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NEWS :

Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
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 Rideo Ergo Sum

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MessageSujet: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyMar 11 Déc - 16:21

Il pleuvait, la seule chose que j'ai remarqué en arrivant. Un éclair zébrait le ciel et un craquement sinistre se faisait entendre derrière la porte de mon bureau. Tout prenait des allures terrifiantes dans cet établissement. On faisait vivre un vrai cauchemar aux patients et ils arrivaient à le vivre. Ils arrivaient à sortir quand l'attention baissait.
J'ouvrais la porte du bureau et vit le gardien habituel. Je ne retenais pas son prénom car il était indigne d'intérêt. Il ne méritait pas que je m'intéresse à sa vie de geôlier. Sa voix était dure et légèrement cassée.

- C'est l'heure...

J'approuvais d'un signe de tête et le suivait jusqu'au bâtiment des Soins Intensifs. J'avais rendez-vous avec l'un des fous les plus connus de l'asile. On l'appelait le Joker où encore le prince clown du crime. Je m'avançais avec le gardien à travers une longue allée de fous bavant et hurlant à la lune. Je regardais ma montre, il était 23h34. J'allais donc passer la nuit ici. Je m'investissais donc à temps plein dans ce métier compliqué. L'ambiance inquiétante de l'asile rendait dépressifs certains médecins mais j'étais dans mon élément ici. Ecouter les patients m'amusait, je me délectais de leurs problèmes et prenait un malin plaisir à leur faire affronter leurs problèmes.
J'arrivais devant la porte d'une salle. Il n'y avait qu'une table avec deux chaises. Le fou avait été attaché à son siège et il portait une camisole au cas où.
Je m'assit juste en face de lui et tentait de sonder ce visage. Il était d'une blancheur cadavérique et ses cheveux verts semblaient contraster avec ce visage très pâle.

- Bonjour. On vous a donné tellement de surnoms que je me demande bien comment vous appeler. Joker c'est ça ?

Ce n'était pas ma meilleure stratégie d'approche. Je fouillais dans mon cartable que j'avais gardé à proximité. j'avais besoin d'une idée. Je saisis un livre dans la masse et lut.

Les Méditations Métaphysiques - René Descartes

Je posais le livre sur la table en le montrant au patient qui était resté silencieux à mon arrivée.

- Vous connaissez ?

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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyMar 11 Déc - 16:42

Les vacances à l'asile d'Arkham sont toujours ponctuées d'activités diverses : Séances d'UV avec les électrochocs de notre ami Jeremiah Arkham, séances de douches froide avec le maitre nageur Guy Dax aux commandes, et bien entendu, les diverses visites et entretiens avec le personnel du camps de vacances. Mis à part la literie qui était déplorable, la nourriture infecte et les activités répétitives, on s'amusait bien quand même. A cheval donné, on ne regarde pas les dents, et puis Arkham, Arkham c'était L'attraction la plus en vogue à Gotham ! Venez donc voir les tarés et autres débiles légers ! Venez voir l'homme Double Face ou le Dingo qui compte les jours, on s'éclate, on lance des cacahuètes et on urine discrètement dans les sombres couloirs de ce merveilleux asile qui ne change jamais de directeur, ni de gardes. Bref, on s'éclate à Débile-Land.
Le Joker avait eut droit à son masque, pour empêcher de mordre le docteur, ainsi qu'à la traditionnelle camisole de force, c'était le haut standing, le 31 des fous avant qu'on ne le traine dans une salle réservée aux entretiens dans l'aile des Soins Intensifs. Cas incurable : Le Joker resterait toujours dans cette aile, et c'était pas demain la veille pour la guérison. Le Docteur avait une sale tronche, un sale petit nouveau avec une tête a vomir, des lunettes de jeune premier et des cheveux noirs. On aurait dit Harry Potter sans la cicatrice, mais ça faisait sale enfant modèle, un brin aristocrate. Peut être que Papa avait financé les études et payer les professeurs pour que ce dernier en arrive là. Le Joker ne pouvait pas bouger, mais a travers les grilles de son masque, on distinguait un sourire affreux, rouge, sanguinolent et jaunâtre.

- "Ce n'est pas mon livre de chevet préféré, je l'admet."


Le jeune docteur tentait de faire une approche des plus agréables pour cette première fois avec le Joker. Ce qui ne fit qu'accentuer le sourire du Joker. Il fallait jouer les idiots, et bien entendu, ne pas laisser le psychiatre dominer l'entretien. Il fallait montrer qui avait les rênes dans cet asile, et que le Joker était bien à la réputation de ce qu'il était, un être monstrueux, que l'on ne pourrait jamais comprendre. Qui a dit à cause d'une journée pourrie ?

- "Ta première fois avec moi sera inoubliable mon lapin, j'espère que tu as amené un préservatif avec toi. Je m'en voudrais de te contaminer avec ma folie."


Toujours en souriant, ne bougeant pas, fixant de ses yeux noirs le docteur qui avait l'audace, de par sa jeunesse, sa stature, et surement pour la gloire, l'envie de connaitre le Joker jusqu'au fond de son âme. Mais peine perdue, petit professeur, le Joker n'en est pas à sa première consultation de cinglé. A vrai dire, on préférait l'oublier, et on le ressortait pour faire plaisir à ceux qui voulaient écrire un livre sur le Joker. Avant d'être retrouvé deux mois après dans le Gotham River, avec une machine à barbapapa au pied.
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyJeu 13 Déc - 8:59

- "Ce n'est pas mon livre de chevet préféré, je l'admet."

Je souriais à cette petite remarque. Les fous d'Arkham avaient difficilement accès à la lecture malgré l'imposante bibliothèque du manoir. De nombreux livres relatant divers sujets sur la sociologie, la psychologie et l'étude des troubles du comportement s'y trouvaient. Même moi, j'ai eu du mal à y emprunter quelques ouvrages. Je me traîne déjà une réputation de rat de bibliothèque et d'être insensible. Je n'ai pas encore respecté le quota de dépressions que les employés ont déjà fait. Ce ne sera ni ce fou ni le prochain qui me fera changer.

- "Ta première fois avec moi sera inoubliable mon lapin, j'espère que tu as amené un préservatif avec toi. Je m'en voudrais de te contaminer avec ma folie."

Il souriait et ce sourire avait quelque-chose de glauque et de sadique. Ma première envie était de le frapper et de gommer ce sourire de son visage mais je ne laissai rien paraître. Je suis le docteur et il est le malade. Le but est de le soigner même si la majorité des psychiatres l'on catalogué comme étant un cas désespéré. Le Joker dont on ignorait le vrai nom allait sûrement passer toute sa vie dans des établissements psychiatriques s'il ne s'en évade pas.
J'enlevais mes lunettes et le regardais dans les yeux. Il avait envie de jouer et il allait être servi.

- Oh je vois. Vous êtes un comique et votre réputation n'est pas usurpée. Cela vous fait quoi d'être enfermé ici ? Vous ne préféreriez pas être dehors à faire la fête avec des amis où à vous éclater tout simplement ?

Ma voix était calme et très sèche. Il me dégoûtait mais le fait qu'il soit attaché diminuait ma peur. La peur, je me devais de la contrôler pour qu'elle ne se retourne jamais contre moi. Il fallait être impassible.

- Sachez que le but de ce rendez-vous est de constater votre cas désespéré où de vous soigner. Je ne me fais pas d'illusions. Tout mes précédents collègues ont échoué, pourquoi réussirais-je ?
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyJeu 13 Déc - 11:02

Le Jeune psychiatre venait d'être touché. Cela se traduisait par le retrait de ses lunettes et de son air plus pincé que d'habitude. Rien ne filtrait du clown, juste un si beau, si merveilleux sourire sanguinolent pour le jeune psychiatre, un sourire des plus monstrueux. Sortir ? Pourquoi faire ? Si c'était ça la rhétorique des nouveaux psychiatres, ça n'allait pas être drôle pour la suite. Plus d'examens poussés ? Plus de fouilles des cavités corporelles ? Cela serait d'un ennui si en plus les médecins ne viennent plus faire leur travail. Le Joker regarda le jeune homme d'un air sévère, mais amusé par la suite. Autant lui faire entendre ce qu'il voulait entendre.

- "Mais je suis avec mes amis. Arkham est ma petite villa où je retrouve tous mes meilleurs amis. Entre nous Doc, les douches de l'asile sont l'endroit le plus branché pour se connaitre en profondeur ..."


Puis il éclata d'un grand rire, sonore, le garde présent asséna un coup de sa matraque contre le crane du Joker pour le faire taire. Coincé dans sa camisole de force, le Joker manqua de s'écrouler par terre, mais il se remit parfaitement sur la table. Manquant de s'étrangler, on lui retira le masque, afin qu'il soit plus libre au niveau de la tête. Sans masque. Après avoir longuement dévisagé le garde et avoir mentalement menacé l'homme de voir sa femme et ses enfants égorgés quand il rentrerait chez lui, le Joker revint alors au petit Crane.

- "Mais je ne suis pas désespéré Doc ! Je suis normal, tout comme vous ! Seulement moi ... J'ai eu une journée pourrie de trop. Une journée pourrie qui peut transformer le plus sain des hommes en un monstre. Et j'en suis le résultat. Je peux vous le démontrez !"


Dit il avec une espèce de gourmandise dans la voix. Les nombreuses pathologies du Joker et ses fameuses histoires mettaient toujours un seul point commun : Le Red Hood et le Batman. Avec un grand sourire, ce serait avec une joie immense de fournir à ce petit docteur une histoire variée et nouvelle. Plus le Joker en racontait, et plus cela brouillait les esprits déjà récalcitrants parmi les médecins en herbe.

- "Un grand homme m'a dit, tant qu'à avoir une origine, autant qu'elle soit multiple."
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyLun 17 Déc - 9:02

- "Mais je suis avec mes amis. Arkham est ma petite villa où je retrouve tous mes meilleurs amis. Entre nous Doc, les douches de l'asile sont l'endroit le plus branché pour se connaitre en profondeur ..."

Il éclata d'un grand rire. Il était complètement fou et les rapports de mes collègues sur la question du Joker n'étaient pas si pessimistes que ça en fait. Un garde asséna un coup de matraque contre le crane du Joker. Ce traitement à l'ancienne le calmerait pour un temps au moins. On lui enleva son masque comme il manquait de s'étrangler avec. Le patient jeta un regard terrifiant au garde avant de se retourner vers moi.

- "Mais je ne suis pas désespéré Doc ! Je suis normal, tout comme vous ! Seulement moi ... J'ai eu une journée pourrie de trop. Une journée pourrie qui peut transformer le plus sain des hommes en un monstre. Et j'en suis le résultat. Je peux vous le démontrez !"

Je devenais soudainement méfiant. On m'avait transmis les transcriptions des précédents entretiens avec le Joker. Je les ai lu avec attention mais les rapports étaient tellement différents que ces dossiers étaient un joyeux foutoir à lire. Il ne racontait jamais la même histoire et il semblait souvent changer de comportement. Pour lui, il s'agit d'un jeu. Ce brouillage de pistes sur le passé était fascinant mais empêchait de clairement définir qui était le Joker avant. Personne ne pouvait plus le savoir.

- "Un grand homme m'a dit, tant qu'à avoir une origine, autant qu'elle soit multiple."

Je l'avais fixé silencieux pendant un moment et décidai finalement de lui répondre.
- "On peut avoir plusieurs origines ? Je trouve votre vision intéressante. Quel est votre rapport au passé ? N'a-t'il aucune influence sur ce que vous faites aujourd'hui ?"
Je réfléchissais si je pouvais me permettre de poser cette question mais elle m'intéressait au plus au point. Je pris mon courage à deux mains et demandai à cette bête souriante.
- "Vous est-il arrivé d'avoir peur ? De quoi avez vous peur ?"
Il avait dû sentir cette passion dans ma voix liée à ce sujet. J'avais passé du temps à étudier les phobies et il s'agissait bien sûr d'un sujet qui me fascinait. Un tel monstre devait avoir peur de quelque-chose. Je me demandais bien de quoi il pourrait s'agir.
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyLun 17 Déc - 13:40

L'homme semblait cependant s'intéresser aux peurs du Joker. A vrai dire, depuis qu'il a été le Joker, aucune peur ne s'était déclarée. En y repensant bien, la seule chose qu'il pouvait faire, c'était mentir au psychiatre. A vrai dire, il espérait bien entrer dans l'âme du docteur, de le corrompre, et d'en faire un nouveau criminel ou quelque chose de plus monstrueux peut être ? Nan, autant rigoler d'abord, il fallait lui offrir le Chaos, lui montrer que tout ce qu'il faisait avait une incidence nulle sur toute sa vie. Que la vie n'est qu'une blague, cruelle et aléatoire. Le Joker laissa éclater un léger sanglot ...

- "Jeannie ... Si vous saviez Doc comme je l'eusse aimé. Elle était ma peur et mon bonheur, mon rêve et mon but ... Jusqu'à ce qu'ils me la tue."


Était-ce encore une énième version de l'histoire du Joker, un mensonge éhonté de plus ? Peut être. Le Joker avait toujours son sourire et cela rendait le spectacle presque "ridicule". Non, tout ça n'était qu'un jeu, cependant, il avait remarqué le ton employé pour les phrases du docteur. Est-ce que le docteur cachait des petites lubies personnelles a s'en faire damner un saint ?

- "Le passé n'a aucune incidence sur ma vie. Je vis au jour le jour, aujourd'hui, je pourrais être un clown facétieux, ou demain un meurtrier sanguinaire qui s'échappera de l'asile en tuant un maximum de gardes. Qu'en pensez-vous ?"


Il prit alors une légère inspiration, prêt a discuter avec le jeune Docteur Crane. Il y'avait dans ce jeune psychiatre, quelque chose que le Joker connaissait bien, ce petit sentiment que l'on pouvait avoir, ce brin de sadisme a connaitre. Cette curiosité maladive qui voulait a tout prix être connue, le Joker l'avait déjà éprouvé quand il cherchait a savoir qui était le Batman autrefois. Et bien entendu, il savait ce que cela impliquait. Le Joker pensait avoir décelé quelque chose, de bien noir, de bien ragoutant, et ce ne serait après tout, pas le premier docteur de l'asile d'Arkham a devenir complètement cinglé à force d'entendre les horreurs que les autres détenus peuvent dire durant les consultations. Nan, le Joker était certain que ce bon et jeune docteur avait l'âme d'un Mister Hyde derrière cette apparence de Docteur Jekyll.

- "Et vous docteur Crane ? De quoi avez-vous peur ? Pourquoi n'iriez-vous donc pas jusqu'au bout de vos idées ? Pourquoi ne pas abandonner ces idées préconçues que sont la morale et l'éthique ? Après tout, tout ça ... C'est pour la populace, les moutons. Nous sommes ce que nous faisons, et c'est dans notre nature d'être la pureté de nos âmes. Moi, je suis le chaos personnifié. Pourquoi ..."


Il s'abaissa légèrement vers la table, pour devenir plus silencieux, plus secret. C'est un peu comme une intrigue de la Cour, on discutait allègrement. Le Joker n'était surement pas un idiot, il jouait ce rôle souvent, mais c'était un être aux multiples facettes.

- "Pourquoi ne seriez-vous donc pas la peur incarnée ?"
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptySam 19 Jan - 9:46

Il était fou à lier, c’était un fait. Il y avait néanmoins quelque-chose de malicieux voire manipulateur en lui. Il tentait de se maintenir maître de la conversation en me donnant des réponses qui vont encore rendre perplexes les spécialistes. Son cas n’était décidément pas étudiable. Je pensais néanmoins qu’il faudrait lui disséquer le cerveau après décès bien sûr. Au moins, il servirait la science.

- « Le passé n’a aucune incidence sur ma vie. Je vis au jour le jour, aujourd’hui, je pourrais être un clown facétieux, ou demain un meurtrier sanguinaire qui s’échappera de l’asile en tuant un maximum de gardes. Qu’en pensez-vous ? »

Je ne pouvais être que fasciné par ce mystérieux personnage. Son sourire sanguinolent, son visage cadavérique et ses cheveux verdoyants. Il n’avait pas seulement changé physiquement mais sa transformation l’avait gravement atteint au niveau de l’esprit.

- « Carpe Diem. Je trouve votre point de vue intéressant et pourtant anachronique dans un monde comme celui d’aujourd’hui. Oublier le passé et vivre maintenant pour fuir la douleur et la peur de ce jour vous aidera peut-être mais êtes-vous conscient qu’on vous oubliera ? »

J’avais encore dit le mot peur. Il fallait que je me retienne si je voulais encore dissimuler la partie la moins avouable de ma personnalité. Il fallait que je cuirasse mon esprit face à ses assauts et que je ne tombe pas à découvert. Il en profiterait à coup sûr pour me briser.

- « Et vous docteur Crane ? De quoi avez-vous peur ? Pourquoi n’iriez-vous donc pas jusqu’au bout de vos idées ? Pourquoi ne pas abandonner ces idées préconçues que sont la morale et l’éthique ? Après tout, tout ça… C’est pour la populace, les moutons. Nous sommes ce que nous faisons, et c’est dans notre nature d’être la pureté de nos âmes. Moi, je suis le chaos personnifié. Pourquoi … »

Je m’étais levé brusquement et était dos à lui comme pour ignorer ce qu’il disait. Mon visage était crispé et mes mains étaient moites. Il était en train de me percer d’un seul coup fatal. Il allait sûrement en parler aux autres et l’administration d’Arkham pourrait me renvoyer. Que ferait-il d’un psychiatre étudiant les peurs phobiques et fabriquant des hallucinogènes dans son appartement ? Que feraient-ils de moi ? Il s’était baissé et sa dernière parole avait été un murmure. Un murmure révélateur, un murmure qui vous retourne le sang.

- « Pourquoi ne seriez-vous donc pas la peur incarnée ? »

Je repris mon souffle et retournai m’asseoir face à lui. Mes poings se serrant nerveusement et mon regard devenant beaucoup moins inexpressif. Quelques secondes s’écoulèrent dans le silence avant que je ne reprenne d’une voix douce et légèrement sifflante. Ma voix était basse car la honte commençait néanmoins à me gagner par rapport à mes actes passés.

- « J’ai été une fois au bout de ces idées mais je l’ai regretté. La morale et l’éthique sont des barrières et des murs bien difficiles à surmonter. J’ai toujours souffert de chyroptophobie et un homme masqué et déguisé en chauve-souris m’inspire peur et dégoût. »

Je le fixai droit dans les yeux. Mon air était soudainement menaçant et mes yeux jetaient des éclairs sur le monstre hideux me faisant face.

- « Être l’incarnation de la peur n’est pas simple. Personne n’a peur de moi. Pas encore en tout cas. »

Je m’arrêtais là pour éviter de trop me compromettre. Il fallait revenir au Joker. Il fallait parler absolument de lui. Je me demandais néanmoins ce que dirait la police si elle trouvait les champignons hallucinogènes que la pègre asiatique m’ont fourni. Irais-je en prison où en cellule capitonnée ici ?

- « Quel est votre rapport à Batman ? On m’a dit qu’il a de l’importance à vos yeux. »

[Problèmes familiaux + Fêtes + Travail et bac blancs = Post en retard et de bien piètre qualité. Désolé Joker, je m'en excuse sincèrement.]
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyDim 20 Jan - 11:13

[HJ : Pas de soucis Bichon, je suis content d'avoir un psy a qui confier mes problèmes Very Happy ]


Le Joker observa les différentes attitudes du Docteur, décidément, il était loin d'être net. Mais après tout, quand on bosse à Arkham, on devient vite très très fou. Et puis, c'était pareil pour tous les autres psys de l'asile. Quand ils ne finissaient pas fous, ils se suicidaient, bref, c'était assez marrant de lire les rubriques nécrologiques le lundi. Contrairement à Garfield, le gros chat, ça me mettait de bonne humeur pour commencer la semaine.
Le Joker regarda le garde qui surveillait l'entretien. D'un sourire, le Joker se tourna vers lui. Un grand sourire, mauvais et cynique.

- "Dis voir Bobby, et si tu allais dehors m'attendre ? Papa a quelques petites choses a dire en privé. Et si tu n'obéis pas, les petits Bobby et Carl risquent de finir dans de jolies petites boites en sapin."


Le garde émit un geste stupéfait, comment pouvait-il connaitre sa famille ? Le Joker aimait bien connaitre les petites familles des employés de l'asile, ça permettait d'exercer un moyen de pression, et dans le meilleur des cas, ça favorisait de s'échapper d'Arkham plus facilement. Le garde ne dit rien, presque pétrifié, il avait but les paroles du Clown et sortit de la pièce.

- "Nous sommes seuls."


Dit il avec un grand sourire, intimant le Professeur Crane a couper son appareil électronique. Le Joker avait bien entendu quelques idées. Ce petit professeur en face de lui avait du talent, mais mal exploité, et c'était même carrément dommage. On avait de tout à Gotham, sauf de la peur, de la vraie. De la pure, de la monstrueuse peur. Cela manquait parfois de hurlements.

- "Pourquoi ne pas mettre un masque, docteur Crane ? Quelque chose d'effrayant qui serait votre touche à cette ville qui manque cruellement de terreur. Je suis sur que vous avez déjà planifié quelques petites expériences sur quelques patients. Les murs à Arkham, ont beaucoup d'oreilles, surtout quand plusieurs patients hurlent de terreur pour un rien. Quelle est la peur incarnée ? Elle est multiple, mais au final, il faut que le masque soit une entité banale, une chose pervertie de son essence même."


Dit-il avec son grand sourire habituel. C'était amusant de voir quelqu'un de tourmenté par des principes moraux l'empêcher de faire ce qu'il faut pour être vraiment soi-même. Comme l'avait jadis dit "Silence" : Nous sommes ce que nous sommes, et nous ne pouvons pas changer notre nature profonde." Nous sommes essentiellement mauvais et nous devons agir de la sorte.

- "Ah Batman ... Pour moi, c'est mon amour au masculin. Il est tellement droit et juste, et pourtant, je le hais, mais je l'aime aussi. S'il n'avait pas eu la juste idée de me pousser dans la cuve d'acide, jamais je ne serais aussi heureux. Pour moi, le Batman est un peu comme mon alter-égo, nous sommes les deux faces d'une pièce, je sais qu'un jour il me tuera, et ce jour-là, j'aurais gagné."
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyMar 29 Jan - 15:51

- "Pourquoi ne pas mettre un masque, docteur Crane ? Quelque chose d'effrayant qui serait votre touche à cette ville qui manque cruellement de terreur. Je suis sur que vous avez déjà planifié quelques petites expériences sur quelques patients. Les murs à Arkham, ont beaucoup d'oreilles, surtout quand plusieurs patients hurlent de terreur pour un rien. Quelle est la peur incarnée ? Elle est multiple, mais au final, il faut que le masque soit une entité banale, une chose pervertie de son essence même."

J'avais éteint l'appareil qui enregistrait l'entretien depuis belle lurette. Je pensais au sinistre masque que je traînais dans mon cartable de psychiatre. Le Joker se trompait uniquement sur un point. Je n'avais pas seulement planifié des expériences sur des patients, j'avais véritablement expérimenté certaines de mes méthodes sur des tarés au bout du rouleau. Mon premier cas s'appelait Melvin Keys qui se tua finalement en se coinçant la tête entre les barreaux de sa cellule. Personne ne comprenait pourquoi il avait fait ça mais j'étais certain qu'il fuyait une vision terrifiante aperçue dans sa cellule, une phobie pour être exact. Je l'avais entendu délirer un moment au sujet d'un clown qui l'observait et qui allait le dévorer. Le sujet était coulrophobe, je l'appris bien plus tard.

- "Ah Batman ... Pour moi, c'est mon amour au masculin. Il est tellement droit et juste, et pourtant, je le hais, mais je l'aime aussi. S'il n'avait pas eu la juste idée de me pousser dans la cuve d'acide, jamais je ne serais aussi heureux. Pour moi, le Batman est un peu comme mon alter-égo, nous sommes les deux faces d'une pièce, je sais qu'un jour il me tuera, et ce jour-là, j'aurais gagné."

Je souris en entendant cela. Ne serait-ce pas une pointe de sadisme dans ma personnalité ? Non je ne crois pas.

- "La victoire dans la mort. S'il vous tue, le Batman se pervertit et se place au même rang que vous où d'autres tueurs sanguinaires. Il se trouve néanmoins que ce but ne sert plus à rien vu que le soi-disant justicier est aujourd'hui un tueur sanguinaire sans états d'âme. Qu'en pensez-vous ?"

Freud avait que l'homme est un loup pour l'homme. Je continuais à penser que l'homme résistait très mal à ses pulsions et à ses instincts d'agressivité. Le Joker avait extériorisé cette nature humaine.
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptySam 2 Fév - 14:39

Le Joker ricana d'un rire lugubre et supposément malsain. Batman ne tuerait pas, il avait beaucoup trop de principes pour ça. C'était là la beauté du geste. Les gens pouvaient l'aimer ou le haïr, mais en aucun cas, il ne transgresserait ses règles, sa morale, ses principes. Le Joker observa le Docteur Crane pendant un petit moment, puis, il le regarda avec un air légèrement rêveur.

- "Et vous y croyez sérieusement ? Tout ça, fait parti d'un ... Plan ! Je ne l'ai pas concocté, non non, mais bientôt, l'heure des comptes. Tout ça ... Avec un Robin mort, des chevaux, des yaourts ... Nan nan, Docteur Crane, vous vous bercez dans l'illusion, mon Batman ne tuera jamais."


Puis, il élargit son sourire, maniaque, sanguinolent, et même abject. Ses yeux imbibés de sang fixaient toujours, et intensément le jeune Docteur de l'asile d'Arkham. A vrai dire, cet homme était dévoré par le mensonge, il refusait d'accepter l'inacceptable.

- "Ne voyez-vous donc pas que tout ça est une blague ? Une blague qui fait de vous un clown, et qui vous fait passer pour ce que vous n'êtes pas ? Acceptez votre condition, et vous rirez des autres. Gotham n'a pas besoin de soins. Elle a besoin de terreur, de chaos et de massacres. Vous savez d'où vient le mot Gotham ? De l'anglais Goat Home, la maison des chèvres, et qui se nourrit du sang des chèvres ? Les chauves-souris."


Par cette belle histoire, non seulmement il voulait montrer le caractère prédestiné de la ville, mais aussi pour insister sur le côté abattoir de la ville. Rien n'était normal dans cette ville, et Gotham avait plus de secrets, de mensonges, que n'importe quelle ville au monde. Le Docteur Crane devait accepter la terrible réalité : Soigner un fou d'Arkham, ça ne marcherait Jamais. Autant se laisser aller à ses pulsions, c'était plus amusant.

- "Vous devez accepter cette réalité. Vous ne sauverez personne. Au contraire, vous pouvez les libérer de leurs vies de moutons, tous ces citoyens ne veulent qu'une chose, devenir fous."
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum EmptyMar 26 Fév - 8:40

- "Et vous y croyez sérieusement ? Tout ça, fait parti d'un ... Plan ! Je ne l'ai pas concocté, non non, mais bientôt, l'heure des comptes. Tout ça ... Avec un Robin mort, des chevaux, des yaourts ... Nan nan, Docteur Crane, vous vous bercez dans l'illusion, mon Batman ne tuera jamais."

Son sourire s'élargit et le monstre ne fit que me dégoûter encore plus. Il ne signifiait rien, il ne m'apportait rien. J'aurais eu une arme, je l'aurais froidement abattu.

- "Ne voyez-vous donc pas que tout ça est une blague ? Une blague qui fait de vous un clown, et qui vous fait passer pour ce que vous n'êtes pas ? Acceptez votre condition, et vous rirez des autres. Gotham n'a pas besoin de soins. Elle a besoin de terreur, de chaos et de massacres. Vous savez d'où vient le mot Gotham ? De l'anglais Goat Home, la maison des chèvres, et qui se nourrit du sang des chèvres ? Les chauves-souris."

Je m'étais retourné et lâchais cette phrase en bravade.

- " Pour chasser les chauve-souris de notre maison de campagne, on lâchait des hiboux dans le secteur. Cet oiseau raffolait des chyroptères qui disparurent tous de la maison. "

J'écoutais le reste du discours du clown toujours aussi répugné par ce monstre abject. Je le tuerais sur le champ si seulement j'en avais l'occasion.

- "Vous devez accepter cette réalité. Vous ne sauverez personne. Au contraire, vous pouvez les libérer de leurs vies de moutons, tous ces citoyens ne veulent qu'une chose, devenir fous."

Je finis par me lever brusquement et par appeler le gardien. Il ouvrit et me regarda avec ses yeux hagards.

- " Vous pouvez le ramener à sa cellule. Cet entretien ne servait à rien. "

Je sortis en ignorant le monstre et marchais à pas pressés vers mon bureau. Je m'y enfermais et ouvrit mon cartable. J'en sortis ce vieux masque qui m'avait servi a terrifier ce jeune couple dans ma jeunesse, a terrifier mes patients. Je le jetais dans la cheminée et le laissais disparaître dans les flammes malgré l'appel qu'il me donnait. Je le laissais partir en fumée pour mieux fuir la destinée que ce monstre m'avait prédit. Moi une incarnation de la peur ? Jamais !
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MessageSujet: Re: Rideo Ergo Sum   Rideo Ergo Sum Empty

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