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NEWS :

Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

©PA Batty Epicode
©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
©Les bannières ont été crées spécialement pour le forum Gotham City Rpg par Deimos Hellhammer
©Le contexte de ce forum est inspiré du Batverse, arrangé et rédigé par le Staff. Merci de respecter notre travail.



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 Catharsis

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MessageSujet: Catharsis   Catharsis EmptyLun 19 Aoû - 14:20

Trop blanche.

Malgré l'heure tardive, la blancheur immaculée des bâtisses siciliennes et gênoises de Little Italy renvoyaient à Lisey une lumière agressive, chargée du rouge des phares de voitures et lourde des fumerolles qui s'échappaient des bouches d'égouts et des cuisines des restaurants, tous plus louches les uns que les autres, qui servaient spaghetti et viandes variées à la louche. Tout cela était trop blanc, trop proche des villas à longs patio siciliennes qui semblaient être le cocon cotonneux de vieilles riches amatrices d'art mais qui abritaient des diables cinquantenaires, coiffés de borsalino fumant des rejets de leurs cigares aux extrémités plus rouges que l'enfer, assis sur une montagne de cadavres étalés aux noms de la famille, de l'argent et de l'argent de la famille. Comme là-bas, Little Italy était une antre diabolique maquillée en petit paradis. Le vernis s'écorchait de ci de là et Lisey sentait palpiter des pulsions horribles et des violents sursauts derrière les murs repeints en blancs plusieurs fois, pour cacher sangs et honteuses traces d'un passé pas si éloigné, elle sentait le diable derrière les lunettes noires des passants nocturnes, si peu habitués à voir le soleil qu'ils s'en cachaient même la nuit, derrière les portails immaculés, au verrou subtilement fracassé, témoignage d'un cambriolage mouvementé l'année passée, derrière les jupes apparemment sages des jeunes italo-américaines, partout. Elle voyait le malin partout, mais elle était là pour neutraliser une représentation bien particulière de sa puissance : un homme qui portait ses couleurs.

Le fou, échappé de l'asile d'Arkham lors de la fameuse évasion du mois dernier, se faisait appeler le crétin et passait pour une sorte de fils spirituel qu'auraient pu avoir Le Joker et le Son of the Man, si Pyg avait participé à la fête. Complètement marginal, dénué de modus operandi ou raisons de tuer, son esprit était décrit par les psychologues de l'Asile comme un labyrinthe de Dédale dans lequel le fil d'Ariane aurait été coupé, et utilisé par Dédale lui même pour se pendre et se livrer au minautore, ivre de colère et libre d'imprimer sa folie dans l'histoire humaine, en caractères majuscules, gras, et très très rouge. Engagée comme beaucoup de justiciers pour arrêter ce monstre, Lisey s'était délestée de ses habits civils dès les premières faiblesses de l'astre Soleil et s'était mise en chasse, sous l'habit de la Poetess, une fois la nuit menaçante. Désormais, seuls quelques rayons oranges se promenaient sur quelques murs et mettaient en valeur les visages pâles mais anguleux des italiens, se découpant sur les chapeaux et les mentons avancés, plongeant dans les yeux sans les aveugler. Lisey, elle, était hors de portée de la lumière, juchée, les pieds nus, sur le toit d'une villa particulièrement bien placée d'où elle voyait tout le quartier. Elle savait que le Crétin se trouvait ici. Et elle avait toute sa nuit pour le chercher.

Des heures durant, la jeune femme, armes à la main, évolua prudemment dans le temps comme dans l'espace, glissant entre les secondes et les paroies, se coulant de minutes en toits, tombant d'une heure pour atterrir dans une ruelle. Elle avait exploré toute la nuit et tous les recoins de Little Italy pour finalement trouver une fenêtre entrouverte dans une sorte de bâtiment désaffecté au croisement entre le siège social d'une ancienne entreprise et un entrepôt désaffecté et franchement dépassé. Son coeur accéléra, passant de Vie FM à une onde radio plus "tonique" : Panique FM. Elle le sentait. Il était près d'elle, et elle, elle était prête pour le renvoyer au royaume de Lethé...
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Crime
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Vous à Gotham : Revenu du monde des morts
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MessageSujet: Re: Catharsis   Catharsis EmptyMar 20 Aoû - 22:45

Little Italy.
Un quartier où les bâtisses ont la couleur de la neige, rentrant en paradoxe avec la blancheur de la conscience des mafieux qui avaient les lieux. Carmine Falcone et compagnie, le Fool les détestait. Il ne voyait pas blanc, il voyait rouge. C'était un lieu trempé par le sang. Depuis son alliance avec Killer Croc, le Fool s'est installé ici, à Little Italy, sur un petite parcelle du territoire de Leonardo Gerannini, le capo d'une famille que le Boucher de Gotham avait monstrueusement assassiné avant de s'emparer du territoire et de quelques hommes de ce pauvre Leonardo. Puis, le gang a eu ses réformes, ses modifications,... Qui ont amenés à l'oubli total des valeurs familiales qu'avait incorporé Leonardo. Tout ça, c'était fini. Maintenant, c'était au Fool et à Killer Croc de gérer.
Cela faisait deux jours que Fool était resté inconscient après avoir été sauvé par Croc dans les égouts. Une longue histoire où le découpeur avait piégé la police en l'attirant vers son entrepôt qu'il avait piégé d'explosifs. Le GCPD est tombé dans le panneau et à peine entré dans le Box, des explosions détruisent le bâtiment et tuent de nombreux policiers alors que le Boucher de Gotham tirait sa révérence et s'enfuyait par les égouts. Hélas, l'explosion a également touché les tuyauteries et a libéré une grande quantité d'eau qui a bien failli noyer le Fool, retrouvé inconscient par son ami. Certainement la plus belle victoire du tueur masqué face au GCPD qui ne pouvait que compter les morts en pleurant. Du côté des criminels, le Croc avait ramené son ami chez lui, à Park Row.
A son réveil : plus rien. Plus aucun équipement, son Foudroyeur, l'arme avec laquelle il se sert pour électrocuter ses victimes avaient disparus. Plus de couteaux non plu. Plus de grappin également. Ni de Killer Croc d'ailleurs. Ce dernier était certainement parti chasser l'homme comme il avait l'habitude de faire des rondes aux Dixons docks pour tuer et se nourrir de ce qu'il tuait. Mais Fool ne sait pas encore que son ami se nourrit de chair fraîche. De toute façon, quand il l'apprendra, il sera loin d'être effrayé au contraire. Il aime les choses monstrueuses et bizarres, ce comportement du Croc ne fera que le rapprocher un peu plus de lui. Un boucher qui découpe des humains et un cannibale font bonne paire non ?

-"Enfin arrivé..."

Comme il dit, le voilà arrivé dans sa demeure, témoin de la redoutable défense dont a fait preuve le nouveau gang face aux troupes du GCPD. Des voitures explosés et des hélicoptères écrasés étaient encore sur le terrain de la villa, avec quelques cadavres calcinés ou criblés de balles autour. Personne n'ose s'aventurer ici, même pas les pompiers ou autre service. Maintenant, tout le monde sait que des malades mentaux se sont insérés à Little Italy et qu'ils comptent bien y rester... Personne pour accueillir le chef à l'entrée de la villa, personne dans la villa non plus. Où peuvent-ils bien être allé ? Impossible qu'ils se soient échappés, cette villa était leur seule maison. C'est en se tenant la plaie que le Fool avançait, il avait sincèrement mal. Autant quelques fois, il peut apprécier la douleur, parce qu'il l'accepte. Mais là, elle le gène dans ses mouvements, dans tout ce qu'il veut faire. Heureusement que Amy Jacobs était là. Elle l'avait aidé pour piéger le GCPD en jouant les fausses otages afin que les bleus ne tirent pas. En réalité, elle était le bras droit du tueur masqué. C'est une tueuse redoutable mais totalement soumise et dévoué au Fool avec qui elle partage un passé très secret et tragique. Sans un mot, n'y rien, elle le conduisit dans une chambre pour le rafistoler avec sa trousse de soin.
Le tueur leva sa veste noire et son t-shirt moulant qui portait un large trou au niveau de la hanche. Là où il y a la plaie. Son torse était maintenant nu. Laissant voir son énorme cicatrice en diagonale sur le torse et sa peau brûlé...
La jeune femme blonde sortit son matériel pour suturer la plaie en posant ses mains blanches et froides sur le corps brûlant et brûlé du Fool qui se laissait faire en regardant attentivement Amy lui toucher la plaie. La chair était à vif et Amy commençait à le suturer sans que le patient ne bronche. Il était silencieux. Il plongeait ses yeux livides et rougeâtres dans les yeux émeraudes de la jeune femme, très amoureuse de lui, qui rougit lorsqu'elle s'aperçut de l'attention que Fool lui portait. Quant elle eut fini, elle se releva, face à lui, collant son corps au torse nu de son amour bien silencieux.

-"Merci Amy..."
Dit-il en lui prenant lentement les hanches pour la rapprocher.

-"Jin..."

Elle rougit et avança doucement ses lèvres vers celles du Fool en fermant les yeux, comme dans des films d'amours. Elle levait un peu sa jambe gauche en soulevant son pied droit pour se mettre à la hauteur du tueur mais malgré son effort elle ne reçu qu'un puissant coup de tête dans le nez de la part de celui qu'elle aimait. Elle tomba lourdement sur le sol en se tapant la tête contre le mur de derrière alors que le Fool riait aux éclats. Il avait déjà reprit. Elle était par terre et n'osait plus bouger, le regard plongé dans le vide et le nez en train de saigner, elle n'osait plus rien faire. Au fond d'elle, elle se disait qu'elle méritait ça. Elle pensait qu'elle l'avait mérité à cause de la souffrance qu'elle avait infligé à Jin étant jeune. Maintenant, c'est à elle de payer, et il y a de quoi rembourser avant d'être pardonné par celui qu'elle aime. Mais en fait, elle ne sera jamais pardonné. Fool ne pardonne pas. Il juge.

-" HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! T'as vraiment cru que j'allais t'embrasser ?! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! Haa... Qu'elle est naive..."

Il sortit de la salle en lui marchant sur les jambes puis se dirigea vers sa chambre où il y avait des répliques de son masque et de tout son équipement. Il se rhabillait pour aller chasser. Il ne voulait pas perdre ses habitudes de tueur en série, il s'était tellement amusé à se jouer et à piéger le GCPD. Il voulait recommencer, encore et encore, jusqu'à se faire prendre pour ensuite s'échapper, recommencer et etcétera... Sa chambre était au plus haut de la villa, dans le grenier. Il prit le temps de s'équiper, en plantant d'abord l'aiguille de son Foudroyeur relié à son nerf pour ensuite bloquer le Foudroyeur sur son avant bras et s'habiller par dessus. t-shirt, veste, grappin, masque et sa nouvelle invention : l'épée télescopique. Elle ressemble d'apparence à un couteau mais elle agit comme une matraque télescopique. Un coup dans le vent et elle s'étend pour atteindre facilement la taille d'une épée.
Krrrk. Le bruit d'une tuile sur le toit. Il y avait quelqu'un sur le toit. C'est la thèse que s'est immédiatement donné après avoir entendu ce bruit, comme à l'affût d'une bête à chasser, il pensait l'avoir trouver. Mais qui pouvait bien se promener sur les toits ? Le Batman ? Ou l'un de ses autres "mongoliens de justiciers"- Fool.
Qu'importe, justicier, flic, civil ou criminel, c'était sa proie. Son désir de tuer avait prit le dessus, sa soif de sang, son instinct meurtrier avait prit le dessus sur tout. Comme d'habitude.
Il sortit rapidement par la fenêtre pour prendre un peu connaissance de quel gibier il s'agissait. Mince, il l'avait perdu. Il ragea intérieurement, mais elle fût vite chassé par le bruit d'une autre tuile qui grinça. Un sourire apparu derrière le masque blanc et un grappin fût tiré sur un toit... C'était une femme. Une jolie jeune femme. Mais ça, il s'en fichait, comme le fait qu'elle soit une femme d'ailleurs. Alors pourquoi s'être demandé qui elle était ? Il n'en sait rien. Toutefois, elle avait un costume. Un super-vilain ou un justicier ? Il s'en fichait aussi. La jeune femme partit en direction d'un bâtiment désaffecté en passant par une fenêtre. Dommage pour elle que le Fool connaisse toutes les issues de tous les bâtiments de Little Italy... Le toit comportait un trou d'environ un mètre de diamètre, assez gros pour faire passer un homme. Ce trou faisait aussi passer des airs glacials et faisait ainsi claquer les portes. C'est pourquoi, ce bâtiment est considéré comme "hanté" si on écoute certains adolescents en manque d'adrénaline du quartier. Contrairement au Fool, la proie faisait du bruit. Elle respirait fort. L'instinct de chasseur (ou de tueur) du Boucher le laissait croire qu'elle était paniqué, comme si elle savait sa présence. Lentement et sans bruit, le tueur avança vers la jeune femme, en passant par les zones d'ombres des lieux, qui étaient totalement plongés dans le noir. La seul source de lumière était la lune qui éclairait les carreaux au bord des vitres.

Il est près d'elle...
De plus en plus près...
Il a sortit son couteau...
Il compte la tuer...


-"Bonsoir demoiselle..." Dit-il avec un air sournois.

Il bougeait continuellement pour ne pas se faire repérer, faisant le tour de la pièce en ne passant que par les zones d'ombre.

-"Vous cherchez quelque chose ?"

Il continuait de bouger. C'était pour désorienter sa proie, lui faire peur, la rendre plus vulnérable pour mieux la lacérer et la tuer. Sa voix était sombre, sinistre, malfaisante. Elle avait certainement deviné à qui elle avait affaire. Elle entendait la même voix à droite, puis à gauche jusqu'à la faire craquer.

-"Parce que moi, j'ai trouvé ce que je cherchais..."

Un petit silence s'imposa.

-"Vous."

Il s'était collé à elle, prononçant ce mot à l'oreille de la jeune femme qui réagit immédiatement mais le Fool recula, arrêtant de se cacher pour se dévoiler et dévoiler ses intentions.


-"Vous allez mourir ce soir."
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MessageSujet: Re: Catharsis   Catharsis EmptyVen 23 Aoû - 15:01

Malgré les grands yeux du néant
c´est pour mieux nous manger enfant
et les silences et les boucans...
faut vivre

bien qu´aveugles sur fond de nuit
entre les gouffres infinis
des milliards d´étoiles qui rient...
faut vivre...

malgré le cœur qui perd le nord
au vent d´amour qui souffle encore
et qui parfois encore nous grise
faut vivre...

Lisey devait se l'avouer, elle avait un peu peur.
Et heuresement. Sans la peur, pas de courage, pas d'effort pour surmonter sans soi, pas de lutte. Le Crétin semblait répondre exactement à l'idée que la justicière s'en était fait et cela ne pouvait qu'altérer l'appréhension qu'elle en concevait. A sa façon d'agir, elle pouvait extrapoler le type de criminel qu'il était et planifier ses actes. Elle avait dans ses mains le bout du fil d'Ariane et même si leur labyrinthe spirituel était incompréhensible, elle pouvait, en tirer un peu, en sentir les coins et les virages, en se basant sur ses connaissances du "Joker-like". Fidèle aux bases de l'horreur, Crétin se terrait dans l'ombre, ne laissant aperçevoir que l'éclat de son arme - blanche comme de bien entendu - et avait surpris Lisey en arrivant derrière elle puis en tournant autour. Il s'était adressé à elle d'un ton mielleux, à la fois rauque mais murmuré, chargé des pulsions sanguines qui devaient l'agiter. Elle savait que la vie du crétin était un long amok, à la fin duquel il se suiciderait vraisemblablement si personne n'arrivait à le neutraliser, et qu'il ne voyait en elle ni identité à détruire, ni âme à s'accaparer, ni débouché pour une quelconque impulsion sexuelle. Rien de tout cela ne l'intéressait, il était simplement obsédé par le désir et le plaisir - réel, c'était cela le pire - que lui procurait la mort de ses victimes, et l'accroissement de ce dernier lorsqu'il prenait son temps et recourait à des actes de torture ou de barbarie corporelle. Des cas inguérissables. Il ne voyait donc en elle ni femme, ni justicière, simplement une proie parfaite.

Elle savait exactement ce qui allait se passer, l'essentiel était de prendre le dessus, d'opposer à la furie de l'amok le calme et la technicité rationnelle de la justice. Il avait une arme blanche, il comptait donc l'attaquer au corps à corps. Elle pouvait remporter la victoire sur ce terrain là, elle le savait, elle le sentait. Elle s'entraînait chaque jour dans ce but. Sans se retourner, l'épiderme chauffé par le regard dèjà sanguinolent et extrêmement brûlant du Crétin, elle prit une grande inspiration et rammassa ses cheveux en une queue de cheval confortable, avant de tirer de sa ceinture une matraque télescopique qu'elle n'ouvrit pas mais garda dans sa main gauche. Crétin était membre du type de malfrats le plus imprévisible de la Création, répondant à des impératifs animaux et réagissant à des gestes anodins d'une façon surprenante et sauvage. Pour gagner, elle devait impérativement faire sienne le rythme du combat et prendre la position de l'assaillante. C'est donc elle qui se retourna en premier et fondit sur le Crétin, sans répondre à sa promesse létale. Sans contemplation, elle trouva le Fool dans son obscurité, en plongeant dedans, se baissa pour éviter un coup et balaya de son pied les jambes du mass murderer. Mais le coup était, évidemment prévisible, et elle ne pouvait que le rater, c'était e toute façon prévu, elle se releva alors en un bond félin et frappa brièvement au niveau du torse, puis au niveau de la tête avant de se baisser à nouveau et de porter tout son corps contre le corps du Fool, en posant sa main sur la poigne du fou pour stopper son couteau au cas où.

Elle l'avait fait reculer et venait de décaler légérement son centre de gravité. Il ne semblait pas avoir pris de garde mais au cas où, elle l'avait brisé. C'était vraiment peu, mais c'était ainsi qu'elle avait décidé d'engager le combat, pas en essayant de lui briser les os en un coup, mais en lui envoyant un message : elle ne se laisserait pas faire.

malgré qu´on ait pas de génie
n´est pas Rimbaud qui peu pardi
et qu´on se cherche un alibi
malgré tous nos morts en goguette
qui errent dans les rues de nos têtes
faut vivre...

malgré l´idéal du jeune temps
qui c´est usé au nerf du temps
et par d´autre repris en chantant
faut vivre...

malgré qu´en s´tournant vers l´passé
on est effrayé de s´avouer
qu´on a tout de même un peu changer
faut vivre...
malgré qu´on soit du même voyage
qu´on vive en fou, qu´on vive en sage
tout finira dans un naufrage
faut vivre...

Elle ne connaissait pas les compétences martiales de son adversaire, mais elle avait appris à s'adapter à tout. Elle l'avait appris, dans la douleur, dans l'agonie de sa jeunesse, dans l'agonie d'une jeunesse entière, en Afrique... Elle se souvenait très bien de ces jours écrasants de lumière, ces tours et détours de vingt quatre heures dans un monde de verre et de bois, sous le soleil impérial de la corne somalienne. Elle promenait alors sa peau blanche - trop blanche - entre des dizaines, des centaines de peaux noirs, tendues à l'extrême, humides sous la transpiration du combat, usé par les efforts des combats passés. Elle s'était glissée parmi les enfants soldats, avait abandonné sacs de marque et études universitaires, Amérique somnolente et France incivilisée avec raffinement, pour découvrir une autre facette de l'humanité, dans le seul but de devenir à Gotham ce que d'autres dèjà symbolisaient, dans le seul but de suivre leurs pas, et les aider. Eadem mutata resurgo : dans l'envers de son quotidien, elle avait changé à jamais. Un jour, dans les profondeurs lascives d'une après midi interminable, elle avait été choisie, dans les rangs, par l'un des formateurs du camp. L'homme voulait démontrer l'importance de l'adaptation dans les combats, rappeler tous les styles martiaux et leurs variations, souligner leurs compromis, leurs différences et surtout leur harmonie. Lisey, adepte d'arts raffinés fleuris en Asie et adoucis en Europe, s'était retrouvée confrontée à un colosse africain, torse nu, dégageant une odeur si forte et si agressive de menthe que son souvenir en était encore plein.

L'homme n'avait aucune expérience dans les techniques martiales et se contrefichait des étiquettes et codes d'honneur portés par l'art asiatique. Il était rompu au CQC - le Close Quarter Combat, le combat de situation - que les Américains avaient inculqués à toute l'Afrique et combattait à la manière d'un mauvais heel d'UFC : violent, puissant, mais stratégique. Il était dur, mais intelligent. Il l'avait humiliée, et lorsque son formateur l'avait relevée, Lisey croyait toute tentative d'approche de la justice nocturne terminée. Elle se sentait dèjà revenue à l'université, flottant dans les parfums et les sonorités incongrues avec lesquels la jeunesse marque et signe ses oeuvres et ses territoires.

C'est là qu'il lui avait parlé du temps du combat. Du rythme. Chaque combat à son "temps", chaque adversaire a son rythme, sa force. Pour les vaincre, il est dangereux de confronter sa force et son rythme avec ceux de l'adversaire. Il faut lui voler les siens, comme on vole une armure, effacer son temps et utiliser sa force contre lui. S'adapter à son combat, c'est évoluer en enrichissant le nôtre du sien. Il faut utiliser les détails, les secondes perdues, les mouvements inutiles, tous sont la voie qui mène à l'essentiel et la victoire. Lisey avait commencé à changer cette après midi là, en Somalie, et elle avait continué son évolution pendant le reste de son tour du monde, au Brésil, en Australie, puis en Europe occidentale et enfin, aux portes de l'Asie.

malgré qu´au ciel de nos poitrines
en nous sentinelle endormie
dans un bruit d´usine gémit
le cœur aveugle qui funambule
sur le fil du présent qui fuit
faut vivre...

malgré qu´en nous un enfant mort
parfois si peu sourit encore
comme un vieux rêve qui agonise
faut vivre...
Lorsqu'elle était revenue à Gotham, elle se sentait prête, et ce n'était pas un mass murderer inexpérimenté qui allait la faire mentir. Sa peur s'évapora et le soleil somalien vint éclairer l'obscurité de la cachette du Fool. Lisey se sentait capable. Et pourtant.. Pourtant, comme réveillée par le regard dément du Crétin, une musique de mauvaise augure lui trottait dans la tête. Elle essayait de l'ignorer, mais elle savait que son esprit était sa plus grande faiblesse. Elle décida de contrebalancer ce doute en continuant sur sa lancée. Elle lança un deuxième assaut, frappa dans le creu du bras armé du Fool, posa un pied sur le sien et essaya de lancer son poing droit dans son flanc. C'est alors que quelque chose se déchira, quelque part, en elle. Une vague de compréhension, à l'écume d'angoisse, la frappa. Tout l'avant de son corps était découvert, et offert au bras gauche du Fool. Pour ne pas manquer de confiance, elle avait agi sur un coup de tête, en essayant d'être aussi imprévisible que son ennemi. Mais ce n'était manifestement pas son meilleur atout, et dont sa lutte pour neutraliser un être si abject, elle avait oublié l'essentiel : elle même.

Dans un acte désespéré, Lisey tenta de faire marche arrière, et s'éloigna du Crétin..

malgré qu´à tous les horizons
comme un point d´interrogation
la mort nous regarde d´un œil ivre
faut vivre...
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MessageSujet: Re: Catharsis   Catharsis EmptyDim 1 Sep - 22:04

[Hrp/Désolé pour le retard...]

Encore une qui n'a pas peur du Fool. Décidément, le tueur devait sérieusement revoir son aura. Pourquoi certaines personnes n'étaient pas effrayés ? Il est sans doute le tueur le plus sanguinaire de Gotham. C'est un monstre qui ne cherche que génère que souffrance, mort et destruction. Comme le Joker et tant d'autres, il se nourrit du chaos pour vivre. Sans arrêt, il cherche des personnes à massacrer, à tuer. Du bétail. Et sa méthode de sélection des victimes est assez simple. Il suffit qu'il sente son désir primaire d'ôter la vie l'envahir et de vous voir pour qu'il vous traque et vous tue de la pire des façons. C'est un peu ce qui est en train de se passer avec cette jeune femme, qui n'est pas effrayé. Mais à voir son costume et son attitude face à un type avec une arme blanche à la main, un masque qui lui donne un capital confiance négatif, des paroles à glacer le sang et une aura noire. C'était une justicière, intérieurement, il se le disait. Mais comme déjà dit, il s'en fiche. Toutefois, il sait qu'il y a quelque chose qui change quand il chasse un justicier plutôt qu'un simple citoyen. La proie se défend. Et ça, c'est extrêmement drôle pour le taré masqué. L'opposition l'excite encore plus. Il l'avait remarqué cela quand il s'était frotté au Batman, le chevalier noir, qui lui a mit une sacré dérouillé mais avec quelques complications. Les justiciers se battent avec les criminels. En toute logique, la jeune femme allait s'attaquer au Fool. Il n'est pas compliqué de savoir qu'il est un criminel... Le Boucher de Gotham a maintenant sa petite notoriété.
Fool venait de ranger son arme dans son long manteau noir, il ne voulait pas la tuer immédiatement. Il voulait d'abord s'amuser et après monter en crescendo dans la violence du combat. Mais avant tout cela, il voulait tester son adversaire. Voir ses réflexes, ses mouvements et ses techniques de combat. Pour commencer, Fool envoya un simple caillou sur le visage de la jeune femme à grande vitesse. Celle-ci avait sans doute vu le mouvement et s'attendant à un coup plutôt qu'à recevoir un caillou, elle s'abaissa pour essayer de balayer le tueur qui recula à peine qu'elle s'était baissé. L'excitation était à son comble, il ne prit aucune garde, les bras longs du corps et les muscles contractés pour encaisser les coups. En parlant de coups, Fool était sacrément gâté à ce niveau là. Coups de poings au torse et au visage, rien ne manquait. Heureusement, notre tueur était un peu sado-masochiste. A vrai dire, il l'était complètement. Son sadisme n'est plus à témoigné, il est certifié. Quant à son masochisme, il n'est présent que dans certains cas. Dans les cas où son envie meurtrière est présente en fait. Par exemple, le cas où il s'était blessé dans l'explosion n'était pas du tout une source de plaisir. La douleur le gênait car il n'y avait pas cette excitation, cette adrénaline qui le prenait. Là, nous sommes dans un cas où il accepte, apprécie la douleur pour ce qu'elle est car elle lui apporte un soutien au fait qu'il est bien vivant. Mais bon, on ne va pas dire qu'il ressentait grande douleur avec sa monté d'adrénaline, son masque qui lui servait de coussin grâce à la mousse à l'intérieur, c'était pas si douloureux que ce qu'on pourrait penser. Elle saisit son bras droit avant d'essayer de mettre un coup de poing dans le flanc du tueur mais... Le coup fut stoppé net.

-"J'en ai assez vu." Dit-il sèchement.

De sa main gauche, il maintenait fermement le bras de la jeune femme, tellement fort qu'il pensait lui broyer les os. Il était équipé de son Foudroyeur, il pouvait déjà l'utiliser en électrocuter sa victime sous haute tension mais ce serait trop facile. La violence devait monter progressivement, en attendant, on en restait aux mains avant de passer aux armes. Alors qu'on s'attendait à ce qu'il fasse quelque chose du bras maintenu de la jeune femme, il n'en fit rien à part le relâcher. Là est toute sa complexité et son imprévisibilité. On ne sait pas à quoi il pense et à ce qu'il va faire. C'est angoissant, le mal être devait déjà avoir gagné la jeune fille qui ne devait pas comprendre ce geste. Mais soudainement, sans avoir de garde, Fool frappa la gorge de la jeune femme d'un direct sec, rapide, puissant et inattendu avant d'enchaîner avec un second direct du droit et d'un coup de genou dans les parties génitales en même temps. On pourrait penser que le coup entre les jambes ne font mal qu'aux hommes mais ça, c'est une pensée que je trouve misogyne. Le Krav Maga, le sport de self-défense dans lequel Jin excelle vient d'Israel et il est enseigné à l'armée pour neutraliser et tuer les adversaires dangereux. Contrairement au Fool, c'est un sport qui demande de l'application et de la rigueur. Il avait apprit ce sport lors de sa venue en France à Paris dans les banlieues chaudes où il s'était rapidement fait un nom à cause de sa jovialité et son manque d'empathie lorsqu'il abattait toute la famille d'un homme devant ses yeux. Donc des adversaires, Jin en avait vu avant de venir à Gotham et si il est encore là aujourd'hui, c'est que les autres ne le sont plus. Mais revenons à ce nouvel adversaire qu'il affrontait.
Il venait de lui porter trois coups dont les deux derniers en même temps en pas moins d'une seconde, ce qui pourrait d'abord surprendre l'adversaire mais aussi la rendre confuse pour la suite de l'enchaînement. Alors qu'elle s'était légèrement incliné suite au coup entre les jambes, elle se releva avec courage et détermination ce qui ne put empêcher de faire rire le tueur devant tant d'effort fait pour rien. Car pour lui, l'issue de cette justicière était déjà fait. Elle allait mourir ce soir. Il avait mit un terme à la destiné de la jeune femme à cause de la fatalité. La fatalité, c'est quelque chose sur qui il rejette tout ce qu'il fait. "Si je te tue, c'est parce que c'est une fatalité". C'est un peu sa philosophie. La jeune femme était maintenant plus prudente, il le voyait dans ses yeux. Alors, c'est lui qui allait lancer la prochaine offensive et c'est elle qui allait devoir contrer... Ou alors, il la force à attaquer. Ses deux mains placés face à la jeune femme au niveau de son visage, les coudes serrés à son corps, il prenait la position de combat du Krav Maga.

-"J'ai privé des maris de leur femmes. J'ai privé des femmes de leur maris. J'ai privé des enfants de leur parents. J'ai privé des parents de leur enfants. Je les attache, je leur injecte de l'adrénaline pour qu'ils ressentent ce que je ressent. Mais surtout pour pas qu'ils s'évanouissent pendant que je les découpe avec une scie électrique alors qu'ils se regardent se faire découper au miroir que j'ai placé juste en face d'eux. Ils ne peuvent pas fermer les yeux parce que je leur coupe les paupières. Certains types bien friqués me proposent de l'argent en échange de leur vie. Certaines femmes plutôt jolies me proposent leur corps en échange de leur vie. Mais tous les enfants hurlent à l'aide à leurs parents ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! HA ! "

Evidemment, tout cela était pour énerver l'adversaire. Et apparemment, cela avait marché puisque celle-ci s'élança avec fureur sur le tueur. Peut être avait-elle mordu à l'hameçon ? Ou peut être avait-elle profité du moment où son adversaire riait comme un idiot pour percer sa défense et lui mettre un puissant crochet de droit qui frappa son masque et le décolla du visage du tueur, le faisant tomber au sol, dévoilant ainsi le vrai visage du Boucher de Gotham. Un visage brûlé. Certaines parties du visage n'était que partiellement brûlé comme les lèvres, les paupières ou le nez. Mais maintenant, elle pouvait voir les yeux du tueur qui la fixaient depuis tout à l'heure. Des yeux rouges, qui scrutaient le visage de la proie. Sans son masque, on voyait un homme blessé. Il était brûlé et son sourire psychotique malgré ses brûlures et ses yeux effrayants laissaient voir un homme fou mais qui a été forcé à l'être. On l'a amené à être ce qu'il est aujourd'hui et ce, surement, contre son consentement vu son visage brûlé. C'est d'ailleurs avec de détail qu'on pourrait être tenté de croire que c'est peut être cette blessure qui a causé sa folie. En réalité, ce n'est pas le cas, l'enfer avait déjà commencé avant.
Fool profita de ce moment où son adversaire découvrait son visage pour lui foncer dessus comme un taureau, poussant avec une force extrême son épaule sur le plexus solaire de la justicière, lui coupant ainsi la respiration, pour aller exploser la baie-vitrée derrière eux et tomber de l'immeuble. Encore un coup fourbe du psychopathe, qui s'était aidé de son propre visage pour déstabiliser son adversaire et ensuite lui faire une attaque surprise et surtout imprévisible. Dans la chute, c'était la justicière qui était en bas et Fool au dessus, qui ne manquait pas de lui mettre quelques coups de poings au visage tout en riant alors que la mort l'attendait en bas. S'agrippant à lui avec les ongles, elle savait que si elle devait mourir dans cette chute, elle l'entraînerait avec elle. Elle serait prête à se sacrifier pour éliminer un des agents du chaos qui rongent Gotham. Oui, elle était prête à le faire ! Mais Fool ne se laissa pas faire, couteau en main, il poignarda la jeune femme à trois reprises dans les côtes avant d'utiliser son Foudroyeur sur sa poitrine en essayant de la repousser. La jeune femme hurla et lâcha le tueur, tombant seule, suivit de plusieurs goûtes de sang qui s'échappait de son foie. Son coeur avait arrêté de battre à cause de l'électrochoc. Fool venait de se sauver en utilisant son grappin en plein vol et l'accrocher sur le toit d'en face.
Le bruit du crâne qui se broya contre le sol raisonna dans toute la ruelle et ne manqua pas de faire rire le psychopathe qui une fois de plus, avait triomphé de la justice.


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Catharsis

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