Voila, je poste ici une petite nouvelle que ai écrit durant les derniers vacances que j'ai eu. Ce petit récit prend place dans l'univers de Warhammer 40 000 pour les connaisseurs. Pour les autres cela ne change rien ^^
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Je me laissais doucement glisser contre le mur de plastbéton, mes oreilles étaient totalement saturées par le bruit des bombardements intensifs de nos adversaires. Machinalement j’enclenchais un nouveau chargeur dans mon fusil laser. Frey était allongé sur le sol, en position fœtal, les mains plaquées sur ses oreilles, sa bouche grande ouverte comme on nous l’avait apprit. Sans même réfléchir je me remis à mon poste de tir, à l’angle d’une vieille fenêtre. Un œil collé sur le viseur j’arrosais au hasard le bâtiment qui se trouvait juste en face de nous. L’ennemi était là si proche. Je sentis plus que j’entendis le bombardement se calmer. Ils allaient se lancer à l’assaut de nouveau.
- Hilda, Klara, remettez moi cet autocanon en place.
Je ne regardais même pas notre sergent alors qu’elle commençait à distribuer ses ordres. Non, je devais empêcher ces fils de chiens de monter à l’assaut trop facilement. Je scrutais chaque fenêtre, chaque ouverture dans le mur qui me faisait face. J’étais la meilleur tireuse de l’escouade, pourtant rien ne me prédestinais à manier une arme. Rien ne me prédestinais à me retrouver ici, à des années lumières des fjords qui m’avaient vue grandir. Soudain un mouvement, puis un autre. Quelque chose monta haut dans le ciel heurtant le mur. Sans réfléchir je me jetais à terre.
- Grenade. Hurlais-je.
Toutes suivirent mon mouvement et l’explosion secoua le bâtiment déjà bien fragilisé par le bombardement. La poussière de béton emplie les ruines, recouvrant tous d’une fine pellicule blanche et rendant l’air irrespirable.
- Vite retournez à vos postes!!! Magnez-vous. La voix puissante de notre sergent se fit entendre, peinant à couvrir les hurlements sauvages de nos assaillants.
J'avais du mal à me redresser, toussant à cause de la poussière, crachant du sang, mes articulations douloureuses, me faisaient souffrir à chacun de mes mouvements. Je n’en pouvais plus, mais il fallait tenir. Il fallait les repousser. Il n’était plus le temps de faire dans la finesse. Je réglais le mode de tir de mon fusil, passant du coup par coup à l’automatique. Tant pis pour mes chargeurs, tant pis pour les consignes d’économies des munitions. Si les soldats adverses pénétraient dans le bâtiment, ce sont eux qui profiteraient des munitions. Mon arme émit un chouinement plaintif bientôt imité par les autres membres de l’escouade. Nous avions la même idée, nous avions la même envie.
- Feu à volonté, repoussez moi ces crevures.
L’empereur nous protège. Je n’avais que ces mots dans mon esprit. Une simple prière, et je pressais la détente arrosant la rue et nos adversaires sous un déluge de laser. Je fermais les yeux, pas besoin de viser, pas besoin de faire attention. Non, juste presser la détente et laisser mon arme chauffer jusqu’à ce que je ne puisse plus m’en servir. Notre autocanon donnant enfin de la voix, juste avant qu’un crie perçant ce fit entendre, bientôt suivit d’un autre. Ils devaient avoir atteint le rez-de-chaussée.
- Par l’empereur, au secours. Je reconnue la voix fluette de Liv, notre infirmière. Puis de nouveau un crie perçant.
Je me retournais vers l’escalier qui descendait m’attendant à chaque instant à voir monter l’un de ces hérétiques que nous affrontions. Le sergent, Frey et Callan étaient entrain d’arroser le bas des marches retenant les hérétiques, mais pour combien de temps. Il fallait qu’on sorte de là, il fallait qu’on quitte cet endroit, il n’y avait que la mort qui nous attendait dans cette pièce.
- Brunhilde, vite balance moi ta grenade dans ce trou.
Je me redressais vivement, attrapant au passage, ma dernière grenade, la dernière de toute l’escouade. Je réglais le minuteur sur trois secondes avant de faire sauter la sécurité et de l’envoyer à l’étage inférieur.
- Vite on dégage de là, vite, vite, vite. Criais-je en m’élançant vers le fond de la pièce, vers l’unique sortie qui nous restait.
Enfin, par sortie j’entendais un saut de prêt d’un mètre dans le vide pour rejoindre le bâtiment qui se trouvait juste à coté du notre. Derrière moi j’entendis le bruit des bottes de mes amies qui s’élançaient à ma suite. On n’avait pas le temps de réfléchir, il fallait sauver notre peau, hors de question que je meurs sur cette planète. Je pris appuie sur le rebord en ruine de la fenêtre, sautant de toute mes force pour atteindre mon objectif. Pitié Empereur, fais que personne ne nous attende là bas.
Je me réceptionnais en roulant sur moi-même, essayant de ne pas me faire trop mal. S’était réussi, j’avais juste lâché mon arme en touchant le sol. Juste derrière moi atterrie Frey, puis le sergent. Elle se précipita vers la fenêtre, tendant le bras.
- Vite Callan, dépêche-toi. Saute, tu vas y arriver.
Les tirs de fusil se firent entendre, instinctivement je me jetais sur la petite Frey pour qu’elle reste bien au niveau du sol. Je ne jetais même pas un regard vers la fenêtre, non ce n’était pas la peine. Ce n’était plus nécessaire. Empereur accueil les âmes de mes compagnes prêts de toi.
- Et garde moi une place. Murmurais-je en attrapant la main de Frey et mon fusil laser.
Je tirais la jeune femme de toutes mes forces la forçant à se redresser pour courir. Il ne faisait aucun doute que si nous restions là nous allions mourir des mains de nos adversaires. Nous courions à toutes vitesses, sans prendre attention à notre trajectoire, sans chercher à sécuriser notre progression. Rien ne comptais plus que de mettre le plus de distance possible entre nous et ceux qui avait tué toute notre escouade. Frey trébucha sur les restes d’un lit. S’étalant de tous son long. Je me retournais découvrant son visage couvert de larme une expression de peur et de désespoir sur les traits.
- Je n’en peux plus Brunhilde, je suis trop fatiguée. Dit-elle doucement.
J’allais me coller contre le mur, surveillant le long couloir qui nous avait amené ici. Je regardais les alentours, nous étions dans l’ancienne chambre d’un enfant. Sans aucun doute d’une petite fille. Qu’était elle devenu? Faisait elle partie des réfugiés que nous avions évacué avec nos chimères ou trouverais je son petit squelette en soulevant un meuble. Je me retournais vers Frey, elle s’était allongée sur le sol, tout le montant du lit en morceau.
- Allez Frey, on ne va pas rester ici. Commençais-je essayant de paraitre confiante. Tu vas voir on va rejoindre le reste du régiment, on va s’en sortir.
Elle ne répondit rien, se recroquevillant un peu plus contre le métal du lit. Je m’approchais d’elle. Je connaissais que trop bien ce regard. Elle était déjà morte, quelques pas de plus ne changeraient rien. Pouvais-je me permettre de la transporter? Elle ne serait qu’un poids mort, elle ne ferait qu’augmenter mes chances de me faire tuer. Je me penchais doucement prenant sur elle la dernière cellule énergétique pour fusil laser. Puis j’épaulais mon fusil laser, introduisant le canon dans sa bouche. Elle se laissa faire, ne levant même pas la tête. Je ne pouvais pas la prendre avec moi, mais je n’allais pas laisser ces porcs d’hérétique la faire prisonnière. Le pressais la détente, le bruit du laser pourtant étouffé par le corps de Frey me parut assourdissant. Je pris juste le temps de faire une petite prière recommandant son âme à l’Empereur de l’humanité.
Je devais partir, je survivrais seule dans ses ruines et je retournerais chez moi, retrouver ma famille…
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Bon c'est pas vraiment du grand art, c'est plus une sorte de brouillon qu'autre chose.[/i]