Part of the Plan [PV Harley-Catou]

Il suffit d'un jour pourri ... Une journée de trop pour transformer le plus sain des Hommes en un Monstre. Un être aussi petit, aussi sain, peut devenir du jour au lendemain un criminel. C'était arrivé à de nombreux criminels dans Gotham City. Poison Ivy, Mister Freeze, Mad Hatter ... Tous avaient eu une journée pourrie et s'étaient laissés glisser sur la pente de la folie. Même la délurée et charmante Harley Quinn. Une gentille petite psychanalyste qui avait été charmée et balancée dans le grand fourre-tout de la folie. C'était aussi arrivé au Joker, tout ce qui ne vous tue pas, vous rend plus bizarre.

Le Prince des Clowns siégeait dans sa salle de torture personnelle. Un homme du GCPD. Hémophile ... Le résultat n'était vraiment pas beau a voir, du sang partout, des tenailles dans tous les sens, des ouvertures de la peau à certains endroits. Bref, tout ce qui fallait pour faire mal et ne pas perdre de miettes. A vrai dire, le flic en question avait été capturé pendant le vol d'un diamant par le Joker. Un diamant qui n'avait aucune valeur aux yeux du Clown, mais il avait eu une idée fantasque, une idée folle. Il avait mis Encho sur la brèche afin de confectionner un beau collier pour la personne de son cœur, sa Harley Quinn. Il avait même dans l'idée de l'emmener au cimetière et de lui faire sa demande en mariage, au milieu de cercueils fraichement ouverts, avec des cadavres aux grands sourires. C'était une idée folle mais elle plaisait au Joker.

Le petit flic venait de perdre un œil, c'était d'un moche d'ailleurs. Vêtu de son tablier, tâché cela va sans dire. Le Joker en profitait pour s'éclater. Il n'avait besoin de rien savoir, il se moquait éperdument de toutes les informations importantes, tout ce qu'il voulait c'était s'amuser. Mais il y'a quand même une chose que le Joker voulait, c'était la localisation d'une personne chère à ses yeux.

- "My Soul is painted by the Wings of Butterfly. Fairytales of butchery will grow but never diiiiie."

D'un coup de scie, le Joker trancha deux doigts de la main gauche du policier. Celui-ci hurla de plus belle, avec un cri strident qui résonnait dans les couloirs froids et obscurs de l'aciérie SIONIS. Le Joker souriait, et après avoir jeté du vinaigre en plein sur le visage de l'homme, il posa la question une fois.

- "Où sont MES Gordon ? Où sont-ils ? Je veux leur cachette."

L'homme ne répondit pas. Il avait un certain honneur, certes. Mais ce n'était pas un grand bavard, tant pis. Cela ferait encore plus mal, et puis, qui aime bien, châtre bien. Ou bien était-ce châtier ? Qu'importe ! On peut faire les deux. Bien entendu, les hommes de main du Clown n'osaient pas rentrer dans la pièce. Déjà, car c'était horrible. Mais en plus, ils avaient pas envie d'être les suivants.
L'intérêt du Joker pour les Gordon était certes intense. C'était toujours cette famille qui avait souffert, qui avait été la cible du Joker pendant des années, et le fait de savoir que Gordon n'est plus chef du GCPD a déçût le Joker, puisqu'il prenait sa retraite, autant aller le voir dans son hospice pas vrai ? Quelle boucherie quand même.

- "Ok fiston, si tu veux pas parler, c'est pas grave ..."

Le Joker posa sa scie sur le plateau avant de prendre une perceuse. Un bonnet de chirurgien sur la tête, et il perçât le crane de l'infortuné policier. Il était mort sur le coup, et son cadavre n'était plus utile du tout. Tant pis ! Prenant un grand moment de silence, le Joker réfléchissait dans l'ombre, serrant dans sa poche le diamant qu'il avait. Il souriait, et il pensait à toutes ces choses, toutes ces magnifiques choses qu'il ferait aux Gordon pour éprouver son Chevalier Noir.

J'avance dans l'Aciérie dans laquelle je n'étais pas revenue depuis que j'y avais rencontré Red Bat. Je savais que j'y trouverais mon Joker. J'entrouvre la porte de la salle où il est visiblement occupé. Il y a du sang partout. Heureusement que je suis en bottes ! Le cadavre d'un officier est accroché au plafond. Mon Joker est debout, devant, perdu dans ses pensées.

Je m'approche très doucement, de sorte à ce qu'il ne m'entende pas. J'approche ma bouche de son oreille, retire le bonnet de chirurgien qu'il a sur la tête, et lui chantonne :

"Only you... can make this world seem bright ; Only you can make the darkness bright ; Only you and you alone can thrill me like you do ; and fill my heart with love for only you..."

Il a des frissons. Je sens son sourire fantastique grandir, sans le voir. Je me plaque dans son dos, je suis couverte de sang, j'aime cette sensation. Je colle mon oreille contre lui afin d'entendre sa respiration. J'aimerais qu'il me parle de ce qu'il a dans la tête, j'aimerais l'aider, me rattraper du fiasco contre Red Bat...

"A quoi pensais-tu ? Cet officier a dérouillé. Quelque chose te perturbe ? Je t'écoute."

Et là, dans les ténèbres et le sang, tout contre l'élu de mon coeur, j'attends qu'il se dévoile encore un peu plus.

Harley Quinn.

Seulement la seule femme a avoir réussi a pénétrer dans ce qu'il semble rester de mon cœur. En temps normal, elle serait déjà morte comme tous les autres, mais non. L'attachement peut-être, une forme d'amour s'était développé, insidieusement oui, totalement, inquiétante ? On s'en fiche. Alors qu'elle débutait un petit numéro de charme, le Joker se laissait faire. Elle était derrière lui, le Joker ne bronchait pas, seul un sourire restait. L'homme devant eux avait rendu l'âme et ne serait que le témoin privilégié décédé de l'amour entre un fou et une psychiatre folle.

- "A quoi je pense ? Que je plains le pauvre type qui va se taper le ménage demain. As-tu contacté le majordome Harley ? Je pense que nous en aurons grandement besoin."

Dit-il avec un grand sourire, elle semblait se vouloir faire confidente, elle voulait surement quelque chose ? Peut-être pas. Quand elle était dans ces états là, c'est qu'elle était en pleine humeur amoureuse. Et qu'il fallait sortir le grand jeu. Me retournant, pour la voir bien en face, je dévoile mon sourire et mes yeux alléchés par la vue d'une créature aussi exquise que diabolique. Harley était ma création, un de mes chefs-d’œuvre, non, c'était ma perfection, ma création dans ce monde moche, triste et vide de folie. Elle avait succombé à la folie et maintenant, elle était dans le même panier que le Joker. Une victoire du monde de la folie.
Le Joker plongea sa main dans la poche, avant d'en ressortir un collier avec un diamant logé au bout. Il avait été confectionné par Encho, l'homme de main passe-partout du Joker. Gaggy quant à lui, avait subtilisé le collier. L'attaque sur le fourgon blindé avait réussi. Les hommes qui le protégeaient étaient tous morts et bien entendu, une carte du Joker avait été laissé pour montrer de qui cela avait été planifié et perpétré. Le transfert de la Diamond Exchange avait été un échec sur toute la ligne, et le GCPD ne tarderait pas a remonter au Joker. Encore faudrait-il qu'ils sachent où il se planque.

- "C'est pour toi, Chérie. Un magnifique diamant pour l'anniversaire de ta naissance. Celle qui a vu Harley Quinn naitre."

Le Joker sourit. C'était il y'a quelques années déjà, mais il n'avait pas oublié en effet, l'anniversaire de sa comparse, de son entrée dans le crime. Comment aurait-il put oublié ? Bon, bien entendu, il aurait très bien put ne pas y faire attention, mais disons qu'il avait déjà changé d'humeur en moins de cinq minutes. Du psychopathe sadique, s'était transformé en un Clown romantique et amoureux. Cependant, qu'allons-nous avoir par la suite ?

- "Chère Reine du Crime, je vous l'offre."

Il passa le collier au diamant autour du cou si doux, si frais, si tendre ... de la jeune fille, avec une certaine retenue de ne pas lui dévorer la peau tout en restant dans le domaine amoureux bien entendu. C'est vrai, elle avait du charme et savait y faire pour tenter le Joker, de le faire succomber au fruit défendu.

- "Voulez-vous danser ?"

Ah non ! Je ne laisserais personne casser ce moment magique entre mon Joker et moi !

Cette petite chatte est gonflée tout de même. Elle m'avait suivie ? Elle ne voit pas que c'est intime ici ? Que veut-elle ? La rage bouillonnait au fond de moi. Un clin d'œil vers mon amoureux m'indiquait chez lui le même sentiment. Elle m'avait toute éclaboussée de sang en plus ! Moi qui était habillée en blanc !

Je me poste entre Joker et Catwoman, les jambes écartées, prête à dégainer. Je n'avais pas mon marteau mais j'avais des pistolets, des mini bombes, deux poignards. Cela devrait faire l'affaire !

Catwoman me regarde. Elle doit vouloir ce que j'ai autour du cou. Ah non ! Non non non. C'est un cadeau enfin !

J'ai un avantage sur elle : je suis chez moi. Je monte rapidement sur le policier duquel je prends mon élan pour m'agripper à un tuyau du plafond, sur lequel je me retrouve à quatre pattes - quelle ironie !

De là, je lance une mini bombe entre les pattes de Catwoman. Elle roule, roule, roule et provoque une mini explosion juste à ses pieds, ce qui la bloque derrière un nuage de fumée. Joker me sourit.

J'en profite pour continuer mon chemin sur les tuyaux, afin de trouver un coin où elle ne me verra pas. De là, je m'assois afin de réfléchir. M'engager seule dans un combat contre Catwoman, sans mon marteau, serait très compliqué. Nous allons devoir nous entraider avec Monsieur J !

En attendant, j'amène l'index et le pouce de ma main droite en rond à ma bouche afin de créer un sifflement aigu, pour ensuite hurler :
"MES BÉBÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉS !"

La Surprise.
Un de ces brefs moments de joie où Harley et le Joker étaient comme deux amants, tellements opposés mais unis dans une même vision de la vie. Elle, ce n'était qu'une créature, un monstre issue de la cuisse du Joker, tel Athéna sortant de la tête de Zeus pour citer la mythologie grecque. Gotham était une fable tragique, et ce depuis toujours. V'la maintenant qu'on se prend pour Maxie Zeus tiens. Avec un léger sourire, le Joker s'apprêtait à offrir un cadeau à Harley, un rare mais tendre baiser, humain, doux, presque normal, jusqu'à ce que la perturbation arrive. C'était un peu comme l'élément perturbateur qui allait se joindre à la danse des fous, mais plus on l'est, mieux on rit. Lâchant Harley, le Joker se tint devant Catwoman, sortant une lame de rasoir et un poignard.

- "Vous n'êtes pas sur la liste des invités, ma chère. Mais il n'y a pas de quoi fouetter un chat, nous avions besoin de nouvelles cordes pour les violons ..."

Les Hyènes, Bud et Lou se ruent vers Catwoman. Certes, ce n'était pas le genre "accueil sympathique" de la maison. Mais elles avaient tendance à toujours rire et a donner une bonne impression de l'ambiance locale grâce aux sourires qu'elles arboraient en permanence. Quant à Harley, elle s'était occupée de prendre la place dans un lieu peu accessible par le Joker, elle compensait ce défaut du terrain. Une bonne chose certes. Le Joker s'avançait doucement en diagonale, prenant le soin de bien observer son adversaire. Catwoman n'était pas le genre a être facile a tuer, ni même a attraper. Dans quel sens ces deux actions ? Cela importait peu. A vrai dire, la chose qui était plutôt importante, c'était de savoir ce qu'elle avait en tête. A coup sûr, elle était là pour le collier offert pour Harley Quinn. Manque de pot mais cela ne lui reviendrait pas du tout. D'un geste, le Joker se rue, lame de rasoir en main, vers Catwoman.

- "Laisse-moi voir de quelles couleurs sont tes tripes !"

Il y'avait peu de chances pour que le Joker l'attrape et la tue du premier coup. Mais comme il se plaisait a le dire, on a toujours besoin d'échauffements et de s'amuser un peu.
La spécificité du Joker, c'était son bavardage, intensif, vociférant, sinistre, parfois joyeux dans le timbre. Une voix parfois sombre et lugubre comme il aimait les alterner, son regard se déplaçait tout autour de lui, un grand sourire sur le visage. Il était temps de jouer et de couper du matou.

- "J'ai du lait et des croquettes à l'arsenic, je suis sur que tu rêves d'y gouter. J'ai même une litière et quelques jouets, lames de rasoirs, acides, etc. Hey HARLEY ! Cela t'intéresserait-il d'adopter une chatte ? Je suis sur qu'un peu de confort félin serait la touche en plus dans notre nid d'amour."

Le Joker éclate d'un petit rire malin, parfois variant dans le timbre. Entre humour joyeux et sinistre. Intérieurement, il pensait déjà à toutes les tortures, toutes les horreurs, toutes les choses qu'il pensait faire avec cette minette, s'il arrivait à lui mettre la main dessus bien entendu.

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