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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
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 Une fuite désespérée

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MessageSujet: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyVen 12 Juil - 23:52

(HS/ Voir « 11 Juillet – Journée de la Population » https://gotham-city.actifforum.com/t5491-11-juillet-journee-de-la-population pour les messages avant celui-ci)
 
Accrochez-vous, on se rend en direction d'East End. Il y a quelqu'un là-bas qui pourrait sans doute nous sortir de ce mauvais pas !

La ravissante demoiselle était pleine de ressources. Elle avait toujours une longueur d’avance sur Julian. Elle était belle. Si belle. Tellement belle. C’était le genre de femme qui lui plaisait. Sa vie de criminel ne lui permettait pas de vivre aux côtés d’une femme. Il ne savait pas ce que cela faisait de se réveiller un beau matin ensoleillé, dans un lit douillet, auprès de sa bien-aimée. Pouvoir sentir son parfum. Pouvoir plonger et se noyer dans ses yeux. Pouvoir déposer ses lèvres sur les siennes. Pouvoir lui caresser tendrement sa peau douce et délicate. Il ne savait pas ce que procurait l’amour. Ce mot lui était d’ailleurs inconnu. Et pourtant c’était son rêve. Julian était prêt à tout donner pour vivre comme ça. Mais la Vie en avait décidé autrement. La mort de ses parents lui avait brisé l’âme à tout jamais. Il n’avait que seize ans. Le taiseux mais gentil Julian Day devint petit à petit l’infâme criminel Calendar Man. Il adorait cette vie mais, au fond de lui-même, il aurait aimé connaître l’amour et l’amitié…

J’espère que vous savez ce que vous faites ! dit Julian à la jeune femme.

Les deux fuyards roulaient donc à toute vitesse vers East End, avec son fameux quartier de Little Italy. A toute vitesse, oui, car ils étaient une fois de plus poursuivis. Ils étaient encore en danger. Une balle tirée depuis la voiture derrière se logea dans le pare-brise et le fissura légèrement.

Ce n’est pas passé loin ! Roulez, bordel, vite ! Il faut les semer !

Julian était paniqué. La peur, qui lui était encore inconnue jusqu’à aujourd’hui, le dévorait au point tel qu’il devenait agressif dans ces paroles… La voiture derrière eux gagnait beaucoup de terrain. Calendar Man et la jeune femme avaient perdu le précieux temps acquis pendant leur fuite dans le métro près du Sinner’s Inn Club. Le souvenir de la mystérieuse, ou du mystérieux, personnage qui avait pu leur fournir cet avantage temporaire tracassait beaucoup Julian. Après tout, ce sauveur de l’ombre venait de lui sauver la vie, ainsi qu’à la demoiselle à côté de lui. Elle connaissait bien les agresseurs. Calendar Man venait de recevoir de précieuses informations sur eux grâce à elle. Elle semblait terrifiée rien qu’à en parler. Ces tueurs n’étaient donc pas à prendre à la légère. Certains étaient restés dans le métro pour combattre leur sauveur.  D’autres étaient dans la voiture derrière, enragés, décidés à tuer leurs cibles.

Il était temps d’intervenir. Julian ne pouvait pas rester les bras croisés dans cette voiture en attendant la mort ou une destination pour laquelle il ignorait la logique.

Continuez à rouler ma chère, je vais essayer de les ralentir.

Calendar Man sortit son pistolet de la poche intérieure de sa veste. Il se retourna vers le carreau à l’arrière, qui était déjà démoli par les impacts de dizaines de balles d’armes automatiques de leurs poursuivants, et tira quelques coups dans leur direction. Leur voiture zigzaguait de droite à gauche pour éviter les balles que Julian tirait avec une grande précision. L’Homme Calendrier n’était pas doué pour courir ou pour combattre, mais il savait tirer.

Le soleil commençait à se lever. Le petit matin arrivait. Les gens allaient commencer à sortir. Les policiers aussi. Si Julian et la demoiselle espéraient arriver à leur destination, ils devaient faire vite. La police ne ferait qu’envenimer la situation. Le chargeur du pistolet du Calendar Man était vide. Il avait tiré toutes ses balles. La voiture ennemie n’avait perdu que très peu de terrain mais elle était déjà amochée. Leur volonté de tuer leurs proies n’en était cependant pas réduite pour autant. Il fallait faire vite.

Dépêchez-vous ! Je n’ai plus de balle et ils sont toujours là… Pourquoi East End ? Qui pourrait nous aider là-bas, comme vous l’avez dit ?!


Dernière édition par Calendar Man le Dim 14 Juil - 20:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptySam 13 Juil - 22:02

Ils continuaient de foncer à toute allure, leurs poursuivants toujours à leurs trousses.

Ce n’est pas passé loin ! Roulez, bordel, vite ! Il faut les semer !

"C'est ce que je fais, putain de merde ! Alors baissez d'un ton !"

Jenna était déjà assez paniquée comme ça, il était inutile qu'il en rajoute. Sa peur ne fit que s'amplifier lorsqu'une voix familière parvint jusqu'à ses oreilles, la replongeant dans ses souvenirs. La douleur cuisante d'une gifle, le contact froid d'une lame plaquée contre sa gorge...

Akasha ...

Comment aurait-elle pu oublier ce nom ? Ainsi, la fille de l'Empereur était de la partie. Quand l'occasion viendrait, elle se ferait un plaisir de lui faire payer les cicatrices qui marquaient ses jambes. Mais avant tout, la priorité était d'arriver à bon port. Fort heureusement, Calendar se chargeait de les ralentir en leur vidant dessus son chargeur. Restait à espérer que sa démarche serait suffisante pour qu'ils parviennent dans l'antre de Scarface sans se faire attraper ou tuer.

Dépêchez-vous ! Je n’ai plus de balle et ils sont toujours là… Pourquoi East End ? Qui pourrait nous aider là-bas, comme vous l’avez dit ?!

"J'avais remarqué ! Prenez mon revolver, il se trouve dans la sacoche qui est à mes pieds. Et essayez de viser les pneus !"

East End était en vue, plus que quelques rues à parcourir, et ils seraient en lieu sûr. Bien que "lieu sûr" restait encore un grand mot ... La Charpentière n'avait aucune idée de l'accueil qui leur serait réservé, et misait surtout sur la réaction de Scarface face à une intrusion sur son territoire.

'Il s'agit du Ventriloque, j'ignore si vous avez déjà entendu parler de lui. Par le passé, lui et le Chapelier se sont entraidés pour s'évader d'Arkham. Et je compte sur leur ancienne alliance pour qu'il nous vienne en aide. D'après ce que j'en sais, lui seul est suffisamment pourvu en hommes et en armes pour leur faire face. Mais si jamais vous avez une meilleure idée, je suis preneuse."
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Takeshi Akuma/ L'Empereur
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyDim 14 Juil - 18:27

Si Akasha avait de quoi répondre, Julian et Jenna avaient décidés de répliquer. Voilà qui était inhabituel et qui rajoutait du piquant à cette poursuite des plus destructrices. Les coups de feu ne firent pas reculer la détermination de la fille adoptive de l'Empereur. Mieux encore, ca dopait son envie de meurtre. Ryo, lui, jouissait un peu moins des évenements. Sa pauvre voiture s'était ramassée quelques tirs bien sentis qui l'obligèrent à zig zaguer, histoire de ne pas s'en prendre une dans le citron.

"Ils ont du cran, ceux là."
"ARRETE DE TOURNER COMME UN CON. CA M’EMPÊCHE DE BIEN TIRER."
"Je fais en sorte que tu te ramasses pas une balle, pauvre gourde."
"Comment tu viens de m'appeler, samourai au rabais?"


Ryo ne prendra pas le temps de répondre puisqu'il manqua de peu de perdre le contrôle de son véhicule. Le choc fit perdre le fusil d'assaut que le jeune femme tenait entre ses mains, ce qui donnait un autre avantage aux fuyards. Maudissant les deux chanceux, elle s'en prenait aussi à Ryo qui essayait de stabiliser la voiture, histoire d'éviter le tête à queue qui leur serait fatal.
Un autre problème se posait: La direction qu'ils prenaient depuis tout à l'heure. Ryo savait d'instinct où cela menait et en plus le jour commençait doucement à pointer ses premiers rayons de soleil.


"Ils vont sur le territoire de Scarface."
"JE M'EN BALANCE."
"AKASHA, on doit se replier."
"FAIS CA ET JE T'ARRACHE LES DENTS, SAMOURAI AU RABAIS. LA LIGNEE NE SE REPLIE JAMAIS."


Akasha en avait profitée pour rentrer à nouveau dans la voiture et se pencher vers le siège arrière où se trouvait deux pistolets mitrailleurs et un autre XM-10 d'assaut. Contre toute attente, la jeune femme s'empara des deux pistolets mitrailleurs et se pencha de moitié par la vitre passager de droite, prête à les canarder de nouveau. Derrière, plusieurs autres voitures suivaient, dont Kali, qui était en fin de file et qui avait, par chance, retrouvé la route vers ses cibles. De sa position, elle ne pouvait rien faire de plus que suivre à la fois les potentielles victimes et l'ensemble des troupes de l'Empereur, mobilisés pour deux proies seulement. Seule manquait Blade à l'appel, qui était actuellement occupée à combattre Katana.


"HEEE, BOULE DE SUIF. TU M'A TIRE DESSUS. AVALE CA."

Les tirs des deux pistolets mitrailleurs Ingram se perdaient un peu partout sur la voiture, touchant surtout la carroserie et passant à chaque fois près des deux criminels. L'un des tirs termina d'achever le pare-brise avant de leur voiture alors que la vitre arrière, elle, n'était plus qu'un amalagame de verre et de metal.
La fille de l'Empereur voulait du sang et elle était persuadé qu'elle aurait ce qu'elle cherchait ce soir.
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyLun 15 Juil - 3:07

The Ventriloquist Club, tôt dans la matinée

Depuis la prise de Little Italy par la dénommée "Coalition D'Arkham", la situation au club était redevenue sereine et calme. Tout le territoire de l'East End était dorénavant sous le contrôle du grand Scarface de son gang, les rares bouts de terrain restant appartenant à des alliés de fortune qui ne semblaient pas vouloir se frotter au vendeur d'armes de sitôt. Les troupes avaient été réengagées et la petite armée personnelle du Ventriloque était de nouveau opérationnelle et prête au combat. Scarface pouvait dorénavant être reconnu comme un véritable baron du crime gothamite, sa réputation le précédait.

Ce jour-là, alors que le soleil montrait à peine le bout de son nez au-dessus des immeubles d'habitation du quartier, Mugsy sirotait son café du matin dans son costume trois pièces. Rare était ceux qui était déjà au quartier général à cette heure-ci, même Arnold et le patron dormaient encore de pied ferme. Certes, il y avait les lèves-tôt comme Terry ou Silvio qui ne semblaient pas avoir besoin de dormir mais le club restait relativement vide. Le bras droit du mafioso se contentait de zapper sur la télévision, changeant les chaines tout en essayant de trouver un programme acceptable mais au final, rien ne lui plaisait. Il laissa une chaîne de musique douce pour la peine et sortit ses dossiers en s'asseyant à la table la plus proche du bar.

Les dossiers étaient ceux des coûts de réparation du quartier nord de Little Italy. En effet, plusieurs bâtiments avaient été gravement touchés par le conflit avec les mafias italiennes de la ville et le Ventriloque voulait montrer sa bonne grâce aux habitants en rénovant la chose. Il s'attirait ainsi les bonnes faveurs des citoyens et n'était pas vraiment ennuyé par le GCPD qui semblait ne pas vouloir déranger la rénovation. Cependant, cela valait de l'argent et pas qu'un peu. Mugsy regardait cela d'un œil attentif, il ouvrait parfois les yeux en grand pour regarder si les sommes étaient exactes et était souvent surpris de voir qu'elles étaient vraiment exactes. La reconstruction se comptait en million de dollars, certes le Ventriloque était un homme aisé mais il aurait mieux fait de dépenser son argent dans son trafic d'armes et de drogue que dans des bâtiments inutiles. Mais bon, Arnold était un homme bon et il fallait lui reconnaître cela. Il n'allait pas laisser des habitants sans maison, question de principe.

Le bras droit fut dérangé par un des nouveaux hommes débarquant dans le bâtiment, apparemment personne ne lui avait appris à ne pas claquer les portes de bon matin. Si Scarface - ou plutôt Arnold - se faisait réveiller brusquement, autant dire que la journée s'annonçait vraiment dégueulasse pour lui. Et dans aucun cas, il ne voulait de problème avec son patron pendant les rares semaines calmes dont il disposait.

"Bonjour Mugsy, salut la compagnie !" fit le bleu en rentrant dans le club.

"Apprends à ne pas faire la foire quand tu rentres dans le bâtiment, imbécile... Tu n'aimerais pas voir le patron en colère, je te le promets." dit Mugsy d'un ton froid. "Le dernier qu'il l'a réveillé de la sorte s'est fait fusillé sur le coup, j'ai même dû porter son corps à un médecin qui s'est chargé d'enlever ses organes un par un." renchérit-il avec un mensonge horrible, histoire de calmer la recrue.

"Désolé... Je ne savais pas qu'il était si terrible que ça... Je veux juste être utile, vous savez." répondit le jeune homme d'un ton faiblard et peureux.

"Il n'est pas terrible, il peut se montrer bon comme extrêmement sadique. À toi de te mettre dans ses bonnes grâces pour ne pas qu'il te fasse descendre gamin, t'auras pas de seconde chance avec lui." conclut Mugsy en retournant à ses papiers, ne sachant plus où il en était auparavant.

Les troupes n'étaient jamais un véritable problème pour le Ventriloque. L'East End regorgeait de gangs inconnus prêts à tout pour entrer aux services des plus grands criminels de la ville. Scarface s'était fait un véritable nom grâce à son système d'entrainement permettant à la pire des racailles de devenir un véritable soldat de commando expérimenté mais seuls les meilleurs étaient pris. C'était pour cela que le gang du Ventriloque avait la côte pour le moment, ses récents exploits forçaient l'admiration des foules et les criminels faisaient la file pour rentrer à son service, au grand plaisir d'Arnold qui adorait voir des nouvelles têtes dans le gang, tout en déplorant celles perdues pendant les combats.

Alors que Mugsy se replongeait dans ses comptes qu'il devait rendre à Arnold dans une heure, il fut de nouveau dérangé par une vibration dans sa poche. Il plongea directement sa main dans son veston pour attraper férocement son portable qui sonnait de plus belle. C'était son correspondant de Little Italy qui l'appelait mais l'heure était trop matinale pour que ce soit normal. Le bras droit eut un léger moment de stress en croyant que Carmine revenait à l'attaque et décrocha rapidement, portant le téléphone à son oreille avec une rapidité sans pareille.

"Mugsy à l'appareil, j'écoute." fit-il d'une voix hâtive et stressée.

"Mugsy ? Ici Michael de Little Italy. Je sais qu'il est tôt mon vieux mais tu ne vas pas me croire quand je vais te raconter ce qui est en train de se passer dans notre partie du territoire, une vraie foire." raconta la voix de l'autre bout du téléphone, à la fois amusée et pourtant sérieuse.

"Tu penses que j'ai du temps à perdre ? Déballe ton sac tout de suite ou je te fais licencier sur le champ, bougre d'andouille." enchaîna le bras droit d'un ton agressif.

"Bah y'a des bagnoles qui se tirent dessus comme dans les pires films de guerre, j'ai des hommes qui attendent pour agir mais on aimerait bien que tu viennes pour diriger les choses. Pour être précis, y'a une des bagnoles qui semble courser l'autre et il y a une femme qui canarde en gueulant, c'est vraiment bizarre en fait."

"J'arrive dans dix minutes avec des renforts, pose des tireurs sur les toits à chaque angle de rue, autant que tu peux. Si ils croient qu'ils peuvent se battre dans notre territoire, on va leur montrer l'inverse."


Mugsy raccrocha en vitesse et rangea le téléphone dans sa poche tout en se dirigeant vers le hangar à voiture, accompagné de trois hommes. Il y avait une garnison d'une vingtaine d'hommes en place à Little Italy, justifiée par la peur d'une contre-attaque de Falcone. Une fois dans le véhicule, il demanda au chauffeur de rouler à plein régime vers le quartier nord de Little Italy, ils y seraient dans une dizaine de minutes environ.

Little Italy, quartier Nord

Mugsy débarqua au point de rendez-vous avec ses hommes armés jusqu'aux dents. Il rentra rapidement dans ce qui semblait être anciennement un vendeur de plantes et de fleurs et monta à l'étage pour rejoindre Michael. Ce dernier ne les entendit par venir et était en train de regarder la situation avec des jumelles, il semblait même être littéralement subjugué par ce qui était en train de se passer. Le bras droit se dépêcha d'agripper l'épaule de l'abruti, ce qui le fit sursauter jusqu'au plafond.

"Alors ? Qu'est-ce qu'il se passe ici ?" demanda-t-il d'un ton sérieux.

"Oh bordel, tu m'as fait peur Mugsy ! Refais plus ça ! Tien, regarde de toi même, ça vaut le détour."

Une fois les yeux dans l'engin, Mugsy put remarquer les deux véhicules se chassant dans les rues du quartier. Des coups de feux retentissaient dans tous les sens, c'était un véritable brouhaha qu'il valait mieux éviter ces temps-ci. Bien décidé à ne pas laisser cette folie continuer, l'homme jeta les jumelles par terre et monta sur le toit du bâtiment avec sa petite troupe. En haut, il put remarquer sur divers toits des hommes du Ventriloque en position avec des fusils d'assaut ainsi que des fusils de précision. Il fallait admettre que les gens qui étaient entré dans ce quartier avaient bien mal choisi leur moment.

"Passe-moi le mégaphone Michael !" cria Mugsy à son subordonné.

"Quel mégaphone ?" répondit bêtement l'autre.

"CELUI QUE TU DOIS AVOIR SUR TOI NORMALEMENT, ABRUTI !"

"Ah oui ! Je l'ai mis sous le comptoir ! Attends je reviens !"

L'homme s'empressa de prendre la trappe pour redescendre dans le bâtiment. Mugsy se contenta d'attendre patiemment en continuant de regarder la scène pittoresque qui avait lieu plus bas. C'était vraiment ridicule de se poursuivre de la sorte dans le territoire du plus grand vendeur d'armes de la ville, qu'est-ce qui leur était passé par la tête ? En tout cas, ils n'allaient pas être déçus du voyage au vu des soldats positionnés sur les toits. Une veine qu'ils ne furent pas rappelé au club plus tôt ou plutôt une veine que Scarface soit paranoïaque au point de laisser une vingtaine de soldat en position dans un quartier par peur de l'attaque d'un parrain de la mafia gothamite. Bref, Michael revint finalement avec l'appareil et Mugsy s'empressa de le mettre à fond pour s'adresser aux véhicules.

"Ici les troupes du Ventriloque ! Nous vous demandons d'arrêter immédiatement ce que vous faites et de sortir de vos véhicules calmement. Si vous ne faites pas ce que nous vous demandons, je demanderai à mes hommes de vous abattre. Je vous donne donc cinq minutes pour obéir ou sinon vous serez éradiqués de la carte, à vous de choisir."

Hrp : Je joue Mugsy, mon PNJ et non Arnold et Scarface ici, merci d'en tenir compte.
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyDim 28 Juil - 0:17

Une fuite désespérée 11.286-new-york2_4
Le jour se levait. Le soleil commençait à pointer à l’horizon. Une nouvelle journée débutait. L’heure pour les citoyens d’aller travailler. L’heure pour les prostituées de partir. L’heure pour les hommes d’affaires de se remplir un petit peu plus les poches. Le refrain quotidien de la routine d’une ville ordinaire. Mais Gotham n’est pas une ville ordinaire. Il était bien rare de pouvoir assister à fusillade entre voitures de grand matin. La journée débutait très mal pour Julian et sa copilote. La mort les poursuivait sans relâche depuis la nuit. La voiture derrière eux ne s’arrêtait toujours pas malgré les nombreux impacts de balles infligés par Calendar Man. Il avait tiré jusqu’à vider entièrement son chargeur de munitions mais il entendait toujours les hurlements colériques de ses poursuivants :

HEEE, BOULE DE SUIF. TU M'A TIRE DESSUS. AVALE CA !

Une balle effleura sa joue. La vitesse du projectile était telle qu’il laissa une vilaine griffe rouge sur la chair de Julian. Il ne savait plus quoi faire. Il n’avait jamais vécu une situation aussi délicate et aussi dangereuse. Plus de balle, la mort à ses trousses, Julian sentit une goutte de sueur froide traverser son visage. Heureusement, la voix de la jeune femme vint lui ramener de l’espoir.

Prenez mon revolver, il se trouve dans la sacoche qui est à mes pieds. Et essayez de viser les pneus !

Il n’y avait pas de temps à perdre. Julian se baissa pour ramasser l’arme à feu de sa copilote afin de recommencer à tirer sur ses ennemis. Il sortit à nouveau une partie de son corps de la voiture et suivit les ordres de la demoiselle. Calendar Man tira dans les pneus de la voiture derrière. Celle-ci zigzaguait beaucoup, il était donc difficile de viser juste mais la précision de Julian fit la différence. Il creva le pneu avant droit de la voiture qui se mit à perdre de la vitesse.

Hahaha ! Touché !

La tension s’était légèrement apaisée. Avec un pneu crevé, leurs ennemis ne pouvaient plus être aussi rapides. Julian se remit entièrement dans la voiture pour annoncer la nouvelle à la jeune femme.

J’ai réussi à toucher l’un des pneus de la voiture, ils perdent du terrain mais sont encore derrière n-

Le bruit assourdissant d’un mégaphone interrompit Calendar Man :

Ici les troupes du Ventriloque ! Nous vous demandons d'arrêter immédiatement ce que vous faites et de sortir de vos véhicules calmement. Si vous ne faites pas ce que nous vous demandons, je demanderai à mes hommes de vous abattre. Je vous donne donc cinq minutes pour obéir ou sinon vous serez éradiqués de la carte, à vous de choisir.

Julian et sa copilote étaient arrivés juste à temps à destination. Ils venaient d’entrer dans le territoire du Ventriloque. La jeune femme avait peut-être raison, ces mafieux pouvaient peut-être les sortir de là…Il ne fallait plus hésiter, il fallait agir pour survivre.

Arrêtez-vous, arrêtez-vous, si ce que vous m’avez dit est vrai, ils ne vont rien nous faire, mais à eux oui !
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyJeu 8 Aoû - 2:36

La nuit s'achevait lorsqu'ils arrivèrent enfin dans les quartiers de l'East End et Gotham allait bientôt s'animer par la vie quotidienne de ses habitants. D'ailleurs, en parlant d'animation, on peut dire que les deux criminels avaient touché le gros lot. Les sbires de l'Empereur s'acharnaient à les poursuivre en les criblant de balles, ce à quoi Jenna répondait en donnant de grands coups de volant à droite et à gauche pour éviter leurs tirs. De son côté, Calendar ne semblait pas en reste ; il ripostait également et était parvenu à crever un de leurs pneus malgré les zigzags de la voiture. Alors qu'il lui rendait compte de la situation, ils furent interpellés par les hommes de main du Ventriloque qui leur intimèrent l'ordre de stopper leur course-poursuite. La Charpentière fut soulagée de les entendre, mais restait tout de même inquiète ; leurs ennemis n'allaient-ils pas profiter qu'ils soient à découvert pour tenter de les abattre ? Mais s'ils n'obéissaient pas, ce seraient leurs interlocuteurs qui s'en chargeraient ...

Arrêtez-vous, arrêtez-vous, si ce que vous m’avez dit est vrai, ils ne vont rien nous faire, mais à eux oui !

Ce furent les paroles de Julian Day qui la décidèrent enfin. Elle gara la voiture de façon à ce qu'elle soit perpendiculaire à celle de leurs poursuivants, afin de les protéger en cas de tirs. Maigre protection, mais c'était mieux que rien.

"Je vais leur parler. Vous, couvrez-moi !"

La Charpentière sortit du véhicule les mains bien en évidence pour leur montrer que ses intentions n'étaient pas belliqueuses, et s'avança à leur rencontre, tout en gardant à l'oeil leurs poursuivants. De là où elle était, elle devenait une cible facile.

"Je suis Jenna Duffy et fait partie du Wondergang. Je viens vous demander aide et protection en souvenir de l'alliance passée entre le Chapelier et le Ventriloque ! Nous ne sommes pas en mesure de faire face à nos assaillants. Ce ne sont pas les seuls, d'autres viendront, et n'hésiteront pas à envahir votre territoire ! "

La jeune femme croisait les doigts en espérant que les hommes de main de Scarface accèdent leur requête. Dans le cas contraire, ils ne tarderaient pas à finir six pieds sous terre ...
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Takeshi Akuma/ L'Empereur
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyJeu 29 Aoû - 17:35

"Reste dans la bagnole, connasse, tu va te faire buter."
"LACHE MOI, RYO..."
"Hors de question. Si je te laisse faire, j'en connais un qui va nous le faire payer."


La voiture était maintenant à l’arrêt, quelques mètres plus loin, un pneu en moins, et donc sérieusement handicapé. Pour le retour, ce n'était même plus la peine de l'utiliser et encore moins, d’espérer jouer les cascadeurs avec. La seule chose qui leur garantissait encore de rester en vie, c'était le blindage du véhicule....chose qui ne résisterait toutefois pas à une bonne décharge d'explosifs. L'erreur de Ryo et de Cristina avait été de ne pas s'être renseigné sur la zone dans laquelle ils étaient et plus encore, la furie sanguinaire de la jeune femme allait peut-être conduire les deux êtres à leur fin.
Comme dit avant, la véhicule pourrait encaisser les tirs, mais du plus gros calibre, du perce-blindage ferait la différence et à n'en pas douter, le Ventriloque devait certainement avoir un arsenal aussi conséquent que celui de la Lignée.


"Regarde sur les toits......J'en vois au moins 5. Tu feras pas 2 pas sans te faire descendre."
"...........Merde....et l'autre va nous échapper...Je vais pas le supporter."
"Bordel, pense à ta vie. Si tu descends, tu est morte."
"Et si tu refuses de suivre les ordres, tu va mourir aussi."
"L'Empereur ne voudra jamais que tu risques ta vie."
"Et il ne tolère pas l'ingérence."


Voilà une situation qui était des plus épineuse et le japonais n'eut plus qu'une seul alternative: Sonner la jeune femme d'un coup bien placé à la figure. A moment exceptionnel, mesure exceptionnelle. Un coup droit, direct, assomma la jeune femme qui tomba en arrière sur son siège...il aurait du faire ça depuis le début, en fait. Maintenant, la question était de savoir comment il allait pouvoir se sortir de là sans trop de casse.....ce qui, à vrai dire, n'était pas la plus belle des idées aussi mais faisons les compte: Une voiture blindée avec un pneu crevé, des types certainement armés jusqu'au dent, et le risque que la Lignée soit dévoilé au grand jour. De toute manière, dans un sens, elle l'était sans compter cette furie de Katana qui leur courait après.

Alors qu'il réfléchissait et que le compte à rebours s'égrenait rapidement, le combattant eut la surprise de recevoir un coup de fil inattendu: Celui de Kali, qui arrivait. La réponse ne se fit pas attendre et il lui intima de rebrousser chemin sans discuter en lui faisant comprendre qu'un piège l'attendait. Au plus, seul Ryo et Cristina seraient capturés...et sans doute tués, mais il fallait éviter à l'armée entière d'être prise dans cette bataille perdue d'avance.


"Putain, quel con"

Ni une ni deux, il prit la décision de faire reculer à grande vitesse la voiture. Nul doute que les hommes du Ventriloque allaient ouvrir le feu mais c'était le seul moyen qu'il avait. Ne pas être capturé et avec un peu de chance, pouvoir échapper à cet endroit pour pouvoir revenir en force dans quelques temps.
Julien et Jenna ne leur échapperaient pas, mais ce n'était pas encore le moment et une guerre ouverte avec le gang de Scarface ne pouvait être risqué pour le moment.

Le contrôle sur la voiture était difficile avec un pneu en moins. Il y'avait une perte de stabilité et de vitesse et le japonais risquait à tout moment de se mettre sur le béret.


____________________________________
HJ: Au choix, au vue que j'ai mis un bail à répondre, vous pouvez soit essayer de m'allumer et dans ce cas, on continue le RP, soit je me casse et on reste là. A vous de voir ce que vous décidez.
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyMer 11 Sep - 0:57

L'une des voitures s'arrêta net suite à l'injonction de Mugsy. Tout d'abord l'homme crut que c'était un guet-apens au vu de l'obéissance étonnante des conducteurs du véhicule. Ce fut donc pourquoi il ordonna d'un geste de la main à tous les hommes de braquer leurs fusils sur les gens qui allaient sortir. Une quinzaine d'armes se mirent donc à prendre dans leur mire les deux miraculés de la course poursuite, prêt à tirer à n'importe quel moment. La tension était à son comble, surtout que les passagers de l'autre bagnole ne semblaient pas vouloir obtempérer.

Mugsy ne put s'empêcher de sourire à la vue de la jeune femme qui sortait les mains en l'air de sa voiture. Qu'est-ce qu'une femme venait foutre dans une course poursuite ? Cette ville devenait de plus en plus folle à chaque jour qui passait. Mais bref, au vu des cris de détresse qu'elle émettait et de sa prétendue appartenance au gang du Chapelier Fou, elle semblait être plus du côté des alliés que les conducteurs de l'autre véhicule. Mais le coup de "aidez-nous où ils vont vous envahir" était purement et simplement ridicule aux oreilles du bras droit du Ventriloque. Il ne savait pas si on essayait de le prendre pour une bille ou si elle avait dit ça sous l'effet de la peur.

Fort heureusement Mugsy était un homme hautement intelligent et il savait réfléchir vite. Il donna donc l'ordre de braquer tout l'armement disponible sur la voiture d'à côté. Michael, ce débile, avait lui aussi pris un sniper pour se préparer à mitrailler la bagnole. Un long silence lourd de conséquence régna pendant cinq bonnes minutes. La concentration des hommes du gang ne faiblit pas cependant. Tous avaient le doigt sur la gâchette, prêt à vider leur chargeur sur les zouaves qui avaient osés souiller le territoire de Scarface. Et ce fut alors que la pression atteignait son paroxysme que la voiture recula brusquement pour essayer de fuir.

"Feu !" cria Mugsy dans le mégaphone d'un ton sec.

Et là, un déluge de balles partit en direction du véhicule. De nombreux tirs s'échouèrent sur le tarmac de la route mais d'autres arrivèrent à fissurer les vitres à et rentrer dans la carrosserie. Il sembla même que l'un des pneus fut touché dans le vacarme mais Mugsy n'en était pas sûr et certain. Au final, les inconnus réussirent à fuir malgré la puissance de feu déchaînée sur eux. Mugsy s'en fichait un peu à vrai dire, au moins ils ne referaient plus l'erreur de mettre leurs sales pattes sur le territoire du Ventriloque.

"Mugsy, j'pense que l'arme que j'ai là, elle marche pas super bien !" fit Michael en essayant de viser avec le sniper.

Un long soupir succéda à la phrase de cet imbécile heureux. Mugsy s'empara de l'arme et regarda de fond en comble pour détecter une malfaçon mais il ne trouva rien. Il remarqua après deux minutes à tester l'arme que le capuchon de la lunette n'avait pas été enlevée, il était donc impossible de viser avec l'arme. Autant dire que l'homme de main essaya tant bien que mal de contenir sa colère vers l'autre débile mais au final, il braqua le canon du fusil de précision droit vers le torse du gamin.

"On ne t'a jamais appris comment te servir d'une arme ?" demanda froidement Mugsy en rapprochant son doigt de la gâchette. "Je vais te montrer."

"Hep hep hep !" répondit Michael en s'affolant. "Fais pas ça Mugsy, fais pas ça ! J'ai stressé c'est tout tu vois, j'étais pas concentré. Allez calme-toi ! Pense à ce que va dire le patron si tu me descends, hein ?"

"Bravo."

"Quoi ? Je comprends rien à ce que tu dis Mugsy !"

"Il dira "Bravo", espèce d'abruti."

Un tir retentit dans le silence matinal du quartier. Michael se prit une balle en pleine poitrine, la proximité fit que le projectile transperça instantanément le poumon de l'homme. La douleur le fit tituber en arrière jusqu'à se heurter contre le muret montrant la fin du toit et il trébucha. Après cinq secondes de chute, il finit par s'écraser en bas de l'immeuble, près des deux autres inconnus. Une mare de sang commença à se dessiner autour du cadavre pour finalement aller couler jusqu'à l'égout.

"Allez !" conclut Mugsy en jetant l'arme à l'homme à côté de lui. "Descendez et jetez moi ça aux ordures, je dirai au patron de ne plus recruter d'abrutis dans son genre. Retournez à la voiture après, je vais vite voir nos prétendus alliés et je vous rejoins."

La troupe descendit donc les escaliers de l'immeuble pour se retrouver dans la rue. Les trois hommes de Mugsy agrippèrent le défunt Michael par son costard pour aller le jeter dans la benne à ordure la plus proche tandis que Mugsy s'approchait des deux fugitifs de la journée.

"Bon écoutez." fit calmement Mugsy. "Je ne sais pas si ce que vous m'avez dit ici est vrai et j'avoue que je m'en fous éperdument. Tout ce que j'ai à vous dire, c'est que si Scarface a une alliance avec Le Chapelier, c'est qu'avec lui et pas ses membres. Ça marche comme ça chez lui, si vous voulez de l'aide via le patron, il faut que vous alliez le voir en personne et pas que vous comptiez sur vos connaissances. Les alliances à l'occasion, je n'aime pas ça, il n'aime pas ça et personne n'aime ça. Alors maintenant déguerpissez et ne venez plus jouer les agitateurs ici quand vous avez des problèmes. Compris ?"

L'homme ne laissa même pas ses interlocuteurs répondre qu'il se dirigeait déjà vers sa voiture où ses hommes l'attendaient. Après tout, Arnold devait déjà s'être réveillé à cette heure et il ne voulait pas subir une rage matinale de la part de Scarface car il n'était pas au club. Le patron avant tout, c'était la loi du gang du Ventriloque.
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyJeu 12 Sep - 0:42

Bon écoutez. Je ne sais pas si ce que vous m'avez dit ici est vrai et j'avoue que je m'en fous éperdument. Tout ce que j'ai à vous dire, c'est que si Scarface a une alliance avec Le Chapelier, c'est qu'avec lui et pas ses membres. Ça marche comme ça chez lui, si vous voulez de l'aide via le patron, il faut que vous alliez le voir en personne et pas que vous comptiez sur vos connaissances. Les alliances à l'occasion, je n'aime pas ça, il n'aime pas ça et personne n'aime ça. Alors maintenant déguerpissez et ne venez plus jouer les agitateurs ici quand vous avez des problèmes. Compris ?

Sans pouvoir lui parler ou lui adresser un quelconque remerciement, l’individu rejoignit sa voiture, prit la route et disparut en tournant à l’angle de deux gratte-ciels imposants qui reflétaient sur leurs nombreuses vitres les rayons de l’aurore. Les poursuivants, quant à eux, avaient fait marche arrière sous un déluge de balles, une pétarade abondante à laquelle Julian n’avait, jusqu’à ce jour, jamais eu l’occasion d’assister de près. Le psychopathe du calendrier et la dénommée Jenna Duffy étaient sauvés. L’alliance formée par le cinglé Chapelier Fou et la marionnette Scarface venait de leur épargner une mort lente et douloureuse. Le bruit des pneus frottant atrocement la route, le bruit des balles projetées sur les voitures et les hurlements de stress et de colère avaient disparu. Le simple sifflement du vent matinal, encore doux, était perceptible dans la rue. Les vitrines des magasins aux alentours ne furent pas épargnées par les projectiles. Les morceaux de verre jonchaient à présent le sol. C’était le calme… après… la tempête.

Ni Julian ni Jenna ne pouvaient annoncer l’heure précise à ce moment, mais les rayons du soleil laissaient deviner que les gothamites n’allaient pas tarder à sortir dans les rues et reprendre le travail. Il ne fallait pas traîner et, surtout, ne pas se faire prendre par la police. La mission du Calendar Man était terminée. Ce n’était pas une mission entièrement réussie, ou du moins ce n’était pas comme cela qu’il l’avait prévu. Lui qui pensait s’infiltrer facilement dans le Sinner’s Inn, tuer quatre personnes et en ressortir tout aussi aisément, fut bien surpris par la suite des événements. Cette poursuite avait failli lui coûter la vie. Il n’avait pas pensé aux imprévus, une erreur impardonnable qu’il se jurait à présent de ne plus commettre. Il avait bien l’intention de réparer cette erreur. Justement, la Journée de l’amitié, la journée du 30 juillet, approchait à grands pas. Une belle occasion de se prouver qu’il pouvait se racheter. Cela deviendrait certainement plus difficile de se concentrer sur son travail, sur ses prochains meurtres, en se sachant poursuivi et peut-être constamment surveillé, mais il n’avait pas le choix, il devrait, coûte que coûte, continuer son œuvre.

Cette nuit-là, le criminel avait, par chance, des anges gardiens : les soldats de Scarface qui venaient de faire fuir ses ennemis. La jeune et ravissante Jenna Duffy, qui avait fait le maximum pour l’empêcher de se faire prendre. Et, enfin, le curieux individu dans le métro qui avait fait diversion à certains autres membres de cette terrible engeance afin de permettre aux deux fuyards de s’échapper quelques instants. Julian ne savait plus qui remercier. Le gang de Scarface venait de partir et la mystérieuse personne était introuvable. Peut-être encore dans le métro, morte ou mal engagée… Ne restait plus que Jenna. La jeune femme reprenait son souffle, elle avait du mal à respirer, épuisée par les interminables minutes de nervosité et d’angoisse. Le Calendar Man, lui, ne dégageait aucune émotion, aucun signe de peur ou de stress. Non, lui, était calme, détendu et satisfait de se savoir toujours en vie et temporairement en sécurité. Il s’approcha de Jenna et lui posa la main droite sur son épaule gauche.

Ça va pas ?

Quelle bête réplique. A peine sortie de sa bouche, Julian avait déjà honte d’avoir demandé une telle question. Evidemment que ça n’allait pas. Elle respirait mal, elle paniquait encore, elle venait d’échapper de justesse à la mort. Julian ne lui laissa pas le temps de répondre et s’engagea dans un discours qui lui était peu commun. Il admirait la combativité de Jenna au point de vouloir continuer un bout de chemin avec elle. Former un duo. Peut-être. C’était risqué, mais pas impossible. Il était d’un naturel solitaire et éloigné des autres personnes. Il n'imaginait pas avoir un jour l’occasion de travailler avec quelqu’un. Ce fameux jour était peut-être arrivé. La détermination et l’ingéniosité du psychopathe, mélangées à la combativité et la ténacité de la jeune femme, pouvaient faire des ravages. Un homme, une femme, poussés vers un but unique, une cause noble. Une proposition tentante.

Nous avons bien coopéré à deux pour échapper à cette bande de fous. Je vous félicite pour votre courage. Seul, je ne m’en serai jamais sorti. Je n’ai jamais eu l’occasion de le dire, mais je me dois de le faire : Merci.

Julian lui adressa son plus beau sourire, signe de sa confiance et de son admiration envers elle. Sourire qui paraissait toujours aussi sadique, même sans le vouloir.

Ils vous poursuivront aussi. Ils n’en ont plus qu’après moi. Laissez-moi vous aider, je vous dois bien cela. Vous êtes jeune et vous vous dépassez pour survivre. Vous méritez votre place en ce monde. Je vous propose mon aide, enfin, mon soutien. Venez avec moi, travaillons ensemble pour, d’un côté, survivre face à ces monstres, et, d’un autre côté, libérer les consciences et purifier Gotham. C’est le travail que je fais depuis toujours. Je tue, oui, mais pour le bien de la population. Je vous expliquerai tout ça si vous me rejoignez. Deux têtes valent mieux qu’une. Ensemble nous avons plus de chances de vivre.
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MessageSujet: Re: Une fuite désespérée   Une fuite désespérée EmptyLun 4 Nov - 23:46

RP annulé suite à l'annonce de mon départ prévu dans les prochains jours.
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