L'appel qu'avait lancé Carmine avait été reçu. Silvio Galente n'était pas homme à ignorer ce genre d'invitation. Il ne fallait pas se voiler la face : la mafia allait vraiment mal à Gotham. Les différentes mafias n'osaient pas trop agir, les justiciers à collant et la police revigorer n'y étais pas véritablement étranger. Sal Maroni c'était même retrouvé de l'autre côté du mur. Et les autres parrains ne voulaient certes pas l'imiter. Il fallait donc sûrement se serrer les coudes, même entres vieilles familles rivales. Silvio détestait les Falcone. Prétentieux, ils pensaient que la ville leurs appartenaient à eux seuls. Le Don Galente allait devoir remettre les choses à leurs places. Ils avaient leur propre partie du territoire, se situant dans la zone sud notamment de East End. Son centre commercial, le Gotham Malls, y était installé et les affaires fluctuaient assez bien. C'était un coin assez actif au niveau du marché des affaires. Même si des justiciers comme Huntress, voir même parfois Catwoman, s'y attardaient quelques temps.

Le consigliere du Don Galente, Matteo Balzaretti, l'accompagnait, comme toujours. Il était à ses côtés dans la voiture noire au vitre teinté qui les dirigeaient au plus profond de Gotham Harbor. Une autre voiture contenait des hommes de confiance divers, des caporegime. Il ne fallait pas être totalement démunis. Oh, il avait déjà rencontrer ''Il Romano'' à plusieurs reprise, notamment lors de réunions de commission ou différentes soirées mondaines. Mais il l'avait que très rarement rencontrer seul à seul, dans son manoir qui plus est. Mais Carmine était un mafioso de la vieille de chez vieille. Il n'y avait pas de crainte de se faire trahir, ce serait contre les valeurs de la mafia. Il l'avait invité avec courtoisie. Et de son côté, le Don Galente avait ordonné à ses hommes de ne rien faire contre ceux de Carmine. Cela ne servirait pas la famille, et la Cosa Nostra en général. Et le Don voulait se montrer digne du poste que lui a laissé son vieux croûton de père, Pascale Junior Galente.

Le Don, une cigarette à la bouche, arrivait alors devant la grille du domicile de Carmine Falcone. Son consigliere était devant, et parlait aux hommes qui surveillaient la gigantesque demeure familiale du Romain. Bien entendu, ce dernier avait prévenu ses hommes de laisser passer Silvio Galente et son consigliere, donc Matteo n’eut aucun mal à les convaincre de le laisser entrer. Ils furent ainsi emmené jusqu'au salon, là où les attendait le Don Falcone en personne. Il les attendait, assis tranquillement sur son fauteuil. Matteo prit alors la parole pour présenter le Don Galente.

« Buongiorno, Don Falcone. Je vous présente le Don Galente, que vous avez vous-même convoquer ici. Je suis le consigliere du Don, Matteo Balzaretti. Le Don est...

« Très heureux de vous rencontrez, dit faussement Silvio Galente. Merci Matteo, je peux encore faire bouger ma propre langue. Maintenant que je suis ici, peut-être pouvons nous savoir le pourquoi de cette convocation ? Je n'ai pas pour habitude de perdre mon temps, mais vous devriez comprendre ma position. Alors, que me voulez-vous ?

« Don Galente, reprit le parrain sicilien lorsque Falcone l'appela avec dédain et supériorité « Silvio ».

Carmine avait tendance à oublier qu'il n'était plus le boss à Gotham. Sa famille avait coulé, comme celle de Maroni d'ailleurs. Ses enfants l'avaient tous déshonorer. Mario était un tendre, il était même du camp de la chauve-souris ridicule. Alberto était un gamin qui continuait de s'amuser seul dans son coin sans profiter de l'atmosphère familiale. Sofia était le seul enfant de Falcone à le respecter comme il se devait, mais c'était une femme. La Cosa Nostra, si elle respectait les épouses des membres, ne voyaient pas d'un très bonne œil que l'héritière de l'empire du Romain soit une femme. Cela en faisait même rire certain. Carmine avait beaucoup baissé dans l'estime de la mafia gothamienne et il fallait

« Le bois de Rome et celui de Sicile se ressemble, mais les différences demeurent. Mais je pense qu'il n'est ni l'heure, ni l'endroit pour s'attarder sur nos différences. Si le bruit de mon nom se fait à ce point entendre, c'est qu'il y a des gens qui méritent de se faire arracher la langue. L'Omerta.

Il passa son doigt devant sa bouche pour symbolisé l'Omerta, la loi du silence de la mafia. Personne ne doit parler du business en dehors du business, et le sicilien n'avait pas encore fait affaire avec le romain. Mais le vieux loup avait ses informateurs, c'était certain. Il fallait juste faire un peu attention à Carmine. Le Don n'avait pas énormément confiance en lui, même s'il imaginait que le vieux mafieux préfèrent s'allier avec des valeurs qu'ils connaissaient bien et qu'il respectait plus ou moins.

« Les vieux tarés d'Arkham ? Ils ont passé de mode. Lorsque Batman était le héros, ils sont arrivés pour passer en première page, mais maintenant que le public le déteste, ils ont perdu tout leur intérêt. Ils se sont tous terrés à Arkham City, et j'ai même entendu dire que le clown s'est fait gelé par le gros Oswald. Le plus simple pour nous est encore de les laisser s'entretuer dans cette ville miniature dénué d'intérêt. Le nouveau héros de Gotham, c'est Shreck, et c'est sur lui qu'il faut miser. Le business va enfin pouvoir reprendre. Il y a aussi ce flic, Corrigan. C'est la flèche montante de la police, et il ferme pas mal les yeux en échange de quelques billets. Il y a des possibilités pour reprendre un peu de pouvoir politique, et de remettre la main sur la police qui nous a abandonné ses dernières années. Même si Gordon reste le principal problème.

Gordon n'était pas genre à laissé faire la mafia. C'était aussi l'une des personnes qui luttait le plus contre la corruption. Heureusement, il avait nommé, tout du moins laisser nommé, Jim Corrigan à la tête de l'unité anti-corruption. Ce qui permettait à Corrigan d'avoir main mise sur le contrôle des policiers, et de la corruption en général. Galente prit place à son tour dans le fauteuil, en face de celui du Don Falcone. Il attendait à présent ce que le Romain avait à dire. [/color]