Le Pingouin regarda ce cher Toymaker faire le beau et tenter de regagner la confiance de Oswald. Celui-ci ne fit que sourire, certes, Cosmos était un imbécile et un lâche, mais il était aussi un précieux allié et saurait mettre en valeur l'alliance de Cobblepot. Il se tourna vers la droguée, ça crevait les yeux, et sourit de plus belle, tirant de nouveau sur son épais cigare. Il se pencha un peu en avant et souffla dans le visage de la jeune femme.

Tu ne parles pas beaucoup on dirait...

Puis le manège se mit en place, les hommes d'Oswald montrèrent qu'ils étaient prêts à tirer et Krank décida de passer à l'action. Après une phrase provocatrice, il sortit un ballon rose de son manteau et le fit exploser, répandant une épaisse fumée à l'odeur écoeurante. Les hommes d'Oswald n'avaient pas réagi, pensant que ce ballon était inoffensif, mais maintenant qu'ils ne voyaient plus rien, ils commençaient à paniquer. Chesterfield, lui, n'avait pas bougé, toujours souriant. Le Toymaker remontait lentement dans son estime.

Tu veux jouer? Montre moi ce que tu sais faire!

Il appuya sur un des boutons de son parapluie et celui-ci se déploya. Le tissu se rétracta et laissa place à cinq pales fines et tranchantes comme des lames de rasoir. Une seconde plus tard, elles tournaient telles les hélices d'un avion, dissipant la fumée et permettant au Pingouin d'avoir un meilleur champ de vision. Le jeu avait commencé, et Oswald s'amusait comme un fou

[hrp]pardonnez-moi de ce post pitoyable et de ce délai monstrueux[/hrp]

Après s'être fendu d'une entrée en scène spectaculaire et avoir corrigé Cosmo Krank ; le Pingouin daigna s'intéresser à Cassiopée. La frêle jeune fille devait paraître bien inoffensive en comparaison de son voisin de table. Son allure squelettique couplée aux effet de son addiction devait la faire sembler extrêmement faible et maniable aux yeux de leurs hôte de marque. C'était une erreur. Elle était à l'exacte opposé de ses deux adjectifs, mais comment Cobblepott aurait il pu s'en douter?Bref, si tout cela ne tenait que de la supposition, toujours était il que Oswald sourit à sa vue.

En lui soufflant la fumée de son cigare à la figure , le pingouin lui fit remarquer son mutisme. Tenir une conversation n'avait jamais été son fort. Sauf peut être sous l'influence d'un forte dose de LSD et encore... la plupart des dialogues se passaient dans sa tête et n'avaient jamais été prononcés. L'albinos réduisait ses paroles au minimum quitte à devoir s'adresser à quelqu'un, autant aller droit au but. Le reste étais superflus donc inutile . Pas besoin de dresser de longs discourt pour se faire comprendre. Appliquant ce principe à la lettre, la jeune fille embraya immédiatement sur ce qui l'intéressai. Si elle n'avait pas d'autre choix que d'accepter , elle se réservait la possibilité de négocier. Hélas, le Toymaker ne laissa pas au Pingouin la possibilité de répondre.

Le pingouin avait poussé la barre trop loin pour Cosmo qui réagit à la provocation de ses hommes en ouvrant les hostilités. Il venait d'envoyer une balle rose en l'air. A première vu inoffensive, en retombant au sol elle libéra une sorte de brouillard à l'odeur de barbe a papa. L'e parfum était inconnu de Cassiopée. Étant dans l'incapacité de déterminé de quel gaz il pouvait s'agir, la jeune fille se couvrit le nez d'un mouchoir. Si le gaz était toxique, le temps qu'elle réagisse elle était dores et déjà infectée et son geste était désespérément ridicule. Mais si sa toxicité était faible elle avait peut être réduit la portée de dégâts.

Le gaz était tellement épais qu'on y voyait pas à un mètre , l'hypothèse de Cassiopée semblait se vérifier elle était la seule personne à ne pas être armée dans cette pièce. Mais elle possédait un demi avantage sur la situation. Étant Albinos, sa vue se détériorait au fil des ans. Lorsqu'elle avait été embarquée par les soldats de la LRA, elle n'avait plus eu accès à des soins lui permettant de corriger sa vue. Elle avait du donc apprendre à faire avec et à se reposer le moins possible sur ses yeux défaillants. Durant les années ou elle avait joué au petit soldat, le junkie avait appris à utiliser ses autres sens pour se diriger, notamment l'ouïe qui était le seul sens vraiment viable dans ce genre de cas. Cependant cela faisait quatre ans que Cassiopée bénéficiait de soins adaptés a son cas et qu'elle portait des lentille. Elles s'était donc petit à petit réhabituée à faire confiance à ses yeux; et ses facultés auditives moins sollicités avaient diminuées. Ses capacités à décrypter les sons étaient toujours plus élevées que la moyenne mais n'étaient plus suffisantes pour qu'elle puisse se repérer dans l'espace en ne comptant que sur ses oreilles. Cependant, elles était suffisantes pour lui permettre d'avoir une vague idée de l'emplacement des différents protagonistes autour de la table.

Pour l'heure, il fallait s'occuper du plus important, à savoir les hommes de Cobblepott. Ils avaient chargé leurs armes. Rien ne prouvait qu'il n'allaient pas tirer à l'aveuglette dans le but d'exterminer Cosmo. Si jamais ils se décidaient à agir elle risquait de recevoir des balles. La priorité consistait à se protéger de cela. L'albinos saisit donc la table de jeu et la renversa de façon à pouvoir se servir d'elle comme d'un bouclier en cas de tir nourrit. Le service à thé s'écrasa du même coup au sol avec grand fracas répandant le liquide chérit du Mad Hatter au sol. Elle était a peu près sure de s'attirer ses foudres pour ce qu'elle venait de, mais c'était le cadet de ses soucis. Elle n'avait pas l'intention de finir en passoire.

La table dressait un rempart entre elle et les soldats. En le contournant, elle devrait pouvoir passer sans trop d'encombres derrière ces derniers et les assommer discrètement avant de foncer droit vers la sortie. Elle laisserait du même coup les trois autres à leurs petites affaires. Qu'ils se débrouillent et s'entretuent si ça leurs chante, mais qu'il la laisse en dehors de tout ça pour le moment. Qu'ils attendent qu'elle se procure une arme! D'ailleurs elle ferait peut être bien de récupérer celles des hommes qu'elle comptait assommer. Au moins une des armes a feu avant de prendre la tangente.

Mais décidément rien ne se passait comme prévu. Elle ne savait comment mais quelqu'un avait dissipé la fumée en quelques secondes. Accroupie derrière la table elle ne voyait pas ce qui se passait derrière. Relevant les yeux, elle se retrouva nez à nez avec Jervis Tetch.

De l'autre coté de la table de jeu, on s'affrontait gaiement. Cosmo ce croyait dans une partie de je ne sais quel jeu pour enfants, surement un de sa fabrication, et avait l'air de s'amuser follement à tenter de trucider ses adversaire. Rien de bien rassurant en soit, surtout lorsqu'on cherchait à rester en vie...

Le plus étonnant était qu'aucun des chiens de garde de Cobblepott n'aient ouvert le feu maintenant que la fumée se dissipait. Les armes restaient muettes... Soit les gardes avaient pour ordre de ne pas tirer tant qu'il n'étaient pas en connaissance de la position du chapelier -ce dont elle doutait fort- soit ils étaient incapables de prendre une décision par eux même, chose plus envisageable. Toujours était il qu'elle n'avait entendu aucun coup de feu. Cassiopée était loin de se douter des stratagèmes utilisés par le Toymaker. Elle ignorait encore l'étendu du savoir de ce dernier... Si elle avait pu assister à la scène elle aurait vite compris qu'il fallait se méfier de la moindre chose à l'allure inoffensive provenant de ce dernier.

Pour le moment, les sons qui parvinrent jusqu'à ses oreilles lui permirent seulement de déduire que l'ex gérant de la fabrique de jouets avait profité de l'inaction des soldats pour tenter de les mettre hors d'état de nuire à l'aide d'explosifs. La table servit de bouclier face à la déflagration protégeant Cassiopée et le Chapelier de dégâts malvenus. Cependant, une bonne partie du haut de la table avait été pulvérisé projetant des débris un peu partout et notamment à porter de la junkie. Enfin une bonne chose, un morceau de table pointu pouvait parfaitement faire office d'arme improvisée le tout était de pouvoir s'en saisir. Et c'était là que ça se compliquait.

Tandis que le pingouin arrosait la sale de balles de plomb , histoire que le casino soit encore un peu plus délabré, la jeune fille se retrouvait avec un fusil braqué sur le front. Le chapelier venait de charger l'arme et la tenait en joue. De quoi largement refroidir le jeune fille. Son plan concernant les gardes et sa fuite était tombé à l'eau en quelques secondes à peine. Si elle bougeait elle risquait de voire sa cervelle servir de nouveau cirage à la table en morceaux. Si malgré tout, elle parvenait à filer entre les patte de Jervis elle avait de grandes chances de se faire canarder par le pingouin. En sommes, dans tous les cas elle risquait gros. Et les débris qui lui faisaient de l'œil restaient intouchables jusqu'à nouvel ordre. A moins qu'elle ne parvienne à déconcentrer le chapelier ou qu'un élément imprévu vienne lui sauver la mise, elle ne pourrait pas espérer s'enfuir. Mais à la moindre possibilité elle tenterait sa chance. Pour l'heure elle était loin d'obtenir une telle opportunité et le canon de l'arme était beaucoup trop proche de son crâne à son goût.



"Bonjour Alice, tu es en retard pour le thé." Lança le Mad Hatter. Il avait parfaitement conscience qu'il était en position de force et prenait un malin plaisir à se moquer d'elle. Malgré tout Cassiopée ne désemparait pas de pouvoir s'offrir une petite diversion. Comment réagirait Tetch face à une réaction complétement incongrue?

« Je ne m'appelle pas Alice! »

Le nuage opaque disparaissait, chassé par les pales tournoyantes du parapluie du Pingouin. Avançant lentement, il cherchait son ennemi du regard, prenant bien soin d'orienter son parapluie devant lui pour éviter une attaque frontale adverse. Et finalement, il le vit, acculé dans un coin, assis au milieu de débris de porcelaine. Le son qu'avait émis la théière en se brisant avait attiré l'attention de Cobblepot et ainsi lui avait permis de trouver son adversaire. Souriant plus cruellement que jamais, il augmenta son allure vers l'enfant désarmé, comptant bien le déchiqueter contre le mur. Les pales étaient si puissantes qu'elles le talleraient sans que les os ne fassent de résistance.

La partie est finie, Toymaker, et j'ai gagné...

Alors que l'hélice se trouvait à quelques centimètres du visages de l'enfant, celui-ci lança une ultime menace à Oswald. Un acte des plus stupides, car prévenir son ennemi qu'on allait l'attaquer était rarement utile. Le Pingouin eut juste le temps de se retourner et de mettre son parapluie hélico dans la trajectoire du vaisseau. Celui-ci explosa contre les pales, projetant Chesterfield contre le mur. Il se cogna violemment la tête et sentit un liquide chaud couler sur sa nuque. Mais la rage et l'envie de meurtre lui permirent de reprendre rapidement ses esprits et de se relever, les yeux injecté de sang. Il récupéra son monocle qui pendait à sa chaîne en or et ramassa son haut de forme déformer avant de l'enfoncer (un peu trop) sur sa tête.

Raté, merdeux! Et maintenant, tu vas faire quoi? Tu n'as plus tes petits gadgets pour te protéger, alors que moins, j'ai encore quelques tours dans mon sac!

Il appuya sur un des boutons de la poignée et les pales se stoppèrent immédiatement. Elles se rétractèrent et les tiges articulées, se redressèrent. Enfin, le tissu se déplia et le parapluie paru de nouveau être aussi banal que les autres. Cobblepot appuya sur un autre bouton et des lames sortirent de la tranche du tissu. La tige et la partie supérieur de l'arme se séparèrent, reliés par une longue chaîne en argent. Le haut du parapluie tomba au sol, les lames tintèrent sur le carrelage. Puis, il se mit à tourner de plus en plus vite, jusqu'à rester en équilibre sur son embout. La toile était devenue une toupie noire et géante, aux bords tranchants reliée par une chaîne, telle une masse d'arme, à son propriétaire.

Que penses-tu de ce nouveau jeu? Il est très simple : j'essaie de te toucher avec ma toupie, et si elle te touche, tu as perdu!

Il fit tournoyer la poignée de son parapluie et la toupie suivie le mouvement, tirée par la chaîne. Menaçante comme jamais, son champ d'action paraissait immense. Le Pingouin se contentait de sourire cruellement, attendant le bon moment pour attaquer. Il se souvenait des années d'entraînement qu'une telle manipulation avait requis, et il avait même réussit à dominer Batman avec cette technique. Mais il fallait faire attention, car elle était très dangereuse, même pour l'utilisateur. De plus, la toupie était si puissante qu'il lui arrivait très souvent de se planter dans un mur et de prendre quelques secondes à s'en extirper. Finalement, Oswald passa à l'attaque, projetant son arme en lui faisant faire une courbe, voulant couper le Toymaker en deux...

[hrp]Je suis plus que navré du retard, de plus, j'espère que mes descriptions sont claires et si vous ne comprenez pas quelque chose, demandez-moi [/hrp]

La situation était déroutante, Cassiopée avait tenté le tout pour le tout en asseyant de déconcentrer Tetch et le résulta avait été inespéré. La jeune fille ne connaissait pas assez le chapelier pour savoir ce qu’elle avait enclenché dans le cerveau du nain. Mais à présent, il avait abandonné toute tentative d’attaque et son fusil gisait à terre. Tandis que le Mad Hatter se lamentait, cherchant une explication qui ne viendrait de toute façon pas, Cassiopée lorgnait l’arme à feu abandonnée. Un temps passa, juste assez pour permettre à la junkie de déterminer s’il s’agissait d’une feinte ou d’une nouvelle crise de démence, puis elle sauta sur l’occasion. Elle bondit vers Jervis, se saisit de l’arme et s’apprêtait à le tenir en joue quand elle entendit vaguement Cosmo barragouiner quelque chose au milieu du vacarme. Puis, la table vola en éclats, une explosion souffla Cassiopée, la projetant contre le mur derrière elle. La violence du choc lui fit voire trente six chandelle, elle était a moitié sonnée lorsqu’elle heurta durement le sol. Une pluie de débris ne tarda pas à suivre le mouvement. Des morceaux de la table vinrent s’écraser sur elle. Un des pieds lui transperça l’épaule lui arrachant un hurlement aigu de douleur. Si elle avait l’intention de profiter de la confusion pour s’échapper maintenant tout le monde connaissait sa position.

Depuis quelques secondes Cassiopée ne connaissait plus que la souffrance, le reste n’existait plus. La douleur se propageait depuis son épaule transpercée dans tout son corps par vagues successives de plus en plus intenses. Sa vision était troublée, le sang chaud commençait à couler abondamment formant une tache rouge sur son haut blanc. La douleur obstruait tous ses sens. L’albinos était dans l‘incapacité totale d‘analyser son environnement. Si bien qu’elle n’entendit pas le son des premières balles sui se fichaient dans les restes de la table encore proche de Krank. La jeune file ne chercha donc pas à se mettre à couvert encore sonnée par le choc et sous l’effet de la douleur qu’elle n’avait toujours pas réussi à canaliser. Les balles fusèrent et même si les morceaux de tables éparpillés sur elle agissaient comme des boucliers improvisés de nombreuses balles vinrent se ficher dans ses bras et ses jambes lui arrachant de nouveaux cris de douleur. Son esprit était entièrement submergé par la souffrance, c’était la seule information qui filtrait jusqu’à son cerveau, mais elle devait absolument rependre le dessus. La lutte contre la souffrance lui parut durer des heures mais en vérité ce ne fut que quelques minutes. Reprenant son souffle la junkie déblaya les débris qui la recouvraient et découvrit au même moment la source de ses souffrances.

Serrant les dents, l’albinos empoigna le morceau de bois et l’arrache en hurlant. La douleur était revenu assaillir ses sens d‘une manière beaucoup plus violente et la junkie fut rapidement submergée. Elle avait atrocement perdue en résistance pendant ses quatre ans d’inactivité, et cela risquait de la perdre. Reprenant ses esprits et son souffle, Cassiopée avisa les alentours. Cosmo était en mauvaise posture, acculé face au pingouin. La jeune fille n’avait que faire de l’état du fabriquant de jouet. Il était responsable de tout ce désastre mais aussi de ses blessures. Malgré la douleur elle tenait toujours l’arme de Jervis. Elle leva lentement l’arme à feu et visa sa cible. Il était hors de question qu’il lui échappe. A cette distance, le fusil n’aurait pas la précision d’un bon vieux M 24 mais elle devrait tout de même réussir à le toucher mortellement, si il ne décédait pas sur le coup ce serait d’hémorragie. Elle avait du mal à se concentrer, la douleur et le sang qui s’échappait de la blessure n’aidaient en rien. Quand finalement elle se décida à tirer se fut pour se rendre compte que l’arme était hors service. Elle était chargé, tout semblait en ordre mais impossible de tirer une quelconque balle. Rien. Elle pouvait s’acharner l’effet était le même le fusil restait muet. Désorientée, Cassiopée laissa tomber l’arme désormais inutile. La situation était catastrophique : d’une elle n’était quasiment plus en état de bouger a cause des balles fichaient dans ses jambes et ses bras, de deux, elle perdait beaucoup trop de sang et pour finir la seule arme qu aurait pu lui conférer son salut refusait de marcher. Elle était à la merci de ses ennemis et c’était intolérable.

Cobblepot faisait tournoyer son arme singulière et, de temps en temps, il la projetait dans la direction du Toymaker. Mais celui-ci n'arrêtait pas de bouger, c'était insupportable! Et l'arme était très difficile à manier, une simple erreur pouvait trancher l'utilisateur en deux. La puissance de la rotation mêlée aux lames affûtées rendaient la toupie dévastatrice. Lorsqu'elle ricochait sur un mur, elle en détachait un morceau, les tables et autres obstacles qui étaient sur son chemin volaient en éclats, le casino était méconnaissable. Des machines à sou furent explosées, les pièces volant dans toutes les directions. Lorsque la banque du casino fut, elle aussi, victime de la toupie parapluie, les billets furent projetés dans les airs.

Une véritable pluie de frique se déversait, le sol n'était que monnaie ou billet, un paysage presque apocalyptique qui caractérisait parfaitement Oswald. Il aurait ce petit poulet qui se débattait et courrait dans tous les sens, il suffisait de le toucher une seule fois et le repas serait servi, coupé en tranche dans une sauce écarlate. Cobblepot, lui, riait à pleine gorge, maître de tout ce chaos et de toute cette terreur. Cela aurait probablement plu au Joker s'il avait été à sa place, il n'aurait pas fait mieux. Alors pourquoi Chesterfield se plaisait-il autant dans cet environnement de folie? L'argent tout autour aidait, certes, mais il y avait autre chose, il avait comme envie de se lâcher et de laisser parler une dégénérescence qui ne lui était absolument pas propre.

Arrête de bouger! Sinon, je vais te rater et tu mourras sur le coup, or, je pense que quelques petites séances de tortures sont nécessaires, n'est-ce pas?

Et soudain, Cosmo trébucha et tomba à terre, l'opportunité rêvée pour Cobblepot de lui couper les deux jambes. Celui-ci prit donc son élan, et après un complexe mouvement du bras, il fit faire à sa toupie une trajectoire de courbe descendante. Aidé par la force du Suit of Sorrow, l'arme semblait capable de tout broyer. Au dernier moment, le Toymaker réussit à éviter les lames et à se relever. La toupie d'Oswald continua sa trajectoire et, victime de son propre élan, elle alla s'enfoncer profondément dans un mur. Cobblepot essaya de la retirer, mais en vain.

Pendant ce temps, Toymaker en profitait pour se rapprocher rapidement de son adversaire, incapable de récupérer son arme. Il ramassa un bout de métal pointu pour en finir avec le Pingouin. Mais alors que Cosmo était à la hauteur de Chesterfield, celui-ci lâcha son manche de parapluie et, à une vitesse impossible pour un homme de sa carrure, fourra son poing dans l'estomac du jeune garçon, le pliant en deux. Le Pingouin n'en avait pas fini, il fit un bond en l'air pour que ses jambes soient au niveau du visage du Toymaker et il projeta deux coups de pieds puissants et rapides dans celui-ci, le projetant à terre dans un sommeil douloureux.

Le trouble fête avait été maîtrisé. Déjà, Bossworth, qui s'était perdu dans le brouillard de barbe à papa un peu plus tôt, ramassait le corps inerte du jeune garçon dans le but de l'emmener au musée. Il ne serait pas un allié, seulement un petit travailleur chinois avec un flingue sur la tempe qui devrait fabriquer des automates pour Oswald sans recevoir le moindre salaire en échange à part une torture quotidienne. Mais le Pingouin n'en avait pas terminé ici, il devait retrouver Jervis pour s'assurer qu'il était toujours vivant. Avec tout le bordel qui s'était passé, il ne serait pas une surprise qu'il se soit pris une balle en pleine tête. Il prit dans son haut de forme un petit revolver caché dans un double font et se mit sur ses gardes. Il ne voulait pas que la droguée, en quête d'une nouvelle dose, ne lui saute dessus par surprise.


[hrp]Plus que navré de ce délai, j'ai eu un petit problème avec mon ordi[/hrp]

La douleur submergeait Cassiopée. Entre les balles qui lui brûlaient les bras et les jambes et son épaule par laquelle elle se vidait de son sang, les sources étaient multiples. Son esprit était plongé dans un épais brouillard entretenu par le douleur mais elle se devait de reprendre le dessus. Elle lutait. Autant que ses capacités le lui permettait. Mais la douleur était violente et insidieuse. Vous croyez pouvoir vous habituer un tant soit peu à sa sensation ? Elle vous mordait traîtreusement pour vous arracher un peu plus à la conscience et vous traîner dans les méandres d'un monde où l'unique réalité était cette douleur lancinante qui vous obstrue les sens et vous coupe de toute réalité. Plus difficile à fuir encore qu'un assaillant qui vous aurait équipé d'un traceur. La junkie était prise dans ces brumes depuis qu'elle avait cherché contre toutes raisons à se relever , chercher à bouger... Elle avait beau tenter de reprendre le dessus, la moindre tentative de mouvement était une torture. Il fallait pourtant qu'elle se réveille si elle voulait s'échapper, retrouver Shiva ou foncer a l’hôpital du chirurgien qu'elle avait rencontré lors de ses premiers jours à Arkham. Il lui fallait trouver Dollmaker en priorité. Elle ne savait pas si Lady Shiva était capable de la soigner. Les brumes ne faisait que s’épaissir. Son corps remuait mais elle arrivait difficilement à discerner ce qui l'entourait et obtenir une réflexion cohérente.

Tout à coup elle senti vaguement qu'on la soulevait du sol sans vraiment comprendre qui ou comment . Son corps pendait mollement comme démantibulé au bout d'une poigne dont elle ne connaissait pas l'origine. Le fait de l'avoir soulever ainsi avait entraîne une série de mouvement qui n'avait fait que relancer la douleur. Le monde était flou aux alentours. Le son d'une rotative lui parvenait vaguement, mais étouffé et elle n'en saisissait ni la provenance ni la signification. Elle perdait trop de sang et la fatigue se faisait sentir. L'albinos était à deux doigts de tourner de l’œil.

"MON THÉ ! MES TARTINES ! MON THÉ ! MES TARTINES ! VOUS AVEZ BRISÉ WONDERLAND !"

Les vociférations absurdes du Chapelier eurent pour effet de ramener immédiatement la jeune fille à la réalité. Les cris trop proche de ses oreilles étaient directement parvenus à son esprit embrumé. Agissant comme une bonne claque et li rendant sa lucidité. Danger ! C'était l'unique chose qui s'affichait dans son esprit à cet instant précis. Elle n'arrivait plus à replacer pourquoi mais le chapelier était hors de lui et lui en voulait mortellement. Le sens de ses paroles lui étaient inconnues mais le sous entendu était claire : il ne lui réservait rien de bon. Tous les sens de Cassiopée étaient en alerte. L’adrénaline pouvait faire des merveilles. De nouveau lucide se fut l’instinct de survie qui prit les commandes. Oswald était à l'autre bout de la pièce et venait d'en finir avec le Toymaker. L'avait-il tué, simplement mit hors d'état de nuire ? Cassiopée n'en avait aucune idée et elle s'en moquait. L'important était de fuir et de trouver un lieu ou se soigner sans perdre de temps. Cependant le Chapelier la tenait fermement et n'avait pas l'intention de la laisser partir. Avait il conscience qu'elle venait de reprendre ses esprits, la croyait il encore dans les brumes de l'inconscience ? Elle n'en savait rien. Trop de variables pour planifier une attaque à cent pour cent efficace. Il allait falloir laisser place à l’improvisation et rien d'autre. Fixant le Chapelier, source de danger la plus proche, Cassiopée prit appuis sur ses bras. Elle voulu faire tomber le Mad Hatter d'une balayette mais elle avait perdu trop de sang et fut prise de vertige avant de savoir si son coup avait été efficace. Si elle avait réussi , elle tenterait de se traîner hors du Casino sans trop d'espoirs. Si ce n'était Jervis, le pingouin se chargerait d'elle à n'en pas douter. La suite des événements était plus que compromise.

Oswald marchait lentement, son pistolet pointé vers le plafond, prêt à l'abaisser pour tirer. On ne voyait pas à un mètre, une odeur de brûlé mélangée à de la barbe à papa attaquait les narines. Il enjamba le corps d'un de ses anciens hommes qui était mort un peu plus tôt par l'explosion provoquée par Toymaker. Cobblepot commençait à penser que si Jervis avait été tué, il avait perdu un véritable atout. Pour être sûr que Cosomo soit efficace et sous le contrôle d'Oswald, une puce de ce cher Chapelier ne serait pas de refus.

Soudain, la silhouette de celui-ci se démarqua, calme et détendu, il avait à côté de lui la droguée qui avait un air de shootée immobile, tel un robot attendant des ordres. Chesterfield compris bien vite qu'elle était équipée d'un des petites merveilles de Tetch.

Beau travail, Jervis. Elle fera une parfaite serveuse. Mais une petite cure de désintox ne lui fera pas de mal, regarde sa tête de droguée! Ah, après tout, à Arkham City, les clients ne sont pas très exigeants. Il me faudra simplement une autre puce pour ce cher Cosmo.

Sur ce, il se retourna et partit vers la sortie. Bossworth était de retour, le Toymaker était déjà dans la voiture, ligoté. Il ouvrit la porte trouée de balles pour Oswald puis l'escorta jusqu'au Lounge. La soirée avait été longue et très excitante, deux nouveaux alliés avaient rejoint les rangs du gang du Pingouin.

[hrp]Voilà pour moi, désolé si c'est un peu court mais je savais pas trop quoi dire. Merci pour ce rp vraiment sympa^^[/hrp]

Le petit homme était extrêmement énervé. Cassiopée quand à elle avait totalement raté sa balayette et commençait à avoir d es vertiges de plus en plus rapprochés. Ses chances de s'en sortir étaient réduite à zéro et elle redoutait ce que les deux hommes lui réservaient. Les paroles du chapelier n'étaient pas pour aider
"Rassure toi, Cassiopée, tu survivras ..."

Elle était ravie de le savoir mais les circonstances l'inquiétaient, elle n'était pas sûr que le traitement que l'on lui réservait aller être de plus agréables. Incapable de bouger l'albinos cherchait frénétiquement une échappatoire inexistante. Se débattant encore faiblement. Son état ne lui permettait plus vraiment de bouger: le moindre mouvement réveillant chacune de ses douleurs. Difficile de ne pas finir par être submergée . Elle voyait à demi le chapelier fouiller dans ses affaires puis reporter son attention sur elle. Avant qu'elle n'ait pu esquisser ne serait ce qu'un geste pour se défendre Jervis lui avait posé une carte 10/6. Sans qu'elle n'ait eu le temps de se rendre compte de ce qui se passait, son corps ne lui obéissait plus et la douleur disparaissait. Cela aurait pu être une bonne nouvelle mais le fait qu'elle n'ait plus aucun contrôle sur ses muscles inquiétait la junkie. Elle avait peur de ressentir les prémices de sa mort. Elle avait plus ou moins déjà expérimenté la choses lors de missions suicides: les nerfs déconnectaient et on ne ressentait plus rien, bouger devenait difficile puis impossible. Les signaux que le monde extérieur vous envoyait devenait de plus en plus insaisissables puis vous votre esprit disparaissait dans les abîmes de la semi-conscience. Votre corps n'existait plus et enfin le froid mortel vous envahissait tel un coup de grâce. Elle allait mourir? Vraiment? Dans un casino abandonné et en ruine au milieu des fous? Comment était ce possible? C'était ridicule elle avait survécu à tellement de choses et elle allait mourir maintenant? Comme ça ? Si bêtement? Non! elle refusait cette option mas ne pouvait que s'y soumettre. Pourtant lutter pour survivre était ce qu'elle savait faire de mieux. Alors pourquoi déroger à la règle? Pourquoi ses membres refusaient ils de lui obéir? Bouger! Ne serait ce qu'un peu! Même si c'était pour se tordre de douleur juste après...

Puis une évidence vint la frapper. Quelque chose clochait! Ses membres ne réagissaient plus, la douleur avait disparue. Non! En fait, elle était toujours là, mais lointaine et altérée. Comme si ses nerfs refusaient que toutes les informations soient transmises à son cerveau. Elle voyait encore ce qui se passait autour d'elle. Elle savait que le sol sous elle était froid et que la sang dans lequel elle baignait était chaud. Elle pouvait sentir l'odeur de l'haleine du Chapelier juste en face d'elle, l'odeur de la barbe à papa mélangée à celle des explosifs. L'irritation de sa gorge face à la fumée et ses yeux qui la piquaient... Tout ce qui lui permettait de définir ce qui l'entourait répondait présents. Ses vertiges diminuaient étrangement... Une amélioration de son état? Non, c'était impossible.. Elle n'avait reçu aucun soin et même l'adrénaline et la volonté de survie avaient leurs limites... Alors pourquoi ce changement? Pourquoi les symptômes qui signaleraient qu'elle se rapprocherait de la mort ne se manifestaient qu'a moitié. L'albinos avait l'impression de s'enfoncer dans une sorte de bad trip cauchemardesque sur lequel elle n'avait plus aucune prise. comme si toute volonté était annihilée dès qu'elle essayait de dépasser le stade d'idée informe dans son esprit. Pourquoi? Pourquoi aucun geste ne pouvait il se concrétiser? Seule face à son désarroi et n'arrivant même pas à prononcer une seule parole, la junkie devait de rendre à l'évidence: le chapelier lui avait fait quelque chose. Mais quoi?

Puis tout à coup comme pour l'enfoncer dans son état de panique le Mad Hatter annonça au Pingouin qu'il avait désormais une nouvelle employée. Ce à quoi Oswald ne montra aucun refus, jugeant juste que son allure de junkie ne saillait guère à son établissement. Quoi? Avait elle bien entendu? Il comptait l'employer comme serveuse? La bonne blague! Comment pouvait il espérer qu'elle obéisse? A la première occasion elle s'échapperait et se débrouillerait pour leur rendre la monnaie de leur pièce! Ils ne pouvaient imaginer tous les sévices qu'elle rêvait de leurs faire subir.. Cassiopée était très loin d'être une enfant de cœur et si il ne lui laissait ne serait ce qu'un quart de seconde qu'elle pourrait exploiter çà son avantage elle s'en saisirait à la seconde même. Mais avec des si on referait le monde, n'est ce pas? Or, pour le moment, elle n'arrivait toujours pas à esquisser un seul geste à son plus grand dam. Elle enrageait. Ses yeux lançaient des éclairs... La fatigue et la perte de sang pouvaient l'empêcher de se mouvoir en parti, mais ce n'était pas suffisant pour justifier son état et toute les étrangetés qui allaient avec. Elle ne comprenait définitivement pas ce qu'il lui arrivait. Mais elle savait une chose: si ils comptaient l'employer ils devraient la soigner. La remettre sur pied. A partir de là, elle pourrait leurs monter ce qu'elle leurs réservait. Jouer les enfants sages et obéissant. Collecter les informations nécessaires à une fuite ou/et une attaque. Planifier le tout et mettre l'opération en place puis la lancer. Déjà des idées de plans se formaient dans sa tête. Mais là situation étaient trop floue pour qu'elle imagine quelques chose de précis. Trop de variables. Elle devrait attendre d'être sur place mais elle n'arrivait toujours pas à bouger. Elle avait beau s'escrimer ses jambes et ses bras restaient désespérément immobiles.

Tout à coup un détail dans la dernières réplique du Pingouin l'interpella: à quoi faisait il référence lorsqu'il avait parlé d'une puce? Et une puce pour quoi faire? Une puce électronique? Certainement. Mais pourquoi en aurait il besoin? A quoi jouait il et que comptait il faire? A défaut de pouvoir bouger le cerveau de Cassiopée fonctionnait à plein régime cherchant des solutions alors que son corps restait inactif. Puis, tout à coup, le cours de ses réflexions fut interrompu... Son corps c'était mis à bouger mais indépendamment de sa volonté. Elle était désormais sur ses deux jambes qui la lançaient vaguement au lieu de la faire atrocement souffrir, déchiquetées comme elles étaient, et elle avançait en suivant les pas du nain. Comment était ce possible? Tout son cerveau s'acharnait à stopper ses mouvements mais rien n'y faisait. Rien ne réagissait correctement. C'était incompréhensible. Elle n'avait plus aucun contrôle sur elle même si ce n'était sur son esprit... Elle avait l'impression d'être une poupée dans les mains d'un marionnettiste invisible dénuée de parole et de volonté. Seul ses yeux devaient encore révéler qu'il y avait encore quelqu'un à l'intérieur de la crassasse qui lui servait de corps. Une âme en cage! Voilà ce qu'elle était à présent. Le plus terrible étant que son propre corps était sa cage. Pas une armure ou de menottes qui viendraient entraver ses mouvements. Mais son corps lui même qui lui était désormais étranger et refusait de lui obéir.

Puis le Chapelier fou se sentit le besoin de faire de l'humour:
- "Crois moi Cassiopée, nous allons devenir de très bons amis …"
Mais encore? Plutôt s'étouffer que de croire ses âneries. Les yeux de la jeune fille lançaient des éclaires et de menaces de morts sur le dos des deux hommes qui étaient désormais ses tortionnaires et geôliers. Elle les haïssait de toutes ses forces mais ne pouvait exprimer ne serait ce qu'un millième de sa rage. Elle bouillonnait , son esprit criait à la révolte et son corps restait sourds à ses injonctions. Chaque minutes passées dans cet état ne faisait qu'accroitre sa rancœur contre les deux hommes. Une rancœur silencieuse mais qui ne demanderait qu'à exploser à le première occasion. La junkie se transformait petit à petit en bombe à retardement. Le regard bloqué sur ces cibles, elle les étudiait préparant son heure. Hélas le pingouin ne lui laissa pas le temps de récupérer beaucoup d'informations montant à l'intérieur de sa voiture, hors de portée du regard de l'albinos. Reportant son attention sur l'homme qu'elle suivait contre toute raison, Cassiopée ne put que se faire à l'idée qu'elle était désormais au service de ce duo infernal et qu'elle ne pourrait rien tenter tant qu'elle ne serait pas libre de ses mouvements. En attendant ils lui serviraient de sujets d'études, la moindre faille pourrait causer leurs pertes.