Plusieurs jours avaient passé depuis qu'elle avait vu Thomas pour la dernière fois. Mais elle savait que son homme était un loup solitaire, ou plutôt un lion, et elle ne s'inquiétait pas de ses disparitions impromptues. Elle avait confiance en lui, savait qu'il avait ses raisons pour disparaître de la surface de la terre, et était aussi certaine qu'elle finirait par le voir revenir, et qu'ils fêteraient dignement ça en ne quittant pas la chambre pendant pratiquement toute la journée. Elle avait donc repris le flambeau de son côté, flambeau de sa vie, mais aussi celle d'un autre petit être qui dépendait entièrement d'elle à présent, Tommy. Son Tommy, petite tornade rousse qui avait bousculé sa vie mais qui y avait aussi donné un sens. Elle joua donc les mères solitaires, grondant et câlinant, nourrissant et jouant, sautant à deux pieds dans sa routine agréable, et pourtant jamais la même.

Ce matin-là ne changeait pas des autres. Elle s'était levée, avait réveillé son monstre, puis tous les deux avaient pris leurs céréales en pyjama dans la cuisine en papotant de tout et de rien. Tommy n'arrêtait pas de parler de son spectacle de fin d'année qui aurait lieu le lendemain soir, demandant un million de fois si son père serait là, et elle répondait invariablement qu'elle espérait beaucoup qu'il soit là. Elle était en train de débarrasser la table, et venait d'envoyer Tommy s'habiller lorsqu'on frappa à la porte. Elle fut surprise que personne n'ait sonné avant, mais se leva, et regarda à l'interphone pour vérifier l'identité de leur visiteur. Jason Bard. Elle dut s'y prendre à deux fois pour être certaine que c'était bien lui. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre ici si tôt!

Elle ouvrit la porte et l'accueillit avec un sourire, alors qu'en fond sonore on pouvait entendre Tommy qui chantonnait tout en enfilant ses vêtements. Mais son sourire disparut rapidement lorsqu'elle contempla l'aspect général de son visiteur. Sale, les fringues en loques, la mine défaite, et sa gorge se serra lorsqu'elle crut remarquer du sang.

Oh putain Bard, qu'est-ce qui s'est passé? Vous allez bien?

Mais il ne répondit pas à sa question. Il restait là, comme un automate, les yeux vides, et après ce qui sembla être une éternité, se décida enfin à parler. Il ne dit rien à proprement parler, mais les quelques syllabes qui franchirent ses lèvres achevèrent de la terroriser. Elle devint blanche comme un linge, et jeta un rapide coup d'oeil par-dessus son épaule pour vérifier que le petit garçon restait bien dans sa chambre.

Bard, qu'est-ce qui s'est passé? Dites-moi, qu'est-ce qui lui est arrivé? Je vous en supplie balancez tout! Me dites pas qu'il est...

Le reste de sa phrase mourut avant de s'échapper de ses lèvres, comme si le simple fait de le dire à voix haute était déjà trop douloureuse, alors que son regard émeraude était vrillé sur lui, attendant désespérément une réponse, une confirmation, mais quelque chose...

Elle espérait, espérait follement qu'il allait lui dire qu'il était blessé, même dans un état grave, mais qu'il était vivant. Elle n'espérait qu'un mot, un seul mot de deux syllabes et elle serait rassurée. Sauf qu'au lieu du mot magique, du sésame de sa délivrance, elle vit Bard s'effondrer littéralement. S'il s'était retenu jusqu'à présent, elle avait sous les yeux le douloureux spectacle d'un homme à bout en train de craquer. Elle vit ses épaules commencer à être agitées de sanglots, ses larmes rouler le long de ses joues. Et il parla. Combien elle aurait préféré qu'il se taise, laissant encore planer pendant quelques trop courtes secondes l'espoir d'un possible. Alors que par deux mots il le condamnait et posait la sentence.

Elle sentit une poigne d'acier pénétrer dans sa poitrine et broyer son coeur avec une application sadique, elle sentit son souffle devenir court, et le monde s'arrêter de tourner.

Non...non...

Mais il répéta, et il continua. S'expliqua. Thomas, son homme, était mort en se battant, mort en héros. Mais pour l'instant elle n'en avait strictement rien à foutre des détails, des circonstances, des raisons et des causes. La seule chose qui comptait était qu'elle était seule. Seule avec un petit garçon de quatre ans et un demi million de dollars, mais sans Thomas. Sans l'homme qui avait chamboulé sa vie, qui l'avait sauvée au péril de la sienne à de multiples reprises. Son chevalier servant, son sauveteur, son amant, son amour. L'homme qui était le sel et le piment de son existence, comme Tommy en était le miel. La seule chose que son corps lui permit fut de faire un pas en avant pour poser son front contre le détective venu lui annoncer la mauvaise nouvelle. Elle ferma ses yeux brouillés de larmes, et ses épaules commencèrent à être agitées de violents sanglots, d'abord silencieux, mais peu à peu accompagnés de gémissements qui ne pouvaient qu'exprimer l'infime partie de la douleur qu'elle pouvait ressentir à cet instant.

Elle ne savait pas si elle aurait pu tenir le coup sans la présence de Bard. Elle lui était reconnaissante d'être venu lui annoncer la nouvelle de vive voix, en ami, et de ne pas l'apprendre au journal, quand on aurait retrouvé son corps et qu'il faudrait écrire un papier dessus. Une seconde, en une seconde son monde, sa vie venaient de basculer. Un monde avec Thomas était devenu un monde sans Thomas. Au fil des secondes, ses mains s'agrippaient de plus en plus fort au vieux blouson sale et élimé du détective. Sans lui et sa présence rassurante, elle n'aurait même pas réussi à se tenir debout. Les secondes passaient, horriblement lentes, lorsqu'elle sentit Bard lever la tête. Elle se recula légèrement, sans trop comprendre la raison de son éloignement : il regrettait peut-être de s'être montré trop proche? Trop amical? Mais la réponse se présenta bientôt sous la forme d'une petite voix provenant de derrière elle. Tommy.

Comme paralysée, elle se rappela la présence près d'elle de ce petit être, et surtout des obligations qu'elle avait envers lui. Maintenant, elle était la seule personne qu'il avait au monde. Officiellement un orphelin, même si légalement son fils. Bon sang, mais comment lui annoncer ça? Pauvre bout d'homme, après toutes les épreuves qu'il avait vécues, maintenant que son avenir s'annonçait enfin radieux, on venait de lui enlever la chose la plus précieuse, la chose qu'il idolâtrait entre tous : son père. Son père qui avait bravé les continents et risqué sa vie pour le sauver. Et qui n'était plus là.

Elle se détacha doucement de Bard, échangeant avec lui un regard désespéré, s'essuya les yeux du revers de la main, tourna sur elle même pour faire face à la petite tignasse rousse qui la regardait avec incompréhension. Elle s'accoupit pour être à la hauteur de la petite frimousse, et prit la parole d'une voix mal assurée.

Tommy, mon chat... Il... Il s'est passé quelque chose de très grave. Ton papa... Ton papa était en train d'arrêter des méchants, mais... mais ils étaient trop nombreux et... il n'a pas réussi à...Il... Ton papa est mort Tommy...

Au fil des mots, sa voix s'était enrouée, perdait le peu d'assurance qu'elle avait réussit à retrouver, et finit par éclater en sanglots après avoir forcé ses lèvres à prononcer ces dernières paroles. Puis elle attira le petit contre elle et le serra avec force, alors qu'elle se remettait à pleurer de plus belle.

Je serai là mon chat... Je te promets que quoi qu'il arrive je serai toujours là...

Cet instant était sans doute le plus dur qu'elle ait jamais eu à vivre. En plus d'apprendre qu'elle venait de perdre l'homme qu'elle aimait, il était de son devoir d'annoncer la terrible nouvelle à son fils. De lui annoncer que son père venait de mourir. Elle se rappela un soir pluvieux, quand un flic était venu sonner à la porte et que sa mère était venue la voir dans sa chambre pour lui annoncer la même chose. Et maintenant c'était à elle d'avoir l'horrible obligation de briser le coeur et les rêves d'un petit garçon de quatre ans qui avait déjà bien trop souffert pour son trop jeune âge.

Pourtant, lorsqu'elle le serra contre lui, elle le sentit rester de marbre, indifférent. Elle se recula doucement et le contempla sans vraiment savoir quoi faire. Est-ce qu'elle n'avait pas été assez claire? Est-ce qu'il n'avait pas compris la terrible nouvelle qu'elle venait de lui annoncer? Mais après de longues secondes le petit homme exprima le fond de sa pensée, et elle put presque sentir son coeur s'effondrer dans sa poitrine en l'écoutant. Tout ça était dur, beaucoup trop dur pour une gamine de tout juste vingt deux ans qui avait du s'improviser mère courage en l'espace de quelques semaines.

Mon Tommy... ton père t'aimait comme un fou, même s'il n'a pas pu passer beaucoup de temps avec toi. Il était très occupé à chasser tous les méchants, mais il a quand même demandé à monsieur Bard de te retrouver, pour qu'il puisse te connaître. Jamais il n'a regretté de t'avoir retrouvé, au contraire. Il était... très fier de toi. Comme moi je le suis. Mais... ton papa ne reviendra plus. Plus jamais. Il ne s'est pas enfui... il est mort, et monsieur Bard était là quand ça s'est passé... Tu n'as rien fait de mal mon chat...

Chaque mot était une torture, surtout qu'en plus elle devait réfléchir suffisamment pour faire comprendre la notion de mort à un petit bonhomme d'à peine quatre ans. Elle espérait qu'il comprenne et qu'il accepte, car ça serait plus facile pour elle à gérer que s'il restait dans le déni...

Elle fut soulagée que Bard lui donne un coup de main pour annoncer la nouvelle à Tommy, elle qui arrivait à peine à tenir sur ses jambes au moment présent. Et les mots de Bard lui firent même du bien à elle, de savoir qu’il était mort selon les nouveaux principes qu’il s’était fixés, de devenir un justicier, quelqu’un de bien. Elle suivit Tommy du regard alors qu’il quittait le salon en trombe et en pleurs, pour aller rejoindre sa chambre, le cœur brisé de voir un si petit garçon dans un tel état, mais soulagée aussi de le voir finalement accepter l’évidence, et jeta un regard reconnaissant à son visiteur. Elle irait le rejoindre plus tard, mais pour l’instant elle avait besoin de savoir. Tout savoir. Pour elle, mais aussi pour Tommy, pour qu'elle puisse lui expliquer ce qui est vraiment arrivé à son père, pour qu'il ne base pas sa vie sur un mensonge.

Elle inspira profondément, essuya ses larmes du revers de la main puis se dirigea vers la machine à café. Elle remplit deux tasses, et fit signe à Bard de s’asseoir en face d’elle à la table de la cuisine, puis plongea son regard rougi et humide dans celui du détective, d’une voix plus assurée.

Ok… Maintenant racontez-moi tout… Qui sont les fils de pute qui lui ont fait ça… Je veux tout savoir…

Il est trop tôt… et Tommy est là. Ptet après… Attendez juste une seconde Bard… je dois appeler l’école pour les prévenir que…

Sa voix mourut dans sa poitrine et les larmes lui revinrent aux yeux à la simple idée qu’elle allait prononcer les mots… ces horribles mots… cette sentence ultime. Elle attrapa le combiné, attendit quelques secondes comme pour repousser le moment fatidique, puis composa rapidement le numéro.

Oui… bonjour je suis la mère de Thomas Blake et je vous appelais pour vous prévenir de l’absence de mon fils…Son… son père est dé…décédé et je vais le garder à la maison quelques jours… Je… Oui merci. C’est très gentil… Je…Au revoir…

Elle lâcha l’appareil qui retomba sur la table, et resta les mains crispées sur le bois et la tête basse, le souffle court. Elle ne s’était jamais imaginé que ça allait être si dur, si violent et si douloureux. Surtout maintenant que les choses commençaient à aller bien, à être normales. Une vraie vie normale. Comme si une partie d’elle-même était morte avec lui cette nuit. Mais il restait encore à savoir comment. Et ça, seul Bard le savait.

Elle se laissa retomber sur la chaise, et l’écouta raconter. Tout raconter. Pendant tout son récit, elle avait gardé les yeux dans le vide, fixant sa tasse de café qui refroidissait sans vraiment la voir, et de nouvelles larmes roulant silencieusement le long de ses joues pâles. En entendant ces mots, elle était partagée entre un regain d’amour pour son Thomas, qui était mort pour protéger la population de Gotham, et elle et Tommy avant tout, qui était mort comme le héros qu’il avait toujours rêvé d’être, et la colère, colère qu’il soit allé au feu malgré tout, malgré elle et malgré son fils, les laissant à présent tout seuls. Seuls l’un avec l’autre.

Puis après quelques longues minutes elle releva la tête, et sa main se posa doucement sur celle du détective.

Merci… de l’avoir aidé, d’avoir cru en lui et…d’être venu me le dire… Il a eu la chance de vous avoir avec lui…

Elle prit une profonde inspiration et reprit la parole, cette fois avec un air plus dur sur le visage.

Bard… vous allez rester ici, prendre une douche…Il y a des vêtements de T… ses vêtements. Vous pouvez les prendre. Vous avez besoin de repos, alors allez vous installer dans la chambre d’amis. Je vais m’occuper de Tommy. Et ce soir vous m’emmènerez. Ce soir vous me montrerez où il est mort, et je fais faire leur fête à ces fils de pute qui ont osé me prendre mon homme. Je vous demande pas de rester avec moi, ça va être moche. Vous êtes ok ? Il faut que je sache, il faut que je voie où… Il faut que je finisse ce qu'il a commencé.

Théodora sursauta lorsqu’elle entendit la réponse de Bard, franche et directe, comme lui.

Ils ont tué l’homme de ma vie Bard, putain ! Vous pensez que je vais rester là à rien faire jusqu’à ce que vous me rapportiez sa tête ?

Mais le détective eut le don de calmer ses ardeurs en restant de marbre, et en sortant une arme magique : la cigarette. Elle en attrapa une et en tira une longue et profonde bouffée, et ses mains se remirent à trembler lorsqu’il commença à la raisonner. Il avait raison, désespérément raison, et c’était ce qui la terrifiait. La vache, il avait le don pour enfoncer le coup, et tenir des discours qui avait autant d’impact qu’une gifle bien sentie.

Je sais tout ça ! Et je sais aussi que j’ai seulement vingt-deux piges, je suis à peine une grande fille et j’ai déjà un petit garçon qui dépend de moi pour tout ! Quand Thomas était… enfin… merde, je savais que même s’il n’était pas là, je pouvais compter sur lui. Que si j’avais besoin de lui, il serait là. Qu’il m’aiderait. Qu’on serait deux pour s’occuper de lui… Et vous pensez que même si j’arrête de fouiller la merde, ça veut pas dire que la merde viendra à moi ? Je suis rentrée d’Arkham et Sharp m’y a refoutue, et a lancé des gardes pour liquider le petit. Quoi qu’il se passe, je cours des risques : par mon job, et parce que Tommy est le fils de Catman.

Sauf que Bard, encore une fois, lui remit les pieds sur terre, de façon tout sauf délicate. Mais compte tenu des circonstances, c’était nécessaire. Ses épaules commencèrent à être à nouveau agitées de sanglots alors qu’elle enfouit la tête dans ses mains. Tout ce qu’il disait n’était que trop vrai, et toute une partie de sa vie allait devoir changer. Et qu’il repoussait systématiquement toutes les tentatives de repousser la réalité. L’empêchant de se bercer d’illusions.

Je sais…je sais… JE SAIS TOUT CA ! Mais ça fait mal ! Bordel de merde, j’ai mal à en crever. Je veux pas, je veux pas qu’il soit mort, je veux pas qu’il m’abandonne ! Je sais même pas si je vais survivre putain… j’ai mal…

Elle releva les yeux baignés de larmes vers lui, avec une douleur immense dans le regard. Tout ça était tellement imprévisible et tellement violent, après quelques mois d’une passion violente et totale, de ne plus rien avoir. Rien qu’un enfant qui n’était pas d’elle et un appartement trop grand.

Théa posa sa main sur celle de Bard, en un contact muet qui dura plusieurs secondes. Elle appréciait d’avoir le détective à ses côtés, lui permettant de ne pas affronter cette épreuve toute seule. Tellement de peine et tellement de douleur qu’elle se demandait si elle arriverait à s’en sortir un jour. Et encore une fois, le détective se montra compatissant et rassurant. Elle leva les yeux lorsqu’il continua à la réconforter.

Je me demande bien comment je vais faire… Ca va être… si vide ! Si vide sans lui… Mais c’est vrai que Tommy a besoin de moi… Je suis le seul élément à peu près stable qu’il ait connu depuis le début de sa putain de vie… Je ne dois pas le laisser tomber, car c’est le dernier cadeau que Thomas m’aura fait… mais pour ça j’aurai besoin de vous …toi…à mes côtés…

Les mots de Bard étaient francs et directs, et c’était ce qu’il lui fallait au moment présent. Une bonne gifle pour lui rappeler de se remettre debout et poser un pied devant l’autre. Thomas était mort, mais Tommy n’était qu’au début de sa vie, et il allait avoir besoin de quelqu’un pour le guider et l’accompagner. Et elle sentit que leurs liens s’étaient encore resserrés lorsqu’il se mit à la tutoyer. Ca faisait du bien de pouvoir compter sur un ami pareil, car peu de gens l’auraient soutenue dans une telle épreuve. Il était le seul à avoir vu du bon dans Thomas Blake, à avoir compris que c’était un homme bien, même s’il avait des conneries pendant une partie de son existence. Il était le seul à pouvoir rester à ses côtés.

Merci Bard… Je suis pas du genre à quémander, mais là j’accepter v…ton offre. Tommy et moi on va avoir besoin de toi. Vraiment. Le temps de… digérer tout ça. D’apprendre à vivre sans lui, à vivre dans l’espoir qu’il pourrait revenir, comme il l’avait déjà fait avant. Et puis le gremlins t’adore…

Elle leva vers lui un visage encore humide de larmes, qu’elle essuya du revers de la main. Puis se releva doucement.

J’ai besoin de tonton Bard pendant un moment… Maintenant, v… merde, tu peux aller prendre une douche, et te reposer dans la chambre d’amis. Il y a des vêtements qui pourraient t’aller. Ils sont un peu grands mais ça passera. Tu as besoin de repos… Moi je vais voir Tommy. Il ne doit pas rester seul maintenant… Si tu as besoin de quelque chose, fais comme chez toi d’accord ? A tout à l’heure. Et merci d’être là.

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour serrer le détective dans ses bras pendant de longues secondes, puis au moment où ses épaules recommencèrent à être secouées de sanglots, elle se détacha de lui, puis partit dans la chambre de son fils après un dernier regard.