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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


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 Shadow of the Bat (PV Eden)

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Justice
Batman / Bruce Wayne
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MessageSujet: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptySam 16 Nov - 3:43

Le vent s'abat sur la ville cette nuit. Cela est souvent synonyme de soucis, révélateur d'une catastrophe à venir. Il y'a encore deux heures, je charmais les foules et déliait les inquiétudes les plus tenaces des investisseurs de Greenvale Industry, un éco projet qui stagnait depuis quelques années par manque de fond et de connaissances techniques. Heureusement, mon apport financier et les connaissances polyvalentes de Lucius Fox allaient permettre à Gotham d'alimenter plusieurs quartiers par le biais d'une nouvelle énergie. Un avenir des plus lumineux jusqu'à ce qu'Oracle me contacte pour me dire que Dinah et son équipe avaient fait une découverte qui risquait fort de gâcher la bonne humeur de ma soirée.

C'est donc sur une excuse "d'affaires externes" que je suis obligé de laisser Lord Everton et les autres dirigeants de Greenvale Industry pour me débarrasser du masque de Bruce Wayne et ce, afin de reprendre ma véritable identité.
Sur le toit, j'attends que le Bat-Plane, envoyé par Alfred vienne me prendre alors que je porte déjà ma tenue. Kevlar, polymères et autres suretés risquent d'être de mise ce soir car j'allais m'attaquer à gros, et surtout, retomber sur une bande que je ne pensais pas revoir un jour malgré mes avertissements.

Il est 23H42 lorsque le batplane passe me prendre sans s’arrêter au dessus de Fletcher Building et il m’emmène à ma destination, vers Dixon Dock, comme trop souvent. Oracle me fait un rapide compte rendu de ce qui m'attend: Une bande nombreuse, armée jusqu'au dents et pourvu d'un grand nombre d'armes automatiques achetées à un marchand d'armes du nom de Lester Morgan. Son dossier défile sous mes yeux avec rapidité: Je note un nombre de délits élevés et pas mal de cautions payées par un dénommé "Jonathan Miller". Surement son patron. Lester, lui, ne doit être qu'un pion qu'on envoie sur mon territoire afin de m’appâter. Il va vite comprendre que Gotham est mon territoire.

_______________________________________
23H50

Je campe sur le toit d'un entrepôt voisin en observant et écoutant ce qui se trame. Dehors, un groupe assez nombreux surveille un container dont la mention est 3493-N-924, tout droit venu de la mère Patrie. Dans le groupe, je reconnais Lester, habillé comme un prince d'un costume deux pièces au milieu d'une bande de malfrats dont la simple vue réveille de très mauvais souvenirs: Les Gramercy Riffs, un bande de loubards latinos que j'avais corrigé plus d'une fois à l'époque où ils s'en étaient pris à plusieurs prisonniers politiques de la prison d'Arkham City. Je pensais qu'avec mes avertissements, ils se tiendraient tranquille.....et j'ai eu tort de le croire. La plupart sont armés de matraques et de 9mm Beretta, des armes de la police. Pas difficile de se procurer ca sur un marché noir.

Par contre, aucun signe de Francisco Cruz, le chef et géant de la bande, une brute épaisse au corps couvert de cicatrices. La dernière en date doit avoir encore du mal à se refermer vu ce que je lui ai fait. Un bon coup dans les cotes et il ne me sera pas difficile de les briser à nouveau. A ses cotés se trouve souvent Cristos, son frère qui ne le quitte jamais, surnommé "Chris le Barge" ce dernier ayant eu le cerveau mis à l'envers par une balle. A moitié fou, il possède une plaque métallique dans le crane. Un simple aimant lui mettra à la tête à l'envers si je le souhaite.

Si les Riffs sont de sortie, alors je dois m'attendre à un gros coup. Je les connais assez pour dire qu'ils ne se déplacent jamais pour rien. Je dois absolument rester sur mes gardes si je ne veux pas commettre d'erreurs ce soir. Une fois le moment venu, j'agirais mais tant que je reste sur ce toit, personne ne peut me voir. Je tapote quelques commandes sur ma console et je me prépare une diversion qui devrait les distraire et dissimuler mon intervention. Le Batplane et la Batmobile seront un excellent support mais j'ai quelque chose de plus qui risque fort de ne pas plaire à notre bande de francs tireurs.

Une fois les commandes validées, je reprends mon observation. Un zoom de mes lentilles me permets de discerner aussi quelques femmes dans le groupe, et des renforts inopinées finissent par rejoindre l'ensemble. Toujours gérable, mais cela sera plus difficile. C'est là que je me rends compte à quel point le Batplane m'est de plus en plus indispensable depuis quelques jours.

Mais cette transaction.....il y'a quelque chose qui ne tourne pas rond. J'ai comme l'intuition que quelque chose de beaucoup plus gros se prépare.
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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptySam 16 Nov - 5:22


"Dans les ténèbres qui m'enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie..."

J'ai sommeil. Cette pensée me traverse sans que je n'y fasse vraiment attention, alors que je retiens à grande peine un bâillement. Ce n'est pas le moment, j'ai mieux à faire que dormir. Il faut dire qu’exceptionnellement, je suis réveillée depuis dix heures, ma mère ayant absolument tenue à ce que je vienne manger avec elle, me menaçant si je refusais : "si tu ne viens pas à la tourte, la tourte viendra à toi". Vous connaissez la musique aussi bien que moi, je présume : ce n'est pas uniquement pour avoir le plaisir de me regarder manger une de ses indémodables tourtes, mais évidemment pour pouvoir me mitrailler de questions sur mes activités qu'elle m'invitait. Je présume que son inquiétude est légitime, quoi de plus normal qu'une mère s’inquiétant pour sa progéniture? A cette pensée, je regrette presque la façon cassante avec laquelle je l'ai reconduite quand elle essaya, une énième fois de me dire d’arrêter ce genre d'activité, m'avouant qu'elle avait peur qu'on me retrouve un beau matin dans le canal, une balle dans la tête. Ma pauvre mère, si elle savait ce qui m'attendait le soir-même...

A cette pensée, je relève d'ailleurs la tête, regardant la bande d’armoire à glace qui continue à camper joyeusement autour du container, armées jusqu'au dent et peut-être même capable d'éclater une tête à main nue (ou du moins la mienne). Mais laissez-moi avant tout vous résumer la situation expliquant un peu comment je me suis retrouvée ici et pourquoi. J'avais eu vent de l'affaire par un de mes contacts dont je tairais le nom. Une histoire de trafics d'armes, assez pour rendre une équipe de bras cassés menaçante. Un gros truc, en somme. Intéressant, donc. Je m'étais alors renseignée sur l'affaire, en apprenant peu, mais suffisamment pour savoir qu'ils auraient été plusieurs a vouloir mettre un certain Lester Morgan à l'ombre pour de bon. Cependant, les preuves manquaient, encore et toujours. Le métier de photographe, c'est avant tout des opportunités. J'ai donc sauté sur l'affaire. Après un travail acharné, je réussis à m'infiltrer comme nouvelle recrue, connaissant alors l'heure, et le lieu où devait avoir lieu l'arrivage. Il me manquait plus que l'identité de l'acheteur...
Et me voilà donc à attendre, dans le froid et en baillant, mon occasion. Oh, détrompez-vous, j'ai déjà pris quelques clichés avant de rejoindre la petite compagnie, mais ce sont des clichés extérieurs. Sans le client, sans les armes, ça ne vaut pas grand chose. Si je pouvais avoir Lester en train de se baigner dans une cargaison d'arme, ça m’arrangerait... Mais autant ne pas rêver.

Oh, je vous vois venir avec vos gros sabots. Comment, moi, du haut de mes maigres un mètre soixante dix, j'ai pu, avec mes cinquante kilo tout mouillé, rentrer dans une bande de montagne de muscle? Déjà, dans ce genre de situation, évitez un maximum les sous-traitant. Je n'ai pas ''rejoins'' la bande payé par Lester, j'ai rejoins Lester, c'était plus simple. Enfin, ''simple'', le terme est mal choisi, mais au moins, je n’eus pas à combattre (à main nue) un gorille pour prouver ma valeur. J'ai joué sur du bluff, et ça a marché... J'en compte sept, moi comprise, n'étant pas des Riffs. C'est peu, mais ça suffit. La paranoïa voulant qu'on se méfies toujours de son prochain, Lester ne fut pas assez fou pour s'entourer de mercenaires sans prendre quelques uns des siens... Moi? Moi je suis là pour faire mes preuves, qu'il ma dit. Il va être déçu.


- He, l'nouveau! Je lève la tête. C'est moi, ça. Au lieu de dormir debout, va inspecter les environs, faudrait pas qu'le boss soit dérangé.

Mon occasion! Je réprime un soupir de soulagement et j'hoche de la tête, ne demandant pas mon reste avant de filer, disparaissant dans les ténèbres, bien contente que l'autre barge ne soit plus en train de me regarder toutes les deux minutes.
Je joue le jeu approximativement cinq minutes, puis, une fois certaine d'être assez loin des autres  et dans une zone sûre, je cache mon arme à l'ombre d'un des entrepôts, avant d'escalader les containers pour atteindre un point élevé et sombre repéré la veille, et éloigné des réverbère. Mon avantage, c'est ce que je sais parfaitement l'emplacement des guet et des tours de gardes. Je n'ai donc aucun mal à me trouver une position en hauteur, prenant mon temps pour avancer avec prudence, minimisant au maximum le bruit.
Une fois a une hauteur suffisante pour avoir une bonne vue de la scène, j’enlève mon bonnet qui gêne ma vue en tombant un peu sur mes yeux. Il ne faudra pas que j'oublie de remettre tout correctement avant d'y retourner. Sortant enfin mon appareil photo caché sous ma veste (Oui, le gros appareil professionnel, caché sous une veste d'homme, oui. Avec quelques tailles en plus et un bon gilet pare-balle, ça passe crème), je sors mon objectif de la poche de mon pantalon, assemblant le tout avec une vitesse du à l'habitude. Et c'est parti. Je mitraille la scène sans la moindre vergogne. J'ai bien un quart d'heure avant que ma disparition commence à faire du bruit. Après tout je ne suis "que" le nouveau.

Mais quelque chose cloche. Où sont les clients? C'est rarement aussi long. On dirait qu'ils attendent quelque chose, mais quoi? Je me mords la lèvre un instant. Je déteste quand il me manque des informations, j'ai l'impression de passer à coté de quelque chose, sans réussir à trouver quoi. Dans un élan de paranoïa, je regarde tout autour de moi, mais rien, à part la nuit. Hum... Je me fais peut-être des idées. Les clients doivent juste aimer se faire attendre? Les mégalo, vous savez... Allez, avec un peu de chance, ça sera d'assez gros bonnets pour que je puisse demander le double en faisant une pierre deux coups...


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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptySam 16 Nov - 23:44

"Un jeu dangereux que vous jouez...."

Mon ton est plutôt calme mais je nourris une certaine curiosité à l'égard de la jeune femme qui a rapidement attiré mon attention lorsqu'elle s'est détachée du groupe. Sur l'instant, j'étais parti sur l'idée de la neutraliser et la ligoter dans un coin en la considérant comme une ennemie....une erreur tactique qui aurait pu me couter cher et qui sait, couter la vie d'une innocente.
Elle reste une cible, une personne qui mets sa vie en danger pour du sensationnel. Elle me rappelle presque ce pauvre Knox qui, à force de vouloir aller toujours plus loin, avait mal fini. Il y'avait aussi eu cet homme, qui avait investi une bande et était doué du pouvoir de manier l’électricité. Un autre journaliste dont je n'ai malheureusement plus de nouvelles et pour qui je parierais qu'il lui soit arrivé quelque chose. Je me renseignerais en temps voulu mais je me dois de dissuader la jeune femme à l'appareil qui ne semble être motivé que par l'appat du gain.

En fait, elle n'était pas si différente de ceux que je traquais: L'argent facile mais ses mobiles et motifs ne suffisaient pas pour que je m'en prenne à elle....Ils l'étaient assez pour que je la mette en garde contre la dangerosité de son entreprise des plus mal-avenues

"Vous ne pourrez pas vous en sortir....Ils finiront par le savoir."

Effectivement, je sais comment cela risque de se passer. Je finirais par les arreter, en finir avec eux et leurs têtes finiraient en première page de journal. Il ne leur serait pas difficile de remonter ensuite jusqu'à elle, comme le Pingouin l'avait autrefois fait pour Theodora Wesson. Le groupe qui est ici n'est qu'un contingent d'une bande bien plus puissante. Si une branche tombe, une autre prendra le relais et cherchera à punir les coupables, même indirects, surtout si ils font preuve d'un peu trop de zèle journalistique. Je ne tiens pas à ce qu'une telle situation se reproduise, alors je fais ce qui doit être fait.

"Partez d'ici"
disais je d'un ton froid. En cas de coup dur, je ne peux promettre de pouvoir totalement la protéger. J'ai déjà un plan bien établi pour neutraliser mes proies mais toute hypothèses doit être retenue car même pour une attaque aussi anodine, tout peut arriver. Dans quelques minutes, j'éteindrais le courant et déverserait les lacrymogènes. Quant au Bat-Plane, il offrira un tir nourri à mes ennemis si ils tentent une action désespérée mais dans le meilleur des cas, je n'aurais pas besoin de lui......normalement.
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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyDim 17 Nov - 0:44



- Un jeu dangereux que vous jouez....

Soudainement, une voix me fait sursauter, alors qu'elle semble clairement s'adresser à moi. En un instant je suis debout, prête à me défendre. Comment est-ce possible, j'étais certaine de mon coup, sachant parfaitement où je pouvais me place, à l’abri du reste de la bande. Mon cœur accélère légèrement avant que je me retourne pour voir... Batman. En chair et en justaucorps.
Ah.

Je sais que j'avais dit ne pas être contre le recroiser, mais de là à le revoir à peine deux semaines après l’échec de la dernière fois. Je ne crois pas au coïncidence, mais s'il est là, ça veut probablement dire que l'affaire est plus sérieuse que je le pense.
Il est encore plus grand de prêt, bien que dans mes souvenirs, il me semblait faire au moins une tête de plus. Mais j'étais bien plus petite, à l'époque, et je l’idéalisais, après tout, c'était mon héros. Puis j'ai grandis.
Me voilà, dix ans plus tard, devant mon sauveur, l'homme que je n'ai jamais pu remercier, et que je ne remercierai probablement jamais. Je préfère qu'il me méprise en me prenant pour une arriviste, plutôt qu'il ait pitié... D'ailleurs qu'est-il en train de penser de la photographe inconsciente qu'il a devant lui à l'instant?
S'il savait...


- Vous ne pourrez pas vous en sortir....Ils finiront par le savoir.

Ses paroles sont dures, ce n'est pas du mépris, mais ça y ressemble. Il me juge. Comme tous les autres. A quoi aurais-je du m'attendre d'autre? S'il est un héros en cape, il n'en reste pas moins humain. Et les humains jugent, c'est le propre de l'Homme. Pourtant, je ravale ma colère et les réponse acerbes qui me viennent en tête. Ce n'est pas le moment. Et pourtant je serre le poing, tandis que ma gorge se tord douloureusement. Il m'ordonne de partir. Qu'est-ce qui m'oblige à l'écouter? Rien, et surtout pas lui. Si j'ai du respect pour Batman, il n'en reste pas moins identique aux autres. Il ne cherche pas à savoir, il se contente de se baser sur ses certitudes.
Je me sens blessée, plus que d'habitude, mais je commence à avoir l'habitude. ça passe, c'est juste desagréable sur le moment.


- Partez d'ici

J'ai envie de l'envoyer paître avec la même dureté que j'envoie tout le monde valser. J'ai envie de le frapper... Mais je le respecte. C'est là la seule raison pour laquelle je ne me mets pas à lui cracher mon venin. Lui, il était là. Pourtant, dieu seul sait à quel point l'envie ne manque pas de me montrer acariâtre, mes habitudes parlant pour moi. Aussi je préfère le snober, me remettant en position, accroupie et regardant à travers mon appareil le groupe toujours agglomérée autour du container. Je ne veux pas qu'il voit mon trouble.  

- Je n'ai aucun ordre à recevoir de vous, Batman. Ma voix est un murmure, mais il n'est pas dur d'y voir percer le reproche. Ce que je fais, je le fais en connaissance de cause. Je connais les risques. Je sais très bien que mes chances de happy end sont inexistantes. Mais je l'accepte. N'avez-vous pas fait la même chose le jour ou vous avez porté ce masque pour la première fois? Ne pensez pas qu'il vous donne plus de droit qu'à nous autres.

Par "nous", j'entends les non-justicier. La plèbe qu'on aime tant rabaisser au rang de victimes, sans même nous demander notre avis... Au rang d'innocent. Tss. Je ne suis pas innocente, j'ai cessé de l'être lors de l'Incident. Vous ne pouvez plus parler d'innocence après... ça. Les justiciers ne sont que des humains, derrières leurs costumes et leurs gadgets. Qu'est-ce qui les rend différent de nous, à part ça?

- Je reste. Si je décide de prendre ce risque, ce n'est pas votre problème. Ignorez moi et faite ce que vous avez à faire.

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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyDim 17 Nov - 16:48

Je ne réponds rien pour le moment. Comme souvent, cette jeune photographe, ou journaliste me réponds ce que beaucoup d'autres me disent. Je ne m'en offusque pas mais il est légitime que je craigne pour sa vie. Bien qu'elle se soit éloignée de la future zone de combat, un accident est vite arrivé. C'est un choix que je ne peux contredire, mais je n'apprécie toutefois pas la remarque sur mes propres motivations. Je ravale ma colère sans pour autant la montrer alors que je jete à nouveau un œil sur le groupe. Cristos et son frère, Francisco,  viennent d'arriver avec plusieurs renforts ce qui va nettement compliquer le combat. Je me contente d'appuyer sur un nouveau bouton de ma console. Je sais que ce soir, je vais avoir besoin d'une aide supplémentaire.

"Nightwing, Robin........Dixon Dock, près de la Jetée. Oracle, envoie moi ton équipe."

Un ordre bref, et je coupe déjà le contact. Il ne leur faudra que peu de temps pour me rejoindre et prendre une position stratégique. Certains voudront se battre, c'est une évidence même, mais d'autres tenteront la fuite. Ce soir, je ne laisse personne filer. Tout le monde file à Blackgate cette nuit et l'aide que je vais recevoir sera là pour s'en assurer.

Quant à la jeune femme.....je me rapproche d'elle et sans un bruit, je lui arrache son appareil photo des mains, sans préavis. Je me doute qu'elle sera furieuse mais elle est dans ma juridiction. Ce soir, je suis la loi et quant à mes motivations, je n'ai guère à me justifier. J'ai fait mon choix il y'a des années. J'ai travaillé mon corps, sculpté mon esprit et décidé de faire don de ma vie pour cette ville, à ma manière, ce qui ne veut pas dire que j'accepte que n'importe qui vienne mettre sa vie en danger dans une de mes opérations pour quelques clichés.

"Mes raisons ne regardent que moi. Dans quelques minutes, cet endroit va se transformer en champ de bataille et je ne tiens à pas retrouver votre corps criblé de plusieurs balles."

Je lui rebalance alors son appareil sans me détourner d'elle. Je devine que ce que j'ai fait risque de la mettre en colère. C'est le but, justement.

"Il n'y a pas de droits. Je fais ce qui dois être fait, dans la limite tolérée. Si vous insistez tant pour rester, soit......mais ne restez pas dans mes pattes."
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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyLun 18 Nov - 1:33


- Nightwing, Robin........Dixon Dock, près de la Jetée. Oracle, envoie moi ton équipe.

Oh, intéressant. Les lieux vont bientôt être remplis de type en collant avec le complexe du héros. Je sais, je suis cynique, et ce n'est qu'un de mes nombreux défaut. Cependant je ne fais aucune remarque, me contentant de mitrailler les nouveaux arrivant. Je ne les connais pas, mais ça importe peu. Ce que je cherche, c'est le danger, et ça, c'est dangereux.

Soudainement et avant que je n'ai le temps de réagir, mon appareil m’est enlevé des mains. Cette fois, je ne retiens pas un cri offusqué, que j'étouffe à peine, aillant juste le temps de me retenir pour qu'il ne raisonne pas dans la nuit et nous fasse repérer. Ce n'est pas tant le fait qu'il me prenne l'appareil qui me dérange, mais plus le fait qu'il s'obstine à vouloir me faire partir. Je fronce les sourcils avant de le fusiller du regard.
Mon dieu que cet homme est têtu! J'ai presque l'impression d'être malléable, à coté...


- Mes raisons ne regardent que moi. Dans quelques minutes, cet endroit va se transformer en champ de bataille et je ne tiens à pas retrouver votre corps criblé de plusieurs balles.

C'est... Gentil? Mais complètement futile. Mais qu'est-ce que cela peut lui faire, que je meurs ou non? Ça ne me concerne que moi, et moi seule. J'ai décidé de prendre ce risque, contre l'avis de toute ma famille. Je sais parfaitement que je joues ma vie. Mais c'est ce que je cherche, au fond, n'est-ce pas? Mon désespoir s'apaise quand l’adrénaline envenime mes veines. Quand la peur disparaît sous cette sensation libératrice. Je n'ai plus peur de rien. Je ne suis plus la gamine qui se cachait dans un placard jour et nuit.
Quand j'ai commencé à devenir photographe, quand je me suis intéresséee uniquement à la pègre et au histoires sombres, ce n'était pas pour l'argent, c'était pour le danger. Pour me prouver que j'étais différente, que je pouvais aller plus loin. Mais ça, personne ne peut le comprendre. Ni ma mère, ni mon père.
Et encore moins Batman.


J'attrape l'appareil en vol alors qu'il me le lance, me fixant avec la même intensité que je le fixe, à la différence que ma colère ne laisse aucun doute. Je tangue toujours entre respect et la rancune. C'est difficile et frustrant. J'ai envie de me venger. J'ai envie d'aller à l'encontre de ses paroles. J'ai envie de lui prouver qu'il ne peut pas me contrôler. Car personne ne le peut. Et dans un sens...

- Il n'y a pas de droits. Je fais ce qui dois être fait, dans la limite tolérée. Si vous insistez tant pour rester, soit......mais ne restez pas dans mes pattes.

- C'est vous qui venez dans mes pattes, je vous signale.

La réponse fuse. Je me retiens depuis tout à l'heure, mais celle-là part avant que je n'ai le temps de la censurer. Mettre en colère une montagne de muscle est dangereux. Mettre en colère un super héros montagne de muscle est... Dangereusement intéressant. C'est comme jouer avec le feu d'une bougie. Ça peut faire mal, très mal, mais ce n'est pas assez dangereux pour nous dissuader de le faire. Pour me dissuader de le faire.
Je n'aime pas ce que je prends chez lui pour de l'arrogance. Il est d'un scepticisme. Il pense tout savoir. Certes, il a bien plus d’expérience que moi, et certes, il y a du vrai dans ses paroles, mais c'est mon job de voir le verre toujours à moitié vide, et par sa faute, me voilà obligée de le voir presque à moitié pas vide.


- Je vous ai rien demandé, occupez vous uniquement de ce qui vous regarde, en l’occurrence, ces gars en bas, fis-je avec un mouvement de bras pour désigner toute la sympathique pègre bien assez loin pour ne pas nous entendre. Moi, ça c'est très bien passé la dernière fois pour moi, et ça se passera tout aussi bien cette nuit.

Pendant un instant, j'hésite toujours à me venger. Ça serait tellement simple de laisser parler la colère qui me crispe la mâchoire et fronce les sourcils, maintenant qu'il m'a rendu mon appareil: J'active le flash, je prends une photo, et je cours comme si ma vie en dépendais. Inévitablement, sa position serait repéré, et son plan tomberait à l'eau. Mais moi, qu'est-ce que ça m'apporterait (outre le fait d'avoir l'homme chauve-souris au basque)? Et s'il venait à être en position de faiblesse à cause de ça? Et s'il était sérieusement blessé? Je serais probablement la pire des ingrates. Mais qu'est-ce que ça changerait? Ma réputation n'étant déjà pas reluisante.
Je regarde mon appareil un instant, jouant avec le bouton flash, puis je je ferme les yeux, avant de soupirer. Reprends-toi Eden, tu grogne fort, mais t'es pas une mauvaise fille. Ou pas trop, en tout cas. Je secoue la tête, puis je reprends position.


- Allez, allez jouez les suuuupers justiciers avec tous vos copains, vous saurez où me trouver si vous voulez des photos souvenirs.



Dernière édition par Eden White le Jeu 21 Nov - 2:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyMer 20 Nov - 20:02

Je ne dis rien. Je ne suis rien à ses yeux à part un homme en cape qui joue les redresseurs de torts. Dans un sens, en me mettant sur un pied d'égalité, elle semble montrer qu'elle ne ressent pas la peur. Mais plus je la regarde plus j'ai l'impression de voir une âme brisée...et un étrange souvenir dont je ne parviens pas à ressembler toutes les bribes.

Inconsciente? Courageuse? Je ne saurais dire mais je ne lui fais pas peur. Ces types en bas ne la terrorisent pas mais cette manière de s'être résignée à son sort me ramène à mon propre passé lorsque j'ai fait le serment d'endiguer le crime sur la tombe de mes parents. Je sais reconnaitre des gens sains d'esprits et d'autres qui ont souffert...j'en ai fait parti, après tout, et j'en fais toujours parti bien que je refuse de le montrer.

"Soit....mais je vous conseille de fermer les yeux un instant."


Je dégaine une petite sphère plutôt légère, que je lance en direction du groupe de truand. Je voulais Francisco et son frère en priorité, et ils sont là. La sphère atterrit aux pieds du groupe qui ne comprends pas ce qui arrive...et ils comprennent encore moins lorsque, dans un bruit de tonnerre, une lumière d'une grande clarté les éblouit, les rendant aveugles. Je dégaine trois batarangs que je lance ensuite en direction des sources de lumières proches. Les lentilles opaques de mon masque m'ont protégé de ma première attaque, et je leur coupe toute lumière définitivement....au même titre que pour la jeune femme qui devra se passer de photo. Ici, c'est mon territoire, avec mes règles. Je ne laisse personne interférer.

Les premiers cris se font entendre. Je les prive de toute lumières autour d'eux, et je les enveloppe dans une noirceur terrifiante. Les autres lumières finissent par s'éteindre......La chasse commence. Certains hurlent qu'ils ne voient plus et d'autres se dégonflent moins. Qu'importe car au moment où j'atteris au milieu d'eux, je me permets de lancer la sarabande...et les coups se mettent à pleuvoir. Les lentilles de mon masque étant passées en mode nocturne, il ne m'est pas difficile de neutraliser tout d'abord José Cuervo, l'un des hommes de main de la bande. Ensuite, Anna Alonzo, qui ouvrait le feu dans plusieurs direction. Sa terreur est entière et lui fait commettre des erreurs fatales pour 4 de ses coéquipiers qui tombent sous ses tirs. J'ai juste le temps de la désarmer et de l'assommer avant d'en finir ensuite avec Cristos qui a fini par me repérer....Il y' laissera 5 dents et plusieurs cotes en plus d'un bras fracturé....

Francisco parvient à s'enfuir. Je l'entends hurler et se servir d'une petite lampe fixée à son arme pour essayer de s'échapper. Une erreur qui lui coutera chère. Pour le moment, je veux Lester. C'est lui, l'intermédiaire et il saura me donner des noms.

"Katana, neutralisation de la cible alpha.....Déforme mes ordres et je m'occupe de toi ensuite. Canary, sécurise le périmètre."

Je coupe aussitôt. Le Bat-Plane éclaire maintenant la zone où je me trouve et autour de moi, ce ne sont que des morts et des corps inconscient. En face de moi se trouve celui que je suis venu chercher.....Lester Morgan qui braque une arme sur moi en ouvrant le feu n'importe comment, tirant au jugé. Ce n'est pas difficile de l'atteindre et de le désarmer en écrasant son poignée. Un violent coup de poing de me part le projette au sol mais je refuse de lui laisser le moindre temps mort.

Sans aucune peine je le soulève pour le molester d'un deuxième, puis d'un troisième coup....sans pour autant qu'il ne soit en état de choc.

"Ca peut être rapide comme ca peut être lent.....Parle, Lester."
"Tu sais pas à qui t'a affaire.......T'ENTENDS??"

"Toi non plus."


Je resserre mon étreinte sur son poignet, serrant toujours plus. Sans lui briser, je fais en sorte qu'il ne puisse plus utiliser sa main gauche avant un long moment...dans ma grande humanité. J'accepte de lui laisser la droite si il parle mais le mode radioscopique me montre qu'il est sur le bord de la rupture.

"Le corps humain à plus de 200 os différents. Crois moi, j'ai le temps.....PARLE"

3 de ses hommes en renfort ne m'en laissent pas le temps et ouvrent le feu, m'obligeant à lâcher prise et à foncer à travers le labyrinthe de containers. Lester hurle à s'en décrocher la mâchoire, promettant une prime à celui qui me tuera. Cela n'arrivera pas.

"Nightwing, Robin, couverture."
"Compris, Batman."
"Roger"
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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyJeu 21 Nov - 2:33


- Soit....mais je vous conseille de fermer les yeux un instant.

- Me dites pas que...

Dans un ultime réflexe, je ferme les yeux un instant avant que l'étrange bille explose dans un bruit assourdissant, aux pieds des criminels. Même à travers mes paupières, sa lumière est puissante.  Je les rouvre un instant après, prête à faire savoir à Batman ce que j'en pense de ces méthodes, mais déjà il sort ses Batarangs. Oh! Ça devient intéressant. Ni une, ni deux: je prends une photo, avant de réaliser que je viens (encore) de le faire. Ce n'est pas la première fois que ça arrive... Pire qu'une manie! Encore quelques unes et ils finiront par croire que j'en fais collection. Pourtant, je suis sûre que je pourrais en tirer un bon prix en les revendant au bon journal, mais ce serait totalement inconscient. Amusant, mais inconscient. Pas encore. Pas maintenant. Faisons les choses par étapes, à vouloir aller trop vite, on finit sans rien.
Une question demeure : qu'est-ce que je veux?

En tout cas, cette seule photo compense le fait que quelques instants après, je me retrouve, comme probablement tout le monde ici, dans le noir le plus complet. Et évidemment, aucune lune pour nous éclairer, alors que d’épais nuage charriés par le vent  obscurcissent le ciel. Plus qu'a attendre un éclaircie... Cette chauve-souris veut me mettre sur la paille, c'est une certitude.
Je n'ai jamais été terrifié par l'obscurité. L'idée que personne ne puisse me voir est rassurant. J'ignore pourquoi, mais j’assimile cela à quelque chose de positif. Probablement est-ce à cause de l'Incident. J'ai passé ma vie à espérer disparaître dans le noir pour ne plus être la cible de leur compassion, de leur pitié et de leurs jugements (chose plutôt compliqué quand on a une chevelure flamboyante), en vain. J'ai l'impression que même dix ans plus tard,  mes cicatrices sont toujours sales et visibles aux yeux de tous, ne faisant naître que colère et honte au plus profond de mon être, à chaque fois qu'ils me regardent...

Mes yeux sont grands ouverts, pourtant je ne vois rien, mais j'entends. Ils paniquent, ils fuient, au contraire de moi. Je reste là, accroupie au rebord de mon container, a deux pas du vide. Je sens le vent dans mes cheveux, je sens le froid s’engouffrer dans ma veste. J'ai l'impression d'être au milieu de nulle part, c'est grisant. Saviez-vous que le vertige n'est pas la peur du vide, mais une fascination pour ce dernier?
Soudainement, les premiers coups de feu se font entendre. Mon cœur accélère légèrement, alors que mes mains se resserrent sur mon appareil, que par réflexe, je mets devant mes yeux pour immortaliser ce moment, activant le mode rafale. Évidemment, une seconde plus tard, je peste contre l'obscurité, me rendant compte de la bêtise de mes  habitudes. J'ai beau l'aimer, sur le coup, elle m'arrange pas cette obscurité. Certes, j'ai un appareil avec vision nocturne, mais encore faut-il qu'il y ait un tantinet de lumière, pour que ça marche: ça reste un matériel de photographe, pas de militaire. Je lève les yeux au ciel. Toujours aucune lune. Je peste à nouveau. C'est pas mon soir.

De toute façon, les photos ne m'auraient servies à rien, si Batman et toutes sa bande de joyeux lurons réussissent à arrêter Lester et compagnie, ils seront en prison avant le levé du soleil (sans moi, naturellement). Mais tout de même, je suis déçue. Il me faudrait un appareil photo avec une encore meilleure vision nocturne. Quitte à mettre toutes mes économies dedans. Juste pour clouer le bec (enfin, bec...) à la chauve-souris.
Je sais quoi demander à papa pour Noël...

Mes yeux commencent à se faire à l'obscurité, mais je ne vois que des ombres, des fantômes criants et fuyants de toutes parts, étant tout de même au meilleur endroit pour voir sans être vue. Ils sont trop occupés à craindre les justiciers qu'ils savent à leur niveau, pour regarder vers moi, plus haute dans leur champ de vision.


- ...t'a affaire.......T'ENTENDS??

Cette fin de phrase étant suivi d'un cri de douleur significatif, je présume que Lester est en train de se faire interroger de façon "plutôt" musclé. Je reconnais sa voix, pour avoir du la supporter sans broncher pendant quelques jours. Savoir qu'il souffre me réjouit. Cet homme est une ordure. Et les ordures comme lui ne mérite pas qu'on est pitié d'eux. S'ils pouvaient tous brûler, eux, cette ville, et lui, ça m'arrangerait. Surtout lui. Peut-être que je trouverais enfin la paix... La vengeance, aussi délicieuse soit-elle, n'en reste pas moins un sentiment primitif contre lequel nous tous faible. Moi la première. Il fait ressortir le pire de nous, la plus mauvaise partie de notre être et nous n'avons de cesse de nous battre en vain contre, jusqu'au jour où elle finit par gagner.
Je redoute le jour où cela arrivera, pourtant pleinement consciente de ce que je ferais. N'ai-je pas légitimement le droit de le haïr? Et cette légitimité ne me donne-t-elle pas le droit de crier vendetta? Patience, patience...

De nouveaux coups de feu me sortent de mes pensées, alors que je réalises que de nouvelles ombres s'ajoutent au tableau. Que... Quoi? J'ai raté un épisode, là. Une des ombres fuit pour les éviter, je devine sans mal que c'est un des justiciers, et très probablement Batman. Le ciel s’éclaire un peu, quelques étoiles brillent faiblement. C'est un bon moment pour prendre mes clichés! Je lève mon appareil, j'appuie sur le petit bouton. Juste avant de me rappeler que j'avais activé, quelques instants avant, le mode rafale et le flash. Je viens de me faire repérer à trente mètres à la ronde.
Je ferme les yeux un seconde.


- Putain de bordel de...!

Mais je n'ai même pas le temps de finir mon juron que deux des hommes de Lester change de cible, criblant l'endroit de balles. J'ai a peine le temps de tomber en arrière pour éviter les balles, en sentant une me frôler le bras dans une vive douleur. Ça va, ça va, j'ai connu pire. La brûle d'une balle face à celle de la neige stagnante sur vos pieds nus pendant des heures, c'est supportable. Le seul problème, c'est que ça saigne, je sens ma manche devenir très rapidement humide et poisseuse. Dire que j'adorais cette veste... Rah, ça me donne envie de pester une nouvelle fois, mais le temps me manque.  
Bien. C'est le moment de fuir sans aucune forme de procès.

Je saute de l'autre coté de mes trois containers empilés, me rattrapant plus ou moins facilement. Ce n'est pas simple de n'avoir qu'une idée approximative de la distance du sol, mais mes longues heures à m'encanailler dans la rue parlent pour moi : je suis rapide, agile et avec de bon réflexe. Il faut au moins ça, si on ne veut pas finir au poste au moins six fois par jour. Je n'attends même pas d'avoir un équilibre sûr pour partir en courant, entendant mes deux poursuivant dire « qu'il » est par là... Je crois qu'ils se trompent de cible, et ça, ça m'arrange pas du tout. Cependant, je ne me vois par m’arrêter pour leur dire que lui il est parti de l'autre coté...
Et pourtant... Pourtant, au fond de moi je suis émoustillée par cette course poursuite. Je suis censée avoir peur, je le sais, l'adrénaline ne ment pas et pourtant... Pourtant, je ne ressens qu'une bouffée d’excitation folle, incontrôlée: quand bien même mon cœur bat bien trop vite; quand bien même mes sens sont en alerte; je suis toute fébrile. Vous la connaissez, vous aussi, cette excitation que vous ressentez, quand vous jouez à chat pour la première, étant gosse? C'est stupide, c'est puéril; je risque de mourir, je le sais, et pourtant j'ai envie de rire.
C'est libérateur. Fou, mais libérateur.


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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyVen 22 Nov - 16:59

"Descendez cette petite ordure. Et j'offre 5 millions à celui qui me rapporte la tête de cette maudite cabron de chauve-souris."

Lester hurle sa colère alors que ses hommes me traquent dans les longs couloirs des containers. D'autres ont ouvert le feu sur la jeune femme. A vrai dire, je me doutais que cela risquait de dériver de cette manière. Ca ne durera pas longtemps. Les assaillants de la jeune femme sont vite neutralisés par le Bat-Plane qui ouvre le feu d'une salve de balle en mousses. Un impact violent, assez pour assommer ceux qui en sont victimes. Cela offrira un sursis à la jeune femme qui devrait maintenant comprendre pourquoi je ne voulais pas d'elle sur le terrain. Si elle passe par l'hopital, je pense lui rendre une petite visite à "ma" manière.

Les traces d'émission d'alcool de Lester me permettent de le repérer assez rapidement. Il a pris la fuite et je m'attends à une nouvelle bagarre quand trois de ses hommes se ruent sur moi avant de s'écrouler à leur tour dans l'inconscience.......Les kunais plantés dans leurs mains confirment que Katana est responsable de cela....mais au moins, ils sont en vie, donc, je n'ai rien à redire et la voie est dégagée pour que je m'occupe de Lester. Nightwing me signale que plus personne ne peut fuir. Robin est aussi en position et a neutralisé ses cibles. J'imagine que les filles en ont fait de même et Dinah me confirme la mise en confinement du secteur.

Bien.....parce que Lester est à moi. Je peux presque l'entendre haleter alors qu'il pense m'échapper. Le prendre à revers en passant par dessus les containers sera facile et c'est 10 mètres plus loin que je le retrouve, essoufflé, terrorisé par la peur que je lui insuffle alors que j’atterris non sans bruit dans son dos. Je veux qu'il m'entende, qu'il puisse se retourner alors que je lui arracherais son arme de sa main avant de le plaquer au sol.

Les lumières de secours s'étant réactivé durant sa fuite, il lui fût aisé de penser croire qu'il pourrait trouver une voie de secours alors que je serais occupé. Il devait se réfugier dans la certitude qu'il pourrait fuir et m'échapper...et ca s'est passé exactement comme prévu. Cette fois, je ne le ménage plus.

"Donne moi des noms et je te laisse repartir en un morceau."
"Non......NON....NON, il va me tuer. Tu comprends pas. Il va pendre Gotham dans peu de temps....Il me tuera si je parle."


Les pulsations de son coeur, la peur dans ses yeux....ce n'est pas seulement moi, mais quelque chose de plus grand encore qui l'affole. Gotham a souvent été la proie de dangereuses associations criminelles, de menaces terroristes et victime de la folie d'êtres qui se prenaient pour des Dieux. Chacune de ces menaces fût enterré sous mes bottes à chaque fois. Il en a peur, oui, mais il devrait avoir encore plus peur de moi.

"C'est moi que tu dois craindre......Parle, Lester. Pour qui amène tu ces armes à Gotham? Pourquoi un homme comme toi travaille avec les Riffs"

Il tremble, il sait que je n'hésiterais pas à le martyriser si il refuse. Sa terreur est si palpable et pourtant, elle m’indiffère car il y'a maintenant un enjeu plus grand, dont je n'obtiendrais pas le nom. Un bruit, un seul et la tête de Lester vient se doter d'un trou fait au fusil à lunettes. Du 7,62, au vue des dégâts occasionné. Le tir est net, bien placé et sur l'instant, je pense à Deadshot...mais non. Floyd Lawton aurait d'abord ouvert le feu sur moi, il n'aurait pas abattu Lester en premier. Une erreur de débutant qui coutera cher au tireur. Je lâche le corps sans vie de Lester pour me réfugier derrière un container, à l'abri de celui qui pense pouvoir faire de moi son trophée. La balle a traversée de part en part la tête du criminel, pour se ficher dans le container. Une analyse rapide me permets d'établir un angle de tir, qui, avec un calcul de mon ordinateur, me ramène à la vieille grue. J'avais pourtant analysé cet endroit tout à l'heure et je me suis assuré que personne ne s'y trouvait. Le tireur a du aller s'y placer dès le début de l'affrontement.

Les autres sont encore occupé, le Bat-Plane va se charger du tireur embusqué. Ce dernier continue d'ouvrir le feu sur ma position en vidant ses cartouches. Un amateur, qui ne prends pas le temps de viser, en vérité. Il pense m'acculer mais il grille ses balles trop vite.
Le Bat-Plane est maintenant sur lui, l'éclairant avant d'ouvrir le feu à son tour, criblant la machine de balles en mousse. La caméra embarquée me permets de voir que le tireur est vite mis hors d'état de nuire. Si il a abattu Lester, c'est qu'il sait forcement quelque chose. Je dois d'abord m'assurer que tout le monde va bien.

"Troupes, rapport."
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MessageSujet: Re: Shadow of the Bat (PV Eden)   Shadow of the Bat (PV Eden) EmptyVen 29 Nov - 5:47



J'ai mal. Plus je m'en rends plus, plus j'ai du mal à me concentrer sur le reste. Oui, c'est la débandade. Oui, il y a des armes. Oui, on va tous mourir. Il n’empêche que j'ai mal. Certes, pour le moment j'ai encore assez de choses m'occupant l'esprit pour ne pas y penser... Mais les criminelles sont plus occupés à fuir, désormais, et ceux me poursuivant ayant été rapidement mis hors-service (sans que je n'ai rien a faire), je suis relativement en sécurité, surtout avec les lumières de secours m'éclairant le chemin. Ça suffit pour que mon esprit me rappelle, au passage, que je suis en train de pisser le sang avec ma plaie ouverte. Détail, détail. En plus j'en mets partout à chaque fois que je m'appuie à un container, c'est une catastrophe. Naturellement, j'envoie ma conscience paître (oui, même elle), et je continue à avancer vers le dernier endroit où il m'a semblé entendre Lester. S'il a été mis hors service et ficelé comme un cochon, je veux une photo. Et si batman me fait le signe de la victoire en posant dessus, je signe pour deux ans.
A l'idée d'imaginer une telle photo, je ne peux m’empêcher de ricaner. Mon dieu, c'est ni le moment, ni l'endroit pour avoir un tripe pareil. Qu'est-ce qui m'arrive? Je suis beaucoup trop insouciante, ça ne va pas. J'analyse rapidement a quoi cela pourrait être du, et je n'ai aucun mal à faire la part des choses. La course poursuite, la fusillades, l'arrestation: forcement, prise dans la feu de l'action, je suis désormais aussi excitée qu'une puce, overdosée d’adrénaline et joyeuse comme une gamine jouant à chat. C'est presque si je ne cours pas pour retourner la tête la première dans les problèmes.
Irrécupérable.  

J'arrive plus ou moins rapidement sur les lieux du crime. Sur le moment, j'utilise cette expression plus ironiquement qu'autre chose. Vous savez, comme quand on lève les mains pour mimer les guillemets en levant les yeux au ciel... Jusqu’à ce que je remarque le trou dans la tête de Lester, et le sang. Partout, partout, partout. Ce n'est qu'une grosse tache noire et luisante.
Je reste une seconde bloquée. Comme si pendant une seconde, une toute petite seconde, je suis devenue une statue, le visage figée dans mon expression en arrivant. Oh, ça ne dure pas longtemps, c'est presque rien. Presque invisible. Une toute petite seconde, avant que mécaniquement, je me mette à jouer la carte de la nonchalance pour me protéger, levant un sourcil, sifflant d'admiration.  


- C'est vous et vos copains qui avez fait ça? Vous êtes pas censé vivre dans un monde de bisousnours justicier où on ne tue personne? Mince... Ma vie est un mensonge.

C'est ironique. Je crois. Il est mort. Y a du sang partout. Je ne devrais pas être aussi choquée, je pense. Pourtant, malgré moi, mes yeux ne cessent de retourner sur son visage. C'était une pourriture, le monde se portera mieux sans lui mais... Il est mort. Ma réaction est tout ce qu'il y a de plus égoïste. Je ne le pleure pas (et puis quoi, encore?), je suis juste... Choquée de voir un mort d'aussi près. Je n'avais jamais vu un cadavre "en vrai". A la télé et au journal, oui, avec du maquillage et des jolis vêtements, mais jamais devant moi, encore chaud et couvert de sang. Je présume qu'il vaut mieux que je m'y fasse vite, ça doit pas manquer dans ce  boulot. Peut-être même qu'un jour ça sera moi, à sa place.
Par réflexe, j'ai quand même pris une photo quelques secondes après mon arrivée. Une photo avec son sang. Avec sa tête. Avec son expression de terreur pure. Je la connais, cette peur.
Je ne la connais que trop bien.


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