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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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©Le contexte de ce forum est inspiré du Batverse, arrangé et rédigé par le Staff. Merci de respecter notre travail.




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 Liberté retrouvée [Wendy]

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MessageSujet: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyDim 19 Aoû - 20:42

Enfin il était sorti. Dick avait subi trois mois d’une intensive rééducation. Les deux balles qui l’avaient atteint lorsqu’il avait tenté, à Blüdhaven, de sauver cinq enfants d’un prédateur sexuel, l’avaient cloué dans un fauteuil puis promis à un travail d’arrache pied pour retrouver ses forces et sa mobilité. A force d’efforts et d’une discipline de fer, Dick avait réussit à remarcher. Le docteur Phillipps, qui s’était occupé de son cas depuis qu’il avait été admis au Central Hospital de Gotham, n’avait pu qu’être subjugué par la volonté de son patient à s’en sortir. Lui qui pensait que psychologiquement, il n’aurait pas tenu le coup et qui pronostiquait une très longue remise en état - se comptant en années - du jeune homme, il en était resté coi. Dick n’avait jamais lâché prise, il n’avait jamais abandonné. Lorsqu’il flanchait, le souvenir de ceux qui étaient morts par sa faute lui revenaient en pleine face. Ces enfants qu’il n’avait pas réussi à sauver, c’était pour eux qu’il devait se battre. C’était pour eux qu’il devait être capable de remettre son costume et d’affronter le Saint Samaritain, cette ordure, l’être qu’il haïssait le plus au monde. Pour cela, tout les moyens étaient bons. Chaque jour, Dick s’était astreint à des exercices sans fin, augmentant un peu plus la difficulté à chaque séance. Le personnel hospitalier aurait juré voir un athlète en préparation des jeux olympiques lorsqu’il assistait à l’une de ses séances. Rien ne semblait faire obstacle à la volonté inébranlable de Grayson, investi à fond dans sa tâche.

Se donner à fond pour s’en sortir avait permis au jeune homme de remonter la pente psychologiquement, bien plus qu’il ne l’avait espéré au départ. A sa sortie du coma, il était brisé, humilié, et surtout… il avait peur. Peur de sortir de sa chambre d’hôpital, peur d’affronter le regard de Bruce et d’y lire la honte et le dégout, peur de remettre un jour son costume. Par-dessus tout, il était terrorisé par l’être qui l’avait envoyé dans le coma. Le Saint Samaritain l’avait visité dans ses cauchemars pendant de longues semaines. Si parfois il rêvait de lui, ce n’était plus en tant que victime mais en tant que justicier, en tant que l’homme qui allait lui faire rendre gorge. Mettre hors d’état de nuire le criminel était pour lui une absolue nécessité. Et cela avait été sa motivation pour recouvrer ses moyens, pour redevenir le vigilante qu’il avait été, pour être de nouveau lui-même. Bien sûr, revêtir le costume n’était pas pour tout de suite. Nightwing attendrait encore un peu, le temps que Dick ait retrouvé toute sa force. Mais lorsqu’il le redeviendrait, alors le Saint Samaritain pourrait faire ses prières.

Jusque là, il n’avait pensé qu’à sa vengeance. Jusqu’à ce qu’il rencontre Wendy, il n’avait que ça en tête. Mais aujourd’hui, alors qu’il venait de sortir de son enfer aseptisé, le Saint Samaritain n’occupait que partiellement son esprit. L’autre part de son esprit était occupé par elle, par cette femme qui lui avait redonné le sourire, qui l’avait fait revivre. Wendy. Il avait rencontré la psychiatre durant sa rééducation, alors qu’il était encore en chaise roulante. Ça avait tout de suite collé entre eux et ils étaient devenus confidents l’un de l’autre. Si Dick ne lui avait pas tout dit sur sa vie, éclipsant le fait qu’il était justicier notamment, il avait pu se livrer, au moins en partie, sur ce qui s’était passé la nuit où il avait été agressé, sur ses ressentiments à l’égard de son bourreau, sur ses colères, et sur ses peurs. Ça lui avait fait un bien fou de pouvoir parler à quelqu’un. Que ce quelqu’un soit la fille dont il était peu à peu en train de tomber sous le charme, ça ne gâchait rien. Ça allait même de paire. Si il ne ressentait pas ce qu’il ressentait pour elle, jamais il ne lui aurait confié des détails intimes sur sa vie et livré ainsi ses pensées. Elle n’était pas une étrangère, bien qu’elle ne soit Gothamite que depuis peu, et Dick avait l’impression de la connaitre depuis toujours. Grâce à elle ou à cause d’elle, c’est selon, il avait mis de côté sa vengeance. Wendy lui réapprenait à vivre et pour l’instant ça valait toutes les vengeances du monde.

Aussi, pour fêter sa sortie de l’hôpital, il était paru logique que les deux jeunes gens célèbrent ça. Il était hors de question d’aller boire une bière avec Bruce, qui était bien occupé ces derniers temps, et Wendy était la personne idéale pour se divertir et s’amuser. Elle ressemblait aux vacances. Aussi s’étaient-ils donnés rendez-vous au pub le plus sympathique de la ville, le Finnigan’s Pub. Son gérant était un irlandais pur jus, Sean Finnigan, ami personnel du commissaire Gordon. Un endroit bien, digne de confiance, où Dick pourrait oublier ses démons et profiter de la soirée avec la personne avec qui il voulait être. La jeune psychiatre, occupée à l’asile d’Arkham, ne pourrait qu’arriver à 21h. Elle aurait voulu se libérer pour accueillir Dick à sa sortie, mais les dingues n’attendaient pas… Elle essayait de sauver des gens, Dick ne pouvait pas lui en vouloir. Il l’admirait même pour ses efforts.

Quand Dick arriva au Finnigan’s, vers 20h30, il découvrit un pub bondé où se côtoyaient des jeunes étudiants délurés, des flics en repos, et des irlandais venus assisté à un match de rugby retransmis sur grand écran. Cette population bigarrée prêtait à sourire et le visage du jeune homme s’illumina. Parmi la foule, il se sentait soudain bien. Ne manquait plus que Wendy pour que tout soit parfait. Dick se dirigea au bar et pris place sur un tabouret laissé vacant. Celui qui se trouvait à côté était par chance inoccupé. Dick y posa sa veste en cuir pour la réserver pour Wendy. Puis il se tourna vers la barmaid, une blonde au décolleté plongeant - une fierté de la maison - pour prendre sa commande.

« Une Kilkenny bouteille, s’il vous plait. »

« Je vous apporte ça tout de suite. »

Une minute plus tard, Dick avait une bouteille de bière bien fraîche sous le nez. Il y trempa ses lèvres, puis attendit l’arrivée de Wendy.
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyLun 20 Aoû - 0:33

    Wendy était d'une humeur particulièrement joviale. Cela faisait un certain temps qu'elle ne s'était pas réveillée comme cela, un sourire aux lèvres et une motivation hors norme. Aucun regard haineux n'avait été lancé contre le pauvre réveil qui trônait sur la table de chevet. Pas de démarche façon zombie à travers son appartement, ni de marmonnement pendant que l'eau de son thé chauffait. Vous savez, c'est le genre de journée qui vous donne l'impression d'avoir des ailes et de pouvoir faire tout ce qui vous passe par la tête. Bon, d'accord... peut-être pas tout, mais l'idée est bien là. Une bonne journée, tout simplement.
    Plus d'une personne avait été surprise par la comportement - presque suspect, il faut bien l'avouer - de Miss Clark. Que cela soit le conducteur habituel de son bus en direction de l'Asile d'Arkham, qui eut le droit à un "bonjour" rempli d'engouement, ainsi que les gardes de son lieu de travail. Cette vague d'emballement n'arriva tout de même pas jusqu'aux patients. Toujours rester sur ses gardes, quoiqu'il se passe. Certains criminels avaient la merveilleuse et terrifiante capacité de faire de bonnes déductions grâce à un sens de l'observation très -trop ?- développé. Le docteur ne voulait pas prendre de risques inutiles, cela n'était ni envisageable, ni négociable

    A vrai dire, la grosse majorité de sa journée n'avait rien eu d'extraordinaire. Son boulot restait le même, ses patients n'avaient malheureusement pas bougé non plus d'un pouce et la nourriture d'Arkham restait toujours particulièrement douteuse et inquiétante. Enfin, cela n'avait pas grande importance.
    Par contre, c'est bien la soirée qui l'attendait qui en avait. Ce soir-là était bien spécial, celui que l'on marque d'une croix et que l'on attend avec une impatience presque exagérée. Il était peut-être même possible que Wendy soit plus excitée à l'idée de cette journée que le principal intéressé. Un peu d'enthousiasme ne pouvait pas faire de mal, surtout dans une ville comme Gotham. Richard Grayson, alias Dick allait enfin sortir de l'hôpital. Et ça, c'était quelque chose. Stop à la mauvaise bouffe, assez d'une chambre blanche et impersonnelle au possible, fini l'odeur d'antiseptique qui flottait continuellement dans les couloirs. Il serait faux de qualifier les hôpitaux de prisons, mais cela était presque véridique. Rester enfermé pendant de longues journées à ne rien faire n'était pas jouissif... surtout pour un homme avec autant d'entrain et de vie que Richard.

    D'ailleurs, elle avait était bluffée par la rapidité de sa ré-éducation. Même si elle n'exerçait pas dans cette branche de la médecine, elle avait bien été consciente de la gravité de la blessure de Dick. Il était incroyable qu'il s'en soit remis aussi rapidement. Cela pouvait passer pour une sorte de miracle pour certains médecins. Wen' avait presque envie de leur rire au nez. Les traiter d'idiots était méchant, certes, mais terriblement vrai. Ils étaient aveugles alors Il y avait une telle force dans l'esprit du jeune homme que s'en était presque sur-humain. Il était rare de voir quelqu'un de ce type là, et cela ne faisait que renforcer la beauté du combat qu'avait entrepris Richard Grayson.
    Que dire de Clark ? Elle ressentait bien plus que de la fierté pour cet homme au courage presque effrayant. Il se battait comme si sa vie en dépendait et il avait bien raison, car tel était le cas. Il avait réussi à franchir les nombreux obstacles qu'il avait rencontré sur sa route, qu'ils soient physiques ou mentaux. Un caractère fait d'acier trempé est capable de bien des choses, de briser bien des murs, la psychiatre le savait bien.

    Dick avait bien plus d'un tour dans son sac pour étonner la jeune femme, et cela, il l'avait réalisé plus d'une fois. Elle était sincèrement heureuse de ce qu'avait été capable de faire Grayson et le fait d'avoir été témoin de tout ce travail lui mettait du baume au cœur. Wendy avait perdu de vue depuis bien longtemps son rôle de psychiatre dans leur relation. Cela n'était plus qu'un vague souvenir. Elle ne l'avait jamais considéré comme un patient, premièrement, parce qu'il lui avait demandé et deuxièmement... parce que cela n'était pas le cas, tout simplement.
    La demoiselle avait insisté pour qu'il voit un psychiatre, jugeant cela nécessaire et absolu, pourtant... elle s'était trompée. L'intérêt de discuter avec une personne faisant simplement son métier, prenant des notes pour établir un diagnostique aurait été minime, voire inexistant. Une attention particulière, voilà ce dont avait besoin Dick. Pas un médecin, mais une oreille attentive, quelqu'un présent pour le soutenir, sans l'analyser. Un ami. Wendy jouait - de toute évidence - ce rôle là, avec grand plaisir. Il semblait presque étrange qu'un homme comme Richard existe réellement... gentil, drôle, intelligent et définitivement beau. L'anglaise n'arrivait pas à croire qu'il n'avait pas de sombres squelettes planqués dans l'un de ses placards, maintenant, il n'y avait plus de doute sur la confiance que lui accordait la Miss. Elle était totale.

    Ils s'étaient tous les deux mis d'accord pour se retrouver après son travail, histoire de fêter comme il fallait la fin d'hospitalisation du brun. Prendre une bière au milieu d'un bar devait être l'activité la plus relaxante de ces derniers mois. Le temps passé aux côtés de Dick permettait à Wen' de reprendre son souffle, cela faisait incontestablement un bien fou. Pressée de le rejoindre au Finnigan's Pub, elle n'avait guère eu le temps de faire attention à elle. C'est avec désespoir qu'elle tenta de remettre un peu d'ordre en attachant en un pseudo-chignon ses cheveux qui avait décidé de se rebeller au cours de la journée. L'espoir fait vivre.
    C'est avec une joie non feinte qu'elle entra dans le pub. Mon dieu, il y avait du monde, une lumière chaleureuse, quelques éclats de rire et une ambiance suffisamment festive pour redonner vie. Gotham comme elle ne l'avait jamais vue.

    Il lui fallut peu de temps pour repérer le jeune homme, accoudé au bar, se faisant servir sa boisson par... une blonde à la poitrine trop découverte pour son propre bien. Était-ce une vague de jalousie qui lui fit plisser les yeux ? Non, elle ne pouvait pas être jalouse, c'était ridicule voyons. Ce n'est pas comme si Dick l'intéressait... D'accord il était adorable, plaisant, intéressant et singulièrement... il fallait le dire, bien foutu. Écarquillant les yeux, elle réalisa... Bien foutu ? Non, elle n'avait pas pensé cela... pas du tout, faux, nada, quedal.
    Il fallait peut-être qu'elle bouge un minimum... Reprenant ses esprits, elle se dirigea vers l'endroit désiré, un sourire sur son visage, ses yeux brillant de contentement. Cela était presque étrange de se retrouver dans cette pièce, elle n'avait décidément plus l'habitude de prendre un peu de temps pour vivre. Il avait eu la bonne idée de lui réserver une place qu'elle ne tarda pas à occuper. Jetant un regard plus sombre que prévu à la serveuse, Wendy prit le même rafraichissement que lui, n'étant pas spécialement au courant des boissons locales.

    " Désolée pour le retard. Alors ? Dis moi tout... Comment s'est passée cette première journée du reste de ta vie ? Dis moi que tu l'as vécue dignement et je serai ravie. "

    Que la soirée commence !

    [HJ- Échec, nous sommes le 20...- HJ]
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyLun 20 Aoû - 20:45

Alors qu’il sirotait doucement sa bière rousse en regardant dans le vide, Dick sentit une présence apparaître à ses côtés. Il se tourna vers la nouvelle arrivante et reconnut Wendy, qu’il accueillit avec un sourire franc, la couvrant de son regard bleu azur. Elle était belle, comme toujours, et lui, avec son visage mal rasé et les poches sous ses yeux, devait paraître bien pâle à côté d’une telle étoile. Elle semblait tout à fait heureuse de le voir et ses yeux pétillèrent quand ils rencontrèrent les siens. C’était le genre d’instant qui marquait une soirée, ou bien une tranche de vie, qui sait. Le genre de souvenirs qui ne s’effacent jamais de la boîte crânienne. C’était un instant T de béatitude auquel le jeune homme participait : un moment unique qui dure en tout et pour tout une seconde et demi où tout apparait avoir un sens, la vie comme l’amour, ce genre d’instants qui n’apparaissent que rarement et durant lesquels on se sent merveilleusement bien et où l’on croit dur comme fer que rien ne pourra nous arriver. En plongeant ses yeux dans ceux de Wendy, Dick eut cette sensation là. Rien ne pouvait arriver, il était bien à cet instant là, au diable les démons qui trottaient dans sa tête, au diable les cauchemars, au diable sa mission. Seule comptait cette fille qui avait remplit son esprit de joie. Seule elle comptait, ce soir.

" Désolée pour le retard. Alors ? Dis moi tout... Comment s'est passée cette première journée du reste de ta vie ? Dis moi que tu l'as vécue dignement et je serai ravie. "

Dick consulta sa montre. Il n’était que neuf heure dix. Tu parles d’un retard. Il ne lui fit pas remarquer son exagération et sourit à sa question. Sa journée avait été d’une platitude assez effrayante pour quelqu’un qui sortait d’un long séjour à l’hôpital après s’être fait tiré dessus par un psychopathe. On ne l’avait libéré qu’à trois heures de l’après-midi et jusque là, l’attente avait été fébrile. Il avait trépigné d’impatience et attendu la visite des infirmières et de son médecin pour qu’ils confirment sa sortie et tamponnent de la paperasse qu’il avait préalablement signé. Son tampon de sortie. La fine équipe ne s’était pointé qu’à midi et avait presque fait douter Dick de ses chances de quitter sa chambre aseptisée. Finalement, peu avant le repas, le docteur Phillipps avait fait son entrée avec un sourire qui ne laissait pas de place au doute. Enfin, il partait d’ici. Et plus tôt que prévu, d’ailleurs… A 14 heures, il était debout, son sac de vêtements en bandoulière, attendant Alfred devant le Central hospital de Gotham. Il avait eu l’impression d’être un taulard qui venait juste d’être libéré. Une limousine avait fini par s’arrêter devant l’hôpital et le majordome de Bruce Wayne en était sorti. Bruce n’était pas présent, lui avait-il expliqué, pour cause de la traque d’une société secrète qui menaçait directement Gotham. Dick ne comprenait que trop ces impératifs. Il avait appris à passer après Gotham.

La limousine l’avait ensuite mené jusqu’au manoir de Bruce, la première fois qu’il y revenait depuis un bon bout de temps. Il s’était installé dans une des nombreuses chambres qui comptait l’endroit, en se demandant si cette installation était provisoire ou non. Alfred l’avait activement aidé dans ce déménagement, même s’il n’avait amené que quelques affaires. La chambre étant poussiéreuse de part sa non occupation, le majordome s’était affairé au ménage, refusant que Dick l’aide en quoique ce soit. L’anglais avait sa fierté et Dick avait appris à ne pas le froisser : il était très tatillon sur certains points, notamment les tâches domestiques. Une fois ces dernières achevées, les deux hommes avaient discuté sur la terrasse du manoir. Pour une fois qu’il faisait beau à Gotham, autant en profiter. Alfred lui avait appris que la fiancée de Bruce ne vivait pas ici et que les seuls locataires en étaient lui-même, Bruce et maintenant Dick. Mais la procureure venait de temps en temps, lorsque Bruce était présent. Le jeune homme ne tarderait donc pas à la rencontrer. Il avait hâte de faire plus ample connaissance avec elle, animé d’une vraie curiosité pour celle qui avait fait chavirer le cœur du chevalier noir et qui allait devenir son épouse.

« Oh tu sais, rien ne m’ait arrivé de palpitant. J’ai emménagé chez Bruce. Tu me diras, il y a la place. Parmi les cent-vingt chambres que compte le manoir Wayne, je n’avais que l’embarras du choix. J’attendais qu’on soit ensemble pour fêter mon retour parmi les vivants dignement ! »

A ces mots, il but une bonne gorgée de sa bière. Ce soir, il avait envie de se laisser aller, de mettre à bat les barrières de son esprit et de vivre l’instant présent pleinement. Lui qu avait tendance à vivre dans le passé, il ne voulait pas commettre cette erreur quand il était avec Wendy. Il trinqua avec elle.

« A Bruce Wayne et à ses Bugatti. »

Un tel toast aurait fait hurler l’intéressé mais Dick s’en fichait. Il avait envie de rire et de s’amuser ce soir. Et pas même l’ombre de Bruce Wayne ne l’en empêcherait. Puis les deux amis se mirent à parler de tout et de rien tandis que leurs bières se finissaient au fur et à mesure de la conversation. Alors qu’ils parlaient de Londres et de l’Angleterre où Dick avait eu l’occasion de voyager il y avait quelques années, le jeune homme se rendait compte qu’il n’arrivait pas à détacher son regard de la jeune femme. Elle était si attirante… Il l’écouta parler et s’amusa du fait qu’elle essayait de hausser le ton pour couvrir le bruit - musique et conversations animées - qui régnait dans le pub. Il fit semblant de ne pas l’entendre, ce qui le fit beaucoup rire. Rire… Encore une chose qu’il redécouvrait avec Wendy.

« L’Angleterre… » finit par dire Dick. « Ça doit te manquer. Les moutons, la gelée verte, tout ça… Dis-moi, je me demandais… qu’est-ce qui t’a poussé à quitter ton pays ? »

Dick avait décidé de mettre les pieds dans le plat. Depuis qu’ils se fréquentaient, Wendy ne lui avait toujours pas expliqué la raison de sa venue. Il trouvait ça bizarre mais n’avait jamais osé aborder la question. Mais ce soir, alors qu’il se sentait bien et proche d’elle, il avait envie de savoir. C’était une question innocente. Il avait deviné que les raisons de Wendy n’étaient pas évidente à raconter, mais il ne savait pas qu’il venait peut-être d’entrer sur un terrain miné…
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyMar 21 Aoû - 14:29


    L'énonciation du toast lui fit écarquiller les yeux de surprise, puis éclater de rire. Wendy appréciait énormément l'auto-dérision et particulièrement les personnes pratiquant cette forme d'humour. Sincèrement, qui ne pouvait pas rire à cette phrase ? Quoique... il était possible que le dit Bruce Wayne ne soit pas plié en quatre par cette petite plaisanterie. Après tout, il n'était pas présent, alors pourquoi se priver ? C'est avec sourire qu'elle trinqua avec Dick, puis porta sa boisson à ses lèvres. Elle fut agréablement étonnée par la fraicheur de la bière. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait pas bu autre chose que du thé ou du café ? Décidément, cela devenait presque grave.
    Il n'y avait pas besoin de préciser que la soirée se déroulait de façon très agréable, parlant de tout et de rien, riant comme des enfants le feraient, elle était ravie. La discussion était légère, plaisanteries, taquineries, tout y passait. Elle pouvait enfin parler avec enthousiasme de l'Angleterre à quelqu'un qui la connaissait un minimum. La demoiselle se demandait si le majordome de Richard - oui, il avait un majordome - lui avait compté quelques histoires et coutumes de cette terre. Il y avait au moins deux British à Gotham, miracle !

    Wendy se redressa légèrement. Des moutons ? Elle qui avait pratiquement passé toute sa vie au sein de la capitale, il aurait été assez compliqué de voir de telles bestioles au milieu de Londres. Pour une fois qu'on ne lui faisait pas la si subtile et remarquable remarque sur la météo parfois désastreuse... elle n'allait pas s'en plaindre. Certains clichés ont la vie dure.
    Il était évident que cette fatidique question allait bien tomber un jour ou un autre. Cependant, cet avec un espoir fou que Clark espérait ne jamais y répondre. Quitter sa ville, sa famille et toute sa vie du jour au lendemain paraissait déjà étonnant et suspect, mais faire tout ceci pour vivre à Gotham, cela le devenait encore plus. Wen' comprenait parfaitement la question de Dick, sa curiosité était tout à fait légitime et pourtant, cela lui fit l'effet d'une gifle. Malgré l'eau qui avait coulé sous les ponts du passé de l'anglaise, il était encore atrocement difficile pour elle d'en parler. Elle avait confiance en Dick, là n'était pas la question. C'était juste que... de la honte, de la gêne, voilà ce qu'elle ressentait, comme si un étau enserrait sa gorge. La psychiatre savait éperdument qu'il fallait que tout sorte un jour, qu'il n'était pas sain de garder cela pour elle, de se morfondre dans des souvenirs désagréables.

    La hantise d'être déçue était toujours présente, presque ancrée dans sa mémoire. Wendy avait déjà assisté une fois à l'effondrement de sa vie, tel un vulgaire château de cartes. L'ombre de don ex-fiancé la narguait sans cesse, tout comme sa réaction décevante. Elle qui avait été si blessée d'être rejetée ainsi, de voir un visage se décomposer de la sorte, de remarquer dans le regard d'un être cher de la pitié, du regret et de la souffrance. Qu'allait-il se passer si Richard avait la merveilleuse idée de prendre ses jambes à son coup ? Il était même peu probable qu'il sache quoi répliquer. Elle ne voulait pas de compassion dégoulinante de bons sentiments ou d'un sourire juste là pour rassurer. A vrai dire... Clark ne savait pas ce qu'elle désirait. Peut-être chérissait-elle simplement une présence apaisante à ses côtés. Oublier était impossible, effacer les cicatrices d'un revers de main était crédule et faire comme si de rien n'était... absolument stupide.
    Misère de misère... Elle était en face d'un homme ayant vécu des choses bien plus terribles, importantes et marquantes qu'une vulgaire histoire de cœur et d'un vicieux problème médical. Mentir n'était pas ce qu'elle voulait, ni ce qu'elle comptait faire. Malgré cela... la Miss ne savait pas par où commencer, ni comment s'y prendre. Malheureusement, il n'y avait aucune possibilité de changer de sujet.

    Tout son corps parlait pour elle. Il était inutile de préciser que ses muscles s'étaient tendus comme les cordes d'un arc, prêts à être utilisés pour fuir. Sa bouche s'était faite sèche, prendre une gorgée de bière serait en vain, il lui semblait impossible de déglutir. Étant à peu près certaine de ressembler à un poisson hors de l'eau, l'intéressée passa une main fébrile sur son visage. Le brouhaha du pub ne lui venait pas en aide pour réfléchir, ni le discret -mais dérangeant- tremblement qui la parcourait de la tête aux pieds. Elle se trouvait incapable de maintenir le contact avec les yeux de Dick, pas lorsqu'il la regardait de cette façon. Trop vivant, trop pénétrant, il la faisait sentir toute chose malgré elle.
    Perdre ses moyens restait un phénomène rare, qu'elle détestait et qui restait particulièrement déroutant. Wen' tenta, tant bien que mal, de contrôler sa voix qui avait subitement perdu de jovialité. Elle ne savait même pas si Richard pouvait l'entendre. Était-elle en train de chuchoter ? Peut-être bien, qui sait, cela n'était pas l'une de ses priorités. Le jeune homme s'était confié tout au long de ces dernières semaines, il était peut-être temps d'en faire de même, de sauter le pas.

    " Je... j'avais quelqu'un. On pensait que notre relation était aussi solide que du roc... comme quoi, parfois on peut bien se tromper. " Un léger rire désabusé se fit entendre. " On pensait se connaitre, suffisamment pour organiser... organiser un mariage. Et puis il y a eu un imprévu... J'ai... " Non, cela faisait mal, presque physiquement. Elle était dans un lieu public, bondé, Dick était là, pour sa soirée, pour fêter sa sortie de l'hôpital. Il était là pour se changer les idées et s'amuser, pas pour voir une femme à deux doigts de fondre en larmes devant une bière. Clark avait l'impression qu'un poids de dix tonnes venait de s'abattre sur ses frêles épaules. Comme quoi, les mots possèdent une réelle puissance. Ses yeux étaient fermés, la tête baissée, une main masquant comme elle pouvait son visage." J'ai... enfin je... je suis partie parce que j'avais besoin de prendre mes distances. Je pense que je ne voulais pas faire face à la réalité, j'ai fui. Dick... " Cette discussion lui semblait si étrange, presque irréelle. Wendy n'était pas censée dire à voix haute ce qu'elle cachait tout bas. Elle était juste terrifiée par l'idée même. " Je... je ne peux pas avoir d'enfant, Dick... je ne peux pas...je... " La bombe était lancée, les ravages étaient déjà visibles sur le visage de la femme qui était dans une détresse absolue. Voilà comment gâcher une soirée en l'espace de quelques secondes. Et cela faisait mal.

    [HJ-J'espère que cela convient Wink -HJ]

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MessageSujet: av   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyMar 21 Aoû - 21:50

Quand Dick vit le visage de Wendy se décomposer à l’énoncé de sa question, il sut qu’il venait de commettre son premier faux pas avec elle. Ce qu’il pensait être une question anodine se révélait être un tourment pour son amie. Il venait de réveiller ses vieilles blessures sans même le vouloir, et s’en voulait déjà de son erreur. Lui qui s’était confié à la jeune femme presque à cœur ouvert pensait simplement aborder un sujet, peut-être délicat, mais qui l’intéressait et qui lui semblait assez anodin. Il en avait assez de toujours parler de lui. Il savait que la vie de Wendy ne pouvait se résumer aux patients qu’elle côtoyait et aider lorsqu’elle travaillait à l’asile d’Arkham. Elle avait un passé, comme tout le monde, et s’il était douloureux, il ne pouvait pas être aussi horrible que ce que lui avait vécu… Quel égoïste il faisait. Bien sûr que Wendy avait pu subir comme lui de lourds traumatismes. Pourquoi en serait-il autrement ? Elle était humaine, comme tout le monde, et le fait qu’elle soit psychiatre ne l’épargnait pas des vacheries de la vie. Si elle s’intéressait tant à lui, c’était peut-être parce qu’elle comprenait la douleur qu’il ressentait de n’avoir pu sauver ces orphelins du Saint Samaritain. Peut-être que si elle se sentait aussi proche que lui, c’était parce qu’elle partageait avec lui des blessures terribles. Quel idiot il faisait… Très mal à l’aise devant la réaction de Wendy, qui essayait courageusement de dissimuler son propre désarroi, Dick fuit son regard, sans se rendre compte que de son côté, elle faisait de même. Un observateur extérieur les aurait pris pour des timides chroniques à les voir se fuir ainsi.

Mais le sujet de leur conversation était bien plus sérieux que des atermoiements d’adolescents. Wendy, qui souffrait visiblement beaucoup de ressasser ses mauvais souvenirs, avoua au jeune justicier qu’elle s’était séparée de son ancien compagnon dans des circonstances qu’elle n’évoqua pas mais qui semblaient dramatiques, et elle ajouta qu’elle ne pouvait avoir d’enfants. Dick eut la décence de ne pas lui poser d’autres questions. A voir son amie prête à exploser en larmes, son cœur se serra. Il voulait à la fois la réconforter, lui demander pardon pour lui avoir posé cette question, espérait secrètement qu’un retour en arrière serait possible… Wendy venait de lui avouer un secret très lourd, qui devait lui peser atrocement au vu de la douleur qu’il engendrait chez elle. C’était terrible de la voir ainsi prête à s’écrouler. Dick se sentait coupable de lac situation. Elle et lui s’étaient tellement rapprochés l’un l’autre ces derniers mois qu’il avait l’impression d’avoir tout gâché en l’espace d’une seconde.

« Wendy, je … » commença-t-il, faiblement, avant de se taire.

Il préféra traduire ses pensées par un geste. Tendrement, Dick prit la main de Wendy au creux de la sienne. Du revers du pouce il lui caressa le dos de la main dans une volonté d’apaisement. Aucun mot ne pourrait réparer la bourde qu’il venait de commettre, il le savait très bien. Il y avait certaines peines de cœur qui faisaient mal à vie. Dick le savait très bien, ça aussi. Son mariage raté avec Kory en était un bel exemple. Il avait entretenu une longue relation avec sa coéquipière des Teen Titans, qui était allé jusqu’au mariage… enfin c’était avant que Raven, sous l’influence d’un démon, ne vienne mettre un terme à la fête. Dick avait cru perdre la femme qu’il aimait. Il avait fini par la perdre complètement, chacun se rendant compte qu’ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre. Et que dire de sa relation avec Barbara Gordon, alias Batgirl ? Ils s’étaient, eux aussi, désaimés avec le temps. Dick s’était enfermé dans sa solitude et dans ses peurs et Barbara, à bout de patience avec lui, avait fini par l’envoyer paitre. C’était il y avait deux ans. Et ça faisait toujours aussi mal d’y repenser. Mais rien à voir avec la douleur de ne pas pouvoir avoir d’enfant, et en plus d’être lâché par la personne que l’on aimait.

Finalement, après une minute d’un silence lourd, parasité par les bruits qui les entouraient, Dick reprit la conversation :

« Tu m’as dis ces mots là quand j’étais au plus mal et je me dois de les répéter, parce qu’ils sont vrais : tu n’es pas seule, Wen’. Je suis là, ici et maintenant, avec toi. Si tu veux me parler de tes douleurs, je serai là pour t’écouter. Si tu ne veux pas me les dire, je l’accepterai et j’essayerai de te redonner le sourire. Si tu veux profiter de cette soirée, alors je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu en profites. »

Il se rapprocha d’elle autant que son tabouret le lui permettait, si bien que sa jambe droit toucha sa jambe gauche. Il n'avait toujours pas lâché sa main et ne souhaitait pas le faire. Cette fois, il était sur de lui.

« Je suis là, Wendy. »
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyJeu 23 Aoû - 17:25

    N'était-ce pas l'un des rêves de nombreuses femmes ? Celui d'avoir un mari aimant et quelques marmots courants et criants aux éclats ? Ce désir, étrange mais récurrent, de vouloir laisser une trace de soi faite de chair et de sang... L'idée que jamais cela n'allait être réalisable était pénible, presque irréelle. Et pourtant, il fallait bien que l'anglaise s'y fasse, car cela n'allait pas changer de sitôt. L'idée ridicule de finir comme une vieille mégère dans une maison glauque avec une dizaine de chats lui avait déjà effleurer l'esprit, dans des moments particulièrement sombres et dépressifs. Presque comme celui-ci.
    Les voix qui résonnaient dans le Finnigan's Pub n'étaient à présent qu'un vague bourdonnement, un fond sonore persistant qui parasitait les pensées de la psychiatre. Cela l'empêchait de retrouver sa concentration, de calmer sa respiration. Wendy ne savait pas si elle avait attiré l'attention de quelques clients, elle n'avait pas la notion de ce qui l'entourait, vous vous en doutez.

    L'affreuse impression de n'être qu'une simple et pauvre petite demoiselle en détresse accaparait l'esprit de Clark, en grande partie. L'autre attendait avec angoisse l'instant où elle sentirait un courant d'air frappé son visage, signe du départ de Richard. Dans les deux cas, la pression était à son comble. Elle savait qu'elle aurait dû rester aussi vague que possible sur son passé, dévoiler le minimum pour satisfaire la curiosité du jeune homme et garder le reste pour elle. En quoi cela le concernait-il ou était d'un quelconque intérêt à ses yeux ? Ce n'est pas comme s'il avait d'autres préoccupations en tête en ce moment, non, pas du tout ! C'était pour cela que la merveilleuse expression " tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler '' existait. Peut-être que si Wendy n'avait pas laissé ses émotions prendre le dessus, elle aurait été assez avisée pour ne pas se laisser avoir de cette façon. Les conséquences pouvaient être dramatiques sur de nombreux points.
    La vérité avait été arrachée comme un pansement, rapidement, douloureusement. Voilà au moins un point positif dans cette situation. Plus besoin de se cacher ou de redouter quoique ce soit, Wendy venait d'être mise à nue. Plus aucun secret, pas d'autres blessures enfouies quelque par. Quoique... espérons que l'ombre d'une certaine chauve-souris ne viennent pas les recouvrir.

    Elle crut entendre pendant un bref instant le murmure de son prénom. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, cela avait été rapide. La psychiatre n'était même pas certaine qu'elle ait bien saisi le sens des mots de Richard.
    Alors imaginez un peu sa surprise lorsque la jeune femme sentit une main prendre la sienne, avec une douceur inattendue. Son cœur rata un battement, ses yeux se ré-ouvrirent brutalement. Il n'était pas parti... Wendy fit la seule chose qui lui passa par l'esprit : elle lui serra la main comme si sa vie en dépendait. Agrippée à lui comme sur une bouée de sauvetage, la Miss expira doucement, tentant de remettre un peu d'ordre dans sa tête. Le silence était lourd, mais -quelque part- salvateur.

    Wen'. Presque personne ne l'appelait ainsi. Sa famille le faisait avec plaisir, quelques amis proches aussi, mais rien de plus. Il était particulièrement agréable de le ré-entendre, surtout lorsqu'il était accompagné par des paroles appropriées. Pas que des simples mots, ceux-là avaient du sens, de la profondeur, de l'effet. Peut-être était-il temps de faire face, d'apprendre de ses erreurs, de tourner la page pour mieux aller de l'avant. Oui, cela lui semblait être un bon projet. Il n'y avait pas qu'Eric dans ce bas monde, une preuve flagrante se trouvait devant ses yeux. Il était là, il lui avait dit... comme une promesse ? Tomber dans de faux espoirs était stupide mais pour l'instant, cela lui convenait parfaitement. Wendy tenait à Dick, comme un ami, probablement plus que cela. Tous les deux avaient passé beaucoup de temps ensemble ces dernières semaines, ils s'étaient rapprochés, ayant besoin l'un de l'autre.
    Les yeux bleus-gris de la Miss étaient fixés sur la main de Dick. Décidant d'entrelacer ses doigts avec les siens, elle risqua un regard vers lui. Ce simple contact était apaisant et important pour elle. Richard était important.
    Il pouvait être étonnant de voir que le hasard est capable de faire bien des choses. Un hôpital et une machine à café peuvent vous changer la vie en un claquement de doigt, n'est-ce pas ?

    [colo=brown]" Je suis désolée, je ne voulais pas être... Je pensais que... que tu allais prendre peur ou quelque chose du genre. J'ai... "[/color] été idiote, trop angoissée ? Pas certaine que la demoiselle ose dire une telle chose mais l'idée y était. " paniqué, je crois. D'accord, c'était stupide... " Un sourire un peu timide et pas très certain apparût sur son visage. Maintenant que Clark n'était plus à deux doigts de l'arrêt cardiaque, relativiser pouvait être une bonne idée.
    Richard ne semblait pas vouloir bouger d'un pouce, Wendy non plus, au contraire. Avaient-ils au moins conscience qu'ils se tournaient autour ? Le point de vue d'un client lambda ne laissait pas place au doute : main dans la main, jambe contre jambe, il était inutile de chercher midi à quatorze heures ! Personne ne pouvait être aussi aveugle. Apparemment... si.

    " Dick, tu ne sais pas à quel point ça compte pour moi tout ça. Sur toutes les personnes à Gotham, c'est une chance que je sois tombée sur toi. Je suis heureuse d'être là, avec toi. Si tu as besoin de mon aide, de n'importe quoi, je... "

    Elle avait failli oublier ! Le Samaritain, Grayson lui avait demandé des informations dessus, il y a quelques temps déjà. Malheureusement, Wendy n'avait rien réussi à dénicher. Quelques coupures de journaux et de murmures, rien de plus, rien de concluant. Cela était sans compter la visite impromptue du Batman. L'une des plus grandes peurs de sa vie, sa bibliothèque s'en rappelle encore. Cet homme était effrayant et il devait avoir un sérieux problème de sociabilité. Un voile d'inquiétude passa brièvement sur le visage de l'anglaise. Elle baissa d'un ton et le regarda en face.

    " Tu sais qu'il est toujours en vadrouille et que la police n'a pas pu encore lui mettre la main dessus. Je n'ai rien de réellement nouveau sur lui à part que... Batman semble le chercher aussi. Il a -comme qui dirait- visité mon bureau, à Arkham je veux dire, il cherchait quelque chose, je ne suis pas certaine s'il s'agissait de moi ou... de toi. Il n'a pas été clair, mais... Je n'ai pas confiance en lui et je ne sais pas si c'est une bonne chose qu'il s'intéresse à toi. S'il te plait Dick, juste, fais attention, d'accord ? Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Je ne veux pas te perdre toi non plus."
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyJeu 23 Aoû - 21:29

Liberté retrouvée [Wendy] Gunhawk

"J'arrive, Gunbunny."
...
"Non, la mission continue quand même."
...
"Le G.C.P.D. ? Ces flics ne me font pas peur. On va remplir le contrat et on s'en va. Aussi facile que ça."
...
"Batman se fout de nous, Gunbunny. On vient, on frappe, on s'en va. Aussi facile que ça. A tout de suite."

Gunhawk raccrocha son téléphone portable et vérifia une nouvelle fois que sa mitrailleuse était bien chargée. Il était à une dizaine de minutes du rendez-vous avec Gunbunny, sa troisième assistante après les malheureuses disparitions des deux premières. Leur profession était risquée, mais juteuse - sans compter le plaisir de passer du temps, et du temps intime, avec lui, évidemment.

Ils étaient arrivés la veille pour assassiner un magnat de la finance, un certain Lucius Fox, qui avait un rôle obscur dans la gestion des Entreprises Wayne. Liam Hawkleigh ne savait pas pourquoi ses mystérieux employeurs avaient décidé de le faire disparaître, alors qu'il aurait mieux valu faire tomber Bruce Wayne pour couper la tête de l'entreprise, mais il s'en fichait.
On lui indiquait une cible, on le payait, il réussissait, il passait à autre chose. Fin de l'histoire, début d'une nouvelle.

Marchant calmement dans la rue du Pub Finnigan's, Gunhawk se fichait bien de son état et de son allure ; les gens autour de lui étaient terrorisés, et il serait assez loin avant qu'ils ne se réveillent et appellent la police. Ca se passait toujours ainsi, et il n'avait jamais eu de souci avec la flicaille. Batman serait un autre problème, mais comme il l'avait dit à Gunbunny, ils seraient partis avant que le justicier ne se réveille. Ils seraient tranquillement en train de prendre du plaisir dans leur avion quand...

Les pensées de Gunhawk se stoppèrent immédiatement. Comme ses jambes, ses bras et la majorité de son corps.
Allongé au sol, stupéfait et perdu, le mercenaire baissa lentement les yeux pour découvrir cinq balles logées dans une cuisse, une épaule et le torse. Les détonations parvinrent avec cinq secondes de retard dans son ouïe, et une toux ensanglantée le prit rapidement, alors que dix policiers l'entouraient désormais en continuant de le menacer.

A vingt minutes de là, Gunbunny étouffa un sanglot et baissa la tête alors que la porte de sa cellule se refermait. Elle avait entendu les rumeurs, elle avait entendu les nouvelles, mais elle n'avait jamais pensé que la ville ait pu réellement devenir si dangereuse pour eux ; attrapée par le G.C.P.D. et des membres motivés à l'idée de s'en prendre définitivement violemment aux siens, elle n'avait pas eu le choix. Ou elle piégeait Gunhawk, ou elle partait en perpét' sans possibilité d'arrangement.
A un moment, il fallait aussi penser à soi - et au bébé. Même si elle ne le verrait pas pendant au moins une quinzaine d'années, elle pourrait finalement la voir à l'université et à son mariage. Ce serait toujours mieux que de ne la découvrir uniquement derrière un parloir.

Gunhawk se vidait de son sang suite aux nouveaux ordres du G.C.P.D.
Le temps était vraiment mauvais pour les criminels en ce moment, dans Gotham City.

(HJ/ Cette intervention ne vise pas à parasiter votre sujet mais à indiquer l'évolution du contexte, qu'on n'a pas encore beaucoup vu. Cette attaque est éloignée de votre lieu de sujet, mais en étant suffisamment proche pour que vous puissiez avoir entendu. Libre à vous d'entendre les bruits ou de faire comme si rien ne s'était passé. Ce message ne vous oblige en rien, c'est juste une démonstration de ce qui arrive dans notre ville. Smile /HJ)
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyVen 24 Aoû - 21:00

Lorsque Dick prit la main de Wendy dans un geste spontané et emprunt de douceur, il ne s’attendait pas à ce que la jeune femme y réagisse. Peut-être s’imaginait-il qu’elle allait retirer sa main et au jeune homme de devenir rouge de honte. Mais ça n’était pas ce qui s’était produit. Wendy avait répondu à sa caresse en enlaçant ses doigts aux siens. Comme si… ils étaient ensemble. Bien sûr, si un badaud s’était amusé à les observer, il aurait deviné les sentiments qui unissaient les deux amis, sentiments qui allaient bien au-delà de la simple amitié, d’ailleurs. Mais pour Dick, le fait que Wendy réagisse de cette manière était une surprise. Immédiatement, il eut envie de la prendre dans ses bras pour la réconforter, un peu gênée qu’ils se prouvent l’un l’autre leur attachement mutuel après les révélations que la psychiatre lui avait fait mais en même temps transporté d’une joie secrète. Tous ces sentiments qui se bousculaient dans sa tête jusqu’alors - à propos du Saint Samaritain, de Wendy, de Batman - furent soudainement calmés, et ne resta plus qu’un bien être intérieur qu’il n’avait pas connu depuis longtemps. Il était… bien. Il se sentait bien, main dans la main avec la fille dont il était tombé sous le charme, et qui semblait tenir autant à lui que lui à elle. Lorsqu’en plus celle-ci lui jeta un regard, il n’eut plus de doutes… Il lut dans ses yeux qu’elle avait envie d’être avec lui, et qu’elle attendait son accord tacite pour confirmer ses pensées. La jeune femme était inquiète, encore bouleversée par les souvenirs douloureux que Dick avait provoquée chez elle par mégarde. Mais elle avait confiance en lui. Et ça faisait longtemps, encore une fois, qu’on avait pas eu confiance en lui. Bruce, bien sûr, avait confiance en son élève, mais ce n’était pas comme s’il se confiait à lui ou quoique ce soit. L’ombre de Batman planait toujours au dessus de Bruce Wayne. Ça faisait longtemps, oui, qu’on ne l’avait pas regardé de cette manière. La dernière à l’avoir fait était Barbara…

" Je suis désolée, je ne voulais pas être... Je pensais que... que tu allais prendre peur ou quelque chose du genre. J'ai... paniqué, je crois. D'accord, c'était stupide... "

Les mots de Wendy montrait qu’elle était encore chamboulée. Dick s’empressa de la rassurer. Il ne voulait surtout pas qu’elle souffre, il ne supportait pas de la voir comme ça.

« Ne t’inquiète pas. Tu as juste besoin d’exprimer ce que tu ressens… je crois. Ce n’est pas moi le psy, après tout. »

Il sourit à sa belle sans la quitter du regard. Sans le savoir, il irradiait une force tranquille et apaisante. Dick était rassurant, au contraire de son mentor. Il avait une sorte d’empathie naturelle qui le rendait proche des autres. Il comprenait les problèmes d’autrui et lorsqu’il s’attachait à une personne, il tentait de la protéger, de la rassurer, qu’elle se sente bien à avec lui. Et c’était ce qui se produisait peu à peu avec Wendy. En se livrant à elle, et en l’écoutant à son tour, Dick était entrée dans la vie de la jeune psychiatre, tout comme elle était rentrée dans la sienne. Un lien fort les unissait désormais. Il était temps de se prouver à quel point ils tenaient l’un à l’autre.

Wendy parlait de la chance qu’elle avait d’avoir rencontré le Wonder boy de Gotham. Elle était encore un peu mal à l’aise et chamboulée mais Dick sentait que le moment était venu de l’embrasser. C’était ce qu’il rêvait de faire depuis l’instant où il l’avait vu, même s’il ne l’admettait pas encore. Il avait désiré la jeune femme, et ce désir s’était peu à peu transformé en un véritable attachement. Wendy était si belle… Lentement, Dick approcha son visage du sien. Ses lèvre s’entrouvrirent légèrement tandis que sa main se resserrait sur la sienne. Elle était là, à deux centimètres de lui, et il voulait par-dessus tout qu’elle se sente mieux, qu’elle oublie ses blessures ou bien qu’elle apprenne à les guérir, avec lui pour l’aider. Avec lui à ses côtés.

" Tu sais qu'il est toujours en vadrouille et que la police n'a pas pu encore lui mettre la main dessus. Je n'ai rien de réellement nouveau sur lui à part que... Batman semble le chercher aussi. Il a -comme qui dirait- visité mon bureau, à Arkham je veux dire, il cherchait quelque chose, je ne suis pas certaine s'il s'agissait de moi ou... de toi. Il n'a pas été clair, mais... Je n'ai pas confiance en lui et je ne sais pas si c'est une bonne chose qu'il s'intéresse à toi. S'il te plait Dick, juste, fais attention, d'accord ? Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Je ne veux pas te perdre toi non plus."

Le Saint Samaritain… Wendy venait de parler du Saint Samaritain. Stoppé net dans son élan, Dick sentit son sang battre aux tempes. Il ferma les yeux pour essayer de chasser ses sombres pensées mais impossible… Le monstre qui avait assassiné les orphelins de Blüdhaven était revenu. Il occupait désormais son esprit. Bien sûr, Wendy ne faisait qu’évoquer un point qu’il avait lui-même soulevé : la recherche du Saint Samaritain. Dick lui avait demandé des informations le concernant, et apparemment, elle avait fait des recherches. La police n’avait pas réussi à le capturer, il était quelque part dans la nature, prêt à frapper de nouveau. Cette idée glacer le sang du justicier et lui donnait des envies de meurtres. Était-il encore à Blüdhaven ? Probablement. Si il était à Gotham, Batman l’aurait su. Batman savait tout ce qui se tramait dans sa ville. Pour l’instant, le Saint Samaritain était hors d’atteinte.

Alors qu’il repensait au tueur, Wendy parla de quelque chose qui le fit hoqueter de surprise. Batman l’avait visité ? Bruce avait rendu visite à la psychiatre pour… avoir des informations sur lui ? Dick tombait des nues. Son mentor allait voir en secret sa plus proche maie actuelle et il ne lui en parlait même pas… A quoi jouait-il ? Un sombre pressentiment gagna le cœur du jeune homme. Batman l’observait. Il n’avait pas cessé de l’observer, du jour où il avait été admis au Central hospital jusqu’à aujourd’hui. Peut-être qu’à l’heure actuelle, quelqu’un les observait, lui et Wendy… Peut-être le chevalier noir était là, dehors, tapis dans l’ombre… Comment Bruce pouvait-il faire une chose pareille ? Espionner son propre fils ? Non… Pas Bruce. Batman. Le vigilante qui avait tué Quincy Sharp et le Joker.

« Wendy… Que t’a demandé Batman ? Est-ce qu’il t’a… menacé ? »

Le ton de Dick était alerte, il était inquiet. Le nouveau Batman, celui qui tuait, celui que Dick n’était plus sûr de connaître, avait rendu visite à la fille avec qui il se sentait le mieux en ce bas monde, un être qui avait du sang sur les mains, rien à voir avec l’ancien Batman… Est-ce qu’il avait tant changé que ça depuis que Dick avait quitté Gotham ? Est-ce que son mentor était devenu un… monstre ?

[je te laisse le soin d'inclure les coups de feu dans ton rp, si ça ne te dérange pas Wink]
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyDim 26 Aoû - 17:15

    La demoiselle pouvait s'estimer heureuse de se trouver en face d'un homme aussi compréhensif. Il y avait de quoi être blasé par sa réaction quelque peu imprévue, heureusement, cela n'avait l'air d'être le cas. Encore une fois, c'était un soulagement. Le sourire de Dick était extrêmement communicatif, pour sa plus grande joie. Il était incroyable de constater à quelle vitesse la détresse de Wen' s'était -plus ou moins- évaporée.
    Était-ce elle où Dick se rapprochait-il dangereusement d'elle ? Il fallait arrêter de se voiler la face plus longtemps et de tourner en rond de cette manière. Cela allait finir par lui donner le tournis. Malheureusement, cela n'était pas prévu pour l'instant. Il était évident que réveiller des blessures à peine cicatrisées pouvait jeter un froid. Sans blague. Clark était à la fois déçue de voir le visage de Dick se figer à si peu de distance du sien et en colère contre elle-même. Il ne fallait pas être devin pour deviner que le rappel du Samaritain était à l'origine du visage plus pâle que d'habitude de Richard. Bien qu'elle n'avait pas osé prononcer ce pseudonyme, il avait très bien compris de qui elle parlait.

    Wendy s'horrifia presque. Qu'avait-elle fait ? Quoi... Menacée ? Plus ou moins. Non, enfin... pas vraiment. Est-ce que la présence de Batman dans son bureau pouvait-être considérée comme une menace en elle-même ? Elle n'avait pas été malmenée physiquement. Le Chevalier Noir n'était pas le meilleur invité que l'on puisse trouver sur Terre, loin de là. Elle se souvenait comme hier de cette voix grondante à en faire hérisser les poils, d'une carrure impressionnante et une aura bien sombre. Il était inquiétant de savoir qu'un homme pouvait passer avec aise toutes les mesures de sécurité misent en place autour de l'Asile. Retrouver le justicier dans un coin sombre, entouré d'affaires privées et confidentielles, n'était guère rassurant. Par la suite, leur conversation avait été quelque peu étrange. D'un côté un homme désirant des informations, et de l'autre une femme pas vraiment prête à les lâcher. Tous les deux têtus comme une mule, cela n'avait pu être concluant.
    Wendy avait fouillé de fond en comble son bureau à la recherche d'un quelconque objet manquant. La psychiatre avait dû se résoudre à avouer que rien n'avait disparu depuis cette nuit-là. Aucune disparition de dossier à déplorer, ni d'entretien avec les patients. Était-ce censé être un bon signe ou pas ? La jeune femme semblait un peu perdue. La dernière phrase de la chauve-souris la laissait toujours autant perplexe. Qu'avait-il trouvé qui valait ce sourire satisfait ? Tant que cela ne concernait pas Richard, tout allait bien. Voilà ce qu'elle aimait se dire afin de se rassurer.

    Clark était touchée que Dick se sente concerné, cependant, l'inquiétude sur le visage du jeune homme n'était pas une si bonne chose que ça. Il n'avait aucune raison de s'en faire pour elle. Un homme était entré par infraction à Arkham, certes. Dans son lieu de travail, soit. Un homme recherché par la police de Gotham, nous sommes d'accord. Le Batman... il n'allait pas lui broyer la trachée pendant son sommeil, n'est-ce pas ? On pouvait toujours trouver pire comme situation et il était hors de question que Grayon s'en mêle. D'autres préoccupations bien plus importantes devaient accaparer son esprit, en rajouter était une erreur. Il était capable de se prendre plusieurs balles pour aider des enfants, Wendy ne voulait pas savoir jusqu'où il pourrait aller pour la protéger d'une menace inexistante.
    Dick avait beau être un officier, l'anglaise était à peu près certaine qu'il n'avait aucune chance contre ce justicier là. Par quel miracle celait aurait-il pu être le cas ? Il ne manquait plus qu'il souhaite jouer au héros dans son état et la boucle serait bouclée. Wen' admirait le courage de cet homme, tant qu'il reste assez loin de l'hôpital. Mauvaise pioche apparemment.
    La Miss voulait éviter qu'il aille s'imaginer qu'elle était en danger, cela n'était pas le cas pour le moment, dieu merci.

    Elle le suppliait du regard de ne pas réagir excessivement, de ne pas faire de choses stupides, de ne pas y penser, tout simplement. Sa prise se raffermit et son autre main erra sur le bras de Richard, à croire qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de le toucher. je n'ai pas écrit cela, pas vrai...

    " Quoi ? Non ! Enfin, ce n'était pas des menaces. C'est assez confus, je ne sais pas trop. Il n'y avait pas réellement de questions... Il a parlé de lui, de toi et... Je crois que nous ne sommes pas très bien entendus... Mais ça va, vraiment, ça va Dick, tout va... "

    Pourquoi est-ce qu'une simple soirée tranquille dans un bar devait forcément se transformer en débandade ? Était-ce une coutume à Gotham ou quelque chose du genre ? Wendy avait oublié de se renseigner à ce propos là... Quelle était la probabilité d'entendre des coups de feu lorsque l'on boit une bière dans cette ville ? Apparemment... celle-ci était élevée. Cinq ou six... peut-être plus même. Tout cela avait été soudain et parfaitement net. Violent et proche. La demoiselle se retourna brutalement et sursauta littéralement de sa chaise, se cognant le bas de son dos contre le comptoir. Mauvaise idée, cela faisait vraiment mal. Elle était capable de se blesser toute seule, merveilleux. Au moins, elle n'avait pas rêvé, car elle n'était pas la seule à avoir eu cette réaction. Normal.
    Le quartier n'était pas pourtant réputé pour sa dangerosité, bien au contraire ! Le commissariat était dans cette zone, qui était assez inconscient pour tenter quelque chose ici et tirer en plein milieu de la rue ? De toute évidence, certains clients n'avaient pas peur de s'aventurer à l'extérieur, certains cris se faisaient entendre. Pas si loin que cela...
    Wendy jeta un regard inquiet à Dick, décidant qu'il était souhaitable de rester au près de lui que de se hasarder dehors. A vrai dire, elle en profita pour se rapprocher au maximum de lui. Premièrement, parce qu'être collée à lui était franchement rassurant. Deuxièmement, elle ne voulait pas se retrouver seule. Troisièmement, hors de question qu'il parte en éclaireur.

    " Je suppose que ce ne sont pas des pots d'échappement, n'est-ce pas ? "

    Pauvre petite chose effrayée, il n'y a pas à dire. Cependant, elle était médecin, psychiatre certes, mais médecin quand même. Les gestes d'urgence restaient à sa portée... elle devait venir en aide aux potentielles personnes blessées, cela dépendait des risques, bien entendu, mais le principe restait le même. Zut, elle n'avait pas pensé à cela avant que son dos trouve contact avec le torse de Dick. Grandiose. Wendy n'était pas certaine qu'il s'agisse d'une sage décision...

    " S'il y a des blessés, je devrais aller voir. Je peux peut-être les aider, faire quelque chose. "

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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyDim 26 Aoû - 22:28

Alors que la jeune femme s’apprêtait à lui répondre, Dick était déjà plongé dans un océan de questions. Le visage contracté, il se demandait ce qu’avait bien pu vouloir Batman à Wendy. Un embryon de réponse se dessina peu à peu dans sa tête. Il était évident que si Batman était allé rendre visite à la jeune femme, c’était dans le but d’en apprendre plus sur l’un de ses patients. Il n’avait que l’embarras du choix en ce qui concernait ce bon vieil asile d’Arkham. Dick avait appris qu’en ce moment, Wendy tentait de soigner Victor Zsasz, psychopathe sanguinaire s’il en était, un tueur fou qui se scarifiait la peau après chaque meurtre, chaque entaille correspondant à une vie qu’il avait prise. Nul besoin de dire que son corps entier était recouvert de cicatrices. A son actif, des femmes, des hommes, des surhommes, et même des enfants. Zsasz était un criminel de la pire espèce qui, selon le jeune homme, ne méritait rien de plus que de moisir dans un trou jusqu’à la fin de ses jours. Mais tel n’était pas le plan de la municipalité qui, engageant un vaste programme de réhabilitation des détenus d’Arkham, avait laissé espéré à des dingues comme Victor une libération et une réintégration dans la société. Le criminel, qui n’avait jamais pu s’adapter aux normes de la société depuis la mort de ses parents, devait retrouver un emploi et une moralité, et ce, grâce à l’intervention de médecins psychiatres, le docteur Hurt en tête. Une perte de temps, une perte d’argent, mais un gain de popularité pour le maire Maximilien Schreck, milliardaire dont Bruce se méfiait, et qui avait bien besoin de redorer le blason de la mairie après les mandats calamiteux de ses prédécesseurs. Aujourd’hui pourtant, la politique du maire se durcissait, la population gothamite en ayant assez des criminels rôdant dans leurs rues. Schreck avait organisé une vaste opération d’arrestations et d’éliminations des criminels de Gotham, avec l’aval du gouverneur de l’état. Partout aux États-Unis, l’on parlait de Gotham comme d’une ville de « droite » livrée aux milices privées d’un maire en situation de crise. Le Los Angeles Times et le New York Times en avaient d’ailleurs beaucoup parlés et la situation de Gotham faisait du bruit, à l’approche des prochaines élections présidentielles.

Mais ce n’était ni de Schreck, ni de Zsasz que Batman était venu parler avec Wendy. Le chevalier noir ne s’intéressait qu’à un seul de ses patients. Et encore n’en était-il pas vraiment un. Car oui, Bruce cherchait des renseignements sur Dick, son ancien acolyte, son allié et ami. Même si Wendy tentait de le rassurer en lui expliquant que Batman ne l’avait pas attaqué ni menacé, le jeune homme voyait les pires scénarios prendre forme dans son esprit. Batman, pensant que Wendy, la personne avec qui il se trouvait être très proche depuis son réveil, pouvait-être une ennemie, la menacerait pour qu’elle cesse de le fréquenter. Batman, psychotique et paranoïaque, couvant son ancien protégé et écartant de lui tout étranger au cercle familial. Ça pouvait correspondre à l’attitude du nouveau Batman. Oui, il pouvait être ce genre d’individus. Mais s’il s’avérait que Batman avait menacé Wendy ou bien s’en était pris à elle… Non. Non, Bruce n’aurait jamais fait du mal à une innocente. Il ne pouvait pas, son code moral le lui interdisait. Son code moral ? Allons, il l’avait brisé le jour où il avait précipité Quincy Sharp du haut d’un gratte-ciel. Le temps des compromis semblait révolu pour le justicier, qui avait durci sa ligne de conduite et n’était plus tendre du tout avec ses ennemis. Batman, pour protéger l’ancien Robin, pouvait être prêt à tout. N’avait-il pas réduit en charpies Nite Wing, un vilain de Blüdhaven et ennemi notoire de Nightwing, sous prétexte de protéger ce dernier ? Dick avait appris cette nouvelle très récemment et cela l’avait beaucoup inquiété. Son mentor sombrait dans a paranoïa, c’était certain. Il lui manquait une soupape de sécurité depuis que Tim volait maintenant de ses propres ailes. Il lui manquait un Robin…

« J’espère vraiment qu’il ne t’a pas fait de mal, Wen’. Je ne me le pardonnerai pas. Qu’a-t-il voulu savoir sur mon compte ? Pourquoi est-ce que j’intéresse Batman ? »

Dick avait besoin de savoir, il avait besoin de connaître les raisons qui avaient poussé Bruce à venir rendre visite à Wendy. Incapable de lui demander comment il allait ou de lui poser des questions à son réveil, Bruce préférait aller voir Wendy et lui faire peur. Ça correspondait bien à son style, hélas. On se serait cru revenu à l’époque où Dick avait quitté Gotham suite à un conflit avec Batman. Surprotecteur mais incapable de lui parler, Bruce l’avait enfermé dans sa… folie. Car, oui, parfois, Batman avait des crises de folie. Nul doute que c’était un homme tourmenté, mais des accès de rage et de violence, Bruce en était habitué. Dick ne ovulait surtout pas que cette folie là atteigne Wendy.

Au fond de lui, Dick savait qu’une discussion s’imposait avec son mentor. Plus tôt elle aurait lieu, plus vite Dick pourrait se mettre sur la piste du Saint Samaritain…

Wendy n’eut pas le temps de répondre aux questions du jeune homme. Des coups de feu se firent entendre, provenant de la rue adjacente au bar. Dick en compta cinq, qu’il avait entendu très distinctement. Le bruit sec et répétitif indiquait qu’il s’agissait probablement de policiers qui avaient tirés. Ayant lui-même était officier de police à Blüdhaven, Dick savait très bien comment l’on mettait hors d’état de nuire une personne qui représentait une menace : deux coups répétés, suivi d’un troisième si l’individu dangereux, sous l’influence d’un stupéfiant particulièrement puissant ou ayant une masse corporel très importante, n’était pas cloué au sol et se révélait encore menaçant. Ce qui étonnait Dick, c’était que ces cinq coups de feu provenaient tous des canons de la police. Pas un coup de feu de l’adversaire ou des adversaires qui avaient sûrement étaient touchés. Evidemment, tout le monde dans le bar avait réagi vivement, le Finnigan’s étant dans un quartier plutôt tranquille de Gotham. Wendy à ses côtés avait sursauté, heurtant le comptoir de plein fouet. Immédiatement, Dick s’était précipité vers elle pour la protéger, avant d’analyser la situation. Il l’avait couvert de ses bras et se sentait maintenant penaud, une fois les coups de feu terminés.

« Ça va ? » lui demanda-t-il machinalement.

Il ne voulait vraiment pas qu’il lui arrive quelque chose. Wendy était trop importante, trop précieuse à ses yeux pour qu’il la perde maintenant.

" S'il y a des blessés, je devrais aller voir. Je peux peut-être les aider, faire quelque chose. "

Les mots de Wendy trouvèrent échos auprès de Dick. Lui aussi avait envie d’aller voir ce qui se passait dehors.

« Ce sont des policiers qui ont tirés, j’ai reconnu leur façon de faire. Deux coups à intervalles régulières, plus une coup pour clouer sur place l’individu visé, au cas où il bougerait encore. Les deux coups qui ont suivi indique soit un autre individu touché, soit que le seul individu en présence était un coriace… Normalement, c’est quand toutes les autres possibilités d’appréhender un suspect ont échoué que ’on décide de sortir son arme et d’en faire usage. Si tu comptes sauver quelqu’un, Wendy, tu te fais des illusions. Il s’agissait de tirs pour tuer… »

Etrange, d’ailleurs… Gotham avait-elle sombré à ce point dans la violence pour que la police n’hésite plus à tirer pour tuer ? Peut-être un rapport avec les nouvelles directives de la mairie.

« Mais nous pouvons aller voir ce qui s’est passé, si tu veux. Peut-être la police aura besoin d’un médecin au cas où. Je ne pense pas qu’il y est grand danger maintenant. Mais je ne te quitterai pas d’une semelle, d’accord ? Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. »

Dick se leva pour se rendre dehors, comme le faisaient quelques autres personnes autour de lui.
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyMer 29 Aoû - 16:45

    Wendy avait tenté de faire son possible pour dire le moins possible sur Richard lorsque Batman l'avait prise entre quatre yeux. Rien ne l'avait préparée à cette visite impromptue et à vrai dire, il avait été difficile de ne pas perdre ses moyens et de garder ses convictions ancrées. Que cela concerne Dick, le secret médical ou simplement le fait qu'il restait un pseudo-justicier en cavale et un meurtrier recherché activement (à ce qu'il parait) par la police de Gotham... il y avait de quoi s'inquiéter de sa présence. La psychiatre avait essayé de faire du mieux qu'elle pouvait pour dévoiler le minimum possible sur le jeune homme. Elle avait été surprise et inquiète de voir que le Chevalier Noir semblait s'intéresser de près à lui. Qu'il lui demande des informations sur certains de ses patients paraissaient bien plus logiques. N'était-il pas censé courir après les criminels de Gotham et non pas les policiers de Blüdhaven ? Malgré tout cela, on parlait bien d'un homme ayant le sang de plus d'une victime sur ses mains. Cela ne devait pas être le cas, parait-il... Comme quoi, les choses peuvent rapidement changer. On peut tomber de haut lorsque les personnes décident de revêtir leurs vrais costumes, laissant choir les masques. Plus d'une déception, plus d'une erreur.

    La jeune femme n'arrivait décidément pas à se faire une opinion définitive sur cet homme. Plus d'une personne l'acclamait comme un sauveur, le considérait comme un héros, un homme de droit et de justice. Inversement, d'autres peuvent cracher sur son nom et en rire, à leurs risques et périls. De son côté, Wendy ne préférait pas y penser. Combien d'esprits s'étaient aventurés à déceler le vrai du faux chez ce symbole vivant ? Vouloir le cerner, le comprendre était un désir normal et ô combien intriguant mais aussi terriblement dangereux. La jeune femme ne savait pas à quel point cela était le cas. Comme Gotham.
    Elle n'avait jamais voulu le rencontrer, mais le laisser à sa place, faire en sorte qu'il ne vienne pas s'incruster dans sa vie. Tant qu'il restait loin d'elle, cela lui convenait parfaitement. Malheureusement, travailler à Arkham n'était peut-être pas le meilleur moyen pour se faire discrète. Batman n'était pas son héros et que -pour elle- Gotham méritait bien plus que ce Chevalier Noir. Peut-être était il déjà trop tard, peut-être l'avait il déjà fait sienne à ses dépends. Qu'allait-il arriver à cette ville si son protecteur sombrait dans les abysses, incapable de remonter ? Gotham et ses habitants étaient-ils condamnés à le suivre malgré eux ? Wendy ne laisserait pas une ombre - bien qu'elle soit redoutable - mener sa vie à sa place.

    Quant était-il de Dick ? Il n'était pas le genre d'homme à se laisser marcher sur les pieds, il avait ses convictions, ses forces et ses propres démons. Peut-être était il préférable de ne pas en rajouter. Il suffisait simplement de répondre que l'homme chauve-souris ne lui avait rien dit, qu'il était parti avant même de savoir la raison de sa visite. Mais cela reviendrait à mentir, sans aucun doute. Malgré les apparences, la jeune femme n'était pas une sainte. Les coups bas, elle connaissait et savait en faire. Les mensonges aussi, comme tout le monde. Jamais elle avait osé prétendre agir à la perfection, elle restait humaine. Wendy était prête à beaucoup de choses pour défendre ses idées, encore plus pour protéger les personnes qu'elle aime. Comme beaucoup de monde, encore une fois.
    Un petit mensonge de temps en temps ne pouvait pas faire tant de tort que ça, n'est-ce pas ? Ce qu'elle s'apprêtait à répondre n'en était même pas réellement un... cacher une partie de la vérité n'était pas si terrible que cela. Ce que l'on ignore ne peut pas nous faire de mal, à ce qu'il parait. Pour une fois, elle eut le droit à un peu d'aide de la chance. Elle fut en quelque sorte sauvée par le gong. Jamais des coups de feu n'étaient tombés à un si bon moment.

    Suite à la question de Dick, Clark hocha lentement la tête. Elle se heurtait à beaucoup de choses ces derniers temps, peut-être commençait-elle à avoir l'habitude des mauvaises surprises. Certainement un bon point lorsque l'on décide d'habiter cette ville. Elle en avait presque oublié que Richard était policier, il savait de quoi il parlait... et c'est bien cela qui l'inquiétait. Voilà que les forces de l'ordre devenaient presque aussi redoutables que les criminels. Depuis quand les officiers tiraient en pleine rue, dans un quartier souvent fréquenté ? Que des tirs provenant de la police... et le " malfaiteur " dans tout cela ? Était il seulement blessé, restant coulé au sol ou... pire ? Mort ? Était-ce donc cela les fameuses mesures dont elle avait entendu parlé ? Tirer à vue sur les criminels sans se poser de questions... tirer sur les personnes costumées, les justiciers. N'y avait il pas un petit problème quelque part ? La chasse à l'homme semblait être officiellement ouverte. Wendy était absolument contre de telles mesures draconiennes, presque barbares.

    " Des policiers ? Mais ce n'est pas... correct. On ne tire pas sur des gens comme du gibier ! C'est de la pure folie... "

    Est-ce que Dick allait faire la même chose lorsqu'il devra reprendre son travail ? Abattre des personnes parce que quelqu'un lui a demandé ? Sans sourciller ? Sans même se questionner sur l'impact qu'une action pareille puisse avoir ? Non, il n'était pas comme ça. Il était différent, il avait des principes qui l'en empêchait... Du moins, c'est ce que l'anglaise espérait. Que des principes puissent lui maintenant la tête hors de l'eau.
    Dick et Wendy se faufilèrent en dehors du Pub comme ils pouvaient, la foule avait déjà commencé à s'amasser en blocs compacts de part et d'autre de la rue. Cela faisait bien longtemps que la demoiselle n'avait pas assisté à un désordre pareil. Plusieurs voitures du GCPD, ainsi que leurs agents empêchaient les civils d'approcher. Elle s'assura de rester aux côtés de Richard, il était une valeur sûre au milieu de cette masse.
    Il n'était pas évident d'apercevoir quelque chose, une dizaine de policiers armés encerclaient ce qui semblait être un homme, au sol. Il n'avoir plus l'air d'être une grande menace vu son état et pas d'équipe médicale en vue.

    La psychiatre décida de se rapprocher plus franchement, interpellant par la même occasion un policier. " Excusez-moi, je suis médecin, je peux peut-être ai..." " Pas besoin, reprenez vos occupations, la situation est sous contrôle. " " Cet homme se vide de son sang, ce n'est pas ce que j'appelle être sous contrôle. " Laissez nous faire notre job, ok ? Et ce n'est pas comme si ce gars là méritait autre chose après tout... " Il ne perdit pas de temps pour s'éloigner, laissant Wendy bouche bée. Et le pire, c'est qu'elle avait bien entendu. Cette ville était bien étrange. Elle se retourna vers Dick, l'incompréhension gravée sur son visage.

    " Ils vont le laisser mourir ? Depuis quand les policiers font une chose pareille ?"

    [HJ-ce n'est pas fameux, j'ai un peu... beaucoup improvisé. J'espère que cela va, sinon je modifie ! Wink - HJ]
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyJeu 30 Aoû - 16:45

Une fois dehors, Dick fut pris au nez par l’odeur de poudre qui régnait dans la rue. Les flics avaient tirés comme des cowboys, alors que le couvre-feu n’avait même pas été encore prononcé. Il ne leur était donc pas venu à l’idée qu’à cette heure, un innocent aurait pu être pris dans la fusillade et abattu ? C’était aberrant de voir que la municipalité, avec la bénédiction du gouverneur, en était arrivé à ce type de mesures. Depuis quelques semaines, monsieur Schreck avait instauré à Gotham, en plus d’un couvre-feu très critiqué par une partie de la population, une véritable chasse à l’homme, qui visait à éradiquer les criminels de la ville, et ce, par tout les moyens. Cette traque concernait aussi les justiciers masqués, mis sur le même pied d’égalité que ceux qu’ils combattaient. Batman et autres Robin étaient désormais perçus comme des menaces égales à des vilains de l’acabit du Joker, d’Harley Queen, ou encore de Killer Croc. Les officiers du GCPD avaient donc ordre de tirer à vue sur tout individu inscrit sur la liste des criminels recherchés. Visiblement, ils venaient de tomber sur l’un d’entre eux. Dick avança, sans quitter Wendy des yeux de peur qu’il lui arrive quelque chose. Les deux jeunes gens se dirigèrent vers la scène « de crime », lieu où se trouvaient réunis des officiers du GCPD en uniforme, ainsi que plusieurs inspecteurs en civil. Un camion de la police ainsi que plusieurs voitures de patrouille étaient garés un peu plus loin. Dick plissa les yeux en s’approchant… Saleté de poudre. Cela raviva des souvenirs du temps où il exerçait dans la police de Blüdhaven.

En tant que flic, Dick avait déjà vécu ce genre de situation. Il avait été policier en uniforme et avait patrouillé pendant deux ans dans les rues malfamées de Blüdhaven, témoin aux premières loges de la misère humaine et de la prospérité des criminels. Tout les jours, des gens se faisaient tués par balles, victimes des nombreux règlements de compte que connaissaient la ville à cette époque. Les différentes pontes de la pègre se livraient des guerres sans merci, et une partie de la police soutenait telle ou telle faction : la corruption régnait jusqu’au sommet de la cheftaine, et concernait même la mairie. Un nom se détachait de la masse criminelle qui sévissait alors : Blockbuster. Roland Desmond de son vrai nom faisait régner la terreur à Blüdhaven, la considérant comme son fief et son bien propre, dont il pouvait jouir comme il lui plaisait. Il avait mis les grandes huiles de la police et de la mairie dans sa poche, si bien qu’il dictait quasiment sa loi au conseil municipal et contrôlait presque la BPD, donc Dick faisait parti. Le jeune homme s’en était rapidement rendu compte et avait tenté d’enrayer la course de Blockbuster vers le pouvoir suprême. Il avait presque réussi, mais le criminel avait alors découvert son identité et avait commencé à détruire sa vie. La poudre… Seule la poudre avait fini par avoir raison du cerveau du crime de Blüdhaven. Cette odeur… Dick s’en souvenait. Elle l’avait presque fait vomir lorsque Tarantula avait abattu Blockbuster d’une balle dans la tête.

Alors que Wendy se rendait auprès des policiers pour voir si elle pouvait leur être d’une quelconque utilité, Dick s’approcha du corps étendu sur le sol. Il le reconnut immédiatement. Il s’agissait de Gunhawk, un tueur à gage costumé qui s’était acquis une petite renommée dans le milieu en raison de sa maîtrise. Il était réputé pour ne jamais rater sa cible et était un tireur hors pair. Que l’homme se soit laissé avoir de cette manière par la police était vraiment surprenant. Sans doute n’était-il pas au courant des nouvelles règles en vigueur à Gotham. Aucun criminel n’était toléré désormais. Et Gunhawk venait de l’apprendre à ses dépends. Était-il mort ? En tout cas, les policiers présents se souciaient peu de son état de santé. Il était en train de se vider de son sang à même le sol. C’était tout bonnement révoltant, malgré le passif du tueur. On devait lui apporter de l’aide. Dick se tourna vers un officier de police qui contemplait le spectacle d’un air satisfait.

« Vous comptez aider cet homme ou bien rester planté là à le regarder mourir ? »

Le flic sourcilla et, d’un ton qui se voulait sans appel, déclara :

« Cet homme, comme vous dites, est responsable de plusieurs meurtres. Il est sur la liste des criminels les plus dangereux que compte cette ville. Lui plomber les fesses, c’était la meilleure solution pour qu’il arrête de s’en prendre aux citoyens comme vous. Vous n’avez même pas idée de qui Est-ce gars là, il est resp… »

« Gunhawk. Il se fait appelé comme ça. C’est un tueur à gages et un sniper redouté. Je sais très bien de qui il s’agit. Je m’appelle Dick Grayson. J’ai travaillé pour le BPD. »

L’officier émit un petit rire de nez.

« Vous auriez mieux fait de rester à Blüdhaven, monsieur Grayson. Là-bas, c’est la jungle, et tant mieux pour vous si ça vous plait. Mais on est à Gotham, ici. Et désormais, ça n’est plus la jungle. Les criminels ou les justiciers ne font plus ce qu’ils veulent. Ils sont persona non grata, et c’est tant mieux. Vous savez quoi ? Les Gothamites en ont marre de ces fêlés costumés, peu importe qui ils soient, peu importe s’ils ont des droits, comme l’affirme Bruce Wayne. Z’avez lu le journal ? Ce milliardaire de mes deux critique sans cesse notre maire mais Schreck est le seul à se bouger le cul pour faire avancer les choses… »

Le policier parlait de cet article publié récemment dans Bien le bonjour Gotham, un quotidien populaire. Il y était question de la nouvelle politique de tolérance zéro amorcée par le maire. En compléments, le journal avait interrogé plusieurs personnalités de la ville en leur demandant leur avis sur ce programme. Bruce s’y était vivement opposé, et pour cause. Son alias, Batman, faisait parti des nouvelles cibles du GCPD. Tout comme Nightwing, d’ailleurs.

Wendy rejoignit Dick quelques secondes plus tard. Elle aussi s’était vue éconduite lorsqu’elle avait proposée d’aider l’homme qui agonisait par terre.

« Ils ne vont pas le laisser mourir, Wendy… Ils n’ont pas le droit… »

« Ils devraient ! »

Dick se retourna. Une petite foule était apparue aux abords de la scène de la fusillade. L’homme qui avait prononcé ces mots en faisait parti. Et quelques badauds à ses côtés acquiescèrent à ses propos. Dick se sentait tout d’un coup très seul. Tandis qu’on installait un cordon de sécurité autour du corps, une sirène se fit entendre au loin. Il s’agissait d’une ambulance… Enfin ! Deux policiers invitèrent Wendy et Dick à rejoindre les autres de l’autre côté du cordon. Wendy semblait visiblement secouée par l’attitude de la police à l’égard de l’homme qu’ils avaient abattus. Et il y avait de quoi. Les ambulanciers se précipitèrent vers le corps agonisant sous l’œil sévères des policiers présents.

« Laissez le crever ! » hurla quelqu’un à côté de Dick.

Bientôt, la foule se joignit à ce cri de protestation et le jeune homme en fut rapidement dégoûté. Il attrapa Wendy par la main et entrelaça ses doigts aux siens. Il lui coula ensuite un regard qui signifiait qu’il était temps pour eux de s’en aller. La jeune fille semblait vraiment chamboulée. Dick la mena jusqu’à une ruelle adjacente, loin de la folie qui régnait près du Finnigan’s. Lui-même avait été profondément choqué par ce qu’il venait de voir. Un Batman ultra-violent, une police qui tire à vue… Mais qu’était en train de devenir Gotham ?

« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il à Wendy.

Sans même le voir, il venait de la prendre par la taille et son visage n’était plus qu’à quelques centimètres du sien. Alors doucement, il se pencha vers elle et l’embrassa. Il n’avait pu s’en empêcher. Son geste malheureux le verrait-il éconduit par la belle ?
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyDim 2 Sep - 16:16

    L'anglaise écarquilla les yeux lorsque la foule, à présent au courant des évènements, se mit à s'agiter. Où était-elle tombée ? Elle s'attendait presque à voir quelques personnes, faux à la main, torche dans l'autre, prêtent à brûler tout ce qui leur semblait être de mauvais augure. Merveilleux, il ne manquait plus qu'une chasse aux sorcières au beau milieu de Gotham pour arranger la situation de cette ville. La méthode la plus évidente, qui pourrait contredire cela ? Il y avait-il au moins un espoir que la population se rende compte de la grossièreté de la situation ? Des mesures grotesques qui ont été prises à la hâte, en désespoir de cause ? Apparemment, les Gothamites n'avaient guère appris de leurs erreurs passées et Wendy en était presque effrayée.
    Peut-être était-elle encore trop innocente ou naïve pour comprendre un tel déluge de colère et de cris... Combien de personnes avaient perdu un de leurs proches dans les rues sombres et inquiétantes de la ville ? Trop, beaucoup trop. Mais cela ne trouvait pas justification dans l'esprit de la jeune femme. Dick avait beau dire qu'ils n'avaient pas le droit de le laisser mourir, cela ne changeait rien... car beaucoup de droits avaient été outrepassés ces derniers temps.

    « Laissez le crever ! »

    Un frisson d'effroi parcourut l'échine de la Miss. Vraiment ? Qui pourrait laisser un homme mourir, sans rien faire ? Le voir agoniser à leurs pieds, le regard plongé dans le sien, et ne rien faire ? Idiotie. Ils ne savaient tout simplement pas de quoi ils parlaient. Tout le monde méritait un minimum de respect, même le pire des psychopathes. Celait était peut-être difficile à comprendre, mais Wendy se forçait de ne pas oublier ce point fondamental. Espérer la mort de quelqu'un est une chose... mais regarder avec un sourire aux lèvres un homme rendre son dernier souffle en était une autre. Gotham ne pouvait pas être tombée aussi bas, cela n'était pas envisageable. Tout le monde n'avait pas une telle rancœur, autant de colère prête à éclater. Il fallait que cela soit différent... il le fallait.
    Malgré la tristesse de la situation, la brune fut presque heureuse de remarquer que Dick semblait éprouver la même chose qu'elle. Cela devait être encore plus douloureux pour lui. Voir la ville de son enfance, celle où l'on a grandit, celle pour laquelle il s'est battu, être détruite à petit feu était probablement une épreuve.

    Clark avait réussi à discerner, malgré le boucan, le nom de Bruce Wayne de la bouche d'un officier. Elle n'était pas certaine que Richard ait apprécié la critique de son père adoptif, à ce qu'elle avait compris. Oui, elle avait lu cet article d'un journal dont elle avait oublié le titre. A vrai dire, c'était le nom de son employeur qui avait attiré son attention. De nombreuses interviews avaient été réalisées, donc celle de Simon Hurt. Son regard avait ensuite dérapé sur les autres intéressés, dont Wayne. La jeune femme ne connaissait pas grand chose à la politique, ni même à l'économie, cela ne lui semblait guère palpitant et surtout, trop compliqué à son goût. Quoiqu'il en soit, le philanthrope de Gotham avait réalisé le miracle de remonter quelque peu dans l'estime de l'anglaise. Après tout, si cela était possible, peut-être il y avait-il de l'espoir pour la ville et ses habitants.

    C'est avec soulagement que Wendy sentit la main de Richard prendre intimement la sienne. Il avait dû voir qu'elle n'était pas si familière que cela a une telle violence. Pas lorsqu'il s'agissait de personnes "normales", sans problème d'ordre psychiatrique. Clark ne comprenait pas cela. Elle n'était définitivement pas à l'aise ici, en plein milieu de cet attroupement. Peut-être que la masse n'allait pas tarder à se disperser, mais la psychiatre ne voulait vraiment pas voir si cela était le cas ou non. Elle n'appréciait pas cette sensation de n'être qu'un vulgaire insecte, prêt à être écrasé à tout instant. Merci bon dieu, heureusement que Dick était là. Sans lui, elle aurait été capable de se faire balayer par la foule, sans le moindre doute. Au moins, le jeune homme avait la possibilité de jouer des épaules pour se frayer un semblant de passage, chose impossible à faire pour la Miss.
    C'est avec soulagement que l'air frais de la soirée percuta son visage, lui permettant de reprendre à la fois son souffle, mais aussi de retrouver son esprit. Peut-être était-elle de petite nature en fin de compte. Il ne lui fallait pas grand chose pour la perturber.
    Dick les avait conduits dans une ruelle voisine du Pub, absolument vide, agréablement calme. De quoi leur laisser un peu d'intimité. La demoiselle sourit légèrement lorsqu’elle entendit la question de son compagnon, mais elle n'eut pas le temps d'y répondre, à sa plus grande joie.

    Le baiser du jeune homme était chaste, tendre, presque hasardeux. Pour une fois, Wen' n'avait pas été prise par surprise. Elle aurait très bien été capable de le repousser, à cause de la crainte, du doute persistant qui la hantait. Mais non, cela ne lui avait pas traversé l'esprit. Elle se consacrait plus à agripper la nuque du jeune homme pour approfondir le baiser que de débattre sur des points inutiles et ennuyants. Dick était incroyablement apaisant. Être dans ses bras était réellement rassurant. Était-ce grâce à sa haute stature, à la force qu'il possédait ou bien tout un ensemble ? Bizarrement, à cet instant précis, Wendy ne pensait pas réellement à trouver une explication logique à ce phénomène. Elle était plus occupée à ne pas laisser passer un quelconque gémissement passer ses lèvres. Cela faisait combien de temps qu'elle n'avait plus été embrassée de la sorte ? De longs et terribles mois. Rien qu'être aussi près d'un homme, pour ne pas dire totalement collée à lui, lui avait manqué. A croire qu'elle redécouvrait tout ceci. Parce que oui, elle aimait discerner les mains de Richard sur ses hanches, son souffle sur son visage, sa présence, tout simplement.
    Malheureusement, elle dû décrocher ses lèvres pour s'éloigner de quelques centimètres, pour réellement reprendre sa respiration qu'elle n'avait pas eu le souvenir de retenir. Ses mains redessinèrent lentement les pommettes de Dick, l'une de ses habitudes.

    Wen' ne savait pas trop où cela allait tous les deux les mener. Sa dernière relation avait été sérieuse, mais aussi un échec monumental, il fallait juste espérer que cela allait être différent maintenant. Elle s'attendait à voir un regard inquiet sur le visage de Richard, peut-être que le franc sourire qu'elle lui adressa était là pour le rassurer. Ou alors était-elle juste heureuse de la tournure des évènements.

    " Ça va. Très bien même. Vraiment bien. Je vais bien. "

    Peut-être pouvait-elle le redire encore une fois, histoire d'être sûr et certain. Au cas où si Dick n'avait pas compris ces quelques mots. Wendy préféra ponctuer sa réponse d'un baiser léger, presque un simple effleurement. Elle allait bien.
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MessageSujet: Re: Liberté retrouvée [Wendy]   Liberté retrouvée [Wendy] EmptyLun 3 Sep - 20:11

Dick fut heureux que Wendy réponde à son baiser de manière aussi… passionnée. Surpris par la fougue de la jeune femme après sa propre tentative, timide et emprunte d’une certaine naïveté, le jeune homme se remit bien vite de ses émotions, savourant leur étreinte de belle manière, emprisonnant sa partenaire dans ses bras sans sembler vouloir la lâcher. Il n’avait besoin de rien d’autre pour se sentir bien. Seul ce corps criant de désir pour lui suffisait. Pourquoi aurait-il souhaiter plus ? Pourquoi aurait-il pensé à autre chose si ce n’est à la chance qu’il avait - pour une fois - d’avoir obtenu ce dont il rêvait, d’être avec la fille qui lui correspondait et avec qui il se sentait aussi bien ? Son parfum sombre et délicat qui émanait de son cou et de sa chevelure délicate, le contact d’avec sa peau, le sentiment de ne faire qu’un, tout ce fatras de sensations faisait oublié au justicier sa mission et ses tracas. Au loin le Saint Samaritain, il aurait tôt fait de revenir le hanter, mais un autre jour. Pas maintenant en tout cas. Rien n’était plus important aujourd’hui que de tenir Wendy dans ses bras et de ne pas la lâcher. Depuis Barbara, il n’avait rien connu de tel. Il n’avait pas ressenti autant de passion pour quelqu’un, autant de désir pour une femme depuis un long, un très long moment. Et Wendy était arrivée dans sa vie comme si le destin, pour une fois, lui souriait. Mis à part ces coups de feu et la scène terrible dont les deux jeunes amoureux venaient d’être témoins, ça avait été une bonne journée. Non seulement Dick était sorti de l’hôpital, mais en plus il avait retrouvé la fille avec qui il se sentait le plus proche pour une soirée qui s’était dans l’ensemble vraiment bien passé, et qui se concluait par cet instant magique. Vraiment, rien ne pouvait faire de l’ombre au positivisme qui englobait l’esprit de l’ancien Robin.

Lorsque le baiser se termina, permettant aux deux jeunes gens de respirer, Dick ne lâcha pas son amie pour autant. Elle était trop précieuse pour lui, il l’empêcherait de partir au loin, de le fuir… Comme Barbara. Penser à Barbara dans un moment pareil n’était vraiment pas galant de la part du jeune homme mais il ne maîtrisait pas son inconscient. Il avait été fou amoureux de celle qui fut longtemps Batgirl et qui était devenu, après être resté paralysé à cause du Joker, le soutien logistique de Batman, Oracle. Maintenant qu’elle avait claqué la porte au nez de Batman, et avant ça, largué sans ménagement un Dick meurtri, le Wonder boy savait qu’il ne la reverrait sans doute pas avant longtemps. Leur relation avait été houleuse, et Babs avait fini par ne plus supporter de vivre avec quelqu’un qui faisait passer son devoir avant tout, qui refusait de changer et de fonder une famille, qui ne voulait pas s’investir dans leur relation et qui par-dessus tout, voulait terriblement rester auprès de Batman. Il avait été lâche, oui, Dick l’admettait parfaitement. Il le savait, au fond de lui, qu’il était à l’origine de la fin de sa relation avec Barbara. Il savait qu’il l’avait poussé à bout en refusant de vraiment s’engager avec elle et en refusant de l’épouser. Il savait aussi qu’elle attendait de lui quelque chose qu’il serait incapable de lui donner : une loyauté et un amour total. Dick ne pouvait tout simplement pas réaliser le souhait de son amie. Sa mission et la reconnaissance de Batman impliquait qu’il se concentre sur sa carrière. Il ne devait pas décevoir son mentor, jamais…

Dick, en regardant Wendy visiblement aux anges, pria pour que leur relation ne se termine pas de la même manière qu’avec Barbara. Mais ils en étaient encore au début, aux prémices même, et tout deux ne savaient absolument pas où cette histoire allait les mener. Mais peu importait en vérité. Si tout était incertain à Gotham, il y avait un certitude qui demeurait : ces deux là avaient envie d’être ensemble et c’était tout ce qui comptait.

Savourant le baiser fugace que Wendy venait de lui lancer, Dick se prit à sourire. Pour une fois, il ne s’agissait pas d’un sourire triste mais d’un sourire franc, massif, de quelqu’un qui enfin semble goûter au bonheur.

« Moi aussi, Wen’, je vais bien… »
[je pense qu’on peut conclure ce rp de cette manière, merci Wendy Wink]
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Liberté retrouvée [Wendy]

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