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| La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 13:30 | |
| Il était l'heure pour le Moth-gang de satisfaire ses plus basses envies! Killer Moth avait longtemps compris qu'une bonne publicité pouvait lui faire gagner le cœur des journaux et des médias. Il avait échoué à la bibliothèque, il avait échoué au GNN, alors il allait devoir frapper de façon plus chirurgicale et oublier les mass médias pour des plaisirs plus subtiles mais sublimement gratifiant. Dans sa moth-mobile, le maître des insectes de cette ville ricanait comme de coutume. Autour de lui ses fidèles s'essuyaient les mandibules de leur repas pris sur le pouce. Chacun avait oublié cette opération tellement elle avait parut comme étant une blague de la part de leur chef et pourtant...
Le théâtre de Gotham brillait de mille feux dans la soirée naissante et l'immense bâtisse se découpait telle un gâteau de moulures dans l'architecte gothique de la cité. Deux larges camions d'import-export d'insectes attendaient dans deux rues adjacentes de l'établissement. A l'intérieur grouillait les hexapodes qui formaient le noyau dur du moth-gang: les moth-chenilles, certains grimés pour être au diapason de la pièce qui allait se jouer, d'autres armés et prêts à verrouiller toutes les issues. La grande première de la Saga de Moth allait faire parler d'elle!
Le régisseur de la pièce angoissait, il n'avait pas vu les comédien arriver ce soir. Pas de nouvelle depuis cinq jours, ils avaient ratés la technique, le filage finale et le metteur en scène avait laissé un mot lacunaire "tout va bien, ne vous inquiétez pas." avant de lui même disparaître. L'on avait cependant laissé la pièce programmée parce que le très riche Cameron Van Cleer avait insisté pour venir en personne, il n'était même pas là ce soir (aucune importance me direz-vous, puisqu'il avait payé d'avance sa loge, mais tout de même).
La moth-mobile se posa sur le toit de cuivre et de plomb du bâtiment. La moth-montre de leur chef ne bippa pas (il avait encore oublié de mettre des piles), mais le téléphone portable de l'un de ses fidèles se chargea de battre le rappel.
- C'est bon chef, c'est l'heure.
- Que les comédiens entrent en scène hin hin hin!
A l'intérieur le public commençait à s'entasser sur les sièges rouges soyeux et molletonnés du plus fin des cotons. Les camions à l'extérieur s'ouvrirent, les fameux comédiens, tous habillés et maquillés, tenus en joues par les figurants entrèrent par l'entrée des artistes. Les membres du moth-gang, tous plus bariolés les uns que les autres se déversèrent, entrèrent par les issues de secours et progressèrent dans les couloirs de plâtres, leurs pas se répercutant sur le parquet ciré de l'immense édifice. Ils s'installèrent au fur et à mesure devant les sortie de la salle, ils maîtrisèrent à trois contre un les quelques agents de sécurité et les ouvreurs désarmés. Leur lâcheté les poussa dans leurs retranchements et ils allèrent jusqu'à tabasser la pauvre guichetière qui fermait sa loge en sifflotant. Cette pauvre femme de 65 ans allait probablement finir sa nuit dans un hôpital. Ils fermèrent avec grande hâte toutes les issues, barricadèrent les portes vitrées de l'entrée avec les clefs des gardiens puis éteignirent les lumières du Hall.
Un Moth se mit alors à peindre les bustes de grandes personnalités de la ville avec les couleurs du moth-gang, un autre s'arrêta en le voyant faire.
- Qu'est-ce que tu fous?. demanda-t-il.
- Bah, regarde, c'était fou en H5, Dame en D8 et pion en I3, donc ça veut bien dire que je dois appliquer le projet 4 de la feuille de mission 2 du carnet 9 non?
- Mais t'as rien compris ça veut dire que tu dois t'occuper du projet 7 de la feuille de mission 30 du carnet... euh... attend non... je...
- Bon alors, leur lança un troisième, vous vous grouillez oui? On doit s'installer dans les cadres pour les changement de décors.
- OHHHHHHH! Killer Moth se dégourdissait les jambes et s'étirait alors que le vent du soir balayait le toit de cette sublime pièce d'architecture. Sa cape se gonfla alors et il fut propulsé dans un cri flûté vers ses assistants qui extrayaient sa machine à vapeur préférée du coffre.
Dans le bâtiment, le régisseur pleurait de joie en voyant ses comédiens s'installer dans les loges. Mais il restait dubitatif, ils étaient tous fermés, probablement concentrés, mais à chacune de ses question, c'étaient les figurants, qu'il n'avait jamais vu qui répondaient que tout allait bien et qu'ils avaient, sous les ordre du metteur en scène, répété ailleurs que dans cette salle pour préserver la puissance de leur jeu d'acteur. C'était typiquement une idée de metteur en scène.
Le silence régnait depuis que la sonnerie caractéristique avait rappelé tout le monde à son siège. La salle était pleine pour voir devant eux le grand Songe d'une Nuit d'Été de William Shakespeare.
- Chef c'est bientôt l'heure, lança un moth qui s'extrayait de la masse mouvante que représentaient leur chef en train de se débattre avec ses sous-fifres et les tuyaux de sa machine à vapeur.
- Vite! paniqua la mite du crime, dépêchez-vous!
Le comédien qui devait jouer Thésée s'avança sur la scène encore baignée de noir. Le régisseur mit enfin le doigt sur ce qui l'intriguait: Thésée était habillé comme Batman et Hyppolite comme... comme Catwoman? Il voulut faire un pas pour se plaindre mais un figurant le frappa avec son masque de Black Mask et le jeta en arrière où deux clown mal maquillés commencèrent à le ligoter avec des cordages pour contre-poids. Il voulut crier, on lui enfourna un chiffon dans la bouche et un pingouin avec un faux nez qui se décollait tira sur des cordages pour le faire monter. Nul n'arrêterait la mite!
Dans les cadres, des moths terminaient dans la plus grande panique d'accrocher une immense toile sur la perche numéro 7. Le rideau s'ouvrit, plus question d'attendre.
- Vite, déroule le tout, fit un moth-chenille à son collège qui se tenait prêt du boîtier électrique.
- Attend, je suis encore dessus, susurra un autre.
La scène d'introduction fut innovante, nota un critique qui se tenait dans le public. Un immense pan de décor tomba et recouvrit le palais de Thésée avec des immeubles mal dessinés, le tout étant bancal et un individu tout de vert et de violet vêtu tomba en hurlant pour ne finalement plus faire qu'un "HA-HA" en rebondissant sur les planches de la scène. Durant toute la première scène, il sembla ne plus bouger du tout, quelle performance!
Thésée-Batman s'avança et parla, tout le monde compris alors.
- Moi, Batman, je défie les criminels et je le dis tout de go, ma force n'a égale que ma petitesse mes compétences sont celles du plus vil des traître, oui simples citoyens, admirez, je suis devant vous et je vous le dis, je suis un imposteur!
La soirée ne faisait que commencer.[/b] |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 14:17 | |
| Soirée ennuyante habituelle au commissariat de police de Gotham. Andrew était assis sur sa chaise, il s'amusait à faire tournoyer sa petite cuillère dans sa tasse de café vide tout en regardant les heures passer sur son horloge murale. Les nombreux dossiers en face de lui n'avançaient pas, il n'avait pas le cœur à ça ces derniers temps. Tout n'allait pas pour le mieux dans le corps de police, il fallait croire que remonter l'honneur d'un blason déchiré n'était pas aussi facile que de tuer un criminel... Mais Blake restait confiant envers ses hommes, il savait qu'un jour il pourrait faire un coup d'éclat qui montrerait à la population gothamite l'importance des forces de l'ordre... mais quand ?
Las d'être perdu dans ses pensées, le commissaire se reversa une tasse de café chaude - que dieu bénisse les Thermos - et la porta à sa bouche tout en regardant d'un air pensif le mur en face de lui. L'échec lors de la prise de territoire de Park Row retentissait encore dans sa tête, il revoyait sans cesse l'image de l'explosion et les policiers disparaître dans l'aura de feu se dégageant du bâtiment... Triste idée de savoir que des familles se retrouveront du jour au lendemain sans père. Juste après l'affaire, toutes les forces avaient dû subir des inspections des médecins au cas-où. Le médecin ne diagnostiqua rien de grave au vieil homme si ce n'est peut-être de pertes d'équilibres dues au choc, ce n'était pas la mer à boire pour lui.
Et puis, il n'y avait pas que ce désastre policier qui le tourmentait. Venait s'ajouter à la liste le massacre dans la boîte de nuit et ce mystérieux inconnu et l'échec au GNN face à ce ridicule criminel déguisé en mite, autant dire que tout n'allait pas pour le mieux. Au final, Andrew regrettait d'avoir accepté ce poste, la vie de justicier d'Etat était tellement plus paisible et relaxante, plus amusante aussi. Il en avait bien besoin d'ailleurs, d'amusement.
Le silence mortuaire du bureau fut brisé par une porte grinçante qui s'ouvrait. L'un des policiers se dévoilait par la porte entrouverte, il semblait vouloir parler au commissaire mais apparemment n'avait pas appris à toquer...
"Entrez s'il vous plait." bougonna Blake d'une voix déprimée. "Que se passe-t-il ?"
"Nous venons de recevoir un appel étrange d'une personne assise à la représentation de théâtre de ce soir." commença le jeune homme en s'avançant dans la pièce. "Apparemment elle dit que la pièce est purement insensée et que les comédiens ont l'air mal à l'aise, ils signalent aussi des individus étranges se baladant dans le bâtiment. Vous en pensez quoi, commissaire ?"
"Je pense que c'est encore une bonne farce qu'on nous joue, comme si on n'était pas déjà assez occupé comme ça..." répondit le commissaire en prenant une gorgée de café. "Envoyez une patrouille pour vérifier les dires. Si on nous a menti, retracez-moi l'appel et faites-lui comprendre qu'on en a assez des petits rigolos."
Le jeune homme s'effaça aussi vite tout en saluant le commissaire d'un petit geste de la main. C'était une des seules choses positives dans ce travail, les policiers avaient encore un minimum de respect pour la vieille carcasse qu'était Blake. Bien sûr, c'était principalement les plus jeunes qui se montraient les plus respectueux mais Andrew avait réussi à gagner la confiance de quelques vieux du métier depuis ces trois mois. Certes, Bullock et sa clique se montraient toujours aussi méfiants et secs envers le commissaire mais cela était compréhensible. Bullock était normalement l'homme disposé à succéder à Gordon au poste et voir un complet inconnu débarquer ne l'avait guère satisfait. Cet imbécile avait réuni quelques policiers et s'était formé un petit groupe déplorable visant à faire comprendre qu'Andrew n'était pas le bienvenu ici. Dommage pour eux, le vieux était aussi têtu qu'une mule et il en faudrait plus pour le voir déguerpir que les pauvres remarques d'une bande d'incompétents notoires.
Blake se mit en tête pendant un court instant de se changer les idées. C'est donc qu'il se leva sur un coup de tête et se dirigea vers l'accueil du commissariat où les appels ne manquaient pas. Curieux de savoir ce qu'il se passait dans sa ville, Blake ne put s'empêcher de demander.
"Rien de nouveau ces derniers temps, Marta ?" fit-il en lançant un petit sourire à la vieille secrétaire.
"Ne m'en parler même pas commissaire. Cette ville est une véritable foire grandeur nature, nous recevons des appels continuels pour de tout et n'importe quoi. Cela en devient risible à force !" répondit la petite dame en retournant des feuilles, cherchant apparemment quelque chose qu'elle ne trouvait pas.
"J'espère qu'il ne se passe rien de grave ? On vient déjà de me déranger pour un canular téléphonique au théâtre, cette ville n'a pas le sens des priorités..."
"Rien de grave ?" s'exclama la femme en lançant un regard au vieux. "En une heure, j'ai reçu quatre appels pour des femmes battues, cinq appels pour des agressions et trois pour des meurtres ! Et je ne vous parle même pas des autres policiers en service ! Bon maintenant si vous permettez, j'ai du travail à finir moi !"
"Je vous comprends Marta, bonne soirée." conclut le commissaire en tournant les talons.
Andrew passa rapidement devant les fenêtres du commissariat. Les lampadaires s'allumaient déjà, il était tard dans la journée... Le temps passait trop vite dans ce fichu bâtiment... Tout en baillant, le vieux retourna à son bureau, il était temps de finir les dossiers pour pouvoir enfin retourner chez lui.
Andrew s'assit donc sur sa fabuleuse chaise tournante et s'empressa d'ouvrir le premier dossier en face de lui, son bic en main, et commença à lire l'affaire de ses yeux fatigués. Un vol à l'étalage dans une épicerie de Chinatown... Génial. Dire que ce quartier était la propriété des triades et qu'elles n'arrivaient même pas à faire régner l'ordre, c'était absurde. L'East End par exemple n'était pas connu pour ses vols et les agressions sur les citoyens mais plutôt pour les corps retrouvés dans les bennes à ordures ou dans les sacs poubelles sur la route. C'était sûrement la touche personnelle du Ventriloque, il protégeait son quartier mais en profitait aussi pour liquider les personnes ennuyeuses.
"Commissaire !" fit le policier entré un peu plus tôt d'une voix pressée. "J'ai du nouveau !"
"Et bien parlez, je n'ai pas que ça à faire."
"Notre patrouille arrivée sur place signale en effet que des hommes habillés bizarrement sont visibles pas quelques fenêtres du bâtiment, il semble bel et bien se passer quelque chose dans le bâtiment."
Tandis que le jeune essayait de finir sa phrase, le commissaire claqua le bout de carton servant de dossier sur la table et se leva brusquement. Il fit signe au jeune de le suivre et s'empressa de rejoindre d'autres policiers attendant au poste. Il ordonna rapidement qu'une dizaine de policiers soient mis en disposition autour du bâtiment de manière à bloquer les sorties mais qu'ils n'entrent pas de peur que les prétendus kidnappeurs abattent des innocents.
Une fois terminé, il tapa dans ses mains de manière à activer la foule qui s'empressa de s'armer et de partir aux véhicules. Juste avant que le jeune homme sorte avec sa troupe, le commissaire en profita pour poser une dernière question.
"Vous avez parlé de costumes bizarres tout à l'heure non ? Vous n'avez pas d'informations supplémentaires sur le sujet ?"
"Si commissaire, on dirait des insectes justement. Encore des malades, je vous jure !"
Andrew ne put s'empêcher de sourire à la réponse du gamin. Il était presque sûr que c'était cet espèce de taré de Killer Moth au théâtre. Qu'avait préparé ce malade cette fois-ci ? Une sombre et pittoresque prise d'otage pour encore une fois montrer à Gotham qu'il était important ? Peu importait dorénavant, ce n'était pas un travail pour le commissaire ou ses troupes, c'était un travail pour quelqu'un qui voulait une revanche.
Le vieux s'empressa de monter dans sa bagnole et de foncer vers les docks où se situait son entrepôt dédié à l'Artiste. Il partit si rapidement qu'il ne salua même pas la petite Marta à l'accueil, la vieille dame se demandant quelle mouche l'avait piqué.
Cette soirée n'était pas une soirée pour les commissaires, c'était une soirée pour les Artistes.
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| | | | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 15:11 | |
| Le Puck-Robin était rigide comme un balais brosse et débitait un texte proprement hallucinant sur la stupidité des alliances de justiciers et leur vaine croisade contre le crime. Le figurant qui faisait le pingouin pleurait comme un bébé dans le coin de la scène. Le public avait tenté de se lever pour siffler, mais un moth-chenille l'avait très aimablement remis à sa place (en déboîtant au passage l'épaule d'un homme entre deux âges qui vociférait plus que la moyenne). Le public allait devoir subir toutes la pièce réécrite par Drury, l'inhumanité n'avait pas de limite en cette ville de crime.
De son côté, Killer Moth dévalait les échelles qui reliaient les combles dans lesquels progressaient ses moths et sa formidable machine. Il rêvait déjà de son entrée de la fin du premier acte, lorsque Black Mask aura été fessé par Batman et que le Joker pleurerait comme un bébé en manque de talc. Ce serait à la fois merveilleux et fantastique. A l'image de la réalité qu'il fantasmait.
Dans le reste du bâtiment, les groupes d'interventions rapide du moth-gang grouillaient tels des cloportes en quête de nourriture, de tableau à voler ou de sculpture à dégrader (beaucoup d'entre eux n'avaient pas compris le code de leur bien-aimé chef.) D'un seul coup, cependant, ce fut le chaos. Un observateur qui admirait l'asphalte qui noiroie et le béton qui grisoie de Gotham hurla en pointant son doigt de façon dramatique sur les quelques voitures de police qui commençait à pousser autour du bâtiment comme des champignons auprès d'un arbre riche en humus. Pas question pour eux de se laisser faire! Le canon violet d'un fusil d'assaut dépassa d'une fenêtre du bâtiment et tira sur l'un des véhicules, histoire de leur faire comprendre que les réservations de dernières minutes n'étaient pas acceptées et que la salle était comble. Ils allaient devoir pourvoir à leur défense. La balle manqua le véhicule et percuta une plaque d'égout avant de ricocher et de démolir une vitrine de magasin d'arme à feu.
- Bon, fit Drury qui venait d'entendre le coup de feu. On applique la procédure 5, on continue à trois, vous deux vous allez gérer la salle et le Hall. Pas question de laisser quelqu'un nous mettre des bâtons dans les roues! - Bien chef.
Le groupe titubant arriva finalement sur le plancher du bâtiment, dans les coulisses plus exactement ou une poignée de figurants vinrent les aider à installer le nécessaire. Dans les cadres, les quelques moth-techniciens improvisés s'emmêlaient joyeusement avec les câbles et les cordages. L'un d'entre eux fit une manœuvre malhabile qui fit tomber de 15 mètres une réplique d'un arbre fantasmagorique. Le Puck-Robin le réceptionna et un branchage vint arracher la moitié du costume de Hippolyte-Catwoman. Certains hommes du public apprécièrent la performance et aplaudirent. Dans son coin, le critique noircissait des pages de son petit calepin. C'était tout bonnement merveilleux. De l'avant-garde avant l'heure! Là où on ne l'attendait plus!
Drury demanda à plusieurs de ses moth de s'armer en prévision d'une confrontation difficile avec les forces de l'ordre. Il indiqua quelques positions sur les toits d'où ils pourraient observer la bataille et leur fournir un compte-rendu sur leurs manoeuvres. Ses sous-fifres tirèrent à la courte paille pour savoir qui aurait la chance de rester sur les toits pour regarder sans risquer pour sa peau sous le regard médusé du ciron diabolique de cette ville.
- Arrêtez-vos guignolades! Il y a la moth-mobile là haut, dans son coffre vous trouverez des grenades et des lance-grenades, faites attention avec mais s'ils donnent l'assaut, vous les utilisez, ordonna-t-il en s'enfonçant dans les profondeurs qui s'étendaient sous le scène. Là l'attendait une mécanisme complexe de chariot élévateur qui devrait lui faire profiter d'un moment de gloire éternel.
Le public ne put s'empêcher de rire en voyant Batman capturer le terrible Black Mask en une pirouette abominablement ratée et lui donner une fessée cul-nul en prononçant un affreux monologue.
- Muse infâme qui se croit fort et puissant, sadique inconvenant. Tes efforts sont vains, ta gloire est frêle, tu es tel un choléra malveillant qui tue jusqu'au rat qui te transportent, tu n'es pas une moisissure, tu es une flétrissure, tu es lent dans ta détermination, absent dans tes propres quartiers. Le mal n'est rien car il se rie de toi, le bien est tout parce qu'il se sait s'opposer à toi. Tu as noircit de son incompétence crasse les lettres dorée de la criminalité! Succombe, Ô toi qui fut, succombe et tombe dans l'abysse que tu as laissé croître sous ton trône de crânes!
Et Black Mask de répondre.
- Ah, mais qui pourra, qui pourra venir ainsi, qui pourra défier et vaincre ce pâle justicier?
Une musique atroce se lança dans les coulisses et tous les figurants qui n'étaient pas sur les planches hurlèrent plus qu'ils n'articulèrent une chanson.
"LE suuuuuuuBLIME L'INNNNNNFâme L'AAAAAAAAAfable KILLLLLLLLLEEEEEEEER MOOOOoOOOOooOOOOOOooooooth!"
Euphorique un moth-cocon tira sur un levier en oubliant d'ouvrir la trappe et la mite du mal fut propulser par le mécanisme de chariot élévateur. Son casque traversa la scène et fit hurler comme une femmelette le comédien qui jouait Batman. Il en tomba à la renverse et arracha un morceau de la toile. La jeune femme qui jouait une catwoman à demi-dénudée fut bousculée et percuta un pilonne de plâtre qui s'affaissa et s'écroula dans le public.
Le second acte était prêt à commencer dans les cris et la panique que les moths installés dans les allées peinaient à calmer. Il fallut que l'un d'entre eux tire une salve en l'air, et provoque le décrochement d'une moulure d'ange sur le dos d'un fuyard pour que chacun se calme et se rassoit, certains à côté de leurs amis assommés par le décor qui venait de tomber, d'autre dans l'angoisse d'être les prochains à subir les inconvénients du direct.
Le groupe gagnant arrivait quant à lui sur les toits. Il repoussa la plaque de métal et respira un grand coup dans l'air du soir. Il ne leur restait plus qu'à sortir les lance-grenade et... et les bombes de peinture? Ils farfouillèrent dans le coffre de voiture, rien, rien d'autres que des caisses de grenades dont on avait remplacé les dites grenades contre des bombes de peinture. Bon... bah... Ils armèrent alors leurs armes avec ces étranges munitions, dans le moth-gang on ne faisait pas de chichis. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 15:50 | |
| La porte en métal du hangar claqua dans la froideur de la nuit. De son bruit métallique se dévoila en face d'Andrew sa véritable cachette aux trésors. Le Humvee patriotique disposé en plein milieu de la pièce et sur les côtés des caisses d'armes aussi nombreuses que variées, les férus d'armes seraient devenus fous en voyant le terrible arsenal qu'avait l'Artiste. Il y avait de quoi armer une vingtaine de gars avec du matériel de bonne qualité, la maire avait fait un excellent travail en achetant tout ce matos au GCPD. D'ailleurs, Andrew pensa rapidement qu'un jour, il devrait la remercier pour tout ce qu'il a volé dans les stocks.
Il passa rapidement sa main sur la carrosserie de la Humvee, elle était tellement sublime avec ses autocollants américains qu'il eut presque une larme d'émerveillement en regardant le véhicule. Elle était encore comme neuve et n'avait pas encore servi dans une opération importante. Allait-elle être baptisée aujourd'hui ? Andrew doutait que les fiers soldats de Killer Moth soient assez doués pour mettre en place une solide résistance mais il ne fallait pas pour autant les sous-estimer.
Les caisses d'armes étaient rangées par type et pas puissance de feu, histoire que le vieux n'ait pas à chercher pendant dix ans ce qu'il lui fallait. Mais avant de s'armer, il se dirigea vers le coffre du véhicule où se trouvait sa somptueuse armure de justicier. Certes le commissaire ne ressemblait pas à grand-chose en slip et chaussettes - surtout dans le vent glacial de la mer à cette heure - mais une fois l'armure en place, le bonhomme avait vraiment de quoi faire peur. De plus, il se souvenait du ridicule entourant ce criminel déguisé en insecte, autant dire que de revoir l'Artiste allait lui faire un choc au plus profond de lui - pour le plus grand plaisir d'Andrew bien évidemment. D'emblée après avoir équipé sa légendaire armure, il s'empressa de placer ses deux Beretta dans les étuis, rituel presque obligatoire pour lui. Le couteau était toujours en place, il en profita en passant pour remettre une grenade sur son ceinturon pour réunir le trio explosif.
"Bonsoir mes chéris." clama Andrew dans sa solitude habituelle tout en ouvrant les premières caisses d'armes. "Qui est-ce que papa va prendre aujourd'hui pour aller casser de l'insecte ?"
Dans les premiers compartiments se trouvaient tout d'abord les fusils de précision. Andrew devait avoir presque dix types d'armes différentes rien que pour cette partie. Il hésite tout d'abord à prendre son habituel Dragunov, celui qui avait servi à abattre David Galente à ses débuts, puis changea d'avis et resta penseur pendant un cours instant tout en regardant les autres fusils. Il eut un faible pour le plus gros d'entre eux, le Barett M82A1 dont la puissance de feu était telle qu'elle transperçait les murs en béton et les blindages de véhicule. Quoi de mieux pour donner une leçon à un abruti qu'un arracheur de membres né, je vous le demande ?
Une fois l'arme - extrêmement lourde - en main, il s'empressa de la ranger dans le coffre de sa jeep avant de partir pour les fusils d'assaut. Il pensa de nouveau à s'emparer de sa M16 habituelle mais se laissa tenter par un autre type d'arme qu'il n'avait jamais encore essayé. La L85A1 semblait être parfaite pour les combats rapprochés dans les bâtiments, alliant rechargement rapide, puissance de feu correcte et cadence plutôt hâtive. De quoi faire un massacre dans les débiles en face de lui.
Une fois armé et prêt à partir dans son glorieux - pour peu qu'il le soit - combat contre la terrible mite du mal, il s'empara rapidement de son téléphone de commissaire et lança un appel au secrétariat du commissariat pour faire passer un message aux unités en présence devant le théâtre.
"Le commissaire Blake à l'appareil, je demande un rapport de situation par rapport à la prise d'otage au théâtre et j'ai un message à faire passer aux policiers en service sur les lieux. C'est urgent, merci." fit-il d'un ton sérieux alors que le bonheur du combat le rendait presque euphorique.
"Commissaire, d'après les forces en présence sur les lieux, nous avons à faire à un groupe lourdement armé. Nos hommes disent s'être mis à distance respectable pour ne pas devoir subir des tirs de lance-grenades. Ils disent aussi qu'il y a plusieurs hommes se baladant dans les couloirs, souvent armés de fusils d'assaut. La situation à l'intérieur reste pour l'instant confuse, nous ne savons pas le nombre d'otages ni qui est l'instigateur de cette affaire. Quel est le message que je dois leur faire passer ?"
"Dites-leur..." commença-t-il en respirant de joie l'air frais. "Dites-leur que l'Artiste est en chemin et qu'il compte se charger de l'affaire avec les policiers disponibles."
"Très bien, je transmets l'information le plus rapidement possible."
Aussitôt dit, aussitôt fait, l'Artiste sauta dans le véhicule et mit le contact. Deux coups d'accélérateur firent rugir le moteur comme jamais et le justicier se mit en route jusqu'au fameux théâtre en question. Il ne passa pas inaperçu dans les rues gothamites, la taille du véhicule n'étant pas la principale cause mais plutôt la musique rock'n'roll allant à fond avec les fenêtres ouvertes. Il fallait bien un peu de musique pour faire passer le temps du trajet et rien de mieux qu'un peu de Rock pour cela.
Une fois sur les lieux, Andrew se gara grossièrement en plein milieu de la route et ouvrit la porte dans un fracas métallique, se dévoilant aux policiers le cigare à la bouche et le sourire aux lèvres. Il fit bonne impression au vu du regard satisfait des policiers en le voyant débarquer, tout le monde savait que l'Artiste était l'homme de la situation quand il fallait se jeter au casse-pipe, surtout depuis l'affaire avec le Joker au Gratte-Ciel. Tout en sortant les armes de sa jeep, Blake s'adressa d'un ton enjoué aux gamins qui le fixaient.
"Alors la jeunesse ? Prêt à en découdre avec une bande de tarés kidnappant des nantis adeptes de fiottes se déguisant en femmes ?"
"Euh..." répondit le plus jeune gêné. "Je pense que nous sommes prêt à entrer dans la bâtiment quand vous en donnerez l'ordre, mais il faut d'abord se débarrasser des quatre hommes armés sur le toit. Vous pensez pouvoir vous charger de ça ?"
"File-moi un talkie gamin, je donnerai le signal de quand vous pouvez entrer. Je vais faire mon chemin à l'intérieur depuis le toit personnellement. J'ai un joujou qu'ils vont adorer."
Le vieux conclut rapidement et se mit en direction d'un immeuble d'habitation proche. Le fusil de précision et le fusil d'assaut pesaient leur poids et monter les trois étages d'escalier fatigua le vieux plus qu'il ne le fallait. Cela le fatigua si bien qu'une fois sur le toit du bâtiment en face, il fit une petite pause en s'asseyant contre un muret avant de mettre en place le trépied de son fusil de précision.
Tout était finalement prêt, la tête du premier homme-insecte était en joue. La première scène d'une longue soirée allait débuter en fracas et de façon mortelle. |
| | | | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 16:24 | |
| Résonnait à présent dans tous les couloirs du bâtiment un silence cérémonieux à peine troublé par les échos lointains d'une pièce qui marquerait à jamais les esprits. Le public qui grognait à allure régulière était contrains de digérer les fariboles d'un homme ne costume de mite, vraisemblablement plein d'ardeur dans sa prestation malgré un début fracassant. Des figurants qui n'avaient normalement rien à faire dans la scène avaient soulevés le Batman gauche à souhait et la Catwoman strip-teaseuse improvisée pour enfin venir extirper leur chef gesticulant à grand renfort de pied de biche. il y a avait à présent un magnifique trou au milieu de la scène et un moth avait déjà glissé dedans par inadvertance. Drury était à présent lancé telle une pierre sur une pente à 80 degrés dans un profond monologue. - Qu'est-ce que le crime? fit sa petite voix étreinte par l'émotion. C'est un Art messieurs, un Art glorieux qui implique une morale à toute épreuve! C'est le point culminant de ce que l'on peut faire de plus Noble. Point de Justice, point d'entrave aux élans passionnés! Sur le toit les Moths s'installaient en observant soigneusement le contre-bas. Que ces policiers étaient pathétiques vu de leur perchoir. - Être criminel, c'est oser, c'est oser quitter un bureau et une société à l'agonie pour s'élever et grandir, pour être plutôt que devenir! Et un moth cessa d'être. Transperçant la nuit, un coup furieux de fusil de précision émit son bruit si caractéristique. Un Moth hilare qui se moquait d'un policier chauve qui venait de se gratter le crâne s'effondra après que son crâne est littéralement exploser. Dans la panique les autres tirèrent leur bombe de peinture dans toutes les directions. Un autre tir perfora la gorge d'un autre qui s'effondra. Un nuage épais de gaz de peinture verte naquit sur le toit, rendant la visibilité extrêmement mauvaise. Les bâtiments proches subirent des essaies pop-art sur leur façade et des vitres volèrent en éclats. - Il n'a pas pas voie plus noble, je vous le répète! cria Drury en écartant les bras. Nous sommes l'avenir de l'Homme, nous sommes l'avenir de Gotham, nous sommes ses plus illustres ambassadeurs car sans nous jamais Homme ne montrera sa force morale, sans nous jamais individu ne montrera sa force et sa gloire aux yeux de ses semblables. Paniqués par les bruits du fusil, les moths qui se trouvaient dans les étages commencèrent à tirer sur les voitures de police en vain, elles s'étaient mises hélas, hors de portée. Un moth eut alors une idée ingénieuse, leur faire peur en leur montrant un otage! Il accourut vers une salle où se trouvait les ouvreurs, il en saisit par le col et le traîna jusqu'à une fenêtre. Le larmoyant garçon qui faisait ce boulot pour payer ses études fut passé par dessus la fenêtre, soutenu par deux paires de bras. Le moth hurla alors. - Arrêtez de nous tirer dessus ou on tue un otage! cria-t-il. - On va vraiment le faire? chuchota l'autre. - C'est du bluf.... Leurs gants glissèrent alors et le jeune homme perça la nature humaine présente d'un ultime cri. Le bruit qu'il fit en touchant le sol fut comme celui d'un sac poubelle plein de croustillants restes de repas. - Oups... - Nous sommes l'élite d'un monde égoïste, nous sommes la force dans la faiblesse, nous sommes.... Le souffleur lui hurla la suite du texte comme s'il était à un kilomètre, provoquant des rires dans l'assistance. "La réplique est finie en fait!" - Arrêtez de rire! s'emporta Killer Moth qui voyait bien que les gens ne le prenaient pas au sérieux. Je vous l'ordonne! JE vais même vous prouvez ma valeur en abattant le Batman! Il dégaina alors son arme et pointa Thsée-Batman. - Eh, mais je suis pas le vrai Batman, fit-il en enlevant son masque, je suis un simple comédien. Un figurant rattrapa le masque et le lui vissa solidement sur la tête avant de le pousser dans la direction du révolver de son chef. - Pitié. Drury ricanait, il savait que son arme était chargée à blanc. - Dis Adieu à Gotham mon petit Batman! Il appuya sur la gâchette et une détonation fit à nouveau vibrer l'air de Gotham. Les yeux écarquillés du comédiens fixèrent une dernière fois le casque d'un criminel raté qui venait devant un public blême comme la mort d'assassinat un intermittent du spectacle. Il cracha du sang et les enfants commencèrent à hurler. Comme si de rien n'était, le comédien qui jouait superman apparut et lança. - Ciel, mais il a réussit, que pouvons-nous face à.... Puis il vit son collègue tomber au sol dans un mare de sang. Il recula et ses yeux se brouillèrent, cette fois-ci s'en fut trop, un homme du public se leva et pointa du doigt un Drury dépassé par les événements. - Assassin, hurla-t-il avant de se prendre un coup de crosse dans la mâchoire. - La pièce va continuer, déclara la mite d'une voix tremblante d'angoisse, le temps de changer de Batman et on vous revient! Rideau! Le Superman avait tenté de fuir mais deux clown le retenaient, les décors montaient et descendaient selon les manœuvres misérables des techniciens et des gens dans le public pleuraient ou s'évanouissaient sous le coup de l'émotion et de l'odeur de poudre mêlée au sang. La dessus la lumière se ralluma dans la salle et l'été de Vivaldi commença. - Chef, fit un moth en accourant vers lui. Un otage est mort et les gars du toit ne répondent plus. Qu'est-ce qu'on fait? - Quoi??? Euh je....il...euh.... trouvez-moi un.. un autre comédien. Toi! Il pointa un pauvre comédien qui était déguisé en Poison Ivy. Il faut faire pression! Menacer de tuer des gens, dites qu'on a une bombe dans la salle. Un comédien qui venait d'entendre la fin de sa réplique hurla comme si sa vie en dépendait. - Il y a une bombe dans la salle!!!!! Et ce qui ne fut qu'un silence d'angoisse redevint un ouragan de panique dans les sièges rouges du public. Les moths commencèrent à être submergés et verrouillèrent les portes. - On rouvre les rideaux! On fait l'acte 2! hurla la mite, ça les calmera! |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 17:09 | |
| Une bouffée de cigare et le grand spectacle commença enfin. Dans une concentration presque admirable, Andrew pointa le viseur vers la tête d'un des hommes s'étant trop avancé. Son vieil oeil scruta la scène de manière à enchaîner directement sur le prochain, rien ne devait être fait à la légère quand l'Artiste passait à l'action. Après environ dix secondes de préparation, l'index du justicier se colla à la gâchette pour finalement laisser le projectile partir dans un bruit assourdissant. Les débiles en face n'allaient même pas savoir ce qui allait les toucher.
La balle toucha la tête du pauvre homme avec une force peu égalable. Cela le toucha si fort que sa tête vola en morceaux. Depuis son viseur, Andrew ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire d'amusement en voyant les bouts de crâne voler sur les collègues du criminel. Juste après ce tir, ce fut la débandade complète dans les rangs ennemis. Cependant l'Artiste ne s'arrêta pas sur une si bonne lancée et le deuxième tir partit encore plus vite que le premier, l'effet Coriolis fit en sorte que la balle passa droit dans la gorge du second gars. Le second homme s'écroula, un trou béant dans le cou, et ses compagnons s'affolèrent encore plus, c'était un chaos total. Dès lors des tirs de lance-grenades se lancèrent dans tous les sens, créant une fumée verte dégueulasse et rendant le visuel aussi net qu'une purée de pois. Autant dire qu'ils étaient tout aussi doué que leur chef pour le crime, ceux-là !
L'Artiste changea rapidement d'angle dès qu'il vit un peu d'agitation en bas du bâtiment. Un étage plus bas, deux des hommes de mains de Moth tenaient un otage et criait quelque chose de presque inaudible au vu de la distance des policiers et du justicier. Tout ce qu'Andrew vit le fit rigoler de nouveau. Un gamin suspendu par les bras par deux gars déguisés en insectes, ça valait presque de l'or. Mais tout fut moins marrant quand l'un d'eux lâcha lamentablement la manche du gamin.
"Et merde..." fit Blake tout en regardant le corps lourdement tomber vers le bas. "Ils sont vraiment nuls ces types-là, ils pourraient faire un effort pour pas tuer des innocents..."
Andrew ferma rapidement les yeux dès que le jeune homme toucha le sol, l'impact faisait un bruit d'os brisé dégoûtant. Le vieux soupira à la vue de la fumée rendant la vision presque impossible sur le toit et lâcha son fusil de précision. Il rangea le trépied et se dirigea vers le bas de l'immeuble où se trouvaient les policiers. Andrew ne leur dit rien, il se contenta juste de ranger l'arme dans son véhicule puis se dirigea, son fusil d'assaut en main, vers l'échelle du théâtre. Avec le bordel qu'avait foutu les vigiles sur le toit, personne ne verrait le justicier grimper jusqu'en haut du bâtiment, comme quoi des fois les ennemis vous aident plus que vos amis.
Grimper une échelle avec tout un attirail sur soi ne se présentait pas non plus de tout repos, surtout quand on devait respirer la fumée infâme que les zouaves avaient foutu partout. Le vieux toussota tout en montant les barreaux un par un, à un moment il eut même une perte d'équilibre. Saleté de médecin, pourquoi devait-il avoir raison tout le temps ?! Bref, après une petite minute d'effort, le vieux arriva finalement au bout de l'échelle en métal.
S'agrippant au sol en béton, le vieux arriva enfin sur le toit sous les yeux des deux hommes restants - qui étaient recouverts de sang en passant. Les gardes ne semblaient pas s'attendre à ça, leurs jambes tremblantes montrant décidément l'incompétence qui les possédait. D'un sourire amusé, l'Artiste leur fit un signe tout en s'adressant à eux.
"Bon les gars, j'ai pas que ça à faire alors soit vous déposez vos conneries par terre et vous vous rendez ou soit je vous descends et vous finirez dans un sac de morgue ainsi que dans un frigo avant que l'on vous enterre dans une fosse commune dégueulasse. À vous de voir." fit le vieux tout en pointant du doigt les armes dans les mains des deux zigotos.
"NON ! On va pas se rendre !" répondit le premier des deux, qui semblait un peu plus confiant que son ami le regardant l'air apeuré. "On est les soldats du grand Killer Moth ! Il compte sur nous pour que les sales types dans votre genre ne dérange pas sa merveilleuse pièce de théâtre ! Alors soit vous partez ou soit... on va vous tirer dessus ! Faites attention, on est des gens sérieux nous ! Si vous obéissez pas, on va même vous faire super mal !"
"Ouais mais quand même pas trop hein ?" répondit le second en fixant son ami.
"Si on va lui faire très mal ! Parce que si on lui fait pas très mal, il va revenir et c'est lui qui va nous faire plus mal que nous si on ne lui fait pas mal ! Tu comprends ?" répondit le premier en argumentant avec ses mains.
L'Artiste se posa tout d'abord sur un muret tout en regardant les deux hommes discuter très philosophiquement sur le sujet. Il passa un rapide coup d'œil sur sa montre à son poignet et attendit deux minutes que le terrible débat prenne fin. Les deux hommes se retournèrent donc derechef vers le justicier qui les fixait en fumant son cigare, l'un d'entre eux pointa rapidement son arme vers lui et la réponse fut d'autant plus brutale de la part d'Andrew. Une rafale d'une dizaine de balles sortit rapidement du fusil d'assaut - tenu à une main pendant que l'autre tenait le cigare - et les deux hommes s'écroulèrent dans une petite danse macabre.
Le toit était donc nettoyé, Blake se positionna devant la porte en métal menant à l'étage du théâtre. Elle semblait bloquée donc le vieux la défonça d'un énorme coup de pied, la porte claqua contre le mur et défonça quelques bouts de bétons au passage. Une fois en bas des escaliers, il se positionna derrière un bout de rideau rouge et regarda rapidement la situation dans le couloir. Trois hommes patrouillaient dans la première partie qui menant à un balcon, l'un d'entre eux admirait d'ailleurs la scène. Le vieux s'empara de son talkie et donna des nouvelles aux policiers.
"Ici l'Artiste, j'ai réussi à entrer dans le bâtiment. Le toit est dégagé. Êtes-vous prêt à bientôt passer à l'action ?"
"Nous sommes presque prêt, à votre ordre nous nous dirigerons vers l'entrée nord et l'entrée sud du bâtiment en deux équipes. Quelle est la situation à l'intérieur ?"
"Des hommes dans les couloirs, je ne vois pas encore les otages. Je vous dis quand entrer dans le bâtiment."
Ni une ni deux, l'Artiste sortit rapidement de sa couverture et avança stratégiquement vers le balcon. Les deux hommes revenaient de leur ronde et tombèrent nez à nez avec le vieil homme armé jusqu'aux dents. L'un d'entre eux fit un geste presque insensé et laissa son arme tomber par terre dans le sursaut alors que l'autre tira un coup dans le plafond. Andrew en profita pour abattre les deux et se diriger vers le balcon où le troisième homme se trouvait.
Un rapide combat rapproché eut lieu et le soldat insecte se fit transpercer par un couteau aiguisé à la perfection. On put entendre le petit râle à l'instant où l'arme blanche perfora son poumon ainsi que le petit cri de détresse qu'il eut quand l'Artiste le jeta de l'étage pour qu'il s'écrase en bas près du public. Tous les hommes de mains se tournèrent aussitôt vers Andrew qui se tenait bien droit sur le balcon.
"Alors les amis, on fait une petite représentation et on ne m'invite même pas ?" fit-il en applaudissant vers la scène. "MOTH, TU TE SOUVIENS DE MOI ?"
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| | | | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 17:51 | |
| Le rideau s'ouvrit sur une scène maintenant décorée d'une traînée de sang alors que le'arrière plan terminait de s'émietter en fonction des maladresses des techniciens qui tiraient inutilement sur des câbles vides et des crochets qui ravageaient par intermittence les toiles peintes. Le nouveau Batman avait été jeté sur scène, en larme, alors que con costume était encore recouvert du sang de son défunt camarade. Le public qui s'agitait de plus belle se calma légèrement même s'ils regardaient les comédiens comme s'ils étaient des gladiateur de l'ancien temps, la question de leur survie en tête de leurs priorités. Ce qui se passa ensuite resta indistinct. Killer allait lancer sa réplique mais l'un de ses hommes s'agita à un balcon et émit quelques bruissements inconnus avant d'entreprendre un grand plongeon fatal. Le chef du sublime moth-gang eut mal pour son homme. Le public fut secoué par une vague d'indignation, c'était, il fallait le reconnaître et même pour une opération du moth-gang une franche catastrophe. Puis se découpa dans toutes ces dorures et ces tentures rougeoyantes une silhouette, une silhouette qu'il avait affronté puis applaudit et qui revenait face à lui! L'Artiste! Ce monstre récompensé qui avait fait capoter son intervention au GNN, et même s'il c'était bien amusé au début, il lui fallait payer. Il pointa un index inquisiteur (tremblant certes, mais inquisiteur malgré tout) sur le justicier. Des sueurs froides coulaient le long de sa nuque. - L'Artiste! Tu m'as privé du GNN, tu ne me priveras pas du théâtre! hurla-t-il. Qu'on l'attrape! Écharpez-le moi! Il pointa alors son arme vers le balcon mais déjà le comédien déguisé en Batman plongea sur lui et le plaqua comme au football américain. Les coulisses se déversèrent dans l'assistance et dans les couloirs du théâtre. Les hurlements des moths déchaînés ameutèrent à eux leur camarades qui balayaient les fenêtres. Tous convergèrent vers la salle de spectacle où le public s'échauffait aussi. L'on bouscula les quelques moths qui étaient chargés de la sécurité alors que leur chef se battait avec un Batman maigrichon et une Catwoman qui essayait de le griffer comme elle le pouvait. - Gniii, misérable, c'était la chance de votre vie! Il tira quelques coups qui vinrent faire disjoncter un boîtier électrique, des étincelles surgirent. Une balle perfora l'abdomen d'un comédien qui se rapprochait avec un tabouret pour lui écraser le casque. Le public, à présent totalement hors de contrôle chercha à bousculer les moths qui firent ce qu'ils savaient faire de mieux: n'importe quoi. Des décharges de fusils roussirent le plafond alors que d'autres, totalement obnubilés par le Justicier tiraient sur les balcon, blessant des innocents par dizaine. Dans les couloirs les pas se faisaient de plus en plus pressants et les moth-chenilles, paniqués, défonçaient les portes, bousculant les gothamites qui cherchaient à fuir. Ils piétinèrent les innocents qui s'étaient jeté à terre pour éviter des balles mortelles et arrosaient copieusement tout ce qui semblait agressif: bustes, tableaux, portes qui claquaient, fauteuils, boiseries, moulures, programmes qui s'envolaient à cause de leur course, tout allait y passer. Dans la salle de spectacle, la cohue du parterre devenait proprement impressionnante. Désespéré un moth tenta un dernier coup de feu qui vint frapper un emplacement du plafond déjà fragilisé. Un autre fit de même et une large fissure s'étendit jusqu'à l'attache du lustre. L'immense fresque qui décorait le plafond commença à se désagréger et quelques morceaux de plâtres commencèrent à tomber. De très jolies colonnes de poussières agrémentèrent le spectacle. Drury enclencha une grenade flash de sa tenue pour essayer de s'en sortir et parvint à aveugler les deux comédiens qui l'agressait. Il se releva en frappant la jeune femme avec son casque et tomba à la renverse sur le Batman qu'il frappa dans la foulée avec la crosse de son arme pour faire bonne mesure. C'était sa pièce qui tombait en ruine, son œuvre! Et tout ça à cause d'un justicier qui était sur un balc.... bon il l'avait perdu de vue. Un membre du public chercha à monter sur la scène, il le reçut avec un violent coup de botte. - J'ordonne le calme! hurla-t-il sans parvenir à se faire entendre, j'ordonne que tout ceci cesse! On lui lança alors une chaussure. A lui, une chaussure? Mais pour le prenaient-ils? Et pourquoi pas une fiole d'acide pendant qu'ils y étaient. La rage faisait bouillir ses veines. Il ne visa pas mais tira en l'air pour essayer de réussir là où ses hommes de mains échouaient depuis 10 minutes. Sa balle frappa le filin qui retenait l'immense lustre de cristal qui fit un bruit de navire en train de sombrer. Le câbles s'étira et le monstre commença à descendre tout doucement. Il admira sa terrible œuvre alors que ses moths terminaient d'évacuer les lieux. Mais heureusement, l'immense luminaire ne tomba pas, il restait encore assez de câble pour le retenir. Mais il était temps pour lui de quitter les lieux. Drury accourut dans un couloir où courraient ses hommes et certains spectateurs paniqués. - Prenez-en en otage, ça nous servira! ordonna-t-il à deux de ses moths-cocon qui le suivaient. Derrière lui, dans les coulisses les comédiens s'étaient prostrés dans un coin et ne bougeait plus, les figurants quant à eux avaient pillé les réserves d'accessoire de théâtre pour traquer leur ennemi. - Chef, fit un moth-cocon en regardant par une fenêtre, je crois que la police se rapproche. - On monte dans une loge, indiqua Killer Moth, de là il y a des issue qui donnent sur les combles et on rejoins la moth-mobile. Souvenez-vous du plan de retraite C. - Mais l'Artiste est en haut chef! Killer Moth sortit sa deuxième arme à feu et se saisit d'une grenade fumigène de sa tenue. Il l'arma et la jeta dans le public depuis une porte défoncée. Ça aveuglerait un temps leur ennemi, ferait paniquer le public qui devrait refluer vers l'entrée, c'était en tout cas comme ça que le ferait un scénariste d'Hollywood, alors aucune raison de s'inquiéter! L'étau se resserrait lentement, l'étage était plein d'insectes qui grouillaient autour du justicier et la police allait pouvoir passer à l'assaut. La situation nécessitait les grands remèdes. D'un coup de pied bien placé Dury s'explosa la cheville contre une porte. Un de ses moths la tira doucement pour l'aider. Lorsqu'il fut à l'intérieur de la loge, ses lieutenants commencèrent à entasser des sièges et des tables pour atteindre une petite trappe. Hélas pour eux, leur chef était submergé par la colère et il voulait en découdre. Il vit alors la silhouette du Justicier. - Préparez le véhicule, je reviens! Il saisit son pistolet à filin et tira sur le plafond. Il se lança ensuite au dessus du chaos de cris et faillit atteindre la position de son ennemi mais le plafond lâcha. La lézarde devint un gouffre et l'attache du lustre s'arracha. Grâce à son élan Drury percuta de pleine fouet son ennemi. Les deux hommes volèrent par dessus des sièges satinés. L'heure des comptes avaient sonné (surtout lui pour l'instant....) |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 18:39 | |
| L'effet tant attendu par l'Artiste venait enfin d'arriver. La réaction de la terrible mite du mal fit rire le vieil homme quelques instants. Le criminel pointa derechef son arme vers le balcon mais Andrew ne bougea pas, il était extrêmement perplexe face à la capacité à viser juste de son ennemi. Il se prépara tout de même à s'accroupir au cas-où ce malade arriverait à tirer une balle correcte - si cela est possible malgré tout. La revanche du GNN allait bientôt arriver, elle se rapprochait à chaque coup de feu ayant lieu pour ainsi dire.
Un valeureux comédien s'empressa de retenir le tir de la mite du mal tandis que sa compagne lui sautait dessus aussi. Cela laissait largement le temps pour l'Artiste de se charger des troufions affluant vers lui. Une petite troupe de cinq hommes commençaient à presser leurs pas dans les couloirs, ils n'avaient qu'une envie : faire la peau à celui qui terrorisait leur chef depuis bien trop longtemps. Malheureusement pour eux, ce n'était pas une bande d'imbéciles perdus au service d'un plus grand imbécile qui allaient réussir à tuer le plus grand justicier que cette ville ait connu - et par procuration commissaire. En bas, un véritable chaos régnait et Blake n'avait plus le temps d'appeler ses renforts avec le talkie, il fallait temporiser !
Le vieil homme se dépêcha d'aller se cacher derrière les premiers sièges de l'étage, de manière à avoir une couverture contre la petite ribambelle d'incompétents convergeant vers lui. Les premières rafales se firent sentir et déjà des bouts de tissus volèrent dans le théâtre, autant dire que le propriétaire allait gueuler.
"Foutez le camps les nullards, j'ai pas de temps à perdre avec des troufions dans votre genre !" gueula l'Artiste en rechargeant son arme, accroupit derrière un siège.
La seule réponse que le vieux Blake reçut en retour fut des tirs encore plus agressifs en sa direction. À partir d'un moment, le justicier se décida quand même de changer de siège car une balle venait de traverser l'ancien, il ne voulait pas mourir face à ça. Après avoir pris une bonne bouffée de son cigare, il le jeta par-dessus bord et se décida enfin à passer à l'action face au terrible Moth-Gang. D'un geste rapide et assuré, il sortir de sa couverture et vida tout un chargeur sur la position d'un des hommes en face de lui. Le criminel fut touché à l'épaule et lâcha aussitôt son arme pour prendre la poudre d'escampette, les autres tentant de le retenir.
Leurs tentatives furent en vain et ils reprirent directement les tirs sur le justicier qui changeait le chargeur de son fusil, quatre hommes restant et plus que deux chargeurs à disposition. Il aurait du en voler plus à l'armurerie du commissariat mais encore une fois, il avait voulu bien faire en ne voulant pas trop prendre, quel con il avait fait ! Mais deux chargeurs devraient suffire à en finir avec ces nazes, il en était sûr et certain.
Après une autre rafale, il sortit de nouveau de sa couverture et tira cinq balles sur l'un des hommes. Deux touchèrent son estomac alors qu'une troisième perforait sa cuisse, les deux restantes allant s'enfoncer dans les murs du théâtre. L'homme s'écroula directement par terre, la douleur le mettait totalement hors d'état de nuire et le sang sortant de sa pauvre carcasse aurait raison de lui dans les minutes qui allaient suivre si il ne recevait pas de soin - et de toute façon, il n'en recevrait pas.
Les trois hommes restants commencèrent à sentir la peur les envahir à la vue de leur compagnon agonisant par terre. L'un d'entre eux, dans un élan de courage, se précipita sur l'homme pour essayer de l'aider mais il fut stopper net par une balle qui le toucha dans les poumons. L'Artiste rigola à la vue de l'homme qui s'écroulait sur celui qu'il avait voulu sauver, c'était digne d'une pièce de théâtre pour ainsi dire.
Les deux derniers hommes furent presque enragés à la vue de leur ami mourant en essayant d'aider, ils firent feu de toutes leurs balles sur les chaises en face d'eux. Blake eut juste le temps de baisser sa tête que des volées de balles transpercèrent à peu près tout sur leur passage. Une balle érafla même le bras de l'Artiste en passant mais ce n'était qu'une griffe. Le sang s'écoulait lentement du membre mais le vieux n'en avait que faire, il avait déjà réussi à supporter pire. Au final, alors qu'il se préparait à abattre les survivants, une grenade fumigène commença à faire effet dans le bâtiment. La fumée se dégageant permit aux deux hommes de prendre leurs jambes à leur cou, laissant enfin l'Artiste souffler pour appeler les renforts.
Il s'empara rapidement de son talkie et appuya frénétiquement sur le bouton pour lancer l'appel, le sang sortant de son bras causait des mouvements ralentis et autant dire que cela l'énervait au plus haut point.
"Ici l'Artiste ! Demande de soutien immédiat ! Appelez des ambulances pour les blessés et rentrez dans le bâtiment ! C'est un véritable massacre ici !"
"Bien entendu, nos forces rentreront dans le bâtiment dans deux minutes. Je répète, dans deux minutes."
"PAS DANS DEUX PUTAINS DE MINUTE ! MAINTENANT BORDEL !" gueula le justicier en balançant l'appareil contre le mur.
Une fois l'appel finit, les portes au nord et au sud du bâtiment furent défoncés par les forces de l'ordre tandis qu'Andrew en profitait pour se relever de sa position. Il s'attendait à tout sauf à se recevoir l'autre imbécile sur le dos. Le vieux trébucha et se prit un siège en plein dans les jambes tandis que la mite tomba un peu plus loin que lui, il fut légèrement sonné par sa chute mais se releva tant bien que mal en s'appuyant sur un bord en bois. En face de lui se trouvait de nouveau l'autre abruti avec son masque ridicule. Il se souvenait de sa dernière rencontre et de son échec face à la mite, il ne comptait pas refaire de nouveau la même erreur. Il jeta rapidement son fusil d'assaut par terre puis sortit son couteau recouvert de sang qu'il pointa vers Drury. L'Artiste adopta une position purement militaire de combat rapproché, cette fois-ci cet imbécile n'avait aucune chance.
"Alors comme ça tu es venu mourir avec tes hommes Moth ?" fit en en rigolant et en s'approchant doucement de la mite. "Comme c'est affectueux, ta mort sera rapide ne t'inquiète pas."
Dès que sa provocation fut terminée, il se lança brutalement à l'assaut de l'homme en face de lui. Plusieurs coups de couteaux furent esquivés par une espèce de danse ridicule de la part de l'homme, énervant de plus en plus le vieux justicier en face de lui. Cependant la pièce étroite et remplie de siège ne permettait pas aux deux hommes de bouger comme bon leur semblait - pas comme au GNN - et la mite se retrouva vite à court d'espace. L'Artiste l'agrippa violemment par le coup et rangea son couteau dans son étui tandis qu'il sortait son pistolet. De toutes ses forces, il souleva le criminel jusqu'au moment où ses pieds ne touchèrent plus le sol et ensuite pointa l'arme directement vers son crâne.
"Tu n'aurais pas dû jouer à cela avec moi et tu le savais." grogna-t-il en regardant la pittoresque créature. "Et pourtant tu continues encore et encore à causer du grabuge dans ma ville ? Tu diras merci au gars qui t'enlèvera ma belle de ta caboche."
Et alors qu'il allait tirer, alors que ce moment décisif allait avoir lieu, le sol fragilisé du balcon se brisa sous les pieds de l'Artiste. Les nombreuses balles avaient causé plus de dommage qu'il en avait l'air et le vieux tomba lamentablement cinq mètres plus bas sur son dos, son fusil d'assaut retombant sur son torse par la même occasion. Alors qu'il remettait ses idées en place, il remarqua que le criminel n'était pas tombé avec lui et ragea. Où était encore passé cet imbécile chanceux ?
Énervé comme jamais, il s'empara de son fusil d'assaut et tira de plus belle dans toutes les vitres encore en bon état de l'étage puis remarqua qu'il était sûrement déjà trop tard. Il donna donc un violent coup de pied dans un des sièges en bois à côté de lui, ce qui brisa le dossier sous le choc.
"MOTH, SI JE TE REVOIS ENCORE UNE SEULE FOIS DEVANT MOI JE TE DÉCHIRE EN MORCEAUX." cria-t-il sous la colère.
Une fois sa rage passagère finie, il se mit en direction des hommes de la mite qui tentaient encore tant bien que mal de s'enfuir face aux forces de police présentes. Il comptait bien en avoir le plus possible.
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| | | | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 19:17 | |
| Drury avait vu le décor tourner autour de lui. Ses oreilles avaient sifflé et un temps, mais la voix de meurtrier de son ennemi avait remit la réalité en exergue. Il le menaça et Killer Moth comprit qu'il ne plaisantait pas. Il préféra rester coi, ce qui relevait d'une victoire morale pour l'Artiste. La vue du couteau qu'il sortit manqua de faire défaillir le criminel. Il lui restait quelques options. Un nuage gris montait du parterre, le plafond tombait en lambeau et des morceaux de lustre avaient volé un peu partout, des cadavres de moths gisaient au sol et la moquette s'imbibait de sang et il était face à un tueur à n'en pas douter, mais il avait encore une chance, même infime de s'en sortir (surtout les pieds devant). Lorsque le Justicier s'élança pour le blesser, Drury profita de ses années d'expériences de survie. Il tournoya, sautilla, bondit par dessus des sièges, glissa, manqua de se prendre plusieurs fois les murs, il joua même avec les lourds rideaux de satin pour essayer de brouiller la vision de son ennemi, mais en vain, c'était un véritable taureau. Malheureusement, comme un animal apeuré, le criminel s'était lui-même perdu en se bloquant dans un coin. La puissante main du "héros de Gotham" enserra sa gorge avec force. Il aurait voulu parler qu'il ne l'aurait pas pu. Lui qui avait toujours voulu un beau monologue avec sa mort, une tirade à lancer vaillamment tel un Cyrano du monde moderne, ne le pouvait même pas. Il se débattit en tricotant de ses jambes qui ne touchaient plus le sol et en gesticulant avec ses bras. Rien n'y fit. Il écouta la voix rauque de son ennemi, une voix gorgée de sang et dont les tonalités appelaient à lui la Grande Faucheuse. Drury vit l'arme de son ennemi pointer sa tête, non pas qu'elle lui soit particulièrement utile, mais la nature est faire ainsi, on a besoin d'un crâne sans balle dedans pour survivre. Il vit le canon, si brillant dans ce décor apocalyptique. Et alors, suivant l'enseignement le plus sacré du théâtre classique, un Deus Ex Machina sauva cette pauvre âme d'insecte criminel dont le plus grand crime fut de naître dans un monde qui ne le comprendrait jamais. Le sol s'affaissa. Sa gorge se libéra lui permettant de prendre une goulée d'air fraîche. Les fesses de Drury atteignirent alors un siège du balcon qui tenait sur un morceau de plancher qui n'avait pas lâché et il put observer la lente chute de son ennemi dans un balais ignoble de débris et de poussière. C'était comme au cinéma lorsque la créature infernale s'affaissait devant le héros. L'instinct prit cependant le dessus. Il était temps pour Drury de fuir et non pas admirer le paysage et la vue! Il avait pensé pouvoir vaincre son adversaire mais vraisemblablement il n'était pas à son niveau, L'Artiste était trop bestial et trop portée sur le meurtre. La mite bondit de son siège pour rejoindre deux de ses moths qui tendaient leurs bras depuis une ouverture. Ils le hissèrent alors qu'il leur criait de se dépêcher. - Les flics, hurla un moth. Faut que vous partiez chef! Ses hommes firent bouclier alors que le criminel se remettait doucement de son altercation ratée. Il claudiquait sur une jambe fatiguée en regardant le sang qui recouvrait les murs, les impacts de balles et en écoutant la sinistre symphonie de hurlement, il avait voulu des applaudissements, il aviat voulu la reconnaissance et voilà qu'il n'y avait plus que destruction et rancune. Il grimpa les escaliers pour rejoindre les étages supérieurs en hurlant à qui voulait l'entendre qu'il fallait faire retraite. Tous ne pourraient être sauvés, il le savait hélas. Un groupe qui se trouvait encore dans le Hall lâcha ses armes en voyant le flot de policier arriver. D'autres courraient en tout sens, ne sachant pas où aller. Enfin un dernier, costumé se fit avoir par le groupe qui rentrait par le sud. Dans toute cette pagaie, le public courrait vers la sortie, la plupart des gens pleurant, recouvert de poussière et de sang. Les techniciens des cadres avaient volées des filins pour les accrocher à la Moth-mobile et permettre à quelques poignées d'Homme de fuir en plus des moth-cocon et de leur chef. Drury fut heureux de sentir sur lui l'air frais du soir après l'étouffante bagarre dans cette salle de spectacle enfumée. Son costume était poussiéreux, terne et recouvert de poudre à canon. Il était essoufflé par sa dernière course et sentait qu'il devrait se reposer mais ne s'arrêta pas avant d'avoir atteint son siège. - On part chef? demanda le moth-conducteur. Killer regarda, il y avait encore de la place sur les filins. - On attend encore un peu, larguez les parachutes sur le toit et les pistolets à grappins, ceux que l'on pourra pas remmener pourront toujours essayer de quitter le bâtiment par d'autres voies, ordonna-t-il. Lorsque les filins furent remplis à capacité, la moth-mobile se mit en branle. Les autres moths attrapèrent l'équipement laissé par leur chef qui les regarda en partant. Drury enleva son casque et dévoila ses deux yeux tristes emplis de larmes. Il n'avait pas voulu que tout ça dérape à ce point, son plan n'avait pas impliqué tant de victimes inutiles. La Colère de la Mite serait remédier à ça, il en fit le serment. Il hurla de toute ses forces. - J'écraserais l'Artiste! Je le pulvériserais, dussè-je raser Gotham City! Je vengerais les morts et je vous sauverais! Tous! La Mite n'abandonne personne! - Chef, qu'est-ce qu'on va faire? - Je suis la mite du mal, déclara Drury en larme alors qu'il s'enfonçait dans son siège, j'ai des millions de dollars et bien assez pour mettre la tête de ce fou furieux à prix! - Et pour le Ventriloque alors? - Hin hin hin, ricana-t-il nerveusement, il y a assez de monde dans Gotham pour profiter de nos offres. Je ferais de leur vie un cauchemar! - Qu'est-ce qu'on va faire pour les gars qui sont restés? demanda un moth installé dans le coffre. - Nous les libérerons, l'opération Lombric va connaître un revirement total! Hin hin hin. Le rideau de la scène se ferma alors grâce à sa commande automatique. La représentation aurait normalement dû se terminer mais des groupes de Moths refusaient de se rendre. Ils convergèrent dans le par-terre pour mitrailler le Justicier qui avait défier leur propre chef. Drury n'était pas doué, il fallait le reconnaître, mais il provoquait une fascination chez les hommes de mains sans avenir qui frôlait le fanatisme. Les cris de "Pour la mite" et "Pour Killer Moth" retentirent. Pas question pour eux d'abandonner la parti, si l'Artiste venait à être abattu alors peut-être la soirée serait une victoire pour eux! |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 29/12/2012 Nombre de Messages : 171 Vous à Gotham : Ancien commissaire de la ville. Possède une double identité en tant que justicier d'Etat sous le nom de l'Artiste et en tant que commissaire sous le nom d'Andrew Blake. Citations : Chapeau, L'Artiste. | Sujet: Re: La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] Sam 20 Juil - 19:58 | |
| Ce fut tout un monde qui tournoyait autour d'Andrew. Le vieux restait planté là, regardant tous les personnages s'agiter autour de lui dans une fanfare de cris et d'hurlements de peur. Les policiers quant à eux s'activaient fortement à attraper les fuyards qui tentaient en vain de s'échapper par les diverses sorties du théâtre. La foule quant-à-elle se dépêchait de s'enfuir dans une cohue peu descriptible, la mite avait encore réussi à mettre un chaos impossible dans la ville. Le point positif du GNN était l'absence de morts mais en ce jour, une quinzaine de cadavres jonchaient le sol pour le grand plaisir des légistes.
Andrew au final lâcha prise sur sa vengeance et se posa sur un siège tout en attendant la fin du spectacle. Il savait que Moth avait déjà pris la fuite avec ses hommes et cela le rongeait de l'intérieur, cela le consumait et son désir de revanche se transforma peu à peu de ce qu'il redoutait le plus : de la haine. Les rares policiers passant rapidement à côté du justicier pouvaient remarquer les mains tremblotantes du vieil homme et son regard qui avait tout d'un meurtrier. À l'intérieur de lui, Andrew savait qu'il ne pourrait pas contenir toute sa vie son désir de sang et meurtres. La guerre lui avait apporté cette envie infinie de tuer et pourtant, il en était réduit à échouer face au plus ridicule des criminels ainsi qu'à remplir des papiers dans un bureau vide. Cela devait cesser, l'Artiste voulait plus de sang, voulait plus de morts, voulait plus d'innocents jonchant les rues ! Il voulait la guerre !
Le vieux se releva brusquement de son siège, il semblait dégager une espèce d'aura noire autour de lui à chaque pas qu'il faisait. Dans la salle, les policiers couraient encore après un fuyard qui s'amusait tel un enfant à les faire se remuer entre les sièges. Manque de pot pour lui, il tomba face à face avec le justicier et s'en suivit une des pires morts possibles et imaginables. L'énorme main de l'Artiste empoigna la trachée du criminel et commença à serrer petit à petit. Les craquements commencèrent à se faire entendre après quelques secondes de supplices. Andrew put voir les yeux du pauvre homme regarder le bourreau en implorant grâce mais il n'en avait que faire. Il renforça sa poigne et étrangla de la pire des manières le malfrat, jetant sur le côté son cadavre inanimé comme un sac poubelle.
Les policiers regardèrent la scène sans trop savoir comment réagir. L'Artiste était connu de tous comme un véritable justicier, un homme de loi qui défendait la veuve et l'orphelin et non un tueur de sang froid qui tuait tel un psychopathe. L'un des policiers, qui s'avérait être une policière, eut le courage de s'approcher du colosse. Les pas de la femme étaient méfiants, tous se demandaient si il n'allait pas devenir fou et tuer n'importe qui dans la pièce.
"Vous allez bien ?" fit-elle en mettant sa main sur l'épaule du justicier. "Vous voulez que j'appelle un médecin ?"
Andrew ne répondit même pas aux demandes de la jeune femme. Il n'entendait plus rien, il ne voyait plus rien. À ce moment précis, il n'était plus qu'un énorme avatar de haine et de violence qui ne savait où aller, que faire. Ses pas étaient lourds, ils résonnaient presque dans le bâtiment. Le vieux alla rapidement ramasser son fusil d'assaut qu'il avait laissé tomber un peu plus loin pour se dirigea bille en tête vers les prisonniers qu'on commençait à menotter vers la scène.
Les deux policiers se chargent des hommes arrêtés s'écartèrent de peur face à l'énorme carcasse furibonde du justicier, laissant libre champ à l'Artiste pour être face à ceux qui avaient voulu l'abattre tout à l'heure. Andrew posa ses yeux sur les hommes arrêtés, il fit d'abord une ronde morbide de droite à gauche autour d'eux avant de faire l'inverse pour finalement retourner à son point de départ. Chaque homme en face de lui suait comme s’ils étaient en face du jugement dernier, l'un d'entre eux urina même dans son pantalon à la vue du regard de l'Artiste.
Le bras du justicier saignait de plus belle, transformant son membre en véritable fresque rouge. On pouvait remarquer dans toute la salle les regards inquiets que les policiers se lançaient entre eux, personne ne comprenait à quoi rimait cette mascarade.
"Vous n'êtes qu'un assassin !" cria l'un des criminels en prenant son courage à deux mains.
Le regard du justicier - si on pouvait encore le qualifier de justicier - se tourna immédiatement vers l'homme qui resta fier et droit face à lui, en guise de dernier geste d'honneur.
"Je ne suis pas un assassin, je suis la justice." répondit froidement l'Artiste en fixant l'homme. "Je suis infaillible, je suis juste et d'un main forte, je réclame ce qui me revient de droit."
Dès que le discours prit fin, le justicier sortit son pistolet de son étui et le braqua directement contre le front de l'homme. Les deux policiers les plus proches commencèrent à courir vers Andrew mais c'était déjà trop tard, la balle partit directement dans le crâne du prisonnier. Des morceaux de son cerveau s'étalèrent alors que l'homme tombait lourdement aux pieds de l'Artiste. Les policiers quant à eux s'emparèrent aussitôt du justicier et le reculèrent de la scène pour faire barrage devant lui.
"Cela suffit Justicier l'Artiste ! Ne trouvez-vous pas qu'il y a déjà eu assez de morts à déplorer dans cette affaire ? À quoi rime cette exécution ? Sortez d'ici ou j'appelle la maire immédiatement !" cria le jeune homme se tenant au milieu du corps policier.
"J'en ai fini avec eux, c'est un message pour leur chef que je tenais à faire." répondit de nouveau froidement Blake d'un regard vide.
"Je vous ai demandé de sortir !" réitéra le jeune homme. "Si vous n'avez pas eu votre dose de morts et de sang, vous n'avez qu'à aller dans l'East End ou que sais-je ! Je vous préviens, si vous ne partez pas, je demande votre arrestation immédiate !"
"Surveillez vos propos." conclut le justicier en tournant les talons.
L'Artiste se dirigea lentement vers son véhicule, une fois dedans il éteignit aussi vite la radio et fixa une dernière fois de manière pensive le bâtiment. Cet échec était le signe de sa faiblesse, il avait voulu y aller légèrement pour des principes moraux et une image à soigner. Il s'était enfin rendu compte que cela le retenait d'exercer sa vraie justice personnelle, dorénavant il ferait comme au Vietnam. Les innocents seraient des pertes acceptables, les otages seraient considérés comme mort et les criminels mourront sous les terribles tirs du vieil homme.
La guerre approchait à grand pas et l'Artiste portait le drapeau rouge de sang bien en évidence à l'intérieur de lui. Killer Moth, le malade de la discothèque, le Joker ou bien Scarface, tous y passeraient. La violence et le sang étaient devenus nécessaires, le véritable Andrew se réveillait peu à peu. |
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| | | | La Revanche des Artistes [Marathon PV Andrew Blake] | |
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