Till pénétra dans le commissariat de Gotham, un revolver à la main. Il avait beau avoir l'air féroce, il comptait se rendre sans opposer de résistance. Il arriva à l'accueil, leva son revolver et tira deux coups au plafond. La secrétaire et les personnes présentes hurlèrent et se plaquèrent au sol.

Je m'appelle Jack Hume! Je souhaite parler au commissaire.

Till attendit une réponse. Il fallait à tout prix que les policiers le prennent pour un fou, afin d'être incarcéré à Arham City. Quelque chose lui disait qu'il avait plutôt fait bonne impression. Il décida d'en rajouter une couche.

Si le commissaire ne vient pas, j'égorge la secrétaire et m'abreuve de son sang.

Carter était dans son bureau en cette belle matinée, le nez dans un dossier, comme à son habitude. Il s'amusait avec son stylo, tout en lisant les notes du médecin légiste sur la cause de la mort des différentes victimes. Rien de bien particulier en somme. Après avoir lu, tout les éléments du dossier, il s'étira lentement et décida de jeter un léger coup d’œil à sa montre. Cette dernière affichait 10h27.

Il plongea sa tête, entre ses deux mains et décida, qu'il était temps de prendre une petite pause. Il referma le fameux dossier et le rangea. A peine fut-il sortit de son bureau, que le boucan habituel des lieux, se fit entendre. Les claviers d'ordinateurs chantaient à l'unisson, tout comme les sonneries de téléphones qui ne semblaient vouloir laisser aucun répit aux officiers. Ethan s'empressa de quitter l'étage et de descendre au rez-de-chaussée.

Cinq minutes plus tard, il arriva à la salle de repos, et eut l'agréable surprise de voir, que cette dernière était vide. Après s'être servi un café, il prit place sur un confortable canapé et s'alluma une cigarette, malgré l'interdiction formelle. Tout en dégustant son café, il se remémora les divers indices que Brogan et lui-même avaient trouvés sur l'affaire Pennyworth. Ils avaient plutôt bien avancés, mais il restait encore énormément de travail.

Alors que Ethan était dans ses pensées, une détonation se fit entendre, suivit d'une deuxième. Sans chercher à réfléchir, le pourquoi du comment, il s'empressa de quitter la salle, pour partir en direction des coups de feu entendus, quelques instants plus tôt. Il trouva sa réponse dans le hall d'entrée. Un homme au style vestimentaire radical, tenait dans ses mains, une arme de poing et menaçait les différents employés du GCPD.

Si le commissaire ne vient pas, j'égorge la secrétaire et m'abreuve de son sang.

Soit cet homme était dérangé, soit il était suicidaire. N'avait-il donc guère entendu parlé de l'attaque du NKVDemon ?

Ethan observa cette drôle de scène, et se dirigea d'un pas lent, à l'encontre du malfrat.

" Désolé mon gars, mais le vieux n'est pas là, il est parti jouer au golf et personne va mourir ! "

Sans rien dire de plus, il sortit son arme de service avec une vitesse hallucinante, et mit en joue le preneur d'otage.

" Bon ok, maintenant tu poses, ton arme au sol et tu mets tes mains en l'air.J'ai eu mon quota de mort, j'ai pas envie de me faire remonter les bretelles, une fois de plus ! "

Profitant de la diversion faites par Ethan, d'autres policiers firent leurs apparitions, tenant en joue le punk.

" Je te le répéterai pas une nouvelle fois. Pose ton arme, cela évitera aux femmes de ménage de ramasser de la cervelle, TA cervelle ! "

Till réprima un sourire, tout était parfait. Les policiers l'avaient encerclés et le menaçaient avec leurs armes. Till ne put s'empêcher d'admirer la rapidité avec laquelle les policiers avaient réagi. Ils semblaient déterminés et n'hésiteraient pas à l'abattre au moindre geste suspect. Comme quoi que les américains ne sont pas des couards comme le disait son père.

On peut attendre que le commissaire revienne. Vous n'auriez pas un donut par hasard? J'adore ça.

Voyant que les policiers ne bougeaient pas, Till abandonna. Il déchargea son arme et la jeta à ses pieds.

Bon d'accord, je me rends, mais je veux mon donut. Et un petit verre de schnaps, si cela ne vous ennuie pas Monsieur.....?

Le preneur d'otage émit un léger sourire, suite aux dires du Sergent. Il restait droit comme un " i ", menaçant toujours de son arme, une pauvre femme qui devait très certainement voir sa vie déroulée. Le jeune fou se permit même de parler avec une certaine ironie à l'encontre de Carter.

On peut attendre que le commissaire revienne. Vous n'auriez pas un donut par hasard? J'adore ça.

Ethan ne daigna pas répondre à cette nouvelle provocation, et continua de tenir en joue le " Punk ". Son regard se faisait de plus en plus sévère, et il n'hésiterai pas une seule seconde à faire " feu ", si le taré en question, daignait à faire un geste malheureux. Lentement, il retira le cran de sûreté de son arme, tout en surveillant son adversaire. La réaction de ce dernier fut des plus étrange. Sans rien dire de plus, il déchargea son arme et la balança au pied de Carter.

Bon d'accord, je me rends, mais je veux mon donut. Et un petit verre de schnaps, si cela ne vous ennuie pas Monsieur.....?

" Carter, Sergent Carter ! Hunt passez-lui les menottes et faites le monter en salle d'interrogatoire. " Dit Ethan tout en rangeant son arme dans l'étui.

Plusieurs hommes se ruèrent sur l'homme qui venait de se rendre, et le plaquèrent au sol, tout en l'insultant de tout les noms. La dernière fois qu'un homme avait osé ce genre de geste, le commissariat était devenu une zone de guerre, où bons nombres de policiers avaient perdus la vie. Le souvenir était encore présent et faisait mal.





Ethan faisait les quatre-cent dans la pièce tout en surveillant du regard le détenu, qui était solidement menotté. Qu'avait donc cet individu dans la tête pour oser venir braquer une arme, au sein d'un poste des forces de l'ordre. Cet acte désespéré avait piqué au vif la curiosité de Ethan, qui s'était porté volontaire pour mener l'interrogatoire. Au bout de quelques secondes supplémentaires, il prit place sur une chaise, faisant face au punk. Il sortit son paquet de cigarette et le balança au beau milieu de la table qui séparait les deux hommes. Il en sortit une, qu'il s'empressa d'allumer. Que de plaisir, lui procurer ce vice.

" Tu fumes ? " Demanda t-il en deux bouffées de fumée. " Prends en une si tu veut ! "

Il regarda sans rien son interlocuteur, attendant de voir sa réaction via cette invitation. Une fois ceci terminé, il enchaina la conversation.

" Mais j'en oublie les bonnes manières, autant pour moi, suis maladroit parfois, désolé, vraiment !!! A qui ai-je l'honneur ? "

Il recracha inlassablement sa fumée, tout en fixant l'homme qui lui faisait face. Il éprouvait une certaine haine envers cet homme, qui avait eu le malheur de lui rappeler des moments atroces. Il n'allait pas être tendre avec lui, il s'en faisait la promesse.

Till regardait le paquet de " Lucky Strike " du sergent Carter en souriant.

Avec plaisir.

Till prit une ciagarette, sortit un briquet et alluma la cigarette. Il regarda le policier furieux tout en fumant sa cigarette.

Vous avez la trempe d'un héros, sergent Carter, vous avez admirablement réagi. Oh! Excusez ma mauvaise conduite. Je m'appelle Jack Hume, mes amis m'appellent Till. Vous devriez trouver mon dossier dans la base de données d' INTERPOL. J'adorerais converser avec vous plus longtemps mais nous sommes dans une salle d'interrogatoire donc vous devez m'interroger, je ne sais pas si vous êtes au courant. Sans parler du fait que vous mourez d'envie de m'étrangler. Me trompes-je?

Till s'attendait à ce que le fougueux policier ait une réaction excessive, il voulait le rendre hors de lui et c'était bien parti.

Ethan observait attention le détenu fumer sa cigarette, tout en fanfaronnant. Il semblait être à l'aise, voir décontracté, c'était déconcertant. Il entama un léger monologue, faisant allusion à Interpol. Sans rien de plus, le jeune Sergent se leva de sa chaise, et fit comprendre à ses collaborateurs - dissimulés derrière la vitre sans tain - de faire des recherches sur ce soit-disant Monsieur Hume.

Il porta ensuite, de nouveau son regard sur le dénommé Till. La dernière phrase du coupable, avait eut pour effet de faire sourire Carter.

" C'est une possibilité, en effet ... Till ! " Dit-il tout en écrasant son mégot dans un cendrier. " Mais laissons de côté nos instincts d'animaux, l'espace de quelques instants ! Tu te trouves dans une sacrée merde Jack, mais cela tu le sais déjà, je pense. "

A peine eut-il le temps de finir sa phrase, que quelqu'un frappa à trois reprises, sur l'unique porte d'entrée de la salle. Un homme venait à présent d'entrer et se dirigea vers le sergent. Le troisième larron chuchota quelque chose à l'oreille de Ethan, et repartit aussi vite, qu'il était entré.

C'était confirmé, le dénommé Hume était bien sur la liste des gens recherchés par Interpol. Quel bande de branleur, comment pouvait-il donc laisser en liberté, un chien aussi enragé que Till. Si ce dernier n'avait pas péter un câble dans un poste de police, Dieu seul sait ce qu'il aurait fait. Le motif de sa recherche était quand à lui inconnu.

" Nous venons de contacter Interpol, pour les informaient de votre présence parmi nous. Ils nous envoient quelques agents pour s'occuper de vous, mais le hic c'est qu'ils ne seront pas là, avant plusieurs jours. Bref cela nous laisse un peu de temps pour discuter. Depuis combien de temps êtes-vous en ville ? Devons-nous prévenir quelqu'un ? "

Tout en écoutant la réponse de son interlocuteur, Ethan sentait grandir en lui un malaise. Cet homme qui lui faisait face, s'était rendu sans aucune résistance et semblait sain d'esprit. Avait-il agit ainsi de son plein gré ? En attendant, il allait faire connaissance dans quelques heures, avec Arkham City, la tristement célèbre Ville-Prison.

[HRP]Excusez le retard, toute cette paperasse vous comprenez...[/HRP]

D'une main habituée, Thomas Tellman tira les papiers du bac du fax qui hurlait à la mort, encore un foutu bourrage de papier, l'un d'elle résista et l'on entendit un chapelet ininterrompu de jurons dans le couloir. Lorsque soudain l'on entendit le soupir de victoire de l'employé de bureau, les manches retroussées, le visage rouge, un morceau de feuille déchirée dans une main. Il fit un petit panier avec la boule de papier tâché d'encre, remit des papier dans le bac et appuya sur la touche qui fit taire cette machine diabolique et elle imprima immédiatement les quelques messages qu'elle avait en mémoire: un brouillons de contrat, une offre de sous-traitance pour les ressorts de la gamme des fusils d'assaut, un message d'une succursale qui affichait un bénéfice record, des graphiques de l'audit et enfin un papier frappé du sigle du GCPD.

Thomas tira ce dernier de la pile, le mot "URGENT" étant précisément marquée de façon significative. Il poussa les portes du bureau de son supérieur qu'il savait attardé sur la lecture d'un compte-rendu du secteur des produits de luxes et lui tendit le papier. Il le remercia en le saisissant et en fit une lecture attentive. Encore un problème! Des organisations qu'il avait dû géré, jamais Maximilien n'avait eu autant de problèmes qu'avec ce sous-produit organisationnel qu'était le Commissariat central. Maintenant, une sorte de punk fiché à Interpol voulait une entrevue avec lui? Il n'allait pas non plus s'abaisser à ce genre de réclamation!

-Thomas, commença-t-il en lui tendant le fax, détruisez ce papier et rendez-vous au commissariat en mon nom.

Il tira de l'un de ses tiroirs une dérogation exceptionnelle, la remplit avec le nom de son secrétaire, fixa le début et la fin de sa validité, la signa et apposa son tampon.

-Si l'individu en question admet être un criminel et avoue avoir commis une faute, envoyez moi un SMS, je ferais déplacer les forces d'internement du pénitencier et tout sera fait pour qu'il finisse dans Arkham City. Inutile de le placer en garde-à-vue en attendant les dossiers d'Interpol.

-Bien monsieur, fit Thomas en pliant ses autorisations.

Il sortit en soupirant, encore un déplacement jusque dans l'antre de la police. Il saisit sa veste, rajusta sa cravate et passa aux toilettes pour nettoyer ses mains encore un peu tâchée. Il descendit avec l'ascenseur en songeant à ce qu'on attendait de lui, juger un homme et l'envoyer dans le complexe pénitentiaire, certes, voir la Justice à l'œuvre était une chose, mais y participer en était une autre. Il monta dans sa voiture en ressassant la triste question "Mais s'il j'envoyait un innocent dans Arkham?", il n'avait pas fait d'étude pour étudier ce genre de cas, pas plus que de participer à ce genre d'opération. Gotham allait mal, très mal et lui, secrétaire personnel était maintenant investit d'un travail de procureur/avocat lorsque ce n'était pas l'intermédiaire avec les forces armées des Douanes. Certes son patron ne pouvait pas aller partout, mais de là à lui donner à lui de tels pouvoirs.

Il se gara près du commissariat et inséra de la monnaie dans le parcmètre. Il gravit l'escalier plutôt désert et entra dans le hall silencieux de l'établissement. Les hommes frappés du sigle de l'intendance, un I encastré dans le symbole du GCPD circulaient ça et là, l'arme au poing. Pourquoi n'avaient-ils pas été présent lors de l'irruption de cet olibrius? Il allait devoir en référé à son patron. Il montra le papier aux gardes qui l'accompagnèrent jusque dans la salle d'observation de l'interrogatoire. Thomas n'avait aucune idée de ce qui s'était passé et de ce qui se disait exactement, on lui alluma le canal d'écoute pour entendre tout ce qui se disait depuis l'autre côté du miroir sans teint. Le policier n'effectuait pas vraiment un interrogatoire mais s'attachait à demander quelques renseignements sur l'individu. Thomas devait-il attendre un peu, devait-il immédiatement se décider, il était hésitant, il ne savait pas vraiment quoi faire. Le mieux était de voir ce policier. Il appuya sur le bouton pour émettre un petit signal et réclamer le retour du policier afin de lui parler. Thomas s'assit en attendant.