La journée fut chargée. Le planning intense ne laissait peu de répit à un vieux psychiatre. En réalité, qu'était devenue l'étude du Batman? Une esquisse? Une pierre sur un chemin? Non, une parenthèse nécessaire pour la destruction du cas étudié. Aujourd'hui, Hugo Strange interrogeait respectivement Basil Karlo, Le cavalier et Copperhead. Trois sujets voués à d'horribles expériences, il en était certain, mais ce n'était pas la préoccupation du médecin à cette heure. La journée se terminait en beauté, l'asile autorisait en tout et pour tout cinq visites express des familles. Le soleil se couchait vers la baie de Gotham. Les lueurs de l'astre du jour reflètent la lumière dans les lunettes rondes du docteur.

  La dernière équipe de médecins fermait les bureaux. Strange se contentait de les suivre. Affamé par une envie d'en savoir plus sur le chevalier noir, il se dirigeait, l'air ténébreux vers la salle des confiscations. Un rapport se tenait entre les mains rudes, gantées d'Hugo. Enfin, certains pourraient considérer ce rapport comme une autorisation de prélèvement. Une confiscation. Deux gardes armés tenaient en joue la porte. Des pas lourd suivirent à un déchaînement de cris de fous. Le gardien de droite regardait le médecin derrière sa visière fumée. Cet homme, il ne l'appréciait pas vraiment. Fallait-il que le psychiatre se relevé talentueux dans le domaine du meurtre, oh non!

  « Bonsoir messieurs, je viens récupérer un objet. Voici l'autorisation pour le prélèvement. Je dois sans tarder faire une étude précise dudit gaz, comprenez-vous? »

  Voyant le garde, ami de celui qui ne portait pas Hugo dans son cœur, mettre la main sur la clanche afin de lui attribuer son présent, des palpitations se firent ressentir. C'est étrange, n'est-ce pas? Il suffisait d'une autorisation falsifiée pour que ces idiots nous délivrent le ciel tout entier! Le gaz étudié était la toxine d'un ancien docteur de l'établissement. Jonathan Crane. Devenu un monstre sanguinaire attiré et nourrit par la peur des autres, de ses victimes, cet être ne méritait que la mort, mais son génie aiderait sans tarder le médecin fou.

  Arrivé à son bureau après avoir eu la bonbonne de gaz de Crane, Strange ouvrit une lampe de bureau et plaça au milieu de la tablée une cassette, surmontée d'un enregistreur. En appuyant sur « Enregistrement », il allait délivrer quelques paroles...

« 


»