Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !Clash of the Warriors & La Révolte"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)
Sujet: Un coup de fil différent... Ven 13 Jan - 19:22
Rouge vif…C’était la couleur que l’on distinguait le plus en entrant dans le repère de Zsasz. En quelques jours, il avait maculé cet endroit de sang. On ne comptait même plus les victimes du psychopathe…Déjà…. En même temps, dès qu’un téléphone sonnait dans Arkham City, les prisonniers, dans la folie d’un dernier espoir, s’entretuait presque pour pouvoir décrocher. Mais qu’espéraient-ils ?
C’est à ce jeu qu’aimait s’amuser Victor, jours et nuits. Justement, une nuit, alors que Victor était assis sur deux cadavres, il ajouta de nouvelles cicatrices sur son corps ensanglanté. Ne souffrant pas, pire, avec le sourire il dit :
« Bill, fais sonner le téléphone numéro 9 et dis-moi qui tu vois, il va mourir ce soir...Grâce à moi. »
Bill s’exécuta avec plaisir. C’était à croire que plus le temps passait, plus les hommes de Zsasz semblaient se rapprocher mentalement du psychopathe. Ils prenaient plaisir à exécuter gratuitement et sans aucune raison d’autres détenus. Il fît alors sonné le téléphone numéro 9 et ils n’avaient plus qu’à attendre que quelqu’un décroche. Bill suivait tout ça en direct grâce aux écrans. Quelqu’un décrocha.
« Mr Zsasz, j’ai là quelque chose qui risque de vous plaire. »
« Dis-moi…J’aime les surprises. »
« Messieurs, ce soir, c’est une femme qui va mourir ahah »
Victor se leva brusquement et bouscula Bill
« Laisses-moi voir ça ! »
« Alors patron, elle vous plaît, j’ai hâte de voir le sort que vous allez lui réserver. »
Victor n’en croyait pas ses yeux…Il l’avait reconnu…C’était elle là, sur l’écran…Il prît d’un geste brusque le téléphone.
« Restez-là ! Cachez-vous ! Surtout ne bougez pas ! Compris ? »
Il parlait très sérieusement. Le ton de sa voix était plus dur que d’habitude. Il raccrocha et ordonna
« Allez la chercher ! Vite ! Pas de pitié pour les abrutis que vous croiserez en chemin. Là vous quatre allez-y ! »
« Super ! Merci Patron ! Dites, on peut s’amuser avec elle sur le chemin ? Héhé »
Victor saisit par le col son homme de main, et sortit sa fameuse lame.
« Personne ne s’amusera avec elle ni sur le chemin ni plus tard, maintenant magnez-vous ! C’est une taré, elle a peut-être déjà foutu le camp ! »
Les quatre hommes se dépêchèrent de quitter les lieux. Il passa plusieurs fois ses mains sur son visage, sous les yeux ébahis de ses autres hommes de mains.
Victor n’avait plus qu’à attendre. Il espérait surtout qu’aucun mal ne serai fait à la mère de Lulla.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Ven 13 Jan - 20:56
PNJ – Anna Brogan.
Il lui fallait trouver de quoi se nourrir. De nouveau. Anna avait complètement perdu le fil des jours. Cela semblait faire une éternité que les portes de l’asile s’étaient ouvertes pour déverser un flot constant de fous sur Arkham. De fous ? Mais pire encore. Des criminels, plus sauvages les uns que les autres. Elle n’avait jamais cru en être une, folle. Seuls de brefs instants de lucidité la résignait à accepter son état, mais la plupart du temps, elle se battait contre ses propres démons, fermement convaincue d’être persécutée par tout ce qui l’entourait.
Les premiers mois avaient été terribles. Vivant recluse dans une baraque délabrée, elle avait du sortir de plusieurs jours de catatonie complète avant de pouvoir s’occuper d’elle. Combien de fois avait-elle griffé ces murs à s’en arracher les ongles ? Arraché les cheveux à s’en faire saigné le cuir chevelu ? Pleuré, hurlé, prié, injurié…
Anna avait perdu prés de dix kilos depuis qu’elle errait dans Arkham City. Un soir de terreur, elle s’était coupée les cheveux très courts et tailladée les poignets. Mais elle avait été incapable de mourir, comme si son heure n’était pas encore venue.
La plupart du temps, elle se laissait pratiquement mourir de faim, jusqu’à ce que ce soit insoutenable, la forçant à sortir de la maison pour trouver de quoi se nourrir. De dépit. La plupart du temps, Anna se parlait à elle-même. Elle n’était qu’une ombre à Arkham, si chétive et silencieuse qu’elle arrivait à fureter impunément, à la recherche d’un peu d’eau ou de nourriture – ou encore de nouveaux vêtements. Elle avait bel et bien croisé quelques criminels mais son instinct de survie lui avait toujours permis de s’en sortir.
Ce soir là, elle était entrée dans une autre des demeures inhabitées d’Arkham. C’était toujours délicat de pénétrer dans une maison qui ne vous appartenait pas – surtout lorsque vous avez une chance sur deux de tomber sur une horde de criminels qui y a élue domicile. La plupart du temps, il ne restait pas grand-chose dans les maisons qu’elle visitait – toutes les conserves avaient été dévalisées pour subvenir au besoin des voleurs. Toutefois, Anna récupérait parfois tout ce qu’elle trouvait – la faim étant si dévorante qu’elle la poussait à manger même les aliments les plus douteux.
DRIIIIIING !
Anna sursauta, laissant tomber le paquet de céréales qu’elle avait ouvert pour en prendre de pleines poignées. Un téléphone ? Cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas entendu un sonner. Au début, elle crut que c’était dans sa tête et elle se cogna le crâne à coup de phalanges pour que ça s’arrête. Mais ça continuait, encore et encore. Habitée par une soudaine agitation, la femme au visage creusé par quelques rides se hâta de trouver d’où ça provenait. Lorsqu’elle trouva le combiné, elle le décrocha sans plus tarder pour le porter à son oreille. Pourtant, elle ne disait rien. Elle entendait seulement un souffle régulier à l’autre bout du fil. Puis ce fut des sons étouffés qu’elle ne put comprendre.
« Restez-là ! Cachez-vous ! Surtout ne bougez pas ! Compris ? » – Cracha une voix à l’autre bout, soudain virulente.
Anna resta interloquée, et l’agressivité dans la voix de l’homme lui fit lâcher le combiné. Elle porta les mains à son visage, effrayée, et commença à faire les cent pas dans le salon, balançant bibelots et lampes à même le sol.
Partir ou rester ? Anna n’avait pas conscience de ce qu’on lui voulait, mais une curiosité tout au fond d’elle la poussait à rester ici et à attendre. Près d’une quinzaine de minutes plus tard, la vieille folle s’était enfermée dans un placard vide du salon et attendait là. Des bruits de pas se rapprochèrent bientôt et des voix masculines se firent entendre.
« Où ce qu’elle est ? J’sais pas ce qu’il lui veut l’patron… Peut-être bien qu’il aime les vieilles pour lui tout seul. » – La voix se rapproche et Anna surgit de son placard en hurlant.
Elle tenait un couteau de cuisine à la main et planta l’arme blanche dans l’épaule du premier homme qui se trouvait à ses côtés. Le sang gicla partout sur son visage et le hurlement de l’homme retentit dans tout le quartier. Un violent coup de crosse eut raison d’Anna qui s’écroula à terre, complètement sonnée. Les hommes semblèrent hésiter à bon nombre reprises pour faire subir toutes sortes de sévices à Anna pour ce qu’elle venait de faire à l’un d’eux – mais la crainte des représailles eut raison d’eux et ils finirent par ramener la vieille folle au repaire de leur maître.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Ven 13 Jan - 22:17
Malgré les revendications de Zsasz, l’homme cogna la vieille dame. Le coup donné par son flingue laissa une marque violacée sur sa peau. Elle était quasi-évanouie. L’homme qui venait de l’assommer s’approcha d’elle, le regard plus pervers que d’habitude.
« Hey les gars…Je sais pas vous mais moi, ça fait longtemps… »
« Arrêtes ! T’es complétement fou ou quoi ? T’as oublié celui pour qui on bosse ? »
« Arrêtes de faire ta fillette, il en saura rien ! »
« Mais si jamais, il l’apprend…Mais…Mais c’est un malade ce mec, je sais pas si vous vous rendez bien compte. Vraiment, je te conseille de là laisser tranquille, je sais pas ce qu’il veut en faire et crois-moi…Il ne vaut mieux pas le savoir, mais laisses la tranquille je t’en supplie »
«Bon…D’accord..Alors on y va ! Et tant pis pour nous. »
Les hommes, se mirent à deux pour transporter Anna presque inconsciente jusqu’au repère du psychopathe. Arrivé devant la porte, on leur ouvrit. Victor était au milieu de la pièce, encore plus « bizarre » que d’habitude. Il s’adressa, quasiment en hurlant, à ces hommes :
« Installer-là dans mon fauteuil ! Vite ! »
Le fauteuil de Zsasz ? Personne n’avait le droit de s’en approcher. C’était de ce fauteuil que Zsasz passait ses coups de fil et qu’il guettait les réponses. Les hommes murmuraient entre eux.
« Mais monsieur…Vous êtes sur ? »
« Dépêchez-vous »
Les détenus installèrent donc Madame Brogan dans le fameux fauteuil. Zsasz s’accroupi devant elle.
« Apportez-moi de l’eau et un chiffon, ou un vieux bout de tissu. »
Bill s’exécuta tout de suite, il prît un vieux tee-shirt sur un des nombreux cadavres qui « décoraient » la pièce, puis le trempa dans l’eau. Il donna le tout à Victor qui s’empressa de mouiller le linge et de le passer sur le front de la vieille dame.
« Pourquoi est-elle évanouie ? Que s’est-il passé ? »
« Euh…On là trouvé comme ça patron » dit l’homme qui justement l’avait frappé.
Zsasz s’arrêta sur un détail, la tâche violacée laissée par le coup de crosse. Zsasz s’y connaissait en blessure, il savait reconnaitre celles qui dataient d’un certain moment, comme ses cicatrices, ou celles qui étaient nouvelles…D’un ton nettement plus sec, il s’adressa à ces hommes.
« Et ça…Qu’est-ce que c’est ? Répondez… »
Personne n’osait répondre. Soudain Zsasz s’aperçut qu’un de ses hommes se tenait le bras, il était ensanglanté. L’homme souffrait mais il ne voulait pas le montrer à Victor.
« Et toi ? Comment tu t’es fait ça ? Tu n’avais rien en partant. »
Il hurla.
« Expliquez-moi ce qui se passe ! »
Un homme, qui depuis son arrivée, semblait étrange, se mît à tout avouer, en bafouillant de peur, et en désignant l’homme qui avait agressé madame Brogan.
« C’est Tony monsieur. La vieille lui a tiré dessus, alors il l’a tabassé à coups de crosses. Il a même voulu là violer. Je vous en prie ne nous faites pas de mal… »
Victor avait retrouvé son sourire de psychopathe, un sourire de rage…Il attrapa Tony par le bras, tout en serrant au maximum sa plaie.
« C’est vrai ça mon bon et loyal Tony ? »
« Arghh…S’il vous plait…Elle m’avait tiré dessus…C’est une folle patron… »
« Mais oui…Je sais que c’est une folle…Et tu sais quoi Tony ? Je crois que je suis encore plus fou qu’elle. Il est l’heure Tony, ta vie vient de perdre tout son sens. Est-ce que tes yeux sont vides ?»
Le détenu savait quoi répondre à cette question, il connaissait les méthodes de Zsasz.
« N…Non monsieur…Il y a encore de l’espoir dedans »
« De l’espoir ? Eh bien, je vais tâcher de le faire disparaître. »
Le psychopathe s’arma de sa lame et de deux coups bruts la planta, en prenant soin de bien là tourner, dans chacun des yeux de Tony. Son visage dégoulinait de sang. L’homme, en pleurs, hurlait
« S…S’il vous plait….Je…je ne recommencerai p…. »
Victor ne laissa pas Tony finir sa phrase. Il se mît à l’étrangler, d’une main, et d’une force puissante. L’homme se débattait, mais il était trop tard. Sa peau avait viré au bleu. Tony tenta par tous les moyens de respirer…Mais c’était trop tard. Victor venait de tuer son premier homme. Il lâcha le corps et l’abandonna derrière lui. Ses hommes de main étaient horrifiés. Victor retournât vers la vieille dame tout en prenant soin de se taillader une nouvelle fois le corps.
« Bill, jette moi-ça »
Et bill prît le corps et le jeta à l’eau. Un peu tremblant et ne savant pas trop si il devait, il s’exclama.
« Mais…Pardonnez-moi monsieur…Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »
« Maintenant on se tait et on attend…Elle va venir. »
Les hommes ne comprenaient pas la réponse, mais ils devaient s’en contenter. Ils ne savaient pas de qui il parlait mais ils le sauront bientôt.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Sam 14 Jan - 0:03
PNJ – Anna Brogan.
Des hurlements… Lointains. C’était à peine audible pour Anna qui était tombée dans l’inconscience. Elle sentait seulement un bourdonnement dans sa tête – quelque chose d’insupportable. La douleur contre sa tempe la ramena peu à peu à elle. Elle avait le visage humide et passa instinctivement une main contre sa tempe en réprimant une douloureuse grimace. Elle était désorientée et tenta de se redresser du siège avant de s’écrouler dessus de nouveau. Sa vision était brouillée et elle discernait seulement de vagues silhouettes autour d’elle. Ce fut son premier éclair de lucidité depuis deux semaines.
« Lulla, c’est toi ? » – Anna avait beaucoup de mal à faire le clair sur ses souvenirs et sa vie. La plupart du temps, elle oubliait même qu’elle avait une fille. « Allume la lumière, je n’y vois rien. »
Elle cligna des paupières à plusieurs reprises avant de commencer à cerner de mieux en mieux les gens qui lui faisaient face. Elle se recroquevilla sur le siège, ses bras encadrant ses genoux dans une position de repli avant de jeter un regard farouche aux hommes présents.
« Qui êtes vous ?! » Aboya-t-elle.
Le carmin qui tâchait les vêtements de l’un d’eux lui fit avoir une réminiscence. Elle se rappela alors qui était cet homme, couvert de cicatrices. Quel air sinistre lui donnait tout ce sang… Ses lèvres tremblèrent furtivement et elle se les mordit jusqu’au sang.
« Zsasz, n’est ce pas… Vous êtes Victor Zsasz. Je me souviens de vous. » – Elle avait dit ça dans un murmure, à peine audible.
Oui, elle se souvenait de ce jour où il l’avait pris en otage et où il s’était montré incapable de la tuer. Elle ne pensait pas qu’il soit si mauvais que tout le monde le prétendait. Elle discernait autre chose en lui. Peut-être un peu d’espoir.
Mais ce sang, tout ce sang. Son regard qui s’était fait plus doux et compréhensif quand elle avait reconnu l’homme qui lui faisait face se durcit subitement. Un peu de crainte et de colère percèrent à nouveau dans son comportement, comme si elle était un petit animal traqué.
« Qu’est ce que vous me voulez ?! » – Elle chercha du regard tout autour d’elle, une issue ou quelque chose. Mais il y avait beaucoup de sang, et de l’eau – en plus du cadavre qui y flottait.
Ses yeux se révulsèrent dans une expression de terreur intense. Elle se prit la tête entre les mains, poussant un gémissement plaintif avant de reprendre.
« Laissez-moi partir… Je dois rentrer chez moi, ma fille m’attend. »
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Sam 14 Jan - 15:31
« Vous êtes Victor Zsasz. Je me souviens de vous. »
Victor était réellement heureux. Elle se souvenait de lui, elle, la seule à qui Zsasz avait laissé la vie sauve…La seule avec sa fille, et le psychopathe ignorait réellement pourquoi. Peu importe c’était ainsi, et Victor avait promis à Lulla de protéger sa mère…ça aussi, il ignorait pourquoi. Mais, il se devait de tenir sa promesse.
Le psychopathe avait une lueur d’espoir dans les yeux. Son sourire n’était plus celui d’un fou furieux assoiffé de sang, mais bel et bien celui d’un homme comblé.
Il murmura :
« C’est…C’est bien… Rassurez-vous…Vous êtes en sécurité maintenant.»
Les deux fous se regardèrent. Victor avait de l’affection pour cette vieille dame. Elle lui rappelait sa mère…Sa mère qui était partit bien trop tôt…Ses parents à cause de qui Victor était devenu ce malade mental sanguinaire.
Mais le regarde de la Anna se crispa d’un coup, elle aperçut les nombreux corps, elle était terrifiée. Les mains sur le visage elle dît :
« Laissez-moi partir… Je dois rentrer chez moi, ma fille m’attend. »
Puis brusquement, elle se leva fixant la sortie. Elle ne voulait pas rester une minute de plus dans cet endroit plus que morbide. Le visage de Victor se ferma, il s’adressa à ces hommes en hurlant :
« FERMEZ LES PORTES ! EMPÊCHEZ LA DE SORTIR »
Deux des hommes de Zsasz s’exécutèrent, puis ils se placèrent devant la sortie, tels deux gardes de prison, les armes pointées sur la désormais prisonnière. Victor là saisit par le cou, assez violemment :
« Je vous interdit de sortir, vous m'entendez ? J’ai fait la promesse de vous protéger. Vous allez vous faire tuer dehors RÉFLÉCHISSEZ ! »
Victor sortit sa lame et là plaça sous le cou de la vieille dame :
« Je préfererai vous tuer de mes mains, plutôt que vous voir assassiné dans une ruelle d’Arkham City. Dehors, ils n’ont aucune pitié. J’ai juré de vous protéger, je vais le faire »
Zsasz, sans vraiment le savoir était en train de séquestrer Anna. Elle était perdue. Une chose était sûr, elle avait peur, pas forcément de Victor, mais de la situation. Elle était totalement dépassée.
« Si votre fille est intelligente, elle viendra vous chercher. J’ignore quand, mais tenez-vous tranquille en attendant Madame Brogan. Je ne le repéterai pas. »
Zsasz la projeta sur son fauteuil. Tous la surveillèrent. Victor attendait maintenant que Lulla ramène sa mère en sécurité.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Mer 18 Jan - 20:05
PNJ – Anna Brogan
Anna ne comprenait pas pourquoi l’homme lui criait dessus. Elle sentait au fond d’elle qu’il n’était pas aussi barbare – qu’il pourrait être sauvé, mais il y avait cette odeur entêtante. La mort, le sang. Elle n’aimait pas cet endroit. Elle voulait rentrer chez elle – du moins, dans cette maison qu’elle avait hanté depuis plusieurs mois. Voilà qu’il se décidait à la séquestrer. Elle ?! Il lui crachait des paroles au visage, avec une telle fureur que quelques larmes coulèrent sur ses joues. Les doigts de Zsasz s’enfoncèrent dans la chair de son cou alors qu’il la maintenait prés de lui pour lui ordonner de rester ici. Il parlait de protection et de promesse. Anna n’y comprenait rien. Puis la lame glaciale taquina sa jugulaire. Anna étouffa un glapissement entre frayeur et frustration d’être retenue ici.
« Je préfererai vous tuer de mes mains, plutôt que vous voir assassiné dans une ruelle d’Arkham City. Dehors, ils n’ont aucune pitié. J’ai juré de vous protéger, je vais le faire »
Résignée, Anna ferma les paupières et arrêta de s’agiter. Pourquoi lui parlait-il de promesse ? De qui parlait-il ? Pourquoi elle ? Elle n’était rien. Qu’une crasse de plus dans Arkham – une pauvre petite âme vouée à errer pour survivre. Puis, il lui reparla de sa fille, qui viendrait la chercher, et là, Anna leva des yeux presque ébahis sur le criminel. Il la projeta sans ménagement sur le fauteuil et elle s’y installer avant de prendre de nouveau la parole.
« Comment la connaissez-vous, ma fille ? Comment savez-vous qu’elle va venir me chercher ? » – Demanda Anna d’une voix devenue moins plaintive. « Elle m’a laissé. Dans cet enfer. Je ne suis pas une meurtrière… Je ne suis pas une criminelle, alors pourquoi je suis là ?! »
Le ton d’Anna était rageur, habité par l’incompréhension. Tout avait si vite dégénéré à Arkham – tout le monde l’y avait oublié. Et ça, elle ne le pardonnait pas.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Mer 18 Jan - 22:43
Victor n’a jamais voulu faire pleurer la vieille dame, il voulait l’inverse, là protéger. Mais son côté fou, psychopathe reprenait souvent le dessus, c’est pour cela que Victor ne pourrait jamais plus être un homme parmi les hommes, un homme normal. Il avait soif de sang, il était violent et il avait besoin de tuer. Voir une larme couler sur le visage d’Anna, mis Victor hors de lui, intérieurement. Il prît sa tête dans ses mains, puis respira de plus en plus fort, pour se calmer.
Peu après, et sous les menaces, la vieille dame s’était calmée. Elle paraissait désorientée.
« Comment la connaissez-vous, ma fille ? Comment savez-vous qu’elle va venir me chercher ? » – Demanda Anna d’une voix devenue moins plaintive.
« Elle m’a laissé. Dans cet enfer. Je ne suis pas une meurtrière… Je ne suis pas une criminelle, alors pourquoi je suis là ?! »
Zsasz pris le temps de répondre à chacune des questions posées par la Anna. Il s’assit par terre, en faisant signe aux deux hommes qui gardaient la porte de baisser leurs armes et de laisser l’accès à la porte libre. D’un ton calme il dit :
« J’ai croisé votre fille il y a de ça quelques mois, avant d’entrer ici. Je lui ai promis de vous protéger et de vous faire sortir d’ici…Je ne sais pas pourquoi…Peut-être parce qu’elle voyait en moi quelqu’un d’autre que le psychopathe que je suis devenu. Elle voyait en moi l’homme que j’ai pu être avant, comme vous. Toujours est-il que l’homme pour lequel je travaille a refusé de vous faire sortir d’ici. Donc je vais vous protéger, comme je l’ai promis. Vous ne savez pas où vous êtes Madame Brogan, vous ne savez pas ce qui se passe ici…Si vous avez peur de moi…Vous serez terrifié face à d’autres criminels bien pires…Des hommes vous tueront, ils vous massacreront en rigolant, des hommes pour qui la vie n’a pas d’importance…Des hommes pour qui la façon de mourir n’a pas d’importance… »
L’homme murmura très bas.
« Oswald… »
Puis il reprît à haute voix en regardant la vieille dame
« Votre fille ne vous a pas laissé, Je sais qu’elle viendra vous chercher. Si je n’ai pas réussi à vous faire sortir d’Arkham City, elle y entrera, faites-moi confiance. Elle viendra vous chercher ici. Et alors, vous partirez et je ne voudrais plus jamais vous revoir. »
L’homme se leva et montra de ses mains les écrans dont il disposait :
« Grâce à ces appareils, j’ai vue sur toute la ville. Quand votre fille entrera dans cette maudite prison, je là verrai, et alors j’ordonnerai à mes hommes qu’on aille là chercher. C’est bien compris ? Aucun mal ne lui sera fait. Dites-vous bien une chose, jusqu’ici, vous avez eu de la chance. »
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Jeu 19 Jan - 12:26
PNJ – Anna Brogan
Anna craignait que Zsasz la frappe. Il avait l’air furieux mais il était tout aussi fou que ces gens là-dehors. Instable et impulsif. Elle ne pouvait pas avoir confiance en lui, comme elle peinait à faire la différence entre alliés et ennemis dans ses gros moments de doute. Mais elle était curieuse de savoir comment Zsasz avait entendu parler de sa fille et s’il disait vraiment vrai en affirmant qu’elle était à sa recherche. Le psychopathe s’assit parterre et Anna resta recroquevillée contre le dossier du siège, lui jetant un regard entre méfiance et attention.
« J’ai croisé votre fille il y a de ça quelques mois, avant d’entrer ici. Je lui ai promis de vous protéger et de vous faire sortir d’ici…Je ne sais pas pourquoi…Peut-être parce qu’elle voyait en moi quelqu’un d’autre que le psychopathe que je suis devenu. Elle voyait en moi l’homme que j’ai pu être avant, comme vous. Toujours est-il que l’homme pour lequel je travaille a refusé de vous faire sortir d’ici. Donc je vais vous protéger, comme je l’ai promis. – Quand Zsasz parlait, il semblait perturbé. Il paraissait chercher une raison à son comportement. Anna y voyait une certaine vulnérabilité malgré les sautes d’humeur incontestables de son interlocuteur. Après tout, ils étaient deux fous qui essayaient de converser. Vous ne savez pas où vous êtes Madame Brogan, vous ne savez pas ce qui se passe ici…Si vous avez peur de moi…Vous serez terrifié face à d’autres criminels bien pires…Des hommes vous tueront, ils vous massacreront en rigolant, des hommes pour qui la vie n’a pas d’importance…Des hommes pour qui la façon de mourir n’a pas d’importance… »
Lovée dans le fauteuil, Anna regardait toujours fixement Zsasz. Il avait l’air de réellement se soucier de son sort et Anna aurait voulu y croire. Il avait l’air blessé – par quoi elle ne pouvait pas le savoir mais ça lui donnait un regain d’humanité, ce qui mettait la mère de Lulla un peu plus en confiance.
« Votre fille ne vous a pas laissé, Je sais qu’elle viendra vous chercher. Si je n’ai pas réussi à vous faire sortir d’Arkham City, elle y entrera, faites-moi confiance. Elle viendra vous chercher ici. Et alors, vous partirez et je ne voudrais plus jamais vous revoir. »
C’était étrange ce que ça faisait du bien de parler à quelqu’un d’autre qu’à soit même. Anna n’avait pas eu de discussion avec qui que ce soit depuis qu’elle s’était retrouvée perdue à Arkham. Tous les autres êtres humains de la zone n’étaient qu’une menace – à éviter comme la peste. Et pourtant, ce Zsasz avait bien quelque chose que les autres n’avaient pas à son égard. Le respect ? Il faudrait demander au cadavre flottant au niveau de l’eau comment ça s’est passé pour lui…
Zsasz désigna les écrans derrière lui et Anna se pencha instinctivement pour observer les images. C’était un peu loin, mais les caméras avaient l’air de couvrir plusieurs endroits et tout ce que disait le psychopathe ne semblait vrai.
« Grâce à ces appareils, j’ai vue sur toute la ville. Quand votre fille entrera dans cette maudite prison, je là verrai, et alors j’ordonnerai à mes hommes qu’on aille là chercher. C’est bien compris ? Aucun mal ne lui sera fait. Dites-vous bien une chose, jusqu’ici, vous avez eu de la chance. »
De la chance… Peut-on appeler ça de la chance ? Elle n’était qu’un cadavre de plus en sursis, un esprit détruit par Arkham. Elle ne pourrait jamais retourner parmi les vivants, être réintégrée. Elle avait vu trop de choses, avait connu bien trop de sensations humiliantes. Devoir se nourrir de charognes, et vivre dans la crasse et la peur d’être découpée en petits morceaux en pleine nuit. Anna estimait qu’elle ne pouvait plus être réintégrée là-dehors. Pire encore, elle craignait de ne plus pouvoir vivre après cette expérience traumatisante. Elle avait pourtant essayé, de se tuer… Mais même l’enfer ne voulait pas d’elle. Elle reposa sa tête contre l’accoudoir du fauteuil, la lassitude bien présente sur ses traits.
« J’espère que vous dites vrai… »
Puis le silence se fit. Seul le ruissèlement de l’eau et l’humidité de l’endroit étaient clairement audibles. Anna ferma les paupières pendant quelques secondes. Curieusement, elle n’avait plus peur…
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Jeu 19 Jan - 22:19
« J’espère que vous dites vrai… »
A ces mots, Anna n’attendait pas de réponses. La preuve en est qu’elle s’endormi rapidement. LAapauvre était éreinté, elle n’avait pas dû dormir depuis des jours, voir des semaines. Victor là laissa se reposer. Il s’installa sur un autre fauteuil. Il guettait l’ensemble de ses caméras, aidé par deux de ses hommes. Trois autres surveillaient l’entrée du repaire et enfin, les trois derniers surveillaient la vieille dame.
Trois jours.
Cela faisait trois jours et trois nuits qu’Anna dormait fermement. Elle devait récupérer des épreuves qu’elle avait dû subir dans cet enfer. Zsasz s’étonnait encore de sa survie. Quant à lui, le psychopathe n’avait pas fermé les yeux. Lui aussi était fatigué, et cela se voyait. Bill, un peu timidement s’exclama :
« Dites, Monsieur…Vous êtes sûr que vous ne voulez pas allez-vous reposer cinq minutes ? On s’occupera de tout vous savez. Regardez-vous…Vous pouvez à peine vous lever.»
« Merci…Mais vous n’êtes pas payé pour vous soucier de mon état physique. Je suis beaucoup plus résistant que vous ne pouvez l’imaginer. Maintenant concentrez-vous et fixez l’écran. Je ne me pardonnerai jamais si je là ratais. »
« Pardon patron…Mais, pourquoi vous faites tout cela pour elle ? Pourquoi l’aider à retrouver sa mère et qu’en parallèle…Vous pouvez vous montrer…Cruel et sans pitié. »
« Je vais répondre à ta dernière question Bill. Je fais tout ça pour me débarrasser de toute la partie humaine que j’ai encore en moi. Disons, que ce sera ma dernière bonne action. La schizophrénie, ce n'est pas pour moi.»
A ces mots, Victor se mît à sourire, mais pas de son sourire de psychopathe, non, d’un sourire honnête et véritable. Soudain, le deuxième homme de main qui cherchait lui aussi sur les écrans s’exclama d’un ton presque paniqué :
« Monsieur Zsasz ! Monsieur Zsasz ! J’ai une fille là, dans l’écran. Quartier du Bowery. »
Victor se leva brusquement faisant tomber son fauteuil. Il réveilla en sursaut Anna mais il s’en fichait. Il poussa négligemment son homme de main, peut-être frustré de ne pas avoir trouvé la flic lui-même. Il l’avait reconnu. Elle, Lulla Brogan. D’une voix forte, il ordonna :
« C’est elle ! Quartier du Bowery hein ? C’est le téléphone numéro 2. Bill, fais le sonner, et insiste ! Tous les autres vous allez là chercher. En vitesse ! Ne lui faites pas de mal. Quelqu’un est avec elle, on le laisse en vie pour le moment.»[/i]
Tous s’exécutèrent rapidement. Quasiment tous les hommes de mains partirent à la recherche de la policière. Dans la pièce, il ne restait plus qu’Anna, Bill et Victor Zsasz. Celui-ci parlait à Lulla à travers l’écran :
[i]« Allez décroche, putain ! Décroche !!! »
Victor attendait impatiemment le retour de ses hommes accompagné de Lulla. Il allait tenir sa promesse. Plus qu’une heure ou deux…Si tout va bien...
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Dim 22 Jan - 23:34
*Arkham City. Une belle connerie, ouais. Libérez tous les criminels. Rassemblez les dans un dixième de la ville, et clôturez le tout. Et voilà ce que vous obtenez. Une cité miniature anarchiste et pratiquement indépendante du reste du monde. Ils appellent ça une prison géante. Mais dans une prison, il y a des barreaux. Moi, j'appelle ça de la liberté conditionnelle. Et encore, ils n'ont pas mérité cette liberté. Et ça ne les aidera pas à se réinsérer dans cette société laxiste. Ça va juste les enfoncer d'avantage. Encore une victoire des criminels sur les gens honnêtes et justes. Cette ville est de pire en pire, et c'est pas étonnant. Une ville dirigée par des criminels ne peut que profiter aux criminels. Gotham City n'est qu'une gigantesque plaie ouverte qui supplie chaque jour qu'on la referme. C'est pour ça que des types comme Batman existent. C'est pour ça que des gens comme moi suivent leurs pas. Les criminels n'ont pas le droit à la liberté. Les justiciers ont beau leur mettre des bâtons dans les roues, que peuvent-ils faire de plus ? Il n'y a plus de lieux pour les enfermer, il n'y a plus personne pour les garder. Seul quelqu'un avec assez de poigne et de détermination peut faire ce boulot. Quelqu'un qui ne cédera ni aux menaces, ni à la corruption. Quelqu'un qui n'a plus rien à perdre, car on lui a déjà tout enlevé. Je suis la personne qu'il faut. J'ai eu des mois pour mettre au point mon costume et rassembler tout ce dont j'avais besoin. Ce soir, je ferme les portes d'Arkham City, à double-tour.*
C'était en se récitant ce monologue dans sa tête que Lyle enfilait son costume de Justicier pour la première fois. Bien évidemment, il l'avait essayé à plusieurs reprises, pour voir ce qui allait, ce qui n'allait pas, et juger des modifications à faire, mais c'était la première fois qu'il allait sortir sous ce costume. Il enroula sa chaîne métallique autour de sa taille comme s'il s'agissait d'une ceinture, accrocha sa matraque sur le côté droit de son bassin et son bâton électrique au côté gauche, et plongea sa tête dans la cagoule noire qui cachait l'intégralité de son visage. Il était fin prêt pour faire un tour dans Arkham City et tabasser les criminels. Il marcha en direction de la porte d'entrée de l'appartement abandonné dans lequel il avait élu domicile quelques semaines plus tôt, ouvrit les huit verrous mécaniques de différents types, puis baissa la poignée pour tirer lentement la porte vers lui. Il passa la tête dans le couloir. Vide, naturellement. Depuis l'explosion des douanes, qui avaient engendré sa disparition officielle afin qu'il puisse entrer en toute discrétion à Arkham City, Bolton n'avait pas chômé. Car il avait transformé ce vieil immeuble délabré en véritable petite forteresse truffée de pièges, de trappes cachées, de barreaux, de grilles et de portes verrouillées. Il mit un pied dehors, puis se retourna une dernière fois pour regarder l'intérieur de son logement assez vide.
*Les menottes !*
Il avait failli oublier son principal outil. Une paire de menottes serait suffisante, car il avait bien conscience qu'il lui serait difficile d'en attraper plusieurs, et surtout d'en ramener plusieurs à la fois jusqu'ici pour les y enfermer. La pêche aux criminels, ça se faisait un par un. Il sortit donc de son chez-lui, referma les huit verrous dans un ordre spécifique (certains dépendaient du verrouillage/déverrouillage d'autres pour pouvoir à leur tour être verrouillés ou déverrouillés), puis descendit jusqu'au rez-de-chaussée, non pas par la manière la plus simple qui soit. Il prit un pied de biche posé dans le couloir, et l'utilisa pour ouvrir une porte de la cage d'ascenseur. L'ascenseur se situait un étage en dessous, Lock-Up se jeta donc sur le toit de l'ascenseur et déverrouilla la trappe pour pouvoir entrer à l'intérieur. Il appuya sur le bouton du troisième étage, alors qu'il était situé au dix-septième, car il ne pouvait pas descendre plus bas, ayant bouché les deux premiers étages par mesure de sécurité. Une fois arrivé au troisième étage, il remonta sur le toit de l'ascenseur, referma la trappe, puis s'accrocha au câble du deuxième ascenseur qui était, quant à lui, bloqué au rez-de-chaussée. Il descendit donc deux étages en se laissant glisser le long du câble qu'il tenait fermement, jusqu'à arriver sur le toit du deuxième ascenseur. Là, il entra à l'intérieur encore une fois en passant par la trappe située au plafond de l'ascenseur, et ouvrit les portes (celle de l'ascenseur et celle de sa cage) avec le pied de biche puisqu'il avait détruit le bouton d'ouverture des portes. Il sortit de l'ascenseur, et appuya sur le bouton de fermeture, encore intacte, afin qu'il se referme derrière lui. Il cacha le pied de biche dans une grande poubelle, puis sortit de l'immeuble en s'assurant que personne n'était dans la rue.
Maintenant qu'il était prêt à commencer sa vie de justicier emprisonnant les criminels, il se demanda par quoi il devait commencer. Il avait passé beaucoup de temps à se préparer, à obtenir le matériel nécessaire à ses objectifs, mais il n'avait pas réfléchi à ce qu'il ferait en premier. Le plus important était de mettre les grands chefs derrière les barreaux mais il savait qu'il ne pouvait pas aller les attaquer à lui tout seul. Pour cela, il devrait d'abord contacter un justicier, mais comment ? Il décida que pour commencer, et se faire la main, il allait simplement kidnapper le premier criminel qu'il trouverait. Alors qu'il marchait hasardeusement dans les rues d'Arkham City, il entendit soudainement le bruit significatif d'une porte qui s'ouvre. Aussitôt, son réflexe fut de se cacher derrière une benne à ordure et d'observer du coin de l’œil de quoi il s'agissait. Plusieurs hommes sortirent d'un bâtiment de façon précipitée.
"Allez, vite ! La fille que Zsasz cherche est au Bowery, ne perdons pas de temps !" s'exclama l'un d'entre eux.
*Zsasz ?*
Lyle sourit. Ce cinglé, il le connaissait bien. Pour avoir été gardien chef de l'asile d'Arkham, il l'avait côtoyé durant des jours et des jours. Un type complétement fou et extrêmement dangereux qu'on avait dû mettre en cellule d'isolement à plusieurs reprises. Mettait lui n'importe quel objet entre les mains, et il était capable de faire trois morts dans la minute qui suivait. En fait, il n'y avait même pas besoin de lui donner un objet pour cela. Cet homme avait le mal en lui, si bien qu'il n'hésitait pas à tuer ses camarades de cellule, d'autres fous dans son genre. Si bien qu'on avait dû lui interdire de manger à la cantine avec les autres détenus. Lors de ses entretiens, il était dans une sorte de boîte noire presque aussi petite qu'une vierge de fer et il était interdit aux médecins et psychologues de s'en approcher à moins d'un mètre. Lyle connaissait les mesures de sécurité sur le bout des doigts. Et pour Victor Zsasz, ces mesures étaient particulièrement strictes. Pour Lyle, Zsasz faisait parti de ces cas désespérés que l'on ne pouvait plus soigner ni réinsérer dans la société, comme le Joker. Des animaux primitifs et sauvages qui ne pensaient qu'à tuer. Il méritait d'être enfermé à vie dans une petite cave sombre avec le strict minimum pour survivre.
*Changement de plan... Si Zsasz habite ici, je dois m'en occuper tout de suite. Il est beaucoup trop dangereux pour qu'on le laisse en liberté.*
Les hommes qui étaient sortis, probablement des sbires de Zsasz, s'étaient éloignés à grande vitesse.
*S'il est tout seul, c'est encore mieux... Je n'aurai qu'à m'infiltrer à l'intérieur, l'immobiliser et l'emmener loin d'ici avant que ses hommes ne reviennent. Ils ont dit qu'ils allaient au Bowery... Hmm, ça me laisse environ une heure.*
Il sortit de sa cachette puis alla examiner la porte d'entrée.
*Un système à serrure basique... Facile à crocheter. Mais c'est l'entrée principale, pas très discret. Il faudrait surtout pas qu'il s'échappe comme il m'a déjà fait à Arkham. Car il est rapide, ce saligot. Essayons de trouver une autre entrée...*
Il fit un tour rapide du bâtiment en regardant attentivement les murs.
*Aucune fenêtre, bien sûr... Ça aurait été trop facile. Y a peut-être un accès par le toit.*
Comme le bâtiment n'était pas très haut, Lock-Up put l'escalader en grimpant sur la benne à ordures pleine, cependant il ne trouva ni cheminée, ni quoique ce soit d'autre qui pourrait faire office d'une entrée.
*Bon... Puisqu'il faut y aller à la bourrin... *
Il retourna à la porte d'entrée, abaissa la poignée et poussa la porte lentement. La porte n'était finalement pas fermée à clé. Lyle entra discrètement dans la pièce, et comme les personnes présentes étaient occupées, il claqua violemment la porte derrière lui pour faire remarquer sa présence. Il tourna le verrou intérieur de la porte pour empêcher les personnes à l'extérieur de rentrer.
"Désolé, mais je préfère que les portes soient fermées. Et plutôt à double-tour." affirma t-il lorsque les visages s'étaient tournés vers lui.
Il y avait trois personnes. Zsasz, le tristement célèbre, l'un de ses hommes de main qui était au téléphone, et une femme assez âgée qui devait être un otage.
*Merde... Si j'avais su qu'il avait un otage, j'aurais pas été si direct !*
Pourquoi y en avait-il un au téléphone ? Que faisait Victor lorsqu'il surveillait ces écrans d'un air impatient ? Et pourquoi l'otage était à peine blessée ? Beaucoup de questions que Lock-Up se posait, mais il aurait les réponses plus tard. Il n'y avait pas de temps à perdre et il dégaina aussitôt sa matraque pour la balancer violemment dans la tête du sous-fifre qui était au téléphone, profitant de l'effet de surprise. Il dégaina alors son bâton électrique tout en surveillant Zsasz. Il le connaissait bien, mais Victor, lui, ne le connaissait pas. Sous son masque et son armure, il ne pouvait pas le reconnaître. Peut-être aurait-il simplement des soupçons par rapport à sa carrure et ses méthodes.
"Allez Zsasz, t'as le choix entre la méthode dure ou la méthode douce, mais si j'étais toi je choisirais plutôt la méthode douce. J'te laisse trois secondes." dit-il en tapotant son bâton électrique sur la paume de son autre main couverte d'un gant noir isolant.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 23 Jan - 12:11
PNJ – Anna Brogan
Anna ne voyait pas le bout de son rêve incohérent depuis qu’elle avait fermé les yeux. C’était à la fois bénéfique – car ça faisait longtemps qu’Anna ne s’était pas abandonnée au sommeil en toute tranquillité – et inquiétant car truffé d’images incongrues et prenantes.
C’est un bruit sourd qui l’extirpa de sommeil. Elle se redressa, le cœur battant la chamade et chercha des yeux autour d’elle comme si elle était perdue. Elle aurait pu croire que tout ça n’était qu’un mauvais rêve. Arkham, les criminels, et sa solitude. Mais elle dut bien vite se rendre à l’évidence que tout était vrai, car elle était toujours coincée avec Zsasz. D’ailleurs, ce dernier s’agitait. Il s’était rendu jusqu’aux écrans et gesticulait au sujet d’une femme qu’il avait pu y voir dessus.
« C’est elle ! Quartier du Bowery hein ? C’est le téléphone numéro 2. Bill, fais le sonner, et insiste ! Tous les autres vous allez là chercher. En vitesse ! Ne lui faites pas de mal. Quelqu’un est avec elle, on le laisse en vie pour le moment.»
Anna comprit les paroles du psychopathe seulement quelques secondes après qu’elles furent prononcées. Elle se leva subitement de son siège, l’air hagard, regardant les hommes de main de Zsasz quitter la pièce en courant. Sa fille ? Etait-ce possible ?
Après quelques minutes où elle restait là, immobile, elle se décida finalement à rejoindre Zsasz et l’autre homme devant l’écran en question. En jetant un œil, elle put voir la femme sur l’écran et il semblait bien que ce soit Lulla, la fille qu’elle avait mise au monde.
Sur l’écran, la silhouette féminine hésita durant bien quelques minutes avant de se rendre à la cabine et de daigner décrocher. Pourtant, une fois le combiné à son oreille, elle ne disait rien mais se contentait d’écouter. L’acolyte de Zsasz tenta alors de lui expliquer la situation avec un ton loin d’être hostile.
Soudain, un claquement de porte les interrompit. Anna jeta un regard interdit à l’homme tout de noir vêtu qui se tenait non loin d’eux. L’homme était grand et avait l’air solide. Il sortit sa matraque derechef pour la balancer au visage de l’acolyte de Zsasz, qui tomba à la renverse sous l’effet de surprise.
"Allez Zsasz, t'as le choix entre la méthode dure ou la méthode douce, mais si j'étais toi je choisirais plutôt la méthode douce. J'te laisse trois secondes."
Anna poussa un cri inarticulé, se réfugiant derrière la console. Elle ignorait bel et bien qui était cet homme. Elle ne reconnaissait pas ses alliés de ses ennemis et pour l’instant, elle était bien trop occupée à se tenir la tête entre ses mains pour prendre une initiative quelconque.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 23 Jan - 13:56
Victor guettait les écrans, c’était bien elle. A présent, la vieille dame, maintenant réveillée, se sentait presque en confiance. Victor ainsi que son sommeil avaient réussi à l’apaiser, à tel point qu’elle n’eût pas peur de s’approcher du psychopathe pour voir sa fille sur les écrans. Elle l’avait surement reconnu…En tout cas, c’est ce que laissait penser son début de sourire. Victor souriait aussi. Il ordonna alors à Bill de faire sonner le téléphone à l’endroit où Lulla se trouvait. Zsasz se savait trop « perturbé » pour prendre le combiné. Il n’aurait pas pu tout lui expliqué, il se serait rapidement embrouillé, et qui sait, il aurait même peut-être fait peur à la flic involontairement. Bill devait alors s’en charger.
«Allo ? Bon écoutez, je vous interdis de bouger c’est compris ? On a votre mère ! Alors vous allez faire exactement ce que je vais vous dire. »
Bille n’eût pas le temps de finir de donner ses instructions. En effet, un homme fît irruption dans la pièce. Victor était trop confiant, il avait envoyé la quasi-totalité de ses hommes chercher Lulla. Il pensait que l’endroit qu’il habitait désormais était, trop bien isolé, et que de toute façon, un homme normal n’oserait pas s’aventurer dans ce quartier d’Arkham City…Dans tout Arkham City d’ailleurs.
Oui mais voilà, l’homme qui venait d’entrer dans la base de Victor Zsasz, n’avait rien d’un homme normal. Il ressemblait à une sorte de super-héros, il portait une espèce d’armure ainsi qu’une cagoule cachant complétement sa véritable identité…Un nouveau justicier ? Victor les adorait. Ils le fascinaient et le psychopathe à toujours rêvé d’en tuer un, un jour…
Mais ce n’était pas le jour pour les distractions, vraiment pas. Victor fixa l’homme dans les yeux, il serrait les poings et respirait de plus en plus fort, il savait de quoi il était capable, il ne devait pas craquer. D’un geste brusque l’homme assomma Bill, toujours au téléphone, avec sa matraque, d’un lancer précis et puissant. L’homme s’écroula totalement sonné. Ceci était sans doute un avertissement pour le psychopathe. Lock-Up s’exclama :
Allez Zsasz, t'as le choix entre la méthode dure ou la méthode douce, mais si j'étais toi je choisirais plutôt la méthode douce. J'te laisse trois secondes.
Victor fixait le nouveau venu dans les yeux, tout en tirant doucement le fil du téléphone. Il avait pu constater que Lulla n’avait pas raccroché. Il porta le combiné à son oreille, toujours plongé dans les yeux de l’homme masqué. Il dit sur un ton très calme à la flic :
« Allez-vous cacher. Mes hommes arrivent. Faites-moi confiance Lulla. »
Puis, il raccrocha. Maintenant, la flic avait surement reconnu la voix du psychopathe. La vieille dame entre temps s’était cachée derrière les écrans de Zsasz. Elle était terrifiée. Victor, constatant cela, dît à l’homme :
« Je ne sais pas qui vous êtes…Mais…Sortez de chez moi…Vous lui faites peur…SORTEZ MAINTENANT !! »
De véritables larmes coulèrent sur les joues de Victor…C’était la première fois depuis des années qu’il accomplissait quelque chose de bien…Et il allait être tabassé pour ça…Finalement, ça ne change rien qu’il soit bon ou mauvais, il était déjà catalogué comme un taré…Et puis, inutile d’expliquer à cet homme, il ne le croirait pas…Si il pleurait, c’est parce qu’il savait que si le « justicier » insistait ne serait-ce qu’un peu, le psychopathe craquerait, et il lui donnerait raison. Il tenta de se calmer puis répéta plus doucement :
« Partez…Ce n’est pas moi qui lui fais peur…C’est vous… »
En fait, Victor n’espérait qu’une chose, le retour de ses hommes et de Lulla avant qu’il ne craque…Il tenta même désespérément de convaincre l'homme en face de lui :
"C'est moi que vous voulez? Alors je vous suivrai sans résistance, mais à une seule condition, que vous là laissiez tranquille, ici...Avec mon homme de main, Bill. Aucun mal ne lui sera fait je vous assure...Ne me demandez pas pourquoi. "
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Ven 27 Jan - 0:11
La vieille dame partit se réfugier et se recroqueviller derrière la technologie des Zsasz, terrifiée. Bon, il avait fait peur à l'otage, il devrait peut-être réviser son entrée la prochaine fois. Mais ce n'était pas grave, l'important était de capturer et d'enfermer Zsasz. La priorité était toujours de capturer le criminel, les otages étaient secondaires. Car s'il ne capturait pas le criminel en question, ce dernier pourrait faire alors bien plus de victimes à l'avenir. C'était ce que pensait Lock-Up. S'il avait le choix entre sauver un otage ou attraper un criminel, il choisirait la deuxième solution, car en attrapant le criminel il sauverait indirectement des centaines d'autres vies. C'était probablement sa principale différence avec la plupart des justiciers actuels.
Il regarda le petit numéro de Zsasz d'un air dubitatif. *Ce singe ultra-violent a des sentiments, maintenant ?*pensait-il face aux réactions imprévisibles du fou.
Victor était vraiment un type complétement malade. Ses réactions étaient insensées, imprévisibles, et ses sautes d'humeur avaient tendance à taper Bolton sur les nerfs. Hors de question qu'il laisse un tel malade mental en liberté. Pourquoi voulait-il garder la vieille ? Il la voulait rien que pour lui, pour avoir le plaisir sadique de la torturer avec son couteau ? En fait, Lock-Up ne voulait même pas le savoir. Ces gens là le rendaient malades. Zsasz lui demanda dans un premier temps de sortir, mais se doutant bien vite que Lock-Up ne partirait pas les mains vides, il décida étonnamment de se livrer à lui. Son comportement était vraiment très étrange, mais venant d'un fou ce n'était pas si étonnant. Toutefois, Lyle savait se méfier de lui. Zsasz était capable d'attiser la confiance de quelqu'un pour mieux l'attaquer par derrière. C'était un être malin, rusé, très intelligent. Quel dommage qu'il ait basculé dans la criminalité.
"C'est moi que vous voulez? Alors je vous suivrai sans résistance, mais à une seule condition, que vous là laissiez tranquille, ici...Avec mon homme de main, Bill. Aucun mal ne lui sera fait je vous assure...Ne me demandez pas pourquoi. "
Lyle sourit, sous son masque noir, tandis qu'il continuait de tapoter son arme contre la paume de sa main.
"Ah ouais ? Ça sera pas trop possible, tu vois..."
Il s'approcha lentement de Victor, fixant attentivement le moindre de ses mouvements.
"Oh ça oui, tu vas me suivre... Mais je ne vais pas laisser cette dame se faire tuer par ton pote. Quoi, tu croyais que j'allais te faire confiance ? Tu vas te mettre à plat ventre les mains au dessus de la tête..." lui ordonna t-il.
Il s'approcha de Victor en le surveillant très attentivement pour voir ce qu'il allait faire, tout en préparant son unique paire de menottes dans sa main libre. Son plan était simple. Il savait que les hommes de Zsasz allaient revenir dans plusieurs minutes, donc il ne pouvait pas laisser la vieille dame ici. Il allait donc menotter Zsasz pendant que Bill était assommé, puis emmener Zsasz et la dame en dehors de ce bâtiment. Il dirait ensuite à la femme de fuir et amènerait Victor jusqu'à chez lui pour le surveiller durant quelques jours, le temps qu'il trouve un endroit pour l'enfermer. Il ne s'attendait pas à ce que Victor se rende.
*Ça va être encore plus simple que ce que j'imaginais !*pensa t-il.
"Ne craignez rien madame, vous sortirez d'ici dés que je me serais occupé de ce taré !"
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Dim 29 Jan - 21:44
L’homme avait l’air surpris du comportement de Zsasz, on peut le comprendre. Même Victor savait qu’il n’était pas crédible. Pourtant, c’était la stricte vérité. Il se devait de protéger Anna, au moins jusqu’au retour de Lulla. Il savait qu’elle n’allait plus tarder. L’homme aux cicatrices proposa, comme dernière solution, de suivre cet homme mystérieux et de laisser Anna avec Bill, qui était pour le moment assommé.
Le « justicier » était sûr de lui, il s’approcha de Victor en souriant et lui répondit :
"Oh ça oui, tu vas me suivre... Mais je ne vais pas laisser cette dame se faire tuer par ton pote. Quoi, tu croyais que j'allais te faire confiance ? Tu vas te mettre à plat ventre les mains au-dessus de la tête..."
L’homme continua d’avancer. Il semblait impossible que Zsasz fasse le poids face à ce tas de muscles. Le psychopathe fixa l’homme dans les yeux, guettant le moindre faux pas pour attaquer…Ou plutôt se défendre.
Pendant ce temps, Bill que les deux hommes avaient oublié, s’était réveillé. Il s’adressa à l’homme qui fût surpris, tout comme Zsasz
« Hey, j’ai quelque chose qui t’appartient »
Bill lança la matraque d’un tir pas très puissant et maladroit. Il était encore sonné. Cela n’avait eu presque aucun effet, mis à part la surprise, sur l’homme. Il était bien protégé. Cependant Victor profita de ce moment de « liberté » pour se placer derrière Anna. Il plaça son couteau sous la gorge de la vieille dame et s’exclama :
« Un pas de plus enfoiré et je te jure que je là crève. Elle ne représente rien pour moi…Je n’hésiterai pas ! »
Evidemment, Victor ne pensait pas un traître mot de ce qu’il venait de dire. C’était plus pour…Impressionner le justicier. Il espérait que cela fonctionne. Il s’adressa ensuite à Bill
« Bill, Regarde l’écran ils sont encore là ? »
« Non monsieur il n’y a plus personne sur l’image »
« Très bien ils doivent être sur la route du retour. Ils seront bientôt là maintenant….Lulla dépêche-toi !!! »
Jamais Victor ne la tuerait, sauf si il en était forcé. Il était de toutes façon imprévisible. Victor se mît à sourire, il fallait qu'il soit crédible, il fallait que l'homme doute de sa propre attaque. Alors le psychopathe s'adressa à Lock-Up d'un air très sur de lui.
"Alors, que vas-tu décider? Avancer et avoir la mort de cette femme sur la conscience...Si tant est que tu en ai une...Ou disparaître d'ici après m'avoir gentiment donner ton nom? Réfléchis-bien l'ami...Cette dame est peut-être quelqu'un d'important...Ou a dans sa famille une personne...Puissante. Es-tu prêt à courir ce risque...Allons sois raisonnable, tu auras d'autres occasions pour me coffrer...Mais pas aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur."
Zsasz voulait juste impressionner Lyle...Espérons que ça marche.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 30 Jan - 23:23
PNJ – Anna Brogan
Anna était consternée. Elle ne comprenait pas grand chose à ce qui se déroulait sous ses yeux. La venue impromptue de cet homme venait tout chambouler dans sa tête. Elle qui venait de trouver un certain équilibre psychologique face au psychopathe de renom. Dissimulée derrière la console, elle passa sa tête sur le côté pour discerner les deux hommes qui se faisaient face.
« Je ne sais pas qui vous êtes…Mais…Sortez de chez moi…Vous lui faites peur…SORTEZ MAINTENANT !! »
Zsasz était hors de lui et sa voix trahissait une certaine frustration.
"C'est moi que vous voulez? Alors je vous suivrai sans résistance, mais à une seule condition, que vous là laissiez tranquille, ici...Avec mon homme de main, Bill. Aucun mal ne lui sera fait je vous assure...Ne me demandez pas pourquoi. "
Anna n’aimait pas ce Bill et elle ne voulait pas rester seule avec lui. A vrai dire, même le type qui se tenait à quelques mètres de Zsasz et qui le menaçait ouvertement ne lui inspirait pas confiance. Prostrée derrière la machine, laissant dépasser sa tête aux cheveux courts ébouriffés, Anna écoutait.
"Ah ouais ? Ça sera pas trop possible, tu vois... Oh ça oui, tu vas me suivre... Mais je ne vais pas laisser cette dame se faire tuer par ton pote. Quoi, tu croyais que j'allais te faire confiance ? Tu vas te mettre à plat ventre les mains au dessus de la tête..."
L’homme était menaçant, sa matraque à la main. Anna tourna la tête pour percevoir le dénommé Bill se redresser difficilement, reprenant conscience après le coup porté à distance par l’inconnu. Il avait en main l’arme contendante que lui avait balancé son adversaire et profita de l’inattention de ce dernier pour la lui renvoyer. Dans un geste rapide qu’Anna saisit à peine, elle fut alpaguée par le psychopathe qui la ramena devant elle avant de placer sa lame sous sa gorge. Elle se redressa instinctivement, le menton relevé en étouffant un gémissement de surprise. Elle ne comprenait pas pourquoi Zsasz s’en prenait à elle de la sorte. Son visage était crispé par de la peur mais aussi de la colère.
« Lâche-moi ! » Gémit-t-elle.
"Alors, que vas-tu décider? Avancer et avoir la mort de cette femme sur la conscience...Si tant est que tu en ai une...Ou disparaître d'ici après m'avoir gentiment donner ton nom? Réfléchis-bien l'ami...Cette dame est peut-être quelqu'un d'important...Ou a dans sa famille une personne...Puissante. Es-tu prêt à courir ce risque...Allons sois raisonnable, tu auras d'autres occasions pour me coffrer...Mais pas aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur."
Elle sentait le tranchant de la lame tout contre son cou. Elle ferma les yeux durant quelques secondes, réfrénant son envie suicidaire de se débattre. Elle aurait seulement aimé disparaitre là, maintenant. Et puis tanpis si elle y passait – elle avait vu bien trop de choses horribles pour continuer à vivre.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 6 Fév - 0:35
Alors que Lock-Up s'approcha de Victor d'un air menaçant, savourant déjà à l'avance la raclée qu'il prévoyait de lui flanquer, quelqu'un l'interpella dans son dos.
« Hey, j’ai quelque chose qui t’appartient »
Il se retourna, surpris, et se prit sa propre matraque sur le torse. Il avait été imprudent, il ne s'était pas assuré que le compagnon de Zsasz était véritablement assommé. Erreur de débutant, il se maudit lui-même d'avoir été trop sûr de lui sur le coup, son rôle de justicier lui était monté à la tête. Il fallait dire qu'à l'asile d'Arkham, durant la belle époque, les choses étaient différentes. C'était lui qui faisait la loi et la plupart des fous étaient terrorisés par Bolton à cause des supplices qu'il leur avait subir. Mais c'était normal, cette vermine indisciplinée devait comprendre qui était le chef, ils devaient être punis pour leurs crimes et on devait leur apprendre les bonnes manières pour les réinsérer. Il y avait bien quelques évasions de temps en temps, assez souvent même, mais là-bas, tout était plus simple. Il y avait des règles, des consignes à respecter et Lyle savait faire taire les tarés et s'occuper d'eux individuellement lorsque c'était nécessaire. Mais le vieil asile ressemblait à une cours de récréation pour maternelle comparé à Arkham City, la ville sans loi. Ici, il n'y avait aucune règle, que du désordre, de l'indiscipline, un manque flagrant de respect de la part de ses résidents. Arkham City était le cancer du poumon de Gotham City. Sharp prétendait que personne ne pouvait en sortir, que les frontières étaient totalement cloisonnées, que les criminels étaient véritablement enfermés, cloîtrés. Mais ces mêmes criminels avaient prouvé le contraire quelques mois plus tôt lorsqu'ils avaient fait exploser les douanes et avaient effectué une évasion massive. Tant qu'ils ne seraient pas enfermés entre quatre murs, derrière des barreaux solides et une porte blindée cadenassée à double tour, la vermine de Gotham serait libre.
Furieux envers l'homme de main de Zsasz, il leva son bâton électrique vers lui, imposant et menaçant.
"Espèce de -"
« Un pas de plus enfoiré et je te jure que je là crève. Elle ne représente rien pour moi…Je n’hésiterai pas ! »
La voix de Zsasz, cette fois-ci.
*Merde.*
Le psychopathe avait profité de l’inattention de Lock-Up pour s'en prendre à la vieille dame. C'était pas bon. Avec un otage, Victor était dix fois plus dangereux. Il n'hésiterait pas, Lyle le savait. Il se retourna de moitié vers Victor afin de le regarder. Il était dans une position de profil à la fois par rapport à Victor et à Bill, son homme de main, de façon à pouvoir surveiller les deux d'un simple mouvement de tête. Zsasz demanda à Bill de regarder sur un écran de caméra, puis il affirma que des personnes devraient bientôt arriver. Comme il s'en était douté en voyant ses hommes de main quitter le bâtiment, Zsasz les avait bel et bien envoyer chercher quelqu'un et ils allaient revenir d'une minute à l'autre. Voilà qui était embêtant, il n'était pas sûr de pouvoir s'occuper de tous ses hommes à la fois. En fait, il était même sûr de passer un sale quart d'heure si tous les hommes de Zsasz rentraient au bercail avant qu'il n'ait pu s'en occuper. Heureusement, il avait pris ses précautions en tournant le verrou intérieur de la porte d'entrée lorsqu'il était arrivé. Cela ralentirait un peu les hommes de main, le temps que Bill aille leur ouvrir, au moins. Mais le plus gros problème actuel restait l'otage.
"Alors, que vas-tu décider? Avancer et avoir la mort de cette femme sur la conscience...Si tant est que tu en ai une...Ou disparaître d'ici après m'avoir gentiment donner ton nom? Réfléchis-bien l'ami...Cette dame est peut-être quelqu'un d'important...Ou a dans sa famille une personne...Puissante. Es-tu prêt à courir ce risque...Allons sois raisonnable, tu auras d'autres occasions pour me coffrer...Mais pas aujourd'hui, je ne suis pas d'humeur."
*Merde... Que faire ? Réfléchis Lyle, réfléchis...*
Son regard ne cessait d'alterner entre Zsasz et Bill. Situé entre les deux, il était plutôt mal placé. Il baissa le regard une demi-seconde : sa matraque était à ses pieds. Il avait bien envie de la ramasser, mais il n'osait bouger. Zsasz pouvait enfoncer son couteau dans la gorge de la vieille à n'importe quel instant.
*Allez... C'est pas la première fois que t'es confronté à cette situation... Souviens-toi... Zsasz a déjà pris des otages pour tenter de s'évader de l'asile... Comment faisais-tu pour l'arrêter, hein ?... Combien de fois as-tu réussi à l'empêcher de s'évader ?.... Heu... En y réfléchissant bien, zéro.*
Lyle n'avait pas une seule fois le souvenir d'une victoire face à Victor. Dés lors que ce dernier prenait un otage, il devenait bien trop dangereux et imprévisible pour qu'on puisse s'approcher de lui. Les psychologues avaient beau tenter leur blabla pour l'en dissuader, ça ne changeait jamais rien. Et le temps que l'on appelle la police ou Batman, il avait déjà pris la poudre d'escampette après avoir atteint la sortie de l'asile en compagnie de l'otage, sans oublier de la tuer avant de partir bien sûr. C'est là que Lyle eut comme un éclair de génie. Systématiquement, Zsasz avait tué ses otages lorsqu'ils étaient devenus inutiles. Il ne pouvait pas s'en empêcher, il était attiré par ça... Il y avait "sa cicatrice" qui l'appelait, comme lui avait expliqué un psychologue une fois. Cela signifiait que lorsqu'il prenait quelqu'un pour cible, il devait le tuer, forcément. Donc, cette vieille dame, qu'elle soit innocente, folle ou génie du mal, était déjà morte. A partir de ce constat, la menace de Victor ne tenait plus debout. C'était vraiment dramatique que cette dame doive mourir, ça oui, mais qu'il bouge ou non, Victor la tuerait lorsqu'il n'aurait plus besoin d'elle. Donc, inutile de rester là à ne rien faire.
Cette simple pensée suffit à le remettre à l'aise, et son visage redevint serein. Son ancien métier nécessitait d'avoir des nerfs d'acier, pour ne pas céder aux situations difficiles où la tension était à son paroxysme, exactement comme celle-ci. Et c'était justement l'un de ses points forts. Oh non, Lyle ne céderait pas au chantage. Il regarda Victor dans les yeux, et affirma d'un air sûr de lui :
"Et tu feras quoi une fois que tu l'auras tuée, hein ? Tu n'auras plus de bouclier humain pour te protéger. A moins que tu comptes utiliser Bill et le prendre en otage lui aussi ? Mais si tu le tues lui aussi, là, tu te retrouveras définitivement seul, et tu n'auras plus personne derrière qui te cacher."
Tout en les surveillant à tour de rôle, il s'abaissa doucement pour ramasser sa matraque et la rangea contre sa ceinture. Ensuite, il se tourna totalement vers Zsasz pour être entièrement face à lui, et commença à marcher lentement dans sa direction.
"Tu vois, Victor, tu pensais pouvoir me faire chanter, mais Lock-Up ne cède pas au chantage."
Il jeta un bref coup d'oeil derrière lui pour vérifier que Bill ne l'attaque pas en traite.
"Tue-la, et tu me laisseras tout le loisir de te démolir ta sale petite tronche pleine de cicatrices. Alors maintenant arrête ton petit numéro et relâche-la, ou sinon je vais te coller une raclée que tu seras pas prêt d'oublier."
Il n'avait jamais été bon négociateur, même lorsqu'il travaillait à l'asile. Après tout, il était gardien, pas psychologue. Il avait toujours pensé qu'on apprenait la discipline et le respect par la force et la terreur, non pas par la raison. Tout du moins, pas avec des gens dépourvus de raison comme les tarés d'Arkham.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 6 Fév - 14:38
Repaire de Zsasz, Intérieur.
Ça avait l'air de fonctionner. Le psychopathe bluffait, c’était évident. Jamais, il n’aurait fait de mal à Anna. Cependant, il le faisait assez bien. La preuve, Lyle y croyait. Son visage avait perdu de sa superbe. La situation avait changé, Bill et Zsasz dominaient à présent les débats…Enfin, c’est ce qu’ils pensaient. Il ne restait plus qu’à attendre tranquillement Lulla, peut-être qu’elle pourrait l’aider.
Mais subitement, le regard le Lock-up changea. A quoi venait-il de penser ? Victor était à nouveau plongé dans la plus grande des craintes.
"Et tu feras quoi une fois que tu l'auras tuée, hein ? Tu n'auras plus de bouclier humain pour te protéger. A moins que tu comptes utiliser Bill et le prendre en otage lui aussi ? Mais si tu le tues lui aussi, là, tu te retrouveras définitivement seul, et tu n'auras plus personne derrière qui te cacher."
Le plan de Zsasz avait tellement bien marché que Lyle y croyait trop. Il n’imaginait plus du tout Anna survivre. Pour lui, elle était déjà morte, et c’était logique. Dans une situation normale, un otage de Victor Zsasz est un otage mort, quoi qu’il en soit.
"Tu vois, Victor, tu pensais pouvoir me faire chanter, mais Lock-Up ne cède pas au chantage. Tue-la, et tu me laisseras tout le loisir de te démolir ta sale petite tronche pleine de cicatrices. Alors maintenant arrête ton petit numéro et relâche-la, ou sinon je vais te coller une raclée que tu seras pas prêt d'oublier."
Victor devait la tuer, c’était la suite logique des choses, c’était son plan. Mais son plan n’était pas vrai, c’était une ruse et il était obligé de le montrer à Lyle. Alors, Zsasz relâcha la vieille dame, puis laissa tomber son couteau. Il se rendait. Il regarda Anna et lui chuchota :
« Dites-lui que j’aurai tout essayé. »
Victor commença à s’avancer vers Lyle, vers un lynchage parfait, et presque gratuit, quand subitement, des voix se firent entendre :
« Hey ! Patron ! Ouvrez ! C’est nous ! On a la fille. Patron ? Merde mais qu’est-ce qu’il se passe ? »
Il étaient revenus.
Repaire de Zsasz, Extérieur.
Après une longue marche sans un bruit, où la peur et la crainte étaient les maîtres mots, les hommes de Victor ainsi que Lulla et Jason arrivèrent enfin à destination : Le repaire secret de Victor Zsasz. Personne n’avait confiance en personne, les regards se croisaient et ils étaient loin d’être amicaux. D’ailleurs, un des hommes demanda à Jason de lui remettre son ou ses armes, bizarrement il ne demanda rien à Lulla.
Un des hommes fît signe à un autre d’ouvrir la porte, le patron allait être fier d’eux. Ils avaient réussi. Malgré l’insistance du détenu, la porte resta fermée. Pour le moment ça ne les étonnait pas, Zsasz faisait bien de s’enfermer dans son bâtiment, on ne sait jamais les visites que l’on peut recevoir. Il était plus prudent de faire croire à une bâtisse abandonnée et fermée pour toujours. L’homme signalait alors le retour de la mission en s’exclamant assez fort
« Hey ! Patron ! Ouvrez ! C’est nous ! On a la fille. Patron ? Merde, mais qu’est-ce qu’il se passe ? »
Ils devenaient de plus en plus inquiets, Zsasz aurait dû leur répondre, ce qu’il ne faisait pas. Il ne pouvait pas être parti. Visiblement, il tenait beaucoup à cette mission. Certes c’était un être imprévisible, mais pas assez pour abandonner en plein milieu, une mission qui lui tenait tant à cœur. Non, quelque chose n’allait pas, et les fidèles hommes du psychopathe devait le découvrir. Ils mirent alors tout en œuvre pour enfoncer la porte. Cette dernière, bien qu’épaisse, était vieille et fragile, elle ne tiendra pas longtemps face aux assauts des détenus.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 6 Fév - 17:32
PNJ – Anna Brogan
L’homme ne voulait pas capituler, malgré la menace du psychopathe à l’égard d’Anna. Elle se retrouvait menacée par la lame contre sa jugulaire, mais finalement l’emprise de Zsasz se fit moindre. Il se résigna à la lâcher et elle resta là, immobile, les yeux dans le vide à se rendre compte de ce qu’il était en train de faire. Le chuchotement lui parvint et elle inclina légèrement son visage, tant affecté par la situation actuelle.
« Dites-lui que j’aurai tout essayé. »
Petit à petit, Anna se sentit défaillir, comme accablée par un immense chagrin. Peut-être parce que le fait de voir cet homme l’épargner la touchait plus que ça ne le devait. Elle savait pertinemment qu’en plus d’être dingue, il était méchant. Il se permettait d’ôter des vies, dans d’atroces souffrances. Tout le monde connaissait Zsasz pour ça. Elle le regardait s’éloigner, se rendre à cet homme dont elle ne savait rien. Ce dénommé Lock up.
Mais une voix les interpella. Elle provenait de la porte par laquelle était partie toute la bande de Zsasz. La poignée tournait dans le vide et ils frappaient contre le pan de la porte avec insistance. Le cœur d’Anna fit un bond dans sa poitrine.
« Lulla ?! » Cria-t-elle en courant en direction de la porte pour leur ouvrir, ne portant plus aucune attention à Zsasz, son acolyte et leur adversaire.
Je marche sans dire mot, jetant quelques coups d’œil méfiant aux hommes de Zsasz qui nous cernent. Je sens la démarche claudicante et régulière de Jason à mes côtés – un quelque chose de rassurant dans notre progression. A tout moment, ces hommes auraient pu se retourner contre nous deux, et pourtant, ils n’en ont rien fait. Les ruelles que nous traversons se ressemblent toutes pour moi. Je suis tellement préoccupée par mon but que je manque d’observation avec ce qui m’entoure. Mais la présence du détective m’inquiète, comme pour me rappeler que s’il est là, c’est seulement à cause de mon égoïsme. Les hommes de Zsasz ralentissent finalement et mes yeux se posent sur la façade du bâtiment qui nous fait face. Sinistre. Mon cœur s’emballe quand je pense que ma mère pourrait être à l’intérieur.
Puis un homme se tourne vers nous et exige de Jason qu’il lui donne ses armes. Mon regard passe de l’un à l’autre, perplexe avec un brin d’hostilité à l’égard de l’homme de main. Nous désarmer alors qu’ils sont majoritaires ? Ce serait du pur suicide. Et pourtant, il ne me demande pas à moi. Je ne suis pas certaine de vouloir capituler de toute manière.
Puis, un homme ouvre la voie et tente de rentrer dans le bâtiment, mais en vain. La porte est manifestement verrouillée, et à la tronche que font les hommes de Zsasz, je n’en retiens rien de bon. Mes muscles se tendent, ma respiration s’accélère imperceptiblement et je m’avance d’un pas avant qu’un homme ne me fasse signe de m’arrêter.
« Hey ! Patron ! Ouvrez ! C’est nous ! On a la fille. Patron ? Merde, mais qu’est-ce qu’il se passe ? »
Les hommes de Zsasz semblent inquiets et commencent à emboutir la porte à coup d’épaule. Entre le grincement et le bruit sec des coups donnés, j’entends une voix de femme qui crie mon nom. La porte grince et finit par céder. Deux ou trois hommes s’engouffrent par l’entrée, bousculant une frêle silhouette que je reconnais de suite. Je me glisse entre les corps des hommes en mouvement pour la rejoindre.
« Maman… » – Je lui souffle ça sur un ton effrayé, constatant à quel point elle est maigre et couverte de bleus. « Est-ce que tu m’entends ? »
Elle semble inconsciente et je ne comprends pas pourquoi. Je lève les yeux sur les hommes de Zsasz qui en viennent à cerner le psychopathe et un autre homme qui tient une matraque et fixe Zsasz d’un mauvais œil. Je dois avoir l’air farouche, à moitié à genoux en tenant la tête de ma mère d’une main fébrile. Quelques hommes ne sont pas encore rentrés dans le bâtiment et bloquent l’entrée en regardant leur chef, ahuris.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Lun 6 Fév - 22:18
"Putain de bordel de merde."
Le juron sortit naturellement de ses lèvres. Jason fixait la porte ouverte, la vieille femme dans les bras de Lulla, les hommes de Zsasz entourant leur patron et un homme étrange, armé et surpuissant ; c'était bel et bien le chaos. L'absence de son arme à feu se faisait d'autant plus sentir.
Quelques instants auparavant, il avait dû donner de mauvaise grâce son pistolet à la troupe qui les escortait. Ils avaient également tenté de s'emparer de sa canne, mais il avait été inflexible sur ce plan-là : hors de question de s'en débarrasser. Arguant de son handicap, de sa blessure, de son incapacité à avancer clairement et sereinement sans elle, il haussa même le ton, dans des proportions prudentes bien sûr, pour affirmer son opinion. Il avait réussi à emporter l'adhésion du groupe, plus par leur envie de rejoindre rapidement leur patron que par leur réelle confiance en lui ; ils avaient raison, d'ailleurs.
Jusque-là, il n'avait pas eu à utiliser sa canne - les vraies possibilités de sa canne. Volontairement discret et prudent, il espérait ne s'en servir qu'au dernier moment, et encore éviter si possible. Hélas, vu la situation, il n'avait plus le choix. Les hommes de Zsasz allaient très vite se reprendre, le combat allait s'engager avec l'inconnu d'apparence surpuissant et lui et les Brogan seraient en plein milieu ; ils ne pourraient s'enfuir suffisamment rapidement et assez loin pour éviter les problèmes. Il devait agir. Maintenant. Et se révéler.
"Lulla."
Le ton était autoritaire, sec - il ne demandait aucune réponse. Aussi calmement que possible, Bard leva sa canne et posa sa main gauche au milieu. Sa main droite s'entoura autour du pommeau, son index glissant sur le petit bouton discret qu'il savait cacher au milieu dudit pommeau. Tenant la canne comme un fusil, il menaça alors Zsasz et ses hommes en commençant à reculer.
"On s'en va."
Il savait que la situation allait exploser sous peu, et que tout allait devenir encore plus anarchique et chaotique. Si l'un de leurs ennemis fonçait vers eux, il n'hésiterait pas : même s'il détestait tuer, il n'avait hélas pas le choix ici. Pour le reste, il utiliserait son autre surprise, même s'il était moins à l'aise avec cet aspect de sa canne. Lentement, prudemment, le détective privé reculait et fixait alternativement chaque adversaire potentiel. Ca allait devenir moche, mais toujours moins que la gueule de celui qui oserait s'en prendre en premier à son petit groupe.
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Sujet: Re: Un coup de fil différent... Mar 7 Fév - 20:05
Lyle était prêt à bondir sur son adversaire. Il savait que sa maigre tentative d'intimidation et de menace ne fonctionnerait pas sur le psychopathe, cette dame allait y passer et, hélas, il n'aurait rien pu faire de plus. Il attendait le moment pour pouvoir bondir sur le malade et le rouer de coups, lorsque, soudain, une expression d'étonnement put se lire dans ses yeux. Zsasz relâcha l'otage et jeta son arme avant de s'avancer vers le justicier.
*Quoi ?... Il se rend... ?"
Bolton jeta un regard derrière lui pour voir si Bill ne s'apprêtait pas à l'attaquer dans le dos, pour vérifier qu'il ne s'agissait pas d'une ruse. Mais non, l'homme de main restait immobile, et Zsasz se rendait réellement. C'était impensable, inimaginable et c'était bien la première fois. Comment avait-il pu abandonner le triste sort qu'il réservait à sa victime ? Comment pouvait-il se rendre sans même essayer de le tuer, ou de fuir ?
*Est-il possible qu'il ait changé ? Qu'il ait obtenu une conscience ?.... Non !... Cela ne se peut pas ! Pas ici ! Pas à Arkham City ! Il n'a pas pu changer sans loi, sans ordre, ni discipline !*
"Bonne décision !" s'exclama t-il, essayant de masquer son étonnement.
Il était presque déçu que Zsasz ne lui procure pas une bonne raison de lui flanquer une raclée, ne lui permette pas de pleinement justifier son futur acte. Mais la prise d'otage, la menace d'autrui, était une raison suffisante pour qu'il puisse passer ses nerfs sur le psychopathe, surtout que le fait qu'il se rende avait eu le don d'énerver Lyle. Il serra bien le manche de sa matraque dans sa main, reculant légèrement son bras pour s'apprêter à le frapper de toutes ses forces, lorsque...
« Hey ! Patron ! Ouvrez ! C’est nous ! On a la fille. Patron ? Merde mais qu’est-ce qu’il se passe ? »
Il interrompit son geste et tourna la tête vers la porte d'entrée.
*Quoi, déjà ? Zut ! Il faut que je les retarde !*
Il sembla se fouiller durant un instant avant de s'apercevoir qu'il n'avait pris aucun de ses verrous personnels et adaptables sur lui. Décidément, sa première sortie était plutôt bâclée. C'est alors que la vieille dame se mit à courir vers la porte en criant le prénom d'une fille. La situation devenait de plus en plus incompréhensible, apparemment les hommes de Zsasz avaient kidnappé une autre fille qui semblait être une proche de la dame.
"Non, attendez ! N'ouvrez-pas !" s'exclama t-il à l'encontre de la vielle femme en brandissant une main devant lui.
Lorsqu'il entendit les bruits des hommes de main tentant de défoncer la porte et qu'il vit celle-ci trembler, il se rua à son tour vers la porte d'entrée dans l'espoir de les retenir.
"Enfoiré de Zsasz, une victime ne te suffit pas ? Il faut que tu en captures une autre !" s'exclama t-il en courant.
Il venait de comprendre pourquoi Zsasz s'était rendu : il attendait que ses hommes de main reviennent pour pouvoir s'occuper de Lock-Up.
Il s'apprêta à bousculer la vieille dame pour pouvoir se mettre devant la porte et empêcher les sbires de la défoncer, mais aussitôt la porte s'ouvrit et plusieurs hommes s'engouffrèrent dans le bâtiment.
"Merde !" ragea t-il entre ses dents.
La vieille dame fut bousculée par plusieurs hommes de main avant qu'une femme plus jeune se dépêche vers elle pour la prendre dans ses bras. Lyle ne comprenait plus rien, il était complétement paumé.
De plus, un autre homme fit son apparition, il pointa une canne vers les sbires de Zsasz comme s'il s'agissait d'un fusil, chose plutôt surprenante qui valu un haussement de sourcil de la part de Bolton. L'homme commença à reculer, apparemment il voulait sauver les deux femmes mais... Que faisait-il parmi les hommes de main de Zsasz ? Peut-être s'était-il fait passer pour l'un d'entre eux avant de sortir de sa couverture pour les sauver ?
*Je ne comprends plus rien, mais ça a l'air d'être la merde !* pensa t-il.
Il serra fermement sa matraque de la main gauche et son bâton électrique de la main droite, tandis que ses yeux ne cessèrent d'aller de droite à gauche et de gauche à droite, s'apprêtant à foncer dans le tas au moindre geste brusque. Il n'était même pas sûr de qui il fallait taper et qui il fallait protéger, dans cette histoire. Sa seule certitude étant qu'il devait menotter Victor. Finalement, son regard se fixa sur l'homme à la canne étrange.
"T'es dans quel camp, gaillard ? Celui de la justice, ou celui de Zsasz ?"