Il pleuvait de plus en plus fort cette nuit-là sur Arkham City. Les hommes de Zsasz se faufilaient dans chaque ruelle le plus discrètement possible. Ils prenaient le temps, à chaque croisement, de vérifier si il n’y avait pas quelqu’un qui aurait pu leur causer problème. Par chance, ils ne croisèrent personne. Deux des hommes transportaient toujours Victor Zsasz, touché quasi-mortellement. Tous suivaient Bill, le fidèle bras droit du psychopathe. Le détenu semblait être de plus en plus nerveux à chaque pas. Un des hommes s’arrêta et le questionna d’une manière assez agressive. C’était normal après tout. Ils avaient marché presque toute la nuit prenant des chemins à rallonge par raison de sécurité sans même savoir où ils allaient atterrir.

« Ça suffit Bill ! Dis-nous où t nous emmène ou je me casse ! De toute façon il y a peu de chances pour qu’il se réveille vu le sang qu’il a perdu. Si on continue comme ça on va tomber sur des hommes du pingouin ou du Joker et sans le patron, on ne fera pas les malins. »

«Du calme. On est bientôt arrivé. Encore deux ruelles et nous y sommes. »Répondit Bill d’un ton à la fois calme mais dans lequel on pouvait sentir de la peur, beaucoup de peur. Sa voix tremblait.

Et en effet, deux ruelles plus loin, les hommes comprirent où Bill voulait les emmener en attendant le réveil du psychopathe. Il voulait demander de l’aide et l’hospitalité à Harvey Dent. Ils s’étaient déjà croisés auparavant, et ça c’était même plutôt bien passé. Il paraitrait même que Zsasz avait été engagé par l’ancien procureur pour une affaire. Il n’en avait pas encore parlé à ses hommes. Arrivés devant le fameux tribunal, les hommes de Double face les laissèrent passer, stupéfaits. Voir Victor Zsasz dans cet état, mort à première vue, était difficile à croire.
Bill s’adressa, difficilement, à ses camarades :

« Cette fois, nous y sommes. »

« Mais t’es malade ! Sans Zsasz on lui sert plus à rien, il va nous tuer ! »

« Il n’est pas mort…Pas encore…De toutes façons, c’est notre dernière chance. »

Puis Bill se mît à frapper à la porte, de toutes ses forces, presqu’à s’en casser le poignet. Puis la porte s’ouvrît. Bill regardait le sol, il ne vît même pas qui avait ouvert la porte. Il éclata en sanglots comme si il s’était retenu tout le long du périple, tout en essayant d’expliquer la raison de sa venue :

« S’il vous plait Harvey…Aidez-nous…Aidez Monsieur Zsasz…Il va mourir…Je vous en prie. »

Deux des hommes portaient toujours Victor. Leur habits étaient couverts de sang, et Victor, depuis le début de la nuit avait perdu connaissance.

En cette triste nuit de Mars, la pluie s'abattait avec une rare violence sur la ville-prison. Les Dieux eux mêmes semblaient pleurer toutes les larmes de leurs corps, face à cette aberration de la nature humaine, inondant ainsi les rues d'Arkham City. Pour le citoyen moyen américain, cette création était un moyen de détourner le mal qui frappait de plein fouet la ville de Gotham. Une erreur de plus, pour certains, face à la criminalité.

Une criminalité des plus denses et des plus violentes.

Nous pouvions par exemple retrouver un homme sain qui à son tour, était tombé dans la folie. Harvey Dent, l'ex chevalier blanc, se tenait face à une fenêtre, les mains dans le dos admirant sans répit, les éléments se déchainer. Ces derniers temps, ses affaires avaient bien du mal à fonctionner. Le Pingouin avait réussi à prendre le monopole suite à sa victoire face au prince des clowns. Le chaos régnait en maitre, et les hommes de Double-Face tombaient, telles des mouches. Pour certains, sa fin était proche ... lui, il voyait cela autrement. Tel la météo actuelle, il attendait que l'orage passe pour avoir un ciel plus clément. Il suffisait d'être patient et non défaitiste.

Le silence des lieux fut soudainement réduit à néant. Une personne venait de frapper à trois reprises sur l'unique porte du bureau. Le Juge Fou détourna la tête à l'encontre du bruit et ordonna à la personne de rentrer dans son intimité. Un homme à l'allure des plus mollassonnes fit son apparition.

" Désolé de vous dérangez monsieur ... nous avons un souci !!! " Dit ce dernier, sur un ton visiblement inquiet !

" Un souci ? " rétorqua Harvey.

" O-Oui monsieur. Assez grave, si je peux me permettre !!! "

Dent ne préféra rien dire, contemplant avec un regard suspect, son sbire. Que pouvait-il donc bien y avoir de si urgent. Sans rien dire de plus, il fit signe à son gorille de lui montrer le chemin et lui emboita le pas. Le duo traversa à vive allure, la salle du tribunal Solomon Wayne, avant de tomber nez à nez avec le fameux problème. L'Apollon écarta grand ses yeux, en voyant son allié du moment, en bien mauvaise posture.

Zsasz avait le corps couvert de sang et pour une fois, ceci semblait être son propre nectar. Diable, que s'était-il donc passé ! Holiday avait-il eu vent de leur projet de vendetta ? Possible, il ne fallait pas prendre de risque et doubler la garde, afin de ne pas subir une énième attaque surprise.

" QUE S'EST-IL PASSÉ ? " Aboya, le maitre des lieux. " QUI VOUS A FAIT CELA ? RÉPONDEZ !!! Du ... Du calme, laissons les respirer !!! LA FERME HARVEY !!! "

La tension était des plus palpables et Two-Face avait soif de connaissance.

Après être entré dans le tribunal, Bill s’assit et prît sa tête dans ses mains Il ne se remettait pas. Les hommes de Harvey était à la fois abasourdi et craintif. C’était toujours impressionnant de voir un « grand criminel » touché. Ils firent signe aux deux détenus qui transportaient Victor, de le poser sur un rebord de fenêtre. C’était étrange de voir à quel point les hommes du psychopathe l’aimaient, en tout cas certains d’entre eux. Ils étaient fiers de travailler pour lui.

Ce silence de mort, fût perturbé par l’arrivée en hâte d’Harvey Dent. Il n’avait surement pas l’habitude d’être dérangé dans son bureau, à moins que ce soit grave, et ça l’était. Sa réaction ne se fit pas attendre. Il prît un moment pour s’assurer que c’était bien Victor, puis il hurla :

" QUE S'EST-IL PASSÉ ? QUI VOUS A FAIT CELA ? RÉPONDEZ !!! Du ... Du calme, laissons les respirer !!! LA FERME HARVEY !!! "

Bill était en larmes. C’était lui le plus affecté par cette histoire. Il ne pouvait quasiment plus parler, il n’y arrivait plus. Un autre des hommes de Zsasz prît alors la parole. Il était adossé à la fenêtre :

« Il y avait une flic. Apparemment Zsasz là connaissait, et il n’avait rien contre elle. Si j’ai bien entendu elle se nomme Lulla Bro-quelque chose. Le patron s’était mis dans la tête de retrouver sa mère et de là lui rendre, on ignore tous pourquoi. Logiquement, ça devait bien se passer…Mais elle était accompagnée d’un mec, un mec avec une canne…Une canne truquée et des lunettes noires…C’est lui qui lui a tiré dessus. Il était paniqué. Il ne voulait qu’une seule chose, c’est se tirer, et il l’a fait. Juste après avoir tiré sur le patron, ils se sont tous enfuis...LA mère, Lulla et ce type. On ignore son nom. »

Les hommes de Victor avaient presque honte de toute cette histoire. Pour qui allaient-ils passer devant Dent…Même pas foutus de se défendre contre un mec une flic et une vieille…

Juste avant de laisser Dent réagir, Bill, qui s’était un peu calmé, prît à son tour la parole :

« Il…Il y avait quelqu’un d’autre…Visiblement il n’était pas prévu au programme et il n’était pas un allié de Lulla. Cet homme portait une armure, ainsi qu’un masque »

Un des hommes de Double-Face, prît de panique, ne put s’empêcher d’interrompre Bill :

« B..Batman ? »

« Non…Ce n’était pas la chauve-souris…Il se fait appeler : Lock-Up. Il a voulu emmener le patron, mais l’arrivée des deux autres a perturbé ses plans Il s’est enfui en même temps qu’eux…A l’heure où l’on vous parle, ils doivent encore être dans Arkham, mais plus pour longtemps…Dans tous les cas il fallait fuir…On est fiché maintenant, ils savent où est notre planque et sans le patron…On ne sera pas capable de tenir bien longtemps.
Je suis désolé de vous demander ça mais…Peut-on rester ici, juste le temps que le patron se remette ?…S’il se remet. Bien-sûr, nous serons sous vos ordres Mr Dent. »

Aucun d’eux n’aurait voulu servir quelqu’un d’autre que Victor, mais là, il n’avait pas le choix. Le procureur semblait plus que perplexe après tout ce qu’il venait d’entendre.

Zsasz était inconscient, baignant dans son propre sang. Parmi les maintes entailles qui couvraient le corps du tueur aux téléphones, une blessure peu ordinaire, attira l'attention du Juge Fou. Une personne avait visiblement fait feu, sur son allié. Le doute s'installa dans l'esprit embrumé de Harvey. La piste de Holiday devenait une supposition des plus fortes. Avait-il eu vent de la supercherie ?

Le silence mortel, fut néanmoins vite interrompu, par un sbire de Victor.

« Il y avait une flic. » Dit-il.

" De quoi ? " s'empressa de répondre le Juge Fou, coupant net la parole à son interlocuteur.

« Apparemment Zsasz là connaissait, et il n’avait rien contre elle. Si j’ai bien entendu elle se nomme Lulla Bro-quelque chose. Le patron s’était mis dans la tête de retrouver sa mère et de là lui rendre, on ignore tous pourquoi. Logiquement, ça devait bien se passer…Mais elle était accompagnée d’un mec, un mec avec une canne…Une canne truquée et des lunettes noires…C’est lui qui lui a tiré dessus. Il était paniqué. Il ne voulait qu’une seule chose, c’est se tirer, et il l’a fait. Juste après avoir tiré sur le patron, ils se sont tous enfuis...LA mère, Lulla et ce type. On ignore son nom. »

Une flic et sa mère, un tueur fou et un homme inconnu au bataillon ! Drôle de tableau, songea l'Apollon. Dans quel merdier s'était fourré Victor. Depuis quand, fréquentait-il des flics ? Tant de question et l'unique personne qui pourrait donner des réponses, était face à lui, dans un profond sommeil ... à la limite du coma. Qu'avait-il donc tenté de faire ? Avait-il reprit ses activités des plus morbides pour s'occuper à ses heures perdues ? C'était un fait, Zsasz était un drôle d'oiseau.

Un autre homme s'approcha et prit à son tour la parole.

« Il…Il y avait quelqu’un d’autre…Visiblement il n’était pas prévu au programme et il n’était pas un allié de Lulla. Cet homme portait une armure, ainsi qu’un masque »

Un sbire de Double-Face s'approcha à son tour et lâcha un nom ... un simple nom mais connu de tous !!!

« B..Batman ? »

« Non…Ce n’était pas la chauve-souris…Il se fait appeler : Lock-Up. Il a voulu emmener le patron, mais l’arrivée des deux autres a perturbé ses plans Il s’est enfui en même temps qu’eux…A l’heure où l’on vous parle, ils doivent encore être dans Arkham, mais plus pour longtemps…Dans tous les cas il fallait fuir…On est fiché maintenant, ils savent où est notre planque et sans le patron…On ne sera pas capable de tenir bien longtemps.
Je suis désolé de vous demander ça mais…Peut-on rester ici, juste le temps que le patron se remette ?…S’il se remet. Bien-sûr, nous serons sous vos ordres Mr Dent. »

" Lock-Up ? " lâcha, un autre homme de main de Dent. " C'est qui ce tocard encore ? "

Décidément, bien des nouveaux étaient apparus avec l'ouverture de Arkham City. Et pour ne rien arranger à la chose, en général ce n'était pas des enfants de cœurs bien au contraire. Il fallait redoubler de vigilance, et agir discrètement.

Harvey put lire la peur, sur le visage des hommes de Zsasz. Ce soit-disant Lock-Up devait avoir fait sensation, il y avait fort à parier. Il s'approcha un peu plus de Bill et prit les rênes de la conversation.

" Avez-vous été suivis ? " Dit-il sur une voix calme.

Les sbires de Victor se regardèrent entre eux, l'espace de quelques instants. Bill le second du tueur au couteau, porta une nouvelle fois, son attention sur le maitre des lieux. Il secoua la tête, en signe de réponse négative.

" Bien ... Vous pouvez rester ici ! Tic va chercher un boucher !!! Tac cherche moi des informations sur le dénommé Lock-Up. Nous ne devons pas prendre de risque inutile ! TOI, TOI, TOI ET TOI !!! SORTEZ DEHORS ET VOYEZ SI VOUS POUVEZ ME TROUVER CETTE PUTE DE FLIC, ET SA VIEILLE !!! NOUS ALLONS LEUR MONTRER CE QU'ES LE RESPECT !!! Vous pouvez tuer l'homme qui est avec eux !

Le sang appelait le sang, et la vengeance est un plat qu'on mange généralement ... froid !!!

Il allait connaitre la fureur de l'homme au double-visage. Ceci était considéré comme un affront, et il allait devoir en payer le prix fort !

Plus le récit avançait, plus Harvey semblait abasourdi. Il semblait réellement soucieux car si on s’en été pris à Victor, pourquoi on ne s’en prendrait pas à lui ?
Cependant, Dent ne sembla pas esquisser la moindre crainte au nom de « Lock-up », il le considérait surement comme un justicier de bas étage et il avait probablement raison. Il le voyait plus comme quelqu’un qui voulait s’attirer des ennuis et il allait en recevoir. En attaquant Zsasz, Lyle ne savait surement pas que Double-Face lui tomberait dessus.

Harvey s’avança vers Bill presque pétrifié. L’homme au double visage l’avait surement remarqué, c’est pour ça qu’il continua la conversation d’un ton plutôt calme :

« Avez-vous été suivi ? »

« Nous avons fait le nécessaire pour éviter cela…Nous ne voulions pas vous créer d’ennuis. »

Répondit Bill après un temps de réflexion…Et si jamais quelqu’un les avaient suivi quand même ? Et si ce quelqu’un pouvait s’avérer dangereux ? Là c’est sûr, Bill et toute son équipe risquait d’y passer. Dent s’empressa de rajouter :

« Bien…Vous pouvez rester ici ! Tic, va chercher un boucher !!! Tac, cherche moi des informations sur le dénommé Lock-Up. Nous ne devons pas prendre de risque inutile. TOI, TOI, TOI et TOI !!! SORTEZ DEHORS ET VOYEZ SI VOUS ME TROUVER CETTE PUTE DE FLIC, ET SA VIEILLE !!! NOUS ALLONS LEUR MONTRER CE QU’EST LE RESPECT !!! Vous pouvez tuer l’homme qui est avec eux. »

Et ainsi, sans perdre de temps, les hommes s’exécutèrent fièrement. Mais Bill, presque sans réfléchir leur précisa d’une manière un peu paniquée :

« Ne faites pas de mal à la fille ni à la vieille dame… »

Puis, il sentit le regard de Double-Face sur lui…Un regard sévère. Sa remarque était maladroite. Il venait demandait l’hospitalité à un des plus grands psychopathes, ce dernier acceptait, et il ne put pas s’empêcher de donner des ordres à des hommes qui ne sont pas les siens…Il fixa Dent très apeuré.

« C’est…C’est ce que Mr Zsasz aurait voulu…Désolé…Faites ce que vous voulez… »

Puis il alla se rasseoir à côté du corps de Victor en craignant les représailles de son hôte.




Après l’avoir sauvé d’une mort quasi-inévitable, on avait installé Victor dans une des pièces du tribunal à l’étage. Il était allongé et cela faisait maintenant quatre jours qu’il était inconscient. Cependant, son état semblait s’améliorer ces deux derniers jours. C’est pourquoi Bill n’a jamais quitté le chevet du psychopathe. Enfin, ses yeux s’ouvrirent doucement. Il avait du mal à parler :

« Bill ? Ou…Ou sommes-nous ? Qu’est ce qui s’est passé ? Dépêche-toi, réponds-moi !»

Même si Victor était dur avec lui, Bill semblait heureux qu’il soit enfin réveillé, très affaibli, mais réveillé quand même.

« On…Vous a tiré dessus Monsieur… L’homme qui était avec votre amie. Et, nous sommes venus chercher du secours auprès de Monsieur Dent. »

« Ce n’était pas mon amie…Je vais le retrouver ce fumier…Ce sera ma prochaine cicatrice. »

Le psychopathe se leva, mais tituba et tomba à terre aussitôt.

« Monsieur Zsasz non…Vous êtes trop faible encore. Les hommes de main de Monsieur Dent s’en charge. J’ignore s’ils sont revenus. »

« …Laisse-moi voir Harvey. »

« Mais Monsieur… »

« Ne discute pas ! Aide-moi à me relever et amène-moi auprès de lui. Je veux le voir. »

« Très bien… »

Bill s’exécuta et passa la main de Zsasz autour de son cou afin de lui servir de soutien le long du chemin. Ils s’en allèrent retrouver Double Face. Victor sentit les regards sur lui pendant ces quelques minutes. Il avait perdu en crédibilité c’est sûr.
Il devait se racheter.

« Ne faites pas de mal à la fille ni à la vieille dame… » Dit Bill, bien malgré lui.

Le Juge Fou porta une nouvelle fois, son attention sur le sbire de Zsasz, visiblement surpris par les propos de ce dernier. Qu'avait donc bien pu manigancer Victor pour en arriver dans une telle situation. Cela ne lui ressemblait guère d'épargner des vies. Quelque chose de louche, se tramait, c'était une certitude !

« C’est…C’est ce que Mr Zsasz aurait voulu…Désolé…Faites ce que vous voulez… »

La curiosité de Dent venait d'être piquée au vif et il n'attendait plus qu'une chose, le réveil de son associé pour en savoir plus, sur cette histoire des plus étranges. Sans rien dire de plus, le maitre des lieux se retira dans son bureau, attendant avec désespoir des informations sur les agresseurs du tueur au couteau.

Quelques jours plus tard !

Ces derniers jours, bons nombres d'informations étaient arrivées aux oreilles de Double-Face, maitre incontesté de Park Row. Il apparaitrait que ce bon vieux Victor avait, dans un élan de générosité, voulu rendre service à une fliquette. C'était pathétique et navrant !!!

L'Apollon se trouvait une énième fois dans son bureau, à écouter les différents rapports, que lui ramenaient ses hommes de mains. Il allait de surprise en surprise.

" Cette salope de flic, se nommerait Brogan m'sieur !!! D'après nos indic's, elle serait venue ici, dans Arkham pour récupérer sa cinglée de mère !!! "

" Une vrai fêlée cette vieille, paraitrait-il d'ailleurs. " Dit un gorille, tout en imitant une personne atteint de la maladie de Parkinson.

" Elles auraient réussies hélas, à se barrer !!! "

Harvey écouta avec attention, les différents propos, tout en jouant avec sa pièce.
Que s'était mignon, pensa t-il. Une jeune femme apparemment casse-cou, aurait prit des risques inconsidérés pour sauver sa pauvre mère. Quel acte de bravoure .... tu parles !!!

" Et l'homme qui était avec elles ? On en sait plus, à son sujet ? " demanda t-il.

" Ouaip !!! Un privé ou connerie du genre ! Lui par contre, trainerait encore dans le coin... un bon samaritain quoi !!! "

La pièce fétiche de Dent, entama un dernier vol, avant d'être retenue prisonnière de la main de son propriétaire.

" ON SAIT, OU IL EST ? "

Un silence de plomb s'installa soudainement. Les sbires se regardèrent entre eux, cherchant visiblement à esquiver la question. L'un d'entre eux, réussit néanmoins à saisir son courage à deux mains.

" N-non ... on sait pas monsieur !!! "

" ET LOCK UP ? "

" I-Idem monsieur !!! "

Le hasard cependant, venait de frapper à la porte, laissant un peu de répit aux gorilles qui se sentaient en mauvaises postures. Un homme de Harvey, rentra après en avoir reçu l'ordre.

" Désolé de vous dérangez m'sieur ! Zsasz est debout et cherche à vous voir !!! "

Le Juge Fou fit apparaitre sur son visage balafré, un sourire de satisfaction. Il allait enfin connaitre l'histoire, il était temps. D'un claquement de doigt, il fit comprendre à ses lieutenants, qu'ils étaient temps pour eux, de reprendre les recherches. Il reprit place sur son siège et vit rentrer dans son bureau, un homme affaibli.

" Bonjour Victor. Viens donc t'assoir ... nous avons à nous parler ! "

Sans rien dire de plus, il sortit une bouteille de whisky et en servit deux verres.

" Que c'est-il passé ? DANS QUEL MERDIER T'ES TU FOURRÉ ? "

Il mourrait d'impatience de connaitre le tout, même si il serait certainement déçu !

A quelques mètres du bureau de Dent, Victor entendait crier. Visiblement, Harvey n’avait pas mit longtemps avant d’envoyer ses hommes aux trousses de ses agresseurs. Zsasz espérait en silence qu’aucun mal ne serait fait ni à Lulla ni à sa mère. Mais, de toutes façon si le contraire se produisait, il n’y pourrait plus rien. Ce n’était pas pour ça que Victor souhaitait s’adresser au maitre des lieux, non. C’était simplement pour le remercier et aussi pour s’excuser. Il le devait.
Arrivé devant le bureau de Double-Face, Zsasz fît signe à Bill de le laisser. Celui-ci s’exécutait immédiatement, son patron était plus que tendu et il savait mieux que tout le monde que dans ces cas là, il ne fallait pas lui tenir tête. Le psychopathe s’aida du mur pour avancer. Il tenait à peine debout, et il était essoufflé.

On fît entrer Victor. Il s’assit sans attendre. Il était à bout de force. La seule traversée du tribunal l’avait épuisé. Harvey lui servit un remontant qu’il bu d’une traite. Il reposa son verre sur la table et fît comprendre à Dent qu’il en désirait un autre.
Au début, le ton de la discussion était calme. On aurait même dit que Double-Face s’en faisait réellement pour la santé du psychopathe

" Bonjour Victor. […] ... nous avons à nous parler ! ".

Mais très rapidement, le ton de la discussion changea, et le visage de Dent aussi.

" Que c'est-il passé ? DANS QUEL MERDIER T'ES TU FOURRÉ ? "

C’était la première fois que Zsasz se faisait hurler dessus, se faisait engueuler et qu’il ne riposta pas. Quelque part, il savait que son attitude était incompréhensible. Il passa sa main sur son visage et commença à parler d’un rythme de plus en plus rapide :

« Je…Je suis désolé Harvey. Toutes ces années, je n’ai demandé qu’à tuer et je continuerai car j’aime ça…J’en ai besoin, ça fait parti de la vie, tu comprends ? J’aime rendre service aux gens en les délivrant de leur misérable existence…J’adore ça… Je suis né pour ça.»

Le ton de Zsasz, et son regard étaient terrifiant. On pouvait reconnaître le fou furieux qu’il était. Il ne mentait pas, il aimait vraiment assassiner sauvagement des inconnus. Puis, il se calma :

« …Mais pas elle Harvey…C’est plus fort que moi, je ne peux pas. Ne me demande pas pourquoi, j’en sais rien, c’est viscérale. Je ne peux pas leur faire de mal. C’est la première fois que je ressens ça…J’ai honte…Une flic en plus…Une ordure de flic…Elle est différente des autres. Je suis vraiment désolé. Et pour te prouver que je ne suis pas devenu quelqu’un de mou, et que tu peux toujours avoir confiance en moi…Si tes hommes mettent la main sur le dingue qui a osé me tirer dessus…J’aimerai qu’il me le ramène, vivant…Et je lui ferai payer en ta présence à ce fils de pute. Tu verras, même toi tu seras impressionné par le sort que je lui réserve. »

Puis Victor porta son verre à ses lèvres, indiquant ainsi qu’il avait finit de parler, pour le moment.

« Je…Je suis désolé Harvey. Toutes ces années, je n’ai demandé qu’à tuer et je continuerai car j’aime ça…J’en ai besoin, ça fait parti de la vie, tu comprends ? J’aime rendre service aux gens en les délivrant de leur misérable existence…J’adore ça… Je suis né pour ça.»

L'homme au double-visage, ne préféra rien dire. Il écouta néanmoins, avec attentions les propos de son allié. Visiblement ses instincts de tueur, ne lui avait pas fait, faux-bond ! Nom de dieu ... mais que s'était-il passé lors de cette foutue soirée !

« …Mais pas elle Harvey…C’est plus fort que moi, je ne peux pas. Ne me demande pas pourquoi, j’en sais rien, c’est viscérale. Je ne peux pas leur faire de mal. C’est la première fois que je ressens ça…J’ai honte…Une flic en plus…Une ordure de flic…Elle est différente des autres. Je suis vraiment désolé. Et pour te prouver que je ne suis pas devenu quelqu’un de mou, et que tu peux toujours avoir confiance en moi…Si tes hommes mettent la main sur le dingue qui a osé me tirer dessus…J’aimerai qu’il me le ramène, vivant…Et je lui ferai payer en ta présence à ce fils de pute. Tu verras, même toi tu seras impressionné par le sort que je lui réserve. »

Ce bon vieux Victor semblait avoir de la compassion pour la famille " Brogan ". C'était affligeant voir même insultant aux yeux de Harvey. A voir le tueur au couteau, on pourrait penser qu'il s'était arrêté au Drugstore du coin pour s'acheter l'âme d'un boyscout !!! Cette affaire sentait mauvais et tout cela n'allait pas rassurer le maitre des lieux, bien au contraire. L'ancien chevalier blanc vida d'une traite son verre.

" Hummm " grogna t-il.

L'Apollon se releva lentement de son siège et tourna le dos à Zsasz, afin de mieux admirer le paysage que lui offrait sa fenêtre. Il devait savoir ... Il devait comprendre ! Pouvait-il encore se fier à cet homme ?

" Qu'as tu manigancé, bordel ! Depuis quand un putain de chien fou se fait-il dresser ? "

Double-Face n'avait nullement besoin, par les temps qui courent d'avoir un associé impuissant et compatissant !!! Il devait s'assurer de sa loyauté. Il devait savoir si son ami, aurait les tripes nécessaires pour effectuer toute la sale besogne que lui refilerait Dent. Il ne pouvait se permettre de reculer ses plans. Il avait entamer une guerre sans merci, contre le Pingouin et il avait besoin de toute l'aide nécessaire.

Zsasz en faisait parti ... le pourrait-il encore ?

Double-Face paraissait étonnement calme, mais il était furieux contre Victor. Il décida même de lui tourner le dos. Zsasz prît ça presque comme un affront, mais un affront qu’il se fît à lui-même. Il s’en voulait beaucoup d’avoir déçu Harvey. C’était une chance qu’un grand criminel comme lui, lui accorde du temps et sa confiance. Victor Zsasz allait entrer dans la cour des grands. Ce faux pas dés le départ ne jouait pas en sa faveur…C’est sûr.

L’homme au double visage n’aimait pas ça, c’est pour cela qu’il insista :

" Qu'as-tu manigancé, bordel ! Depuis quand un putain de chien fou se fait-il dresser ? "

A ces mots, le psychopathe se leva brusquement et planta son couteau dans le bureau Dent. Il était emporté par sa colère ! Il répliqua :

« Je ne me fait pas dresser ! Personne ne peut me dresser ! C’est différent avec elles, c’est tout. Mais je reste moi, tu peux me faire confiance. Accorde moi une autre chance…Holiday tiens, tu m’as demandé de le descendre n’est-ce pas ? Laisse-moi deux semaines de repos…Et je te garantis que je te ramène sa tête. »

L’homme aux cicatrices reprît son couteau, puis se calma. Il s’avança vers Dent, et el fixa droit dans les yeux :

« Et puis, il y a Cobblepot…C’est mon but, ça l’a toujours été. Je te prouverais que je ne suis pas un vulgaire chien. Je ne suis pas comme tes hommes, ni comme les miens. Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que je l’ai décidé et tu sais autant que moi que notre alliance ne peut être que bénéfique.
Alors, arrêtes de douter de moi parce que j’ai pu peut-être avoir des sentiments dans ma vie. Ça ne se reproduira plus…Et trouvons ce fils de pute d’Oswald…Et tuons-le. Tu es toujours d’accord ? »

Victor se rassit tranquillement en attendant la réponse de Harvey. Il se servit même un autre verre d’alcool, sans autorisation Il voulait prouver à Dent qu’il était fier de travailler avec lui, mais que ce n’était pas un homme comme les autres. Par exemple, porter l’uniforme de Doufle-Face, ça, Zsasz l’aurait refusé.

C’était un coup à jouer, sa réaction peut-être perçu comme du courage…Ou comme de la folie, mais on pouvait comprendre que Harvey le prenne mal. .

Les derniers propos du Juge Fou, eurent pour effet de faire réagir Zsasz. Ce dernier se releva brusquement et planta d'un coup sec, sa lame sur le bureau. La bête se réveillait enfin, dévoilant sa véritable nature !

« Je ne me fait pas dresser ! Personne ne peut me dresser ! C’est différent avec elles, c’est tout. Mais je reste moi, tu peux me faire confiance. Accorde moi une autre chance…Holiday tiens, tu m’as demandé de le descendre n’est-ce pas ? Laisse-moi deux semaines de repos…Et je te garantis que je te ramène sa tête. »

Sans rien dire de plus, le psychopathe récupéra son couteau et contourna le mobilier, afin de faire face au schizophrène. Harvey pouvait observer dans les yeux de son allié, la folie à l'état pure. C'était à la fois intéressant à voir, comme inquiétant ! Chaque mot qui sortait de sa bouche, semblait être un coup de poignard qui faisait mouche à chaque fois.

« Et puis, il y a Cobblepot…C’est mon but, ça l’a toujours été. Je te prouverais que je ne suis pas un vulgaire chien. Je ne suis pas comme tes hommes, ni comme les miens. Si je suis là aujourd’hui, c’est parce que je l’ai décidé et tu sais autant que moi que notre alliance ne peut être que bénéfique.
Alors, arrêtes de douter de moi parce que j’ai pu peut-être avoir des sentiments dans ma vie. Ça ne se reproduira plus…Et trouvons ce fils de pute d’Oswald…Et tuons-le. Tu es toujours d’accord ? »

" Toujours !!! " Répondit Harvey, tout en jouant avec sa pièce. " Comme tu l'as si bien dit mon ami, notre alliance est des plus bénéfiques. Nous avons tout les trois à y gagner ! Il est temps pour nos ennemis, d'apprendre à nous craindre. Le clown n'est plus de ce monde ... c'est une véritable autoroute qui s'offre à nous. Nous ne pouvons l'ignorer ! Nos adversaires vont connaitre notre joug et trembler à la prononciation de nos noms ! Oswald sera le premier ... suivi dans la foulée d'Alberto et de tout sa famille de rital à la con ! "

En achevant ses dires, Dent afficha un sourire des plus sadiques. La victoire était si proche, tellement proche. Il fallait néanmoins rester sur ses gardes. Cobblepot était encore dans la course et il s'avérait être un adversaire de taille, sans mauvais jeu de mot !!!
L'Apollon posa lentement sa main, sur l'épaule de Zsasz.

" Vas donc te reposer ! Les prochains jours à venir, vont être des plus explosifs !!! "

L'ex chevalier blanc prit la peine d'ouvrir la porte et souhaita un bon rétablissement à son associé. Ils allaient faire parler la poudre dans quelques jours, et Arkham tout entier, s'inclinera devant son nouveau maitre ... Double-Face.

Cela semblait faire plaisir à Harvey que Victor dévoile le visage qu’on lui connaissait, un visage empli de haine et de colère…Son vrai visage. Il était sincère quand il demanda si les accords concernant Oswald passés entre les deux hommes étaient toujours d’actualités. Zsasz fut rassuré de voir que c’était bien le cas. C’est vrai, sans Dent, il n’avait aucune chance de l’emporter contre Cobblepot…Même ensemble, c’était plutôt suicidaire. Mais il fallait tenter sa chance.
Une phrase attira l’attention de Victor.

« Le clown n’est plus de ce monde »

Le joker ? Mort ? Qui a pu oser s’attaquer au prince d’Arkham… Comment cela s’est-il passé ? En même temps, cette nouvelle était bonne pour le psychopathe car cela faisait un ennemi en moins, mais cela l’inquiétait aussi, car il est clair que la personne qui a osé faire ça…Etait à craindre, et ne reculerai devant rien. Tant de questions que Zsasz aurait voulu poser, mais il sentait un que ce n’était pas le moment, et qu’il en avait presque trop dit ou trop fait.
Dent continua en souriant :

« Owald sera le premier… »

Victor était tellement proche de la victoire. Il n’avait cessé d’imaginer sa vengeance, ce moment, durant presque une vie entière, en tout cas durant toute sa « nouvelle » vie. C’était Oswald le responsable de son état, c’était lui le responsable de tous ces meurtres que Zsasz avait commis…Quelque part, c’était injuste, il devait payer.

Dent recommanda alors à Victor de se reposer, c’est normal. Il ne pouvait pas se permettre d’avoir quelqu’un de blessé et de diminué pour associé. Zsasz l’écouta et partit en compagnon de Bill qui l’avait attendu pendant toute la discussion.
Ils montèrent ensemble dans la chambre que Dent leur avait « attribuée ». Certains hommes voyant leur patron debout pour la première fois depuis son « coma » lui attribuèrent quelques salutations :

« Bonjour monsieur Zsasz. J’espère que vous allez mieux…Et qu’on va pouvoir reprendre les affaires. Ahah, alors qui sera la prochaine victime ? »

L’homme aux nombreuses cicatrices se coucha sans répondre, il s’endormit de fatigue, assez rapidement. Il savait que l’attente de l’attaque serait longue et ennuyeuse tout comme son rétablissement. Même si tout ça était nécessaire, il est certain que le moral du psychopathe n’allait pas être au mieux dans les prochains jours…