moins bourrines que moi. La question qu'elle lui avait posée le fit sourire un moment avant de répondre. Qui en voulait à son cul ? A vrai dire personne en particulier, son apparence banale, sa vie privée passe-partout et ses exploits peu exposés faisaient de lui un justicier relativement épargné par les réprésailles de ceux à qui il se confrontait. Jusqu'à présent aucun de ses ennemis ne s'était penché sur qui il était vraiment, et il se payait même le luxe de se battre à visage découvert, vaguement dissimulé par l'ombre d'une casquette. -Je crois que personne ne sait vraiment qui je suis. Je veux dire, il pourrait y avoir un sondage à Gotham pour évaluer la popularité de ses justiciers, je suis pas sûr d'y être classé. Et c'est justement ce qui me va bien. Je sais qu'on a parlé de moi dans les journaux, que maintenant le mot baseball prend parfois une majuscule, mais je suis loin de rivaliser en exposition avec mes "collègues", et ça c'est un luxe inestimable. Il se tourna vers la jeune femme. -Ce que je t'ai dit sur mon boulot d'agent d'entretien est la vérité, je bosse toute la journée avec un balai et un sceau qui sent bizarre, et ça vaut toutes les identités secrètes du monde. La chose l'amusa visiblement beaucoup puisqu'il se mit à rire franchement avant de se mettre à tousser. Ce n'était pourtant pas vraiment drôle, il devait paraître un peu étrange sur le moment. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Sam 10 Nov - 16:43 | |
| Sa gorge s’était légèrement nouée alors qu’elle parlait de Catman à son sauveteur. Une des rares fois qu’elle parlait de lui depuis… qu’il n’était plus là. Et ce n’était pas comme si elle pouvait en parler à beaucoup de personnes. Depuis qu’elle avait sauté à pieds joints dans le journalisme, et surtout dans toutes les opportunités de cinglé que ça lui avait apporté, un fossé s’était creusé entre elle et ses anciennes connaissances. Elle ne pouvait pas mettre de mots sur ce qui s’était passé à Arkham, tout comme elle n’aurait trouvé personne parmi eux qui aurait pu comprendre l’adrénaline qu’elle pouvait éprouver au milieu du danger, ni la passion qu’elle avait pu ressentir pour cet homme. J’ai l’impression que je commence à me faire une raison à propos des emmerdes. Je suis un aimant à emmerdes.
Elle rit, mais ironiquement cette fois. Quelques choix et sa vie aurait pu être tellement différente. Plus calme, plus rangée. Mais sans Thomas. Sans Tommy. Même s’il lui faudrait du temps pour remonter la pente, elle était quand même contente de cette parenthèse enchantée dans sa vie. Le Pingouin est un sale connard psychopathe et mégalo. Vicieux en plus, et qui a la rancune tenace. Il m’a foutu une bombe dans la tête quand il a appris qui j’étais vraiment. Et c’est… Catman qui m’a sauvée. Point de vue risques j’en connais un rayon… sauf qu’en tant que journaliste, on a notre nom qui revient de temps en temps dans la lumière, quand on balance tout en première page. Mais les flics ont la loi qui les protège. Des moyens. Nous on a rien. On travaille sans filet. Sur la corde raide en permanence. Un peu comme vous t’as raison. Mais c’est aussi ça qui fait tout l’intérêt de la chose, nan ?
Elle tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette en regardant la fumée s’élever mollement, les yeux dans le vague. Eh, moi je sais qui tu es ! Enfin, j’avais entendu parler de tes prouesses !
Elle rit doucement quand il eut fini son petit speech à propos de son identité publique, et comment ça avait le don de le rendre invisible. C’est vrai que c’est la planque idéale ! On cherche bien ses lunettes quand on les a sur le nez, alors le coup de l’agent d’entretien, c’est pas mal !
Elle sursauta quand son camarade se mit à tousser, et jetant son mégot par la fenêtre, elle se pencha vers lui, l’air visiblement inquiet. Hey ! Ca va ?
Puis, une fois rassurée, elle regarda sa montre et soupira. Trois heures du matin. Zack… je vais devoir rentrer. Mon fils m’attend. Je suis sortie le temps de faire ce que je pensais être une petite balade en moto, et je n’ai pas envie qu’il se réveille et qu’il se rende compte que je ne suis pas là. Je… je paierai pour toutes les réparations hein… c’est moi qui t’ait attiré des emmerdes, et je répare toujours mes conneries.
Elle se laissa raccompagner au travers des rues désertes jusqu’à son appartement. Elle sortit, claqua la porte, puis revint en arrière. Je viendrai prendre ma moto demain… ma pauvre chérie. Et si jamais… si jamais tu as besoin de moi, n’hésite pas surtout. Tu peux me joindre au Globe. Je te dois une fière chandelle. Et… je ne dirai rien. Promis ! Bonne nuit !
Elle lui accorda un sourire chaleureux avant de s’éloigner vers un petit immeuble en briques. Elle disparut à l’intérieur après avoir tapé rapidement une série de chiffres sur un digicode. La lumière des escaliers s’alluma, puis les fenêtres du dernier étage. Avant de s’éteindre et tout redevint silencieux et endormi. - Spoiler:
J'espère que ça te va si on s'arrête là? Perso je n'avais pas trop d'idées pour continuer, mais si tu en as n'hésite pas et j'edit!
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mar 13 Nov - 11:00 | |
| [ ok je conclus, je te remercie pour ce rp, je sais que ça s'est pas mal dilué depuis le mois d'août mais ça m'a bien plu quand même ! J'espère qu'on se recroisera]
Après avoir déposé sa passagère, le justicier démarra. Il rentra chez lui, ne fut pas surpris que la police ne se soit même pas déplacée sur les lieux de l'attaque. Des boîtes de pizzas avaient néanmoins été jetées là, sans doute par un livreur mort de peur devant ce spectacle, cela lui tira un sourire. Il retrouva sur le sol, dans le garage et à ses abords, les hommes de main inanimés. Certains avaient besoin de soins sérieux, d'autres se réveilleraient bientôt avec la pire gueule de bois de leur vie. Tel qu'il l'avait vu faire dans un western, il chargea les types à l'arrière de sa voiture, sur le plateau pick-up, sans le moindre ménagement après les avoir grossièrement attachés avec de la solide ficelle de bricolage.Il récupéra sur eux tout ce qui ressemblait à une arme ainsi que tous les éléments qui permettaient de les identifier, il en aurait peut-être besoin. Il referma le garage qui était resté tel quel quand ils avaient fui. Il ne lui fallut pas longtemps pour rejoindre l'hôpital. Il balança les types près des urgences. Il se sentait décidément trop bon.
Lorsqu'il rentra enfin définitivement, il prit quelques instants pour balayer le sol des douilles et des quelques dents qui trainaient par terre. Il s'autorisa une bière avant de quitter le garage, la moto était toujours là. Il n'aurait plus que quelques réglages à faire pour qu'elle reparte aussi bien qu'au premier jour. La batterie n'avait rien non plus, il s'en réjouit en buvant la première gorgée de sa bière, fraîche et bienvenue.
Theodora avait raison, ils n'avaient rien pour se protéger, pas comme la police, pas comme les autorités ou les notables de la ville. Même les criminels les plus terrifiants de Gotham ne semblaient pas risquer grand chose lorsqu'on comparait avec les dangers que des gens comme elle et lui affrontaient seuls, armés d'un appareil photo ou d'une batte, fût-elle en acier. Il se demandait dans quelle mesure ils avaient choisi ce genre de vie, dans quel mesure ils se jetaient volontairement dans l'abîme.
Le jour n'était plus très loin de se lever et soudain son corps lui rappela combien il était fatigué à présent. Il verrouilla le garage et passa dans son appartement en désordre. Jusqu'à quel point étaient il prêts à vivre dans cet enfer ? Un enfer qu'ils semblaient s'être fabriqués eux même. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. | |
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