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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
©Les bannières ont été crées spécialement pour le forum Gotham City Rpg par Deimos Hellhammer
©Le contexte de ce forum est inspiré du Batverse, arrangé et rédigé par le Staff. Merci de respecter notre travail.



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 Roots

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MessageSujet: Roots    Roots  EmptyMer 8 Mai - 14:49

Prenez une page blanche.
Il n'est pas nécessaire que ce soit du papier ou de la toile, mais le blanc est vivement conseillé. Nous disons blanc parce qu'il nous faut un mot, une couleur, mais le vrai nom est rien. Le noir est l'absence d'avenir ou l'absence de vision, mais le blanc est l'absence de souvenirs, l'absence de passé. Tout commence souvent sur du blanc. Surtout ce qui est grand et important, les longues histoires ont besoin de beaucoup de blanc pour se faire de la place. Imaginez une jeune femme, à l'aube de sa vie d'adulte. Imaginez sa main pâle, soulevant le crayon, hésitante. Elle sait qu'il faut apposer sa marque sur le blanc. Elle ne veut pas se contenter de toucher la feuille, contempler l'absence d'histoire pendant toute sa vie. Elle sait qu'il faut établir un horizon. Il faut toujours s'établir un horizon. Apposer sa marque, et pas une autre, sur le blanc. C'est un acte anodin, qui semble banal, voir simple, mais tout acte qui recrée le monde est héroîque. Imaginez. Elle veut faire de l'art, mais elle sait que l'art, aussi grand qu'il soit, trouve toujours sa source dans les banalités du quotidien. Facéties, normalité, voilà les racines de l'extraordinaire, de l'important. Imaginez. Elle sait que la vérité est dans les détails. Les gestes anodins, les interventions simples contre des pickpockets de rue. La vérité est dans les détails, le Diable aussi y est, c'est vrai. Après tout, peut être que diable et vérité veulent dire la même chose. Elle sait que ce n'est pas son talent qui va la démarquer, lui permettre d'aider, véritablement. Le talent est partout, dans tout les domaines. Le talent court les rues. Le talent fait la manche. Non, ce dont elle a besoin, vraiment besoin, c'est l'envie. La faim. L'envie de faire est le moteur de l'art, le moteur de la vie, le moteur qui amène aux détails. Il faut vouloir, il faut avoir faim de bonheur et de justice pour l'appliquer et la trouver, faim et envie d'art pour en créer. Picasso, Van Gogh, Freddy Mercury, tous étaient des affamés. Parce que le diable a faim lui aussi, il nous veut tous, et plus encore, et il faut plus de volonté que lui pour le contrer
. Alors la jeune fille aux yeux assume son envie, se concentre sur les détails et pose sa main hésitante sur la page blanche. Et lentement, sans trembler mais perplexe, elle trace une lointaine ligne d'horizon
.

Lisey n'a pas de grappins pour l'aider à traverser Gotham en planant, et elle n'a pas d'ailes pour survoler la ville en plissant les yeux. Alors, elle prend le métro pour faire ses patrouilles. Le métropolitain de Gotham est un cadeau offert par Thomas Wayne à la ville, c'est un gage d'humanité, un don généreux et surtout, empreint d'une idée : Thomas Wayne était un docteur richissime, et lui aussi il avait la faim. Il avait envie d'aider, tout le monde, faim de justice et d'égalité. Alors il soignait les hommes et leur offrait des métros pour qu'ils se déplacent plus vite. Lisey éprouvait une certaine tristesse pour le meurtre de cet homme et se sentait plutôt proche de ce qu'il avait été. Surtout avec son attirail de justicière - son costume - sur la peau. Actuellement, le costume en question était dissimulé par des vêtements d'écolière banaux, avec un style qui s'approchait du preppy mais gardait une certaine connotation de jeunesse et s'éloignait du côté parfois trop sensuel de ce style. C'était des vêtements normaux, des vêtements de tous les jours, et au millieu de la foule, elle était acceptée, en tout cas tolérée mais personne ne se doutait de sa véritable nature. Après avoir inspecté tout un quartier, elle allait continuer sa patrouille à l'autre bout de Gotham et pour cela, transportait un petit sac à main Hermès dans lequel elle avait caché plusieurs gadgets ainsi que des médicaments, une trousse de soins, de quoi boire et ses papiers. Pas de cahiers de cours donc, mais personne ne pouvait s'en douter. Elle était en train de tracer sa ligne d'horizon dans la plus grande discrétion.

Le métropolitain, en l'air, survolait une zone industrielle et les différentes conversations n'avaient rien de dérangeant alors que la prochaine station commençait presque à montrer le bout de son nez. Encore deux arrêts, et la jeune femme s'arrêtait. Tout le monde critiquait - adorait critiquer - le métro et ses aléas certains et nombreux, mais depuis deux semaines, Lisey le voyait comme un échappatoire. Une pause, comme une sorte de bulle increvable qui traversait Gotham de part en part et dans laquelle les gens étaient sales, grossiers, vulgaires, méchants, égoistes mais personne n'essayait de lui tirer dessus et personne ne volait les autres, pas jusqu'à maintenant en tout cas. Elle se sentait alors voler entre deux mondes, protégée par le vide et les longs rails rouillés, avant de partir affronter les zones d'ombre d'une ville qui les cultivait précieusement et les multipliaient chaque jours.

Elle n'avait pas fermé ses yeux, mais s'était réfugiée dans son monde en s'équipant des écouteurs de son portable sur lequel The Eagles décrivaient avec passion l'hôtel California, centre de désintoxication, qui, en effet, détendait la jeune femme. Mais soudain, le son suave et soyeux se brisa et elle retira précipitamment les écouteurs de ses oreilles. Quelque chose l'avait réveillée, un mouvement à la périphérie de son regard avait crevé la bulle et elle se retint de faire un bond qui aurait attiré l'attention, et qui aurait fait deraillé sa ligne d'horizon, désharmonisant le dessin de sa vie avant même qu'il ne commence vraiment. La main meurtrière, celle qui avait fendu la bulle d'un coup de sabre droit et profond, venait de rentrer dans une poche après avoir délesté quelqu'un de son porte monnaie ou d'un autre objet rectangulaire. Lisey se leva, doucement et se coula entre la foule du jeudi soir alors qu'un vieil homme prenait aussitôt sa place avec avidité, et une sacrée douleur dans le dos. Elle était dêjà loin, et suivait la main criminelle, et le corps entier à laquelle elle était raccrochée. La personne était de dos, mais elle n'avait apparemment pas terminer ses méfaits. Lisey prit une longue inspiration. Elle ne voulait pas se faire repérer et comptait donc commencer à agir en jeune femme bonne samaritaine avant d'agir comme justicière. Un bip sonore avertit de l'arrêt du train et le tremblement de l'engin faillit faire tomber Lisey alors qu'elle continuait à marcher et qu'une bonne partie des occupants de la rame sortaient en allumant leurs téléphones. Sa proie allait elle quitter la station elle aussi ?

Lisey porta une main à l'une de ses poches et en sortit un taser qu'elle allait pointer vers la voleuse si elle récidivait. Mais, prise dans une forêt de jambes, de bébés et de poussettes, ou autres débris de vie, elle trébucha et ne put s'empêcher de le marquer à la voix. Elle était repérée. Peut être l'avait elle voulue pour tester la dangerosité de sa proie. Peut être pas.



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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyDim 12 Mai - 2:23

La station de métro grouillait de monde ce jour-là, alors que Jenna montait dans l'une des rames. Sa destination ? Elle n'en avait aucune en particulier. Non, si elle se trouvait en ces lieux, c'était uniquement pour mettre à profit ses talents de pickpocket, histoire de ne pas perdre la main. Elle avait ainsi troqué sa tenue de Charpentière pour des vêtements qui lui permettraient plus facilement de se fondre dans la masse. Nul besoin d'armes pour ce genre d'activité, mais elle avait tout de même emporté quelques tournevis ainsi qu'un pied de biche, le tout soigneusement dissimulé dans sa sacoche. Des objets plutôt anodins, mais pouvant s'avérer efficaces pour quiconque savait s'en servir. Et la jeune femme aimait bricoler à ses heures perdues, ce qui expliquait ce choix inhabituel.

Sa victime était déjà toute désignée ; rien de moins qu'un benêt aux allures de richard, dont le coin du portefeuille dépassait de la poche droite de son imperméable. A présent, il ne lui restait plus qu'à attendre patiemment le moment propice pour agir. Il se présenta sous la forme d'une sonnerie de téléphone, à laquelle l'homme à l'imperméable répondit. Jenna en profita qu'il avait le dos tourné pour s'approcher discrètement et lui subtilisa en douce l'objet de ses convoitises, avant de s'éloigner ni vu, ni connu. Du moins le pensait-elle, avant qu'un cri, ténu mais néanmoins perceptible malgré le brouhaha de la foule, ne lui mette la puce à l'oreille.

Elle tourna la tête juste assez pour en déterminer sa provenance. Une jeune fille venait de se faire bousculer par la cohue des passagers, une étudiante à première vue. Mais il ne fallait jamais se fier aux apparences. Simple civile, ou justicière débutante ? Le taser dans sa main lui faisait opter pour la deuxième hypothèse. Surtout, ne pas montrer qu'elle l'avait repéré. Si vraiment il s'agissait d'une justicière, elle ferait le premier pas, et tenterait certainement de récupérer l'objet du délit. Inutile de forcer les choses. La Charpentière continua donc son chemin tranquillement, et s'assit à la première place libre qu'elle trouva. Il ne lui restait dès lors plus qu'à attendre.
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyDim 12 Mai - 20:20

Lorsque vous ne savez plus que dessiner, soyez courageux. N'ayez pas peur. Dessinez ce qui vous passe par la tête, dessinez ce qui vous définit vraiment. Ce qui est à vous. La vie et la plume sont imprévisibles, laissez vous porter. Si vous racontez le mensonge que répétent en boucle les artistes médiocres - que vous savez ce que vous êtes -, vous mentez. Ou vous n'êtes qu'un justicier médiocre, une femme médiocre, vos dessins ne valent rien. Ce qui va sortir de vos gestes, c'est la verité, et, oui, en effet, la vérité n'est pas toujours belle. Parfois la vérité des gens, c'est le Joker, le Pingouin, Victor Zsasz. Parfois, votre vérité est plus propre, plus poétique. Comme la Poetess. Mais tout cela n'est peut être que des apparences, car avec du talent, il est facile de fausser un dessin. Comment savoir si les couleurs du tableau sont les mêmes que celles du coeur ?

- Veuillez vous éloigner des portes, le métropolitain va repartir. Les Entreprises Wayne vous souhaitent un agréable voyage.

Lisey rangea son taser dans sa manche et se mordit la lèvre inférieure, très peu fière d'elle. Elle s'était faite repérer et se trouvait désormais dans une situation compliquée. Une semaine à peine qu'elle officiait dans les rues de Gotham et voilà qu'elle échouait dans la tacite règle de la discrétion intouchable. Il ne faisait même pas vraiment nuit, et elle était repérée non pas par un ninja malsain surentraîné et équipés de rayons lasers et de caméra mais par une apparente pick-pocket des plus communes, peut être une simple miséreuse d'Otisburg qui tentait désespérément de redonner un sens à sa vie et de ne pas mourir de faim en substituant les pièces inutiles de quelqu'un qui en avait moins besoin qu'elle. Lisey s'était très vite rendue compte qu'en essayant de rendre la justice, elle pouvait intervenir dans ce genre de situations et avait longtemps réfléchi à ce que son intervention pouvait alors apporter, et signifier dans la vie du pauvre coupable, qui était en fait une seconde victime.

Elle en était consciente et comme tous les justiciers elle avait décidé de prendre ce risque. Parce qu'en effet, violence et crime naissent souvent dans la misère et la perte d'une situation, d'un proche ou d'une valeur importante, mais ce n'était pas une raison pour pardonner. En fait, les justiciers nocturnes partait du principe que le mal ne doit pas apporter le mal, et chacun a le droit de vivre sans crainte d'être volé, tué ou enlevé, ni molesté. Quoi qu'il ai fait. Qui qu'il soit. Et quoi que le coupable cherche dans son acte. Dans tous les cas, Lisey se trouvait désormais obligée d'agir. Bonne comédienne, sa proie s'était fondue dans la masse aussitôt repéré et, sans modification significative du débit cardique, du débit respiratoire et sans divergences dans le regard, elle s'était assise sur la première place qu'elle avait pu trouver et toute tentative de l'aborder reviendrait sur Lisey comme si c'était elle la criminelle qui troublait l'ordre public. Elle allait devoir régler ça finement.

Se tenant assez loin de la Charpentière pour éviter qu'elle ne lui donne un coup trop rapide, à bout portant ou imparable, la Poétesse se rangea pourtant à une distance assez proche de la criminelle afin qu'elle puisse entendre son chuchotement.

- Madame. J'ai tout vu. Je vais vous demander de restituer ce portefeuille calmement. Et de quitter cette rame avant qu'elle ne reparte. Dans le cas contraire, je vais me voir obligée de vous le reprendre autrement.
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyJeu 16 Mai - 12:09

Ainsi donc, ses doutes étaient fondés. Il s'agissait bien là d'une justicière, et qui semblait faire ses premiers pas en tant que telle, d'après ce qu'elle avait pu voir jusqu'à présent. Elle n'avait pas froid aux yeux, la voilà qui non seulement lui réclamait son larcin mais lui intimait également de quitter les lieux. La Charpentière tourna la tête de façon à l'avoir dans son champ de vision et la regarda attentivement. Elle avait sur son visage une expression empreinte de détermination malgré son peu d'assurance et d'expérience, ce qui lui rappela soudainement ses premiers débuts en tant que criminelle.

"Madame ? Inutile d'employer des termes aussi pompeux entre nous, je ne pense pas être beaucoup plus âgée que toi, jeune fille. J'ai eu le loisir de t'observer lors de ta chute. Tu débutes, pas vrai ? Je suis passée par là moi aussi, et je sais reconnaître une novice quand j'en vois une."

Ce fut pour cette raison que Jenna n'eut pas le coeur de s'opposer à la jeune fille. En soupirant, elle se résigna à sortir le portefeuille de sa poche et le lui donna.

"Ne cries pas victoire trop vite, je n'ai pas l'intention de quitter cette rame. Et à ce que je vois, le type que je viens de voler est arrivé à destination. Tu vas devoir faire un choix, petite ; ou tu te dépêches d'aller lui rendre son bien avant que le métro ne redémarre, ou bien tu restes ici pour veiller à ce que je ne reprenne pas mes activités. Je n'ai aucune envie de me confronter à toi, mais je n'hésiterai pas si tu m'y obliges. Il ne tient qu'à toi de prendre une décision, mais ne tarde pas trop.Le temps s'écoule et le métro n'attend pas, lui."

La Charpentière continuait de l'observer attentivement, curieuse de voir vers quelle option la justicière en herbe se tournerait. Elle ne comptait plus les fois où elle avait eu affaire à des empêcheurs de tourner en rond. Mais étrangement, elle ne pouvait s'empêcher de s'identifier à la jeune novice. Même si leurs chemins étaient diamétralement opposés l'un de l'autre, Jenna avait également connu des déboires avant de parvenir à faire ses preuves dans le monde du crime.

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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyDim 19 Mai - 17:43

Lisey se sentit soudain résolument jeune. Comme une sorte de papillon arrivée à la longue fin de sa vie d'une journée et s'entretenant de la vieillesse avec une tortue de 1, prête à dépasser un siècle d'existence. La voleuse avait réagi à l'intrusion de la Poetess dans ses larcins avec froideur et lucidité, et l'avait toisé calmement sans prendre la fuite ni faire monter le ton. Sans preuves, sans grandes fautes dont elle pouvait culpabiliser, elle devait se savoir à l'abri dans ce métro et Lisey ne lui faisait assurément pas bien peur, habillée en jeune étudiante et avec ses petits cernes sous les yeux, dûs à ses premières patrouilles. Elle s'en sentit toute petite.

Qui imaginerait le Batman, même sans son costume, tellement peu offensif qu'il aurait presque l'impression de déranger inutilement une criminelle assise devant lui dans le métro ? Personne. Reprends toi, Lisey. Grognes un peu. Ajoute un peu d'acide à l'encre de ta plume. Silencieuse, Lisey laissa quelques secondes passer alors que la rame fermait ses portes, et que le métro s'ébranlait doucement avant de repartir dans les éclats noirs du ciel de Gotham ou dans des profondeurs plus obscures encore. La Poetess avait fait son choix. De simples vols à la tire dans un métro n'avaient rien de grave, il en arrivait tous les jours dans toutes les rames et aucun justicier n'avait le temps de se concentrer là dessus, ce n'était pas non plus le but de la néophyte mais elle aurait eu l'impression, en se détournant de la Charpentière, de renier sa détermination et de laisser à découvert, presque offerts, les possessions des autres clients du métropolitain.

Et si elle n'avait eu aucune peur de Lisey et qu'elle volait si bien, qui disait qu'elle ne représentait pas une menace plus grande, peut être une menace digne de celle qu'elle chassait autrement sur les toits et dans le fond des ruelles ? La jeune femme stoppa ses réflexions, qui ne faisaient que lui faire perdre du temps, rangea le fameux portefeuille dans une poche de son vêtement, espérant ne pas oublier d'aller le déposer aux Objets Trouvés demain, dès son réveil, et s'assit sur un banc en face de la criminelle au marteau, sans cesser de la regarder, déposant sa réponse tacite à la question comme un verrou sur sa détermination et la promesse qu'elle pouvait être très embêtante si on la cherchait.

Pour sortir du métro et continuer ses larcins, la Charpentière allait devoir agir.
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyMar 28 Mai - 18:32

(HRP : Post très court, je manque d'inspiration en ce moment, désolée ...)

En guise de réponse, la jeune justicière se contenta de s'asseoir en face de la Charpentière. Tel était donc son choix, celui d'empêcher la sbire du Chapelier de continuer tranquillement ses activités. Cette dernière en fut légèrement contrariée ; ces justiciers avaient décidément le chic pour l'agacer profondément. Dans son esprit, ils se valaient tous autant. La novice ne disait mot, se bornant à la surveiller de près. Elle choisit alors de briser le silence qui commençait à s'éterniser.

"Je vois que tu as fait ton choix. Mais on ne pourra pas continuer ainsi éternellement, à se fixer en chien de faïence. Maintenant que je t'ai rendu le portefeuille, tu n'arrivera jamais à prouver que c'est moi qui ait fait le coup. Tant que je ne récidive pas, tu ne peux rien contre moi. Sur ce, je vais prendre congé. Libre à toi de me suivre, mais ce sera à tes risques et périls si tu tentes quoi que ce soit pour m'arrêter."

A ces mots, Jenna se leva de son siège alors que le métro ralentissait à nouveau, et prit la direction de la sortie, se laissant porter par la vague de civils qui se pressaient pour descendre de la rame. Alors qu'elle rejoignait le quai, elle eut la soudaine envie de provoquer la jeune fille. Elle fouilla le sac du passager qui se trouvait juste devant elle en profitant de la cohue de la foule. Une fois s'être emparé de son contenu, elle aperçut une porte dérobée dont l'accès était interdit au public et s'engouffra à l'intérieur de la pièce. La justicière aurait-elle le cran de la suivre jusqu'ici ? Si elle persistait, la Charpentière n'hésiterait pas à l'assommer et à la présenter au Chapelier Fou. Teinte en blonde, elle ferait une Alice tout à fait convenable pour une Tea party. Jenna se saisit de son pied de biche et s'adossa contre la pile de caisses qui se trouvait dans le fond, en partie dissimulée dans l'ombre.



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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyJeu 30 Mai - 18:34

Un défi.

Preuve de confiance en soi et geste d'agacement devant la résignation de la poètesse. Toujours maître de la situation et de la conversation, la voleuse à la tire s'échappa de son siège et glissa dans le long couloir du métro, à quelques pieds au dessus des plus hautes tours de l'entreprise Wayne, avant de disparaître, loin du regard de la justicière. Cette dernière, d'abord, ne bougea pas, muette et immobile devant la seconde provocation. Du bout des doigts, elle ouvrit la languette qui protégeait l'intérieur du portfeuille et vérifia que sa nouvelle adversaire ne lui avait pas lancé un sac piégé. Ce n'était apparemment pas le cas. Billets plus ou moins bien pliés répondaient au cliquetis incessant des quelques pièces jaunes et métalliques qui gisaient au fond du bout du cuir. Plusieurs cartes, de fidélité ou d'enregistrement identitaire, arboraient leurs photos décolées et leurs informations personelles dans l'ombre de l'intimité volée, mais le larcin reprit de la valeur lorsque Lisey aperçut la carte bleue dans une poche esseulée à l'avant du paquetage.

Lisey soupira légèrement. Elle connaissait très bien la suite de l'histoire. Ou plus précisement, elle se connaissait personnellement et savait bien qu'elle allait quitter son fauteuil, rater l'arrêt avoisinant la patrouille qu'elle avait escompté appliquer durant la nuit et se lancer à la poursuite de la méchante provocatrice le long de l'immense rame de métro. Après avoir jeté un coup d'oeil circulaire aux passagers assis à côté d'elle, avant de fouiller dans son sac à main pour ranger discrètement les gadgets qui s'y trouvaient dans ses poches et à sa ceinture, vérifiant au passage que son taser s'y trouvait toujours. Enfin, elle se leva et sentit son costume noir et rouge soyer entre sa peau et ses vêtements. Elle se sentait étrangement calme, et prête, comme si elle avait toujours su que la routine de ses patrouilles sans ennemis allait très vite être brisée.

La véritable identité de son expérimentée adversaire lui donnait quelques appréhensions mais elle ne pouvait deviner qu'il s'agissait de la Charpentière, habituée non seulement du vol et du self-defense mais aussi meurtrière et pillarde de talent. C'est concentrée qu'elle suivit le même chemin que la voleuse, en se basant sur ce qu'elle avait vu et sur son parfum vaguement aperçu. Elle était sortie. La foule la ralentissait. Alors qu'elle émergeait d'un wagon du métro, Lisey l'aperçut dans la foule se pressant aux portes et crut voir une main blanche fouiller dans un sac et s'en enrichir discrètement. Lisey pressa le pas, mais prit garde à rester bien cachée en attendant que la Charpentière se retourne pour vérifier ses arrières. Elle ne le fit pas. Elle était décidément très confiante.

Et, donc, probablement très forte. Lisey rejoignit ses longs cheveux en une queue de cheval, plus sécuritaire et fit glisser dans sa main droite le fameux neutralisateur de menaces électrique. Elle avait l'impression de partir à l'attaque d'un bataillon armée d'un cure dent. Mais elle s'en fichait. C'était le crure dent de la justice et c'était pour le manier qu'elle vivait désormais. Une porte légérement entrouverte lui indiqua le chemin de son ennemie et Lisey poussa d'abord le battant interdit du bout du pied, avant de bondir à l'intérieur en se tournant vers les coins....
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyMar 25 Juin - 21:15

La Charpentière attendait patiemment ; la jeune novice avait-elle abandonné la partie ? De cela, elle en doutait fortement, ayant constaté l'entêtement dont elle avait fait preuve lors de leur face à face dans la rame. Et si tel était le cas, c'en aurait été presque décevant venant de la part d'un redresseur de torts. Le rai de lumière provenant de la porte entrouverte s'agrandit, signalant ainsi la venue de la justicière, comme elle l'avait pressenti. Jenna se tenait prête et à l'affût, attendant que la jeune fille se retrouve à l'intérieur pour s'avancer, sortant ainsi de la zone d'ombre qui la masquait des regards. De toute évidence, cette dernière ne lâcherait pas si facilement l'affaire.La preuve en était du taser qu'elle tenait dans sa main droite.

" Je vois que tu n'es pas venue les mains vides. Bien, bien, bien. La suite n'en sera que plus intéressante. "

Jenna s'approcha davantage, et lui montra le portefeuille qu'elle venait de subtiliser, un brin narquoise. Une manière comme une autre de focaliser son attention sur l'objet du délit, détournant ainsi son regard de sa main gauche cachée dans son dos, toujours munie du pied de biche.

" Je suppose que tu est venue chercher ceci, n'est ce pas ? "

Au moment où son arme allait s'abattre sur la justicière, un homme -visiblement un employé de la station vu sa tenue vestimentaire- fit irruption dans la pièce, l'air plutôt contrarié en s'apercevant de leur présence. Son haleine empestait l'alcool, et d'après les canettes de bière qui jonchaient le sol, il devait souvent s'adonner à ses beuveries en ces lieux.

" Savez pas lire ? L'endroit est interdit au public. Z'allez m'faire le plaisir de foutre le camp, et en vitesse ! "

Le ton employé par cet ivrogne ne lui plut guère, mais ce dernier tombait toutefois à point nommé. Au lieu d'assommer la justicière comme elle le prévoyait il y a quelques instants, la Charpentière fit mine de sortir de la pièce, passant derrière l'employé. Sans crier gare, elle lui saisit le bras qu'elle tordit dans son dos, tandis que son autre main se saisissait d'un tournevis.

" Il est impoli de s'adresser de la sorte aux dames. " S'adressant à la justicière : " Si tu ne veux pas qu'il lui arrive malheur, tu vas me donner gentiment ton taser, et te défaire de toutes les armes que tu portes sur toi. A la moindre tentative, je lui enfonce ce tournevis dans le crâne. "

L'employé couinait à présent de terreur, alors que Jenna appuyait son outil de bricolage sur sa tempe en gardant un oeil sur son adversaire. Les relents d'alcool qui émanaient de sa personne lui donnaient la nausée et de son point de vue, ce ne serait pas une grande perte s'il lui arrivait par malheur un "accident".
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptyDim 28 Juil - 18:26

Voilà.
Voilà une situation bien plus intéressante qu'un vol de portefeuille dans le métro. Malgré le danger proche, Lisey ne put réprimer un sourire. Elle avait bien fait de suivre la Charpentière, cette dernière se révélant soudain beaucoup plus dangereuse et folle que prévue. Tout, dans son attitude, relevait du plan prévu et froidement applicable si Lisey contrevenait aux ordres. Ce n'était pas le geste désespéré d'une cambrioleuse acculée, mais un plan B où la mort du pauvre agent technicien n'était qu'un dommage collatéral. La Charpentière avait dèjà tué, elle avait dèjà l'habitude de manipuler les justiciers en utilisant les innocents, c'était une véritable criminelle. Il était donc temps pour Lisey de prouver qu'elle était une véritable justicière. Cette dernière prit le temps de respirer et de réguler son débit cardiaque pour s'assurer qu'elle se contrôlait assez pour faire ce qu'elle projetait, puis détacha de sa ceinture son taser, ses armes et tous ses gadgets, d'un seul mouvement, avant de se baisser pour les déposer à terre.

Elle ne pouvait pas lancer un objet sur la femme qui avait essayé de voler un portefeuille et qui volait désormais une vie, puisqu'elle était trop proche de sa victime et qu'elle savait manifestement comment manipuler cette dernière pour être totalement à l'abri de toutes armes et de tout angle de frappe. Le tournevis n'était pas très tranchant, puisque ce n'est pas la fonction première d'un tournevis, et la Charpentière aurait probablement à armer son bras pour transpercer la chair, même fragile au cou, du pauvre homme, ce qui laissait à Lisey une seconde de plus pour agir.

Elle frappa sans prévenir, sans se relever non plus. Son pied fusa alors qu'elle se tenait toujours accroupie, ses armes au sol, et son pied dépassa les jambes de l'agent de service à qui elle fit un croche pied, tout en le poussant au niveau du torse. L'homme tomba sur la Charpentière, s'éloignant de son angle d'attaque et déséquilibrant cette dernière. Avant qu'il ne touche le sol, Lisey rattrapa son bras et le fit tourner avant de le lancer de l'autre côté de la pièce. Sa force très limitée ne l'envoya pas bien loin mais il faudrait désormais passer sur le corps de Lisey pour l'atteindre. Sachant qu'un tournevis allait l'acceuillir, Lisey roula sur le côté avant de faire un pas en arrière et de se relever. Elle se tenait désormais entre la victime et la tueuse, laquelle tournait le dos à la porte et pourrait facilement s'enfuir si elle le désirait...
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptySam 17 Aoû - 19:09

La justicière avait du cran, il fallait le reconnaître. Maintenant que l'employé était en sûreté, deux options se présentaient à elle ; soit se battre, soit s'enfuir. Sauf que la Charpentière n'était pas du genre à se replier aussi facilement, surtout face à une jeune novice. Mais allez savoir pourquoi, l'envie de se mesurer à son adversaire lui passa subitement, laissant place à une légère lassitude.

" Bien joué ! Mais tu vas faire quoi, maintenant que je me trouve entre toi et la sortie ? Tes armes sont à terre, et le temps que tu les ramasses, je t'aurais déjà assommé. "

Jenna baissa son bras armé du pied de biche et rangea son tournevis, restant tout de même sur ses gardes au cas où la justicière aurait l'idée de lancer une attaque. D'un geste, elle jeta l'objet dérobé aux pieds la jeune fille. De toute manière, ce n'était pas tant l'argent qui l'intéressait, mais plutôt le moyen employé pour le voler, qui lui permettait de passer le temps. La Charpentière considérait désormais le pickpocket comme une activité, et non plus un mode de vie, comme cela avait été le cas jadis. Néanmoins, elle voulait en savoir un peu plus sur la personne qui avait l'audace de lui faire front.

"Tu as de la chance, je n'ai plus guère l'envie d'en venir aux mains. Je peux savoir une chose ? Pourquoi te donner tant de mal pour un simple portefeuille, ainsi que pour cet homme ? Cherches-tu à te prouver quelque chose, en empruntant cette voie-là ? Crois-tu que lui, (en désignant d'un mouvement de tête l'employé du métro) s'en souviendra ? Il te remerciera sans doute, avant de retourner à sa misérable vie d'ivrogne, et oubliera que tu lui sera venue en aide."

Debout adossée à la porte, son arme toujours en main, Jenna attendait dès lors une réponse de la jeune fille sur ses motivations à vouloir rendre la justice, aussi futile que soit le crime commis.
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MessageSujet: Re: Roots    Roots  EmptySam 7 Sep - 17:54

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Lisey sentait son coeur battre à tout rompre malgré l'apparente pacification des intentions de son adversaire. Les armes étaient à présent braquées vers le sol mais les esprits étaient toujours très remontés et l'adrénaline de la jeune femme à son paroxysme. Avec un calme extraordinaire qui trahissait son expérience, la Charpentière géra la perte de sa domination élégamment et ne s'enfuit pas, toujours plus menaçante. Plus Lisey la regardait, plus elle craignait de perdre dans un duel de femme à femme, le talent et la force de la Charpentière semblaient avoir dèjà eu raison de beaucoup d'autres justicières. Cette simple affaire de vol était donc allé aussi loin que Lisey l'avait pensé, ce qui était probablement la seule chose à mettre à son crédit en cette sombre soirée.

Fort heureusement, la voleuse/tueuse fit honneur à l’imprévisibilité traditionelle de son gang en baissant sa garde, la troquant pour une posture défensive qui lui permit non pas d'assaillir Lisey avec son marteau mais avec des questions, des points d'interrogations acérés mais taillés avec sincérité. Cette jeune femme essayait elle vraiment de comprendre pourquoi la justicière était intervenue et de la convaincre de rejoindre sa vision du monde ? Très improbable. C'était probablement des questions rhétoriques. Lisey savait qu'elle devait agir, non contenter ce que son adversaire imposait. Et pourtant...

- C'est là que vous vous trompez.. Le fait que j'accomplisse ces actes est la preuve même que des gens en ont encore quelque chose à faire. Si personne ne sauve ces gens ou ne répare des injustices au motif que l'être humain est égoiste, c'est accepter que l'être humain est égoiste sans chercher à le nier. Essayer d'aider, même pour de petits larçins, même pour des lâches qui l'oublieront presque aussitôt, c'est apporter de l'espoir à nos vies et contrer ce constat honteux. Il faut bien que quelqu'un le fasse. Surtout si des gens comme vous décident de prendre des voies soulignant les fautes dont ils se plaignent au lieu de lutter contre...
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