Catgirl, bien à l'abri du bon côté de son pistolet, appuyait son arme contre la nuque de l'homme en costume, parfaitement habillé, qui lui tournait le dos, inconscient de ce qui se passait. Ce dernier jeta alors un regard derrière lui, et comprit que son heure risquait d'arriver très vite, à la vue du regard déterminé de la jeune femme. D'un coup, il se retourna, plus vite que ne put imaginer la déshéritée et... se mit à supplier en lâchant de grosses larmes. La disciple du Fool put clairement voir son visage:
- Pitié !!! Pitié, je n'ai rien fait !!! je ne suis qu'un contrôleur sanitaire qui fait son boulot !!! Pitié !!!
Et il se mit à genoux par terre, baissant la tête, et gémissant sans cesse, les mains levées vers Kitrina en une puérile tentative de protection. Son corps était secoué de sanglots rauques, qui soulevaient tout son corps.
Et c'est là que la jeune Falcone sentit, à l'instar du pauvre homme devant elle, le canon froid et dur d'une arme à feu collé contre son crâne.
Une heure plus tôt...Angelo inspectait une dernière fois les cuisines avant l'arrivée de l'inspecteur. Il fallait que tout soit prêt pour ne pas avoir à faire disparaître un corps dans le fleuve. Ça puait dans toute la zone, après, et pour faire partir cette odeur, il fallait pas mal d'huile de coude, d'autant plus que le restaurant n'avait pas besoin de ça en plus.
Le mafieux termina donc son tour primordial, et monta à l'étage, là où il alla préparer son costume "de soirée". Enfin, il ressemblait plus à une tenue d'avant-guerre qu'à un costume, hormis le masque et les lunettes. Mais à part ça, il pouvait presque passer inaperçu dans toutes les situations. Seuls les armes accrochées à ses côtés, comme son
L'Italien partit ainsi explorer les rues de Gotham, afin de se faire une idée de ce qu'il pourrait y voler, ou même qui il pourrait tuer.
Pour ce faire, il ferma la porte à clef, ouvrit la fenêtre, et dégaina d'un geste fluide son grappin. Le filin jaillit et alla se ficher dans un mur, permettant au Berger de quitter son restaurant.
Dix minutes plus tôt...De retour de sa petite escapade, Angelo rangea son costume bien à l'abri. Il n'avait rien de mieux que cet abri en attendant. Tout Little Italy était contrôlée par ce salaud de Scarface, et d'un Gang dont le Criminel n'avait pas encore découvert le nom.
Le cuisinier, affolé, toqua à la porte pour informer, d'une voix rendue stridente par le stress, que l'Inspecteur était arrivé, et surtout qu'une cliente était ici. Une jolie donzelle, en plus, selon les dires du cuistot.
Avec un sourire amusé, Falcone descendit pour guider d'abord la priorité, soit le gars de l'hygiène, puis, il s'excusa, il devait aller aux toilettes. Une fois à l'intérieur, il prépara son M1911A1, et attendit un peu que des exclamations retentissent. Oui, les Inspecteurs trouvent toujours quelque chose, donc mieux valait se préparer à toutes les opportunités.
Mais, à la grande surprise du mafieux, ce ne furent pas des cris de dégoût surjoués qui retentirent, mais des pleurnicheries. Celles d'un homme qui se retrouvait face à une arme, sans défenses. Son pistolet à la main, Angelo tourna la poignée et sortit en silence...
Maintenant...Le Falcone tenait en joue la menace: une jeune femme, visiblement, qui utilisait un beretta. Quelle marque, le patron du restaurant n'en avait rien vu, mais les formes caractéristiques l'identifiaient bien comme telle.
Après cet examen rapide et sommaire, la question que la dame avait posé à l'Inspecteur atteignit le cerveau d'Angelo: "Je suis ici pour des renseignements sur un certain Angelo Falcone ; où il habite, plus précisément. Et je vous conseille de ne pas tenter quoi que ce soit si vous ne voulez pas que je vous colle une balle."
On l'avait retrouvé. Et, par le plus grand des hasards, c'est lui qui tenait son assassin en ligne de mire, prêt à l'abattre à n'importe quel moment.
- Que voulez-vous à Angelo Falcone ? Et qui êtes-vous ?