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Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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 L'Heure de la Folie et de la Mort 2

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PNJ
Feu Quincy Sharp
Date d'Inscription : 08/06/2011
Nombre de Messages : 42
Vous à Gotham : Ancien maire de Gotham City, ancien conseiller spécial à la mairie, ancien Directeur de l'Asile d'Arkham. Assassiné par le Batman.
Feu Quincy Sharp
MessageSujet: L'Heure de la Folie et de la Mort 2   L'Heure de la Folie et de la Mort 2 EmptySam 17 Mar - 20:04

:arrow: Hôtel de Ville.
:arrow: L'Heure de la Folie et de la Mort 1.

L'Heure de la Folie et de la Mort.

La journée était encore jeune. Même si peu de Gothamites avaient dû dormir suite aux évènements de la nuit, la mâtinée débutait à peine et la ville était calme.
En haut de la Tour Wayne, au dernier étage, dans la baie vitrée, Quincy Sharp fixait, rêveur, Gotham City. Sous ses yeux, l'architecture de la cité s'offrait à lui : elle était disparate, anarchique et illogique ; des éléments modernes étaient voisins à de vieilles constructions, datant du XIXe siècle. Des tours récentes évoluaient dans le même quartier que des maisons gothiques. Des immenses avenues géométriques donnaient sur des ruelles biscornues et étroites.

Gotham City était chaotique : c'était intrinsèque même à son être.
Et Quincy Sharp ne pouvait plus l'accepter.

Quarante minutes plus tôt, il avait délaissé l'Hôtel de Ville et sa victime, son trophée, pour arriver ici avec sa vingtaine de Gardes Arkham - ses derniers fidèles. Abattant les employés des Fondations Wayne qui tentaient de les stopper, ils avaient pénétré sans souci à l'intérieur de la Tour Wayne. Jadis symbole de la puissance économique familiale, elle avait été transformée en quartier général des Fondations humanitaires créées par Bruce au nom de ses parents.

La Tour Wayne n'avait plus l'importance financière qu'elle avait eu : sa destruction n'affaiblirait en rien l'économie locale - mais ce n'était pas là son objectif.
La Tour Wayne était un symbole pour les Gothamites : elle était l'Histoire de la ville, elle était une des fondations physiques et psychologiques des habitants. Si elle venait à être balayée, si les Gothamites ne pouvaient plus voir sa silhouette en levant les yeux... ils ne s'en remettraient pas. Pas après la chute de Batman. Pas après les massacres aux douanes. Pas après Sonatine.

Gotham City était acculée au bord : elle pouvait tomber et s'enfermer à jamais dans l'horreur ; ou se relever après un traitement de choc. Et Quincy était là pour donner le second à sa cité.

Depuis des mois maintenant, Sharp se prenait pour Amadeus Arkham, à cause de sa faiblesse psychologique et de son admiration pour lui. Persuadé d'être un professeur réputé mais sadique, il avait manipulé ses proches, ses subordonnés et la population pour acquérir plus de puissance et de plus de pouvoir. Jouant sur le besoin absolu de reconnaissance de Quincy, la personnalité schizophrène Amadeus l'avait poussé à toujours avoir plus, à toujours prendre plus, pour préparer son Grand Plan.

Waylon "Killer Croc" Jones avait eu l'idée d'Arkham City, mais c'était Quincy/Amadeus qui l'avait développé et avait, lentement, tout mis en place pour ses projets.
Gotham City devait périr. Gotham City devait chuter. Gotham City devait en finir. Pour qu'il puisse apparaître comme son sauveur et mener les siens vers la grandeur, vers l'anéantissement juste des criminels. La réinsertion, les deuxièmes chances étaient des concepts auxquels il ne croyait plus - Mad Dog lui avait prouvé que soigner n'est pas suffisant.

Les criminels doivent périr pour que les bons puissent survivre. Et Quincy/Amadeus avait tout prévu pour offrir une telle liberté, un tel bonheur à Gotham City.

Depuis des semaines, les Gardes Arkham qu'il avait formés avaient planté des bombes à différents endroits de la ville - pour terrifier. Pour acculer. Pour imposer. Les Gothamites ne devaient pas se relever et accepter, enfin, sa pleine autorité. Sous peu, ses camps d'éradication seraient ouverts et les criminels disparaîtraient. Une nouvelle ère approchait, enfin.
Cette aube n'était que l'illustration de la Lumière qui revenait enfin.

"Les ténèbres les plus obscures précèdent toujours l'aube..."

"Ta première phrase sensée depuis longtemps, Quincy."

Quincy/Amadeus ne se retourna pas. Les mains jointes dans le dos, le visage fixé sur l'aube naissante, il n'avait pas besoin de bouger pour reconnaître son interlocuteur - il avait survécu, évidemment. Le Batman revient toujours de tout.

La baie vitrée était sombre, et il n'était pas sûr de pouvoir poser les yeux sur sa silhouette de terreur s'il se retournait. L'aube approchait, mais d'énormes nuages aussi noirs que le charbon recouvraient le ciel ; des éclairs apparaissaient ici et là. L'orage régnait, mais sans goutte de pluie. Un orage sec, rude, violent, âpre et chaud - insupportable. Comme l'état de la ville et de la situation.

Sous eux, tout en bas de la Tour Wayne, Quincy/Amadeus savait qu'une foule compacte s'était amassée. Quelques minutes, des "hourras" avaient été hurlés - pour le démon, bien sûr. Pour l'acclamer, lui qui était arrivé dans sa puissante Batmobile devant la foule, pour sentir sa puissance et son adhésion. Il aurait voulu la croire présente pour le soutenir, pour l'aider, mais il savait au fond que c'était faux. Des journalistes étaient présents au sol et dans des hélicoptères qui essayaient de tourner autour du bâtiment, pour tenter de l'apercevoir ; il était devenu un sujet d'actualité, mais pas comme il l'aurait voulu.
Ils ne le comprenaient pas - ils ne voulaient pas le comprendre. Ils voulaient sa perte et avaient envoyé leur monstre pour faire le travail.

Il ne se laisserait pas faire. Et il ne le laisserait pas l'embrouiller ou négocier.
Sans rien dire, avec une rapidité dont peu l'aurait cru capable, Quincy/Amadeus se retourna et leva l'arme qu'il venait de sortir de son costume sombre - il appuya sur la détente.

Visant au jugé, Sharp/Arkham eut le plaisir de découvrir que la chance était encore de son côté : il avait bien touché le monstre, qui fut propulsé en arrière et directement dans la baie vitrée ! Incapable de stopper son recul, il brisa la vitre et tomba dans les airs.
Il l'avait fait ! Quincy l'avait fait !

Un énorme sourire apparut sur son visage fatigué : il n'était pas sûr de comprendre entièrement ce qu'il se passait. Il se toucha pour vérifier que tout était réel et il sentit... quelque chose. Une forme. Un Batarang. Sur son torse.
Le démon s'était défendu alors que Quincy/Amadeus l'avait touché avec une des armes spéciales, préparées par ses ingénieurs pour cette occasion. Le démon avait essayé de le tuer en tirant au coeur mais... il avait survécu ! Il était vivant ! Il était...

"Oh non."

La télécommande de la bombe : elle était dans sa poche intérieure - devant son coeur. Elle lui avait sauvé la vie, mais un Batarang était maintenant fiché dedans. Ses mains se firent à trembler, son corps se mit à suer : la télécommande était brisée.
Il ne pouvait plus activer la bombe à distance. Il devait lancer le minuteur d'en haut... directement de la bombe elle-même, qui se trouvait sur la flèche elle-même de la Tour.

Quincy/Amadeus pouvait encore s'en sortir : il lui suffisait d'activer le minuteur de la bombe et de partir, avec les Gardes Arkham. Il aurait une dizaine de minutes, mais ce serait suffisant. Le démon était tombé de la baie vitrée, et il ne pourrait pas arriver assez vite pour l'empêcher. Il allait gagner. IL ALLAIT GAGNER.

Ouvrant en grand la vitre, Sharp/Arkham eut l'impression d'entendre des pas dans l'escalier, mais ne s'en occupa pas ; ce devait être l'émotion, le stress. Peu à peu, le véritable Quincy, le petit fonctionnaire minable qui avait peur de tout. A l'aube même de son grand exploit, de sa grande oeuvre, il commençait à perdre les pédales - mais essayait de se contenir.
Il ne pouvait pas échouer, pas maintenant. S'avançant lentement sur le rebord de la vitre, le petit homme réussit difficilement à grimper sur le niveau au-dessus.

Sous lui, il entendait au loin les clameurs de la foule, qui attendait son sauveur ; elle en aurait un, mais ce ne serait pas celui qu'elle attendait. Difficilement, il s'accrocha à la vitre, s'avança dans cette atmosphère âpre et dure, étouffante de cette aube d'orage et noire. Les nuages étaient trop sombres pour qu'il voit vraiment devant lui, mais quelques éclairs permettaient de mettre en lumière la zone et d'avancer.

En quelques secondes, il était passé de la baie vitrée à l'étage supérieur, et était devant la bombe. Il y était - il y était enfin. L'heure de son grand triomphe approchait, l'heure de la gloire et de...

"Non... NON !"

Sa voix fut plus faible, plus aiguë - c'était la vraie voix de Quincy Sharp. Plus de changement de ton grâce à l'influence d'Amadeus Arkham : le véritable petit fonctionnaire reprend le contrôle alors qu'il abandonnait tout courage en découvrant... une forme. Derrière lui.

Ce n'était pas possible, ça ne pouvait pas être lui : il était blessé, tombé - il n'aurait pas pu remonter aussi rapidement. Aucun éclair n'apparaissait dans le ciel sombre, il ne pouvait pas vraiment le voir, mais... il le sentait. C'était Lui. Ca ne pouvait qu'être Lui.

"Non, non, non, non..."

Quincy recula sur la vitre... et glissa.
Tombant lourdement sur la surface vitrée et bombée, il commençait lentement à être attiré par le sol... sans pouvoir trouver une prise sur ce sol lisse. Son coeur commença à s'accélérer, ses mains tremblèrent encore plus : il était terrifié. Il n'arrivait pas à se relever, à stopper sa lente glissade, et il sentait le vide l'appeler.

"Pi... pitié... aide-moi..."

La forme s'avança, Quincy ne pouvait toujours pas clairement la voir - mais il n'avait aucun doute. Lentement, ses pas crissaient sur la vitre tandis que Sharp espérait, priait pour une main secourable. Il se soignerait... il abandonnerait tout... il ferait amende honorable... il se ferait pardonner. Il avait compris. Il ferait tout ce qu'il faudrait.
Tout plutôt que mourir. Tout plutôt que disparaître. Et Il l'aiderait, Il l'avait déjà fait pour d'autres. Il le relèverait et Il...

"Tu as été trop loin en voulant détruire Bruce Wayne."


Quincy reçut un violent coup de botte au visage et sentit ses lunettes craquer sur ses yeux. Obnubilé par cette douleur et cette surprise, il ne se rendit pas compte que la glissade s'était intensifiée, que la chute se rapprochait... qu'il ne sentait plus de vitre sous son corps.
Quand il découvrit la vérité, un hurlement de terreur s'échappa de sa gorge - mais très peu de temps. Le choc, brutal et définitif, stoppa son cri et en développa d'autres, dans la foule.

Immédiatement, toute son attention et celle des hélicoptères qui évoluaient dans le ciel se braqua sur le haut de la Tour Wayne. Un éclair zébra finalement l'aube, révélant pendant quelques secondes, enregistrées par la télévision, la forme de la silhouette qui avait poussé Quincy Sharp et l'avait condamné à mort.
Elle était haute, puissante, enveloppée d'une cape et ornée de deux cornes. C'était le Batman. Il écarta ses ailes noires et s'envola, disparaissant devant les caméras tandis que les deux Batmobiles s'en allaient aussi, mues par une volonté silencieuse et implacable

Et tous, dans la foule et devant leurs téléviseurs, voyaient la même chose : le Batman avait tué Quincy Sharp.
Le Batman avait tué Quincy Sharp.
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L'Heure de la Folie et de la Mort 2

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