JoKeR

Ce graphic novel est écrit par Brian Azzarello au scénario et illustré par Lee Bermejo.

Synopsis : Grace à l'aide de Dieu ou du Diable (choisis ton poison, camarade) le Joker est libéré de l'asile d'Arkham. Et Gotham, sa ville a été pris par ses anciens associés. Avec l'aide de son nouveau partenaire Johnny Johnny Frost, l'aide de Killer Croc, le Joker est bien décidé à mettre la ville à feux et a sang même si il doit s'opposer une fois de plus au chevalier noir et a Harvey Dent.

Avis : (Mon avis est purement subjectif) Une plongée au coeur de la folie sans limite du Joker. Cependant ce livre innove, car le Joker se rapproche beaucoup plus du Joker de Nolan, que du Joker traditionnel. Les couleurs sont adaptés au sujet et la plupart des dessins sont particulièrement inquiétant et collant à la folie du personnage. La représentation de Batman à la toute fin comme une grande ombre noire est particulièrement adapté au personnage.

Pathétique dans certaines scènes comme lorsqu'il rencontre Croc, ou quand il pleure dans les bras d'Harley, le Joker dévoile toute sa cruauté et sa folie dans certaines scènes très marquantes à mon gout. La partie de roulette russe qu'il décide de jouer subitement en pleine rue ou les éclats de verre qu'il s'enfonce dans les doigts comme arme, voir l'assassinat et le dépeçage d'un membre de la pègre.

Les autres personnages sont cependant bien exploité pour la plupart. Johnny Johnny Frost, un looser qui décide de suivre le Joker plonge de plus en plus dans la folie jusqu'à passer les dernières pages à rire sans pouvoir s’arrêter. D'abord dominant et dangereux, on peut voir Harvey Dent pleurer quand il apprend que le Joker peut tuer l'un d'entre eux (Double Face ou Harvey). La courte apparition d'un Nygma, style jeune, permet une fois de plus de montrer un Joker terrifiant.

Un Joker qui ne sourit pas dans la plupart des pages. Il est plus un monstre terrifiant qu'un amusant tueur.

Etant fan du film Dark Knight j'ai particulièrement apprécié ce graphic novel mais pour les fans du Joker traditionnel il sera sans doute un peu décevant. Il reste cependant particulièrement agréable à lire.

Rédigé par Red Robin

J'ai été impressionné par un récit qui a comme titre "Joker" alors que la fin révèle que toute l'intrigue voulait faire passer un message, simple mais fort, sur Batman, quasiment absent de toutes les planches. Bien joué.

Très bel article !

Merci

J'ai adoré, perso. Le regard de Johnny Johnny sur un caïd comme le Joker est intéressant. Et certaines scènes sont limite choquantes de violence gratuite. Ça m'a fait penser à "C'est Arrivé Près de Chez Vous" avec Poelvoorde.

Le soucis pour moi, comme avec beaucoup de ces livres d'Azzarello et Bermejo, c'est que l'histoire laisse un peu sur sa faim quand elle se termine. Au moment pù on devrait entrer davantage dans le vif du sujet, paf, c'est fini.
J'avais eu le même sentiment avec "Luthor" des mêmes auteurs qui nous présente un personnage inédit mais ne nous raconte pas tout sur lui. Et au moment où on pourrait en apprendre plus... couic.

Ca reste toujours très agréable à lire et magnifique à regarder.