Ca va faire quoi, trois ou quatre jours peut-être ? Que j'ai rien mangé. Je commence à avoir vraiment très, très faim. Ce qui signifie que je vais devoir m'approcher des zones plus... peuplées. Sauf que la faune locale, c'est pas des teletubbies... Normalement je me cache dans des ruelles où on croise presque personne mais là... Je me mords la lèvre. Pas le choix de toute façon, il faut que je mange ! J'pourrais engloutir un burger de la mort j'crois bien... Non pense pas à ça Elly. Depuis ce matin j'hésite, je sais pas si c'est mieux d'y aller de jour ou de nuit... De jour, j'pense qu'il y aura moins de monde donc moins de chances de s'attirer des problèmes mais en même temps moins de chances aussi de trouver quelque chose à manger... Je lève les yeux, depuis le temps que je me pose la question, le soleil a eu le temps de commencer à descendre, donnant au ciel des couleurs rougeoyantes. Comme une gigantesque incendie céleste... ou une mare de sang divine.... au choix.... On va essayer de ne pas voir là un mauvais présage hein...

Je m'avance prudemment dans les rues serrant bien fort un minuscule bout de bois pointu. C'est pas comme si je pouvais faire le poids dans une bagarre mais bon... J'pourrai ptet surprendre un éventuel adversaire, juste de quoi prendre mes jambes à mon cou quoi. Lâche ? Oui peut-être, mais une lâche vivante. Tous les enfants qui ont atterri ici ne peuvent pas en dire autant... Moi j'veux pas faire la maligne ! Nan mais genre, quelle chance je pourrai avoir contre les gens qui vivent ici hein ? A part finir en carpaccio... Je détaille les murs gris à peine éclairés par la lueur rasante du crépuscule. J'ai l'impression de sentir l'odeur du sang, mon imagination peut-être... Ou pas... Difficile de savoir vraiment... Pour l'instant, personne n'a fait attention à moi. Je me fais toute petite dès que quelqu'un passe. Silencieuse, pas de mouvement brusque, on évite au maximum d'attirer les regards... Clairement, ici, y a pas de bon samaritain, aider son prochain c'est pas trop dans la mentalité du coin donc même pas la peine de tenter le coup de la petite fille perdue qu'une bonne âme prendrait en charge. Y a pas de bonne âme.

Je fronce le nez, une odeur de grillades vient chatouiller mes narines. Je longe les murs et m'abrite derrière un contenaire à poubelles pour observer... Visiblement, c'est pas de ceux qui dirigent ici, trois personnes, rassemblée autour d'un baril métallique qui sert à priori de barbecue de fortune et de chauffage. Je penche la tête, les yeux plissés par la concentration. Je sais pas quelle viande ils font cuire et je veux même pas le savoir. La grande question est plutôt de savoir comment je m'y prends pour leur en piquer un morceau sans me faire chopper. Parce que si je me fais attraper... Gasp... Mieux vaut ne pas y penser je crois... Bon alors, il me faudrait une diversion... Les cailloux ? Bof... On va déjà guetter et voir si l'un d'entre eux s'absente... Genre pour aller aux toilettes... Une personne en moins à éviter c'est toujours ça... Je ne les lâche pas des yeux, la main plaquée sur mon ventre en espérant ne pas me faire repérer à cause des gargouillis de mon estomac.

The flamingo se baladais au hasard des rues, une ville folle pour une bande de fou, le psychopathe espérais se trouver une petite victime dans ce dédale de décombres et de gravats, mais jamais il n'eut espérer victime aussi mignonne que cette petite enveloppée dans l'obscurité d'une ruelle glauque à souhait.

Il s’approcha de la jeunette, toutes dents dehors , fit claquer sa langue et d'une voix suave demanda:

-Dites moi jeune demoiselle, que faites vous dans une ville si dangereuse que celle ci? On ne sait jamais sur qui on peut tomber...

Il posa son menton sur l'épaule de la préadolescente, prêt à lui dévorer le visage, comme a son habitude quand le métal froid d'un pistolet vint a la rencontre de sa nuque.

-Un homme de votre envergure ne devrais il pas trouver adversaire plus grand que cette donzelle?

Le docteur étais à la recherche de nouveaux membres pour sa famille, il se devait d'avoir une famille crainte et respectée, mais pas vulgaire. La vulgarité et l'impolitesse, les deux grands ennemis de l'homme civilisé, le docteur pressa le pas, le temps file, rien ne le retient ni ne le rattrape. Quand soudain il vit agenouiller dans une ruelle un marginal tout de rose vêtu, le docteur se demanda d'abord pourquoi cette position étrange, pressant le pas le docteur pus entendre une voix langoureuse poser une question. Le docteur avais fait le lien entre le costume tape à l'oeil de l'individu et plusieurs affaire de crime horrible ou plusieurs individu avais subis des mutilation faciales post-mortem, le docteur décida de sortir son colt et de stopper "The flamingo" qui que soit la victime, sauf si il s'agissais d'un justicier ou d'un policier, dans ce cas, la plus douloureuse des morts ne serais pas assez des morts.
Le docteur décomposa vite la situation afin de sortir une phrase suffisamment convaincante pour interpeller un esprit malade.
Nous avions affaire à un psychopathe prêt à dévorer une fillette.

-Un homme de votre envergure ne devrais il pas trouver adversaire plus grand que cette donzelle?

Le docteur avais apposer son pistolet sur la nuque dudit flamingo, fit reculer le chien, Eduardo se releva et lâchât un soupir en disant:

-Ne peut dévorer le visage de petites filles tranquillement dans ce pays? Vous me le payerez mon chou, je vous en fait la promesse.

Il partit sans autre mots dire, c'étais trop facile, Sartre aurais des nouvelles de ce Flamingo...

-Pardonnez moi mademoiselle mais vous avez l'aire perdue et affamée, voulez vous manger quelques choses?

Ah nan mais c'est malin ça ! Jamais tu surveilles tes arrières Elly ? Nan mais franchement ! Alors voilà ton estomac crie famine et du coup, tu penses même pas à ne pas te faire éventrer par derrière ! Trop près, trop près ! Je sens son haleine sur ma joue et j'ai envie de hurler. Je me mords la lèvre, il s'agirait pas de rameuter les autres en prime. Je resserre la prise sur ma pitoyable arme de bois et m'apprête à en asséner un coup dans l'estomac de son agresseur lorsqu'une voix s'élève ! Une diversion ! Vive comme l'éclair, je roule sur le coté pour me placer hors de portée, jambes fléchies, la main libre au sol, l'autre tendue en arrière, prête à frapper. Je regarde s'éloigner le truc rose qui pique les yeux en retenant un soupir de soulagement. Sauvée ! Pour combien de temps, ça, ça reste à prouver. Il y a encore l'autre et il a un flingue. Il n'a pas l'air agressif et il faut bien reconnaître qu'il vient de me sauver la vie, ça mérite au moins qu'on lui réponde. Mon estomac émett un grognement sonore à la proposition de nourriture.

"J'ai pas d'argent."

Tout simple. Et je fais taire les protestations de mon ventre en appuyant ma main dessus. S'il y a une chose que j'ai apprise depuis que je suis arrivée ici, c'est que rien n'est gratuit. On fait rien pour rien et généralement pas sans raison non plus. Même si les raisons sont la plupart du temps plus que discutables... Je le détaille rapidement, il paraît plutôt âgé, si ça devait mal tourner, je devrais le battre à la course. En supposant que j'arrive à le désarmer et ça par contre, c'est déjà beaucoup moins gagné. D'un mouvement de la tête, je repousse en arrière, une mèche qui venait gêner mon champ de vision. Je sais pas ce qu'il me veut mais il paraît vraiment trop poli pour les lieux.

Le docteur avait une idée en tête, recruter cette fillette, on ne se méfie jamais assez des gosses, le docteur se préparais à ce que la petite accepte avec joie son invitation,

-J'ai pas d'argent.

Une phrase aussi sèche que surréaliste, pour une jeune fille de son age,

-Bien, voila qui est fort surprenant pour une enfant, la notion d'argent te parait concrète, tu es intelligente c'est un bon point...

L'enfant croisais les jambes et plissait les yeux, cette enfant avais été violée et se méfiait de Sartre.

-Ne craint rien, je ne m'attaque guère au petite fille, je laisse ça au débiles et au dégénérés. Je te propose un service, par simple courtoisie, je suis un homme d'honneur et l'honneur m'interdit de te laisser ainsi, viens suis moi.

La fillette ne bougeais pas un cheveu, le docteur lui tendit un couteau repliable,

-Afin de te défendre dans notre noire ville., ajouta il.

Oui, je suis intelligente, suffisamment pour ne pas le croire sur parole. Un homme d'honneur ? Ca veut dire quoi ça au juste ? L'honneur c'est pas les trucs des chevaliers et tout ? C'est marrant j'vois mal quelqu'un habitant ici se mettre à sauver les gens. Et la courtoisie ici... Elle revient généralement à te saluer et à t'expliquer gentiment comment on va te buter... Alors bon... Je tends la main vers le couteau mais m'arrête avant de m'en saisir, prise d'un doute.

"Je vais devoir faire quoi en échange ?"

Il veut pas d'argent ok. Ça veut pas dire que c'est gratuit... Et je préfère savoir vers quoi je m'embarque avant d'accepter quoi que ce soit... J'ai pas envie de me retrouver à courir les rues et risquer ma peau pour payer une dette... Bon en même temps, il a toujours un flingue... s'il veut que je fasse quelque chose, j'aurais pas vraiment le choix. Mais n'empêche... J'ai pas confiance. Il est trop... poli... Il parle comme mon père, pas comme les gens d'ici. Je frissonne... Ah non ! Pas encore ! Hors de question ! Pour le coup, je me battrais ! Enfin... j'essaierai en tout cas...

"Vous parlez comme mon père... Comme les riches..."

J'aurais voulu un ton plus affirmé... J'aime pas les riches, j'aime pas mon père mais je crois que je suis pas encore sûre de savoir quel endroit est le pire. Je baisse les yeux en sentant les larmes monter. Pleure pas Elly, ça sert à rien. Et à rien non plus de penser à tout ça. Je secoue la tête pour chasser tout ça et relève les yeux vers mon interlocuteur en essayant de ne pas trembler.

-Je vais devoir faire quoi en échange ?

Le docteur sourit, elle avais bien compris que dans notre monde rien n'étais donner, tout est un échange de bon procédé.

-Vous parlez comme mon père... Comme les riches...

Phyléus souleva un sourcil, riche lui? D'esprit peut être, mais de bien, non pas...

-Ma petite tu confond l'amour de la langue et les possessions terrestres..., le docteur soupira, puis il reprit, pour ce qui est de notre arrangement, je préférerais en parler en priver, dans la rue, tu l'a expérimenté, on est jamais à court de surprise... Je te proposerais donc d'aller dans ma bibliothèque ou nous pourrons parler affaire, tu pourras aussi rencontrer les Frenman, un couple adorable. Tu pourras aussi manger... Qu'en dis tu? Tu es bien silencieuse.

Je l'observe une bonne minute, sans dire un mot. De toute façon, la situation n'est pas à mon avantage... J'ai pas confiance en lui mais, premier point, il m'a sauvé la vie, c'est pas rien, je vais sûrement devoir rembourser ça d'une façon ou d'une autre mais bon... C'est toujours mieux que les griffes de l'autre machin rose. Deuxième point, il a un flingue donc s'il me voulait vraiment du mal... ben ce serait pas trop difficile pour lui. Troisième point... troisième point il a à manger ! Vous vous rendez pas compte mais sérieux, je sais pas ce que je ferai pour avaler un bon hamburger... Ça ça pèse vraiment lourd dans la balance, au pire, si ça tourne mal et qu'il me ramène pour un truc bizarre, je trouverai bien le moyen de me sauver... Espérons.

Brusquement je réalise quelque chose dans ces paroles, qui m'avait échappé parce que je m'étais concentré sur le plus urgent mais...

"Votre bibliothèque ! Vous avez une bibliothèque ? Avec de vrais livres ? Y en a plein ? Elle est grande comment ?"

Les livres ! Ma première passion... Brusquement même ma faim s'envole. Des livres ! Sentir le papier lisse sous ses doigts, le bruit de la feuille qui se tourne... J'avais jamais fait attention à ça jusque là... Pourtant, je lisais énormément, trop d'après Shirley et Lola d'ailleurs... mais ces tous petits détails je les avais pas remarqués jusqu'à ce que je sois privée de mes compagnons de papier. Je pensais pas trouver un bibliothécaire ici... Bon après faut voir hein, s'il lit que des livres de finances comme mon père... Mais quand même ! Une bibliothèque ! Ici ! Je réalise brusquement que toute à ma joie, je me suis approchée de lui et avait attrapé sa main. Je baisse les yeux, le lâche et recule d'un demi-pas, je sens mes joues rougir... Il m'intimide un peu maintenant...

-Votre bibliothèque ! Vous avez une bibliothèque ? Avec de vrais livres ? Y en a plein ? Elle est grande comment ?

En un bond la fillette s'était rapprochée du docteur et lui avais saisi la main et à présent elle rougissait.
D'une voix calme et assurée le docteur lui dit,

-Ma petite, une bibliothèque sans livre n'est pas une bibliothèque... Quand à la taille il s'agit d'une bonne grosse bibliothèque municipale à laquelle je me suis attaché, les rayon débordent d’ouvrages et j'ai réparé mes favoris... Une fois que nous serons la bas je te ferais un don, un précieux don, celui de la défense, pour ne plus craindre les immondices bipèdes comme notre amis Flamingo...

L'enfant avais lâché la main du docteur, qui avais commencer à avancer,

-Suis moi, je t'en prie, au fait, j'ignore ton nom...

La décence ? J'ai entendu ce mot une fois je crois, ou plutôt son contraire... Mme Kentley a dit à Ash que son comportement était indécent... ça revient à peu près à malpoli d'après ce que j'ai compris. Il me trouve impolie ? Là, j'arrive pas à suivre... pourquoi la décence ? Et en quoi ça pourrait m'aider à affronter qui que ce soit ? Et pourquoi il faut qu'il parle avec des mots si compliqués ? Je les connais mais bon... quand même... bipède c'est pas un terme que j'utilise tous les jours, je crois même pas avoir dit ce mot une fois dans ma vie. C'est quoi le problème avec le fait d'utiliser des mots que tout le monde comprend hein ?

"La décence ?"

Oui, bon, une simple interrogation comme ça, si je me suis trompée dans le sens... je dirai pas de bêtise au moins. MAman disait toujours, il vaut mieux ne pas savoir et poser la question que de faire semblant de savoir et passer pour un idiot.

"Immondices bipèdes ? Vous parlez toujours comme ça ? Comme une encyclopédie ? Et pour le nom, moi c'est Elly mais je me permets de vous rappeler que j'ignore aussi le vôtre, monsieur."

Un petit brin d'ironie dans la voix, c'est plus fort que moi, en fait, je crois que je commence à bien l'aimer ce type.

Le docteur se prit d'un doux rire,

DéFanse pas décence, la crasse doit boucher tes oreilles...

Le docteur se grattât un sourcil et regarda en direction du brasero improviser, des traînes savates continuais de s’agglutiner de la source lumineuse telle des papillons de nuits attiré par une lampe.
La fillette repris pourtant,

Immondices bipèdes ? Vous parlez toujours comme ça ? Comme une encyclopédie ? Et pour le nom, moi c'est Elly mais je me permets de vous rappeler que j'ignore aussi le vôtre, monsieur.

-Appelle moi Sartre, docteur Sartre... Ça n'est qu'un pseudonyme, ainsi mon nom tombe dans l'oubli, me rendant ainsi libre de recommencer ma vie si celle que je mène actuellement me semble trop éprouvante. Et l'amour des bon mots m'est resté malgré les années à fréquenter fripouille et malotru...

Le docteur se redressa,

-Maintenant que les formalités sont remplient, que dirais tu de manger un bout?

Je fais la moue... Oui bon j'ai mal entendu, c'est pas une raison pour se moquer ! J'aime pas qu'on se moque de moi ! Si ça avait été quelqu'un d'autre j'ui aurais filé un coup de pied namého ! Je penche la tête, perdre son nom pour pouvoir recommencer une nouvelle vie si besoin... Ouais mais bon...

"Un nouveau nom ? Vous avez pas de famille ? Pas d'amis ? Un nom c'est pas juste quelques syllabes... J'veux dire, moi j'y tiens à mon nom, j'en suis fière, même si c'est celui de mon père c'est quand même le mien aussi... Ça vous fait pas ça vous ? Ça vous gêne pas d'être oublié ? Que plus personne ne se souvienne de vous ? J'trouve ça drôlement triste moi... j'espère que mes amies se souviennent de moi...Et le titre de docteur, il fait partie du pseudonyme aussi ou vous êtes vraiment docteur ?"

Ça faisait longtemps que j'avais pas posé autant de questions d'un seul coup... C'est parti tout seul, comme une mitraillette... Je reprend mon souffle... J'avoue que je serais vraiment pas contre manger un morceau et mon estomac ne se lasse pas de me le rappeler par un tas de grognements pas très discrets. Je remet une mèche derrière mon oreille en pesant une dernière fois le pour et le contre.

"Je vous suis docteur."

La même voix qu'avec mes professeurs... Je crois que c'est parce que c'est un peu la même chose... Le coté bibliothèque, le registre lexical, j'ai appris ça en anglais pour faire les commentaires, j'suis fière de m'en souvenir tiens et puis la façon de se comporter... Ouais, il est un peu comme mes profs... Avec un flingue en plus.

-Je vous suis docteur.

Cette dernière phrase de la jeune fille résonnais dans la tête du docteur dont les jambes marchait vers sa "Bibliothèque pourpre"

-Voyez, mon domaine de papier, de bois et de pierre.

Ce disant le docteur ouvrais la lourde porte de chêne, découvrant ainsi des rayonnée de livres brunis, escortant une allée de marbre blanc, de grand escaliers de la même pierre menaient à l'étage supérieur.

L'atmosphère étais lourde chargée en poudre, des combats avais eu lieu récemment,

-Faites comme chez vous miss, ma demeure est votre je vais vous conduire a la cuisine, j'ai réussit a récupérer des pâtes, cela vous tente?

J'ouvre de grands yeux ravis en voyant tous les livres s'étaler sur les multiples rayonnages. Une bibliothèque ! Je finissais par penser que je ne pourrai jamais plus mettre les pieds dans l'une d'entre elles. Je prends une grande inspiration pour m'imprégner de l'odeur du papier et des reliures de cuir mais je fronce le nez, ça sent pas les livres...

"Ça sent.... bizarre... pas comme les bibliothèques que je connais..."

Je suis quand même déjà en train de farfouiller dans les étagères, caressant la tranche des ouvrages du bout des doigts. Bon, on peut pas être foncièrement mauvais quand on est amoureux des bouquins non ? Je sens mes épaules se relâcher, j'ai l'impression qu'on me dégonfle comme un ballon de baudruche, je me sens plus légère. Je lève la tête vers le docteur et lui adresse un grand sourire lumineux.

"Des pâtes, ça me va très bien ! Vous savez cuisiner ? "

Mon estomac gargouille mais je me sens bien. Comme si, comme si... je retrouvais... Enfin, je suis pas toute seule quoi. Ca peut vous paraître étrange mais vous imaginez pas à quel point ça fait du bien !

La gamine touchais du bout des doigts les livres, les regardais tendrement, les épaules basse, cette scène rappelais au docteur sa première rencontre avec les livres, la librairie de ses parents, l'odeur d'un livre neuf lui revenais a l'esprit, depuis quand avais il cessé d’avoir des émotions positives? Depuis quand n'étais il plus humain? Ce petit garçon plein de joie qu'avais autrefois connu le peuple de France n'existais plus, ce jeune adulte plein de politesse et d'attention non plus, il étais mort au fond d'une cale d'un bateau Anvers-New York.

La petite fille vint à répondre à la question du docteur,

-Des pâtes, ça me va très bien ! Vous savez cuisiner ?

Le docteur sourit, il savais faire de l'explosif avec tout et n'importe quoi, mais cuire des pâtes lui étais chose inconnue.

-Moi non, en revanche Lucy oui.

Une femme basanée dans la trentaine descendit des escaliers principaux accompagnée d'un homme roux, aux lunettes rectangulaires.
Elle regarda la petite Elly pendant quelques seconde, interloquée par la présence d'une enfants en ce lieu, le docteur vit son désarrois,

-Madame Frenman, laissez moi vous présenter Elly, elle traînais dans la rue, la faim au ventre, ainsi que la peur, elle à fais se faire agresser par un individu rosacé aux dents longue et pointues, mais les mots ont toujours raison de l'esprit n'est ce pas? Surtout si ils sont accompagner d'un 9mm.... Mais je vous en prie, elle meurt de faim, ne la laissons pas ainsi, vous voulez bien faire chauffer de l'eau?

-Bien sur docteur. Pauvre petite, tu me rappelle ma fille.

Lucy versa une larme quand le visage de ses enfants lui revinrent à l'esprit, le mari Frenman vint la serrer dans ses bras en chuchotant de rassurants "Chhhhts"
Ils repartirent tous deux vers l'étage, mains dans la main.
Le docteur les regardas, puis dit:

-Ne sont ils pas attendrissants? Un gentil couple qui à osé montrer son avis, voila ce qu'on fait des gens qui ont du coeur mais pas assez d'argent pour le cacher.

Je lève les yeux vers les deux personnes et je sens mon coeur se serrer. Je sais pas vraiment pourquoi... C'est vrai, je les connais pas ni rien mais... elle a quelque chose au fond des yeux. Une douleur sourde et profonde et ça me donne envie de pleurer. Je me mords la lèvre, je ne dois plus pleurer, plus jamais ! Grandis gamine, grandis ! Une perle de sang coule sur ma langue, ce goût si caractéristique... métallique...

"Bonsoir, je m'appelle Elly."

Je lui souris doucement, je voudrais la réconforter mais il y a cet homme à coté et j'ose pas m'en approcher. Je les regarde s'éloigner avant de me tourner vers le docteur, le regard grave.

"Il est arrivé quoi à sa fille ?"

Raaah, j'aime pas me sentir comme ça... Pourquoi j'ai toujours été comme ça ? A avoir mal en même temps que les autres ? Je sais que ça n'arrivera jamais mais je voudrais qu'au moins une journée, ne serait-ce qu'une journée, chaque personne au monde soit heureuse. Une journée c'est quoi ? Et pourtant ce serait un miracle... C'est impossible je le sais et puis... je devrais penser à moi, à ma survie mais... qu'est-ce qu'il y a de mal à vouloir que les gens soient heureux après tout ? Je me sens bien quand j'arrive à faire sourire un personne triste ou quand j'offre un cadeau et que je vois les yeux de mes amies briller... Les filles, vous me manquez... Mais c'est terminé... même si j'arrivais à sortir d'ici, ce sera plus jamais comme avant. Parce que j'ai vu... parce que j'ai senti... le mal, la violence et la vraie douleur...

La petite disais bonjour courtoisement, un sourire s'en suivit ainsi qu'une phrase interrogative,

"Il est arrivé quoi à sa fille ?"


Le docteur la regarda tristement,

-Pas SA fille, Elly, SES enfants, il ont été emmener à l'orphelina, du moins c'est ce que les douaniers ont dit, car Elly, tu crois sans doute que les militaire de cette villes sont de gentils monsieur qui récompense les juste et punissent les méchants? Que nenni, ils sont aussi fou que le Joker ou double face, tu sais ses psychopathe au manie diverses, si tu avais vu, ce que j'ai vu, tu n'oserais pas retourner vers les douanes, et pourtant tu devras bien t'y rendre, car il faut que tu sorte d'ici, et j'ai bon espoir que ces messieurs te laisse passer.

Lucy apporta une assiettée de spaghetti, qu'elle posa sur la table au cotés d'une fourchette et d'une cuiller,

-Merci Lucy, dit gentiment le docteur, cette chimère que la nature avais eu la folie de créer, qui faisais exploser des banques un jour et l'autre recueillais des petites fille pour les nourrir et les apporté au autorité compétentes , Tantôt, tu avais l'intelligence de dire que rien n'est gratuit dans ce monde, et la plupart du temps tu auras raisons, mais je ne te demanderais guère d'argent ou de libidineux services comme certains le ferais, non, moi j'ai le sens de l'honneur, de la dignité, et je te demanderais de laisser ce nounours dans la camionnette qui vous ramèneras à Gotham, et avants de t'en aller tu appuieras sur son nez, si tu a des questions n'hésite pas, maintenant mange...

"Merci madame"

Je me jette sur l'assiette, bon je sais c'est pas très poli mais j'ai trop faim. Je savoure la chaleur qui se diffuse dans ma gorge, j'ai rien mangé de chaud depuis... que je suis ici... j'ai l'impression que ça fait une éternité. Bon sang, ce que c'est bon !! Une fourchette, puis deux, puis trois... sans décrocher un mot... jusqu'à ce que je sente mon estomac satisfait. J'ai déjà mangé plus de la moitié de l'assiette quand je relève les yeux. Je rembobine un peu dans ma tête ce que vient de dire le docteur, mes yeux me piquent, je me lève brusquement et court vers la femme pour la serrer dans mes bras.

"Madame, si j'arrive à sortir, je retrouverai vos enfants ! Ils s'appellent comment ?"

Je plonge mon regard dans le sien et lui sourit doucement. Puis je me tourne vers le docteur, la tête penchée sur le coté.

"Ça veut dire quoi libidineux ?"

Ben quoi ? Je sais pas, je demande... Comment je ferai pour apprendre sinon ? Bon c'est vrai, je pourrai aller voir dans les rayonnages s'il y a pas un dictionnaire puis chercher et tout mais c'est quand même plus rapide comme ça.

"Il fait quoi au juste ce nounours ?"

JE hoche doucement la tête à la dernière phrase et retourne m'installer devant mon assiette après une dernière étreinte à la gentille dame.

L'enfant mange avec appétit, ça donne du baume au coeur, toujours polie la gamine propose meme ses services, câlinant Lucy elle la regarde dans le blanc des yeux,

-Madame, si j'arrive à sortir, je retrouverai vos enfants ! Ils s'appellent comment ?

Doucement, lucy répond,

-Tommy, et Betty, le premiers est bruns de cheveux et d'yeux, l'autre est rousse, mais adorable ils doivent être à l’orphelinat de Rutledge à l'heur qu'il est...

-Ça veut dire quoi libidineux ?

Lucy partit d'un doux rire,

-Eh bien tu vois le docteur? il est digne, attentionné, il se tient toujours droit et n'a jamais fait de propositions... houleuse à qui que se soit, lui il est tout le contraire de libidineux....

Ne lâchant pas lucy, elle demanda,

-Il fait quoi ce au juste ce nounours?

Elle se rasit en suite et recommença à manger,

-He biens vois tu, les gens qui te ramènerons à Gotham sont aussi ceux qui ont enfermé Lucy et Gordon, et qui ont mis leurs enfants à l’orphelinat, ne trouve tu pas que ce crime ne devrais pas rester impunis? Eh bien moi si, ce gentil petit ourson est remplis d'explosif, une fois que tu seras sortie du moyen de transport tu le feras exploser appuyant sur son nez tu auras dix minutes pour t'éloigner le plus possible du fourgon, si tu appuie trop tôt, tu pourrais en mourir

Le docteur se releva, fit quelques tours dans la pièce, puis revint à sa place,

-Accepte tu de me rendre ce service? Accepte tu de venger ce gentil couple? Dis moi Elly, dis le moi...

Je fais la moue quand la dame me donne l'explication du mot... Mouais avec ça, je sais ce que c'est pas mais je sais toujours pas ce que ça veut dire exactement... Bon tant pis, je chercherai dans le dictionnaire...Je relève la tête en écarquillant les yeux aux paroles du docteur, des explosifs ? Nan mais... mais... nan quoi ! Des explosifs, ça fait des morts... j'veux tuer personne moi... Retrouver les enfants, leur dire que leurs parents pensent très fort à eux oui mais faire exploser une bombe !! C'est pas du tout mais alors pas du tout la même chose ! Je grimace en me mordant la lèvre... j'ai pas peur de sauter avec, dix minutes c'est largement suffisant pour déguerpir mais reste les autres...

"Euh... Ben c'est à dire que..."

Je me sens un peu piégée là... J'aimerai bien lui rendre service, il m'a aidée, il me nourrit et puis je suis au milieu des livres mais enfin quand même !!

"Déjà, ils ont fait quoi exactement pour se retrouver ici ? Enfin normalement, il y a que des criminels ici... Je veux dire, on les a pas enlevés pour les amener ici, c'est la police qui les a arrêtés donc ils l'ont pas fait pour rien je suppose ?"

Ouais parce que pour les venger, il faudrait déjà qu'il y ait une raison. Pour l'instant, avec ce qu'on sait, ils ont mis les enfants à l'abri dans un orphelinat, ils les ont pas laissés à l'abandon... C'est triste bien sûr mais... enfin s'ils ont fait quelque chose de mal c'est plutôt normal aussi... On doit pas laisser les gens qui font des choses méchantes en liberté et poser des bombes c'est quand même plutôt méchant...