Gotham City. Ville sombre et sinistre dans laquelle Rachel avait grandit. Elle avait vu l'évolution de cette ville, et pas vraiment en bien, au contraire. Les choses empiraient. Plus personne n'était en sécurité.

Après la mort de Dent, ou du moins, qu'elle pensait mort, elle avait décidé de quitter un peu la ville, histoire de faire son deuil. Mais après plusieurs mois d'absence, Rachel était de retour, et elle était prête à retrouver son poste d'Assistante du Procureur. Elle était si déterminée qu'à peine rentrée à Gotham, elle avait passée sa nuit à se mettre au courant de l'actualité de la ville, et à faire de nouveaux dossiers. Des CV en fait, afin de montrer au nouveau procureur qu'elle était largement à la hauteur des attentes demandées, qu'elle avait traitée un bon nombre de procès et qu'elle était prête à tout pour pouvoir garantir la sécurité de la population de Gotham.

Le lendemain, dés la première heure d'ouverture du bureau, la brune était là. Elle attendait qu'on lui dise qu'elle pouvait rejoindre le bureau du procureur, qui, elle l'espérait, accepterait de lui rendre le travail dont elle était propriétaire lorsque le rôle de procureur était à Dent.

Rachel était très professionnelle, et rien qu'à sa posture cela se voyait. Droite, tête haute, des dossiers sous le bras, et un tailleurs qui s'accordait parfaitement aux formes de la petite brune. Elle était toujours très maniaque en ce qui concernait son travail, et sa tenue. Elle ne pouvait s'empêcher de laisser paraître bonne figure, dans ce milieu en particulier c'était important. Et elle était mieux placé que quiconque pour le savoir.

Tandis que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur l'étage du fameux bureau, la petite brune traversa les grands couloirs. Elle connaissait cette route par coeur, combien de fois était-elle passé par là? Ses talons raisonnaient au sol, comme pour prévenir de sa venue. Au passage, elle salua bon nombre de personnes qu'elle connaissait, après tout, elle avait travaillé ici pendant de longues années.

C'est alors qu'elle arriva devant le bureau. Ce fameux bureau. Le bureau qui au par avant, avait appartenu à Dent, puis à son prédécesseur. Elle souffla un bon coup, comme pour se donner le courage de frapper à la porte bien qu'au final, la peur la rongeait. Et si elle n'était pas accepté? Et si, en quittant Gotham une première fois, elle avait renoncé, involontairement, à sa carrière en justice? Quoi qu'il en soit, elle ne serait pas fixée tant qu'elle n'aurait pas essayer, ou peut-être que rien qu'à la prononciation de son nom, elle serait directement embauché. Après tout, Miss Dawes était connue pour avoir été la petite amie de l'ancien procureur! Si en ce jour, la chance était de son côté, alors elle serait embauché. Mais il fallait toujours s'attendre au pire.

C'est alors que, prenant son courage à deux mains, la brune tapa deux coups secs à la porte, attendant simplement une éventuelle réponse.

HJ : Pour un premier Poste en RP, c'est pas mal ma chère. Je pense que l'on va bien s'entendre.



Un dossier. Un seul avait retenu les quelques intérêts et critères que je m'étais établi. Une jeune femme, Gothamite, joli genre, assez mignonne sur sa photo de profil. Une bonne gueule de bourgeoise quoi. Un minois à faire pleurer le moindre mec de Gotham : Rachel Dawes. J'avais son dossier personnel, ses relevés médicaux, ses antécédents, c'était mon boulot de jadis qui ressortait. Quand on avait bossé pour les fédéraux, on avait de vieux réflexes à la con, les réflexes de la curiosité et le bonheur de s'émerveiller devant le petit truc qui en cachait un autre. Un indice dans toute une vie qui pouvait mettre en péril un CV. Mais celui de Dawes était parfait. Et elle avait été déjà convoqué par mes soins via ma secrétaire.

Clarisse Sterman, ma secrétaire, m'indiqua via l'interphone que mon rendez-vous était là. Tant mieux. Je me lève, et je me dirige vers la porte avant de l'ouvrir.
C'était une jolie brune, comme sur la photo, bien habillée, talons, vêtements amples, une petite bourgeoise, j'avais raison. Elle sentait bon le capitalisme et c'était une bonne chose. Il fallait juste espérer, qu'elle n'était pas une bobo qui allait nous les casser avec les leçons de morale ou les droits de l'Homme. J'étais pas dans le trip "on s'émerveille pour la vie des gens" pas du tout. Moi, j'étais un partisan farouche du combat, de la guerre. J'avais vu les ravages du Vietnam, et j'avais compris que le Communisme était une erreur, une abomination créee par l'Homme. Je tend ma main pour la saluer et je l'invite a entrer dans mon modeste bureau.

- "Mademoiselle Dawes, enchantée. Si vous voulez bien vous donnez la peine de vous asseoir, je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire."

Je referme la porte avant de me diriger vers mon fauteuil, je ne m'asseois pas, je reste debout. Près du drapeau américain. Ce symbole, ce tissus si doux, c'était la représentation de notre pays. Si je l'avais dans mon bureau, c'était pour impressionner, donner aux visiteurs le fait qu'ils parlaient au représentant de la Justice à Gotham, pour l'Amérique. Pour les USA.

- "J'ai lu votre dossier, Mademoiselle Dawes. Impressionnant, très impressionnant. Et j'avoue que je suis séduit par le fait d'embaucher quelqu'un qui à de l'expérience. Vous avez des qualités, seulement, j'ai besoin de savoir à qui je m'adresse quand je travaille. J'ai besoin de connaitre vos habitudes, vos passions. Tout ce qu'un CV ne dit pas."

Je me pose dans mon fauteuil et je croise mes doigts. J'attend qu'elle me fournisse de nombreuses explications sur ses motivations et sur ses envies. J'ai besoin d'avoir plus qu'un robot dans mon cabinet. Quelqu'un qui avait de l'envergure. Est-ce que j'aurais des réponses à mes questions ? Peut-être.

HJ: Merci beaucoup en tout cas! Et j'avoue que je l'espère!




Les quelques secondes qui séparèrent le moment où la brune avait tapé à celui où tu ouvris la porte paru comme une éternité pour la petite Rachel. Elle retint même son souffle au moment où elle vit la poignée bouger. Lorsque la porte s'ouvrit, elle laissa enfin son souffle sortir de ses poumons. Lorsqu'elle te vit tendre sa main, elle se contenta de la serrer, en souriant légèrement. Elle était vraiment mal à l'aise, mais elle faisait tout pour ne pas le montrer. Suite à ton invitation, elle pénétra doucement dans le bureau, regardant alors chaque recoins. Ce bureau, elle le connaissait par coeur, mais elle ne pouvait s'empêcher de balayer la pièce du regard, comme si elle découvrait cette pièce, pourtant si familière.

Lorsque tu prononças tes premières paroles, la brune se retourna vers toi, de manière à te faire face, pour finalement exécuter tes ordres et s'installer dans un des deux sièges situés face à ton bureau. Lui aussi avait changé. Il n'était pas comme ça il y a encore quelques années. Le fait que tu sois debout, devant elle, et surtout, devant ce drapeau était vraiment imposant, et bien qu'elle n'était pas le genre à se soumettre, il fallait l'avouer, elle se sentait atrocement petite vis à vis de toi.
Elle se permit ensuite de prendre la parole lorsque tu lui demandas de plus développer son côté .. personnel en quelque sorte.

- Et bien, tout dépends de ce que vous signifiez pour habitudes. Si vous parlez du travail, alors j'ai tendance à toujours traiter les dossiers selon leur urgence. Comment expliquer ça? Disons que par exemple, si un procès doit avoir lieu rapidement, je le traite en priorité, et ceux qui peuvent attendre sont traité généralement plus tard dans la journée. D'ailleurs oui, en une seule journée je fais mon possible pour traiter le plus de dossier possible, mais que souvent, certaines affaires me prennent toute la journée. En ce qui concerne mes passions et bien, là ça sort du domaine professionnel. J'ai une certaine passion pour ce qui touche à l'art, notamment le cinéma en fait. Mais après, j'aime beaucoup le sport et diverses activités du genre. J'aime beaucoup lire aussi. Mais je sais pas quoi vraiment vous dire de plus.

La brune haussa doucement les épaules, sans vraiment quoi rajouter. Elle se contenta de se pincer les lèvres avant de poser à son tours une question.

- Vous voudriez savoir autre chose?

Il était vrai que Rachel n'était pas une grande fan de l'odeur du tabac, cependant, elle se retint de passer sa main devant son visage comme pour faire disparaître l'odeur. Le moment où tu ouvris la fenêtre fut un soulagement pour la jeune brune. Ta remarque qui suivit attira l'attention de Rachel, et elle était à la fois impatiente de savoir ce qui pouvait autant retenir l'attention, mais également stressé. Ceci pouvait être dans un sens positif, ou dans un sens négatif. Tout dépendait de ce dont tu parlais.

En te voyant sortir un énorme dossier, elle haussa un sourcil, mais ce qui retint son attention fut surtout le nom de son ancien fiancé écrit en gros sur le dossier. Pourquoi Harvey possédait-il un si gros dossier et surtout ... pourquoi sortais-tu cela? Elle fut comme omnibulé par le dossier, et elle sortie de sa rêverie au moment où tu commenças à parler. Elle était attentive à tes paroles, et elle ne comprenait pas vraiment ce que Dent venait faire dans cette conversation.

Continuant d'observer chacun de tes mouvements, elle fut presque soulagé en voyant la feuille de contrat glisser jusqu'à elle. Elle s'empara alors sans hésiter du stylo. Elle correspondait à tout les critères. Tous sans exception. Et son voeux le plus cher était justement d'enfermer tout le monde, sans exception. Que la ville puisse retrouver son calme. Alors qu'elle baissa la tête suite à tes paroles prête à signer, la perturbation d'avoir parlé de Dent était encore présente, et elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi un tel dossier était sur lui. Il n'était pas resté au poste assez longtemps pour qu'il soit si gros. Elle garda le stylo en main, et elle se redressa légèrement, prouvant qu'avant de signer quelque chose la tourmentait. Elle se demandait comment serait reçu sa question, mais elle ne risquait rien en essayant.

- Je correspond à tout vos critères, sans aucun doute. Et je suis prête à remplir toute ces actions comme je l'ai fais par le passé avec vos prédécesseurs. Cependant, une question tourmente mon esprit. Quel est le rapport avec Harvey Dent? Je veux dire, j'ai bel et bien eu une relation avec lui mais je me demande pourquoi vous avez tenu à rappeler ces éléments. Et surtout ... pourquoi possède-t-il un dossier aussi gros sur lui?

Face à l'explication, la brune se sentie trahis. Disons que Dent lui avait laissé croire qu'il était mort, alors qu'il était bien en vie et qu'en plus de ça, il était devenu un criminel. Il est clair que la brune avait de quoi être retournée, et elle se demandait même si son déjeuné n'allait pas être rendue. Mais elle se calma. Elle ne montrait aucunes émotions. Elle était aussi froide que le marbre. Pourtant, quand on regardant dans le fond de ses yeux, on pouvait le voile de déception et de tristesse qui les avaient recouvert.

- Je vois que j'ai loupé beaucoup de chose.

Le ton qu'elle employait était ferme, sans pour autant être froid. Puis, face à ta question, elle dégluti. Disons qu'elle venait d'acquérir beaucoup d'informations en très peu de temps. Et elles n'étaient pas agréable à entendre. Mais Gotham était une ville avec la criminalité qui augmentait de plus en plus, alors ce n'était pas étonnant. Sauf pour Harvey. Lui qui avait toujours été amoureux de la justice se retrouvait à la mépriser, à l'enfreindre. Et c'était l'information qui venait de rendre Rachel fragile, et peut-être un peu sonné. Mais elle s'était toujours donné un objectif: Défendre la justice, quoi qu'il arrive. En conclusion, elle n'allait pas se laisser abattre par cette nouvelle. Au contraire, même si ça faisait mal, une fois totalement guéri de cette triste nouvelle, elle en serait encore plus forte, et il était clair qu'elle ne se laisserait pas abattre, pas marcher sur les pieds. Que ça soit par un criminel ou par son ex-fiancé. Jamais.

- Vous pouvez comptez sur moi Monsieur. Je n'ai jamais été aussi prête à rendre justice. Et rien ne me déstabilisera.

Cette fois-ci, son ton démontrait une certaine détermination. Une détermination qui semblait être impossible à brisé. S'emparant finalement du stylo, elle fit glisser la feuille et elle laissa la plume patiner sur le papier, laissant ainsi sa signature. Preuve qu'elle acceptait le travail avec envie et détermination.

"J'ai l'habitude de défendre la justice, et donc, je peux vous assurer que vous pouvez d'ores et déjà compter sur moi. Sans aucuns doute."

C'était clair et catégorique. Elle avait l'habitude de ce travail, et elle voulait impérativement continuer, simplement car toute sa vie, elle avait espéré atteindre des grands objectifs. Et la destinée de Rachel était justement d'agir en faveur de la justice, de combattre le crime et d'enfermer tout les criminels qui courraient dans les rues une bonne fois pour toute.
Mais il était clair que Rachel espérait un peu trop. Elle croyait qu'un jour, Gotham serait sauvé de cette criminalité et que les habitants pourraient vivre en paix.

Trop rêveuse? Peut-être bien. Mais au moins, ceci lui permettait de se fixer des objectifs. Tout les matins, quand elle se levait, elle se regardait dans le miroir, et elle se disait simplement qu'un jour la justice serait totalement rétablis à Gotham. Et ce jour était peut-être lointain, peut-être qu'il n'arriverait jamais. Rien n'était sûr. Là tout de suite, la ville était plutôt condamnée à être un lieux de criminalité plutôt que de paix. Mais au moins, ça l'aidait à agir. C'était simplement cet objectif qui lui permettait d'accomplir autant, d'être aussi efficace. Cet objectif que l'on pouvait plus qualifier de rêve d'ailleurs.

"Aucunes. Enfin, j'ai déjà un logement et une voiture donc ça ira. Mais je n'ai aucuns soucis, aucuns doutes, aucunes questions. Mise à part peut-être ... je commence quand?"

Elle fit un petit sourire timide. Pas parce qu'elle était gênée. Dans le fond, si elle le pouvait, elle ferait un sourire éclatant, mais elle ne voulait pas avoir l'air cruche. Elle préférait faire un petit sourire, afin de démontrer qu'elle était partante à cent pour cent. Afin de montrer que rien ne freinerais la brune. Et surtout que l'on pouvait compter sur elle désormais.