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Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: L'enfer en kit. Dim 29 Avr - 12:53 | |
| Il avait poussé les quelques caisses qui emcombraient le passage le long du mur. Derrière lui la carte de Gotham percée de plusieurs dizaines de punaises colorées montraient l'ampleur du travail à faire dans la ville, de quoi désespérer pour de bon. Mais pour le moment il n'était pas du tout d'humeur chagrine, bien au contraire. Il faisait face à l'énorme carton qui venait de lui être livré. Son entrainement allait pouvoir reprendre sous un jour nouveau. Depuis qu'il s'était lancé dans se carrière de justicier il avait beaucoup insisté sur les notions de frappe, de percussion et de rythme, il se surprenait de ne pas avoir pensé plus tôt à cette méthode. Armé d'un cutter il fit sauter les attaches en plastique du carton puis coupa l'adhésif portant la mention "FRAGILE" qui le maintenait fermé. Un flot de chips de polystirène se répandit à ses pieds noyant ses chaussures, des converse bleu sombre, il était en civil. Il retira ensuite un à un les éléments qui composaient l'ensemble du colis et les posa sur le sol, méthodiquement. Une fois que tout fut sorti, il posa sur l'établi la notice comportant le détail des pièces disponibles et entreprit de découper au cutter le plastique bulle qui enveloppait chacune des parties de l'objet. Comtemplatif, il s'alluma une cigarette, l'habitude ne le lâchait décidemment pas. Elle était superbe, les pièces étaient étincelantes d'or et de jais, flambant neuves. A l'aide de clefs et de tournevis il assembla en silence et avec un empressement non dissimulé son objet de convoitise. Il ne lui avait pas fallu une demi-heure pour tout monter. A présent il admirait son oeuvre, cigarette à la bouche, impatient de voir ce qu'elle, et lui, avaient dans le ventre. Après avoir ajusté le tabouret relativement bas en raison de sa haute taille, il s'installa derrière les fûts, une baguette fermement maintenue dans chaque main, le pied gauche calé sur la pédale, et commença à taper sur sa nouvelle batterie.
Il avait pratiqué dans sa jeunesse mais ne s'y était que brièvement intéressé, absorbé par sa carrière sportive prometteuse, il avait un peu peur d'avoir fait un achat compulsif et d'être rouillé. Il se détrompa bien vite. D'abord un peu hésitant, il battit un rythme saccadé et mécanique tandis que son pied gagnait en assurance sur la pédale. Lorsqu'il fut à l'aise avec ce rythme basique, il affirma sa frappe et gagna en souplesse au niveau des bras. C'est alors qu'il s'otroya le droit de jouer également avec les cymbales, puis, de son autre pied, du charleston. Le son était encore un peu timide, il ne frappait pas avec tout la force requise et son jeu était encore un peu rigide et retenu. Il varia un peu son rythme, incluant des variantes de plus en plus audacieuses. Véritable armoire à glace derrière ses fûts, il souriait néanmoins comme un gamin lorsqu'il se mit à frapper nettement plus fort. Le son prit une ampleur impressionnante à l'intérieur du garage et il se félicita de l'absence plus ou moins prolongée de ces voisins depuis les derniers événements de Gotham. Il se mit à jouer un rythme très hard-blues, qui à sa surprise se révélait tout à fait efficace. Le rythme, assuré par une frappe de plus en plus mordante se fit plus dur, proche des groupes de stoner-rock qu'il aimait écouter depuis quelques temps déjà dans sa voiture lorsqu'il se rendait au travail ou quand il pouvait se détendre. Toujours souriant il se dit à lui même et à voix haute : -La vache Zach tu es bon en fait !
Il se laissa alors complètement aller, son esprit divaguait sur son passé de joueur. Il se souvenait des frappes colossales dont il était capable sur le terrain. Il se souvenait de ses reflexes à la limite du surhumain qui avaient éveillé les soupçons des affaires méta-humaines encore que personne n'ait pu prouver qu'il possédait bel et bien des super-pouvoirs. Il avait ainsi pu continuer à jouer. Il se souvenait de ce jour ensoleillé, où par une légère brise qui répandait les odeurs de hot-dogs et de pop-corn, il avait expédié la balle au-delà des limites du stade sous les cris extatique d'une foule composée des supporters des deux équipes. La balle avait dit-on atteri sur le parking, brisant le pare-brise d'un supporter des Gotham Knights qui n'en demandait pas tant. Il se souvenait de sa course héroïque sous les vivats et du triomphe qui s'en suivit. Il souriait toujours, presque béat, ses bras semblaient agir de leur volonté propre, les baguettes n'étaient plus qu'un prolongement de ceux-ci. Il attaqua plus durement encore ses frappes, faisant rugir la batterie à un volume assourdissant. Les cymbales crachaient avec ardeur, la caisse claire résonnait comme une mitraillette tandis que la grosse caisse était un grondement formidable de tonnerre qui faisait vibrer la pièce entière. Un poster de Johnny Cash se décolla du mur à cause des vibrations, l'enfer semblait s'être soudainement déchainé dans le modeste garage de Baseball. Absorbé à sa tâche, il ne cessa que lorsque la baguette gauche finit par céder contre le bord de la caisse claire. Le silence reprit le dessus, troublé cependant par un léger sifflement dans ses oreilles. Il posa la baguette intacte sur son support et jeta l'autre derrière lui. Sans cesser de sourire, il se remit à parler à voix haute. -Heureusement que j'avais prévu le coup. Juste devant lui, se trouvait un paquet impressionnant de baguettes de rechange. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Dim 6 Mai - 20:25 | |
| Après une semaine d’Arkham City, la folie de son comité d’accueil et de ses retrouvailles avec son garçon et son homme, elle avait besoin à nouveau d’un peu de calme. Non, pas de calme, mais surtout de se vider la tête. De retrouver un peu d’insouciance qu’elle avait laissée derrière elle en acceptant de s’occuper d’un petit garçon de quatre ans et de bosser pour le Gotham Globe. Beaucoup de responsabilités lui étaient tombées dessus, et ce soir, elle avait eu envie de retrouver la tête brûlée qu’elle était. Avant. Elle confia Tommy aux bons soins de son père, même si elle appréhendait un peu de laisser son petit garçon avec Thomas, car si même si Blake était son père, une chose était sûre : il n’était pas habitué aux enfants. Pourtant, il allait devoir faire avec, et une soirée père-fils était une occasion rêvée pour ça. Bref, elle prit un taxi pour retourner aux locaux du Gotham Globe. Mais ce n’étaient pas les bureaux qui allaient avoir l’honneur de sa présence. Son objectif : le parking. Elle trotta dans le sous-sol éclairé à coup de néons glauques, et sourit en la voyant. Son bébé. Elle n’avait pas bougé depuis que les gardes de Sharp l’avaient cueillie au sortir du taff, et elle fut soulagée de découvrir qu’elle était encore entière, en un seul morceau. Elle fit courir sa main sur son siège en cuir, sur son guidon, puis l’enfourcha. Ce bijou était le fruit de mois de jobs pourris pendant qu’elle était à la fac, et, même si elle était riche à présent, et qu’elle aurait pu s’ en offrir dix comme elle, cette bécane avait une valeur spéciale. Elle sourit de satisfaction lorsqu’elle fit vrombir le moteur qui démarra au quart de tour. Elle enfila son casque et fit crisser les pneus sur le sol en béton du parking. Méprisant totalement le code de la route, elle se mit à arpenter les rues et les ruelles de la ville comme une furie, retrouvant avec plaisir les vibrations du guidon dans ses mains, le vent souffler dans ses cheveux, et cette impression de liberté qu’elle ne retrouvait nulle part ailleurs. Sa balade l’amena à l’autre bout de la ville, quand tout à coup les choses se corsèrent. Le moteur se mit à cahoter. Une fois ou deux d’abord, et elle se dit que c’était sûrement dû à sa semaine d’inactivité. Mais les cahots et les crachotements recommencèrent. Puis le moteur pétarada un grand coup avant de s’éteindre. Oh non bébé, qu’est-ce qui t’arrive ? Elle s’arrêta sur le bas-côté, et tenta deux ou trois fois de la redémarrer. Sans succès. Bon… elle n’avait pas d’autre choix. Elle tâta ses poches à la recherche de son portable. Eh merde... comme par hasard, le seul jour où elle le laissait à la maison était le jour où elle en aurait eu le plus besoin. Elle soupira, descendit de sa selle et entreprit de pousser son destrier. Bon sang, qu’est-ce qu’elle était lourde ! A cet instant précis, elle regretta pour la première fois de ne pas avoir choisi de scooter… Peinant et soufflant, elle passa bientôt devant un garage. Un bruit du tonnerre se faisait entendre : celui d’un solo endiablé de batterie. Et punaise, ce mec était bon ! Un sacré rythme, et surtout une sacrée frappe ! Elle mit la béquille et abandonna sa moto sur le trottoir. De toute façon, personne ne pourrait la lui tirer, à moins d'être voleur ET mécanicien. Enfin bon. Peut-être que ce type pourrait la laisser passer un coup de fil. Et surtout, il était encore réveillé. La majorité des maisons aux alentours étaient plongées dans l'obscurité, et elle savait que réveiller les gens au beau milieu de la nuit ne les rendait pas vraiment coopératifs... Là elle ne dérangerait personne. Elle toqua, mais le solo de batterie continuait à se prolonger. Elle serait bien restée là à l'écouter un moment, mais elle devait surtout penser à rentrer chez elle.Elle poussa alors la porte, qui heureusement n'était pas fermée, et entra précautionneusement à l'intérieur. Ohé ?
Pas de réponse, le garagiste semblait trop pris, et le son trop fort pour qu’il se rende compte de sa présence. Elle s’avança vers la batterie et se mit dans le champ de vision de l’armoire à glace installée derrière les fûts,avant d'agiter la main. Il put voir un petit bout de jeune femme à la crinière de feu, vêtue d'un jean déchiré, un t-shirt de Black Sabbath et un blouson de moto en cuir, avec des bottes coordonnées. Elle sourit lorsque le type s’arrêta de jouer. Salut ! Je suis désolée de vous interrompre mais ma moto est tombée en rade. Je voudrais savoir si vous pourriez me laisser passer un coup de fil... J'ai oublié mon portable...
Elle recula et désigna sa monture d’un geste de la main. Une splendide Triumph Daytona noire, qui avait quelques heures de vol. On voyait que ce n'était pas un simple jouet qu'on sortait le dimanche ou pendant les vacances, mais quelque chose qui avait vécu. [/color][/i] Je roulais, elle a pétaradé, et plus rien…
Puis un sourire amusé naquit sur ses lèvres. [color=green][i]Au fait… sacrée frappe ! Franchement ça fait longtemps que j’ai plus entendu quelqu’un assurer tellement aux futs… Vraiment ! |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Jeu 10 Mai - 19:54 | |
| -Me..Merci. Répondit-il beaucoup trop fort dans le garage désormais silencieux. Ses oreilles bourdonnaient et ce fut comme si la jeune femme avait murmuré ses quelques mots. Il resta un instant interdit. Depuis combien de temps était-elle là à l'observer alors qu'il souriait un peu bêtement derrière sa batterie ?Elle l'avait néanmoins complimenté sur son jeu, marquant un conséquent nombre de points sympathie. Il posa ses baguettes meurtries et se leva de son tabouret pour s'approcher d'elle. Il meubla un peu. -Chouette t-shirt ! Black Sabbath, ça lui rappelait des souvenirs. De son pas un peu lourd il se retrouva bien vite près d'elle et il trouvait un peu amusant qu'une si menue personne soit arrivée au guidon d'un tel engin, qui à en juger par son état n'en était pas à sa première sortie endiablée. Il dépassait la jeune femme d'une bonne tête et devait faire à peu près deux fois et demie sa carrure, il sourit, un peu surpris qu'elle s'adresse à lui avec autant de confiance dans une ville aussi dangereuse. Il devait avoir une bonne tête après tout. Il se frotta l'arrière du crâne, puis désigna l'arrière du garage. -J'ai un téléphone là-dedans mais au pire, je peux peut-être y jeter un oeil, je suis pas mécanno mais j'ai des bases et quelques outils. Il était absolument desséché après avoir joué si longtemps, et bien qu'il remarquât que le soir était tombé, il faisait encore particulièrement chaud dans le garage qui manquait d'aération. Baseball n'était pas du genre soucieux des apparences mais il se sentait pourtant un peu gêné de recevoir quelqu'un alors que son propre t-shirt, d'un noir passé, était marqué de grandes auréoles de sueur. -Comme vous voulez, c'est un bel engin en tout cas, j'ai jamais été très moto mais ça n'empêche pas d'admirer. Il repensa sans y faire attention aux deux douzaines de motos qu'il avait fait exploser quelques semaines plus tôt près d'un bar de bikers un peu trop énervés. Cela le fit à nouveau sourire malgré lui et il alluma une nouvelle cigarette, le regard un peu vague en attendant la réponse de la sympathique intruse.
[désolé pour le retard et la brièveté de ce message, Baseball n'est pas toujours très bavard] |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Jeu 10 Mai - 22:08 | |
| Elle sursauta lorsque la montagne de muscles leva les yeux vers elle et arrêta de jouer. Au début, elle crut l'avoir énervé, et se prendre une baffe ou deux pour la peine. Mais heureusement, elle le vit être quasiment aussi intimidé qu'elle, et surpris de la voir là. Bon, peut-être qu'elle rentrerait indemne, pour une fois. Et que son emmerde ne se finirait pas trop mal, pour une fois.
Elle sourit bêtement lorsqu'il la complimenta sur son t-shirt. Au moins un homme de goût! Son t-shirt, quant à lui, semblait avoir vécu, et subi le contrecoup de sa session intense de batterie. Elle dut lever les yeux pour croiser les siens. Putain, il était presque aussi grand et aussi baraqué que son homme, et peu d'homme de sa connaissance ne pouvaient prétendre à un tel honneur. Il avait l'air d'un nounours un peu pataud.
Merci! Et en tout cas, sacrés futs... Elle envoie votre batterie!
Il lui proposa ensuite de la laisser passer un coup de fil, et même de jeter un coup d'oeil à sa monture. Elle poussa un soupir de soulagement, et le remercia avec enthousiasme.
Sérieux? Vraiment super, merci! Je vous la ramène ouais, enfin si ça vous dérange pas!
Elle tourna les talons, puis sortit dans la rue où elle attrapa le guidon de son fier destrier, et se remit à la pousser après avoir ôté la béquille. Elle lutta de longues secondes avant de finalement réussir à la faire pénétrer dans le garage. Le souffle court, elle s'arrêta tout près de son hôte, lâchant enfin les mains du guidon, et lui accorda un nouveau sourire.
Voilà le monstre... Un monstre fidèle, jusqu'à ce qu'elle cahote, et pétarade un grand coup. Après c'est le blackout! Elle m'a jamais lâchée, pas une emmerde, rien, jusqu'à ce soir! Belle bête mais capricieuse... En vous voyant je dirai plutôt fan de hot rod? Ou alors de vieilles américaines... Mustang, Camaro, Chevrolet?
Elle sortit son propre paquet et alluma de concert une cigarette, tirant une longue bouffée avant de contempler les volutes de fumée qui s'élevaient mollement dans l'air renfermé du garage.
C'est peut-être pas dangereux de 'en griller une ici? Dans une garage? |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mer 4 Juil - 12:53 | |
| -Elle était toute neuve encore tout à l'heure ! Avoua-t-il en désignant les quelques légers stigmates qu'il avait déjà infligés à la batterie. Il s'avança finalement vers la moto que la jeune femme venait d'amener là. Il se déplaçait d'un pas vif, presque léger, qui contrastait avec sa carrure. Ca risque rien de fumer ici, non, ce n'est pas non plus une station service !- J'aimerais bien ! Repondit-il lorsque son invitée mentionna les vieilles américaines. Mais vous n'êtes pas si loin du compte, j'ai cette relique qui n'est pas si mal. Il tendit une main de bûcheron vers la Ford Durango à la peinture abîmée qui lui rendait de si loyaux services. La voiture avait vécu, et il était à peu près miraculeux qu'elle soit encore là, capable de bouffer du bitume avec avidité. -Bon alors... Il se pencha sur l'engin de la jeune femme. Puis farfouilla un peu dans les élégantes pièces de sa mécanique. Il eut un instant d'intense concentration puis se releva d'un coup comme s'il avait oublié quelque chose. -Au fait, je m'appelle Zacharie, Zacharie Redd. Euh... Il lui avait tendu la main, oubliant qu'elle était déjà noire de cambouis, puis, remarquant la chose, s'essuya vite fait sur son vieux jeans, répondant ainsi malgré lui à de virils clichés. Il voyait à peu près d'où venait le souci. Ce n'était pas très grâve, mais il allait devoir bricoler un peu. Il disposait d'un atirail généreux au rayon outils, c'était une de ses grandes fiertés. -Je vois ce que c'est, je peux essayer de réparer ça mais ça prendra quelques heures je pense. Si ça ne vous ennuie pas d'attendre je peux m'en occuper mais peut-être que vous préféreriez voir un vrai garagiste. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Ven 27 Juil - 11:12 | |
| Je connais quelques groupes qui paieraient votre poids en bière pour avoir un batteur avec une telle force, et je déconne pas !
Toujours sa clope au bec, elle sourit lorsqu’il lui montra sa vieille Ford.
On dirait une des bagnoles de l’Inspecteur Harry !
Son sourire quitta ses lèvres alors qu’il s’était approché de son destrier et commençait à l’ausculter. Cette moto était son bébé, elle avait économisé de longs mois pour se l’offrir, et était devenue sa partenaire dans toutes ses sorties, et pour couvrir tous ses scoops au journal. Et surtout, cette bécane lui avait sauvé la vie plus d’une fois : rapide et maniable, et elle lui avait permis de se barrer de situations pourries et semer sans difficultés ses poursuivants en roulant comme une furie. La perspective de ne plus la rouler, de ne plus arpenter le bitume en faisant crisser les pneus, ou entendant son bruit si caractéristique lui noua la gorge. Elle avait les moyens de s’en acheter une autre, dix autres même, mais c’était pas pareil. C’était pas SON bébé.
Elle fut tirée de ses réflexions lorsqu’il se remit à lui parler, cette fois pour se présenter. Elle sourit en le voyant vite essuyer sa main avant de la lui tendre.
Moi c’est Théodora Wesson… Mais Théa ça va plus vite. Je bosse au Gotham Globe. Et vous, si vous êtes pas garagiste, vous faites quoi dans la vie ?
Il lui annonça ensuite le verdict : c’était réparable, mais ça prendrait du temps. Quelle merde ! Mais ce qui l’étonna, c’est que l’armoire à glace lui proposa de faire lui-même les réparations.
Sérieux je peux attendre, mais c’est super sympa de vous en occuper ! Je vous oblige pas hein, si vous avez pas le temps ou pas envie je comprendrais hein… Au pire je la laisse la cette nuit, j’appelle un taxi pour rentrer, et demain vous en êtes débarrassé ! En tout cas c’est sympa. Si jamais vous avez un petit creux, je peux commander des pizzas, ou autre chose. C’est moi qui invite. Vous en pensez quoi ?
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Ven 27 Juil - 16:37 | |
| -Et bien, je ne suis donc ni batteur ni garagiste, je bosse à l'université en fait...Euh, bon, je suis agent d'entretien à vrai dire. Je passe ma journée à nettoyer derrière la jeunesse dorée de Gotham. Il avait dit cela assez vite, se voulant évasif sur le sujet sans se rendre compte du double sens de sa phrase. Je suis enchanté ! Le Gotham Globe, impressionnant ça ! Il sourit en pensant qu'il avait déjà eu droit à quelques mentions dans ce journal. Son intervention contre Killer Croc au Gotham Mall avait fait l'objet d'un article peu élogieux d'ailleurs.
Il craignait de trop en faire en se proposant de réparer lui même la moto, mais la panne n'avait rien de grâve ce serait ça d'économisé auprès de ces suceurs de sang de garagistes. Baseball n'aimait pas trop les garagistes, d'ailleurs il n'aimait pas trop grand monde s'il y réfléchissait un peu plus longtemps. C'était un bête souci de câbles de batterie, ils étaient usés et oxydés. En s'échauffant, la machine finissait par subir des coupures intempestives, ce qui expliquait la pétarade suivie d'un arrêt pur et simple. Il expliqua son diagnostic et se proposa donc de nettoyer tout ça puis de souder de nouveaux fils. Il n'y en aurait pas pour tout la nuit, tint-il à la rassurer.
-Ca me paraît être une excellente idée ! Dit-il sans la moindre hésitation dés qu'il fut question de pizzas. Euh, j'ai de la bière au frais là-derrière, dit-il en désignant le frigo du garage, couvert d'autocollants de groupes de rock, si ça vous tente.
Il ne fallait pas voir là de sa part une tentative fort cavalière de se montrer sous son meilleur jour. En réalité, il trouvait plutôt agréable d'avoir à règler ce genre de problème pour quelqu'un et d'être utile autrement qu'en faisant valser sa batte. Il remarquait également que personne n'avait d'ailleurs été invité dans son garage depuis bien longtemps. Le désordre masquait habilement les objets et outils (rien de très élaboré de toutes façons) qui pouvaient lui servir lors de ses interventions nocturnes, il ne craignait donc pas d'être découvert. Laissant libre choix à Théodora, il se mit à farfouiller dans les tas de câbles qu'il possédait pour dénicher avec triomphe ceux qui conviendraient sans peine à la machine. Alors qu'il allait brancher son fer à souder, la porte qui reliait le fond de son garage à la cuisine s'ouvrit brutalement. Bering, son chat avait appris à ouvrir les portes et, intrigué par la présence de l'inconnue, il était venu aux nouvelles avant de venir se frotter à ses jambes, menaçant à chaque instant de faire perdre l'équilibre à la jeune femme. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Sam 4 Aoû - 18:31 | |
| Théodora accorda un sourire complice lorsqu’il émit une petite critique acerbe sur la jeunesse dorée de Gotham. C’est vrai qu’elle les avait vus de loin, ces fils à papa, pendant ses années de fac, et elle était fière de ne jamais rien avoir eu à faire avec eux.
Je vois le genre… papa paye pour nettoyer ma merde alors je peux faire ce que je veux… Je les supportais pas ces petits branleurs arrogants qui te regardent de haut…
Mais se retint de rougir en entendant son compliment par rapport à son appartenance au journal. C’est vrai qu’elle avait mérité ce poste, mais elle avait aussi eu beaucoup de chance. Rien que de survivre au baptême du feu que lui avait imposé Knox.
J’y suis allée au culot. J’avais mené ma petite enquête sur une affaire, je suis allée montrer mon boulot au rédac et il m’a donné ma chance. J’ai aussi eu du bol qu’il ne me prenne pas pour une allumée et qu’il me foute pas dehors au bout de cinq minutes.
Elle attrapa ensuite le combiné pour commander les pizzas après avoir demandé à son hôte ce qu’il souhaitait, puis prit deux bières dans le frigo qu’elle décapsula avec les dents avant d’en tendre une à Zacharie.
J’ai vu quelques-uns de ces groupes quand ils sont passés dans le coin ! Vous avez-vous qui vous ?
Elle s’assit sur ce qui semblait être un établi, adossée contre le mur et but une longue gorgée de bière avec un soupir de soulagement avant de poser la bouteille à côté d’elle. En effet, un nouvel arrivant venait de gagner les lieux, qui avait l’air visiblement amical.
Eh, salut toi !
Elle attrapa le chat qu’elle installa sur ses genoux, et le gratouilla alors qu’elle regardait distraitement son sauveteur réparer son bolide. Décidément, elle ne comprendrait jamais rien en mécanique. Les choses se goupillaient finalement pas trop mal ! Elle resta ainsi pensive pendant quelques secondes, lorsque le bruit de plusieurs moteurs coupés se fit entendre à l’extérieur. Elle tendit l’oreille, et jeta un coup d’œil par la fenêtre grillagée qui se trouvait près d’elle. Son cœur rata un battement alors qu’elle se mit à pâlir. Putain, les mecs de l’église, les tarés ! Ils avaient retrouvé sa trace ! Sans les quitter des yeux, elle se mit à parler à son collègue d’infortune.
- Zack… On est vraiment dans la merde, mais j’ai pas le temps de vous expliquer. Y’a des mecs dehors qui sont vraiment pas cool et qui veulent ma peau. Je sais pas comment, mais ils m’ont retrouvée ici. Je suis vraiment désolée. Eteignez la lumière, et allez vous planquer… Je voudrais pas qu’il vous arrive quelque chose alors que vous avez été vraiment sympa… Putain pourquoi j’ai pas pris mon arme !
Elle redescendit lentement de l’établi, poussa le chat à l’extérieur du garage et regarda autour d’elle pour trouver quelque chose qui pourrait lui servir d’arme. Elle attrapa un solide pied de biche en métal et l’examina rapidement.
- Jvais ptet pouvoir me démerder avec ça… Je paierai pour les dégats, promis… Je… S’il vous plait, appelez les flics et barrez vous…
Son souffle s’accéléra alors qu’elle serra plus fortement ses mains autour de son arme de fortune.
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mar 7 Aoû - 12:41 | |
| -Combien sont-il ? Demanda-t-il à la jeune femme au moment où celle-ci s'empara du pied de biche qu'il avait oublié de ranger depuis sa dernière expédition nocturne.
Il n'attendit pas sa réponse, il se doutait bien que le temps leur serait compté. Le chat l'avait bien compris et s'était carapaté dehors, il l'entendit grimper sur le toit. Si des gars armés en avaient après son invitée, il n'avait pas l'intention de manquer son accueil. Sa batte se trouvait dans un coffre fermé et il n'avait pas vraiment envie de dévoiler sa véritable identité s'il pouvait l'éviter, aussi se souvint-il de la fois où il avait dû se battre contre Firefly, sans son arme favorite. Il courut à son établi et saisit un démonte-pneu en forme de croix, en acier solide, il le soupesa avec un grognement satisfait. Pour le moment ça irait.
-Pas question que je me sauve, j'ai même pas commencé ma bière ! Dit-il étrangement souriant dans cette atmosphère de panique. Il jeta quelque chose à la jeune femme. C'étaient ses clefs de voiture. Si jamais vous ne vous êtes jamais battue avec un pied de biche contre une bande de types énervés, je vous conseille de monter dans la voiture et de vous mettre au volant. Elle démarre au quart de tour. Si ça commence à barder, je monte et vous roulez.
Il alluma une nouvelle cigarette en scrutant la fenêtre. C'était une situation inédite. Il n'avait jusqu'à présent jamais eu à défendre son propre repaire contre qui que ce soit et il n'avait jamais eu à se battre sans son équipement pour défendre quelqu'un contre une menace inconnue. Il passait pour quelqu'un d'impulsif, mais à la vérité il n'aimait pas l'imprévu et était quelqu'un de relativement calme et paisible. Seulement les ennuis semblaient toujours vouloir le sortir de sa confortable carapace, à croire que les ennuis aimaient être traités à la batte !
-Ils arrivent. Dit-il en soufflant un épais nuage de fumée. Il se demandait si Théodora allait suivre son conseil et prendre place dans le véhicule, ce qui l'aurait arrangé au cas où ils devraient se sauver vite fait, ou si elle allait plutôt le considérer comme un arrogant personnage qui pensait qu'une fille ne savait pas se battre et qu'elle ferait mieux d'attendre à l'abri. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mar 7 Aoû - 23:27 | |
| Theodora jeta un coup d’oeil anxieux par la fenêtre, et répondit à son hôte.
Ils sont trois… Enfin je crois, je ne sais pas si y’en a d’autres planqués dans le coin en renfort…
Le pied de biche était lourd dans ses mains qui s’étaient mises à trembler. Pourquoi… Pourquoi est-ce que sa vie n’était qu’une succession d’emmerdes et de pièges, les uns pires que les autres. Elle avait enfin un moment de tranquilité, et il avait été brisé trop rapidement. Ce qui la rassura, c’est que Zacharie n’avait pas l’air decide à la laisser affronter les nouveaux arrivants toute seule. Il émanait de lui une force colossale sous une apparence de tranquilité. Le feu sous la glace. Il semblait presque amusé de la situation, comme si ce qui était en train d’arriver était une distraction qui tombait juste à temps dans une soirée un peu trop normale. Cela l’intrigua, mais l’heure n’était pas aux questions, plutôt à sauver leurs fesses.
Je sais me battre… mais merci pour la proposition. Encore désolée de vous avoir mêlé à tout ça et vous avoir mis dans la merde… sérieusement. Pourtant l’autre, toujours calme, s’alluma une clope qu’il fuma avec un calme olympien. Il semblait être à deux doigts d’aller faire chauffer de l’eau pour le thé. Les assaillants se rapprochèrent silencieusement, puis après quelques secondes d’un silence absolu qui semblèrent durer une éternité, la porte s’ouvrit à la volée et deux types pénétrèrent dans le garage, brandissant un revolver en guise de carte de visite.
- Miss Wesson, il est temps de nous suivre. Vous êtes dure à retrouver! - Allez vous faire foutre, bande de tarés! Allez plutôt vous faire tailler une pipe par un requin!
Sauf que les visiteurs ne semblaient pas avoir vraiment le sens de l’humour, et se mirent à tirer. La jeune femme s’accroupit, profitant du désordre et de l’encombrement des lieux, et roula sous la voiture. Personne ne l’avait vu s’y glisser, et l’effet de surprise jouerait pour elle. Elle attendit qu’un des homes ne s’approche, et utilisa le pied de biche comme d’un crochet pour saisir sa cheville et le faire tomber en arrière. Pendant sa chute, elle en profita pour sortir le haut de son corps de sous le chassis, réceptionnant le garde en l’assomant d’un bon coup de barre de fer. Et d’un. Par contre elle ne savait pas trop comment ça se passait pour son camarade, et espérait qu’il s’en sorte mieux qu’elle. Elle rampa de l’autre côté pour tenter d’avoir un point de vue protégé.
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Sam 11 Aoû - 12:10 | |
| Théodora s'était glissée sous la voiture ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'attendait, mais après l'avoir entendu jurer il s'était dit qu'après tout elle réservait sans doute quelques surprises.
L'un des hommes fut mit à terre plutôt rapidement et fort habilement par la jeune femme, il lui en restait en principe deux. Il avait déjà vu bien pire et avait affronté des adversaires plus nombreux, ce n'était pas pour autant une raison pour prendre les types à la légère, ils étaient armés et constituaient une menace bien réelle.
Lorsque les coups de feu retentirent, Zacharie jeta sa cigarette et lança son démonte-pneu de toutes ses forces en direction de l'ennemi le plus proche. L'arme improvisée tournoya à travers le garage avant de heurter violemment le visage du porte-flingue. Le type tomba en arrière et Zacharie aurait juré entendre le bruit de quelques dents qui tombaient sur le sol bétonné. Il n'attendit pas de voir se dérouler le reste du spectacle. Avant que la victime du démonte-pneu n'ait touché le sol, il profita de la distraction du deuxième gars pour lui foncer dessus en tenant son avant-bras à hauteur de ses yeux, légèrement courbé, comme s'il disputait un match de...football et qu'il approchait du touch-down. Le type tira à deux reprises, manquant de peu la charge de près de 100kilos qui lui arrivait droit dedans. L'avant bras de Zacharie heurta la poitrine du gars qui, le souffle coupé, laissa tomber son arme. Zacharie le saisit par le col et le souleva avec une force accrue par la colère d'être dérangé chez lui. Il plaqua le gars contre le mur de parpaings, comme une brute de lycée l'aurait fait avec un jeune binoclard afin de lui piquer l'argent de la cantine.
-T'as pas l'impression que tu déranges ? Dis-moi ce que tu viens faire ici avant que je cherche à savoir si mon garage serait plus sympa une fois que je me serai servi de toi pour le repeindre. L'homme balbutia quelques incohérences avant qu'un nouveau bruit de moteur se fasse entendre tout près.
Une camionnette venait de se garer devant le garage, dérapant un peu sur le goudron.
Théodora avait mentionné des renforts qui pouvaient être planqués dans le coin. Pourquoi n'avait-il pas vraiment écouté ce point de l'histoire ? Plus blasé qu'effrayé, il cogna son adversaire contre le mur, pour la forme, et s'approcha de sa voiture.
-Tout va bien ? Bon, on ne peut pas les affronter tous ici comme ça. On prend la voiture et on va essayer de s'en débarasser autrement. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Lun 20 Aoû - 12:03 | |
| Son cœur battait à tout rompre, et pourtant elle faisait son possible pour garder l’esprit clair et ne pas se faire submerger par la panique. Après tout, elle s’était tirée de situations bien pires, mais le fait qu’ils l’aient retrouvée l’inquiétait profondément. Ils étaient doués, et avaient l’air sérieusement déterminés. Heureusement, elle réussit à se débarrasser du premier assez facilement.
Pourtant, des coups de feu retentirent, et elle s’extirpa pour jeter un œil et s’assurer que son sauveteur n’était pas blessé. Elle ne l’aurait pas supporté. Heureusement, elle le vit éliminer un nouveau type en balançant de façon très gracieuse un démonte-pneu à la tête de l’infortuné, qui s’effondra, le visage sanguinolent. Et une seconde plus tard, le troisième et dernier larron fut mis hors d’état de nuire. Elle fut franchement impressionnée par la force brute déployée par son collègue, et son instinct. Heureusement qu’elle l’avait à ses côtés.
Mais leur répit ne fut que de courte durée, car de nouveaux bruits de crissement de pneus retentirent dans la nuit noire. Les renforts, comme elle l’avait parié. Zacharie lui ordonna alors de monter dans la voiture, pour tenter de semer leurs poursuivants, et elle hocha la tête avant de s’engouffrer dans l’antique automobile.
La voiture démarra en trombe alors que les types en camionnette étaient en train d’en sortir, et elle aurait presque ri de voir leurs mines ahuries lorsqu’elle et son comparse déboulèrent devant eux en faisant fumer les pneus. Mais leur avance fut de courte durée, car la camionnette noire reprit de la vitesse et fut bientôt sur leurs talons.
Je suis vraiment désolée, je voulais pas du tout vous mêler à tout ça !
Une fois qu'ils furent assez près, ils commencèrent à tirer des coups de feu, un tireur à moitié sorti par la fenêtre ouverte. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Dim 9 Sep - 10:15 | |
| Les mains cripsée sur le volant, Zacharie grimaçait alors que les balles sifflaient.
-On va s'en tirer, c'est pas grâve !
Au moment où il prononça cette phrase la lunette arrière explosa en de nombreux éclats de verre. Il donna un vif coup de volant vers la droite, une rue plus étroite se trouvait là et la Ford était nettement plus maniable qu'une camionnette. Malheureusement, le conducteur du véhicule réussit lui aussi à s'engouffrer dans la ruelle, faisant voler une poubelle qu'il heurta au passage.
Ils déboulèrent de la ruelle sur une avenue beaucoup plus large, Zacharie ne perdit pas son élan et la Ford poursuivit sa course comme une fusée. Derrière eux jaillit la camionnette, moins rapide mais pas moins motivée. Les balles crépitaient, apparemment l'un des gars s'était acheté un pistolet mitrailleur, de plus en plus parfait !
Il ne s'était pas attendu à une telle aventure lorsque la jeune femme s'était présentée à la porte de son garage et, même s'il ne pouvait pas en vouloir à quelqu'un qui lui avait promis des pizzas, il commençait vaguement à s'inquiéter de leur sort si les choses continuaient ainsi. La folle équipée remonta l'avenue à toute allure, et Zacharie se disait qu'en temps normal, s'il avait dépassé la vitesse autorisée de ne fusse que quelques miles, la police aurait déjà été à ses trousses, toutes sirènes hurlantes ; une fusillade, ce n'était pas assez pour justifier leur présence semblait-il.
-Bon, cria-t-il pour couvrir le vacarme ambiant, il y a quelque chose sous votre siège, je veux que vous le preniez mais faites attention...
Si Theodora fouillait sous le siège, comme mentionné par le conducteur, ses doigts ne tarderaient pas à entrer en contact avec une boîte de métal carrée. A l'intérieur se trouvait ce qui semblait être une balle de baseball au cuir usé, à quelques détails près. Un petit poussoir se trouvait sur un des côtés tandis que quelques trous perçaient sa surface.
-Je vais faire exprès de ralentir un peu, quand ils arrivent à notre hauteur, vous essayez de lancer ça dans leur camionnette, par la fenêtre, si ça marche ils seront un peu surpris.
Deux choses : D'abord, il ne savait pas si ça allait pouvoir marcher, il y avait la vitesse, le danger des balles et d'un accident et il y avait le fait de devoir lancer un objet dans une ouverture assez réduite et en mouvement. Ensuite, Theodora était fûtée, et journaliste de surcroît, et là, d'une façon ou d'une autre il était en train de lui révéler sa réelle identité, des accesoires d'auto-défense sur le thème du baseball, ça ne courait pas les rues, le calcul n'était pas très difficile. Il maudissait les gars de la camionnette à cause desquels il en était arrivait là et promettait mentalement qu'ils allaient le regretter. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Sam 29 Sep - 12:50 | |
| Theodora hurla lorsqu’elle entendit la vitre derrière elle explosa en une gerbe de morceaux de verre qui inonda les deux occupants de l’habitacle, et se pencha en avant pour éviter de se prendre une autre balle.
T’es sûr ? Nan parce que là c’est plutôt mal parti !!
Elle s’agrippait à la poignée de la portière, ballotée comme un sac de patates au gré des violents mouvements de volant donnés par son coéquipier d’infortune. Comme dans un film, l’antique bagnole prenait des virages serrés, les pneus crissant sur l’asphalte. Sauf qu’autant elle aimait bien regarder une bonne scène de course poursuite dans son fauteuil en mangeant du pop corn, autant là, dans le cœur de l’action, elle s’en serait bien passée. Putain mais est-ce qu’un jour les emmerdes allaient cesser de la suivre ? Son compagnon de route lui demanda de chercher sous son siège, et elle obéit sans poser de question. Elle attrapa la boîte qui se trouvait à ses pieds, et l’ouvrit, découvrant une batte de base-ball d’un genre un peu particulier. Malgré l’adrénaline et la situation pour le moins dangereuse, elle ne mit que quelques secondes à faire le lien avec le fameux Baseball. Elle prit la batte et se redressa légèrement, avant de se tourner vers son chauffeur.
Putain de bordel de merde ! Me dis-pas que…
Sauf qu’il ne lui laissa pas le temps de s’expliquer plus longuement, lui expliquant la suite de la manœuvre.
La vache, c’est du suicide ! Mais je vois rien de mieux donc Ok !
Toujours penchée, elle se coula pour s’accroupir sur le siège, le visage tourné vers la fenêtre, et la main tenant fermement la batte trafiquée. Son souffle s’accélérait, et ses mains devenaient moites en se préparant à ce qui allait suivre. Heureusement, Zacharie était un très bon conducteur, et il arriva à faire en sorte que la camionnette de leurs poursuivants se trouve à leur hauteur. Elle se pencha encore un peu plus pour ne pas qu’ils la voient jusqu’à la dernière minute, et quand le jeune homme lui fit un petit signe de tête, elle se redressa brusquement et jeta la batte à l’intérieur.
L’instant suivant, la voiture des deux poursuivis s’éloigna pour mettre le plus de distance possible avec la camionnette. Elle entendit un bruit sourd, et passa la tête par la fenêtre ouverte pour voir l’intérieur de l’habitacle se remplir de fumée, au point de ne plus voir les silhouettes des occupants à l’intérieur. Elle vit la voiture tanguer, puis entrer violemment dans un mur.
Elle poussa un cri de joie avant de se rasseoir, et de boucler à nouveau sa ceinture.
Putain c’était génial ! T’es doué !
La voiture retrouva une vitesse normale, et plus adaptée à un centre-ville désert. Ils n’avaient plus de raisons de mettre leurs vies en danger maintenant que leurs poursuivants étaient hors circuit. Elle se tourna alors vers Zacharie.
Merci… vraiment merci, tu m’as sauvé la vie ! Mais… la batte, le garage… C’est toi Baseball ?
|
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mar 2 Oct - 17:06 | |
| [hj : c'est une balle de baseball qui se trouvait dans la boîte, pas une batte, mais ça ne change pas grand chose en réalité ] Il étaient à présent arrêtés, garés dans une contre allée en cul-de-sac, éloignés du lieu de l'accident qu'ils avaient brillamment provoqué. L'avant du véhicule faisait façe à la rue si bien qu'ils pourrait facilement repartir si besoin était. La vitre arrière avait répandu des milliers de petits éclats de verre dans tout l'habitacle, il aurait le droit d'y passer l'aspirateur et serait quitte pour remplacer la vitre. Ils s' en tiraient donc plutôt bien compte tenu des circonstances. Il se réjouissait qu'aucun d'eux n'ait été blessé et il n'était pas peu fier de leur conduite à tous les deux. -Tu lances bien, tu devrais penser à t'inscrire en ligue de baseball. Il s'alluma une cigarette, tendit le paquet à sa passagère ébouriffée avant de reprendre. J'ai sauvé nos deux vies, il n'y a pas de quoi me remercier. Il souffla la fumée par le nez, l'air un peu abattu soudainement. Je sais pas ce que ces gars te voulaient j'imagine que ce ne sont pas mes oignons. Puis, se tournant enfin vers elle. J'imagine que c'était pas très difficile de deviner. Ouais, je suis Baseball, je crois que je suis bien grillé pour le coup. Il eut un sourire tristounet. Je sais que c'est pas vraiment le genre de trucs à demander à une journaliste, mais tu comprends que je n'ai pas vraiment envie que ça se sache. Tu vois, j'oeuvre avec les moyens du bord. Tout mon matériel... Ma voiture... C'est plus ou moins du bricolage et j'ai pas vraiment les moyens de dissimulation d'un Batman par exemple. Je fais comme je peux pour pas être reconnu, à mon échelle limitée. C'est pour ça que je risque gros à révéler qui je suis réellement à quelqu'un. Je dis pas que tu me dois quelque chose mais si c'était le cas j'aimerais que tu me rendes la pareille en ne disant rien. Il ne savait pas vraiment ce qui aller se passer à présent. Il ne pouvait pas la menacer, et ne pouvait avoir aucune garantie quant à son silence. Il pesta intérieurement contre ces gars, à nouveau, sans eux il ne se serait pas retrouvé à mettre ainsi son identité sur le tapis. En gars prudent, il n'avait jamais eu à se retrouver dans une telle situation. Son anonymat dans le quotidien lui permettait le luxe d'être un justicier à visage découvert. Il avait une carrure impressionnante mais généralement les gens ne faisaient pas spécialement attention à lui, encore moins à l'université où il n'était qu'un vulgaire agent d'entretien, maniant balai et serpillère, pas de quoi attirer les regards. Quelque part sa couverture était parfaite, personne ne se souciait de cet individu taciturne et bourru, tout juste le soupçonnait-on d'être un alcoolique mal embouché. -Je crois que la balle est dans ton camp, je peux pas faire grand chose pour te convaincre de garder tout ça pour toi. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Jeu 4 Oct - 19:32 | |
| Sa passagère profita de ce calme après la tempête pour laisser à l’adrénaline qui rushait dans ses veines le temps de retourner à un taux normal. Et elle commençait aussi à réaliser ce qui venait de se passer, et surtout à quel point c’était pas passé loin. Son chauffeur la tira de sa rêverie en la complimentant sur son lancer.
Merci ! J’étais pas mauvaise en baseball au lycée… et je crois qu’un bon coup de stress ça aide !
Elle attrapa une cigarette dans le paquet qu’il lui tendit, et l’alluma, tirant une longue et profonde bouffée. Rapidement la nicotine eut le don de calmer ses tremblements et de la faire se détendre un peu.
Peut-être, mais on se serait cru dans un film, c’était vraiment énorme !
Par contre les choses devinrent sérieuses quand elle aborda directement le point de son identité. Enfin, de sa double identité. Elle apprécia que ce type en face d'elle choisisse de la jouer franc jeu et ne pas tourner autour du pot, ou de s’enliser dans des bobards miteux qu’on voyait venir à vingt bornes.
Hey t’inquiètes… Je suis une journaliste, c’est certain, mais je suis pas du genre fouille merde. Enfin, si, je suis précisément du type fouille merde, mais la merde intéressante. Et pas les potins et les ragots pour faire monter le tirage. Tu m’as sauvée ce soir, et c’est la moindre des choses que je me la ferme. Considère ton secret comme bien gardé, il viendra s’ajouter au paquet d’autres scoops sur les bas-fonds de Gotham que je garde en stock… Et c’est déjà super courageux de faire ce que tu fais… Au fait… tant qu’on y est… qu’est-ce qui t’as décidé à devenir un vengeur ? Et pourquoi baseball ?
Elle se bascula en arrière et écarta les bouts de verre du tableau de bord du pied pour y poser ses grosses bottes de moto, les jambes croisées. Si déjà ils allaient discuter, autant être bien installés.
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Mer 17 Oct - 14:53 | |
| -Des questions compliquées hein ! Il sourit vaguement en fixant un point invisible droit devant lui. -Je ne me suis jamais posé la question de savoir pourquoi je faisais ça, je le fais c'est tout. C'est pas comme si j'avais une planque secrète, un costume bariolé et tout un tas de gadgets, bon j'ai des gadgets mais pas beaucoup, je fais ça parce-que ça a un sens pour moi je crois. Il regarda les morceaux de verre éparpillés dans la voiture, ils avaient vraiment de la chance. -Quand tu vois autour de toi que tout donne l'impression de s'écrouler, tu te dis que la ville ne peut pas être pire que ça et soudain elle te fait mentir quand un criminel, un de ceux qui ont un gimmick, s'évade d'Arkham, de Blackgate ou débarque d'on ne sait-où pour balancer une armée de monstres, une nouvelle drogue ou filer des armes de guerre à des gamins... Tu vois, quand tu te rends compte que tu peux y faire quelque chose, que tes actions ont un effet, même à petit échelle, là tu mets le doigt dans un engrenage et tu ne peux plus en sortir. Il ne savait pas si cette réponse était celle attendue par Theodora, il occultait certains aspects bien-sûr, il n'était pas utile qu'elle sache qu'il y prenait plaisir, l'adrénaline était tellement plus importante que lors d'un match de baseball. Il n'avait pas besoin de lui dire que, oui, quelques fois, il était content de filer quelques bons coups de batte à un criminel, joindre l'utile à l'agréable était quelque chose qui n'était pas à négliger. -Baseball, c'est pas vraiment moi qui ai choisi. C'est le nom qu'on a commencé à me donner quand j'ai fait mes premières armes ici. J'imagine que c'est assez logique. Il rit doucement. Au début personne ne me prenait au sérieux, mais maintenant les gens savent qui je suis, c'est à double tranchant puisque ma tête est plus ou moins mise à prix.
Il se tut et jeta son mégot par la fenêtre. Sa passagère semblait prendre les choses avec philosophie, elle s'était installée confortablement et paraissait maintenant tout à fait calme.
-Bon, et maintenant que c'est fini, ces types c'était qui ? Est-ce qu'on ne va pas en voir encore débarquer dans les prochains jours ? |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Ven 26 Oct - 21:03 | |
| Elle posa son regard émeraude sur lui alors que son sauveteur commençait à lui parler, à révéler les motivations qui avaient fait de lui un justicier. Sauf que lui avait fait ça avec les moyens du bord, et elle le respectait d’autant plus pour ça. Il fallait avoir des tripes pour décider de mettre sa vie en danger dans le but d’aider et de sauver celle des autres. Elle avait bien assez à faire avec ses propres fesses pour avoir le temps de s’occuper de celles des autres.
Je te tire quand même mon chapeau ! J’ai pas cette grandeur d’âme, et j’admire ceux qui ont un tel sens du sacrifice. S’oublier comme ça, pour arriver à voir plus grand… J’en ai toujours été incapable, comme tu peux le voir, j’ai toujours été bien assez occupée avec mon lot de merdes personnelles non négligeable.
Mais d’un autre côté, elle avait vu ce qui arrivait souvent à ceux qui dévouaient leur vie à la bonne cause. L’homme qu’elle aimait y avait laissé la vie, et elle tenait trop à la sienne, ou tout du moins à ce qui en restait. Sa gorge se noua une seconde, et un voile de douleur passa sur son regard avant qu’elle chasse tout ça en secouant légèrement la tête.
Et j’ai… déjà perdu quelqu’un qui… avait consacré sa vie à ça lui aussi, à rendre le monde meilleur. Catman, si tu t’en souviens… on était ensemble. Ca m’a refroidie méchamment. Veuve à vingt-deux ans avec un gamin c’est pas forcément la joie.
Elle resta silencieuse quelques secondes, l’esprit reparti dans le monde des bons souvenirs, quand Thomas était encore là. Mais elle rit quand Zacharie lui demanda qui ces types étaient.
Ils en ont pas après toi. C’est moi qu’ils veulent. Et pour être honnête, je ne sais pas qui en a après moi, parce que je n’ai pas énervé qu’une seule personne. J’ai été infiltrée chez le Pingouin, et on va dire qu’il a pas trop bien pris la nouvelle quand il l’a appris. Depuis… il est légèrement fâché contre moi. Et puis… une espèce de milice que j’ai fait chier quand j’étais allée à la pêche aux informations. On est deux à avoir notre tête mise à prix. Encore désolée de t’avoir entraîné dans toute cette merde, sincèrement.
Elle termina sa cigarette et jeta le mégot rougeoyant par la fenêtre. Elle commençait à être fatiguée de tout ce bordel, de devoir vivre sur le qui-vive, mais c’était la rançon de la gloire. Elle aimait son job, et ne se voyait pas faire autre chose. Au risque de mal finir. Un peu comme son sauveteur au fond, sauf qu’elle était encore du côté plus ou moins officiel de la barrière. Elle soupira, le regard vague, et s’alluma une autre cigarette. Elle n’avait pas envie de rentrer, parce qu’elle allait retrouver un appartement sans Thomas, mais avec un petit garçon inquiet qui pleurait son père. Elle avait besoin de profiter encore un peu de ce moment d’évasion, et parler avec quelqu’un d’aussi cabossé qu’elle lui faisait du bien.
Et toi, qui en veut à ton cul?
|
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 24/09/2007 Nombre de Messages : 782 Autres Comptes : Bat-Mite Vous à Gotham : Le Justicier à la Batte Citations : HOME RUN ! | Sujet: Re: L'enfer en kit. Lun 5 Nov - 14:06 | |
| Baseball écouta la jeune femme avec attention. Elle avait effectivement un don pour se trouver au mauvais endroit, une certaine tendance à provoquer les circonstances également. Il fut abasourdi d'entendre son histoire personnelle, ainsi que le lien qui l'unissait au fameux Catman. -Je suis désolé d'apprendre ça dit-il. Je sais qu'on doit s'attendre à des drames quand on...travaille dans ce milieu mais ça ne veut pas dire qu'on peut s'y habituer. Il fit craquer ses articulations en se redressant sur son siège. Cette Theodora lui confiait cet aspect très personnel de sa vie, ce qui mettait le justicier en confiance, le rassurant largement sur sa faculté à garder un secret. -Je ne connaissais Catman que de nom, j'ignorais qu'il... Il ne sut quoi dire, et se contenta de passer une main dans ses cheveux courts avec une certaine nervosité. Le Pingouin alors, c'est pas rien. Je n'ai jamais eu affaire à lui directement, je connais mal ces "super criminels" comme on les appelle. Il négligeait de se vanter d'en avoir pourtant combattu quelques uns. Je vais te dire une chose, j'ai toujours eu de la méfiance vis à vis des journalistes, surtout à Gotham, mais j'avais pas envisagé la chose sous cet angle. Tu fais un boulot que la police a peur de faire finalement, quelque part ce n'est pas très loin de ce que je fais moi même, juste que tu as choisi des méthodes plus...moins...moins bourrines que moi. La question qu'elle lui avait posée le fit sourire un moment avant de répondre. Qui en voulait à son cul ? A vrai dire personne en particulier, son apparence banale, sa vie privée passe-partout et ses exploits peu exposés faisaient de lui un justicier relativement épargné par les réprésailles de ceux à qui il se confrontait. Jusqu'à présent aucun de ses ennemis ne s'était penché sur qui il était vraiment, et il se payait même le luxe de se battre à visage découvert, vaguement dissimulé par l'ombre d'une casquette. -Je crois que personne ne sait vraiment qui je suis. Je veux dire, il pourrait y avoir un sondage à Gotham pour évaluer la popularité de ses justiciers, je suis pas sûr d'y être classé. Et c'est justement ce qui me va bien. Je sais qu'on a parlé de moi dans les journaux, que maintenant le mot baseball prend parfois une majuscule, mais je suis loin de rivaliser en exposition avec mes "collègues", et ça c'est un luxe inestimable. Il se tourna vers la jeune femme. -Ce que je t'ai dit sur mon boulot d'agent d'entretien est la vérité, je bosse toute la journée avec un balai et un sceau qui sent bizarre, et ça vaut toutes les identités secrètes du monde. La chose l'amusa visiblement beaucoup puisqu'il se mit à rire franchement avant de se mettre à tousser. Ce n'était pourtant pas vraiment drôle, il devait paraître un peu étrange sur le moment. |
| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. Sam 10 Nov - 16:43 | |
| Sa gorge s’était légèrement nouée alors qu’elle parlait de Catman à son sauveteur. Une des rares fois qu’elle parlait de lui depuis… qu’il n’était plus là. Et ce n’était pas comme si elle pouvait en parler à beaucoup de personnes. Depuis qu’elle avait sauté à pieds joints dans le journalisme, et surtout dans toutes les opportunités de cinglé que ça lui avait apporté, un fossé s’était creusé entre elle et ses anciennes connaissances. Elle ne pouvait pas mettre de mots sur ce qui s’était passé à Arkham, tout comme elle n’aurait trouvé personne parmi eux qui aurait pu comprendre l’adrénaline qu’elle pouvait éprouver au milieu du danger, ni la passion qu’elle avait pu ressentir pour cet homme. J’ai l’impression que je commence à me faire une raison à propos des emmerdes. Je suis un aimant à emmerdes.
Elle rit, mais ironiquement cette fois. Quelques choix et sa vie aurait pu être tellement différente. Plus calme, plus rangée. Mais sans Thomas. Sans Tommy. Même s’il lui faudrait du temps pour remonter la pente, elle était quand même contente de cette parenthèse enchantée dans sa vie. Le Pingouin est un sale connard psychopathe et mégalo. Vicieux en plus, et qui a la rancune tenace. Il m’a foutu une bombe dans la tête quand il a appris qui j’étais vraiment. Et c’est… Catman qui m’a sauvée. Point de vue risques j’en connais un rayon… sauf qu’en tant que journaliste, on a notre nom qui revient de temps en temps dans la lumière, quand on balance tout en première page. Mais les flics ont la loi qui les protège. Des moyens. Nous on a rien. On travaille sans filet. Sur la corde raide en permanence. Un peu comme vous t’as raison. Mais c’est aussi ça qui fait tout l’intérêt de la chose, nan ?
Elle tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette en regardant la fumée s’élever mollement, les yeux dans le vague. Eh, moi je sais qui tu es ! Enfin, j’avais entendu parler de tes prouesses !
Elle rit doucement quand il eut fini son petit speech à propos de son identité publique, et comment ça avait le don de le rendre invisible. C’est vrai que c’est la planque idéale ! On cherche bien ses lunettes quand on les a sur le nez, alors le coup de l’agent d’entretien, c’est pas mal !
Elle sursauta quand son camarade se mit à tousser, et jetant son mégot par la fenêtre, elle se pencha vers lui, l’air visiblement inquiet. Hey ! Ca va ?
Puis, une fois rassurée, elle regarda sa montre et soupira. Trois heures du matin. Zack… je vais devoir rentrer. Mon fils m’attend. Je suis sortie le temps de faire ce que je pensais être une petite balade en moto, et je n’ai pas envie qu’il se réveille et qu’il se rende compte que je ne suis pas là. Je… je paierai pour toutes les réparations hein… c’est moi qui t’ait attiré des emmerdes, et je répare toujours mes conneries.
Elle se laissa raccompagner au travers des rues désertes jusqu’à son appartement. Elle sortit, claqua la porte, puis revint en arrière. Je viendrai prendre ma moto demain… ma pauvre chérie. Et si jamais… si jamais tu as besoin de moi, n’hésite pas surtout. Tu peux me joindre au Globe. Je te dois une fière chandelle. Et… je ne dirai rien. Promis ! Bonne nuit !
Elle lui accorda un sourire chaleureux avant de s’éloigner vers un petit immeuble en briques. Elle disparut à l’intérieur après avoir tapé rapidement une série de chiffres sur un digicode. La lumière des escaliers s’alluma, puis les fenêtres du dernier étage. Avant de s’éteindre et tout redevint silencieux et endormi. - Spoiler:
J'espère que ça te va si on s'arrête là? Perso je n'avais pas trop d'idées pour continuer, mais si tu en as n'hésite pas et j'edit!
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| | | | Sujet: Re: L'enfer en kit. | |
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