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| Rencontres Aquatiques à l'Iceberg [PV Pluie] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Rencontres Aquatiques à l'Iceberg [PV Pluie] Ven 9 Mar - 23:40 | |
| Le goût amer du whisky empli bientôt la bouche du Squale. Bon dieu, que ce breuvage était bon. Le verre transi par le froid rappelait aux doigts qui restaient a Warren, le toucher mortel de Fries. Un mauvais souvenir en somme. Cette fois ou, on lui avait enlevé ses cheveux, son nez... son humanité. Qu'était-il maintenant ? Un monstre ! Warren se détestait... Mais qu'importe ! Il était riche, ca lui suffisait. Non... il n'était pas simplement que riche, il était puissant. La liberté, c'était de ne jamais a avoir dire qu'on est désolé, et le pouvoir c'est de ne jamais a avoir dire que l'on pardonne. En quelque sorte, le Requin était puissant sur lui même, il ne se pardonnait pas les erreurs qu'il avait commise. Comme se faire passer pour fou... ou se laisser prendre par la police de Gotham City. Il reposa le verre, cette fois encore a moitié plein sur la table, avec lascivité. Oui, le Requin était las, pourquoi était-il ici déjà ? Pour observer la société ?
Le Requin sortit un petit carnet noir, dans lequel il entretenait ses comptes et ceux de ses clients. C'était la sa plus grande arme, plus que son magnum, plus que tout ses gardes. Il regarda la page du Pingouin. Son territoire était florissant, il n'allait visiblement pas chercher son argent que chez ses employés. Il fallait travailler a ça. Bien sûr, les gens qui prenaient des whisky chez lui l'aidaient, mais... cela ne pouvait pas suffire... Et puis si cela suffisait, il n'avait qu'a couper l'argent de tout le quartier, et adviendra que pourra. Warren se plaisait a être un dieu, assis confortablement sur son canapé. Enfin pas le sien, celui du Pingouin. Rendons au petit dandinant ce qui est au petit dandinant. Il rangea le carnet, et termina son verre, plus déterminé a achever le volatile que jamais. Il frapperait un grand coup ! Cela faisait trop longtemps que il n'y avait pas eut de victimes de Requins sur ces plages.
« Jack, va faire des recherches sur les derniers prisonniers du drôle d'oiseau, et essaie de voir ce qui pourrait bien m'intéresser ! Fitzgerald, je veux que tu me trouves les livres de compte de ce gros lard, et plus vite que ça... je veux qu'on soit bien vite débarrassés de cela. Et attention... soyez discret... N'employez jamais mon nom, clair ? »
Les hommes de mains n'acquiescèrent pas immédiatement, non pas qu'il souhaitaient laisser leur patron sans garde rapproché, mais que c'était dangereux et puis... le silence coute cher. Le Requin leur tendit de l'argent, et les larbins se levèrent et partirent de deux côtés différents. Bien entendu ils connaissaient la technique. Ils n'allaient pas faire le travail eux-mêmes, mais le donner a quelqu'un d'autre, afin d'éviter le minimum de fuite, et que cela remonte a Requin. Ca ne devait jamais remonter, c'était capital. Pour être fort, il devait agir dans l'ombre, et dans les caisses. Mais cela prendrait du temps, il lui faudrait des alliés de taille... Il pouvait compter sur Black Mask, et d'autres de la pègre... pour le moment...
Il leva la tête, il vit s'approcher la créature... féline. Une jeune fille au cheveux courts. Sa première pensée était : je viens d'en renvoyer deux, va falloir que j'en paie une troisième. Mais non, elle n'était pas pareil. Elle n'était pas habillée comme une courtisane, et elle ne le dévisageait pas. Son regard, il connaissait ce regard, ce regard il l'avait vu durant tant d'années, dans son miroir, dans les yeux de ses collègues, dans les yeux de l'Humanité. C'était le regard de l'ambition. Intéressant.
« Bonsoir. »
« Bonsoir, jeune demoiselle...»
Il lui présenta un siège en face lui, libéré par un des hommes de main. Lui faisant signe de s'asseoir. Il regarda brièvement ses autres gardes, dans la pièce, qui surveillait bien la scène. Heureusement, au moins, il savait qu'il ne les payaient pas pour rien. Il recommanda un whisky, mais il ne s'inquiétait pas. C'était son troisième, le requin tenait bien l'alcool.
« Je me présente, Warren White, mieux connu sous le nom du Grand Requin Blanc. Que puis-je faire pour vous ? Vous semblez perdue...»
En effet, elle était bien loin de la populace de l'Iceberg, si classe, si reconnue, si haute, et cela intriguait le Squale de voir une personne comme elle ici, sans se voir refuser l'entrée. Que pouvait-elle bien faire en ces lieux. Il repris son verre plein, et le porta a sa bouche dénuée de lèvres... |
| | | | Sujet: Re: Rencontres Aquatiques à l'Iceberg [PV Pluie] Sam 10 Mar - 19:35 | |
| Warren White regardait avec attention le fusil a eau que la jeune femme au manzana glacé venait de poser sur la plaque. Cela ressemblait plus a un jouet qu'a autre chose, mais on ne savait jamais. L'eau sous pression était bien plus dangereuse que beaucoup d'armes. C'était généralement ce qui était le plus commun qui faisait le plus de dégâts : L'eau... Le Froid... Les griffes acérées d'un espèce de monstre écailleux. Le Squale caressa les cicatrices sur son cou, écoutant avec attention la voix claire de Coraline Hyllia, qui se surnommait d'elle même pluie. White se demanda pendant quelque temps d'où venait ce pseudonyme pour le moins simple. Lui, on ne lui avait jamais posé la question. Il faut dire que la réponse était évidente, et que le surnom du Grand Requin Blanc était parfaitement justifié. En revanche, la suite de sa phrase fut plus intéressante. C'était la première fois que quelqu'un venait lui demander une chose pareille. Lorsqu'elle eut terminé, il la regarda dans les yeux, a la couleur si particulière du métal le plus précieux : l'or. Le silence se fit de plus en plus lourd et long. Le requin prit alors sont verre de whisky et fit tourner les glaçons a l'intérieur, qui rebondirent, jouets de Warren comme nous, jouets du destin, et il en but une gorgée. Il reposa le whisky sur la table. S'enfonça dans son canapé et commença a rire. Le rire étincelant, presque dérangeant d'un Homme qui avait visiblement entendu la meilleure blague de sa vie. Ce rire perçant, criard, résonna dans toute l'enceinte de l'Iceberg Lounge. Pendant cet instant, qui sembla durer une éternité, tout les regardas des quidams se portèrent sur la dentition aiguisée du Financier. Puis, brusquement s'arrêta, regarda tout ceux qui le fixaient d'un regard noir et inquisiteur. Tout le monde repris ses activités.
« Ma Chère, ma chère... ne vous vexez pas... Écoutez, vous parlez en effet a une personne qui trempe... qui nage... si je puis m'exprimer ainsi... dans le milieu. Mais croyez pas, il n'y a pas de bonne personne, et n'importe qui peut vous faire entrer dans les magouilles... Mais certaines personnes plus que d'autres... »
Il sortit son arme et la posa sur la table, vidant le chargeur et présentant l'arme vide, et les balles sur le côté. Il sourit a la jeune femme, et avala une autre gorgée de son whisky, pas assez pour terminer le verre. Il prit doucement l'arme dans sa main. Et commença a parler, voulant donner une bonne leçon et une bonne instruction a la demoiselle qui ne savait visiblement pas a qui elle avait affaire. Illustrant ses propos avec son arme, il commença la tirade.
« Mademoiselle Hyllia, on entre pas dans la pègre et dans le crime comme on cherche un boulot chez McDonald's, vous voyez ? Imaginons que je vous recrute, que j'aie un contrat avec vous. Je peux vous demander de tuer quelqu'un. Je peux vous donner le pistolet, je peux le charger... ». Il charge le pistolet. « Je peux fermer le barillet, presser la détente, le pointer sur la personne que vous avez a abattre... ». Il exécute machinalement les gestes, comme par habitude, et pointe le canon contre le front de Pluie. « Mais c'est vous qui devez appuyer sur la Gâchette ! ». Il appuie sur la gâchette, la sécurité empêche le coup de partir. « On entre pas dans le milieu par de la bonne volonté, par un CV, mais par des actes. ». Il range l'arme a l'intérieur de sa veste. Et termine son verre de whisky.
Le Squale soupire lascivement. Heureusement qu'il avait activé la sécurité, sinon la pauvre tête si mignonne aurait repeint le faux cuir. Et le rouge ne se mariait pas avec l'ambiance, pour la moins glaciale de l'endroit. Il fit signe a un homme en costume, qui se pressa. Il lui tendit des billets et lui chuchota a l'oreille de trouver le plus d'information possible sur Coraline. L'agent regarda la femme, et la jaugea du regard, puis acquiesça, prit sa paie et s'en alla. Il continua de fixer la jeune fille. Ses yeux lui plaisaient bien, ils étaient ambitieux. Warren White se disait qu'elle méritait sa chance, celle qu'on lui avait peu donnée a Arkham.
« Écoutez Coraline, je vous aime bien, vous semblez avoir de l'ambition, et je vais vous aider. Je suis sans doute le plus grand escroc de ce quartier. Toutes les transactions financières entre l'extérieur de ce quartier et l'interieur d'Arkham City, c'est moi qui les fait, en grande majorité en tout cas. Je gère quasiment tout. Il n'y a pas un baron du crime d'Arkham dont je ne sois pas le Banquier. Je travaille pour des puissants, le Pingouin, Black Mask... Même si je reste a l'écart de certains, comme l'ancien procureur Harvey Dent contre lequel j'ai une dent, et un dénommé Victor Fries avec lequel j'ai quelques comptes a régler, concernant mon apparence physique. Mais j'ai un problème ma chère. Je suis un opportuniste, les gens que j'engagent aujourd'hui, seront peut-êtres mes ennemis de demain. Je vend mes services a celui qui m'arrange le mieux... Vous comprenez ? Bien, j'ai besoin d'employés fidèles, non pas a mes patrons, mais a moi. Vous pensez avoir la trempe nécessaire pour faire ça ? Vous avez quoi dans le ventre Coraline ? Vous voulez quoi ? »
Le Requin sortit de sa poche son petit carnet noir, relié de cuir, et un stylo bic a pression. Il ouvrit une nouvelle page et il marqua rapidement « Pluie ». Puis il regarda la jeune fille, qui n'avait rien d'une averse, et attendait sa réponse. Au mieux, il avait une employée, et si elle demandait trop, il aurait des informations sur une ennemie, car il était sûr qu'une fille aussi culottée ne lâcherait pas l'affaire. Warren White était clairement en position d'avantage, et cela lui plaisait. |
| | | | Sujet: Re: Rencontres Aquatiques à l'Iceberg [PV Pluie] Dim 11 Mar - 21:10 | |
| Elle avait de la trempe la petite pensa Warren, du caractère, de la force d'esprit, de l'ambition. C'était important lorsqu'on était dans le milieu. Il écouta tout ce qu'elle avait a dire, comme elle l'avait fait, avec respect et attention, afin de cerner le mieux possible la jeune demoiselle, comme des tas de psychologues avaient tenté de le faire avec lui, et avec les détenus les plus récalcitrants d'Arkham. Que pouvait-il dire avec ses maigres connaissances en psychiatrie ? Pluie était violente, violente et sadique. Et elle n'hésitait pas a mettre les mains dans le « cambouis » si on pouvait parler ainsi. Elle s'y connaissait visiblement en batte de baseball. Comme ces animaux qui se font bien plus gros pour impressionner leurs prédateurs, elle se faisait bien plus grosse pour impressionner le Requin. Elle finissait son verre cul-sec, et le squale se sentait presque ridiculisé par la débutante. Elle n'avait pas compris en revanche, l'intérêt des armes a feux. Le requin lui saisit le menton entre son pouce droit, une prothèse, et son index droit, et approcha son visage meurtri du sien. Les dents aiguisées du Grand Requin Blanc, suffisait souvent a effrayer la plupart des gens, et combien de gardes avait-il mordu a Arkham ? Quelques-uns, qui s'étaient retrouvés un peu comme lui : mutilés a vie. On sentait presque la fraicheur de la cellule de Fries, la cave a whisky de l'Iceberg Lounge, et la chair du dernier mordu. Ses yeux bleus comme les abysses perçaient du mieux possible l'âme de la jeune fille. White sourit, un sourire jusqu'aux oreilles, dévoilant l'intégralité de sa dentition. Il prononça alors quelques mots pour la jeune fille : Coraline.
« Coraline, ma chère coraline. L'intérêt ce n'est pas de faire souffrir les gens comme ils pourraient vous faire souffrir, ce n'est pas tuer deux ou trois badauds dans les rues d'Arkham, ce n'est pas massacrer les gens a coup de batte de baseball. L'arme a feu a souvent l'intérêt d'équilibrer les forces. Peut-être que vous adorez massacrer les gens a coups de batte. Mais, croyez moi, croyez-en mon expérience, si un jour vous vous retrouvez face a Bane, au Joker, ou a Killer Croc... Ce n'est pas votre petit bout de bois qui vous sauvera la vie, et vous seriez bien heureuse de percer le poumon d'un monstre comme ceux que je viens de citer... »
Le requin lacha le menton de pluie, et ouvrit le col de sa chemise, dévoilant des cicatrices qu'il avait au cou, qui renforçait son air de squale. Les cicatrices ressemblaient en effet a des branchies. Le Requin expliqua brièvement a la jeune fille que Killer Croc, un mosntre reptilien lui avait fait ça a son entrée a Arkham, lui disant que tout poisson en avait besoin. Il fini sa phrase, lui disant que s'il avait eut une arme a feu, il aurait pu empêcher l'espèce de monstre de lui faire une chose pareille. Il aurait vraiment aimé ne pas finir comme il était actuellement. Warren soupira, enfin c'était sans doute ce qui avait fait ses faiblesses qui faisait sa force aujourd'hui. Le joker lui avait dit qu'il était un monstre, plus monstrueux que lui, car certes il avait commis des meurtres, mais au moins lui n'avait pas volé de l'argent a des pensions de retraites ou des pensions pour les enfants. Ce n'était sans doute pas la gravité de l'acte qui comptait, mais la victime de notre acte.
« Alors non, nous ne tuons pas les gens pour le plaisir. Nous avons des responsabilités. Nus avons un but, nous avons une mission, et nous devons l'accomplir. Si vous cherchez la folie meurtrière rejoignez le Joker et sa troupe, ou d'autres. Attention, cela ne fait pas de vous un pire criminel : cela fait de vous un criminel plus serieux. Cela vous différencie du tueur, vaurien, qui abat Wayne et sa femme a la sortie d'un théatre pour des pacotilles. Le meurtre pour le meurtre, ou pour pas grand chose, n'amène a rien. Il doit être fait dans une optique plus grande, pour réaliser une mission qui offrira bien plus. Et pour cela, il faut être sur de son coup. Voilà pourquoi l'Homme a inventé les armes a feux. Pour être sur de son coup. »
Warren White, rangea son carnet et son stylo. Referma son col de chemise et sa veste. Il repris son serieux, il n'était pas violent, manique, tueur. Peut-être sociopathe sur les bords, mais il restait un professionnel, un financier, un requin. Il la voulait. Il la voulait dans son équipe, comme homme de main. Il voulait cette femme au potentiel inexploré. Comme homme de main ? Non mieux, elle pouvait faire bien mieux.
« Je n'ai pas besoin de preuve, je n'ai pas besoin que vous tuiez des gens dans la rue pour savoir qui vous êtes. Et d'ailleurs bientôt, je saurais exactement qui vous êtes ma chère Pluie. Je réitère donc ma question. Êtes vous intéressée ? Et si oui, que désirez vous ? N'oubliez pas, la vie n'est jamais un conte de fée. Le mal paie, et il paie très bien. » |
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