Quête 4 : Body of Proof [LIBRE]

Sujet: Quête 4 : Body of Proof [LIBRE] Sam 14 Avr - 16:18

Gotham City Central Hospital. La chambre froide.
23 heures 34 minutes. Quelques jours après l'élection de Maximilien Shreck, une dizaine après la mort de Quincy Sharp.

"La navette se rapproche. Je répète : la navette se rapproche."

"Roger. Le colis est prêt."

Anthony Violaxi relâcha son talkie-walkie et soupira. Derrière lui, deux infirmiers en blouse blanche se retenaient, crispés, aux attaches du brancard roulant qu'ils devaient amener d'un point A à un point B. Ils avaient fait ça des dizaines, des centaines de fois, mais... celle-ci était différente. Et pas uniquement parce qu'ils agissaient ainsi au milieu de la nuit.
Ils devaient amener le colis du point A, la morgue, au point B, une navette de transport ultra-sécurisée et escortée par dix soldats de la Garde Nationale. Et le colis était le corps de Quincy Sharp, maire despotique mort une dizaine de jours plus tôt. D'où leur trouble.

Depuis que le cadavre de l'ancien fonctionnaire avait été apporté pour autopsie et stockage, en attente d'un transfert définitif au cimetière ou à la crémation, les agents de l'hôpital avaient été agressés et harcelés par les anciens partisans de Sharp et ses ennemis, beaucoup plus nombreux. La ville de Gotham City s'était réveillée et avait ouvert les yeux sur les horribles crimes et agissements du schizophrène, et ses habitants voulaient ravager de leurs propres mains le corps de leur terrible bourreau.

Le Gouverneur Finger avait décidé de transférer le cadavre à la crémation en pleine nuit, discrètement. Les manifestants ne restaient plus, ces derniers temps, lorsque le Soleil se couchait et les plus violents assaillants avaient peu à peu disparu ; ils seraient sûrement revenus s'ils avaient su ce qui accompagnait le corps de Sharp.
Lors de sa chute mortelle, les policiers et ambulanciers avaient fait le choix de laisser toutes les affaires de Quincy auprès de son cadavre. Avec un G.C.P.D. encore dans la tourmente, les preuves découvertes sur le corps avaient été laissées dans les archives sécurisées de l'hôpital - jusqu'à maintenant.

Si la navette sécurisée et protégée par dix soldats emmènerait le cadavre à la crémation, elle partirait ensuite au centre du G.C.P.D. pour y déposer les papiers, les plans, les notes, les mots de passe et tous les petits secrets de Quincy Sharp - exactement ce qui pourrait intéresser ceux qui voudraient tirer profit des ruines de l'empire de l'ancien maire.

Anthony Violaxi, responsable sécurité de l'hôpital, savait que le transfert était risqué. Malgré ses sermons et ses vérifications, des membres du personnel avaient parlé et les rumeurs avaient couru dans Gotham City et Arkham City. Le danger était réel que la navette soit attaquée, spécialement après les dernières nouvelles de la soirée - après l'accident à une douane.

Apparemment, un problème de gaz, de fumée et d'électricité avait créé une brèche dans une des douanes secondaires, et quelques criminels avaient, selon les rumeurs, réussi à s'échapper temporairement. De là à penser qu'ils avaient profité d'un coup de chance ou qu'ils avaient tout préparé pour les attaquer... il n'en savait rien, mais son instinct le poussait à faire attention et à ouvrir l'oeil.
Il fit signe et avança avec les deux infirmiers, aussi discrètement et prudemment que possible. La nuit allait être longue, il s'en doutait malheureusement.

(HJ/ Bonjour à tous.
Voici quelques informations sur cette quête :
- elle durera du 14 avril 2012 au 13 mai 2012
- elle est absolument libre : tout le monde peut venir y poster
- il y a un tour de jeu : le premier qui poste doit poster après le dernier à avoir posté dans le tour
- chaque tour dure une semaine
- y participer implique une certaine réactivité : si un joueur ne poste pas 3 jours après le post du précédent joueur, le prochain peut poster
- les criminels incarcérés à Arkham City peuvent y poster grâce à notre justification, mais ils devront accepter d'y retourner à la fin de la quête obligatoirement
- les gains sont : le corps de Quincy Sharp ET les papiers/notes/secrets de Quincy Sharp. Vous devrez lutter pour les avoir
- le fair-play est de mise
- le respect est de mise
- le MJ, joué par ce compte, interviendra après chaque tour, donc sept jours après chaque tour
- chaque personnage doit être seul : pas d'homme de main, pas de PNJ durant la quête

Merci et bon jeu. /HJ)

The Dollmaker avait réussi à profiter de la brèche de la douanes secondaires, situé non loin du Mercy Hospital où il était retourné, et avait donc rejoint un autre lieu qui l'intéressait grandement : le Central Hospital de Gotham City. Il était accompagné de ses cinq enfants, Bentley, Matilda, Jack-In-The-Box, Sampson et Orifice. Ses cinq enfants qui ne le quittaient jamais, ou presque. Mais il n'avait pas emporté d'autre personne. C'était trop risqué.

D'ailleurs, il n'était pas vraiment en délit, car il n'avait rien d'un misérable criminel. Après tout, il n'avait aucun casier judiciaire, et il n'avait jamais été arrêté par les forces de police. Si il était à Arkham City, c'est uniquement parce que son hôpital s'était trouvé du mauvais côté dès le départ. Bien entendu, il avait bien quelques trafics d'organes et de médicaments, surtout de drogues, a son actif, mais personne n'était remonté jusqu'au Mercy Hospital pour l'accusé. Et c'était tant mieux. On l'avait laissé tranquille toutes ses années, parce qu'en réalité personne n'avait vraiment su ce qu'il faisait. Les Birds of Prey était intervenue quelques semaines plus tôt alors qu'il occupait la place de directeur de l'asile, mais elle n'avait pas agit dans la légalité et n'avait trouvé aucune preuve. Elle n'avait de toute façon pas trouvé Dollmaker.

« Père, que faisons nous désormais ?

C'était Matilda qui avait pris la parole. C'était sa fille la plus indépendante, les autres étant beaucoup sous le contrôle manipulatoire très efficace de Dollmaker.

« Nous allons récupéré le corps de Quincy Sharp. Et le stocker dans NOTRE Hôpital. Je suis sûr que nous pouvons faire quelques expérimentation très efficace. Et il doit pouvoir nous apprendre des choses très intéressantes... sans compter l'argent que ça peut nous rapporter. Et dieu sait que nous en avons besoin ses derniers temps.

Il était dommage qu'il n'avait pas pu emporter plus de poupées avec lui, ou de machines que Toymaker lui avait gentiment confié lors de leurs accords mutuels, mais cela ne serait pas passé très inaperçu lors du passage aux douanes. Il avait pris le strict nécessaire. Ses enfants n'avaient pas d'arme à feu, ce qui était assez dommage, mais avait plusieurs faculté très intéressantes, comme la force de Bentley, la discrétion de Orifice ou l'agilité de Jack-In-The-Box. Matilda possédait un marteau, un peu comme la célèbre Harley Quinn, et Sampson quelques gadget récupéré ici et là lorsque Joker a fait piégé l'Hôpital Mercy. Comme une boite comportant un clown lançant un gaz du Joker. Et Orifice possédait sur lui plusieurs poignard. Les autres n'avaient rien.

Ils approchèrent ainsi de l'Hôpital Central, après avoir traverser tout Otisburg. Ils portaient de long manteau et étaient encapuchonné. Ils n'étaient pas forcément très discret alors qu'ils marchaient dans les ruelles de Otisburg, mais la vue de leurs corps et leurs visages l’auraient été encore moins. L'important c'était de ne pas se faire repéré une fois arrivé aux alentours de l'hôpital. A partir de là, ils se firent un peu plus discret.

« Notre cible est là, quelques parts. Il nous faut la trouver et nous en emparer. Un de mes vieux contacts médecins, que j'ai connu lorsque j'étais encore interne, m'a envoyé un message me disant que le corps de Quincy Sharp n'allait pas rester longtemps ici. Je ne sais pas pour quand le transfert est exactement prévu, mais il faut faire vite..

Ses enfants ne rajoutèrent rien. Dollmaker fit un geste brusque lorsqu'ils tournèrent à l'embouchure du coin de la rue. Il y avait une navette qui était a priori très surveillé. Était-ce pour ce soir ? Il fallait se montrer discret. Ils restèrent donc caché pour observer ce qui se passait. Le calme des environs n'étaient sans doute que le prémice d'un coup d'éclat. En espérant que la gagne soit du côté de la Dollmaker's Family. Un type de la garde national les interpella. Le chirurgien, qui sentait le coup fourré, réussit à s'extirper de là en passant derrière le gros Bentley. Pendant que ses enfants serait bloqué par se type, Dollmaker devra agir seul s'il veut voir son plan réussir.

[La nouvelle règle sur les PNJ me prend un peu au dépourvu, excusez-moi si je ne sers au final pas à grand chose dans cette quête, bonne chance aux autres. Smile

]

Les informations, indices et recoupements logiques du détective sans visage étaient formels.

Cette nuit, le corps de l’ancien maire Quincy Sharp sera transféré de la morgue de Gotham vers la crémation.
Et, beaucoup plus important, tous les papiers qu’il porte encore sur lui seront transférés aussi, de son corps au centre de police.

Question attendait ce moment depuis dix jours, il espionnait les cimetières et pompes funèbres, il a tenté plusieurs fois d’atteindre la morgue de l’hôpital, il a fait appel à quelques informateurs triés sur le volet, chacun ignorant ce que cherchait l’autre.

Pour le détective, capable de trouver un criminel à partir d’une simple empreinte, et sans aucun matériel scientifique avancé, les papiers de Sharp seraient une véritable corne d’abondance, une mine d’informations sur le mode de fonctionnement très discutable du défunt ex-maire. Les preuves qui lui manquaient pour Catman l’insaisissable ? Des liens avec le maire actuel, Maximilien Shreck ? D’autres informations importantes dont Question ne soupçonnait pas encore l’existence mais qu’il pressentait ?

*Il me faut tout ce qu’il porte sur lui.*
Même l’analyse du corps l’intéressait. Malgré la décomposition du corps inévitable après dix jours, Question serait curieux de vérifier si l’ancien maire fou portait des traces de violence de la part de Batman…

*Si tant est qu’il s’agit bien de Batman. Cette mort me paraît hautement suspecte.*Et comme toujours lorsque quelque chose de douteux se profile, Question est attiré comme le limier vers le renard.

Batman a-t-il vraiment précipité Sharp en haut de l’immeuble ? Ou est-ce un autre costumé, à la moralité plus… douteuse, comme Azraël ou Red Hood? Des indices se trouvaient peut-être sur le cadavre démantibulé.

Il y eut beaucoup de monde désirant le corps, ces derniers temps. La sécurité a été tellement renforcée à l’intérieur de l’établissement que Question a jugé plus opportun d’attendre un inévitable transfert. Il savait qu’il n’était pas possible de garder un cadavre trop longtemps à la morgue, et le moment idéal pour examiner et fouiller le corps ne pouvait être qu’au seul moment ou la sécurité serait la moins grande possible : lorsque le corps se déplacera dans l’hôpital.

Question n’était pas un criminel. Il était hors de question pour lui de violenter des infirmiers qui faisaient leur boulot, sauf en cas de légitime défense. Il comptait leur bloquer le passage, se présenter, et demander au responsable de la sécurité de lui accorder deux petites minutes pour photographier le corps et les documents. Il avait prévu que Violaxi refuserait et avait donc mené une petite enquête sur lui. Il le menacerait de révéler sa liaison avec une jeune infirmière… Même scénario pour chacun des infirmiers susceptible de guider le brancard, chacun avait plus ou moins des choses à se reprocher.

*Tragiquement inévitable quand on vit dans une telle ville…*

Il avait donc prévu de surgir à un moment précis : dans le hall de l’hôpital juste au rez-de-chaussée, au moment où le brancard quitterait l’ascenseur. Se cacher dans l’établissement n’avait pas été facile, cacher ses affaires non plus. Il lui avait fallu quatre jours de préparation divers, de surveillance des caméras, de fausse maladie… Mais il se tenait prêt, tapi dans l’ombre.
Et si le brancard prenait une autre direction ? Possible, car il existait trois itinéraires différents. Question s’est posté dans le plus probable, mais il n’excluait pas un échec dans l’hôpital et avait pris ses précautions pour le crématorium.

Seule la petite évasion de la douane troubla les plans de Question. Et si quelques criminels venaient à être aussi bien informé que lui et décidaient de compliquer les choses ?

Je gare ma voiture non loin de l’entrée de l’hôpital, jetant un petit coup d’œil à ma montre avant d’en sortir. Depuis ma réhabilitation en tant que Sergent au GCPD, j’ai vite fait de reprendre mes marques au sein des autorités – plus déterminée que jamais à lever le voile sur le mystère Sharp. Gotham est encore sous le choc, entre ceux qui désirent ardemment vandaliser le corps de l’ex-maire schizophrène et ceux qui se murent dans une admiration psychotique.
Tous les effets personnels du cadavre n’avaient pas encore été acheminés jusqu’au GCPD et l’enquête n’avait pas pu être encore faite. Seul le corps de Sharp avait été autopsié et était apprêté pour être transféré à la crémation avant que ses effets ne soient amenés au GCPD pour analyse.

Avec l’agitation de ses derniers jours, je me suis proposée pour aider au bon déroulement de l’opération - notamment après que la nouvelle se soit répandue malgré sa confidentialité. Je jette un bref coup d’œil dans les alentours. Pas mal de civils traînent dans le coin, comme si il y avait quelque chose à voir. Je me dirige vers une porte de secours étroitement gardée et je montre mon insigne à l’homme qui la surveille.

« Sergent Brogan. Je suis là pour assister le transfert. »

Je suis préoccupée. Pas seulement par le fait que l’acheminement risque de mal se passer mais aussi parce que la nouvelle d’un accident aux douanes a manifestement laissé échapper quelques détenus. J’ai hésité à changer de plan pour aller filer un coup de main aux flics qui recherchent activement les fuyards mais Gordon a insisté pour que je m’en tienne à escorter le transfert. Je remonte le couloir et je tombe sur deux infirmiers qui conduisent le brancard, suivi du chef de la sécurité de l’hôpital.

« Bonsoir. Sergent Brogan. Je viens pour vous escorter. » – Lancé-je dans un sourire en montrant ma plaque.

Sortir de l’hôpital ne devrait pas trop poser de problème. Malgré le fait que la navette soit sécurisée par dix soldats, je redoute un peu les évènements à partir de là.

*J'imagine que ca me fera de la compagnie.*

Le vieux militaire désabusé observait le retour de l'enfant prodigue, la maudite de Sharp, qui avait su regagner ses galons lors des derniers événements. A vrai dire, cette brave fille, tout comme le Sergent Carter, avait bien failli y' passer. Marcus se rappelait avoir donner l'ordre qu'on la rattrape pour qu'on puisse la protéger. Heureusement pour elle, la jeune femme se trouvait déjà loin, ce qui n'était pas le cas de Carter dont il fallu assurer la protection....Tout s'était enchainé si vite que le Colonel en avait presque laissé tomber sa mission originelle pour se focaliser sur les événements Arkham/Gotham, en espérant pouvoir passer inaperçu dans le sens ou personne ne soupçonnerait sa véritable mission...et sa vraie connexion à certains événements dont il ne souhaitait aucunement parler.

Passant sa main au niveau de son holster, il revérifia la présence rassurante de son Beretta et évitait de toucher à son fusil d'assaut, verrouillé, priant pour ne pas à avoir à utiliser ses armes. A chaque vision de ses armes, aussi adaptée soient elles pour ne pas tuer, lui inspirait toujours une répugnance vis à vis de leur utilité première, et vis à vis de lui-même, d'avoir accepté de porter ces outils de destruction. Mais cela était son choix, parce que personne ne le ferait, parce que certains ne le souhaiteraient pas....et parce qu'il n'avait pas eu le choix, car quelqu'un devait le faire.
Un soupir à peine audible rythma le calme de l'hopital ce soir, alors qu'il venait de se lever de sa chaise, visiblement fatigué, épuisé mentalement, mais en vie....en proie à des questions dont il aurait souhaité avoir les réponses, des questions qui resteraient en suspens. Pourtant, il avait les permissions, l'autorisation des gouvernements. Dans un sens, il était la loi et la voix des plus haut et aurait très bien pu se servir sur le corps de Sharpie.......mais il n'avait pas osé, certainement par peur de découvrir des choses effrayantes, des projets qu'il aurait souhaité mener et qui auraient pu mener à la destruction totale de la ville.........La monstruosité humaine terrorisait toujours autant le vieux soldat, malgré toutes ces années au service de l'armée et de DeadLight.

En silence, il s'était levé et approché de la jeune femme jusqu'à se positionner devant elle, sans dire un mot en la fixant intensivement du regard et la surplombant de quelques centimètres avec une mine sévère qui disparut assez vite pour montrer un visage plus amical. Marcus se surprenait lui-même de ce changement vis à vis de lui-même, lui qui ne souriait ou ne riait jamais, qui semblait afficher un visage froid et constant.....Rares étaient ceux ayant pu un jour croiser le sourire amical d'un vieux vétéran qui avait décidé de marcher seul ce soir, sans ses hommes et femmes de son unité...

"Content de vous revoir, Sergent Brogan"

Le soldat venait d’exécuter le salut militaire en gardant son sourire. Malgré tout, il gardait ses vieilles habitudes, sa discipline rythmant sa vie de tout les jours. On ne se refaisait pas, mais on pouvait s’améliorer et se peaufiner avec le temps, tel un bon vin, alors qu'il reprenait une position au repos.
Portant son regard à ses armes, il détourna ses yeux de son fusil pour se réinteresser à la jeune femme.

"En espérant qu'on ait pas à s'en servir....Si vous êtes là, c'est que vous êtes déjà au fait des derniers événements.

Le soldat porte la main à sa ceinture et tends à la jeune femme un objet d'une longueur breve, entourée, ou plutôt, rangée dans un fourreau. La pointe dépasse légèrement du fourreau qui témoigne donc de la véritable identité de l'objet. C'était ainsi: Toujours en avoir un, car les balles finissaient pas s'épuiser, parce qu'il ne fallait pas le recharger, et parce qu'il ne pouvait pas vous trahir.

"Toujours utile d'en avoir un sur soi."

Date d'Inscription : 18/03/2012

(HJ/ J'ai laissé une semaine pour voir qui était intéressé, je suis un peu déçu de ne voir "que" quatre membres voulant jouer cette quête. Le sujet reste LIBRE POUR TOUT NOUVEAU mais les "tours" seront plus rapides, car termineront dès que chaque membre participant à cette quête aura posté ou aura dépassé le délai de post. Bon jeu. /HJ)

"Sergent Brogan, colonel Silberman. J'aurais espéré ne pas avoir besoin de vous, mais le colis est trop sensible pour éviter les intrusions extérieures. Ne sortez vos armes qu'en cas d'ultime recours, cependant : l'hôpital est ma juridiction, et je le connais mieux que vous. Même ici, ça reste une zone de soin."

Anthony Violaxi poussa un long soupir en découvrant les deux fonctionnaires, mais il appréciait leur présence. Même s'il se méfiait de ceux qui relevaient d'autres ordres, d'autres systèmes, il n'était pas stupide et si égocentrique : il n'était clairement pas expérimenté dans ce genre de situation, et il ne saurait pas comment gérer une urgence si le transfert se passait mal.

"On avance. On se dépêche."

Le responsable de la sécurité fit signe aux deux infirmiers et accéléra le pas, suivi par l'inspectrice et le militaire. Son talkie-walkie demeurait silencieux, ce qui était la procédure : quand tout se passait bien, quand tout était en ordre, aucune communication n'était acceptée. Seules les difficultés étaient indiquées, seuls les problèmes étaient énoncés à voix haute pour les régler.

Au pas de course, Anthony ouvrit à la volée une double-porte battante, menant à la dernière salle avant la salle de dépôt et de départ. Alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques mètres du véhicule et de la fin de cet enfer logistique et mental pour le chef de la sécurité, son sang se glaça en entendant un des infirmiers, Harry, hurler des mots terrifiants derrière lui.

"GLOIRE A SHARP ! GLOIRE A ARKHAM ! ARKHAM VAINCRE !"

Violaxi eut à peine le temps de se retourner pour découvrir Harry, qui avait sorti une arme à feu et qui n'hésitait pas à... tirer. Sur lui.
Anthony fut touché à l'épaule gauche et s'écroula immédiatement au sol. L'autre infirmier se propulsa au sol, terrifié, bousculant le brancard et faisant chuter le cadavre de Quincy Sharp par terre.

Pire encore : à quelques mètres de là, une bombe artisanale explosa dans un coin de la salle de départ. Les dix soldats ne furent pas blessés, mais choqués. Suffisant pour permettre un chaos difficile à contrôler dans tout l'hôpital - suffisant pour préparer une suite pire encore ? Aux acteurs de la scène d'en décider.

Question vit le sergent Brogan passer. Rien de surprenant jusqu’ici. Il était content de la voir de retour après tout ce qui s’était passé pour elle ces derniers temps. Bien qu’il se méfiait de tout et de tous, il la comptait comme alliée.
Se montrer à elle ? Non, pas encore. Inutile de se dévoiler maintenant. Si le détective ne s’était pas trompé dans l’itinéraire, elle le verra bien assez tôt. S’il s’était trompé, il pourra l’interroger ensuite.
Par contre, Question se méfiait de Marcus Silberman. Comme pour toute personne présente dans l’encadrement du cadavre de Sharp, l’homme sans visage avait enquêté sur Silberman… et n’avait presque rien trouvé. Militaire, il transpirait sa fonction par les pores de sa peau, colonel était le grade qu’il prétendait avoir et il était probable qu’il fût en effet haut gradé. Mais quid de son passé ? Quid de ses rapports étroits avec le gouvernement qui l’avait employé dans une organisation si secrète que Question en ignorait même le nom ? Sa théorie du complot s’était mise en branle : Silberman faisait partie du gouvernement et il devait être au courant de beaucoup de secrets… Difficile d’avoir prise sur un militaire comme lui. Fort heureusement, la présence de Brogan devait atténuer la possible agressivité du colonel.

*Si le gouvernement a choisi Silberman, c’est qu’ils ont un minimum de confiance en lui. Au moins je dois reconnaître une chose : c’est un guerrier prêt à remplir sa mission. *

Le détective n’entendait plus rien. Le convoi n’était toujours pas arrivé. S’était-il trompé de chemin ?

*Tant pis, il va falloir passer au plan B. *

Question commençait à peine à se lever lorsqu’il entendit un cri à la gloire de Sharp suivi de coup de feu.

*Déjà ?*

Un des infirmiers était suspect mais les probabilités pour qu’il passe à l’action dans l’hôpital étaient réduites. Très réduites. Ou alors… la sortie du convoi était effectivement ailleurs. Le détective n’était pas au bon endroit.

*Un forcené face à un militaire aguerri et à Brogan… il n’a presque aucune chance mais il vaut mieux aller voir s’ils ont besoin d’aide. *

Question se leva pour rattraper le convoi à l’autre sortie lorsqu’une explosion le projeta violemment vers le mur. Un attentat… à quelques dizaines de mètres de lui.
Complètement sonné et les oreilles bourdonnantes, l’Homme Sans Visage se releva difficilement et ramassa son chapeau plein de poussière.

*Question, tu es un parfait idiot ! Tu n’as plus qu’à jeter ta licence de détective dans le fleuve et la rejoindre avec un boulet aux pieds ! Tu te doutais qu’il se passerait quelque chose pourtant !*

Les jambes tremblantes suite à l’explosion, le parfait idiot en question essaya de vite reprendre ses esprits. Il se dirigea vers l’endroit où l’explosion a eu lieu pour surveiller toute intrusion.

*Soit il s’agit d’une diversion, et le corps de Sharp est en danger… mais il y a déjà deux protecteurs là-bas, un troisième n’y changera pas forcément grand-chose... Soit l’explosion sert à faire entrer quelqu’un ; et si je me précipite bêtement vers l’escorte du cadavre, rien n’empêchera les envahisseurs d’entrer.*

Question sortit son arme et se cacha donc près de la salle de départ, à peu de distance de l’endroit où le détective s’était caché précédemment. Il vit les gardes sonnés et se prépara à toute intrusion de criminels.

*J’étais à quelques dizaines de mètres et j’ai eu du mal à m’en remettre… J’imagine que les gardes sont hors de combat ! Ce qui signifie que je suis seul à garder cette entrée. J’espère que de son côté, Brogan n’a rien.*

Tandis que je fais face au chef de la sécurité, déclinant mon identité, je perçois un mouvement sur le côté. Ça n’est que quand je me retourne que je découvre le visage familier du colonel Silberman à l’allure imposante et glaciale. Je me raidis instinctivement. Les évènements de la conférence de Sharp sont plutôt récents et si je me rappelle bien, c’était Silberman qui était chargé de me mettre la main dessus. L’ironie du sort. J’espère au moins qu’il est au courant pour ma réintégration. Alors que j’affiche un air entre interrogation et surprise, le militaire semble s’adoucir et m’adresse un faciès plus jovial.

"Content de vous revoir, Sergent Brogan"

Je soupire discrètement, soulagée, même si après coup ça peut sembler stupide et j’esquisse un petit sourire en coin, entremêlant mes doigts en fixant mon interlocuteur.

« Merci colonel. Les dernières semaines n’ont pas du être simple pour votre unité non plus. Sacré bordel. »

Le salut m’arrache un sourire mais je me contente de la gratifier d’un regard avant qu’il ne reprenne la parole.

"En espérant qu'on ait pas à s'en servir....Si vous êtes là, c'est que vous êtes déjà au fait des derniers événements.

J’hausse brièvement les épaules.

« Ça n’est jamais un plaisir qu’on en vienne à s’en servir mais il faut ce qu’il faut. J’espère qu’on n’essuiera aucun problème à ce niveau là. » – Soupiré-je.

C’est alors que le colonel aux traits fatigués me tend une lame. Je suis un peu décontenancée par le geste mais après quelques secondes, je tends ma main pour prendre l’objet. Je n’ai jamais été très à l’aise avec les armes blanches – peut-être parce que ça ne fait pas vraiment partie de nos pratiques au GCPD.

"Toujours utile d'en avoir un sur soi."

« Merci colonel. » – Mon regard dans le sien, je lui souris avant de glisser l’arme à ma ceinture.

Le chef de la sécurité attire alors notre attention pour nous faire part de ses inquiétudes. Il nous met en garde au sujet de l’utilisation de nos armes et j’hoche la tête pour signaler ma compréhension. Je reprends un air tout à fait sérieux et j’encadre le brancard en mouvement. La tension est palpable entre chaque individu présent dans le convoi. Moi et Silberman suivons sans dire mot les trois hommes, dardant un regard concentré autour de nous.
Quand mon regard revient devant moi, je perçois un geste de la part de l’un des infirmiers qui entourent le brancard. Je m’arrête instinctivement mais je n’ai pas le temps de faire quoi que ce soit que ce dernier hurle avant de sortir une arme à feu. Un partisan de Sharp. Je ne pensais pas en rencontrer un d’aussi prés et inattendu.

« Merde ! »

J’ai à peine le temps de dégainer mon arme à feu qu’une détonation sèche retentit. Je regarde le chef de la sécurité tomber au sol, effarée. Blessé à l’épaule, l’homme n’est pas – j’espère – mortellement touché. Je m’avance par derrière dans le but d’assener un coup de crosse au terroriste. Le corps de Sharp git maintenant au sol et l’autre infirmier grelotte d’effroi. Une explosion me coupe dans mon élan et je tombe sur le côté, sentant le souffle chaud de la déflagration. Ventre à terre, je couvre ma tête de mes mains avant de me retourner pour jeter un œil inquiet autour de moi. Je tends mon arme en direction de l’homme et je lui impose d’une voix ferme.

« Lâche ton arme ! »

Sont-ils plusieurs ? Je ne sais pas. Tout s’est déroulé bien trop vite. Je tente de m’approcher de l’homme blessé à pas rapide pour m’assurer de son état.

Date d'Inscription : 18/03/2012

(HJ/ Dollmaker abandonne la quête. Tout joueur peut encore y participer ! /HJ)

L'instant d'avant, Marcus avait été sonné par l'explosion. Assez pour que sa tête lui tourne et lui file une bonne nausée passagère. Heureusement, il avait toujours son fusil d'assaut en bandoulière, reglé sur le mode "Sécurité". Sur l'instant, le cri du "Pro-Sharp" l'avait totalement décontenancé, pris au dépourvu et tout était allé tellement vite. C'était donc sans surprise que le Colonel venait à l'instant de manger le sol froid de l'hopital, et qu'il tentait, quelques secondes après, de se relever tout en maugréant.

*Oh putain, ca ne va pas recommencer, quand même.*

La situation venait de prendre un nouveau tournant: Le Pro-Sharp avait tenté de flinguer Violaxi et lui avait logé une balle bien placée dans l'épaule. Sharpie, quant à lui, goutait au contact froid de l’hôpital.....Au moins, il ne pourrait pas tomber plus bas, le gros plein de soupe. Brogan tente de jouer les héroïnes et braquait son arme sur le partisan de Sharp....Comme si ce type allait lâcher son arme. Bé, elle pouvait toujours rêver, cette petite. Ce mec était un kamikaze, de la chair à canon envoyée en première ligne et était prêt à mourir pour une cause, quitte à provoquer la fliquette de façon à ce qu'elle lui tire dessus. Marcus allait lui éviter un bain de sang inutile alors qu'il venait de braquer à son tour son fusil mitrailleur sur le type, en lui balançant une salve courte de 3 balles qui venaient de se planter au niveau de son bas-ventre. La réaction des balles paralysantes fût quasiment instantanée et le type fût pris des habituelles convulsions électriques avant de s'écrouler au sol, inanimé, mais en vie.
Le vieux soldat se relevait maintenant avec difficulté, sa tête lui martelant et imprimant une douleur qui le déstabilisait. Le choc de l'explosion l'avait apparemment plus secoué que ce qu'il pensait.

*Je suis trop vieux pour ces conneries.*

La première chose à laquelle le soldat pensait, était de s'assurer de l'état de santé de Violaxi. Brogan, elle, avait l'air encore opérationnelle, mais l'autre type était mort de trouille devant l'enchainement des événements. Sa peur était telle qu'il serait impossible de le faire bouger, de lui demander quoi que ce soit. Le mieux à faire serait de l'enfermer dans une pièce jusqu'à ce que le fin de mot de l'histoire éclate. Le Colonel venait de s'approcher du chef de la sécurité afin de pouvoir examiner sa plaie: Il n'était pas médecin, mais apparemment, il s'en sortirait. En ce qui concernait Brogan, il n'était pas sur qu'elle apprécie particulièrement ce que Marcus venait de faire: Aucune sommation, des tirs directs.....C'était loin des méthodes du G.C.P.D, mais c'était un mal nécessaire. Le type vivait encore et son corps était encore parcouru de minuscules arcs électriques bleus. Il allait dormir encore un moment.

"Brogan, occupez vous de l'autre....Violaxi, vous pouvez marcher?"

Date d'Inscription : 18/03/2012

(HJ/ Marcus, merci de ne pas jouer les réactions des personnages que nous incarnons : je sais que ça peut être frustrant, mais nous avons un plan et il est mieux de dire que vous tirez et que vous espérez une réaction pour nous laisser traiter les conséquences. Merci d'avance. /HJ)

Harry avait bien été abattu par les trois balles du colonel Silberman, voulues paralysantes mais apparemment bien douloureuses pour l'infirmier psychotique. Si la cendre et les flammes s'élevaient encore dans la pièce d'à côté, l'endroit où le corps de Quincy Sharp reposait sur le sol nu et froid était d'un calme terrible, terrifiant même vu ce qu'il venait de se passer.

"Putain... vous étiez obligé de l'allumer, Silberman ? Maintenant, on ne saura jamais qui l'accompagne !"

Anthony Violaxi serrait les dents en maintenant sa main crispée sur sa plaie. Il avait suivi avec difficulté l'évolution des évènements, et était passablement énervé que le vieux cow-boy ait eu la mauvaise idée de s'en prendre à Harry ; maintenant, s'ils étaient hors de danger, ils ne savaient en effet rien des projets de ceux qui voulaient récupérer le corps de l'ancien maire.
Cependant, le destin avait horreur du vide et ils eurent bien vite les informations dont ils avaient besoin - mais pas de la façon qu'ils espéraient.

Une camionnette fonça en effet vers la zone de transfert et vint boxer directement le véhicule préparé pour amener le cadavre de Quincy Sharp loin d'ici. Deux hommes armés en sortirent et commencèrent à arroser directement toute la zone, criblant de balles les militaires qui se relevaient péniblement.

Seuls quatre soldats étaient encore en vie, mais blessés ou groggy. A l'intérieur de l'hôpital, l'urgence avait été déclarée mais aucun agent de sécurité n'était encore présent sur la scène. A ceux qui étaient sur place de gérer en attendant.

Juste au moment où Question se demandait si Brogan n’avait rien, il l’entendit hurler un avertissement.

*Ils sont à côté de moi, pas loin de la zone de transfert. *

Et l’explosion avait mis les gardes hors de combat.

*Ce qui signifie que si l’infirmier fanatique avait attaqué à cet endroit précis, c’est qu’il attend des renforts. J’ai bien fait de rester caché derrière ce bureau…*

Il entendit de drôles de bruits et un corps qui s’effondrait. Puis la voix du colonel.

*Pas de sommations, un tir de taser probablement… Si ce n’est pas un réflexe de soldat, ça…*

La voix colérique du responsable de la sécurité ne se fit pas attendre.

*Au moins, ça prouve qu’il est vivant.*

Ce qui signifiait que soit le premier infirmier était mort… soit le type avait tiré dans le vent, sans tuer personne… alors qu’il était à deux mètres de ses cibles ?

*Même fanatique, soit c’est un myope de la première heure et crétin comme un morse édenté, soit il ne servait qu’à faire diversion… déjà, il aurait dû tirer sur Silberman, le plus expérimenté et, sans attendre et sans crier, tirer sur Violaxi et Brogan en profitant au maximum de l’effet de surprise. C’est quoi, ce maladroit ?*

Le cerveau de Question fonctionnait à cent à l’heure.

*Hypothèse numéro 1 : les fanatiques de Sharp sont des amateurs et ils ont choisi le plus amateur d’entre eux pour mettre hors de combat les protecteurs du cadavre. Mais la bombe bien placée et l’attaque à quelques mètres du hall dément l’amateurisme et fleure bon l’organisation secrète.
Hypothèse numéro deux : les fanatiques de Sharp ne sont pas du tout amateurs, ils ont choisi un branquignol facile à sacrifier, de la chair à canon qui cache leur véritable but. Mais quel est-il ? Récupérer le corps de Sharp ? Probable. Mais n’excluons pas un autre projet… Récupérer ses papiers ? Frapper un grand coup pour impressionner la population ? Lancer un défi au batman, soi-disant meurtrier de Sharp ?
Tiens, où il est, d’ailleurs ? Il astique ses batarangs sur fond de Gustav Malher ? Il ne me fera pas croire qu’il ignorait que le transfert se ferait maintenant.*

L’Homme-Sans-Visage se préparait à ce que les complices du forcené entrent par l’entrée béante laissée par l’explosion. Il n’eut pas à attendre très longtemps, une camionnette fonça et heurta le véhicule officiel.

*Et en plus, ils ne savent pas conduire ! Ils détruisent le véhicule officiel et ils abîment le leur au risque d'atteindre leur propre moteur...*

Deux hommes armés sortirent du véhicule et arrosèrent l’endroit de balles. Question se recroquevilla derrière le bureau en jurant silencieusement. Il n’avait pas pensé que ces fous allaient gâcher leurs munitions en tirant partout. Il ne pouvait malheureusement rien faire pour les soldats et n’avait plus qu’à espérer que leurs gilets pare-balles soient efficaces.

*Parce que désarmer les soldats signifiait conserver leurs balles et en plus détenir des armes de bonne qualité de l’armée, mais manifestement c'était trop compliqué pour eux… Et ne parlons même pas des otages potentiels qu'ils auraient pu avoir et qui leur aurait servi de monnaie d'échange... Mais non, pourquoi jouer la sécurité ? Tuons tout le monde ! Finalement, ce sont vraiment des amateurs !*

Question surveillait les deux hommes. Il cherchait à voir le chauffeur, qui pour lui était la clé de la réussite ou de l’échec de l’opération commando des fanatiques.

*Quel que soit le nombre de types à l’intérieur de la camionnette, si je m’en empare et que je roule loin, les deux arroseurs ne pourront plus rien faire, puisqu’ils ont eu la suprême intelligence d’abîmer le véhicule officiel. Ca laissera le temps à la police d’arriver. *
Il lui fallait contourner le champ de vision du chauffeur-et de son possible acolyte côté passager. L’avantage était que personne n’était au courant de sa présence et que les deux arroseurs ont cru avoir sécurisé les lieux en tirant partout. Le chauffeur ne devait donc pas s’attendre à une attaque.
Il surveilla les deux fanatiques, rangea son arme pour plus de souplesse, attendit de passer derrière eux, usant de la démarche féline que lui avait appris Dragon et de sa longue expérience de « contourneur de sécurité ». Il sortit son canif pour crever un pneu du véhicule officiel, des fois que le choc avec la camionnette ne suffise pas et que les deux types veuillent prendre un autre véhicule.
Puis, il tenta de vérifier s’il y avait bien un deuxième passager près du chauffeur grâce au rétroviseur. Il était important d’analyser complètement la situation avant d’agir.
Question passa sous le véhicule et se rapprocha du côté conducteur. Il devait jouer sur la rapidité et la surprise : ouvrir la porte avant, sortir le conducteur manu militari, boxer le passager et prendre en main le véhicule pour le sortir de là.

[HJ : Mais je ne peux pas décrire l’action si je ne sais pas combien de personnes sont à l’avant Smile

]

Alors que je tiens toujours en joue le terroriste, j’entends plusieurs sifflements courts et rapides et je vois l’infirmier tomber à terre, criblé de ce qui semble être des balles paralysantes. Je me tourne légèrement pour constater que Marcus Silberman est opérationnel et fermement décidé à en finir avec cette situation dangereuse. Mes yeux vont de l’homme qui convulse au sol puis reviennent sur Violaxi qui gémit, une main appuyée contre son épaule. Bien que la réaction du colonel ait été instinctive, elle a sûrement été la meilleure chose à faire. Quand il m’indique d’aller m’occuper de l’autre infirmier en état de choc, je range mon arme avant de me diriger vers lui. Il semble hagard malgré le fait que je claque mes doigts devant ses yeux pour attirer son attention, ça semble vain.
Je suis inquiète. Tout n’est pas fini. Cette explosion est – je suis certaine – le début de bon nombre d’emmerdes.

J’entends la voix de Violaxi exprimer son mécontentement. Mais il faut dire qu’on avait pas trop le choix. Ma seule réaction aurait été de lui tirer deux balles dans les rotules pour l’immobiliser, espérant qu’il ne nous massacre pas en retour. Pas l’temps de faire dans la dentelle.
Tandis que je maintiens la mâchoire de l’infirmier pour tenter de le sortir de sa torpeur en lui tapotant la joue, voilà que je perçois un vrombissement qui se rapproche de plus en plus. Ma main se repose instinctivement sur mon arme et je fixe l’entrée de la zone de transfert lorsqu’un véhicule surgit à vive allure. Une camionnette noire qui fonce sans ménagement dans le véhicule apprêté pour la mission. Les soldats qui entouraient notre véhicule tentent de se mettre à l’abri mais la plupart sont fauchés, soit par la camionnette soit par les tirs des deux hommes qui en sortent.
Je tire l’infirmier par le col pour l’attirer vers Violaxi et Silberman et je renverse le brancard d’acier pour faire un rempart entre nous et eux.

« Bordel ! » – Laissé-je échapper, les dents serrées. Ma respiration s’emballe – la situation n’est plus du tout sous contrôle. J’échange un regard avec Silberman. « Ils sont deux et mieux vaut tenter de les immobiliser rapidement si on ne veut pas tous finir comme la moitié des soldats qui y sont restés. »

Je me mets dans l’angle du brancard, l’arme au poing, et je me décale rapidement pour tirer dans leur direction. Bien sûr, je ne vise pas les zones vitales – il ne s’agirait pas de les tuer. J’appuie sur la détente je me love derrière le brancard, et je me remets à tirer. Tous mes gestes sont professionnels et mécaniques. Je ne prie qu’une seule chose – que moi ou Silberman, on les touche avant qu’ils ne le fassent à notre égard.

Bien que n'importe qui aurait choper la rage au vue de la situation actuelle, Marcus était resté maitre de lui-même et avait même preferé éviter de répondre par une réflexion désobligeante à Violaxi dont il avait sauvé la vie. Peut-être n'était il pas au courant à propos des armes "personnelles" de DeadLight. Au plus, il l'informerait un peu plus tard et s'arrangerait pour refiler le suicidaire de service à Brogan. Lui, de son coté, aurait certainement plus important à gerer, bien qu'il s'était retrouvé dans une situation peu confortable, planqué comme un péteux derrière un brancard renversé faisant office de couverture.
Au moins, cette petite avait du cran et elle avait des réflexes. Qui sait, elle aurait pu bosser avec eux.
Mais elle avait sa place: Il y'avait les flics, et les militaires, et l'unité DeadLight faisait bien souvent un travail dégueulasse dont personne ne voulait.

Bon, il fallait résumer rapidement: Un suicidaire, certainement là pour détourner l'attention, une camionnette noire qui bouziait le véhicule de transport du corps et une explosion dans l’hôpital en lui-même: C'était assez évident que l'explosion devait détourner l'attention tandis que "Mr Je suis fan de Sharp" s'occupait d'emmener le corps au niveau de l'explosion, ou du moins, le plus près possible, tandis que les fumistes qui canardaient s'occupaient du reste. Par ailleurs, ils avaient tellement bien fait leur boulot qu'il ne restait plus que le Colonel et la fliquette, en bien mauvaise posture. Sur l'instant, Marcus avait pensé appeler les autres membres de DeadLight en renfort, mais quelle ne fût pas sa surprise lorsque, portant le regard au niveau de sa ceinture, il vit que son appareil de communication avait été brisé par un tir perdu....

*Ok, c'est parti pour la fête.*

Les types tiraient un peu n'importe comment. Enfin, c'était l'impression qu'ils donnaient au militaire. Leurs salves avaient atteints les militaires, et avaient mis pas mal de types au sol, mais ces gus tiraient comme des demeurés, en vidant leurs chargeurs à grande vitesse. Aucune rafale contrôlé, une puissance de feu maximum dès le début, il n'en résultait que deux possibilités: Sois ils seraient à cours très rapidement, soit ils avaient une quantité non négligeable de munitions. Aucune hypothèse ne devait être écartée. Mais ils étaient forcement là pour quelque chose.

"Le corps de Sharp....Ils veulent son corps....."

La pensée du colonel s'était exprimé à haute voix, histoire que son alliée de fortune puisse l'entendre. Cela ramenait encore à deux autres possibilités: Soit ces mecs voulaient creer un culte avec son corps, vous voyez le genre de conneries, soit il avait quelque chose de véritablement important sur lui et dans ce cas, Marcus se maudissait de ne pas avoir fouillé le corps en usant de son autorité gouvernementale....Pour une fois qu'il avait voulu se la jouer réglo, cela lui retombait dessus.

"Leur véhicule....Ils ne doivent pas repartir d'ici. Je vais distraire les types. Vous, essayez de bouzier les pneus du véhicule"

Se montrant à nouveau pour faire feu, le soldat commençait à son tour à faire cracher son fusil d'assaut en direction des types, en priant pour son idée fonctionne. Si le fan club de Sharpie avait décidé de faire de l’esbroufe, les deux défenseurs de la loi allaient vite se charger de leur rappeler les règles en vigueur dans la cité de Gotham.

Date d'Inscription : 18/03/2012

(HJ/ Question, j'ai joué le "pur" M.J. en expliquant les conséquences de ton plan, en bref en indiquant sa réussite et ses conséquences. J'espère que ça te convient /HJ)

"Nous sommes plus que deux ou trois, inspectrice Brogan. Nous sommes le seul espoir de cette ville, nous sommes les héritiers du seul homme capable de sauver Gotham City et les fous qui la peuplent. Nous sommes partout, nous sommes vos voisins et vos amis. Nous sommes Légion et nous n'abandonnerons jamais."

Le deuxième infirmier, que Lulla avait essayé d'aider et de protéger venait d'adresser la parole à la jeune femme avec une voix robotique, fantomatique et évidemment terrifiante. Son corps, jusque-là tremblant et prêt à vider sa vessie sur soi, s'était tendu et ses yeux habitaient désormais une flamme terrible, inhumaine - fanatique.
Sa main sortit une nouvelle arme de sa poche de pantalon blanc tandis que sa gorge poussait un cri désormais bien connu, malheureusement, des gens de bonne volonté présents ici.

"GLOIRE A SHARP ! GLOIRE A ARKHAM ! ARKHAM VAINCRA ! SHARP NOUS SAUVERA !"

Le fanatique tira deux balles vers Lulla, spécifiquement vers son bassin et ses jambes, et trois balles vers le dos de Marcus. Il savait bien qu'il ne survivrait pas à cette journée, mais son expression trahissait sa détermination : qu'importe son sort, qu'importe la mort, seul le destin du corps du Sauveur comptait pour lui - et pour ses alliés.

A quelques mètres, en effet, les deux tireurs avaient arrêté leurs tirs et s'approchaient doucement et prudemment vers la salle où reposait encore le corps de leur héros. Se protégeant des balles de Brogan et Silberman, ils avançaient et espéraient que les nouvelles balles tirées proviennent bien de leur deuxième allié, qui devait suivre le plan et se déclarer seulement après le sacrifice de leur premier kamikaze.

A l'intérieur de la camionnette, Question frappa le passager, qui n'avait évidemment rien vu venir et s'écrasa lourdement contre la boîte à gants, un "crac" sinistre indiquant la cassure de son nez. Cependant, si le détective avait été très efficace pour un des deux hommes à supprimer pour prendre le contrôle du véhicule, il n'eut pas la même chance pour le conducteur, qui semblait, étonnamment, l'attendre.

Calme, serein, il menaçait Victor Sage avec une arme à feu. Vêtu d'une combinaison noire classique, portant une moustache discrète, il avait l'air distingué et sûr de lui, un homme qu'on aurait pu croiser lors des soirées de Max Shreck mais avec un costume plus distingué. Or, il était bien là, à viser et menacer Question.

"Bonjour, monsieur. Je crois que nous avons des intérêts divergents. Je ne peux que vous conseillez de sortir et de retourner chez vous : rien de bon ne sortira de notre entrevue, je le crains."

Et il tira, vers le coeur de Question. Sans remords et sans hésitation.

[HJ : en fait non, car j’ai indiqué que Question s’attaque au conducteur d’abord, c’était important pour la suite, et même pour son plan B… Mais le PNJ décide, je dois réviser mes plans…]

Question ouvrit brusquement la porte, écrasa son poing sur le passager, bénéficiant ainsi de l’effet de surprise, puis comme un éclair, et, la portière ouverte et les jambes encore sur le marche-pied de la camionnette, il… s’arrêta net. Derrière son masque, le détective écarquilla les yeux. Il eut la surprise de voir un homme assez élégant, avec une très jolie moustache, le menacer tranquillement avec une arme à feu.

*Ce type a une boule de cristal ou quoi ?*

Durant les quelques secondes que l’homme parla, Question détailla un peu l’homme qui allait peut-être le tuer. Fine moustache discrète *réelle ou postiche,*, costume de soirée, un air distingué, vaguement aristo, un peu comme une caricature de français, mais sans accent notable pour le peu qu’il prononça. Les calmes paroles allaient très bien avec son costume. Seuls son arme et le cockpit de la camionnette détonnaient avec cet individu semblant sortir tout droit d’une soirée du nouveau maire.

*Des intérêts divergents… on peut dire ça, en effet… rien de bon ne sortira de notre entrevue… Je le crois volontiers.*

« Si vous le dites… » se contenta de répondre Question.

Soudain, le détective bascula en arrière en poussant sur ses jambes. Le chauffeur tira droit devant lui, à l’endroit précis où s’était tenue la poitrine du détective.

*Ce gars tire pour abattre.*

Comme au ralenti, la balle frôla le corps du détective, laissant une traînée noire sur ses vêtements et l’écorcha sur toute la longueur. Une violente douleur assaillit l’Homme Sans visage qui se réceptionnait difficilement sur le sol avant de sortir son arme et de rouler, au cas où le chauffeur sorte du cockpit pour tirer une nouvelle fois.

Question aurait pu se servir du passager comme bouclier pour ensuite régler son compte au distingué chauffeur, mais cela aurait signifié la mort du passager et Question ne pouvait s’y résoudre. Il aurait pu tenter de désarmer le chauffeur mais il l’avait senti prêt à tirer et s’il avait essayé de foncer en avant, il serait probablement mort.

En attendant, sa situation n’était pas enviable. Le coup de feu a peut-être distrait les deux arroseurs qui tiraient sur Brogan et Silberman, mais si c’est le cas, l’effet de surprise ne bénéficiait qu’aux deux membres de la loi, pas à lui. Question devait régler le cas du chauffeur et peut-être même de renforts dans la camionnette suivi des deux arroseurs qui pourraient vouloir se mêler à la fête et lui régler son compte avant d’éliminer Brogan et Silberman.

Question pouvait encore crever les pneus de la camionnette, si tant est qu’ils n’étaient pas increvables, mais il se le réservait en dernier recours, si sa tentative de s’emparer du véhicule était définitivement compromis.

Car, non, le détective ne renonçait pas. Bizarre ou non, le chauffeur était enfermé dans son cockpit, ce qui ne lui laissait que peu d’espace pour se mouvoir. Avec son arme, Sage pouvait le blesser, le désarmer, l’attaquer. La surprise ne fonctionnait pas avec cet homme, ce qui n’était pas logique, mais Sherlock Holmes lui-même ne disait-il pas que si toutes les solutions logiques étaient épuisées, c’est qu’une autre possibilité, aussi invraisemblable soit-elle, était juste.

*Partons donc du principe qu’il arrive à me voir au-dehors et que je ne puisse pas le surprendre, même si je me téléporte par magie devant lui. Il est condamné à l’échec ou à sortir de son véhicule. Enfermé dans son cockpit, une ou deux balles bien placées suffiraient à le mettre hors de combat. S’il sort… je pourrai peut-être prendre sa place et prendre le contrôle du véhicule. S’il démarre… Il aura une main occupée et sera une cible plus facile.*

Prêt à toutes ces éventualités, et surveillant que les deux arroseurs ne tournent pas leurs armes dans sa direction, Question, incommodé par sa brûlure le long du corps, chercha un bon angle de tir pour viser… le pare-brise, de façon à ce que, soit la vitre explose sur le conducteur pour le blesser, soit que la balle rebondisse si la vitre est blindée. Il tira en visant bien le pare-brise côté conducteur et passager. Grâce au reflet, il essayait aussi de repérer son élégant adversaire.

*Par contre, s’il démarre, je dois absolument m’accrocher à la camionnette. Je ne la laisserais pas partir sans moi ! Et s’il sort… je dois rester côté passager !*

Brogan et Silberman avaient-ils vus l’agitation devant eux ou n’ont-ils rien vus et rien entendus à cause des balles qui sifflaient et à la difficulté de sortir la tête pour riposter ?

« La ferme ! » »

"Aie", était la pensée qui se résumait clairement dans l'esprit du militaire lorsque les 3 balles s’écrasèrent avec force dans son dos. Dans sa vie, Marcus avait pris des balles, des éclats de metal, de chevrotines. Il avait été brulé, torturé, déchiré par endroit, et son corps était marqué de toute part. On pouvait supposer que c'était le commun des militaires.
Mais ce qu'on pouvait dire, c'est que se recevoir une balle, c'était jamais une chose agréable, alors 3, on vous laisse imaginer, et c'est encore pire quand le mec vous en balance trois dans le dos. La zone est plus sensible, plus receptive à la douleur, car plus rapprochée de la moelle épinière. Une balle au mauvais endroit et vous pouvez oublier à jamais l'usage de vos jambes.

Cela n'arrivera pas à Marcus Silberman ce soir, car comme tout militaire qui se respecte, ce dernier n'avait pas oublié de sortir avec le pare-balle caché sous le treillis noir de l'unité DeadLight. Mais un pare balle n’empêchait pas la douleur et le vieux militaire avait poussé un cri de douleur quand les balles s’écrasèrent dans son dos. En fait, il ne sait plus vraiment si c'est une, deux ou trois balles et il devait bien avouer que dans ce bordel, il avait du mal à compter. Ce qu'il savait, malgré la douleur, c'est que la fliquette avait attrapée le gars avant de lui coller le brancard dans les gencives. Si sa mâchoire s'en sortait, ses dents, elles, finiraient sur le macadam de l'hosto. Mine de rien, ce petit bout de femme en avait à revendre. Et en prime, elle se chargeait de tirer sur les deux autres gars qui avançaient. Comme si ca ne suffisait pas, tiens. Et après ces deux là, combien allaient se pointer? 10? 20? 30? 100? Depuis quand Sharpie était devenu l'égal du Christ dans une putain de ville pourrie comme Gotham? On disait que la religion était l'opium du peuple, mais là, c'était mélanger fanatisme religieux et connerie congénitale. A vrai dire, les deux se mariaient à merveille.

Le fusil toujours en bandoulière, aveuglé en partie par la douleur, le soldat ouvrit le feu, sa vision troublée, déséquilibré et priant pour que ca fasse mouche, bien qu'il ne se faisait pas d'illusions. Qu'il touche ou qu'il rate, il devait maintenant résister jusqu'au bout. Une fois cela réglé et si ils s'en sortaient, Marcus se chargerait de mener l’enquête aux cotés du GCPD et au diable les lois disant que les militaires ne bossent pas avec les flics. Les enjeux devenaient trop importants et quelque chose d'énorme était encore sur le point d'éclater. Sinon, pourquoi tant insister pour récupérer le corps de Sharp??
Et si ce n'était pas son corps mais ce qu'il possédait? Cette pensée avait déjà effleuré l'esprit du soldat mais elle se faisait plus insistante encore. Quoi que ce soit, quelle que soit la raison, ces types ne devaient pas se barrer avec le corps de l'ex-maire, quitte à les tuer.

*Je hais ce genre de bordel.*

Date d'Inscription : 18/03/2012

(HJ/ Je m'excuse, Question : j'avais mal compris ton post et j'ai donc agi sans vraiment vérifier. /HJ)

La bataille, jusque-là à l'avantage des adeptes de Quincy Sharp, semblait prendre un autre tour. Alors que les services de sécurité de l'hôpital ne faisaient toujours pas leur apparition, malgré l'activation des systèmes d'alerte, les actions de Lulla Brogan, Marcus Silberman et Question parvenaient à lutter efficacement contre les terroristes.

En effet, si ceux-ci avaient tiré sur chacun des trois combattants quelques secondes auparavant, leur fortune avait été diverse : Question avait été frôlé et avait évité la balle au dernier moment ; Lulla Brogan avait été touchée mais sans conséquence trop néfaste ; et Marcus Silberman avait bien été frappé mais s'en était tiré grâce à son gilet pare-balles. Ils avaient alors pu réagir, et c'était l'inspectrice du G.C.P.D. qui avait été la plus efficace.

En deux actions, elle avait mis K.O. le deuxième infirmier-terroriste et avait abattu un de ses alliés, en tirant sur sa rotule. Hurlant de douleur, le tireur fou était désormais allongé sur le sol, incapable de reprendre l'attaque tant il se concentrait sur sa blessure et l'immense souffrance qui s'en dégageait.
Son collègue, surpris bien sûr par la réaction de ceux qu'il considérait déjà comme ses futures victimes, eut un instant d'absence et n'entendit donc pas le coup de feu tiré derrière lui, de son camarade élégant envers Question. Il se plaça donc sur un côté, pour continuer à arroser Lulla et Marcus, même si ses balles ne tardèrent pas à manquer : son magasin était à sec, et il allait avoir besoin d'au moins une minute pour recharger. Peut-être que ses deux ennemis réussiraient à s'occuper définitivement de lui durant cet intervalle !

A quelques mètres, Question attendait l'action de son propre adversaire. Elégant, sûr de lui, il avait semblé bénéficier de capacités surnaturelles pour découvrir la présence du détective mystérieux - mais il n'en était rien. Tous les secrets des adeptes de Quincy Sharp étaient loin d'être révélés, mais Victor avait d'autres soucis plus immédiat.
La camionnette ne démarrait pas, mais il put entendre une porte claquer. Son ennemi venait de sortir du véhicule, cherchant apparemment de l'autre côté à le retrouver pour l'abattre. Sage avait donc une occasion d'agir discrètement et brutalement, comme il savait le faire, pour stopper l'adepte de Quincy Sharp ; celui-ci avait été bien sûr poussé dehors pour se venger de Question, qui avait évité sa balle et surtout abîmé la vitre.

Lulla Brogan, Marcus Silberman et Question avaient donc, chacun, une occasion extraordinaire de stopper leurs ennemis et de vaincre dans cette âpre bataille.
Y arriveraient-ils ? Oseraient-ils ? Et tout ceci n'était-il pas trop beau, trop simple ? A eux de choisir - et de le découvrir.

La morsure de la brûlure le long du torse du détective était douloureuse, en particulier lorsqu’il bougeait et s’étirait. Mais Sage tenta de faire fi de sa souffrance, il avait beaucoup plus urgent.

Une balle avait atteint un des deux arroseurs, ce qui avait tant surpris l’autre qu’il n’avait pas entendu le coup de feu derrière lui. Etait-ce un tir de Brogan ou de Silberman ? Question n’en savait rien mais il penchait pour Brogan.

*Silberman, en bon militaire, aurait peut-être tenté de l’abattre. Tirer pour mettre hors de combat est plus du style de la police telle que la voit Brogan.*

Quoiqu’il en soit, il était content de ce tir adroit, qui éliminait un des ennemis. Cela le rassurait également sur l’état de santé de ses alliés de ce soir, suffisamment conscients pour viser juste.

*Mais j’ai aussi mon combat à mener… Et le « lord », si je dois lui donner un nom, me parait bien plus calme et réfléchi que les fanatiques décérébrés qui l’entourent. *

Question avait tiré sur le pare-brise et l’avait abîmé, mais pas détruit. Cela gênait la visibilité mais le tir n’avait pas dû atteindre le conducteur. Pour un peu, Question aurait souhaité que la vitre soit blindée, pour que la balle rebondisse sur le camionneur à la moustache.

Mais il forçait le « lord » à descendre s’il ne voulait pas être canardé par le détective. En effet, il entendit une porte claquer. L’adepte de Sharp n’avait pas le choix : s’il était resté dans le cockpit, il aurait été une cible facile. Armé, il était de l’autre côté du camion et s’apprêtait à faire le tour.

*Il doit s’attendre à deux choses : soit à ce que j’entre dans le cockpit pour tenter de court-circuiter le démarreur et à partir… et là, il va m’accueillir avec une splendide balle et je vais mourir dans la seconde. Soit que je fasse également le tour, et on va jouer à cache-cache autour de la camionnette, comme des cow-boys autour d’un saloon.*

Question eut une brève pensée pour Vigilante. Cette situation ne lui aurait pas déplu !

Mais le détective avait son plan. La meilleure position pour se débarrasser de son adversaire était de faire quelque chose à laquelle il ne s’attendait pas. Et que même si cela ne le surprenait pas, il ne puisse rien faire.

Question avait bien pris soin de mettre ses pieds devant la roue, il ne fallait surtout pas que le lord puisse voir où il était et tirer sur ses pieds. La vitre brisée empêchait Question de voir son adversaire… et son adversaire de le voir. Il allait se servir de cette cécité pour faire ce que lui seul pouvait faire, vue sa situation, qui était imprévu et difficilement parable.

Un pied devant la roue, le détective mit un pied sur la banquette côté passager et se hissa... sur le toit de la camionnette. Il ne devait pas faire le moindre bruit. Heureusement, ses chaussures, outre qu’elles ne laissaient aucune empreinte identifiable, étaient conçues pour être silencieuses. On n’entre pas par effraction en déjouant des systèmes de sécurité sans ce genre de précaution élémentaire.

Le détective se souvint de Huntress qui s’était un peu moquée de son imper bleu. Si elle savait tous les secrets que renfermait ce costume, chaussures et chapeau compris, elle aurait fait preuve d’un peu moins de moqueries. Belle Helena.

Sur le toit, rampant silencieusement comme Dragon le lui avait appris, et se mordant les lèvres pour ne pas pousser de gémissement de douleur suite au frottement du métal froid sur sa blessure, Question repéra son adversaire. Le « lord » savait-il où était Question et jouait-il la comédie, ou bien ignorait-il où il était ? L’Homme sans Visage ne lui donna pas l’occasion de le surprendre. Discrètement et brutalement, telles étaient les deux méthodes de Victor Sage. Il tira sur la main de son adversaire pour le désarmer et le blesser. Si par malchance il le ratait, le tir devait au minimum surprendre le lord, le déconcentrer par un accès soudain d’adrénaline et le faire tourner la tête. Souple comme un chat, il lui tomba lourdement dessus, et le frappa d’un bon crochet du droit made in Wildcat pour être sûr qu’il était hors d’état de nuire et en cas de précaution s’il l’avait raté. Choisir le côté droit n’était pas innocent non plus puisque pour se défendre, il faudrait que le « lord » utilise la main visée par la balle du détective. De plus, la main de Sage était alourdie et durcie par le révolver, ce qui devait faire très mal sur un visage, même moustachu. Si cela ne suffisait pas, Sage était prêt à continuer le combat.

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