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NEWS :

Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

©PA Batty Epicode
©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
©Les bannières ont été crées spécialement pour le forum Gotham City Rpg par Deimos Hellhammer
©Le contexte de ce forum est inspiré du Batverse, arrangé et rédigé par le Staff. Merci de respecter notre travail.



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 Welcome home daddy!

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MessageSujet: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyMer 4 Avr - 22:32

Theodora avait pleuré de joie lorsqu’elle avait enfin regagné Gotham. La ville, la vraie ville, SA ville. Un endroit où les règles des humains s’appliquaient. Profitant du chaos ayant suivi les récentes mesures prises par Sharp, ainsi que sa disparition, elle avait réussi à s’extirper de l’enfer en passant par les égouts. Et pas seule… elle et Tommy avaient réussi à faire sortir quasiment tous les innocents d’Arkham sans encombre. Elle avait accompli sa mission, mais son esprit n’était pas au plaisir de savourer sa gloire. Ses pensées allaient vers Thomas.
Un poids immense s’ôta de ses épaules lorsqu’elle posa enfin son regard sur son immeuble. Il était là, il était entier, et il ne semblait pas avoir été le théâtre d’un évènement dramatique. Elle resta un instant plantée sur le trottoir, avant de se décider à gravir les quelques marches menant à la porte d’entrée. Ses mains se mirent à trembler alors qu’elle avançait sa main sale vers le digicode, et pianota rapidement la série de chiffres, son sésame. Le grésillement caractéristique de l’ouverture automatique résonna et elle s’adossa à cette dernière en soupirant de soulagement après s’être assurée que personne ne la suivait. Elle se mit à gravir lentement les marches, le corps douloureux et la tête lourde. Pas une heure ne s’était écoulée depuis son enlèvement sans qu’elle pense au petit garçon qu’elle avait laissé derrière elle, ce petit bonhomme pour qui elle était tout, et à qui on l’avait retirée brutalement sans aucune explication. Heureusement elle avait pu contacter Knox, qui lui avait promis de veiller sur lui. Elle espérait que tout allait bien, que tout s’était bien passé, et surtout, qu’il ne lui était rien arrivé. Elle ne se le pardonnerait pas. A mi-course, elle dut s’appuyer contre le mur immaculé, réprimant un sourire en voyant la trace que sa main y avait laissée, ce qui ferait sans doute avoir une poussée de jaunisse au concierge tatillon. Elle reprit laborieusement, alors qu’au dehors résonnait un bruit d’apocalypse. Peu importe dehors, du moment qu’elle et le petit soient en sécurité. Et elle avait les moyens de se défendre, au péril de sa vie s’il le fallait. Elle arriva enfin en haut des marches, et toqua à la porte. Elle n’avait ramené d’Arkham que ce qu’elle avait sur le dos, et elle avait même perdu son arme dans ce bordel. Et bien entendu les clefs y étaient. Pourvu que Thomas soit là. Elle s’appuya contre la porte.

Tom, mon bonhomme, c’est moi… Ouvre-moi je t’en prie… Je suis rentrée, ça y est…

Elle attendit une réponse, son cœur tambourinant avec force dans sa poitrine épuisée.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyVen 6 Avr - 21:09

"Le Maître avait prévu votre retour. Je suis heureux d'être son émissaire et de vous accueillir en premier."

La porte de l'appartement s'ouvrit à la volée et Theodora subit, encore une fois, un violent coup de crosse de mitrailleuse en plein visage.
Alors qu'elle ressentait la brutalité du choc et de la surprise, elle pouvait entendre de l'agitation devant elle. Trois paires de bottes noires apparurent à l'intérieur de l'appartement, et les bruits caractéristiques d'armes rechargées avec rage et maîtrise se firent entendre à quelques mètres à peine.

Trois hommes, vêtus de combinaisons sombres et surarmés, la fixaient en la menaçant. Celui qui avait frappé la journaliste agrippa le collet de sa veste et la traîna dans l'appartement, pour la projeter violemment à l'intérieur. Là, Wesson put découvrir que son habitat avait été entièrement chamboulé depuis son départ. Les meubles avaient été retournés, les rideaux avaient été tirés et tout l'endroit semblait avoir été préparé pour un siège.

En observant mieux ses agresseurs, elle put découvrir des écussons étranges sur leurs épaules : de grands A blancs entourés de rouge. Par ses récentes aventures, elle avait pu entendre quelques rumeurs et murmures sur les Gardes Arkham, troupes étranges de Quincy Sharp, envoyées lors de l'ultime étape du plan du psychopathe qui s'était rêvé maître du monde.
Si celui-ci était décédé quelques instants plus tôt, alors que l'aube s'élevait lentement sur une ville encore terrorisée et usée, la nouvelle n'avait pas encore été transmise dans tous les quartiers de Gotham City. Et les trois Gardes Arkham ne savaient pas encore que les plans de leur leader étaient caduques.

"Le Maître savait que vous vous échapperiez d'Arkham City, et il savait que vous reviendriez ici. Le Maître refuse que cela soit aussi simple pour vous. Vos articles, vos actions ont été trop loin, mademoiselle Wesson. Vous ne pouvez stopper la marche du destin, et vous ne pouvez survivre. L'enfant non plus."

La voix du Garde Arkham était lente, neutre, dénuée d'émotion. Comme ses congénères, il avait été manipulé et lobotomisé par Quincy Sharp et n'était qu'une poupée entre ses mains.
Un de ses collègues s'échappa dans l'obscurité de la pièce et amena, avec violence, le petit Tommy, propulsé au sol face contre terre. Il était terrifié, incapable de bouger, les joues recouvertes de larmes et les pantalons humides de peur. Theodora ne savait pas depuis combien de temps ils étaient là, mais ils avaient lourdement affecté son fils adoptif. Pas sûr qu'elle encaisse encore une fois un tel retournement de situation.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyVen 6 Avr - 23:29

Quand elle avait claqué la porte derrière elle, quand elle avait gravi les marches menant à son appartement, entendant le bruit extérieur et le calme qui régnait dans le bâtiment, elle s'était dit que la partie était gagnée et que maintenant, tout était terminé, et que tout allait redevenir normal, que tout allait bien se passer. Jamais elle n'aurait pensé que la menace allait venir de l'intérieur.
Happée dans son propre appartement, elle fut accueillie par un violent coup de crosse de mitraillette qui la mit au tapis. Elle sentit le gout devenu trop familier de son propre sang sur sa joue et sa pommette ouverte. Sonnée, elle mit quelques secondes à comprendre ce qui s'était passé, et à découvrir la nature des hommes qui s'étaient introduits chez elle. Elle leva les yeux et découvrit avec horreur le blason cousu sur leurs épaulettes et leurs chemises. Des larbins de Sharp, le genre de types qui avait perdu toute conscience, et obéissait froidement. On aurait dit des envoyés d'une secte, lobotomisés et vissés sur l'objectif qu'on aurait gravé dans leurs crânes.

Son sang se glaça lorsqu'ils lui annoncèrent ce qu'ils avait prévu pour elle, et pire encore, pour Thomas.

Où est-il? Qu'est-ce que vous avez fait de mon fils?!

Elle se surprit à avoir employé ces mots, mais devint pâle à l'idée que le projet qu'ils avaient pour elle, qu'ils puissent l'avoir mis à exécution pour le petit garçon. Pourvu que non, pourvu qu'elle ne soit pas arrivée trop tard! Mais au bout de ce qui furent les deux secondes les plus longues de sa vie, elle les vit ramener Thomas, sanglotant, visiblement traumatisé, mais physiquement indemne. Elle se retint de pleurer de joie, en le voyant, mais d'autres questions lui jaillirent à l'esprit. Comment étaient-ils entrés? Qu'avaient-ils fait de la personne qui devait s'occuper de Thomas? Depuis combien de temps étaient-ils là? Et qu'avaient-ils bien pu lui faire? Le pauvre était totalement terrorisé. Un des gardes la retint alors qu'elle s'était avancée pour se rapprocher du petit garçon.

Thomas mon trésor... Je suis vraiment désolée, je n'aurai pas supporté qu'on te fasse du mal...

Puis tourna la tête vers ses ravisseurs.

Laissez-le! Je vous ai foutu en rogne, ok! J'ai tenté de faire tomber votre boss, ok! Mais c'est moi qui ait fait tout ça! Laissez le petit tranquille, il n'a rien à voir dans tout ça! Liquidez-moi, mais laissez-le partir! Ce n'est qu'un gosse putain!

Elle chercha du regard le moyen de prendre l'ascendant sur ses trois ravisseurs. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, il fallait qu'elle trouve un moyen de les sortir de là tous les deux, indemnes. Qu'est-ce qui lui avait pris de prendre Thomas avec elle! Avec son métier, et sa fâcheuse tendance à foutre son nez là où il ne fallait pas, il était évident que ceci devait arriver. Bon sang, pour une fois, une seule fois, est-ce qu'elle pourrait arrêter de cumuler autant d'emmerdes? Mais au vu de la situation, ses emmerdes allaient cesser en même temps que sa vie...
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyLun 9 Avr - 17:07

"L'enfant d'un criminel et d'un traître, mademoiselle Wesson. Il ne peut survivre."

Les trois Gardes Arkham fixaient leurs deux otages, calmement. Aucune émotion ne trahissait leurs corps ou leurs visages, du moins le peu qu'on pouvait déceler sous leurs masques et leurs armes. Lourdement équipés, les doigts sur les gâchettes, ils étaient prêts à faire feu. Le lent débit de celui qui s'adressait depuis le début à Theodora confirmait encore leur détermination et l'absence d'humanité chez eux.
Ils n'étaient plus que des poupées aux mains de Quincy Sharp. Et feraient tout pour satisfaire leur Maître.

Derrière eux, la journaliste put en effet découvrir un corps inanimé. Couché au pied de la bibliothèque, dont des tonnes de livres recouvraient le sol, un homme reposait là, avec trois trous dans le torse et une marre de sang autour de lui. C'était un babysitteur employé par le Gotham Globe pour la jeune femme, mais il avait eu la malchance d'accepter la mission expresse de s'occuper de Thomas Blake Junior. Le livre "Les Masques du Mal" d'Oberon Sexton recouvrant son visage, il venait de payer cher son malheur d'avoir croisé la route de Theodora Wesson.

Celle-ci, cependant, devait maintenant se rendre compte qu'elle ne parviendrait pas à manipuler ou raisonner ses agresseurs. Ceux-ci étaient trop rigides, trop robotisés, trop mécaniques. Manipulés et lobotomisés jusqu'à la moelle par le schizophrène se prenant pour la réincarnation d'Amadeus Arkham, ils obéiraient à ses ordres jusqu'à la fin - et ceux-ci étaient précisément maintenant de mettre fin aux existences de la jeune femme et de l'enfant.

Tommy, qui s'était précipité vers Theodora dès qu'il avait été propulsé vers elle, se cachait les yeux avec ses petits bras tremblants. Sa vessie trouvait de nouvelles ressources pour se vider, et des larmes silencieuses coulaient le long de ses larmes. Collé à la journaliste, il espérait qu'elle puisse faire quelque chose pour les sauver, mais sentait bien en son for intérieur l'inutilité de cet espoir.
Les trois Gardes Arkham allaient les tuer, qu'importe les paroles et supplications de Theodora. Après être revenue de l'enfer d'Arkham City, après avoir lutté nuit et jour pour s'échapper de la ville-prison, après avoir fait face à la "maternité" et à l'éducation d'un enfant sans le connaître, après avoir encaissé le départ de Catman et l'enfer qu'ils avaient subi tous deux auprès d'un Pingouin, sa vie allait s'achever dans cet appartement génial dont elle n'avait jamais vraiment pu profiter.

"Le Maître a ordonné une exécution rapide. Le Maître sait être magna..."

Un grincement stoppa le discours du Garde Arkham : la porte de l'appartement venait de s'ouvrir.
L'aube était encore jeune, la luminosité encore faible et la pièce quasiment entièrement obscure. La seule source de lumière venait de l'extérieur, des volets légèrement ouverts et désormais du couloir. Une forme, une silhouette était dans le cadre de la porte. Immobile. Calme. Sereine. En apparence.

(HJ/ Si je pouvais, j'aurais mis cette chanson : http://www.deezer.com/fr/search/david%20garrett%20thunderstruck à ce moment-là. Au moins la première minute. /HJ)

Leurs yeux s'étant habitués à la quasi obscurité, les Gardes Arkham et les autres ne pouvaient distinguer vraiment les traits de la silhouette. Dans un silence de plomb, dans une tension énorme, la seule chose qu'ils avaient sur l'inconnu était... un son. Un son âpre, agressif, étrange... une respiration - sa respiration.
Lourde, intense, elle semblait plus profonde que celles des personnes présentes. Ses sinus semblaient bouchés pour produire un tel son. Si les Gardes Arkham avaient eu encore leurs esprits et leurs souvenirs, ils auraient alors fait le lien entre ce bruit et ce qu'ils avaient déjà entendu. Cette respiration, cet intense son d'inspiration et d'expiration, lui aussi emplit de tension et de rage contenue, était celle d'un... feulement. D'un feulement félin, pour être précis. Le genre qu'on entendait quand un chat était prêt à foncer, toutes griffes dehors, vers sa proie.

Les trois agresseurs se tournèrent de concert vers l'apparition, qui continuait à ne pas bouger. L'un d'eux avait, cependant, continué à viser Tommy, toujours dans les bras de Theodora, dont les sens commençaient à s'habituer à la lueur. Elle pouvait ainsi découvrir que l'apparition portait des bottes brunes, une sorte de combinaison orangée et qu'un épais liquide gouttait sur le sol, en provenance de ses mains.
Elle n'eut cependant pas le temps de réfléchir à ces informations : une voix connue, une voix qu'elle ne pouvait que connaître se fit lentement entendre. Avec un ton d'une froideur terrible, emplit de colère contenue, le nouvel arrivant s'adressait aux Gardes Arkham, et plus spécifiquement à celui qui visait Tommy.

"Tu menaces mon fils. Mon fils unique."

Les trois Gardes Arkham reconnurent la voix, évidemment. Ils l'avaient entendu dans les enregistrements et dans la prison de l'orphelinat.
C'était lui - c'était bien lui. Il était sorti et il était là, devant eux. Pour la première fois, les trois hommes possédés par Quincy Sharp retrouvèrent une émotion bien humaine : la peur. Ils avaient bien raison.

"Continue. Continue à menacer mon fils unique. Continue à menacer ma femme."

Sans s'en rendre compte, les trois hommes se crispèrent et reculèrent légèrement. La persuasion mentale semblait avoir ses limites, alors que Thomas Blake faisait un pas en avant. Theodora pouvait alors découvrir qu'il ne portait "que" sa combinaison, recouverte de sang. Son visage était tuméfié, fatigué mais recouvert d'une expression qu'elle avait déjà vue - plusieurs semaines plus tôt. Quand il l'avait sortie de l'Iceberg Lounge. Quand il avait massacré plus d'une dizaine d'hommes pour la sauver.

"Vas-y, petit. Make my day.*"

Il s'arrêta devant les trois hommes, toujours immobilisés, terrifiés. Tous comptaient les secondes avant un déferlement de violence qui s'annonçait sans limite et exceptionnel. Tous comptaient les secondes avant que le félin ne saute définitivement sur sa proie.

(HJ/ * fait évidemment référence à la célèbre phrase de l'Inspecteur Harry, que je ne peux traduire en français sans perdre sa classe et sa portée. Au mieux, on pourrait dire : "donne-moi une excuse/fais-moi plaisir", mais ça rend moins bien. /HJ)
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyLun 9 Avr - 18:07

Elle comprit que toute tentative de négociation, de séduction, ou même de corruption serait totalement inefficace en observant leur regard vide et dénué de toute expression. Qu’ils n’étaient que des machines à tuer, ou pire, des fonctionnaires, qui accomplissaient mécaniquement la tâche qu’on venait de leur donner, sans état d’âme, sans réflexion. Le geste pur. Elle sentit sa gorge se nouer, et des larmes perler au coin de ses yeux fatigués. La partie était perdue… tout ça, tout ça pour en arriver là. Pour un putain de dossier… Théodora t’es vraiment qu’une conne finie, et on aurait jamais dû te confier ce môme. Au bout de deux semaines tu te barres, et la troisième on te tue… Au moins en famille d’accueil, il aurait été malheureux mais en vie.
Heureusement, les gardes lâchèrent le garçon, qui vint se jeter contre elle. Elle serra ses bras autour de lui avec force. Ses épaules commencèrent à être secouées de sanglots en sentant ce petit garçon, ce petit bout d’homme dont elle avait obtenu la garde, sur lequel elle devrait veiller, le faire grandir et… l’aimer, s’accrocher à elle comme à une bouée de sauvetage, et se dire qu’elle allait couler avec lui. Elle avait échoué. Elle avait échoué là où des millions de mères, l’attardée, la junkie, la petite pétasse, y étaient arrivées avant elle : pondre un môme et le faire devenir adulte. Elle de son côté ne lui avait accordé que deux semaines sa présence, il n’aurait connu que deux semaines une vie calme, quelqu’un qui l’aime et qui s’occupe de lui… et elle avait tout foutu par terre à cause de son art de se foutre dans la merde.

Je suis là mon petit chat… je suis là…

Elle n’avait pas la force ni le courage de lui mentir, se contentant de le tenir fortement contre elle en le berçant, déposant des baisers humides dans ses cheveux roux en bataille. Les mêmes que les siens… Maintenant, elle espérait simplement qu’ils fassent ça vite, qu’il n’ait pas le temps de souffrir, et qu’il ne se rende pas compte qu’il disparaissait d’un monde qui lui réservait pourtant tant de promesses. A cause d’elle.

Je t’aime mon Tommy…

C’est à cet instant qu’un bruit pourtant anodin fit se glacer tous les acteurs de cette scène macabre : une porte qui s’ouvrait. Elle ne vit rien de prime abord, levant à peine les yeux mais gardant Tommy près d’elle. Pourtant, à l’ambiance qui venait de changer dans la pièce, elle sut, ou plutôt sentit, que ce n’était pas du renfort qui venait d’arriver. Elle sentait une réaction hostile de la part de ses geôliers, quelque chose comme… de la peur. Peut-être que c’était de l’aide ? Peut-être que c’était le signe de leur survie ? C’est alors qu’elle entendit le bruit… Un bruit étrange et particulier, un bruit tellement spécifique qu’elle mit quelques secondes à se rappeler sa provenance. Puis tout devint clair. Elle se retrouva avec la même peur, la même angoisse qu’elle éprouvait à cette seconde précise, mais cette fois elle venait d’être passée à tabac, au bord de l’inconscience dans une arène glauque… et que son sauveur venait d’arriver. Non… c’était impossible, il était à des milliers de kilomètres d’ici, en pleine savane ! Personne n’était au courant de ce qui était en train de se passer en ce moment même, à part ceux réunis dans la pièce et le commanditaire ! Pourtant… elle reconnut sa silhouette, et tressaillit en entendant sa voix. SA voix. Ses pleurs redoublèrent, mais cette fois de soulagement. Elle se promit d’allumer un cierge pour chacune des divinités connue ou non, pour les remercier de ce miracle. Son cœur se mit à battre la chamade dans sa poitrine à l’idée que le cauchemar allait prendre fin, et aussi que l’homme qu’elle aimait était revenu pour elle, pour la sauver, encore une fois.

Tommy s’était aussi immobilisé contre elle, car il avait très bien entendu ce que ce mystérieux étranger venait de dire, mais sans rien dire, bien trop terrifié. Elle allait lui expliquer lorsqu’il reprit la parole, mais elle entendit sa deuxième phrase d’avertissement, et ne put réprimer un sourire entre ses larmes lorsqu’il l’appela « sa femme ». Putain, il n’y avait que lui pour la faire passer aussi vite d’un état à un autre. Profitant de ce qu’il s’approchait de leurs geôliers, elle chuchota au petit garçon.

L’homme que tu entends est ton papa… Je ne peux pas t’expliquer plus maintenant, mais il est revenu pour nous sauver. Ecoute-moi bien d’accord… Il va devoir s’occuper des méchants qui voulaient nous faire du mal, alors quand je te le dirai, tu vas filer dans ma chambre, et j’irai avec toi. On va attendre là-bas qu’il les punisse, pour être sur qu’il ne t’arrive rien… Et je te promets qu’il n’arrivera rien. Je serai avec toi tout le temps. Et quand tout sera fini, il viendra te voir…Attention, tiens-toi prêt…

Elle se détacha de lui, et le poussa en direction du couloir qui menait aux chambres. Silencieux et minuscule, il trottina sans bruit sur le parquet et disparut. Avant de faire de même, elle jeta un regard, un seul regard plein de tout ce qu’elle éprouvait à cet instant précis : amour, reconnaissance, soulagement, à son chevalier servant, puis s’élança à quatre pattes en direction de la chambre. Elle referma la porte derrière elle, mit le verrou puis, après s’être assurée que Tommy était bien là, sortit un revolver d’une cachette dans la tête de lit, et se glissa sous le lit, le revolver dans une main et le petit garçon dans l’autre.

Bravo Tommy, tu as été magnifique… Maintenant on va se cacher là et attendre que tout soit fini… Je te promets qu’il n’arrivera rien… Et quand tout ça sera fini, on t’offrira autant de glaces et de cadeaux que tu veux, parce que tu as été le meilleur des petits garçons…

Elle le garda contre elle, lui mettant les mains sur les oreilles pour limiter ce qu’il allait entendre… Elle se doutait bien que Thomas ne les raccompagnerait pas dehors après leur avoir servi du thé, et que sa vengeance serait froide, implacable et d’une grande violence. Elle au contraire se mit à écouter ce qui se passait, espérant qu’il continue à garder l’avantage, et que leur délivrance n’était qu’une question de temps.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyMar 10 Avr - 22:48

Tommy n'était pas dupe. Même s'il n'avait que quelques années d'existence derrière lui, même s'il ne connaissait quasiment rien à la vie, il savait quand les gens mentaient ou arrangeaient la vérité. Theodora avait toujours pris soin de lui, elle lui avait offert les seules journées "normales" qu'il avait vécues et il était plus attaché à elle qu'à n'importe quoi - même son Captain Shield, son jouet préféré, n'arrivait pas à la cheville de celle qui incarnait désormais tout son univers.

Hélas, si la jeune femme l'avait toujours rassuré et aimé, il se rendait compte qu'elle ne lui disait pas tout. Quand l'inconnu était arrivé et qu'elle l'avait fait partir, il n'avait pas eu le temps de penser à ce qu'il venait de se passer. Il avait toujours peur, il était toujours tétanisé et son corps avait réagi avant lui, suivant les ordres de l'adulte par soulagement.
Seulement, maintenant, collé contre elle, sentant ses mains moites contre ses tempes et ses oreilles, le petit garçon comprenait le sens de ses paroles. Ils étaient en danger de mort - de MORT. Même s'il était encore jeune, il avait suffisamment souffert dans sa vie pour comprendre la portée du concept. Et... son papa était venu. Pour les sauver. Pour le sauver.

Tommy avait toujours cru Theodora quand elle avait parlé de son papa, il avait même fait le plus beau de ses dessins pour lui, mais... il n'y avait jamais vraiment cru. Il n'avait jamais vu son papa, il n'avait jamais eu de preuve de son existence et sentait, au fond, qu'il n'en aurait jamais. Même si, grâce à lui, Theodora était arrivée dans sa vie et prenait soin de lui, il avait toujours senti qu'il ne rencontrerait jamais son papa - que son papa ne l'aimerait jamais assez pour venir le voir.

Et voilà que son papa était là - pour le sauver. Le SAUVER.
Comme le faisaient tous les papas. Comme le faisaient tous les héros. Son papa était donc un héros. Son univers prenait un nouveau sens, et il ne supportait pas d'être coupé de son ouïe.
Alors que Theodora voulait l'empêcher d'écouter, elle fut elle-même trop absorbée par sa peur et son écoute du combat pour vérifier constamment que l'enfant soit bien protégé. Tommy entendit alors - il entendit tout.

Dans la pièce à côté, des cris éclataient, des bruits secs d'os brisés se faisaient entendre, des coups sourds contre de la chair humaine, des gémissements, des hurlements de rage contenue. Le petit garçon s'était déjà battu, avait déjà assisté à des bagarres, mais jamais il n'avait été témoin d'une telle scène. Seule son ouïe lui permettait de s'informer, et il était tétanisé - terrorisé par ce qu'il se passait.

Pendant cinq longues minutes, Tommy eut l'impression qu'un monstre s'acharnait sur ses victimes, sans patience, sans pitié, sans remords. Il ne savait pas ce qu'il se passait, il n'osait pas comprendre et était même trop jeune pour réussir ; mais sa terreur s'intensifia. Le monstre allait peut-être s'attaquer à son papa, et il ne supporterait pas de perdre son héros après l'avoir à peine aperçut.
Toujours collé contre Theodora, les poings du petit garçon se serrèrent ; il ne pouvait pas perdre son papa. Il ne pouvait pas laisser son papa être en danger. Le monstre n'avait pas le droit de s'en prendre à lui.

"Papa, j'arrive, j'viens t'aider !"

Le petit garçon se releva et fila en trombes, sans laisser la moindre chance à Theodora de le retenir. Se précipitant contre la porte de la chambre, il parvint seul dans le salon. Les poings levés, les dents serrées, le coeur battant, il était prêt à se battre pour son papa mais tomba immédiatement contre une immense masse humaine.
Il rebondit au sol, aussi rapidement qu'il était sorti. Légèrement K.O., Tommy se tint le crâne alors que l'homme qui l'avait stoppé s'avançait et fermait la porte derrière lui, en pénétrant dans la chambre.

L'enfant avait mal au crâne, tremblait - non de douleur, mais de peur. Il avait foncé sans réfléchir, et alors qu'il fixait le sol, déboussolé, il comprenait l'erreur qu'il venait de faire. Il avait amené le monstre dans la chambre... il avait amené le monstre près de Theodora !

"Nan ! Tu... tu la touches pas ! Tu la touches pas !"

Malgré la fatigue, la peur, le choc et la douleur, Tommy se releva et se propulsa en avant pour protéger la journaliste. Sa voix était brisée par la peur, alors que sa vue était encore trop troublée pour lui permettre de voir vraiment celui qu'il venait de faire entrer.

"TU TOUCHES PAS A MA MAMAN !!!"

Jamais le petit garçon n'avait utilisé ce mot pour elle, mais son instinct avait pris le dessus : jamais il ne la laisserait être blessée. Voulant la protéger jusqu'au bout, il se précipita en avant, mais fut immédiatement soulevé par des mains sûres et fortes, se plaçant sur ses flancs. Il fut élevé au niveau du visage de l'inconnu, qui parla d'une voix qui se voulait sérieuse mais dont l'amusement était clair.

"Ce sera difficile, petit : j'ambitionne clairement de la toucher beaucoup et longtemps. Mais je ne pense pas que mes façons de la toucher la gênent tant que ça."

Tommy rouvrit finalement les yeux, et les posa sur le visage fatigué, usé, souffrant, mal rasé et sale de... Thomas Blake. Qui avait vaincu le monstre, sinon il ne serait pas là.
Son papa. Son héros. Evidemment.

"N'est-ce pas ?"

Catman profita du choc chez son fils pour se tourner vers Theodora, un léger sourire aux lèvres. Sa combinaison était déchirée sur le torse, laissant apparaître ses cicatrices de griffes. Le reste était recouvert de crasse et de sang séché, mais moins qu'elle aurait pu l'imaginer.
Il semblait bien, calme - serein. Plus qu'elle ne l'avait jamais vu. Peut-être le début d'une nouvelle ère, si elle parvenait à lui faire garder cet air... et à le faire rester.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyMer 11 Avr - 13:16

Même si elle savait que maintenant que Catman était là, tout allait bien se terminer, elle craignait quand même le « comment » ça allait se terminer, raison pour laquelle elle et Tommy s’étaient réfugiés dans sa chambre à coucher. Elle le gardait contre elle avec force, se refusant à ce qu’il lui arrive quoi que ce soit sans qu’elle puisse exactement en donner la raison. Lui et le petit s’étaient choisis, s’étaient trouvés, et elle s’inquiétait pour lui, se souciait de lui peut-être plus encore que si elle l’avait porté pendant neuf mois dans son ventre. Peut-être parce qu’ils s’étaient aidés l’un l’autre à se reconstruire, à avancer après la perte de leur point commun, Catman. Tom lui avait donné un but dans la vie, une raison de se lever le matin après que Thomas soit parti à l’autre bout du monde.

Cachée sous ce lit, elle écoutait en frissonnant les bruits horribles et violents provenant du salon tout proche. Encore une fois, la brutalité et l’implacabilité dont pouvaient faire preuve Thomas ne cessaient de l’étonner, mais elle n’allait pas s’en plaindre. C’était grâce à ça qu’elle était encore en vie, et qu’elle pouvait serrer son petit garçon contre elle à cet instant précis. Si elle faisait l’effort de ne pas s’imaginer la scène en fonction de ce qu’elle entendait, elle tentait pourtant l’oreille dans le simple but de deviner l’issue du combat. Peut-être trop prise par la tension ambiante, elle ne sentit que trop tard Tommy lui échapper et se glisser hors du lit.

Tom, non !

Elle s’extirpa de sous le lit beaucoup plus lentement, et le temps qu’elle se redresse, il avait déjà ouvert la porte et courait dans le couloir. Son sang se glaça à l’idée que la bagarre faisait peut-être toujours rage dehors, et qu’il risquait d’être blessé, voire pire, alors qu’elle avait tout fait pour le protéger. D’autant plus qu’il voulait simplement aider son père. Il ne l’avait jamais vu, il ne le connaissait pas, et pourtant il l’idéalisait déjà, comme tous les petits garçons. Pourvu qu’il ne se passe rien de grave. Elle voulut courir à sa suite, lorsqu’elle se rendit compte que Thomas et Tommy venaient au final de rentrer dans la chambre. Elle poussa un soupir de soulagement en voyant que tout le monde était sain et sauf, que tout danger était éloigné, soupir qui se transforma bientôt en sourire ému face au spectacle de Tom qui était en train de lutter pour la protéger.

Tommy… c’est…

Mais le petit garçon pouvait être buté, et il avait visiblement de ne pas démordre de son idée de protéger sa gardienne. Non… pas sa gardienne mais… sa maman. Ses lèvres se pincèrent alors que les larmes qu’elle avait réussies à contenir depuis quelques temps se mirent à rouler sur ses joues sales et ensanglantées. Un mot, un seul mot, tout bête, et pourtant si riche en émotions. Elle ne s’était jamais senti la fibre maternelle, elle ne s’était jamais imaginée le ventre rond et le sourire béat, changer des couches ou lutter pour faire rentrer une poussette high-tech dans le coffre d’une voiture… et pourtant en un mot il venait de la placer sur le piédestal ultime de chaque petit être vivant sur cette terre. Maman, le second nom de Dieu dans la bouche et le cœur de tous les enfants, comme elle avait pu le lire un jour. Son cœur se mit à battre plus vite alors qu’une bouffée d’amour l’envahit, pour Tommy, qui était son fils, et pour son homme, qui lui avait confié ce petit bout d’homme. Elle vit Thomas saisir son fils, le hausser à sa hauteur, et le regarder en souriant. Un poids immense s’ôta de ses épaules en constatant que maintenant, le cauchemar était terminé, et qu’ils étaient tous réunis…Une vraie petite famille. Elle s’approcha du père et son fils quand Catman fit une remarque pleine de sous-entendu qui agrandit encore le sourire qu’elle avait aux lèvres.

Thomas Blake, vous croyez vraiment que ce sont des choses à dire à son fils de quatre ans ?

Posant une main bienveillante sur la tête du petit garçon, elle vint se blottir contre le torse puissant de son sauveteur, et nouant ses bras autour de son cou, elle l’embrassa avec passion et fougue, contenues depuis son départ. Pendant un long moment elle s’abandonna, avant de détacher ses lèvres des siennes à regret.

On peut dire que t’es l’homme qui a le timing le plus parfait de l’univers… Merci de m’avoir sauvé, encore une fois… Moi et… ton fils…

Elle sourit alors à Tommy, et désignant Catman d’un geste du menton, elle ajouta d’une voix douce.

Mon chat, je te présente ton papa… Il s’appelle Thomas, comme toi… Tu vois, je t’avais dit qu’un jour il viendrait te voir…

Elle laissa passer quelques instants avant que sa parenthèse de contes de fées éclate et que son regard s’assombrisse. La réalité de ce qui venait de se passer dans cet appartement lui revint en mémoire. Son salon était plein de corps, de sang… Ils ne pourraient pas rester ici, enfin pas tant que toutes les traces du carnage aient été nettoyées et effacées.

Thomas… On ne peut pas rester ici, enfin pas pour l’instant… Il va falloir se débarrasser des corps… remettre l’appartement en état… Je ne serai pas tranquille tant que je sais qu’il y a… ça à côté… T’en penses quoi de se rendre présentables, et d’aller dans la plus luxueuse suite du Gotham Plaza, toi, moi et Tom… On a tous besoin de se reposer. J’ai une infinité de questions à te poser, et Tom et toi avez besoin de faire connaissance…


(hrp : j'espère que l'idée de fin te va, j'avais du mal à me dire "allez, tout le monde au lit" vu ce qui s'était passé, et sachant qu'il y a encore les corps à côté. A moins que tu ne préfères qu'ils aillent tous sur son bateau)
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyMer 11 Avr - 21:25

Tommy était assis sur le lit - incapable de bouger.
Il avait été reposé quelques secondes plus tôt au sol, et s'était laissé aller, incapable de pouvoir supporter la situation. Les yeux ronds, fixés su la silhouette immense et puissante devant lui, il était subjugué par la présence de l'homme qui venait d'embrasser avec fougue et passion Theodora. Il s'était emparé des lèvres de la jeune femme, de son corps avec assurance et dureté - c'était impressionnant. Et un peu terrifiant, il devait bien se l'avouer.

Devant lui se tenait son papa, son héros. Qui avait vaincu à lui seul les méchants hommes et le monstre, qui avait poussé ces terribles hurlements. Longtemps, il avait imaginé l'effet que ça lui ferait de le rencontrer enfin, de découvrir vraiment son papa ; il ne savait pas s'il était déçu ou non.
Son papa était bien grand, fort, héroïque et impressionnant, mais il semblait si sale, si terrible, si... terrifiant, avec le sang qui recouvrait tous ses habits ; ce n'était pas très rassurant, mais le petit garçon ne voulait pas s'arrêter là. C'était son papa, il les avait sauvés et Theodora se collait à lui comme si ses bras étaient le seul endroit au monde où elle voulait être, où elle se sentait bien. Il ne comprendrait définitivement jamais les filles, grandes ou petites.

"Pa... papa ?"

Sa voix était faible, presque un murmure. Les mains tremblantes, jointes sur ses genoux, il fixait l'homme immense devant lui, incapable d'agir autrement. Il hésitait entre terreur et joie, entre soulagement et timidité.
Heureusement, Thomas Blake avait un peu plus préparé la rencontre que son fils. Lâchant Theodora pour s'approcher, il s'accroupit devant l'enfant et posa ses yeux dans les siens. Avec d'abord un visage neutre et froid, il se força à afficher un sourire franc et sympathique. Il lui répondit lentement, avec une voix douce et tendre, elle-même un peu troublée par l'instant.

"Oui, Tommy. Je suis bien ton papa."

Légèrement tremblante, sa main se posa sur les deux bras du petit garçon. Son sourire s'agrandit encore.

"Et je m'excuse de n'avoir pas été là à ta naissance, quand ta mère t'a laissé et quand tu as dû vivre dans des familles d'accueil. Je... j'aurais dû être là. J'aurais dû m'occuper de toi. Et... et je m'excuse. Plus jamais je ne t'abandonnerai."

Catman baissa lentement les yeux, véritablement honteux. Il n'avait jamais dit ces mots, il n'avait jamais osé rencontrer son fils et ravaler suffisamment sa fierté pour dire le mot le plus difficile dans la langue humaine : pardon. Des hommes passaient la moitié de leurs vies à faire du mal à leurs proches, et l'autre à essayer de s'excuser. Lui n'avait plus envie de simplement essayer.

"Ca... ça veut dire qu't'vas rester ? Avec... moi ? Et... et maman ?"

La voix de Tommy fut encore plus faible qu'avant. La réponse de son père suivit la même intensité, le regard toujours percé, encore plus honteux.

"Oui. Plus jamais je ne vous abandonnerai. Plus jamais je ne vous laisserai loin de moi... si vous voulez encore de moi."

A peine une seconde après, Thomas sentit le poids d'un enfant de quatre ans sur son torse. Reculant légèrement, il se rendit compte que Tommy venait de lui sauter dessus et l'enserrait de ses bras, un immense sourire aux lèvres, des larmes silencieuses de joie coulant sur ses joues.
Il hésita quelques secondes, avant de lui rendre son étreinte et de lui caresser lentement le dos, dans un geste tendre - paternel. Enfin.

Au bout de quelques instants purs et doux, Blake se releva, serrant toujours son fils dans ses bras. Il se tourna vers Theodora et ouvrit la porte d'une main, murmurant quelques explications aux oreilles de la journaliste.

"Ils ne sont pas morts : je ne veux plus faire ça, je ne veux plus aller aussi loin. L'appartement sera remis en ordre pour demain matin, et les corps..."

Il sortit de la chambre et arriva dans le salon, en désordre mais sans aucune trace des trois Gardes Arkham et du babysitteur décédé. Ils avaient disparu comme par magie.

"Les corps ont été évacués. Par une connaissance... enfin, non, pas une connaissance."

Sur le mur en face d'eux, un tag noir avait été déposé à la hâte sur la tapisserie. Un symbole connu, synonyme de terreur et d'espoir dans toute la ville. Une chauve-souris - une chauve-souris, évidemment.

"Un ami, je pense. Un ami a évacué les cadavres et remettra l'appartement en ordre."

Un léger sourire passa sur son visage. Sa situation allait définitivement changer, maintenant.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyMer 11 Avr - 22:43

Theodora s’était enflammée comme une collegienne qui roule son premier palot lorsque son homme, oui son homme, l’avait serré contre elle en lui rendant son baiser fiévreux. Qu’est-ce que ça avait pu lui manquer, sa carrure, sa force, sa puissance, simplement le sentir contre elle, le fait qu’il puisse la casser en deux d’un revers de la main tout en la tenant tendrement… Mais l’important maintenant n’était pas l’envie presque douloureuse de rester seule avec lui… l’élément crucial qui était en train de se dérouler était les retrouvailles d’un père et de son fils… ses deux Thomas, les deux hommes de sa vie. Depuis qu’elle avait recueilli Tommy elle s’inquiétait principalement de savoir si Thomas allait revenir un jour, au moins pour connaître son fils. Elle ne lui avait jamais menti, mais elle aurait mal supporté d’avoir fait naître de faux espoirs en lui. De lui parler d’un père qu’il n’aurait jamais connu. Et puis Thomas, fidèle à lui-même, avait fait une entrée capable de rallier tous les petits garçons du monde à sa cause. Il était le sauveur, le héros ultime.

Elle vit son Tommy regarder cette armoire à glace avec de grands yeux ronds, surpris d’abord, puis réalisant petit à petit ce qui était en train de se passer. Il avait trouvé son papa, celui dont on lui parlait depuis tellement de temps. Et elle s’étonna de la douceur et de la franchise avec laquelle Thomas s’adressa à son fils. Lui qu’elle avait connu si maladroit, si peu à l’aise avec les mots, avait pourtant trouvé la bonne manière de s’adresser à un petit garçon qui venait de vivre la soirée la plus dure, et peut-être en même temps la plus heureuse de sa vie. Elle dut lutter contre de nouvelles larmes lorsqu’il s’excusa de ne pas avoir été le père idéal, enfin… de ne pas avoir été un père tout court. Lutte d’autant plus dure lorsque Tommy l’appela maman pour la seconde fois de la soirée, avant de se jeter dans les bras de son père. Si elle avait été spectatrice de cette soirée, elle aurait été écoeurée par tant de bons sentiments, un happy end comme on en fait plus, même pas au ciné. La vraie petite famille idéale. Mais pour l’instant, elle avait laissé le cynisme au placard e savourait comme jamais le calme après la tempête, auprès des deux hommes qu’elle aimait.
Tenant son fils dans les bras, Thomas sortit de leur chambre pour aller dans le salon après avoir donné quelques explications à la jeune femme. Sinon elle aurait presque pu croire que tout ce qu’elle avait vécu ces dernières heures n’était qu’un cauchemar, un de ces rêves violents et étranges dont on se réveille avec soulagement. Ainsi il ne les avait pas tués… il avait épargné la vie de ceux qui étaient prêts à les tuer elle et Tommy… lorsqu’elle l’avait connu, il les aurait abattu froidement, et c’est ce qu’elle avait cru il y avait encore minutes. Thomas était en train de changer, et elle aimait ce qu’il était en train de devenir. Pourtant, avant de pouvoir continuer cette soirée idyllique, quelques petites choses étaient à régler.

Bon… on est dans des états pas possibles, et si on se pointe comme ça à l’hôtel, ils vont appeler les flics. Je vais aller lui faire prendre un bain, et moi avec par la même occasion… Il y a une deuxième salle de bains à côté de la chambre d’amis… Et il doit y avoir une ou deux tenues qui devraient t’aller… juste au cas où…

Elle lui sourit avant de prendre Tommy contre elle, lui promettant que son papa serait toujours prêt après son bain, et disparaître dans la salle d’eau. Encore une fois la teinture noire de ses cheveux s’écoula dans les canalisations. Pendant qu’il passait dans l’autre pièce, Thomas put découvrir un petit peu l’environnement qui abritait sa « femme » et son fils. Qui s’étaient construits leur vie ici. Il put remarquer un petit vélo dans l’entrée, avec un casque sur le guidon, il put voir une petite brosse à dents girafe dans le verre à dents, avec du dentifrice bleu goût fraise, et du shampooing qui ne piquait pas les yeux. Il aperçut, par la porte ouverte, la chambre du petit garçon, pleine de jouets et de peluches, avec dans un coin un costume étrangement similaire au sien, surmonté du casque qu’il avait offert au petit quelques semaines plus tôt. Un dessin entamé représentant des lions et des éléphants sur son petit bureau. Tout un univers qu’il ignorait encore, et qui ne demandait qu’à l’accueillir. Dans la penderie de la chambre d’amis, il put trouver quelques jeans et des pulls décontractés bien qu’élégants, ainsi qu’un costume de ville. Juste au cas où.
Quelques minutes plus tard, la femme et le petit garçon sortirent de la pièce, habillés de frais, délivrés du sang, de la crasse, et de toutes les marques de cette tragique nuit. Theodora avait retrouvé sa tignasse rousse, qui la faisait d’autant plus ressembler à la mère du petit que sa génitrice. Elle avait un sac de voyage en main, dans lequel elle glissait tout ce qui était nécessaire pour une nuit à l’extérieur, sans oublier le masque de Catman, et la figurine de son super héros préféré.

Thomas, je suis prête, on peut y aller…

Un taxi les ramena rapidement au palace, et c’est un peu intimidée qu’elle s’avança aux côtés de Thomas vers la réception. Heureusement, sa visa Infinite ouvrait beaucoup de portes, et quelques minutes plus tard un groom en livrée leur ouvrait la porte d’une suite impressionnante. Elle avança avec hésitation sur la moquette moelleuse, et admira la pièce au luxe et au raffinement discret. L’endroit comptait deux chambres, et elle murmura à son homme en se dirigeant vers la plus petite des chambres, Tommy endormi dans ses bras.

Installe-toi, j’arrive dans une minute…

Elle glissa le petit monstre en pyjama sous l’épaisse couverture, installa près de lui sa figurine préférée, lui déposa un baiser dans les cheveux avant de refermer la porte derrière elle. Elle alla retrouver son homme après un crochet par la salle de bains, et s’approcha lentement du lit, vêtue simplement du peignoir de l’hôtel, avec un sourire malicieux aux lèvres. Le peignoir glissa au pied du lit alors qu’elle s’avança vers lui, totalement nue, et s’installa à califourchon sur son homme. Elle se pencha en avant, caressant son visage du bout des doigts avant de murmurer.

T’as intérêt à me faire crier au point de faire se décoller le papier peint des murs… Tu me dois bien ça, Thomas Blake…
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyVen 13 Avr - 22:24

Vingt-quatre heures plus tard, la "famille Blake" retournait au sein de l'appartement découvert par Jason Bard et acheté grâce à la fortune du "patriarche". Comme prévu, le lieu avait été lavé, rangé et rien ne pouvait laisser penser qu'une scène aussi horrible s'était déroulée là la veille. Même le symbole avait été effacé du mur.

Thomas entra en premier pour vérifier le bon état de l'immense appartement, avant de donner le feu vert aux siens. Déposant le lourd sac qui contenait leurs affaires sur le sol du salon parfaitement nettoyé, il s'avança lentement jusqu'aux fenêtres et fixa l'extérieur, pensif.
Il n'avait pas eu vraiment le temps de réfléchir, depuis leur départ. Il se demandait jusqu'où ses réflexions le mèneraient, maintenant qu'il avait décidé de revenir réellement à Gotham City et d'assumer ses responsabilités.

Les heures qu'il venait de passer avaient été somptueuses, après un début difficile. Emmené par Theodora, évoluant quasiment comme un zombie avec le petit jusqu'à son sommeil, il avait laissé son corps réagir et parler avec elle lorsqu'ils avaient partagé de longs et merveilleux moments tendres - voire sauvages. Ils s'étaient manqués l'un à l'autre, ils étaient en manque l'un de l'autre, et l'état de la chambre en fin d'après-midi, durant la sieste de Tommy et après leurs ébats, le prouvait.

Tous deux s'étaient ensuite endormis, se reposant quelques heures à peine et réveillés par le petit garçon, tout timide et troublé par la présence de son père. Blake avait lui-même eu quelques difficultés, au début, à se placer devant lui, à parler, à se justifier et à simplement vivre auprès de lui.
Et, finalement, l'ancien mercenaire s'était réveillé, s'était ouvert et leur soirée avait été douce, sympathique et emplie d'amour. Ils avaient joué avec le petit, ils avaient regardé un film à la demande et Tommy s'était à nouveau endormi, couché entre ses deux "parents" - heureux, apparemment. Et son père se rendit compte combien cela importait pour lui, maintenant.

Thomas colla son front à la vitre et poussa un long soupir, créant une épaisse buée. Les mains dans les poches d'un pantalon de toile marron, sentant la fine chemise de soie beige contre sa peau nue et encore à vif à plusieurs endroits, il se souvenait des dernières heures - des derniers meurtres. Pour s'enfuir de sa prison, il avait dû frapper, mutiler et tuer, et il l'avait fait sans remords. Il voulait retrouver Quincy Sharp et se venger, mais avait finalement changé d'avis et de direction.

Il avait voulu retrouver Theodora et Tommy. Et après de longues heures de recherche, il était arrivé juste à temps. Ce n'était pas assez.
Jamais ils n'auraient dû être autant en danger. Jamais ils n'auraient dû se retrouver dans un tel enfer. En les abandonnant, depuis peu ou plus longtemps, Blake les avait menacé et n'avait pas assumé ses actes et son rôle. Il se dégoûtait pour ça.

En fixant la ville, qui se réveillait d'une journée terrible et mortelle dans l'espoir d'un futur meilleur avec l'élection à venir, il se jura de ne plus agir ainsi - de se comporter en homme. Et de rester, d'être là - pour eux. Et surtout pour lui.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptySam 14 Avr - 11:16

Theodora avait aussi passé une journée aussi intense que reposante, dans le cocon protecteur de leur suite royale. Elle s’était d’abord écroulée contre son homme, tremblante et couverte de sueur après leurs longs et intenses ébats, la plus saine des fatigues. Bon sang qu’est-ce que ça avait pu lui manquer ! Depuis le départ de Thomas, aucun autre homme ne l’avait approchée, pas par manque d’occasions, mais parce que quelque chose, au fond d’elle-même, lui disais que son aventurier de la savane allait revenir. Et parce qu’elle avait envie de lui, de seulement lui, et de personne d’autre. Parce que personne n’aurait pu rivaliser avec lui, parce que personne n’aurait pu trouver grâce à ses yeux. Parce qu’il était de loin le meilleur amant qu’elle ait jamais connu, et aussi parce qu’elle l’aimait, tout simplement.
Ils s’accordèrent quelques heures de sommeil avant que la petite tornade rousse vienne s’immiscer dans leur chambre, et grimpe avec eux. Ils passèrent le reste de la journée avec le petit, à regarder des films, à jouer, et surtout à répondre au million de questions que Tommy avait à poser à son père, qui se plia à l’exercice de bonne grâce. Puis ils revinrent à la réalité, et retournèrent dans le nid qu’elle avait créé pour elle et le petit, et qui avait bien failli finir en tombeau… Pourtant, lorsqu’ils pénétrèrent dans le salon, c’était comme si rien ne s’était passé, et qu’elle venait juste d’accueillir son mari de retour d’un voyage d’affaires, en bonne desperate housewife. Mais elle n’était pas habituée à le voir lui, dans ce que pour l’instant elle considérait encore comme chez elle. Après son départ, elle n’avait eu que quelques jours avant d’accueil, et Bard avait fait un boulot phénoménal en trouvant et rendant l’appartement habitable aussi vite. Elle l’avait peuplé seule d’objets qu’elle aimait, des objets et des choses qui étaient nécessaires, car il n’était pas là. Un appartement à son image et à celle du petit. Mais sans marques de Thomas Blake. Maintenant à lui d’apposer sa patte, son empreinte dans les lieux. Elle laissa le petit garçon filer en courant vers sa chambre, et voyant son homme pensif elle s’approcha, nouant ses bras autour de sa taille, et appuyant son front contre son dos puissant, trop petite pour lui mettre le menton sur l’épaule. En le voyant ainsi, une sourde inquiétude ressurgit dans son esprit.

Hey… ça va ?

Elle ferma les yeux et attendit, savourant la présence de Blake tant qu’il était encore là. Mais trop de pensées et trop de questions flottaient dans son esprit, trop de choses en suspens depuis son sauvetage, que la présence constante de Tommy et l’excitation des retrouvailles les avaient fait mettre de côté.

Thomas… J’ai besoin de certaines réponses… Comment t’as su pour moi, à Arkham, et pour Tommy ? Comment t’as fait pour arriver juste à temps ? Même moi je savais pas que ces gardes étaient ici!

Un silence d’une seconde s’en suivit, avant qu’elle ne décide d’embrayer, histoire de tout sortir d’un coup.

En Afrique… est-ce qu’il y a eu quelqu’un d’autre ? Est-ce que tu comptes rester ? Avec moi ? Est-ce que tu m’en veux d’avoir pris Tommy avec moi ?

Elle soupira et déposa un baiser sur le tissu de sa chemise, ses mains toujours posées sur le ventre de Blake.

J’suis désolée de te bombarder de questions, comme ça, mais je venais à peine de retrouver un peu de normalité, dans un appart de folie et un adorable bonhomme, que tout est de nouveau chamboulé…
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyDim 15 Avr - 15:24

"Je m'excuse, Theodora."

Sa voix était faible, comme un murmure. Fixant toujours l'extérieur devant lui, Thomas appréciait et goûtait la présence de la jeune femme contre son dos et son corps.

"Pour t'avoir abandonné, pour t'avoir forcé à prendre Tommy, pour t'avoir constamment mis en danger... et pour avoir été si égoïste. Je ne me rendais pas compte de ce que je faisais et de qui je pouvais blesser en voulant retourner en Afrique, en refusant de m'occuper du petit... j'ai été stupide et égocentrique. Comment imaginer qu'il serait mieux dans une famille d'accueil qu'avec moi ? Ou avec quelqu'un de bien, que j'aurais choisi ?"

Il poussa un long soupir, n'appréciant guère de lister ses erreurs mais comprenant bien qu'il ne pouvait y échapper, maintenant. Il savait que Theodora attendait des réponses, et il se devait de les lui donner enfin - par respect pour elle et pour lui-même.

"Je veux rester. Je veux m'occuper de Tommy. Je veux vivre avec toi. Je veux pouvoir enfin assumer mes actes... et mes sentiments. Je ne connais pas ce garçon, mais... c'est mon fils. Mon fils. J'en ai assez de fuir mes responsabilités, et j'en ai assez d'être loin de toi."

Blake avait la gorge sèche, et dans ses poches ses mains s'étaient mises à trembler.

"Il n'y a jamais eu personne d'autre, Theodora. Ni en Afrique, ni durant le voyage, ni depuis le retour. Il ne pouvait pas y avoir quelqu'un d'autre."

Il n'osait pas se tourner, il n'osait pas la regarder - terrifié. Il avait peur qu'elle le repousse, qu'elle refuse ses propositions, qu'elle en ait assez de devoir supporter ses frasques et la dangerosité qu'il mettait dans sa vie. Elle l'avait bien dit : jusque-là, elle avait retrouvé un peu de normalité dans son existence... pourquoi aurait-elle voulu risquer de tout perdre avec lui ?
Il était perdu et terrifié, mais il devait continuer. Parler comblait le silence.

"Et... pour savoir comment je suis revenu... comment je vous ai trouvé... c'est long. Dur. Et sanglant. Je ne sais pas si tu veux vraiment tout savoir..."
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyDim 15 Avr - 18:00

Ses bras se reserrèrent autour de la taille large de Thomas lorsqu’elle l’entendit s’excuser, d’une voix brisée, le ton qu’on emploie pour dire les choses difficiles. Elle le laissa d’abord parler, histoire qu’il puisse vider son sac, qu’il dise ce qu’il avait sur le cœur. Pourtant, elle fut surprise des raisons pour lesquelles il s’excusait. Le fait qu’il ait l’impression qu’elle avait été obligée de prendre le petit avec elle lui fit un petit pincement au coeur.

Eh… t’excuses pas… Enfin, je peux pas dire que j’ai pas souffert quand t’es parti… C’est vrai que j’ai eu mal, c’est vrai que j’en ai chié, et c’est vrai que les premiers jours je finissais en larmes dans mon lit tous les soirs… Mais je t’en veux pas… Ce qui m’a fait le plus mal en fait, c’est que t’aies pas pris la peine de m’en parler, qu’on en discute… Que tu m’aies planté là avec une lettre, une seule lettre. Et pour Thomas, personne ne m’a obligée à m’occuper de lui. Bard m’a dit que tu voulais simplement retrouver sa trace, et c’est moi, comme une grande, qui ait pris la décision de le faire venir avec moi, d’acheter cet appart pour que lui, moi et… éventuellement toi, y habitions. Je voulais lui donner une chance, je voulais m’occuper de lui, et je ne voulais pas le laisser à une famille qui ne s’occupait de lui que pour le blé… Et même si ça a été dur, même si j’ai dû faire arrêter de sortir un soir sur deux, me coucher à pas d’heure, glander toute la journée en regardant des séries débiles, pas une seconde j’ai regretté ce que j’ai fait. Parce que Tommy est un gamin génial, et parce qu’un seul regard de gratitude qu’il m’a lancé valait tout ça… L’autre soir, il m’a appelée « maman » tu te rends compte ? C’est le plus beau des cadeaux… qu’il me considère comme un des repères absolus dans sa vie. Alors ça valait les sorties au zoo, devoir manger équilibré, faire prendre des bains, se faire réveiller au beau milieu de la nuit par des pleurs parce qu’il avait fait un cauchemar, lire des histoires idiotes. Tommy est devenu mon fils… et quoi qu’il arrive il le restera, et je continuerai à m’occuper de lui.

Elle sourit et se mit à caresser doucement le ventre de Blake.

Mais c’est vrai que c’est mieux si tu me donnes un coup de main… C’est toujours mieux d’être deux pour élever un petit garçon… Ca va pas être facile, mais je te montrerai… Je pense que Tommy comprendra qu’on fait de notre mieux… Du moment qu’on l’aime… et qu’on s’aime…

Son sourire s’agrandit en entendant les résolutions de Blake, ses souhaits de changement, de nouvelle vie. Et surtout, que ses plans l’incluaient, elle.

Je veux que tu restes… Je veux que tu m’aides à élever Tommy, et que tu prennes auprès de lui ta vraie place… T’es son père, et tu dois faire partie de sa vie. Après, que t’aies besoin de te barrer de temps en temps en Afrique, communion avec la nature et tout le bordel, je m’en fous. Je veux juste voir tes grolles dans l’entrée, ton costume dans la machine à laver, je veux te voir jouer avec Tommy quand je rentre du taff, ou m’attendre sur le canapé, je veux te trouver dans mon lit tous les soirs, et m’envoyer en l’air avec toi quand j’en ai envie… Après tout, t’avais bien dit que j’étais ta femme non ?

Elle était détendue et confiante, tentant de montrer, par son optimisme et son amour, qu’elle souhaitait le voir faire partie de sa vie, rester auprès d’elle et de son fils, leur fils. Elle avait compris l’importance des changements qui étaient en train de s’opérer chez son homme, et elle voulait simplement qu’il sache qu’elle ne lui mettait pas la pression. Qu’il était le bienvenu dans leur nouveau domaine.
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyLun 16 Avr - 20:33

Thomas esquissa un sourire alors que Theodora lui répondait. Il avait voulu, espéré entendre de telles paroles dans sa bouche, mais n'avait pas osé y croire complètement après ce qu'il lui avait fait. La jeune femme avait apparemment une capacité de pardon et de compréhension plus grande que la plupart ; il avait définitivement de la chance.

"C'est en effet ce que j'ai dis. Et si tu me permets d'échapper à une union civile et religieuse, engoncé dans un costume qui me mettra mal à l'aise, j'espère que tu accepteras que je t'appelle encore ainsi par la suite."

Lentement, il se tourna et prit enfin la journaliste dans ses bras.
Jusque-là, il avait craint de lui faire face, de la fixer alors qu'il s'expliquait et qu'il essayait de la convaincre de le garder, de lui pardonner définitivement ses torts et ses erreurs ; maintenant qu'elle venait de l'absoudre et d'accepter qu'il reste auprès d'elle, auprès d'eux, il n'avait plus besoin de se protéger autant.

"J'en ai assez de courir, Theodora. J'en ai assez de fuir et de m'abandonner dans des utopies et des rêves que je ne réaliserais jamais. Je veux vivre maintenant, avec toi et le petit, car c'est tout ce dont j'ai besoin pour me réveiller le matin et sourire."

Il caressa tendrement la joue de la jeune femme et remit une mèche de cheveux roux derrière son oreille. Ses yeux bleus étaient fixés dans les siens, avec une intensité rare.

"Je suis prêt à déposer les armes. Je suis prêt à stopper les tueries et à avoir un rôle plus positif, plus constructif dans cette ville et la société. J'ai passé la moitié de ma vie à profiter de mes rentes et à être un bête chasseur, et l'autre à m'abandonner dans des stupidités de super-vilain, de mercenaire et de pauvre imbécile, perdu dans un jeu que je n'ai jamais compris. Je ne veux pas quitter le costume, quitter Catman, mais... peut-être en faire quelque chose d'autre, quelque chose de mieux.
Je ne serai jamais un héros ou un justicier, et ça ne m'intéresse pas. Mais peut-être que j'arriverai à être plus moi-même et meilleur en agissant... autrement. Et si tu veux bien m'aider."


Au loin, un bruit de casse et un cri étouffé vinrent troubler leur petit moment. Blake sourit, et tourna lentement son regard vers la chambre de son fils, qui en sortait lentement, le regard honteux et baissé.

"J'ai... j'ai p'têt fait une bêtise..."
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MessageSujet: Re: Welcome home daddy!   Welcome home daddy! EmptyMar 17 Avr - 9:29

Theodora sourit de plus belle en entendant les mots de son homme, qui disait que, pour lui, elle était déjà sa femme. C'est vrai qu'elle avait eu sa période "princesse" comme toutes les filles, et avait rêvé qu'un jour elle se marierait dans une robe qui tue avec un prince charmant. Mais maintenant elle était beaucoup trop rebelle et indépendante pour imaginer se faire passer la bague au doigt. Surtout à vingt deux ans. Et encore plus par un mec qu'elle ne connaissait que depuis un mois. Mais dont elle avait adopté le fils et qui l'avait sauvée deux fois... Ce petit arrangement lui convenait plutôt bien, et mieux valait être un couple non marié mais qui marchait sur des roulettes, plutôt qu'avoir convolé et se faire chier comme des rats morts.

Elle se lova contre lui, appréciant de se sentir toute petite, enveloppée par ses bras puissants, et ferma les yeux.

Tu verras, vivre avec un petit de quatre ans te file pas le sourire tous les matins... surtout ceux où tu pourrais dormir, et qu'à même pas sept heures il claironne dans tout l'appart et te tanne pour que tu viennes faire de la pâte à modeler ou de la console avec lui... Mais c'est vrai que si tu restes, ça voudra dire qu'on sera deux à gérer, donc un qui peut continuer à roupiller... ça me plait assez!

Par contre, elle fut étonnée et impressionnée par la suite du discours qu'il lui tint. Une vraie rédemption, un changement radical s'annonçait par rapport à sa vie d'errances, tant géographiques que morales. Son visage se fit grave, alors qu'il la fixait dans les yeux. Elle l'écouta et tendit sa main vers lui pour lui caresser le visage. Un doux sourire d'encouragement s'afficha sur ses lèvres alors qu'elle tenta de l'appuyer, ou tout du moins de le réconforter.

Tu m'as sauvée deux fois, au péril de ta vie... Tu as tout fait pour retrouver ton fils et lui accorder la vie qu'il mérite, à l'abri du besoin, même si ce n'était pas forcément à tes côtés. L'autre soir, tu as épargné ces gardes, qui voulaient notre peau à Tommy et à moi. Tu es en train de changer, tu n'es plus le type plein de haine que j'ai sorti de la flotte et qui voulait me tuer à tout prix, même si il tenait à peine debout... Et je suis sûre qu'à cet instant, tu avais encore changé par rapport à ce que tu étais avant... Je suis fière de t'entendre prendre cette décision, et tu peux compter sur moi pour pas te lâcher et te foutre un coup de pied au cul si jamais tu déconnes, Thomas Blake. Surtout que maintenant, t'es père de famille! Plus sérieusement... tu penses à quoi quand tu parles de t'investir plus?

Le bruit dans la chambre de Tommy se fit entendre, alors que ce dernier ressortait et venait vers eux, tout penaud. Theodora soupira en levant les yeux au ciel, se détachant doucement de Thomas pour s'approcher du petit garçon, le grondant un peu.

Tommy, qu'est-ce que tu as fait comme bêtise? J'espère que c'est rien de grave, sinon privé de console et de Action Shield, on était d'accord... Bon allez montre-moi ce que t'as fait!

Une fois que le petit eut le dos tourné, elle lança un sourire complice à Thomas avant de suivre le petit garçon dans sa chambre, attendant de voir l'ampleur des dégâts.
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