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Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Old Friends, New Rules Dim 27 Nov - 21:52 | |
| Les environs du repaire du Joker étaient calmes, ce soir-là. A vingt-trois quarante-six, les gardiens étaient toujours sur le pied de guerre mais leur patience et leur discipline commençaient à vaciller. Une ombre passa au-dessus d'eux, planant d'un immeuble voisin pour atterrir en silence sur l'immense structure qui avait auparavant appartenu à Black Mask. Fixant les gardes, pour être sûr qu'ils ne l'aient pas repéré, il se releva lentement, sa cape battant autour de lui dans le vent froid et terrible d'Arkham City. Sans bruit, Batman passa sur le toit du repaire, jusqu'à parvenir à une ouverture discrète, menant aux soubassements placés juste en dessous. Parvenant en silence à ce niveau, il se dirigea ensuite vers les conduits d'aération, dans lesquels il s'infiltra avec difficulté, ceux-ci semblant beaucoup plus étroits que d'habitude. Il parvint cependant à y entrer son armure et son bras bionique, et à ramper jusqu'à parvenir au-dessus d'une salle extrêmement grande. Elle contenait énormément de bibelots, de gadgets, d'armes et d'argent : cela devait être la pièce principale du repaire, ou au moins celle qui devait faire office de hangar. Ouvrant une trappe, il descendit lentement à l'aide du grappin implanté dans son bras artificiel. Arrivé sur le sol, il se posta en position d'attente et de défense, au cas où des hommes du Joker étaient dans la salle, après qu'il ait scanné, sans résultat, la zone. Calmement, il se releva, craquant sa nuque. Il laissa ses systèmes intégrés à l'armure prendre tous les relevés, son esprit se concentrant sur les raisons de sa venue ici. Outre son envie d'en découdre et de mettre hors de nuire le Joker, après tout ce qu'il lui avait fait et tout ce qu'il avait fait à ses proches, il avait été mené dans ce lieu pour une autre raison. Depuis son retour, presque une semaine plus tôt, d'étranges crimes avaient été commis dans les horizons. Si les disparitions étaient difficiles à quantifier dans Arkham City, les corps retrouvés avaient fait du bruit dans la petite communauté locale. Déchiquetés, coupés en deux avec au milieu du torse une précision chirurgicale, littéralement ouverts pour laisser à l'air les poumons, les os et le coeur. Cinq cadavres avaient été découverts dans différents endroits rapprochés du repaire du Joker. Et tous avaient le visage crispé par le sourire du Joker, avec son venin monstrueux, qui avait déjà causé tant de victimes. Cependant, tout ça ne collait pas : s'il n'avait pas affronté le Joker depuis quelques semaines, il savait que ses méthodes ne pouvaient pas changer autant. Le monstre avait un goût pour la torture et le massacre, mais le soin apporté aux découpes, la précision chirurgicale des coups étaient inhabituels. Jamais le Joker n'avait eu de tels talents, qui ne pouvaient se développer en un si court laps de temps. Et jamais il n'avait tué ainsi, aussi violemment, sans... raison. Sans plan. Sans but. Sans message. Le Joker n'était pas un simple assassin, il avait toujours été plus. Mais lui seul avait une telle formule de venin, qu'il avait retrouvée sur tous les cadavres. Soit le Joker avait changé, soit il manipulait quelqu'un pour agir. Aucune des deux solutions n'était acceptable. Et toutes deux nécessitaient sa présence ici. A voir si l'ennemi le découvrirait ici, ou s'il pourrait le rejoindre et frapper en secret. Et vu son état du jour et son moral, les deux possibilités le mettaient en joie. Il avait besoin de frapper sur quelqu'un, et le Joker était la proie idéale. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Dim 27 Nov - 22:11 | |
| Assis dans sa chaise roulante, le Joker se déplaçait dans son bureau, tout était calme ce soir. Une soirée au Clair de Lune. Il regardait les feux des cheminées illuminées la nuit de Gotham. Arkham City était tellement belle, et elle lui appartenait. Toussotant légèrement, le Joker ricanait intérieurement. Mais au fond de lui, il lui manquait quelque chose, quelque chose qui le mette en émoi, qui lui donne l'envie de se battre. Son Batman lui manquait.
Combien de fois n'avait il pas pensé a lui. Il devait être dans sa tanière, a panser ses plaies et a vaquer d'une quelconque manière à un moyen de se venger de Killer Croc ou de vouloir devenir plus sombre vis à vis des criminels. Le Joker lui aussi pansait ses plaies. Il avait combattu Pandora, et aucun des deux protagonistes ne s'était laissé faire par l'autre. Son sourire sur le visage, il appuya sur le bouton de la sirène. C'était l'heure de l'entrainement.
** TUUUUUUUUUUUUUUUUT **
Les hommes de main du Joker arrivèrent. Ils étaient nombreux, très nombreux. Du haut de sa planque personnelle, le Joker était sur son fauteuil roulant. Il regardait ses troupes. Toujours de plus en plus de membres dans les rangs du Joker. Il avait mobilisé des troupes non négligeables dernièrement. Et cela rendait son rang plus fort, plus dangereux. Du haut de son bâtiment surélevé, Le Joker leur donna un discours, à cette heure tardive.
- "Ok les gars ! Maintenant qu'Arkham City est endormie, je veux que vous repreniez des rues pour notre compte, traquez ! Tuez ! Prenez tout ce que vous voyez ! Pillez ! Et ne faites aucune victimes ! Abramovici, toi tu restes la et tu t'occupes des nouveaux ! ALLEZ !"
Le Joker roula vers l'intérieur de son baraquement, pour prendre ses médicaments. Abramovici, la nouvelle bête monstrueuse du Joker, sans bras gauche, avait pour but de former les nouveaux, d'endurcir les recrues et d'éliminer les faibles. Il avait la parfaite carte blanche. C'était aussi le "Bras Gauche" sans mauvais jeu de mots du Joker. C'était un sacré morceau venu tout droit d'un cirque d'URSS et il fallait le combattre avant d'atteindre le Joker.
Abramovici - "Ok, américains ... Montrez moi ce que vous valez."
Lançât-il aux cinq recrues qui étaient terrifiées face à ce monstre. Nul doute, Abramovici avait le bras long avec le Joker. Et ce dernier ne s'était jamais plains de ses états de service. |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mar 29 Nov - 13:49 | |
| Il entendit des voix dans la pièce d'à côté. Calme, rapide, discret, il se déplaça vers la porte reliant les deux salles. Utilisant ses lunettes infra-rouges pour voir de l'autre côté, il découvrit sept étranges personnages. Cinq types forts, puissants, mais surtout un monstrueux titan, avec un bras en moins lui aussi, mais de l'autre côté. Et, en haut, derrière, une silhouette assise, en chaise roulante. Même derrière une porte, même après tant de semaines sans le voir, Batman reconnaissait le Joker. Sa forme, sa silhouette étaient reconnaissables entre mille, et son instinct ne le trompait pas ; c'était lui, bien sûr. Et affaibli, apparemment.
Vu son état, la perspective qu'il ait commis les meurtres était faible, mais il l'avait déjà vu simuler les blessures pour frapper dans le dos. Le monstre était incontrôlable et indéfinissable, et il y avait trop de points communs dans les assassinats pour qu'il hésite encore. Il devait parler au Joker, le pousser à avouer ou au moins à lui arracher des informations sur ces drames. Et pour cela, il devrait passer au-delà des six brutes épaisses qui se trouvaient dans la pièce d'à côté : au vu de la situation, c'était hélas la seule solution.
Lentement, il ouvrit la porte et pénétra dans l'espace où les cinq recrues faisaient face à Abramovici. Passant dans les ombres sur les côtés de la pièce, il observait comment le monstre mutilé harcelait ses "élèves", tant par la parole que par les coups. Avec un seul bras, il les dominait tous, autant par la technique que par la force ; sans aucun doute, il serait l'opposant le plus virulent et le plus destructeur de tous. Il devrait rapidement le mettre hors d'état de nuire, pour pouvoir gérer au mieux les cinq autres combattants, qui représentaient une menace moins importante. Lentement, il leva son bras bionique devant lui. Lançant un ordre télépathique muet au système qui reliait tout son armure, une douzaine de Batarangs s'échappèrent du membre artificiel, s'envolant vers les six guerriers devant lui. Abramovici reçut sept Batarangs d'un coup, les cinq autres allant vers ses élèves. Cependant, un tel tir groupé nuisait à la précision, et Batman savait qu'il ne pourrait pas réellement tous les stopper et mettre K.O.
Profitant de l'effet de surprise, il se dégagea des ombres pour se précipiter vers Abramovici. Sautant en l'air, il déplia sa jambe droite pour frapper violemment sa mâchoire avec sa botte renforcée. Un bon enchaînement, normalement, pour prendre l'avantage ; et l'occasion idéale pour retrouver confiance en soi. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mar 29 Nov - 16:40 | |
| Étant extrêmement peureux, les recrues qui allaient être formées par Abramovici s'en allèrent en hurlant, quelques uns eurent les batarangs en pleine poire, mais ils faisaient tout pour éviter le combat. Seuls deux d'entre eux réussirent a quitter la pièce, tandis que le reste, gisait dans le coma. Entendant les bruits sourds des hurlements et des combats, le Joker regarda a travers une caméra dissimulée, juste en dessous de la position ou il se trouvait, ou il pouvait apercevoir ce magnifique combat. Le Batman que le Joker pouvait voir sur les écrans lui rappelait quelque chose, le style de combat aussi, nullement aérien, tout dans le combat. C'était son Batman. Il fallait aussi remarquer le changement a propos de son bras. Il est vrai que Croc lui avait arraché le bras. C'était cocasse, mais d'un autre côté, cela rassurait le Joker, il était toujours vivant, et bien plus sombre désormais. Il saisit le micro dans sa main et dis de sa voix flutée.
- "Tiens ? Il y'avait longtemps Batman ... Je suis content de te revoir ... Tu sais ... Notre relation à toujours connue des hauts et surtout des bas."
Pendant qu'Abramovici crachait ses dents suite au premier coup de Batman, et que celui ci se relevait péniblement pour tenter de filer un coup de masse dans sa tête, le Joker continuait de parler. Pour son grand plaisir.
- "Tu m'as manqué, je croyais bien ne plus jamais te revoir. Je trouvais cette vie monotone sans toi, sans grand défi, sans cette petite poussée d'adrénaline que tu me laisses quand je suis en face de toi et quand tu t'apprêtes a m'arracher mon sourire avec tes poings."
Il était sincère. Batman et le Joker menaient une vie sans équivoque. C'était le Bien et le Mal personnifiés. La thèse et l'anti-thèse. Deux Némésis, deux monstres qui feraient triompher leurs idéaux, jusqu'à la fin des temps et à jamais. Le Joker ne pouvait s'empêcher de sourire, il ne pouvait s'empêcher de ranimer ses vieilles forces physiques pour essayer de se lever doucement, ça marchait ! Comme si un état catatonique depuis la prétendue fuite du Batman l'avait enveloppé. Et maintenant, maintenant, il allait se reprendre. Pour le rire !
- "Je suis content de te revoir mon grand. Et j'espère que c'est pour de bon. Sans toi, je ne peux pas vivre ... Tu rends ma vie ... Magique !"
Le pauvre Abramovici devait trinquer, mais le Joker n'en avait que faire. Il s'en foutait, il avait retrouver son Batman, sa joie de vivre, et son grand sourire sanguinolent.
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mar 29 Nov - 19:04 | |
| Il ne disait rien. Il avait entendu le Joker, il avait entendu sa voix grinçante, beaucoup plus animée que lorsqu'il s'était adressé à ses hommes auparavant ; en un sens, il était bien conscient que le monstre avait une relation particulière avec lui. Il avait l'impression que le Joker ne pouvait désormais plus se passer de lui, qu'il n'existait que si le Batman s'opposait à lui. S'il n'avait pas du tout la même impression, il se demandait si, pour arrêter définitivement l'ennemi, il devrait mettre fin à sa carrière. L'ultime sacrifice pour le bien commun ; l'ultime combat, contre lui-même, pour que le Joker ne fasse plus planer son ombre maléfique sur la ville.
Cependant, il ne pouvait penser à cela plus longtemps. Abramovici se relevait, après le coup terrible porté à sa mâchoire, et tentait de le frapper avec son bras droit. Bruce évita le coup en roulant sous son membre, pour se relever et lancer son pied droit dans les cotes de l'adversaire ; celui-ci encaissa et recula, ce qui permit à Wayne de se retourner et de le frapper violemment aux omoplates. Hélas, Abramovici était une force de la nature, d'une puissance rare, et il était encore loin du compte et de l'inconscience.
Les deux poings serrés, faisant face à l'ennemi, il écoutait patiemment les paroles du Joker alors que son sbire principal tentait de dépasser la douleur pour continuer un affrontement perdu d'avance. S'il appréciait de pouvoir se défouler sur une victime consentante et qui méritait son sort, Wayne savait qu'il n'avait pas de temps à perdre : sous peu, le Joker se rappellerait que Abramovici ne tiendrait pas face à lui et appellerait ses sbires. Son moment sentimental disparaîtrait, et la situation serait trop tendue pour qu'il l'accepte réellement. Il se précipita donc vers Abramovici, le frappa violemment à la base du cou, sauta pour prendre appui sur son crâne et donner un coup de pied arrière et se jeter dans les airs. Là, il leva son bras droit et lança l'ordre télépathique à son armure de tirer sa "surprise", quelque chose que personne ne pourrait attendre de lui. Un immense rayon d'énergie sortit alors de sa paume ouverte, en direction de l'étage du Joker. Normalement, une partie importante de l'endroit devrait être ravagée, et le monstre qui s'y trouvait devait être en mauvaise posture - du moins, il l'espérait. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mar 29 Nov - 19:20 | |
| Le rayon du Batman était une nouveauté. L'étage fut pas mal démoli. Et il était impossible de rappeler des hommes. Autant affronter avec brio le Chevalier Noir. Néanmoins, le micro marchait toujours, à la grande satisfaction du Joker. Il s'amusait bien, il voyait que son grand adversaire usait d'armes peu recommandables et il oubliait ses principes.
- "Oh ! Le grand Batman aurait il changé les poings pour les armes qui peuvent tuer ? Serait-ce un nouveau changement dans ta façon de te battre ? J'aime, j'aime beaucoup tu sais ..."
Dit il en roulant vers la porte du poste du contremaitre. Il roula et ouvrit la porte sur une petite arène. Enfin, il y'avait surtout un réseau de rails pour les convois de chariots. Rien d'autre. Ce n'était pas une arène a proprement parler. C'était plutôt un lieu d’apaisement pour le Joker, pour sa convalescence. Il ne fallait pas rester dans un endroit trop dangereux et trop instable. Il se releva péniblement et se tenait maintenant sur ses deux jambes, micro dans la main.
- "Pourquoi vouloir tenter de me tuer ? Je suis malade moi Ha Ha ! Enfin, je l'ai toujours été, mais la, j'ai quelques côtes cassées, un poumon perforé, et des os en réparation. Tu crois pas que j'ai suffisamment mérité mon sort ? Héhé Ha Ha Ha ..."
Il attendait le Batman. Il l'attendait oh que oui. Pendant ce temps la, Abramovici encaissait, il avait mal ouais, mais il subissait les coups du Chevalier Noir, il voulait écraser l'américain, et faire de sa cervelle une bouillie infâme. Les coups lui faisaient mal, et la chauve-souris était violente avec elle. Il fallait, dans un dernier effort, et à bout de souffle, lancer son marteau sur Batman, le cogner vraiment fort pour le faire tomber. C'était sa seule option. Il courut alors vers le Chevalier Noir en rugissant.
Abramovici - "C'est l'heure de mourir !"
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mar 29 Nov - 22:39 | |
| "Non."
Il attendit longuement avant de réagir. Abramovici fonçait sur lui, armé d'un monstrueux marteau, bien décidé à s'acharner sur son corps. Le monstre semblait fatigué, usé, blessé, mais était encore dangereux ; il fallait éviter son attaque pour suivre le Joker et en finir rapidement, avant qu'il n'appelle ses autres hommes et que la masse représente un autre type de danger. Serrant toujours les poings, Batman attendit le dernier moment avant... d'avancer. Surprenant son adversaire, il usa de son bras droit bionique pour frapper avec une violence rare le crâne de Abramovici, avant d'enchaîner, avec le même poing métallique, par un coup extrêmement brutal aux cotes. Alors que l'homme de main s'effondrait, il récupérait avec son bras cybernétique son marteau et frappa son visage, pour achever son ennemi.
"C'est l'heure de dormir."
Il lança le marteau vers la porte menant à l'extérieur, pour que son poids empêche, légèrement, son ouverture. Il leva ensuite son bras vers les hauteurs, lançant un ordre télépathique à l'armure pour que le grappin s'échappe de la paume de son bras bionique. S'élevant vers l'estrade où se trouvait auparavant le Joker, il roula sur les décombres du lieu avant de se rapprocher de la porte menant à la petite arène, à la petite salle de "relaxation" du Joker.
L'adversaire était là. Il tenait à peine sur ses jambes, était usé et blessé, mais cela n'avait pas d'importance. Il ne comptait plus les fois où le Joker avait tenté de l'abuser, avait manipulé la réalité et son état pour le piéger ; jamais il ne ferait confiance à ses sens en affrontant le Joker. Il ne pouvait se reposer et retrouver sa tranquillité que lorsque l'ennemi était emprisonné à l'asile, sous des kilos de médicaments et derrière des barreaux.
Il le fixait. Les souvenirs de Jason, de Barbare remontaient ; il les contrôlait. Pas de violence inutile, pas de faute, pas d'erreur - pas de faute. Pas devant lui. Plus jamais devant lui. Lentement, Bruce leva son bras bionique et se prépara à lancer l'ordre mental d'user encore de sa source d'énergie.
"Dernièrement, il y a eu des morts, avec le sourire issu de ton venin. Des cadavres massacrés, ouverts en deux, avec une précision qui n'a jamais été la tienne - et qui ne pourrait pas être la tienne, vu ton état. Qui a fait ça ? Pourquoi as-tu ordonné ça ?"
Un ton dur, sec, autoritaire. Ne pas craquer. Pas de faute. Pas. De. Faute. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mar 29 Nov - 23:00 | |
| Le Prince des Clowns fit demi-tour. Il tenait a peine sur ses jambes, mais son sourire, son sourire était toujours le même. Il remettait son nœud papillon devant un miroir qu'il avait fait installé sur cette estrade, quand Batman entra dans la pièce. Ce pauvre Abramovici avait tenté de battre le Batman, mais force est de constater qu'il était toujours aussi puissant.
- "On ne t'a jamais appris a frapper aux portes, pas vrai ?"
Il se retourna pour contempler son Némésis. Son sourire apparut et disparut aussitôt. Le Batman venait de foutre en l'air ses hommes de main, de briser son bras droit et venait de faire péter la salle de commande du Joker. Ce dernier n'était pas ravi d'autant de destructions qui mettraient des jours pour les réparations.
- "Et alors ? J'ai même pas le droit à un bisou de réconciliation ?"
Le Joker ne souriait plus maintenant. Première nouvelle, on utilisait son Venin pour commettre des crimes atroces. Le Joker, parfait égocentrique, revendiquait toujours ses meurtres, il ne s'attribuait pas les mérites d'un autre. C'était comme ça avec lui. Seul son génie inventif était passionnant, les autres n'étaient que des copieurs. Il plaçât sa main droite pour réfléchir, sur son menton.
- "Mon Venin ? Effectivement, j'avoue avoir appris le vol de quelques cargaisons de mon composé personnel ... Cela ne te semble pas bizarre pour toi, le grand détective ? Qu'ils soient découpés en deux ? Double Face ? Oh Non ! Pas lui, il est bien trop perfectionniste. Peut être Victor Zsasz ? D'après mes informateurs, il est de retour. Oh bien est ce, ce cher Docteur Strange qui s'amuse un peu avec tes méninges ? Qu'en dit tu ? Comme tu le vois, je n'apprécie pas qu'on s'approprie ou qu'on m'attribue des meurtres que j'ai commis ou non ..."
Le Joker était toujours en train de fixer le Batman. Son sourire avait disparu, une moue sur son visage de Clown. Il fixait le Chevalier Noir avec insistance. Malgré ses blessures, il ne fallait pas sous-estimer le Joker.
- "On est en mauvais état tous les deux hein ?" |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mer 30 Nov - 15:20 | |
| "Moins que si tu continues à me mentir."
Batman menaçait toujours l'ennemi, son bras bionique levé, prêt à faire feu. Comme prévu, le Joker avait usé l'excuse de la cargaison volée pour rejeter la faute sur autrui. Il avait évidemment songer à cette possibilité, surtout en voyant l'adversaire aussi affaibli et usé qu'il l'était actuellement ; cependant, il ne pouvait réellement y croire. Arkham City était une zone anarchique, chaotique, folle, mais tout le monde connaissait la puissance du Joker, même s'il était momentanément blessé. Tout le monde se rappelait ses crimes, ses faits d'armes, les massacres orchestrés. Tous se souvenaient qu'il avait assassiné un Robin et pris la vie d'un jeune justicier, quelques semaines plus tôt. Personne n'aurait réellement oser s'en prendre à lui, alors que le Chevalier Noir avait disparu et ne pouvait plus tenir le monstre en respect.
Ses yeux blanchâtres plissèrent tandis que la tension montait entre eux. Le Joker avait abandonné tout sourire, toute blague, toute fausse bonne humeur ; il se présentait tel qu'il était, une ordure, un monstre, un être vil et inhumain qui ne connaissait rien de la morale, de l'éthique et des lois. Il avait été blessé lourdement et s'en remettait difficilement, mais cela ne pouvait être qu'un piège pour le pousser à relâcher sa garde. Il ne lui offrirait pas ce plaisir.
"Personne, dans cette ville, n'oserait te voler une cargaison. Ni Double-Face, qui préférerait perdre sa pièce que d'améliorer ta réputation en commettant des crimes affreux qui terrorisent les environs ; ni Strange, qui est bien trop occupé à essayer de calmer Quincy Sharp pour s'en prendre à toi ; ni Zsasz, qui est trop égocentrique pour brouiller les pistes."
Le ton était sec, autoritaire. La tentation d'ouvrir le feu était de plus en plus grande, alors que les souvenirs de ses découvertes des corps de Barbara et Jason revenaient dans son esprit. Pas de faute, se répéta-t-il... pas de faute devant lui.
"Tu as voulu m'attirer ? Est-ce encore un de tes plans monstrueux et vicieux pour t'en prendre à moi ?" |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Mer 30 Nov - 16:09 | |
| Pour seule réaction, le Joker frappa dans ses mains. Une magnifique déduction brillante, synthèse mathématique posée soigneusement par le plus grand détective du monde. Le Joker applaudissait avec un sourire en coin son cher Chevalier Noir. Toujours affaibli, le Joker n'en demeurait pas moins un adversaire dangereux. Il regardait le Batman, qui pointait son arme vers lui.
- "Ça y'est ? Tu as enfin franchi la ligne que j'ai toujours voulu te voir franchir ? Va y ! Met fin à cette folie ! Je te l'offre celle la !"
Le Joker monta sur une rampe, en dessous, des installations sidérurgiques, de la lave, du métal fondu, bref, Batman n'avait qu'une seule chose a faire, et le Joker en était fini. Quoiqu'avec lui, il trouverait toujours de quoi s'en sortir. Il regardait son cher Chevalier Noir.
- "Tu en meurs d'envie hein ? Que se passera t'il au moment ou tu me tueras ? Les gens le sauront, j'ai des hommes qui peuvent en témoigner, des caméras installées un peu partout dans l'aciérie. Mais puisque tu me fais l'honneur de ta venue parmi nous, permet moi de te dire qu'il existe quelqu'un, qui m'a aidé. Et qui ne veut pas que tu sortes la tête de l'eau."
L'idée de mentir était la plus forte. Au contraire, le Joker ne voulait pas donner son généreux donateur, mais il allait donner un autre ennemi du Chevalier Noir. Un homme qui a été associé au Joker jadis et qui pourrait être le mieux impliqué dans l'affaire, même si le Joker était l'auteur, il pourrait égarer le Chevalier Noir le temps que le donateur du Joker puisse faire ses petites affaires dans Arkham City.
- "Un certain Silence est venu me proposer ses services, je crois que tu l'as déjà rencontré, il excelle parfaitement dans la chirurgie, il parait. T'en aurais bien besoin, Batou ..."
Un poignard dans la manche du Joker, gag classique mais tellement fantaisiste. L'idée de plonger la lame dans le corps de Batman serait une divine jouissance pour le Prince des Assassins et des Clowns. Oh que oui ... Sentir cette lame froide, ce sang chaud qui coule, un vrai plaisir ...
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Ven 2 Déc - 17:34 | |
| Batman ne réagit pas. Il ne voulait pas offrir à l'ennemi la chance de voir son trouble ; il ne voulait pas lui donner un avantage dans la situation, qui était déjà difficile. Il devait lutter contre l'envie d'envoyer l'ordre mental meurtrier. Il devait oublier les images de Barbara, Jason et Red X. Même s'il n'avait pas connu l'adolescent, même s'il n'aurait rien pu faire pour empêcher sa mort, il se sentait responsable : c'était à cause de sa défaite s'il s'était senti capable de venir le sauver à l'asile ; c'était à cause de son humiliation que le jeune homme avait été massacré par le Joker et ses sbires.
Intérieurement, le souvenir de Tommy Elliott remontait, lui aussi. Un ami d'enfance, son meilleur ; un partenaire de jeux ; un camarade de douleur ; un ami de coeur ; un traître, un ennemi. Il ne s'était jamais réellement remis du comportement de Silence, de sa volonté farouche de faire payer Bruce pour des crimes imaginaires. Il avait réellement découvert, ce jour-là, que cette ville était pourrie. Il s'en était déjà rendu compte, bien sûr, mais avait dû l'accepter pleinement. Rien de bon ne survivait à Gotham City. Et il fallait donc agir en conséquence.
"Silence a quitté la ville depuis des mois. Il lèche ses plaies quelque part, incapable de pouvoir manipuler et te voler. Vous vous êtes déjà affrontés, et il n'a pas eu la réussite espérée. Il n'est pas stupide : il ne tenterait pas de s'en prendre à toi alors que tu règnes sur cette partie de la ville et que tu as encore une certaine puissance dans Gotham City."
Des paroles creuses, et il le savait. Tommy était bien capable de vouloir lancer un tel plan pour nuire au Joker et au Chevalier Noir, en les affaiblissant tous deux après un affrontement. C'était bien le genre de plan qu'il pouvait monter, et son talent chirurgical n'était plus à démontrer.
"Pourquoi ne fais-tu rien contre lui ? Je t'ai connu plus violent. Et moins souple sur tes propriétés."
Il ne supportait pas la passivité du Joker, son calme extrême. Il voulait le provoquer, le choquer, pour qu'il se lâche et que tous deux aient des excuses pour en finir. Il craignait d'arriver au moment où il aurait l'occasion réelle de mettre fin à son existence, mais en un sens il n'attendait que cela. Il avait besoin de faire mal, et le Joker était idéal pour cela. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Ven 2 Déc - 18:37 | |
| Le Joker toussa de rire, un rire des plus sinistres, coupé par les toussotements. C'était d'un drôle, d'un hilarant. Après toutes ces années, le Batman n'avait toujours rien appris. Il ne savait rien du Joker, c'était drôle. Il ne savait toujours rien, et pourtant, le Joker pouvait devenir très prévisible.
- "Voyons Batou ... Tu me connais bien, je ne suis pas si facilement manipulable. Et tu sais mieux que moi, que j'adore te voir te dépêtrer avec tes vieux ennemis. C'est dingue pas vrai ? Tu as dut lui faire de sacrées emmerdes pour qu'il t'en veuille. Il a déboursé sans compter pour que je t'attire ici."
Le Joker toussota encore. Les affrontements avec Pandora, pour le contrôle d'Arkham City, les séances de groupes. Il avait tout supporté, dans un état physique au bord du gouffre. Le Joker eut un grand sourire, et se couvrit la bouche avec son mouchoir. Il redescendit alors de la rambarde ou il se trouvait.
- "Tu sais Batman ... Les temps changent, Arkham City m'a fait pas mal morflé pendant que tu prenais des vacances au chaud. On a connu l'humiliation, la famine et le mauvais temps. Et cette milice qui est toujours très présente pour nous ennuyer. Tu sais Bats, tout change ... Même toi ..."
Il se déplaçât lentement vers le Chevalier Noir. Toujours gardant son calme, son sourire étiré, ses yeux rivés sur l'homme chauve-souris. C'était la rencontre de deux dieux. A en faire pâlir de jalousie Maxie Zeus. Il observa le Batman, ses poings serrés.
- "J'attends de voir ce que Silence te réserve, pour ensuite prendre ce qui me revient ... Je veux le voir échouer. Tu ne comptes pas m'embrasser ? Je suis vexé, surtout après tout ce temps !" |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Sam 3 Déc - 14:27 | |
| "Joker."
Ses yeux étaient fixés sur l'ennemi ; ils brûlaient de rage. Ses pensées tournaient toutes autour de l'envie de le tuer, de l'arracher enfin au monde des vivants. Il s'empêchait de l'accepter, de formuler cette simple phrase dans son esprit qui scellerait leurs destins. Il savait que, s'il cédait, il effacerait de l'existence un monstre, mais il se condamnerait également. Il n'avait jamais accepté de dépasser la ligne, la limite de l'extrême violence, du meurtre, même accidentel. Et, malgré tous ses crimes, malgré tous ses actes, le Joker ne gagnerait jamais cette bataille. Il ne l'entraînerait pas sur cette voie. Il ne le damnerait pas.
"Tout change, oui. Robin devient Nightwing. Batgirl apparaît. Un autre Robin arrive. Tu me l'enlèves. Je reste."
Son ton était froid, cassant.
"Un troisième le remplace, et t'empêche de réaliser ton monstrueux doublé. Bane m'attaque, m'affaiblit, me brise la colonne - je reviens. Je reste."
Son poing valide était si serré que, sous son gant, ses phalanges avaient blanchi.
"La ville est frappée par une catastrophe, coupée du monde. Tu massacres des enfants, Poison Ivy en récupère et devient maire. Elle chute. Je reste."
Il fit un pas en avant, se rapprochant d'autant plus du Joker.
"Tetch est élu, lance des campagnes de libération de l'asile. Vos copains sont laissés libres avant d'être ramenés à bon port. Je reste."
Il n'était plus qu'à quelques centimètres du monstre. 'Pas de faute' était la seule pensée qu'il formulait dans son esprit.
"Tetch tombe, Killer Croc est élu, me défie, échoue, créé Arkham City, s'enfuit. Sharp prend la suite, je suis vaincu par Killer Croc et montré comme un trophée. Je suis parti, Joker. J'ai été blessé, vaincu, mutilé - mais je suis là. Comme à chaque fois, comme toujours. Cette ville est mienne, Joker. Elle a mon âme, ma vie. Rien ne m'y fera partir, rien ne me fera l'abandonner. Je reste, comme je suis resté et comme je resterai toujours. Et toi..."
Son bras droit était toujours menaçant, tourné vers l'ennemi.
"Toi, tu n'es qu'un monstre de cauchemar, qui hantera les rêves des enfants avant de disparaître. Tu n'es rien, Joker : une phrase dans l'histoire de cette ville. Il est temps d'y mettre le point final."
Avec une violence rare, Batman utilisa son bras bionique pour frapper le visage du Joker, avec un coup si fort qu'il dut le faire reculer et lui arracher une partie de la peau. Sitôt son poing parti, il n'enchaîna cependant pas : il ne fixa même pas l'ennemi, et se tourna pour repartir.
"Mais pas aujourd'hui. Tu n'en vaux pas la peine."
Tourner le dos au Joker était dangereux, suicidaire même ; il comptait cependant sur la colère, née de telles déclarations pour le déconcentrer et pouvoir tirer profit de gestes inconsidérés. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Sam 3 Déc - 14:51 | |
| Batman parlait, de leur histoire commune. Ils avaient chacun subit les mêmes évènements. La mort du Robin, James Gordon, Pamela Isley, Tetch et Arkham City ... Tout défilait tellement. Tellement de moments forts qui ont marqué Gotham City dans la chair des deux protagonistes. Le Joker sentait la colère du Chevalier Noir à travers ces paroles empreintes de calme serein. Il savait que le Joker en profiterait surement. Le coup partit et envoyé le Joker valdinguer un peu plus loin. C'était raté ! Le Batman n'osait pas s'en prendre au Prince des Clowns. C'était dommage, mais le Joker sortit alors sa dague, il replaçât ses cheveux sur sa tête et se tint le visage. Le coup du Chevalier Noir l'avait bien dégommé, il frappait fort, trop fort. A question donnée, réponse servie ! Dégainant le poignard, il fonçât sur Batman pour le faire tomber a terre. A vrai dire le Joker voulait lui donner un grand coup. Tout ce qu'il venait de dire, c'était l'échec du Joker, l'échec de le faire plonger dans la boue dans laquelle le Joker pataugeait depuis tant d'années.
- "POURQUOI TU NE VEUX PAS ME TUER HEIN ?!"
Hurla t'il au Chevalier Noir. Ses yeux, son visage souriant, tout laissait place à la haine. Il l'aimait et le détestait. Il incarnait la vertu qu'il avait toujours décidé de servir. Ne jamais utiliser d'armes, ne jamais s'en prendre jusqu'à la mort à un criminel. Jamais il ne voulait franchir cette ligne, que le Joker avait tellement tenté de lui faire franchir.
- "J'ai paralysé une adolescente ! J'ai tué Robin ! J'ai tué des gosses ! Et jamais ! JAMAIS tu n'as voulu me tuer ! POURQUOI ? POURQUOI REFUSES-TU ?!
Le Joker était mauvais, sa lame tentait vainement de faire du mal au Batman. Mais avec la faible condition physique du Joker, ses antécédents avec les autres criminels d'Arkham l'avaient affaibli. Il n'avait presque plus de force dans les bras. Ses douleurs le rongeaient énormément. Une autre chose qui énervait le Prince des Clowns, c'était ce visage tellement sérieux. Autant la présence de Batman pouvait fournir un superbe sourire sur les lèvres du Joker. Mais il ne souriait jamais.
- "POURQUOI TU NE SOURIS PAS ?! POURQUOI TU NE ME COMPRENDS PAS ?!" |
| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Lun 5 Déc - 15:12 | |
| Batman avait anticipé la colère et l'attaque du Joker. Faisant le dos rond, attendant les coups, il profita du mouvement de son ennemi pour rouler sur le sol, précipitant l'adversaire directement contre l'étage froid et dur sur lequel ils se trouvaient. Roulant quelque peu, autant pour éviter la lame que pour trouver une position parfaite, il parvint finalement à dominer le monstre. Accroupi, les genoux enfoncés dans son ventre, il était au-dessus du Joker, son bras gauche bloquant sa main armée de l'atteindre ; et ses doigts bioniques étaient juste au-dessus de son crâne.
"Pourquoi ?"
Toute sa colère, toute sa hargne se lisaient dans son ton enragé, presque possédé. Les paroles hurlées par l'ennemi avaient empiré son état, ses pensées pleines de violence et de meurtre. Oui, il ne désirait rien moins que d'ordonner à son bras d'achever définitivement l'existence du Joker ; oui, il voulait le tuer. Il ne cèderait pas.
"Je ne suis pas comme toi. Je n'abandonne pas face à l'adversité, je ne me laisse pas aller à mes pulsions même quand tu me pousses à bout. Quand tu paralyses Barbara, quand tu humilies Jim, quand tu tues Robin, quand tu menaces la ville et que tu prends la vie d'innocents... je veux te tuer ! Je veux te torturer ! Je veux te faire hurler ! Mais je ne le fais pas. Je ne le ferai jamais."
Il était définitivement possédé, tant par ses mots que par ses pensées. Sa paume robotique était ouverte, révélant le répulseur capable de liquéfier le crâne du Joker ; toujours éteint, pour le moment.
"Je ne suis pas comme toi, comme vous. Gotham est pourrie, est monstrueuse, est terrible et injuste : je sais tout ça, je le vis tous les jours, je l'assume à chaque instant. Mais je ne cède pas, je ne deviens pas comme vous, je ne me laisse pas aller. Gotham a besoin d'espoir, a besoin que quelqu'un lui prouve qu'on peut lutter contre vous sans dépasser les lignes, sans aller au-delà des limites. Je ne cèderai pas, Joker. Je ne te comprendrai jamais. Je ne ferai jamais l'effort pour. Et je ne te tuerai jamais, car tu ne mérites pas que je m'abaisse autant."
Son poing se referma et s'abattit sur le visage déjà boursoufflé du Joker. Ses paroles n'avaient pas été les plus pures, les plus épiques et les plus claires qu'il avait jamais prononcées, mais elles venaient du coeur. Encore une fois, il était parvenu à se contrôler, à dompter ses pulsions et ses envies de meurtre ; il était fier de lui, un sentiment qu'il n'avait plus connu depuis bien trop longtemps. Lentement, calmement, il se releva, visiblement peu concerné par la suite des événements. D'un mouvement ample, il fit bouger sa cape pour se retourner et s'avancer vers la sortie de l'estrade. Le destin du Joker ne l'intéressait plus : il l'avait vaincu, humilié et détruit ; il se reconstruirait, bien sûr, mais beaucoup sauraient quel effet il venait de lui faire. Et sa réputation pourrait retrouver un peu de sa gloire passée dans les ruelles sombres et dangereuses des deux villes.
"Au fait... tu m'as demandé pourquoi je ne souris jamais. A toi, tes efforts, tes blagues, cette ville, la situation."
Il tourna à peine sa tête, offrant toujours son dos au Joker.
"C'est parce que ce n'est pas drôle. Tu n'es pas drôle, et tu ne l'as jamais été. Tu es un clown triste, pathétique et sans vrai humour. Indigne qu'on s'occupe de lui."
Une nouvelle humiliation, une nouvelle provocation ; pour le plaisir, uniquement. Il se remit à marcher, plus calme et serein qu'en arrivant. Il s'était prouvé quelque chose, et ça lui plaisait. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Lun 5 Déc - 17:40 | |
| C'était ça ...
Dans un sens, il avait retrouvé son Batman. Pas besoin d'imitateur, il était vraiment de retour, et cela plaisait énormément au Joker. C'était magnifique, c'était Michel-Ange qui réalisait sa fresque, c'était la perfection. C'était ça la plus belle blague. L'histoire de deux mecs qui ont eu des situations terribles, l'un s'est relevé la tête haute, et l'autre s'est laissé porté par le courant. Magique ... Quand le Batman plaqua le Joker à terre, le Joker souriait pour son ultime sourire, cela allait être magique, Batman perdrait tout ce qui l'a jadis crée. La vertu, l'honneur, et la justice. Seulement, il refusait toujours, encore et toujours de se conformer à cette mesure. Il ne tuerait jamais, au grand désespoir du Joker. Le Batman se releva, et eut des paroles dures vis à vis du Joker. Ce dernier se releva, fit craquer les os de ses doigts et de sa nuque, avant de sourire brièvement. Un visage plutôt doux, moins empreint de monstruosité.
- "Et comme toujours, mon vieil ami, tu viendras me voir quand mes blagues prendront des dimensions catastrophiques. Tu ne peux absolument pas te passer de moi. Je suis ton reflet quand tu te vois dans la glace."
Le Joker s'avançât doucement vers le Chevalier Noir, sans rien dans les mains. Oh bien sur, il pouvait être quelqu'un d’extrêmement dangereux sans armes, c'était ça le problème. Il regardait le Chevalier Noir qui lui tournait le dos. Il eut un grand sourire en repensant aux jours heureux. A ces jours qui étaient l'âge d'or entre lui et le Batman.
- "Nous sommes destinés à nous entretuer, un jour où l'autre, ce sera toi ... Ou moi."
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| | | Membre Non-Joueur Date d'Inscription : 05/03/2011 Nombre de Messages : 3801 Vous à Gotham : Chevalier Noir | Sujet: Re: Old Friends, New Rules Lun 5 Déc - 18:06 | |
| Batman se stoppa quand le Joker se releva et s'approcha. S'il lui tournait toujours le dos, il était sur ses gardes, prêt à nouveau à se défendre même s'il sentait que ça n'en vaudrait pas la peine. Ses mots avaient eu plus d'impact que ses poings, et l'ennemi était diminué ; sûrement pour plusieurs jours.
"Tu ne m'as pas écouté."
Lentement, il tourna à nouveau sa tête vers le Joker, mais toujours pas son corps. Il ne voulait pas lui faire plaisir de lui montrer, symboliquement, qu'il avait retenu son attention. Il voulait encore le provoquer un peu plus.
"Qu'importe ce qu'il arrive, qu'importe ce qu'il m'arrive... je reste. J'ai survécu à tout ce que tu as fais, à tout ce que tu m'as fais. J'ai survécu à Bane, à Croc, aux attentats, aux pièges, aux tremblements de terre, aux pertes, aux chutes ; je suis toujours là, même après tout ce que vous avez tenté... ce que tu as tenté."
Il reprit sa marche, ne prenant même plus la peine de fixer le Joker alors qu'il énonçait la fin de son discours.
"Tu n'es pas mon reflet. Tu n'es pas mon double. Tu n'es qu'un esprit malade qui n'accepte pas ses douleurs et qui tentent de les oublier en faisant du mal autour de lui. Tu t'es construit un monde où je suis l'alpha et l'oméga, car tu me considères comme le centre de ton univers - mais tu n'es pas le mien, et tu ne le seras jamais. Un jour, tu seras blessé, définitivement ; tu mourras. Tu seras vaincu, abandonné dans une prison sans clé ou quelqu'un décidera de te supprimer. Un jour, tu disparaîtras. Un jour, je mourrai aussi, mais... pas Batman. Batman ne mourra jamais, ne disparaîtra jamais. Le Joker ne sera plus qu'une phrase dans l'Histoire de Gotham City alors que mon idéal, mon idée existera encore. J'ai gagné, Joker, et tu ne le sais même pas encore. Nightwing, Robin et les autres sont la preuve que je t'ai vaincu il y a longtemps. Batman ne disparaîtra jamais ; le Joker est déjà une idée dépassée."
Il leva le bras, lança l'ordre tant attendu et fit exploser une partie du plafond. Puis, sans rien dire d'autre, sans ajouter quelque chose, il ordonna à ses bottes de réagir et ses nouveaux jet-boots le propulsèrent dans les airs, le faisant rapidement disparaître dans la nuit sombre de la ville. Il n'avait pas découvert l'origine des meurtres, il avait seulement quelques pistes mais ce n'était grave ; il avait vaincu par les mots, par l'esprit plutôt que par le corps. C'était une victoire, et il en avait monstrueusement besoin actuellement. |
| | | | Sujet: Re: Old Friends, New Rules | |
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