Aéroport Porter ... 18h46
Gotham City
Une ville où l'on peut se cacher, une ville de ténèbres où les lumières de Washington s'éteignent. Un endroit où je pourrais refaire ma vie sans être emmerdé à cause de mon passé assez sombre. L'avion se pose et s'arrête, je réajuste mes lunettes de soleil avant de descendre de l'appareil, l'air est chaud, le soleil tape dur et je me met a humer cette odeur de moteur qui se dégage de l'appareil. Dégueulasse, mais pas autant que le cadavre d'un connard enfermé dans ma bagnole.
Je descends les marches de l'avion, aveuglé par le soleil, même avec les lunettes de soleil. Le petit bus qui me ramène à l'aéroport pue la sueur et la chaleur, cette ville ressemble à un lieu maudit. Je vais aimer cet endroit.
Je récupère mes bagages aussi vite que possible et je demande un taxi. J'ai suffisamment de pognon pour me faire connaitre, ou pour acheter ce dont j'ai besoin. Un petit studio, en haut d'un gratte-ciel, ce serait pas mal. Et puis, il n'y aurait qu'un type d'accès, pas de problèmes, pas d'invités surprises.
Je serre mon flingue contre moi, dans cette ville, il y'avait trop de cinglés, trop de racailles. Rien qu'a penser à l'idée de ficher n'importe quelle petite racaille, n'importe quel criminel m'intéressait. Ils me serviraient de pions, dans mon échiquier. Il y'avait toujours des ennemis anti-américains a mater, et puis, il faut aussi prendre conscience que le Crime peut être payant, à condition qu'il soit tenu en laisse.
Je sors de l'aéroport, le soleil se couche sur cette ville d'architecture gothique mais magnifique. C'est un superbe coucher de soleil qui s'annonce. Les reflets de la lumière se répercutent sur les verres des grattes-ciels de cette ville. Un coucher de soleil avait pour signification la mort de la journée, dans l'espérance du retour du soleil. Ce soir, c'était un peu comme si je renaissais de mes cendres, pour oublier, pour me recréer.
Je fais signe à un taxi de me prendre, je lui indique le nom d'un hôtel que j'ai contacté la veille pour y vivre. Un hôtel luxueux néanmoins. Je pianote sur mon portable les dernières actualités de la ville. Un léger sourire, il fallait rester toujours en phase avec son époque. Un maigre sourire sur mon visage, les bras croisés, je me surprend a dire.
"Gotham City ... Bientôt à moi."