Voir le Joker en camisole et derrière des barreaux n’avait rien d’apaisant. Un instant, Jason se demanda si Bruce ressentait la moindre chose, lorsqu’il arrêtait son ennemi pour la énième fois et le laissait dans cet endroit, jusqu’à la prochaine évasion. Parfois, il se demandait aussi ce que ressentait Barbara, autre victime du clown. Bien entendu, le tuer n’arrangerait pas les choses, ce geste permettrait simplement de faire se défouler toute la rage e lui. Une rage froide, meurtrière, qui le dévorerait lui, s’il ne la laissait s’abattre sur d’autres. Jason Todd n’était pas fou, son esprit perturbé restait bloqué à ce jour précis de son adolescence où un fou furieux l’avait laissé mourir. Même après la chance d’une résurrection, l’homme ne parvenait à passer outre, à avancer, et désormais il ne pouvait opposer le moindre contrôle à la colère en ses veines.

Il y avait eu des rumeurs, il y en avait toujours dans ce genre d’endroit. Le meurtre d’un homme, un gardien, aléas des métiers à risques et le nom du coupable passait de lèvres à lèvres. Joker… Un clown grimaçant, pitoyable, dont la présence en ces murs se faisait ressentir comme un spectre menaçant, une malédiction pesante.
Pouvait-on tuer le Joker ? La question passionnait Jason, autant le gamin qu’il avait été que l’adulte qu’il tentait d’être. L’ombre du Joker ne le quittait pas, écho de sa propre violence, lui que l’on disait au-delà de toute rédemption. Tuer le Joker, ce serait perdre le combat, devenir pareil à lui, du moins était-ce là le point de vue de Bruce. Tuer le Joker, cela n’apporterait aucune paix à l’enfant assassiné, ou bien même à la jeune femme handicapée ni à toutes les autres victimes sans noms et sans visage du clown du chaos. Pourquoi cette envie alors, est-ce que cela valait vraiment la peine de se poser toutes ces questions ?

Il était ici sous un faux nom, une fausse identité, bien entendu « on » l’avait attrapé et « on » voulait en profiter pour voir quelle folie l’habitait. La réponse était simple aucune, et Jason se considérait comme maître de ses choix. S’il s’avançait donc vers la cellule du clown, cela était de sa propre volonté, non pas guidé par un quelconque désordre mental.
Jason regardait la silhouette camisolée, il n’essayait pas de comprendre ce qui animait les rouages d’un esprit si éclaté, cela n’était pas son but. Il était punition, non compréhension.
Les minutes s’écoulèrent, les heures aussi, un prédateur en observait un autre, une chasse contre nature…

Il n’y avait rien à dire, Jason n’avait pas de mots et qui plus est, à quoi cela servirait-il de balancer la moindre phrase à cet être sans sens ni raison ? Un instant, il voulut avoir Bruce à ses côtés, que l’homme lui indique quoi faire, le guide dans son face à face et empêche ses erreurs…. Une rêverie futile, il avait à se débrouiller seul, loin de l’ombre de Bruce comme de celle du Batman.

Lorsque le jeune homme en eut assez, il s’avança loin de l’ombre, jusqu’aux barreaux le séparant du clown. Les dés étaient lancés, il ne pouvait désormais plus reculer… Sa main se leva alors, cognant es barreaux au fur et à mesure qu’il avançait le long de la cage, en une quelconque symphonie macabre.

« Tu as tué un homme aujourd’hui… »

« Non… »

Jason lui-même ne comprenait pas comment sa voix pouvait rester aussi calme. Il sentit ses poings se serrer et chassa le souvenir d’un adolescent seul, perdu dans un pays froid et meurtrier, en train de mourir sur le sol crasseux d’un entrepôt.
Une de ses mains s’accrocha aux barreaux, il avait besoin de ça : la sensation du métal froid et crasseux contre sa paume pour le ramener au présent. Mais le métal avait une odeur également, une odeur qui lui donnait la nausée, le rendait malade…

« Non, même pour une personne cela ne reste rien d’autre qu’une statistique. »

Une amertume glacée coulait de sa voix. Si la vengeance était interdite pour un homme, une femme ou un enfant, alors peu importe le meurtre, celui-ci serait encore et toujours déshumanisé. Il y avait de la haine en lui, bien trop, au point que le jeune homme ne savait même plus comment correctement la ressentir. Est-ce qu’il y avait seulement une manière, pour ça ?
Le clown parla à nouveau grotesque et vulgaire. En cela, le Joker était prévisible, aussi Jason ne l’écouta-t-il qu’à moitié, perdu dans ses propres pensées.
Il se retrouvait là, devant la cage du monstre, comme un moustique attiré par la lumière. Une question étrange se devait d’être posée, alors : en avait-il peur ? Il chercha en lui ce qu’aurait pu penser le mioche qui s’était cru surpuissant un jour, laissant des souvenirs indistincts de l’entrepôt lui revenir peu à peu. De la peur ? Au fond c’était cela le drame, s’il n’avait ressenti qu’une terreur propre à l’enfance face au monstre, sa vie, sa résurrection, tout cela n’en aurait été que plus simple. Mais des émotions, il y en avait tellement : rébellion, injustice, hargne, courroux, colère, désespoir….

Le Joker se défit de sa camisole avec une facilité absurde. Jason lâcha le barreau, ses jointures étaient blanches, il se rappela cependant qu’il n’était plus un stupide oisillon piégé dans un hangar, mais bien un adulte contre toutes attentes… Bien évidemment, le clown s’enquit de son identité. Red Hood ne répondit rien, sa gorge était sèche, le sang lui martelait les tempes. L’éclairage n’était pas toujours ce qu’il y avait de mieux, à l’asile d’Arkham, aussi le clown serait-il à même de le reconnaître d’après son visage ? Il ne doutait pas que l’absence de logique quant au fait qu’il soit vivant à nouveau, ne déragerait pas plus que cela l’assassin. Dans le monde du Joker, la raison ne semblait pas exister…
Ses yeux étaient trop noirs, trop sombres, voilés par une colère contenue qu’il essayait malgré tout de réprimer. Et puis il y avait ce sentiment de vulnérabilité aussi : il se tenait devant le Joker, d’accord, mais pour la première fois, il se tenait devant lui…sans son masque.

Lentement, Jason s’avança le long de la cage. Son instinct li hurlait de faire sortir le Joker d’ici pour le battre à mort jusqu’à ce qu’il ne reste rien de lui, mais ce clown abject était un adversaire redoutable. Il pouvait bien perdre. Encore une fois.


« Rien d’autre qu’un fantôme. »

Les mots lui ont échappé, il ne veut plus s’approcher de la cage, mais sait cependant qu’il le fera malgré tout. La colère est là, trop grande, et avec elle viendront les erreurs.

« Débrouille toi pour sortir seul… »

« Nous verrons… »

Après tout le bourbier en question n’était pas clairement défini pour les deux esprits face à face, l’un n’y voyait peut-être qu’une métaphore grossière pour l’asile crasseux, et l’autre la situation du Joker face à ses coups à venir.
A présent, l’on pouvait considérer que les pièces étaient doucement mises en place, la partie allait commencer.
Evidemment, Jason ne répondit rien lorsque le clown le questionna sur une possible rencontre antérieure. D’une certaine manière, ils ne se connaissaient pas, ne s’étaient jamais vu. L’oiseau était parti, envolé, mort et enterré, l’oiseau que le Joker avait déplumé, lui brisant ailes et envie de voler.

Le Joker continuait son semblant de patience, imperturbable. Jason arrêta ses déambulations, croyant avoir trouvé le calme dont il avait besoin. Grossière erreur, il suffit d’une phrase presque lancée au hasard pour que la colère explose en lui en torrents chaotiques.

« Ne…ne parle pas… de… de Barbara…. Ne prononce plus son nom…Jamais…Plus jamais….laisse la….ça aussi…oui ça aussi tu le paieras ! »

Sa voix n’était plus rien d’autre qu’un grondement animal, il ne se souvenait même plus s’être ravancé jusqu’à la frontière physique le séparant du Joker, avoir tapé ses poings dessus, haletant, hors de lui.
Alors, presque trop calmement, en contraste direct avec la furie en ses veines, Jason Todd comprit qu’il venait de faire sa première erreur dans ce duel entre un loup et un tigre. Une première erreur qui certes, ne serrait pas la dernière.
Barbara, une autre victime du clown psychopathe, désormais prisonnière des roues d’un fauteuil. Elle non plus, elle n’avait jamais été vengée…

Tant de souffrances derrière les masques, et personne pour les pleurer ou même compatir ne serait-ce qu’un peu. Dieu, était-ce là vraiment le chemin qu’ils avaient choisi ? Et quelle autre récompense en tiraient-ils sinon mort et mutilation ? Jason recula, le visage exsangue. Barbara, elle qui avait toujours un sourire aux lèvres, lui aussi avant il souriait beaucoup, comme Dick. C’était Bruce qui ne montrait jamais rien de lui-même, pas eu. Eux qui avaient été des enfants, qu’étaient-ils désormais ?

Il y eut un instant de silence, puis Jason éclata de rire. Le bruit ne sembla d’abord n’être rien d’autre qu’un grondement enfouie dans sa gorge, puis éclata, sombre et sinistre au bord de ses lèvres.
Enfant, il avait adoré rire, ses ricanements état une partie même de son insolence, mais aujourd’hui ? Il n’y avait rien de drôle chez le Joker, en ses gestes, en ses mots, pourtant Jason riait. Absurde, tout cela l’était beaucoup trop…
Voir le Joker toucher une carte sensée représenter Barbara le remplissait d’horreur, les gestes en prenaient alors une portée grossière, obscène, et il aurait pu exploser alors si dans un coin de son esprit ne trouvait pas le souvenir du sourire de la jeune femme.

« Me tuer… m’écraser ? Oh non… »

Sa voix lui parue rauque, inconnu, après le rire l’ayant secoué. Il prononçait chaque mot avec une douceur semblable à la lame d’une épée. La colère restait tapie en lui, prête à exploser à chaque instant.
Il s’avança à nouveau, le Joker se fichait de son identité et surtout, ne semblait pouvoir la deviner. Jason chercha ce que pouvait provoquer en lui une telle constatation, un éclair d’orgueil brûlait de lui jeter son nom au visage, cependant à quoi servirait-il ?

« Quoi qu’il arrive, qui que tu attaques, le Chevalier Noir ne te protègeras pas avec ses codes et sa morale. Cela fait longtemps que tu dois mourir, alors oui, tu périras. »

Rien ne séparait les deux hommes sinon le verre du plexiglas. A force de regarder la surface polie, y cherchant un point faible, Jason cru bien être celui enfermé derrière. Son rythme cardiaque s’accéléra alors que ses pupilles se dilatèrent légèrement. Il ferma les yeux, inspirant profondément, essayant de chasser cette claustrophobie soudaine. Le tout était de ne pas s’imaginer étouffer par le bois d’un cercueil.

« C’est ça ta manière de faire : le Joker, une carte sans valeur qui s’attaque à d’autres. Sauf qu’une reine sera toujours pleurée par son roi comme son valet, le Joker, lui on s’en fiche…. Alors qu’a-t-il à perdre ? »

Il secoua la tête et sembla s’éloigner encore. Quelque chose grondait à nouveau en lui et cette fois ci, hé bien Jason laisserait le monstre s’échapper, oui son monstre de colère et d’orgueil !
L’homme fit volte face alors et fracassa le plexiglas du poing, se fichant bien des entailles et coupures que cela engendrerait. Il haussa la voix, par-dessus le bruit du verre et s’avança alors, pénétrant dans la tanière du tigre.

« Hé bien carte minable, je vais te déchirer, te réduire en lambeau… »

Un gamin avait une revanche un prendre, un meurtre à venger : le sien propre.

- "Ta maman ne t'a jamais appris les bonnes manières ? Il est temps que Tonton Joker te les apprennent !"

Des mots comme une fracture dans le temps. Jason s’en souvenait, le Joker avait prononcé les mêmes, à peu ou prou de différences. Brusquement il eut l’impression de n’être à nouveau rien d’autre qu’un enfant recroquevillé sur un sol dur et froid, perdu dans un pays étranger à attendre un homme qui ne viendrait pas. L’écho des coups de métal sur ses propres os broyés, la sensation de mourir à petit feu, le froid du ciment sur ses pieds nus….
L’enfant en lui sembla soudain se réveiller, là à l’intérieur de sa tête, et lui hurla de s’enfuir, de partir.
Pour que l’adolescent tête brûlée qu’il avait été cherche à le retenir, du fond de son inconscient, c’est que le danger pouvait être grave. Evidemment, il s’agissait du Joker…. Jason pensa à Barbara, à la solitude d’un corps brisé.

C’est pour toi…

Et puis l’enfant perdu dans les ténèbres, s’étouffant presque dans son propre sang, à attendre la fin du tic tac de la bombe.

C’est pour toi aussi

Pour elle, pour lui-même, pour toutes ces victimes anonymes et inconnues, visages de tourmentes et de déraisons. Ils avaient bien le droit à une vengeance, non ? Alors, pour cette seule et unique raison, Jason ne recula pas et marcha droit jusqu’au clown, son poing dégoulinant de sang, tailladé par le verre brisé.

« Je suppose que cela nous fait un point commun, il semble que j’ai moi-même la mauvaise habitude de revenir d’entre les morts… »

Mais était-ce vraiment le cas ? N’avait-il pas laissé Robin derrière lui pour revenir, séparé d’une personnalité que désormais il lui faudra rejeter ? Son poing s’abattit sur le visage sardonique du Joker. Bon dieu il avait tant rêvé de faire cela !

« Et il est bien connu que pour les morts, les règles n’ont pas la moindre forme d’importance ! »

L’enfant dans sa tête continuait de hurler, il ne savait comment le faire taire, alors il frappait le Joker et, en cet instant, nulle autre vérité ne comptait pour Jason Todd. Son visage, il ne voulait même pas le lui montrer, son visage il était fait pour blesser. Blesser quelqu’un d’autre, quelqu’un qui n’était pas venu, pas à temps… Il aurait pu lui pardonner, ah oui, si le Joker n’en était pas sorti vivant, plus fort que jamais.

Le sang du Joker dégoulinait de ses phalanges, chaud et poisseux. Ainsi donc cet être de cauchemar se révélait désespérément humain, de chair et de sang ? Sous le masque, ses yeux s’écarquillèrent un instant : avait-il espéré à quelque croque-mitaine ? C’était cet homme qui l’avait tué, cet homme qui à présent, saignait comme un porc, pitoyable, vulnérable…. Il asséna un dernier coup, grondant sous les rires hystériques de l’autre homme.
Le récit de son massacre, de la bouche du Joker, lui était quelque chose d’intolérable. Ses mains tremblèrent à nouveau, il ne put les retenir. L’espace d’un instant, Jason eut la vision terrifiante de l’abîme vers lequel il se jetait, cependant il était trop tard pour revenir en arrière, pas vrai ?
Il n’aurait jamais du revenir, revivre, les morts doivent le rester sinon quel sens avait la vie ou bien même le deuil ?
Le jeune homme le savait, sa simple présence pouvait apporter bien des souffrances à lui-même comme aux autres, cependant que devait-il faire : se suicider ? La bonne blague ! Lui aussi se remit à rire, un rire d’écorché tellement loin de toute joie…

« Non Clown, non tu ne le sais pas… »

Qui il était, Jason lui-même n’en avait pas pleinement conscience, perdu entre la vie et la mort.
L’écho d’une explosion se fit dans sa tête, un bruit appartenant au passé qu’il n’avait pu entendre dans son entièreté, mort sous le choc. Il se releva alors, assénant un violent coup de pied dans les cotes du Joker, et s’éloigna. Quelque chose n’allait pas, mais quoi, la peur ? Il n’avait pas peur, pas de ça néanmoins, ses terreurs étaient sans noms désormais, implicites déformées.

Cela lui laissait un goût amer dans la bouche, il avait pensé venir ici pour tuer le clown, mais à quoi bon ? Encore une fois, tout lui sembla dénué de sens. Il aurait voulu avoir quelqu’un pour l’aider, le guider, mais ce temps là était révolu lui aussi. Red Hodd était désormais prisonnier de la solitude de son casque, de son masque, et du nom qu’il avait choisi.
Qu’est-ce qu’il voulait, qu’est-ce qu’il foutait ici ?!
Il se sentait calme, trop calme. A nouveau il infligea plusieurs coups de pieds au clown, mais le cœur n’y était plus. Etrangement vide, Jason constata alors que rien ne semblait pouvoir apaiser son envie de vengeance à sa juste valeur.

Aussi perdu que pouvait l’être un enfant, Jason Todd laissa alors libre cours à sa rage, frappant encore et encore le clown fou, sans pouvoir s’arrêter. Sous le casque, ses propres larmes lui brûlaient le visage, et non tout cela n’avait aucun sens, absolument aucun…

Les mots du Joker lui apparaissaient encore une fois comme dénué de sens. La solitude, elle avait toujours fait partie de Jason depuis l’obscurité des rues jusqu’à sa « fausse place » au manoir Wayne, en remplaçant de Dick. En garçon-qui-ne-serait-jamais-aussi-bien-que-Dick. Qu’il n’y ait jamais eu personne pour l’écouter, ça n’était pas grave, pas en son sens, aussi les mots du Joker n’avaient plus le moindre impact sur ce monstre de colère. A quoi bon quelqu’un pour écouter lorsque Jason n’avait jamais désiré parler ?

Il enchaînait les coups, méthodique, presque scolaire, à ne plus savoir pourtant ce qu’il voulait. Le Joker en profita pour l’attaquer à son tour, ses longs doigts arachnéens le saisissant au cou, là où le masque n’offrait aucune protection. Jason eut un instant d’absence, à la limite de la panique, avant de se rappeler qu’il n’était plus un adolescent mais bel et bien un homme adulte, avec la carrure allant de même. Robin aurait eu bien du mal à se sortir d’une telle situation peut être, mais Red Hood avait d’autres armes, d’autres méthodes que celles du moinillon qu’il avait été. Vif comme un chat, étourdi par le manque d’air, il porta un coup brutal au clown, dégainant le couteau caché dans son dos. Il y eut l’odeur du sang, le Joker riait à s’en perforer les poumons tandis que les gardes intervenaient enfin. Le souffle court, Jason n’eut d’autres choix que de respirer les gaz soporifiques. Si le Joker n’avait tenté de l’étouffer quelques secondes auparavant, l’apnée n’aurait pas été un problème, cependant cela n’était pas le cas. Déjà, des points noirs dansaient devant ses yeux. Lorsque les gardiens tentèrent de l’immobiliser, il les repoussa, violent mais gourd dans ses gestes. Alors, pour repousser l’échéance du produit, Jason laboura sa propre jambe avec son arme, laissant la douleur réveiller son corps engourdi. Il se fichait bien de perdre du sang, l’animal ne voulait qu’une chose : s’échapper.
Et c’est bien ce qu’il fit, malgré toute ma bonne volonté des gardiens d’Arkham. Blessé, loin d’être apaisé, Red Hood s’en alla ruminer dans quelques coins obscurs sa colère et sa solitude.