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Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: The Killing Joke Ven 23 Sep - 17:37 | |
| Le volant vibrait sous ses mains, son corps entier secoué de spasmes alors qu'il fusait hurler le moteur. Ce soir-là, les rues n'étaient qu'à lui, personne d'autre n'avait le droit de les traverser. Tous devaient lui céder le passage sous peine de subir sa juste colère : pas d'exception ce soir, pas de gant. Chacun devait retourner chez soi, fermer la porte et se pelotonner sous sa couette en espérant que l'orage passe. Et l'orage fonçait à des allures insensées vers un parc d'attraction abandonné, son engin futuriste criant douleur et vengeance. Lentement, cependant, il ralentit alors qu'il pénétrait dans le territoire abandonné, là où le monstre l'attendait. Le moteur toussa en se réadaptant à une vitesse normale, mais il n'y fit guère attention. Il éteignit l'engin et soupira, hésitant quelques instants à sortir. Autour de lui, des attractions perdues et en ruines, des symboles d'une vie passée et depuis longtemps abandonnée. Un parc d'attraction échoué dans une zone désertique de la ville, un ancien lieu de joie et de plaisir devenu repaire d'horreur et de crime ; le monstre n'avait définitivement aucun scrupule. Le monstre aimait définitivement ravager tout ce qui pouvait avoir de bon et de pur dans le monde. Le monstre devait payer. Lentement, il s'extirpa de son véhicule, sentant tout le poids de la nuit sur son épaule. Jim... Barbara... il n'avait pas su les protéger. Il n'avait pas su agir à temps pour stopper le monstre et l'empêcher d'agir. Trop souvent, ses alliés et certains autres lui avaient demandé pourquoi il continuait cette lutte insensée sans jamais dépasser la ligne, sans jamais supprimer définitivement ses adversaires les plus brutaux et dangereux. Trop souvent, il leur répondait que ce n'était pas la règle et qu'il n'avait pas le droit de dépasser les limites ; trop souvent, il se mentait à lui-même. Bruce avait peur de devenir comme eux, comme ceux qu'il pourchassait. Il avait peur d'être finalement aussi fou qu'Harvey ou Fries, et il n'osait pas aller plus loin dans ses réflexions car il ne savait pas ce qu'il y découvrirait. Assassiner ou mutiler ses ennemis les plus durs était une solution objectivement acceptable, son pays ayant un système de peine de mort faillible mais qui permettait d'éviter quelques récidives. Cependant, il n'avait jamais réussi à accepter cette idée, il n'avait jamais réussi à s'abandonner au fait qu'il serait comme eux... comme lui. Celui qui avait tué ses parents. Celui qui l'avait mutilé dans sa chair et son coeur à tout jamais. Il était terrifié de ne pouvoir dépasser cette ligne et de ce que sa "carrière" voulait dire. Qui était-il ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Wayne avait longuement tenté d'y répondre, et un océan de questions en était sorti. Il avait besoin de parler, besoin de comprendre la folie et s'il en était autant atteint que ses adversaires. Il avait besoin de savoir qui il était, et c'était pour ça qu'il avait décidé de donner une dernière chance au monstre. Lui qui avait déjà tant fait, lui qui avait été aussi loin dans l'horreur et le sadisme, lui qui pourtant semblait clairement conscient de sa folie, de ses actes et les assumait conjointement. Le monstre était le seul qui pouvait l'éclairer... et il avait voulu s'adresser à lui. Une dernière fois. Une dernière main tendue. Une dernière erreur. Trop laxiste, trop confiant, il n'avait su aider l'asile à l'empêcher de fuir et voilà qu'il... qu'il... avait commis l'irréparable. Barbara... Jim... le monstre n'avait pas le droit. Pas à eux. Pas aux siens. Le monstre devait payer. Maintenant. Il soupira, longuement. Il sentait ses muscles se crisper sous sa peau. Il humait l'odeur du vice et des abus. Il entendait les rires étouffés des hommes du monstre. Il voyait la corruption d'un endroit de joie enfantine. Et il tenait fermement dans sa main l'invitation du monstre. Le monstre avait commis une erreur, ce soir. Il avait cru bon de le défier ouvertement, de lui indiquer la date et le lieu. Le monstre se croyait trop fort pour la prudence ; le monstre avait tort. Batman était là. Pour lui. Et il n'y aurait pas d'autre chapitre dans leur histoire. |
| | | | Sujet: Re: The Killing Joke Ven 23 Sep - 17:57 | |
| "C'est l'histoire de deux mecs ..." Tout le monde connaissait cette blague. Ce n'était plus un secret pour personne, et pourtant, le début de cette drôlerie avait quelque chose de mystérieux. Qui étaient les deux hommes ? Pourquoi leur arrivait il une situation ubuesque ? C'était la blague qui voulait ça mais le plus important c'était la suite, et la suite c'est maintenant. L'avenir c'est maintenant. Entouré de ses comparses monstrueux, le Joker, Prince des Clowns et Empereur du Crime se tenait devant la cage ou était Jim Gordon. Nu, et croisant les bras, figé dans un mutisme, humilié et fou. Le Clown avait ordonné que les monstres se moquent de cet être monstrueusement normal. C'était pitoyable. Il y'avait une belle assemblée de monstres issus de l'univers du Cirque. Soudain, une voix douce mais teintée de joie se fit entendre.
- "Mesdames et Messieurs ! Vous en avez surement entendu parler dans les journaux, j'ai l'honneur de vous présenter la plus lamentable des erreurs de la nature. Je vous offre ce soir, l'Homme !"
Un grand rire d'étonnement se fit entendre devant la cage. Les têtes se retournèrent, souriantes, et le Joker passa parmi eux pour montrer, tel un monsieur Loyal, sa bête humaine. James Gordon, commissaire de police, avait vraiment passé une sale journée. Une journée vraiment pourrie. Sa fille, Barbara, allait finir handicapée à vie, et en plus, elle avait été humiliée par le Joker pour son bon plaisir, et rendre fou de rage Gordon.
- "De physique ordinaire, l'homme est doté d'une moralité difforme. La foi en l'humanité est gigantesque, composée essentiellement d'une conscience sociale et d'un optimisme flétri. Âmes sensibles s'abstenir. Le plus répugnant ce sont les notions inutiles qu'il défend. Ordre, raison, et compassion, mais quand la pression se fait trop forte, tout ça cède ! On ne peut décemment pas SURVIVRE dans un monde aussi psychotique dans lequel cette pauvre bête vit, non non ! Il faut donc, pour avoir une sortie possible, devenir complètement cinglé. Faire autrement serait de la folie !"
Deux lumières jaunes dans la nuit noire, un bruit de moteur et voici que s'avance rapidement la Batmobile, le magnifique engin de son Némésis. Les phares se faisaient de plus en plus proches, éffrayant les monstres du Joker, ce dernier se tenait droit, aidé de sa canne épée, son sourire était figé. la voiture s'arrêta à quelques mètres du Joker, une tentative de peur sans nul doute et c'est L'homme chauve-souris sortit de la voiture et se tenait devant lui, imposant, magnifique. Les yeux jaunes du Joker étaient logés dans les yeux blancs du chiroptère. Un duel de titan sous la pluie qui fait rage. Au loin, l'ancien propriétaire du parc, mort un sourire sur le visage, continuait de se balancer sur le cochon à ressort. C'était calme, un grand silence s'imposait devant ces deux combattants.
"Bonsoir, je dois te parler ..."
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: The Killing Joke Ven 23 Sep - 18:29 | |
| La pluie crépitait devant lui, dans une flaque sombre et étendue dans laquelle il croyait avoir déjà marché ; pourtant, il n'était jamais venu ici. Vu d'un esprit trop concentré ces dernières heures sur un objectif et qui fuyait sur tout autre sujet lorsqu'il parvenait enfin à son but. Trop souvent, il avait subi ce genre de phénomène avant de passer à l'action et ça lui avait déjà porté préjudice. Pas aujourd'hui. Lentement, ses prunelles se posèrent sur le monstre devant lui. Les paroles qu'il avait proférées à l'asile, quand il avait cru bon de venir demander conseil à un monstre, lui revinrent en mémoire, comme un symbole de son erreur, de son inconscience. Ne jamais leur faire confiance. Ne jamais les croire. Ne jamais arrêter la lutte. Jim est à côté, entre nous. Assis, la tête basse. Enfermé, dans une cage. Nu. Humilié, vaincu. Brisé. Insupportable. Ses muscles se crispaient, sa mâchoire craqua sous la pression. Les yeux demeuraient fixés sur le visage en face de lui. Les mots coulaient dans son esprit avec les souvenirs. La haine grandissait. Il n'avait plus envie de la taire devant ce visage souriant, arrogant - insupportable. Il n'avait même pas à regarder son ami. Il n'avait même pas à prendre la peine d'observer l'abattement et la destruction d'un des rares hommes d'importance et de dignité dans cette ville. Il lui suffisait de se souvenir des sourires usés de Jim quand ils collaboraient ensemble et parvenaient à rendre, pour quelques heures au moins, la ville plus sûre. Il lui souvenait de se remémorer les rires de Barbara quand elle parvenait à stopper un criminel dans ses collants, avec ses poings et sa simple joie de vivre. Les souvenirs suffisaient pour le faire avancer. Les souvenirs faisaient office de discours : les mots n'avaient plus d'importance entre eux. Ils étaient allés trop loin, ils étaient allés trop fort dans leur duel pour cela. Ils avaient depuis longtemps franchi le point de non-retour, et ils venaient à peine de s'en rendre compte. Ils n'étaient plus des hommes, maintenant : ils étaient des concepts. Le Bien et le Mal. L'Esprit et la Folie. L'Ordre et le Chaos. Lui ou le monstre. Il sentait le poids des Batarangs et des bombes dans sa ceinture, la lourdeur des armes cachées dans la cape et les gants ; il n'en userait pas, pas ce soir. Maintenant était l'instant de l'affrontement, un affrontement qui ne se règlerait que par les poings. Pas de gadget, pas de piège, pas de mécanisme : juste deux corps unis dans une danse qui s'achèverait avec un seul d'entre eux. Batman ne se sentit même pas sauter sur le monstre. Il était bien plus loin, entre la chambre à l'asile où les mots continuaient de couler en lui et les aventures avec Barbara. Tout devint plus facile, alors. Tout devint plus évident. Le monstre ne devait pas survivre ce soir. |
| | | | Sujet: Re: The Killing Joke Ven 23 Sep - 18:52 | |
| A cet instant, le Chevalier Noir sauta sur le Joker, il y'avait quelque chose de changé dans sa manière de s'en prendre au Joker. Pas un mot, pas un trait, pas un cri, rien. S'en prendre à Gordon avait surement chamboulé le Chevalier Noir, c'était son ami, le seul en qui l'insecte volant faisait confiance. Au moment ou le Batman tomba sur le Joker, ce dernier avait eut le temps de sortir de sa canne piégée un acide qui lui brûlerait le bras pendant un petit moment. Histoire de désorienter le Chevalier Noir, et de le précipiter droit dans la magnifique attraction du Joker.
Alors que le poison faisait effet sur le bras du Chevalier Noir, le Joker, lui, se dirigeait en hurlant comme un demeuré vers la salle des miroirs. La ou le Joker avait établi ses pièges, la ou il devait enfin parler au Chevalier Noir. Connaissant les nombreux passages secrets de l'endroit, il pris refuge dans la salle de commande, prit son micro et attendit patiemment que le Batman passe la porte de l'attraction. A ce moment la, viendrait leur conversation, à propos de tout ce délire. Il fallait calmer la bête, histoire de montrer que les deux protagonistes avaient des points communs. Qu'ils étaient tous les deux des victimes de la vie. Que celle ci les avait brisé. Que tout ça n'était qu'une blague. C'était ça que le Joker voulait prouver, il était fou, et tout cela à cause de circonstances qu'il n'avait pas mérité. En aucun cas. A ce moment la, le Joker patientait, il voulait a tout prix démontrer à Batman, qu'ils étaient égos. Quand viendrait il ? C'était ça la préoccupation du Joker ... |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: The Killing Joke Sam 24 Sep - 17:02 | |
| Les paroles de Jim résonnaient dans son esprit, comme un écho lointain. Il avait écouté sans attention, agit sans concentration. Après l'attaque contre le monstre, le gadget enfantin et lâche, la fuite habituelle, il avait aidé le malheureux et l'avait libéré. Suivant à peine son discours, son esprit demeurait fixé sur l'image de Barbara à l'hôpital, faible, vaincue, immobile... à jamais. "Par les règles". Jim le voulait "par les règles". Savait-il ce qu'il demandait ? Comprenait-il vraiment le sens des paroles qu'il énonçait dans le silence et la pluie d'un parc d'attractions à l'abandon ? Peut-être que Jim avait perdu l'esprit. Peut-être qu'il avait définitivement rompu devant les attaques trop dures, trop brutales, trop sadiques du monstre. Si c'était le cas, le monstre le payerait plus encore qu'il ne l'avait prévu. Il n'avait pas le droit de s'en prendre à lui ainsi, pas le droit de frapper Barbara et de... de lui montrer... il n'arrivait même pas à le dire. Jim le lui avait murmuré, et il avait compris. Il avait saisi l'idée du monstre. Ses poings se resserraient, les muscles de son bras oubliaient la douleur, la peau se taisait. Le monstre devait payer, ce soir, maintenant, et à jamais. Mais... les paroles de Jim résonnaient encore dans sa tête, même s'il ne s'agissait plus que d'un écho. Alors que la porte devant lui s'ouvrait pour se refermer, alors qu'il pénétrait dans l'antre du monstre, il entendait, encore et encore, ces mots. "Par les règles". "Pour lui montrer". Le monstre avait voulu briser un homme, et peut-être y était-il parvenu : Jim avait peut-être définitivement cédé et le prouvait en s'accrochant imbécilement à des concepts dépassés. Cependant... un homme pouvait céder - mais pas une légende. Batman était une légende, un mythe, un symbole. De force. De peur. Et de justice. Il n'avait pas le droit de tuer. Il n'avait pas le droit de châtier comme il le voulait. Sinon, il deviendrait comme le monstre, il ne serait pas meilleur et il serait définitivement... fou. Il n'avait pas le droit. "Par les règles", Jim. D'accord. "Par les règles". La porte se referma derrière lui, il pénétrait dans ce monde de cauchemar, mais il était prêt. Le monstre voulait les briser, mais il n'y arriverait pas. Il lui montrerait. Il lui prouverait. Et il vaincrait, avec ses poings remplis de haine et de colère. Ca, au moins, il pouvait se le permettre. |
| | | | Sujet: Re: The Killing Joke Sam 24 Sep - 19:31 | |
| ENFIN ! Il était la, menaçant, semblant vouloir en découdre une bonne fois pour toutes ! Un sourire se décocha sur le visage du Joker, avait il enfin franchi la ligne ? Est ce que le Batman allait enfin se décider a franchir les limites que son symbole lui imposait ? Enfin ... Bientôt, le Batman perdrait de son sens. Une heure peut être, avant que le Batman ne perde tout ce qui le caractérise. Peut être que le Joker mourrait, mais au moins, il aurait triomphé, ses idéaux, ses théories, Tout ! Il prit son micro, et continua de le regarder marcher, suivre le chemin que le Joker avait tracé.- "Bien ... Je vois que tu as reçu ma carte d'invitation, c'est bien. J'espère que le spectacle t'a plu, et je me fiche que tu m'attrapes et que tu me renvoies à Arkham ... Gordon est devenu cinglé, c'est ça ma démonstration ! Mon expérience !" Bientôt le plancher piégé, avec les piques et le poison. Il courrait, il tomberait surement dedans. Trop rapide, pas assez réfléchi ...- "J'ai démontré que je suis comme tout le monde. Qu'il suffit d'une journée pourrie de trop pour transformer le plus sain des hommes en monstre fou. C'est tout ce qui me sépare des moutons, une seule mauvaise journée ! D'ailleurs, je suis même prêt a parier que toi aussi tu as eu une mauvaise journée, hein ? Hein ? Mais tu refuses de l'admettre, tu refuses d'admettre que tu as perdu les pédales, sinon tu ne t'amuserais pas à te déguiser en rat volant ... Tu me donnes envie de GERBER tiens !" Il commençait a marcher dans le couloir des milles glaces, son visage se reflétait parmi les lumières du parc d'attraction. C'était un jeu de cache cache monstrueux, mais ça allait surement réussir.- "Qu'est ce qui ne va pas chez toi ? Qu'est ce qui t'a créer ? Une copine estropiée par des mafieux ? Un frère buté par un flic ? Quelque chose comme ça non ? Quelque chose comme ça ..."
Il prit une tournure plus mélodramatique dans la voix, si douce, si triste, si rongée par la vie et la tristesse. Il caressa une glace, il se regardait. Il était monstrueux, son visage de clown était monstrueux. Pourquoi faisait il tout ça ? Pourquoi ? Et pourtant, il se laissait aller, il était cinglé, la pression était devenue trop forte à l'époque.
- "C'est un truc du genre qui m'est arrivé ... Je ... Je ne sais plus exactement quoi. J'ai des souvenirs contradictoires. S'il faut avoir un passé, autant qu'il existe en plusieurs versions HA HA HA HA HA ! Mais le fait est que je suis devenu cinglé. J'ai compris que le monde n'était qu'une blague monstrueuse et j'ai pété les plombs j'avoue." - "Tu sais qu'on a failli avoir une troisième guerre mondiale a cause d'un escadron de canards sur un radar ? Tu n'es pas idiot pourtant mais les preuves sont sous ton nez ! Et la première guerre mondiale ? Tu sais ce qui l'a déclenchée ? Un désaccord des bourgeois sur les prix des armes dans certains pays d'Europe, ainsi que sur le colonialisme, le colonialisme HA HA HA HA HA ! Il éclata d'un rire monstrueux, fou et sadique avant de lever son libre vers le plafond, pour montrer comme une explosion. Celle des intellects comme le Joker, qui devenaient cinglés lorsque l'on réalise la vraie condition humaine.- "Tout ça n'est qu'une blague, une monstrueuse blague. Tout ce pour quoi nous luttons, ce n'est qu'une horrible, monstrueuse, farce. C'est si drôle ne le voit tu pas ? ... ... Pourquoi ne ris tu pas ?" |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: The Killing Joke Lun 26 Sep - 14:16 | |
| Il était tombé, emporté par sa hargne et son envie de châtier le monstre... mais par les règles. Ayant réussi à remonter vers un sol plus accueillant, il parvint à se relever malgré la douleur dans son bras. Serrant les dents, tentant de calmer son coeur et ses envies de violence, il s'élança dans les couloirs sombres, éblouis par une lumière glauque et malsaine. Le monstre continuait de hurler des insanités et des imbécilités dans son micro, essayant de le convaincre de son bon droit. Il voulait lui faire admettre qu'il n'était pas divergent, qu'il n'était pas malsain mais simplement le fruit de drames successifs. Le monstre voulait faire admettre que tout le monde pouvait devenir comme lui après une "mauvaise journée". Le monstre se trompait. Il explosa la vitre à côté de laquelle le monstre se trouvait. Se sentant en sécurité dans son palais de l'enfer et de la douleur, il avait cru mener le jeu avec ses pièges, avec ses attaques contre Jim, avec son humiliation de Barbara ; le monstre se trompait. "Parce que je l'ai déjà entendue..."Il s'empara du monstre au collet. Toutes ses envies, toute sa colère, tout son désir de mort pulsaient dans sa veine, sous sa peau. Ses yeux ne voyaient que du rouge, que le sang de son ennemi qui avait déjà fait tant de mal et en referait encore s'il n'était pas stoppé définitivement. Le meurtre était justifié par la légitime défense, et n'en était-ce pas que de vouloir protéger des dizaines d'innocents des mains crochues du monstre ? Combien de Barbara faudrait-il encore pour qu'il se décide ? Combien d'humiliations, de bassesses et de sadisme pour qu'il trouve enfin le courage de faire ce que tout le monde attendait impatiemment de lui ? Combien de temps devait-il encore attendre avant de devenir définitivement le Chevalier Noir ? Combien de Jim fallait-il encore avant qu'il ne se décide ? Jim... oui, Jim avait souffert, avait été humilié, avait été rabaissé au rang d'animal - mais était encore un homme. "Par les règles". "Par les règles", oui. "... et elle n'était déjà pas bonne la première fois."D'un geste rageur, il propulsa le monstre dans un miroir derrière lui. "Par les règles" n'empêchaient pas de l'attendrir un peu avant de l'amener aux autorités, Jim lui-même ayant certains policiers adeptes de l'attendrissement quand c'était justifié. Et aucun autre ne le justifiait plus que le monstre. Alors que le monstre retombait lourdement sur le ventre, comme l'affreux insecte qu'il était, il s'approchait lentement. Fort. Puissant. Et "par les règles". "Auparavant, j'ai parlé au commissaire Gordon. Avant de venir ici. Il va bien. Malgré tous tes sadiques, vicieux petits jeux, il est aussi sain d'esprit qu'il ne l'a jamais été."Les paroles faisaient plus mal que les poings, il le savait, et le monstre souffrirait plus encore de se rendre compte que son plan avait échoué. Le monstre voulait faire admettre que tout le monde pouvait devenir comme lui après une "mauvaise journée" : des excuses. Rien que des excuses. Et "par les règles" permettaient aussi de lui faire mal. Par les mots, pour le monstre. Et par les poings, pour son plaisir à lui. |
| | | | Sujet: Re: The Killing Joke Mar 27 Sep - 9:01 | |
| Batman l'avait surpris, et brisé la glace qui les séparait. On aurait dit un monstre qui sortait de l'autre côté du Miroir. Tout cela avait une nette connotation Lewis Carrollienne. De quoi en inspirer plus d'eux, mais le Clown, surpris et ne s'attendant pas à cela, était maintenant saisit par le col et il poussa un grand cri.- "AAAAAAAAAAAAAAA !" Puis le Clown fut projeté en arrière. Il passa a travers la glace et se fit mal, très mal. Il venait de se couper dans le cou et sur les bras, sa jaquette violette commençait déjà à avoir des trous. Il tomba a terre, et le Batman le suivit. Et celui ci lui expliqua que Gordon allait bien, que sa farce avait échouée. Non ! C'était impossible. Gordon est fou ! Il devait l'être ! IL LE DEVAIT ! Il avait vu sa fille paralysée, nue et en souffrance, et lui avait subit les pires humiliations jamais vues. C'était impossible ! Comment pouvait il réfuter l'expérience du Joker, c'était impossible ! Se martelait le Joker à l'intérieur de son crane.
A terre, le Joker, sortit de sa poche son attrape-nigaud qu'il essaya de passer sous la main. Avec le poison Joker, il dériderait peut être Batman, c'était sa seule chance, car vu les attaques qu'il faisait, le Joker n'en réchapperait surement pas. C'était la seule chance du Clown. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: The Killing Joke Mar 27 Sep - 15:52 | |
| Le monstre tenta de s'emparer de sa vieille arme, de son vieux gadget qui transformait les honnêtes gens en maniaques. Pathétique. Il tentait de retourner aux fondamentaux pour éviter de faire face à la vérité, pour éviter d'admettre son erreur. Minable. "Alors peut-être que les gens ordinaires ne craquent pas toujours."D'un coup rageur, il frappa la main du monstre. Il étouffa un gloussement de plaisir en entendant sa douleur. "Peut-être n'y a-t-il aucun besoin de ramper sous une pierre avec toutes les autres choses affreuses quand un drame vous frappe..."Se précipitant sur le monstre, il l'attrapa au collet et le remonta vers lui. Face à face. Lui et le monstre. Pour qu'il comprenne enfin à qui il avait véritablement affaire. Et qui il était, au fond de son âme abjecte et vidée de tout sens. "Peut-être était-ce juste toi, depuis toujours."Un dernier sursaut du monstre l'aveugla et l'affaiblit. Le monstre avait encore des ressources pour agir à sa façon, même quand on lui prouvait son erreur et son horreur. Il était un cafard qui espérait avoir raison alors même que chaque partie de l'univers lui prouvait son erreur. Pathétique, mais douloureux aussi. Murmurant, tentant de remettre sa cagoule en place, il sentait sa colère remonter. "Par les règles", n'arrêtait-il pas de se rappeler. "Par les règles", mais dieu que c'était dur de s'empêcher de faire subir au monstre ce qu'il méritait. Aveuglé, incapable de savoir ce que le monstre préparait, il sentait que celui-ci tentait de reprendre l'avantage. Même si sa cause et sa démonstration étaient perdus, le monstre pouvait encore l'emporter dans un déluge de sang et de malheur. S'il s'échappait, il ferait régner la terreur en ville, et c'était inacceptable. Outre le fait qu'il méritait d'être enfermé à jamais pour ce qu'il avait fait à Barbara et à Jim, le monstre était une menace. Et c'était son boulot à lui de stopper les menaces. Hélas, le monstre avait bel et bien anticipé le repositionnement de la cagoule et se dépêcha de faire lourdement tomber sur lui un lourd morceau de bois, apparemment. En tout cas, quelque chose de dur et de douloureux. Il avait mal, il souffrait plus qu'il ne voulait l'admettre - mais ça ne l'empêcherait pas de continuer. "Par les règles". Jim avait su garder son esprit malgré les photos et Barbara... surtout Barbara. Par rapport à lui, leur amitié et surtout leur but commun, il n'avait pas le droit de faillir. Il le lui devait, autant pour n'avoir jamais su réellement s'occuper du monstre que pour être digne de lui. Jim Gordon méritait un meilleur allié que lui - et il allait le lui donner. Lentement, il tenta de se relever, le crâne encore souffrant. Il avait mal, oh oui, mais ça irait mieux dans quelques secondes. Juste... quelques secondes... avant de reprendre... si le monstre ne faisait rien en attendant... |
| | | | Sujet: Re: The Killing Joke Mar 27 Sep - 20:37 | |
| Batman lui expliquait qu'il n'y avait que le Joker qui pouvait craquer. Qu'il était une exception la ou d'autres gens auraient sans doute trouver une alternative à leur condition. Mais ce n'était pas possible ! Personne ne peut se relever quand on perd tout en une journée, c'était impossible. Gordon avait perdu sa fille et il n'était pas fou. C'était impossible ! Le Batman était prêt a en découdre, il était la uniquement pour cogner le Joker, et peut être lui faire payer mentalement et physiquement ce qu'il avait fait sur Barbara Gordon.- "NON !" Dit il en plaçant ses doigts dans les yeux de Batman pour l'étourdir et abaissant son masque. Pendant que ce dernier relâchait l'effort sur le Joker, ce dernier en profita pour saisir une planche en bois et cogner le Chevalier Noir sur le crane. Cela soulageait ... Il était affaibli, c'était le bon moment ... D'un tour de passe-passe, il fit glisser de sa manche droite le poignard en réserve.
S'avançant fébrilement et en tremblant vers Batman, il tenta de le poignarder dans le dos. Peine perdue, au moment ou ce dernier s'apprêtait à frapper en plein dans le dos du Chevalier Noir, celui ci stoppa net l'élan du bras au couteau, replia le bras du Joker, qui minauda une petite douleur par un petit cri, et amorça un coup terrible au ventre, puis le releva et serra fort son poing droit. Il semblait que le Chevalier Noir voulait montrer au Joker sa fureur, son envie de le torturer avant de se débarrasser de lui. Le Joker regarda une certaine terreur le bras vengeur, c'est le cas de le dire, du Chevalier Noir, qui semblait savourer ce moment ou le Joker semblait désarmé, vulnérable, le Joker craignait le coup terrible et ... C'est le but ! Le Joker valdingua en arrière et passa la porte fermée avant de se retrouver à l'extérieur, trainant dans la boue, sous la pluie. Vaincu ? Pas tout à fait, il lui restait bien entendu un dernier as dans sa manche, son flingue ... Celui avec lequel il a paralysé Barbara Gordon avant de l'envoyer dans une chaise roulante à vie. Quelle blague ... Sans doute la dernière du Joker, vu l'état de rage du Chevalier Noir à l'égard de son Némésis. Mais au moment ou le Joker se retourna, son flingue était braqué sur Batman, un immense sourire de victoire parcourait le visage du Clown ... Et malheureusement, un drapeau "BANG" en sortit. Le Joker jeta son arme. - "Et MERDE !" Puis son corps et sa tête se posèrent sur le sol mouillé et boueux. Vaincu, perdant, et surtout il en avait marre de ce petit jeu. Sa théorie avait échouée. Gordon n'avait pas perdu la tête comme il l'espérait. C'était dommage, tout ça pour ce résultat, rien. La gamine Gordon n'était qu'un dommage collatéral. Rien de plus.- "Et alors ? T'attends quoi ? Pourquoi tu ne me cognes pas pour ensuite réclamer ta médaille ? J'ai terrorisé un vioque et j'ai tiré sur une gamine. Tu attends des excuses peut être ?" |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: The Killing Joke Jeu 29 Sep - 12:42 | |
| Son coeur avait eu un raté en voyant l'arme. Alors qu'il s'était retenu, alors qu'il s'était battu "par les règles", le monstre avait sorti un dernier gadget, un dernier piège - et il avait presque réussi à l'avoir. Il n'aurait pas supporté d'être vaincu par une telle mise en scène, il n'aurait pas accepté d'avoir fait un tel travail sur lui-même pour être finalement abattu par le monstre sans honneur, sans gloire. Il savait qu'il faillirait, un jour. Il savait qu'il tomberait face à plus fort que lui. Mais pas aujourd'hui. Pas comme ça. Pas face à lui. Lentement, il s'approcha, sentant ses muscles vibrer encore. Ils avaient besoin de sang, besoin de violence ; ils lui rappelaient les images de Barbara, de Jim, de ses victimes. Ils voulaient tabasser à mort le monstre, lui craquer chacun de ses os et entendre avec délice son hurlement de douleur. Ils voulaient en finir définitivement avec lui, pour qu'il ne soit plus qu'un odieux cauchemar, qu'un vieux rêve peu à peu oublié de tous. Ils voulaient lui arracher son dernier râle d'agonie après des heures de souffrance ô combien méritées. "Par les règles". C'était plus facile maintenant, mais il ne devait pas relâcher sa concentration. Ne pas céder. "Par les règles". Toujours "par les règles". Pour toi Jim. Et pour toi aussi, en un sens, Barbara. "J'agis par les règles : c'est pour ça que je ne vais pas plus loin. Et parce que je ne le veux pas."Il se rapprocha encore. La pression dans ses muscles empirait, mais les mots venaient plus facilement. Le vaincre par la parole, par l'esprit et non par les poings. C'était ça, la vraie victoire. C'était ça, ce qui le différencierait de lui. "Est-ce que tu comprends ? Je ne veux pas te faire du mal. Je ne veux pas que nous finissions par nous entre-tuer... mais nous commençons maintenant à ne plus avoir d'alternatives. Et nous le savons tous les deux."Il soupira. Un pas, encore. Garder les bras le long du corps, éviter le contact, éviter de lui donner une occasion de le provoquer et de recevoir son châtiment. "Peut-être que tout se joue ce soir. Peut-être est-ce notre dernière chance de sortir de cet enfer sanglant. Si vous ne prenez pas la chance que je nous offre, alors nous serons bloqués dans une course au suicide. Tous les deux, ensemble. Jusqu'à la mort."Il craqua sa nuque d'un côté, pour relâcher la tension après le coup sur le crâne. Ses muscles commençaient lentement à se détendre ; ça faisait mal. "Ca n'a pas à finir ainsi. Je ne sais pas ce qui a rendu votre vie insupportable, mais qui sait ? Peut-être y suis-je aussi passé. Peut-être puis-je aider."Les mots avaient du sens, au moins pour lui. Il le pensait. Il le pensait vraiment. Malgré tout, malgré Barbara, malgré Jim, malgré les autres, il ne pouvait pas le laisser ainsi. Il ne voulait pas de cette course à la mort, autant pour protéger des innocents que pour eux. Ils méritaient mieux - tous les deux. "Nous pourrions travailler ensemble. Je pourrais vous réhabiliter. Vous n'avez plus à être dans cet enfer. Vous n'avez plus à être seul. Nous n'avons pas à nous entretuer. Qu'est-ce que vous en pensez ?"Il se tut alors, attendant le verdict de son plus grand ennemi - à qui il offrait cependant une dernière chance de se réhabiliter. Encore. Il ne pouvait faire autrement, il ne pouvait aller contre sa nature. Oui, il était fou de mettre ce costume. Oui, il avait des problèmes. Mais il luttait contre, il faisait des efforts, il ne se noyait pas dans son malheur. Il luttait, il combattait - et il mourrait pour ça. Il n'était pas un monstre, il n'était pas une abomination. Il était le Batman. Et il offrait sa main à sa Némésis car il avait encore foi, malgré tout, en l'être humain. |
| | | | Sujet: Re: The Killing Joke Ven 30 Sep - 19:23 | |
| C'était la fin du combat. Le Batman avait arrêté les coups, le Joker se releva, son visage n'exprimait plus que de la tristesse, de la peur de l'avenir, de ce combat éternel qui s’amorçait entre les deux protagonistes. Mélancolique, le Clown, aux vêtements souillés par la pluie et la boue s'était relevé et regardait vers le lointain, vers la ville de Gotham City, si belle ... Et pourtant, il se sentait tellement seul. Il venait de comprendre que personne ne pourrait finir comme lui, et qu'il était unique à part entière. Encore une fois, le Batman tentait de le faire arrêter, de lui faire entendre raison. Une collaboration ? Une réhabilitation ? Non non ... C'était perdu d'avance, le Joker avait perdu ses derniers restes d'humanité le jour ou il avait perdu Jeannie et son visage dans la même journée. Toute sa vie n'a été qu'une monstruosité, et maintenant ? A quoi bon recommencer ? Le Joker était maudit, damné. Il regarda son Némésis avec une moue, puis il plaçât ses doigts près de ses yeux, comme s'il était fatigué de tout cela, fatigué de la vie en général.
- "Non ... Excuse moi Bats, mais il est trop tard pour moi, beaucoup trop tard. Je suis tombé dans un puits profond et je ne pourrais jamais en sortir ... Tu ... Tu sais ... Cette situation, ça me fait penser à une blague ..."
Il prit une pose des plus dramatiques, sous la pluie dense. Ses mains faisaient la mimique de la blague.
- "C'est deux mecs dans un asile ... Un jour ... Un jour ils en ont marre d'y rester, et ils décident de s'évader. Le soir, ils montent sur le toit, et ils voient la Lune ... Magnifique, Belle. La liberté est à seulement un toit de l'endroit ou ils sont. Le premier fou saute, à l'aise ... Mais son copain, il a la trouille, et le premier fou lui dit : Va y, je vais allumer ma lampe entre les deux immeubles pour que tu vois ou sauter. L'autre lui répond en colère : Me prend pas pour un imbécile, tu vas l'éteindre à mi chemin ..."
La dessus, le Joker se mit a rire.
- "Ha Ha Ha ... Excuse moi c'est nerveux ... Ha Ha Ha ... Ha Ha Ha ..."
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: The Killing Joke Ven 30 Sep - 22:41 | |
| Il avait déjà entendue la blague. Il avait déjà fait semblant de rire quand quelque mondain quelconque avait cru bon de la lui réciter quand il était plus jeune. Il l'avait comprise, oui, mais elle ne l'avait pas fait rire. Et elle ne le faisait toujours pas rire, qu'il soit dans les habits de Bruce Wayne ou dans son costume si habituel et si personnel. Non, cette blague ne lui semblait pas drôle - d'habitude. Mais il n'y avait rien d'habituel au moment qu'ils vivaient. Sans s'en rendre compte, sans se contrôler, il sentit sa mâchoire se décrisper et sa gorge partir dans un rire qu'il ne comprenait pas. Objectivement, son esprit n'arrivait pas à suivre ce que son corps faisait, mais... il riait. Sans savoir pourquoi, sans savoir comment, il sentait son visage échapper à son contrôle... et ça ne le gênait pas. Le monstre... le Joker avait refusé sa proposition, il s'en était douté. Ils étaient maintenant englués dans une spirale infernale, où tous deux dépasseraient les limites du concevable et de l'humain. Ils s'étaient maudits mutuellement, ils devraient en assumer les conséquences. Il le haïssait. Il le comprenait. Il voulait sa mort. Il voulait le sauver. Ils se battraient jusqu'au bout. Mais pas maintenant. Là, tout de suite, dans ce parc d'attractions sale, terrifiant et humide, alors que Jim était à quelques mètres, que le combat était fini et que le mon... que le Joker avait été vaincu autant physiquement que psychologiquement... à quoi bon ? A quoi bon conserver encore le masque, se forcer ? Ils étaient semblables. Deux faces d'une même pièce. Deux fous, l'un l'acceptant et embrassant sa condition, l'autre le refusant et se fixant des règles impossibles pour continuer à vivre son existence aride et infernale. Deux êtres destinés à se haïr et à se combattre dans une danse infernale, deux monstres unis par une vision opposée de la vie et qui finiraient en se tuant mutuellement, comme un suicide par procuration. Batman le savait, oui. Et c'était pour ça, parce qu'il avait enfin compris qui il était, qui ils étaient et qu'ils ne seraient jamais comme l'autre qu'il riait. Il savait, il acceptait - et il assumait. Demain, ils seraient ennemis, adversaires mortels ; ce soir, ils n'étaient que frères dans un théâtre de sang et d'humiliation. Demain, tout serait compliqué ; ce soir, tout était simple. Et pour une fois, il en profitait. Et pour une fois, ça suffisait. |
| | | | | | | | Sujet: Re: The Killing Joke | |
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