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Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
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 « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]

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MessageSujet: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyMer 30 Mai - 16:23

    Plusieurs rayons de soleil percèrent furtivement les volets mal fermés, permettant ainsi d'éclairer la pièce. Peu, mais suffisamment pour apercevoir ce qui s'y déroulait, c'est à dire pas grand chose. Quelques feuilles éparpillées au sol, des cartons mal ouverts et de nombreux cadavres de tasses de café qui se poursuivaient sur un bureau. Rien ne semblait pouvoir perturber le silence de ce salon, si ce n'est la pile de bouquins qui menaçaient de s'écrouler. Cela ne tarda pas.
    Ils dégringolèrent du pupitre sans aucune pitié, provoquant un boucan capable de réveiller les morts. Ce qui, à vrai dire, tombait plutôt bien.

    "Qu'est-ce que... oh non, non, non."

    C'est dans un sursaut qu'une forme non identifiée se leva brusquement, manquant de se casser la figure sur le parquet froid. L'ombre se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrant rapidement et fermant tout aussi vite les yeux. Trop de lumière d'un coup, cela en devenait même presque douloureux. Il n'était pas spécialement tard, à peine plus de 7h du matin mais cela suffisait à insinuer un semblant de panique chez la femme. Et oui, la chose qui s'était réveillée était en fait Wendy Clark, anglaise d'origine, nouvelle à Gotham City et actuellement presque en retard.

    Les yeux fatigués où des cernes commençaient à se dessiner, les cheveux ébouriffés, le visage marqué par les traces des papiers sur lesquels la miss s'était lamentablement échouée... Elle avait tout d'une personne qui avait veillée tard, trop tard. Quoi de plus normal avec la journée qui l'attendait ? Wendy devait finir de déballer ses affaires, faire les courses, trouver le temps pour manger, se repérer dans une ville inconnue et accessoirement, passer son entretien d'embauche dans à peine plus d'une heure. Heureusement qu'elle s'y était préparée à l'avance. Sa tenue devait trainer sur son lit, l'itinéraire sur la table et ses papiers... quelque part entre la bibliothèque et le comptoir de la cuisine. Tout allait bien se passer, il n'y avait pas de raison. N'est-ce pas ?

    La jeune psychiatre confectionna son thé, origines obligent, et se dirigea vers la salle de bain. Avec un peu de chance, elle réussira à se noyer sous la douche... C'est un quart d'heure plus tard que Wen' sortit habillée d'un pantalon noir et d'un haut gris cendré. Une tenue d'une simplicité affolante mais qui devait suffire, le pire, c'est qu'elle avait fait un effort en se séchant les cheveux. C'est avec entrain (parce qu'il en faut toujours un peu dans la vie) qu'elle but en quelques secondes sa boisson et quitta son appartement, sac en main et nœud au ventre.

    Étant nouvelle en ville, Clark n'avait évidemment pas de voiture à sa disposition, le bus semblait être le meilleur moyen de transport. Après quelques minutes de marche, elle parvint à l'arrêt qui devait l'emmener jusqu'à son futur (espérons) lieu de travail.
    7h27. C'est avec un certain soulagement que le bus arriva, était-ce le bon ? Le conducteur devait pouvoir la rassurer dans cette idée.

    " Excusez-moi, vous allez bien jusqu'à l'Asile d'Arkham n'est-ce pas ? "

    Gros blanc. S'était-elle trompée ou était-ce son accent anglais qui provoquait ce regard horrifié chez le conducteur ? Non, quelque chose clochait définitivement. Même les passagers paraissaient inquiets ou la regardaient avec... pitié ? Au moins, le hochement frénétique de tête du chauffeur confirma sa destination... Asile ou enfer, Wendy se posait la question.

    Plus le bus s'enfonçait dans les bas fonds de la ville, plus celui se vidait. Jusqu'à là tout semble normal. Il n'y avait rien d'illogique à cela. Collée contre la vitre, Miss Clark regardait défiler les buildings puis les usines grisâtres pour enfin finir avec les bâtiments en ruines. Tellement rassurant n'est-ce pas ? Dans quel pétrin s'était-elle fourrée ?
    Lorsque le véhicule pila d'un coup sec, elle pensa à un feu rouge inopiné. Lorsque les portes s'ouvrirent dans un grincement quasi-lugubre, Wen' fut troublée. Qu'est-ce que ...

    " C'est le terminus Mademoiselle. Si vous désirez allez là-bas, vous prenez tout droit. Vous tomberez sur les douanes, le bus ne passe pas par là. "

    Au moins le message était clair. Après un raclement de gorge, elle remercia l'homme, prit ses affaires et quitta le bus par les portes de devant. A peine avait-elle fait un pas qu'elle entendit les dernières paroles du conducteur.

    " Mais si j'étais vous, je quitterai cet endroit et rentrerai chez moi. "

    Fébrilement, la psychiatre pinça l'arrête de son nez, secoua la tête et continua son chemin aussi vite que possible. Ce n'est pas que l'environnement gris, sale et sordide ne lui plaisait pas mais bon... Au moins les douanes étaient à portées de vue ainsi que les militaires qui y veillaient. Wendy n'avait pas l'habitude de se sentir aussi oppressée. Elle n'avait pas forcément peur, ni même réellement inquiète. Juste dans un état de perplexité absolu. Oui, elle allait travailler avec des criminels mais ce fut aussi le cas en Angleterre. Alors pourquoi autant de différences dans les attitudes ? Demander le chemin de l'Asile au lieu de celui de l'hôpital psychiatrique était déjà un changement. Était-ce le rapport entre les américains et cette branche de la médecine qui altérait la réalité ? Ou Wendy Clark était-elle réellement en train de se jeter dans la gueule du loup ?

    Ce n'est pas comme si l'homme qui dirigeait l'établissement sortait tout droit de prison ou avait eu son diplôme dans une pochette surprise. Simon Hurt semblait avoir une bonne réputation au sein de Gotham City, même les recherches à son propos le valorisaient. Un homme imposant, un psychiatre de renom. Sa réputation dépassait largement les frontières des États-Unis, il était coutume d'entendre ce nom à Londres. Pouvoir travailler avec lui était une opportunité que l'Anglaise se devait de saisir. Avait-elle le choix après tout ?

    Perdue dans des pensées qui se voulaient rassurantes, la femme brune fut rapidement ramener à la réalité pour les instructions des douaniers. Non, elle n'avait pas d'armes, elle n'avait pas non plus l'intention de faire évader les patients ni de tuer qui-que ce soit. Après avoir justifié sa présence en ces lieux sinistres, Wendy fut accompagnée jusqu'à ce qui semblait être un Manoir. Bingo.

    " Allez-y. Le Docteur Hurt doit vous attendre. "

    Était-elle en retard ? Sa montre indiquait que non, déjà un bon point, espérons que cela ne soit pas le seul.
    La porte d'entrée ne grinça pas lorsque Clark l'ouvrit. Ah voilà un cliché que l'on peut abandonner dès à présent. C'est ainsi que la jeune femme se retrouva au beau milieu d'un hall aux proportions généreuses, seule. Peut-être aurait-elle pris le temps d'admirer l'architecture du bâtiment si elle n'avait pas été obnubilé par la présence de.... personne.

    Simon Hurt l'attendait ? Certes... mais où était-il ?


[HJ - s'il y a le moindre problème, je ferai les modifications nécessaires ! J'espère que cela ira ^^ -HJ]
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyJeu 31 Mai - 16:42

Depuis son passage devant le conseil de ville le docteur Hurt s'était vu confier de nouvelles responsabilités extrêmement chronophage. C'était là un des drames de l'administration médicale, les dirigeants d'hôpitaux étaient généralement des médecins réputés et reconnus mais qui hélas devaient délaisser leur pratique pour administrer l'établissement. Adieu patients, bonjour paperasse.
Le quotidien du psychiatre était partagé entre réunions ennuyantes, lectures de documents officiels, signatures ... Il passait ses journées à voyager d'un bureau à l'autre, le projet de New Gotham City était encore dans sa mise en place, même si le complexe avait enfin ouvert et en plus de cela, le maire Shreck l'avait nommé responsable de l'asile d'Arkham.

Comme à son habitude, le docteur s'était levé à 5h30 A.M, le temps de prendre un café noir, de prendre une douche, d'enfiler un costume et de consulter son agenda. Ce matin, il avait un rendez vous à l'asile, une visite du centre avec le docteur Arkham pour en inspecter les nouvelles mises en place, ainsi qu'un entretien d'embauche avec une nouvelle psychiatre.
La veille en se mettant au lit il avait consulté son C.V, classique cette Wendy Clark semblait capable bien que n'ayant signé en raison de son jeune âge, qu'un nombre mineur d'articles scientifiques. Théoriquement ce genre d'entretien aurait dû incomber au directeur de l'asile, mais par voie d'administration retorse ou opportunisme de la jeune femme, la lettre s'était retrouvée sur le bureau du responsable de New Gotham City.

Après s'être apprêté, il descendit devant sa résidence où un chauffeur l'attendait. Il s'engouffra à l'arrière de l'auto et ressortit le dossier de la jeune femme en se livra à une intense réflexion. Normalement, il n'avait cure de ce genre de demandes. Les citoyens lambda ne l'intéressaient pas outre mesure et lui faisaient même perdre son temps si précieux en ce moment. Mais le diable qu'il était ne pouvait s'empêcher d'être chatouillé, Wendy semblait lambda qu'il se dégageait de son profil une parfaite innocence dont il raffolait. Premièrement bien que familière avec la psychiatrie, elle était totalement étrangère à Gotham, cette ville maudite qui s'était forgé son propre paradigme de la folie. Peu importe qu'elle ait été amenée à traiter des cas de psychopathe à Londres, le plus dangereux des tueurs anglais était un agneau mignon comparé au taré le moins atteint de la ville honte de l'Amérique. De sa longue expérience de flirt avec le vice et la corruption de l'âme, le diabolique docteur savait que les hommes et femmes qui se considéraient comme expert matière de noirceur d'âmes consituaient des victimes de premier choix, dont la chute offrait une issue pleine de pathos terriblement savoureux. Si Batman représentait l'apothéose, l'ultime délice qui renverrait tout le reste à la vulgarité, cette innocente et rafraîchissante Wendy C Clark pouvait sans nul doute offrir un amuse -gueule de premier choix.
Hurt referma le dossier et le rangea dans sa sacoche, et se perdit dans ses pensées. Il y avait tellement de possibilités avec cette jeune femme, victime ou alliée, il était encore tiraillé mais se gardait bien de figer son choix avant d'avoir eu le loisir de l'étudier et de cepoint de vue, l'asile d'Arkham nouvellement réinvestit par le pouvoir en place constituait un cadre on-ne-peut-plus approprié pour juger son rapport à la dégénérescence morale.

La voiture s'arrêta lorsqu'elle arriva devant les grilles d'Arkham. Le chauffeur descendit ouvrir au docteur et ce dernier pénétra dans l'enceinte l'établissement où une voiturette du même genre que celles utilisées sur les green de golf l'attendait. Il était interdit pour les véhicules motorisés -hormis ceux des ambulances- de pénétrer dans l'asile, ceci en vue de prévenir d'éventuelles évasions. Pour se déplacer rapidement entre les différents secteurs le personnel utilisait ces petites autos qui outre la possibilité de pénétrer dans certains bâtiments, étaient d'un dispositif de sécurité relié au centre informatique de l'asile, ce qui faisait qu'à tout moment les responsables de la sécurité savaient où se trouvaient les véhicules et pouvaient en stopper les moteurs.

Le docteur fût alors conduit au manoir où l'attendaient les dirigeants notamment le docteur Arkham ainsi, sans doute, que la jeune postulante. Accueillit comme de coutumes, les premières minutes de son arrivée furent réservées aux salutations d'usage, poignées de mains, mots de sympathie et félicitations. Un petit groupe s'était formé autour de lui dans le hall du manoir, car comme partout ailleurs, il y avait en médecine un sens aigu de la promotion hiérarchique.
Au bout de cinq minutes, le docteur Hurt d'un mouvement sec du bras gauche il dégagea sa montre de sous ses manches et la consulta. Huit heures approchait et il lui semblait avoir repéré son rendez-vous d'outre-manche.
Simon s'extirpa du groupe avec politesse et se dirigea vers la jeune femme.

" Docteur Clark ?"
demanda-t-il sur un ton très poli et bienveillant " Je suis le docteur Hurt, nous avons rendez vous si je ne m'abuse. Comment allez vous ? "
Il lui laissa le temps de répondre et poursuivit :

"Je vous propose de nous rendre dans mon bureau, mais avant si cela ne vous dérange pas, le docteur Arkham requiert ma présence dans un petit débrieffing sur quelques un de nos nouveaux patients. Je sais que cela va un peu à l'encontre du protocole, mais après tout le but premier de la psychiatrie est bien la rencontre avec le patient. Ensuite, je vous promet que nous aurons un entretien privé."


HJ : j'ai prit la liberté d'inviter le docteur Arkham pour quelques tours, vu que ce sera probablement ton nouveau patron Razz dis moi si ça gène.
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyJeu 31 Mai - 16:57

Jeremiah Arkham avait réussi a sortir des griffes du Gang d'Estella pour reprendre une activité normale. Enfin, après moults péripéties, il avait put se faire valoir auprès des hommes de Shreck, et suite à un entretien avec celui-ci, Arkham accepta de travailler en tant que Directeur de l'asile d'Arkham, à nouveau, mais aussi consultant sur la réimplantation des criminels de New Gotham City. Cette nouvelle ville permettrait de mieux prendre en compte les aptitudes des malades et de mieux traiter pour réinsérer dans le monde actuel. Une idée que Jeremiah trouvait plaisante et agréable, même s'il avait préféré les anciennes méthodes.
A ce jour, l'asile avait été réinvesti. Crane et sa bande étaient partis, et Jeremiah pouvait garder son titre de Directeur de l'asile d'Arkham, une très bonne nouvelle, une excellente nouvelle. Le Docteur Guy Dax lui aussi avait été ré-embauché, malgré ses propos sur le cas "Pandora" et sur sa manière a traiter la jeune fille, Dax avait trouvé en Pandora son cobaye personnel, sa guenon personnelle, une poupée magnifique avec laquelle il jouait merveilleusement.
A ce jour, le groupe fut réuni pour traiter encore et toujours de nouveaux patients. Le docteur Simon Hurt, chef du projet de New Gotham et collaborateur de Shreck venait de rejoindre le peloton de docteurs, ainsi qu'une nouvelle recrue venant tout droit de la lointaine Angleterre, si les fiches ne se trompaient pas.

- "Docteur Hurt, content de vous revoir. J'espère que le voyage n'a pas été trop pénible. La sécurisation des quartiers prend du temps, et certains criminels ne veulent pas se rendre aussi facilement."

Dit il en tapotant son stylo contre son carnet où de nombreux noms de patients étaient indiqués. Jeremiah posa son regard sur le groupe de trois malades qui arrivaient ce matin même. Trois malades parfaitement bien connus de l'asile.

- "Une patrouille de votre unité d'élite a coincé ces patients. Jeff Lyons, cannibale, Arthur Rafferty, qui découpe la peau de ses victimes, il les dépèce si vous préférez. Et Ronald Finger, cleptomanie et sadisme. Qu'en pensez vous ? Vous pensez pouvoir vous entretenir avec ces patients ?"

L'idée effleura Arkham. Et si la jeune recrue testait et déterminait les pathologies de ces trois patients. Ces trois là représentaient trois symptômes particulièrement intéressants et l'étude pouvait se révéler très amusante. Ce serait aussi un très bon test pour voir le degrés de connaissances de la jeune femme. Il se tourna alors vers la jeune femme.

- "Enchanté, je suis le Docteur Jeremiah Arkham, Directeur de l'asile du même nom."
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyVen 1 Juin - 16:28

    Wendy était tout sauf rassurée. Cette boule au ventre était toujours présente et ne semblait pas vouloir partir. Pourtant, elle n'était plus une enfant, ni même une simple étudiante en médecine qui subissait la pression. le faisait déjà un bon nombre d'années que Clark avait réussi à contrôler ses craintes, ses angoisses. C'était un devoir dans son métier, d'autant plus dans sa spécialité. Elle ne pouvait pas se permettre de se laisser intimider par des patients qui sont, la plupart du temps, grandement atteints. Alors comment se faisait-il que cette ville, que cet endroit l'inquiétait au plus haut point ? Gotham semblait être contaminée par des parasites, des ombres se répandant rapidement, fatalement. Il avait suffit d'une semaine à Clark pour déjà qualifier la cité de "malade", de "damnée". Un jugement probablement trop hâtif, trop arrogant pour être confirmé mais rien ne lui avait fait penser le contraire. Là encore, trop tôt pour l'affirmer, surtout avec une vie sociale totalement inexistante.
    Alors oui, Wendy croyait que Gotham portait en son sein un terrible cancer. De toute évidence, l'asile d'Arkham devait être le foyer principal. Si tel était le cas, rien n'arriverait à le contenir et certainement pas une pauvre petite psychiatre à l'influence et expérience fictives. Mais, qu'en savons-nous ? Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? Foutaises.

    Paumée au milieu d'un hall trop imposant pour elle, qui la rendait encore plus insignifiante qu'elle était, la jeune femme attendait inéluctablement. Cette fois, elle en profita pour observer les lieux. Elle se trouvait dans un manoir aux allures gothiques, qui ne paraissait pas si vieux mais ayant vécu trop d'histoires, trop de drames et de violences, celui-ci était marqué. Les stigmates des patients, de la maladie et de la déchéance étaient incrustés dans les murs. Ne vous fourvoyez pas, cela ne se voyait pas. Cela se sentait. Un frisson parcourut l'échine du médecin. Quelle merveilleuse ambiance, n'est-ce pas ? Question rhétorique, vous vous en seriez doutés.
    Le lourd silence fut brutalement interrompu par une vive agitation qui alerta les sens de la Miss. Un groupe d'individus s'était formé non loin de là, formant un cercle autour de ce qui devait être le Docteur Hurt. Du moins, l'espérait-elle. Devait-elle sortir un tapis rouge de son sac pour montrer à quel point elle était honorée de le rencontrer ou lui baiser les pieds suffisait-il ? Le visage de Wendy se tordit brièvement en une grimace. A peine avait-elle commencé qu'elle se sentait écœurée. Peut-être que ce soupçon de frivolités correspondait juste à de la politesse et non pas à de l'hypocrisie ô combien rebutante. Décidément, la voilà bien partie pour l'établissement de nouvelles relations sociales.

    Alors qu'elle s'était une fois de plus perdue dans des pensées peu joyeuses, Wendy entendit son nom. Elle était repérée. Plus de question de rebrousser chemin maintenant, bien que cette éventualité n'avait jamais été envisagée. Elle redressa la tête, reprenant une posture plus digne, plus sûre d'elle. Elle n'était pas stupide, elle savait très bien que cette tentative de sauver les apparences était vaine, absolument futile. Là n'était pas le but. En tant que médecin, il y a une grande liste de règles. En tant que psychiatre, il y en a d'autant plus. La première étant de loin : " il ne faut jamais se fier aux apparences ". Elles ne sont pas parfois trompeuses mais toujours. Cela à beau paraitre défaitiste et cynique, la vérité n'est pas toujours belle à entendre.

    " Je suis le docteur Hurt, nous avons rendez vous si je ne m'abuse. Comment allez vous ? "

    C'était donc lui. Un homme de taille modeste, châtain, bien habillé, bien coiffé. Ses yeux bleus étaient d'une grande intensité, un atout incontestable pour sentir son âme percée à vif, peut-être un peu trop. Il était indubitablement un homme ayant gardé un charme incontournable. Un homme de classe et de goûts vraisemblablement. A première vue, il inspirait confiance. Wendy n'hésite pas à déclarer qu'il faut être naïf pour faire confiance à un inconnu, d'autant plus si l'individu en question a tendance à étudier votre comportement, posture et tout ce qui en suit. C'est l'une des nombreuses raisons qui font que la psychiatre ne fréquente jamais ses collègues en dehors du travail. Cela vous semble être une réaction extrême, démesurée ? Dites cela à la femme qui a changé de travail et de pays pour remettre de l'ordre dans sa vie.

    " Je vous suis reconnaissante de m'accorder un peu de votre temps. Je me porte bien, bien que je sois quelque peu... déroutée par le changement d'environnement comme vous pouvez vous en douter. "

    Peut-être n'était-ce pas la meilleure chose à dire dans ces circonstances. Maintenant il était trop tard pour regretter de telles paroles... Si elle sort vivante de cet entretien, elle pourra s'estimer heureuse, c'est déjà ça.
    Simon Hurt continua sur sa lancée, introduisant ainsi par la même occasion un certain docteur. Le neveu d'Amadeus Arkham si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Avec tout ce stress, elle l'avait presque oublié alors qu'il se trouvait tout à côté. Honte à elle. De grande taille, les traits tirés, les yeux fatigués, ce Docteur là devait soit s'investir énormément dans son travail, soit ce dernier lui pesait trop sur ses épaules. Quoi de plus normal, être le directeur de l'une des portes de l'enfer ne devait pas être de tout repos... Les trois patients qu'il venait d'annoncer le prouvait à l'instant même. Wendy écoutait attentivement, comme à son habitude. Étrangement, elle baissa légèrement la tête , un léger sourire accroché à ses lèvres. De toute évidence son métier n'allait jamais cessé de la surprendre, jamais l'esprit humain ne cessera de l'étonner.

    "Enchanté, je suis le Docteur Jeremiah Arkham, Directeur de l'asile du même nom."

    Un personnage qui intriguait beaucoup Clark. Il pouvait être presque étonnant qu'après le sordide et malheureuse passé d'Amadeus Arkham qu'un membre de cette même famille suive les pas d'un homme qui a tristement marqué l'histoire de Gotham. Beaucoup de personnes auraient décidé de tourner la page, de ne pas s'investir dans une quête qui peut être considérée comme perdue d'avance. Cela n'était pas le cas de Jeremiah, vouloir redorer ce nom maudit est une preuve d'un grand courage ou d'une terrible folie... Espérons que la première proposition soit la bonne.

    " Moi de même. Je suis ravie de vous rencontrer. Si je peux me permettre... Ces patients sont-ils des récidivistes ? Il se trouve que j'ai été particulièrement impressionnée par les mesures de sécurité, qui sont, de toute évidence, justifiées. Comment se fait-il que les évasions soient si fréquentes ? "

    Trop dangereux... A jouer avec le feu, on finit par se brûler. N'était-elle pas censée flatter ces deux hommes au lieu d'appuyer sur une faille ? Pourquoi cette femme n'arrivait-elle jamais à jouer la carte de l'hypocrisie lorsque cela lui était favorable ? Sa volonté d'être franche et sincère allait certainement lui jouer de mauvais tour...

    Le privilège d'avoir une conscience à Gotham City ne dure jamais parait-il...





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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyVen 1 Juin - 18:44

Jeremiah Arkham, en digne héritier d'Amadeus, connaissant les moindres recoins secrets de l'asile, les portes cachées, les pièces secrètes d'Amadeus, son journal intime, la chauve-souris. Il connaissait les histoires possibles et inimaginables sur cette île d'Arkham qui maintenant était rénové pour le meilleur et le confinement de la folie. La question de la jeune demoiselle était intéressante. Et Arkham connaissait la réponse.

- "Nos super-criminels sont différents des cas que l'on peut trouver dans les autres villes, mademoiselle Clark. Voyez vous, ils sont imprévisibles, malgré leurs pathologies, nous ne pouvons pas savoir si l'un pense en ce moment même a créer une évasion, une diversion ou bien une évasion factice. Nous sommes dans leur jeu. Et malheureusement, ils sont rusés. Ajoutez à cela le système de corruption qui sévit dans toute la ville et vous aurez toujours des évasions, malgré nos systèmes les plus performants made in Wayne Entreprises."

Jeremiah Arkham plissa les yeux et remit ses lunettes avant de consulter les dossiers des trois arrivants. Chacun d'eux était spécial. Mais ils ne valaient pas les super-criminels qui faisaient la réputation de cette ville. Jeremiah fit signe à Hurt et à Wendy de le suivre, tandis que dix gardes étaient en train de procéder aux fouilles corporelles des suspects. Ils étaient attachés, presques nus, et bien ligotés.

- "Voyez vous, ces trois patients sont en comparaison avec nos célèbres patients, des cas banals. Une simple dose de médicaments, une isolation contrôlée et de la thérapie viendront à bout de ces cas. Cependant ... Si un jour, vous venez a interroger le Joker, Crane ou encore même Mister Freeze, nous vous soumettrons à quelques fouilles et nous vous retirerons certains objets comme les lunettes ou les foulards. Ils sont capables de vous tuer avec une petite cuillère, et je ne plaisante pas la-dessus. Le Joker l'a déjà fait, il a enlevé un oeil d'un de nos gardes."

Derrière la baie vitrée, Jeremiah observa les trois patients. Chacun d'eux étaient bons pour retourner dans sa cellule et suivre son traitement. Bien entendu, Jeremiah affectionnait certaines pratiques, comme le cocktail de médicaments qui plonge le patient dans un état débiloide temporaire. C'était pour calmer les pulsions et Dieu était d'accord avec cela.

- "Voyez vous, ce n'est pas qu'une affaire de sécurité et de technologie ... Ils sont chez eux, ici, dans un monde normal. Nous sommes des étrangers, et ils connaissent mieux les lieux que moi-même."
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyVen 1 Juin - 20:09

A l'évidence Wendy ne semblait pas à son aise dans le manoir. Peut être était ce l'anxiété de passer un entretien d'embauche, ou peut être l'histoire palpable que dégageait ce bâtiment tant de fois détruit et reconstruit. Ses réponses pour l'instant était plutôt protocolaire, respect, politesse, phrases-types, même les psychiatres succombaient au stress et aux habitudes mondaines. Afin d'essayer de la détendre, Hurt afficha un sourire bienveillant et adopta un langage corporel engageant, des gestes fluides et arrondis.
En revanche le docteur Arkham, lui, semblait toujours aussi strict. Il donnait cette impression d'extrême rigueur, semblait ne jamais sourire et se tenait toujours droit. Il ne perdit pas de temps en futilité et se dirigea droit au but, médical évidemment.
Les cas qu'il présenta étaient relativement banals comme il le laissa entendre, mais ils devaient quand même paraître assez extrêmes à la nouvelle arrivante. Le directeur de l'asile montrait une fois de plus sa totale abnégation à son travail, mais bien que directes les questions n'en manquaient pas moins de pertinence pour pouvoir apprécier la réaction de la jeune femme face à une telle barbarie. Car c'était d'abord la première des qualités à avoir pour travailler à Arkham : ne pas se laisser atteindre par une telle violence, et à un degré plus profond c'était sa manière de réagir à la perversion humain qui déterminerait son statut futur de victime ou d'alliée.

La réaction de la jeune femme aux questions du directeur furent quelques peu étonnantes. Tout d'abord elle posa une question pertinente sur leur carrière de criminels, mais s'en détourna rapidement pour discuter des mesures de sécurité. Il était évident qu'elle préférait d'abord comprendre le fonctionnement de l'endroit dans lequel elle allait peut être travailler, avant de commencer à remplir ses fonctions.
Le docteur Arkham lui répondit rapidement et lorsqu'il eut fini, Hurt la prit légèrement à parti.

"Docteur, à l'avenir il faudrait éviter de suggérer de telles idées à nos nouveaux résidents. Depuis le réinvestissement des lieux à la fermeture d'Arkham City, nous avons repensé et réorganisé le système de sécurité de l'asile, mais la meilleure des défenses reste quand même de ne pas leur donner l'idée."

Il parla sur un ton bienveillant, sans reproche.

Puis, il se retourna vers le directeur.

" Docteur, je crains de ne pas avoir le temps matériel de me pencher sur le cas de nos nouveaux résidents. J'ai une entière confiance en votre gestion de l'asile et en la qualité de vos soins prodigués. Comme convenu, après la première expertise, le centre de réinsertion viendra examiner le dossier de ces patients pour voir s'ils sont aptes à rejoindre le programme de réhabilitation."


Délaissant encore une fois un Arkham plongé dans ses dossiers, il s'adressa à nouveau à Wendy.

" Cela fait beaucoup de paperasse et de fonctions administratives à respecter, docteur. Je vous présente mes excuses pour cela, vous devez être submergé par des infos qu ne vous intéressent pas dans l'immédiat en plus du stress de votre entretien. Je vous propose de nous rendre directement à mon bureau, si le docteur Arkham ne requiert pas davantage notre présence et que vous n'avez pas d'autres questions immédiates."


Peut être Wendy allait elle offrir une réaction intéressante, à froid devant les réponses des deux dirigeants de l'asile.
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptySam 2 Juin - 19:09

    Miss Clark ne se rendait absolument pas compte à quel point Gotham est une ville dangereuse. Ni à quel point les criminels de cette cité sont hors du commun, d'une violence qui va bien au delà de l'imaginaire. De même, les patients de l'Asile d'Arkham ne sont pas simplement atteints de psychoses, de schizophrénies ou d'autres pathologies de la sorte. Leur folie, leur sadisme sont largement au-dessus de la médecine, des médicaments mais ça, Wendy ne peut pas le savoir. Son inexpérience se fera probablement ressentir dans ses attentes, peut-être sera-t-elle déçue de son inefficacité au sein de l'Asile ou même terrifiée par l'horreur de certaines personnes. Comment savoir ce que l'avenir lui réserve ? Si elle a bien appris une chose en Angleterre, c'est de ne jamais faire de projets. Il est bien trop douloureux de construire un château pour se rendre compte que celui-ci n'est fait que de cartes, qu'un coup de vent suffira pour le balayer. Une jeune femme désenchantée. Cela peut paraître triste, peut-être éprouvez-vous de la pitié pour cette Miss. Ne vous en faites pas, ne dite-t-on pas que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ? Ah, ces proverbes populaires !... toujours là pour revigorer les cœurs, pour nourrir l'espoir, même si cela doit se faire avec des mensonges.

    Ainsi, Wen' écouta avec attention le Docteur Arkham donner ses explications, tout en jetant un œil aux patients, quasiment intégralement dévêtus, attachés comme des animaux sauvages. Étant tout juste diplômée, la psychiatre possédait certains idéaux qui font sourire plus d'une personne. Vous savez, lorsque vous êtes jeunes, vous découvrez le monde et quelques unes de ses facettes, vous pensez tout savoir. Vous allez jusqu'à croire que vous pouvez faire bouger les choses. Utopique n'est-ce pas ? Et bien le Docteur Clark est dans cette optique, alors le fait d'assister à un certain mépris des patients la révulsait intérieurement. Il ne s'agissait pas d'avoir pitié d'eux, cela serait une grossière erreur. Leur maladie ne justifiait pas leurs actes et ne les atténuaient en aucun cas... mais malgré les agissements abominables, ces hommes restaient humains.
    Pour Wendy, il est toujours possible de sur-estimer l'humanité, de la respecter, de cracher dessus, de la mépriser... pour ce petit bout de femme, aucun homme sur Terre a le pouvoir d'octroyer ou de retirer l'humanité d'autrui. Trop de responsabilités, trop de conséquences... un trop grand pouvoir, tout simplement. Quoi de plus normal après avoir prêter le serment d'Hippocrate ?

    Différents, leur jeu, rusés, corruption... des morceaux de phrases d'Arkham, particulièrement intéressantes, révélatrices. Des mots tous attribués aux patients ou à la ville, mais jamais au personnel de l'Asile, encore moins aux méthodes. Clark n'aimait pas trop proposer des conclusions hâtives, mais dans ce cas-là, il semblerait que les médecins n'aient aucune responsabilité dans les évasions ou échecs thérapeutiques. Il est tellement facile de justifier des échecs en les mettant sur le dos de malades. Bien entendu, l'implication des patients n'étaient même pas à prouver mais il n'y avait pas qu'eux dans cette équation. Tellement facile d'oublier cela.

    Tout de même, Wen' relativisa ses pensées en entendant le nom du Joker. Bien qu'elle ne l'avait jamais rencontré (cela n'était pas pressant...), son dossier en disait beaucoup... ou plutôt, pas grand chose. Aucune logique dans les meurtres... la preuve, arracher un yeux avec une cuillère. Par tous les saints, un grand dérangé celui-là, probablement intéressant cependant trop malsain et redoutable pour lui attribuer des soins standards. Wendy haussa un sourcil face à cette description peu ragoûtante. On ne semblait pas être dégoutée par le Joker, elle ne se rendait pas compte de la monstruosité de cet être. Pauvre petite chose innocente...
    Le Docteur Arkham avait aisément établi les règles, il avait sa propre méthode de travail et semblait particulièrement l'affectionner. L'Anglaise respectait cela, tant qu'il ne lui demande pas d'y adhérer... Et ce n'est pas aujourd'hui qu'elle allait faire part de sa vision totalement différente de la sienne, même pas encore embauchée qu'elle voulait déjà faire des siennes. Well done...

    " Je conçois la particularité de cette ville Docteur Arkham, heureusement, on m'a toujours dit que j'avais de bonnes capacités d'adaptation. Je suis certaine que cela se confirmera ici... dans leur monde. "

    Une telle réponse était étonnamment osée pour un premier entretien, surtout lorsque l'on s'adresse à son futur employeur. Après tout, Wendy a - la plupart du temps - su tirer les bonnes cartes de son jeu, se mettre en évidence lorsque cela était nécessaire. Une femme forte qui sait ce qu'elle fait, même si cela n'est toujours pas compréhensible par tous. Elle ne perdait pas de vue que les deux hommes qui l'entouraient exerçaient le même métier qu'elle, peut-être avec un plus grand talent, certainement même.

    Arkham avait le nez plongé dans ses dossiers, lunettes sur le nez, stylo à la main. De toute évidence, il semblait en avoir fini avec elle. Inversement, Simon Hurt venait tout juste de commencer...

    "Docteur, à l'avenir il faudrait éviter de suggérer de telles idées à nos nouveaux résidents. Depuis le réinvestissement des lieux à la fermeture d'Arkham City, nous avons repensé et réorganisé le système de sécurité de l'asile, mais la meilleure des défenses reste quand même de ne pas leur donner l'idée."

    Et hop, un petit remontage de bretelles avec politesse et tact, sans aucune trace d'animosité. Ce psychiatre avait décidément tout pour lui, une chose rare ces temps-ci. Autant ne pas tester les limites de sa courtoisie.

    " Bien entendu, je m'en excuse, cela ne se reproduira pas, soyez-en sûr. "

    Il fallut peu de temps à Hurt pour ré-orienter la discussion, un tête à tête intéressant s'annonçait. Saluant brièvement le directeur de l'Asile, celui-ci s'éloigna, toujours obnubilé dans ses dossiers, laissant ainsi Hurt et Clark seuls.

    " Ne vous excusez pas pour faire correctement votre travail Mr. Hurt, cela montre juste que vous êtes consciencieux. Je suis toujours intéressée par les informations qui concernent mon travail et qui peuvent l'orienter. C'est la moindre des choses n'est-ce pas ? "

    Wendy était toujours à côté du psychiatre, le suivant jusqu'à son bureau.

    " Le principe de New Gotham City m'intéresse particulièrement Dr Hurt... un réel renouveau par rapport à Arkham City, à ce que j'en ai compris. Peut-être pouvez-vous me donnez plus de détails sur ce projet ? "

    Après une courte pause, elle enchaina.

    " De plus, bien que Gotham a une réputation qui n'est plus à démontrer, il est tout de même étonnant que le recrutement ai traversé l'Atlantique. Je ne pensais pas que cette ville possédait une telle influence. Je me suis grossièrement trompée n'est-ce pas ? "







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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyMer 6 Juin - 11:46

    Les deux médecins se dirigeaient vers le bureau du Docteur Hurt, circulant dans le dédale des couloirs et des voies sans issues. Le grand ponte de la osychiatrie dans Gotham ne connaissait pas aussi bien l'établissement que son directeur, après tout c'était un très grand complexe et il n'y venait que peu souvent. Difficile dès lors de connaître tous les trajets.
    Cependant, fort heureusement, il ne s'agissait que du Manoir, qui ne recevait que très peu de patients, et donc n'abritait que peu de parties dédiées à leur acceuil (et dont la sécurité était poussée).
    La jeune femme, dans une pudeur de circonstance n'en profita pas pour essayer de se vendre ou de faire de la lèche à son hypothétique futur employeur. Elle posa des questions pertinentes sur les grands projets de la ville, et sur la réputation institutionnelle de Gotham de part le monde. Des questions pertinentes, qui dénotaient son intérêt et son professionnalisme.
    Le docteur fit mine d'apprécier ces questions, au fond de lui, dans la partie corrompue de son âme, il était complètement insensibles aux doléances du commun des gens, mais il se devait de se montrer bienveillant et juste.

    " New Gotham City est la meilleure chose que nous ayons pu mettre en place depuis l'annonce de la fermeture d'Arkham City, la ville prison ou comme se plaisait à l'appelerles médias, l'anti-chambre de l'enfer. Je suis sûr, qu'en lisant ne serait-ce que quelques articles de presse, le médecin qui a juré le serment d'Hypocrate en vous a dû être révolté par le fonctionnement de ce complexe pénitentiaire. C'est en tout cas l'effet que ça a produit chez moi et qui a expliqué ma présence ici."


    Commencer par des faits généralistes connus de tous, mettre une touche de personnel, voilà un des grands poncifs de la rhétorique que Hurt maniait si bien. Il laissa quelques temps de répit, pour laisser la conversation vivantes et ne pas l'étouffer sous un flot de paroles.

    " Avec New Gotham City, la mairie et l'hôpital essaient de remettre de la dignité là où il n'y en a plus. Le respect du patient, la volonté d'aider tout en tenant bien évidemment compte du danger que certains patients représentent pour eux-même et nos concitoyens."


    Alors qu'ils tournaient au détour d'un couloir et se retrouvaient devant un grand escalier, Hurt s'arrêta quelques instants et regarda le visage innocent de Wendy, plongea son regard brillant de l'étincelle d'intelligence dans le sien.

    " Malheureusement nous sommes en train de rencontrer des difficultés administratives. Il semblerait que les Gothamites ne s'opposent pas à l'idée d'une réinsertion des criminels et à un traitement pourvu qu'il se montre efficace, mais qu'en revanche, ils soient plus réticents à l'idée de leur abandonner une fois de plus la moitié de la ville et que leurs impôts financent une institution dédiée une fois de plus à des personnes qui les ont tant fait souffrir. Nous ne pouvons les blâmer pour ça. Arkham City occupait un très grads territoires, des industries ont été fermées en son nom, des emplois perdus. Il est compréhensible que les citoyens veulent penser à eux, avant de penser aux criminels récidivistes.
    Nous sommes donc dans une bataille administrative pour essayer de préserver ce projet nécessaire et les volontés des habittants. Nous sommes en train d'essayer de réduire le complexe en taille et de trouver d'autres sources de financement que les impôts locaux. C'est une quête très longue et je le confesse plutôt rébarbative, mais nécessaire. Par moment il m'en vient à déplorer ma pratique, mais bon c'est un sacrifice qu'il faut bien faire si l'on veut faire bouger les choses vers un mieux."


    Après cette petite confession, qui montrerait à la jeune postulante un homme intègre et dynamique. Le psychiatre commença l'ascension des marches. Le bureau n'était plus très loin.

    "Vous posez une question très intéressante sur notre recrutement, docteur. Comme toute spécialité scientifique, nous désirons recruter les meilleurs, et bien entendu le réseau médical dépasse les frontières. Pour les gens impliqués dans la recherche, les postes intéressants à pourvoir sont connus, peu importe que ce soit à l'autre bout du monde. Et comme vous le soulignez, Gotham City et spécialement l'Asile d'Arkham ont une réputation tout à fait singulière dans notre domaine. Comme le docteur Akrham l'a laissé entendre, et je suis sûr que vos recherches l'ont aussi confirmés, nous avons ici un genre particulier de patients. Les psychotiques de notre ville sont à l'origine de sa sinistre réputation. Certains, comme l'individu répondant au nom de Joker, sont réputés incurables. Un vrai mystère, un véritable challenge. Et quoi de plus tentant que de résoudre ces énigmes ?
    Nous n'avons eu que trop de psychiatres venant ici pour de mauvaises raisons. Ils rejoignaient notre institut pour la gloire de résoudre ces cas. La plupart sont partis en larmes.
    J'ai bien conscience que pour un jeune docteur, la tentation de s'illustrer en début de carrière est d'autant plus grande, mais force m'est de constater que les anciennes méthodes des médecins depuis longtemps reconnus ne produisent pas plus d'effets. On dirait même que leur façon d'aborder la psychiatrie n'arrive pas à entamer les résistances des patients. L'ancienne psychiatrie ne correspond pas aux nouveaux paradigmes et s'avère inutile. C'est pour face à ce dilemme, je préfère opter pour la jeunesse, l'intuition et la frâicheur d'une pratique encore peu enchylosée par la routine. Et votre apparente méconnaissance de Gotham et de ses habitudes, m'encourage à penser que peut être vous saurez ne pas tomber dans les pièges d'une fausse connaissance de nos patients, basées sur la légende, pour regarder les faits avec un regard neuf."


    Finalement ils arrivèrent vers le bureau attribué à Hurt. Rien de bien clinquant, vu qu'il ne venait pas souvent, un bureau modeste mais suffisant.

    "Je vous prie de m'excuser pour ces détours, mais je visite tellement de lieux que je n'ai pas encore eu le temps de m'y habituer. Et à cela ce double mon regrettable sens de l'orientation." dit il sur un ton aimable et détendu. " Puis je vous proposez un thé ou un café ? Il est encore tôt, nous pouvons profiter d'un simulacre de petit déjeuner".


    Le docteur mit la bouilloire en marche, l'eau chauffa rapidement et il servit les boissons. Lui même choisit le thé, pour des raisons de communication inconsciente. Il prit aussi une viennoiserie et invita la jeune femme à faire de même.
    Puis, prenant quelques instants en échange triviaux, il se dirigea derrière son bureau, s'installa et tira le dossier de la jeune femme.

    "Bien et si nous commencions ? Parlez moi un peu de vous et des raisons qui vous ont conduit à postuler dans notre établissement."
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyMar 12 Juin - 16:24

    Cet endroit était un vrai labyrinthe, de part son architecture mais aussi part l'ambiance qui y régnait. Trop inquiétante, totalement malsaine. Rien ne semblait mettre à l'aise Wendy, si ce n'est la présence à priori rassurante du Docteur Hurt. Elle suivait ses pas avec attention, essayant de trouver des repères, de marquer son chemin. Une tâche qui risque d'être ardue connaissant le sens de l'orientation de Miss Clark, une vraie catastrophe, je ne vous le fais pas dire. Il lui est arrivé plus d'une fois de se perdre au cœur de Londres, alors qu'elle est censée connaitre cette capitale depuis son enfance.
    A présent, l'entretien était réellement lancé et Wendy en était bien consciente. Elle savait qu'elle devait faire attention à chacune des questions qu'elle allait poser ainsi qu'à chacune des réponses qu'elle allait donner.
    Simon Hurt avait toujours cette prestance, une sorte d'aura sécurisante qui contrastait avec l'asile. Au moins, grâce à cela, l'Anglaise commençait petit à petit à se décrisper, le changement était notable pour quelqu'un étant capable d'observer la gestuelle de la Miss. Peut-être ne s'était-elle pas jeter dans la gueule du loup finalement...

    Lorsque l'homme mentionna Arkham City, un léger frisson parcourut l'échine de Clark. Il y a bien que les américains pour mettre en place un tel système. La ville avait-elle sombrée dans la folie à cette époque ? Ou alors les politiques avaient-ils été à ce point désespérés pour croire une seule seconde que laisser une parcelle de la ville aux criminels et malades était une solution ? Wen' avait encore du mal à se rendre compte de l'état de Gotham. Cette cité était-elle en sursit ou définitivement condamnée ? Beaucoup d'éléments se bousculaient dans sa tête, trop de variables à prendre en compte et pas assez de temps pour analyser le tout.
    Plus Hurt parlait, plus celui-ci montait dans l'estime de la jeune psychiatre. De toute évidence, cet homme avait de nombreux principes qui se recoupaient avec ceux de la Miss. Il semblait réellement vouloir aider Gotham, la remettre sur pied, panser ses blessures. Cependant, malgré toutes les bonnes paroles qui raisonnaient dans l'esprit de Wendy, cela ne suffisait pas à lui accorder sa confiance.
    En effet, les prédécesseurs de Hurt tenaient les mêmes discours bordés de fausses promesses et teintés de mensonges grossiers. Certains hommes se proclamaient sauveurs de Gotham et ne parvenaient - en fin de compte - qu'à la mettre à feu et à sang. Comment ne pas douter après tout cela ? Etait-il encore possible d'escompter une quelconque rédemption ?

    " En effet, le concept d'Arkham City est assez effroyable. J'ai du mal à croire qu'un pays aussi développé que le vôtre puisse être capable d'autant de barbaries, sans vouloir vous vexer bien sûr... Cependant, je ne peux me permettre de juger les décisions prises par les hautes institutions, j'ai eu la chance de ne pas vivre dans une telle ville. Je suppose que Gotham apprécie votre présence ici et voit un nouvel espoir via New Gotham City, non ?
    Après tout, Gotham semble être capable de survivre à bien des épreuves, aussi terribles soient-elles... "


    Pendant l'échange de ces quelques mots, les deux protagonistes avaient continué leur marche au seins du Manoir, toujours à la recherche du fameux bureau. C'est au pied d'un escalier que Hurt et Clark s'arrêtèrent, le temps de reprendre leurs esprits et de poser la discussion. Lorsque la psychiatre tourna la tête en direction de son collègue, elle fut transpercer par son regard. Des yeux particulièrement vifs et éveillés, dotés d'un "elle-ne-savait-quoi" qui la gêna légèrement. Wendy n'était pas stupide, elle savait très bien qu'il était en train de la cerner, de l'analyser. Bien que cela était prévisible de la part d'un psychiatre, il y avait quelque chose qui n'était pas... naturel dans le regard de Hurt. Voilà qu'elle devenait paranoïaque, était-ce le début de la fin ?
    Elle soutint le regard du Docteur pendant quelques secondes, puis le détourna légèrement, préférant continuer la discussion.

    " Je dois vous avouer que la paperasse et moi, nous nous entendons guère. Je ne vous serai pas d'une grande aide dans cette mesure là. Gotham a une réelle chance d'avoir une personne qui désire l'aider à se reconstruire. J'espère que la population sera prête à se lancer dans un nouveau combat et qu'elle ne se lasse pas de tout ceci. Cela serait terriblement dommage... "

    Clark n'était pas étonnée par le récit de son ainé. Il existe et existera toujours des personnes ayant peu de scrupules et désirant à tout prix assouvir leur soif de connaissances, peu importe le prix qu'il en coûte. Elle-même avait été intéressée par certains " cas " que l'Asile d'Arkham hébergeait mais cela n'était pas sa toute première motivation. C'est un jeu dangereux que d'accepter un travail avec pour seul but celui de la célébrité ou réputation. Le risque d'être déçu est bien trop important, presque inéluctable à vrai dire. De plus, il fallait avoir un certain égo pour cela. Au moins, la jeune femme avait le mérite d'être modeste, elle venait juste d'être diplômée, il n'y avait pas de quoi se jeter des fleurs. De toute évidence, son manque d'expérience ne gênait pas plus que ça Hurt, déjà un bon point.

    C'est avec soulagement que Wendy pénétra dans le bureau du psychiatre. Elle accepta avec politesse une tasse de thé mais déclina de la même façon la nourriture. Elle avait prise la mauvaise habitude de ne jamais manger le matin, cela semblait lui donner la nausée.

    " Et bien, comme vous le savez certainement, je suis d'origine Anglaise et je n'avais jamais quitté mon pays, jusqu'à présent. J'en profite pour m'excuser pour mon accent, il peut être dérangeant pour certain.
    Quoiqu'il en soit, j'ai suivi une formation standard, faculté de médecine, spécialisation dans la psychiatrie par la suite. J'admets que dit comme cela... mon parcours n'a rien de particulièrement original ni même de gratifiant. Je n'ai que très peu d'expérience, mon diplôme datant de moins d'un an.
    J'ai bien conscience que ma situation professionnelle peut sembler quelque peu... précaire et instable. J'ai dans l'espoir qu'il faut bien un début à tout et comme vous l'avez dit, avoir du sang neuf au sein de cet établissement ne peut que faire du bien. "


    Elle porta la tasse de thé à ses lèvres, prenant une gorgée de la boisson, profitant ainsi de ce léger répit pour reprendre son souffle. Wendy rapprocha son siège du bureau, inspira un grand coup et leva ses yeux vers Hurt.

    " Je vais jouer franc-jeu Docteur Hurt, la réputation et le passé de cet "asile" sont suffisamment inquiétants comme cela... Je ne sais pas quelles genres de méthodes vous approuvez, mais je n'opte pas pour les cocktails de médicaments. Droguer un patient jusqu'à ce qu'il soit incapable de prononcer son nom, très peu pour moi. J'ai conscience des dangers, des patients qui abritent ces murs, ce n'est pas pour cela que je choisirai la facilité. Cela va de soit que je n'autoriserai en aucun cas qu'un de mes patients soit violenté, quelque soit la façon. Cela ne souffrira d'aucune négociation...Si cela pose un problème, je préfère que vous me le disiez maintenant. "

    Miss Clark n'avait pas baissé le regard cette fois, il fallait qu'elle assure sur ce coup-là. Aucune erreur n'était permise. Espérons que ses principes n'allaient pas coûter son travail ... L'homme qui lui faisait face avait probablement suffisamment de connaissances pour détruire sa réputation à néant.

    Les dés étaient jetés.


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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyJeu 21 Juin - 17:01

Derrière la discrétion de la postulante, polie et réservée, se cachait une femme déterminée et pleine de conviction. Ses réponses étaient un savant mélange de flatteries d'usage et de remarques pertinentes. Bien que nouvelle et débutante, elle ne semblait pas vouloir démordre de ses principes, ce qui était incontestablement intéressant.
Le docteur Hurt bu une gorgée de thé, regardant par dessus sa tasse de son air scrutateur, écoutant avec attention chacune des réponses de son interlocutrice.
Elle venait de reprendre dans son intérêt la remarque de son futur patron sur l'importance du sang neuf et nouveau dans une équipe vieillissante aux anciennes habitudes, signe qu'elle écoutait, s'adapter à la situation et était totalement déterminée.
Il ne répondit rien d'autre qu'en fermant ses yeux et en hochant brièvement la tête.

Puis, la jeune femme attaqua sur la déontologie et les pratiques de la psychiatrie dans cet établissement. En réaction, Hurt posa sa tasse, joignit ses mains sous son menton et fronça légèrement les sourcils donnant un visage austère à son visage.

" Il y a des mesures sécuritaires à observer dans les premiers temps d'une prise en charge. Un sujet psychotique en plein délire doit être calmé en premier lieu avant de pouvoir envisager une cure. Je ne plaisante pas avec la sécurité de mes confrères, comme de mes patients. Il faut travailler dans le calme, et par moments, le médication s'avère justifiée et utile. Bien entendu, il ne s'agit que d'une première étape, l'établissement d'une ordonnance ne constitue pas la fin d'un traitement, mais bel et bien le début d'une thérapie."


Hurt marqua une courte pause.

" A propos de la sécurité des médecins, si vous êtes acceptez dans notre établissement, vous serez tenue à un suivi psychologique. Travailler ici est usant, très usant. Certains patients sont de bien meilleurs psychologues que nous, mais utilisent ce talent à leurs fin criminelles, et vous risquez de devenir une victime à votre insu. L'exemple le plus probant est le cas du Docteur Quinzel, une jeune médecin comme vous qui a été séduite et corrompue par le Joker et est maintenant une criminelle agissant à ses côtés sous le pseudonyme d'Harley Quinn."

L'évocation de la petite copine du Joker devrait sans doute faire réfléchir la jeune docteur.

" Vous pourrez choisir le thérapeute que vous désirez dans l'hôpital ou en dehors. Le secret médical s'appliquera bien entendu, à moins que le praticien ne décèle quelque chose ne vraiment très alarmant."


Puis, reprenant une attitude un peu plus sereine, il questionna :

"Mais comme vous avez lancé le sujet, je serai curieux de connaître votre vision et pratique de la psychiatrie. Comment abordez vous la maladie et votre tâche ? Avez vous une méthode particulière ?"
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptySam 30 Juin - 14:36

    Dire que Clark est une femme têtue est un euphémisme. Lorsqu'elle a quelque chose en tête, il est toujours extrêmement difficile de lui faire changer d'avis, cela est fortement déconseillé. Malgré les apparences, Wendy n'est pas le genre de personne à se laisser marcher sur les pieds, ni même à se laisser intimider. Il s'agit peut-être du trait de sa personnalité dont elle est le plus fier, bien que cela puisse lui attirer un certain nombre de problèmes.
    Plus d'une personne avait tenté de détourner la jeune anglaise des études médicales. Trop de pression, des études longues ou un surplus de responsabilités, toutes les excuses y étaient passées. Wen' était pourtant tout à fait capable de prendre soin d'elle, de faire ses propres choix et surtout, d'en assumer les conséquences. Sa présence au sein de l'asile d'Arkham confirmait tout cela. La petite fille timide qu'elle était jadis ne correspondait plus à rien à présent... si ce n'est qu'à un vague souvenir.

    La brunette était parfaitement conscience des risques de son métier et des dangers potentiels que pouvaient représenter certains patients. La psychiatre reconnaissait pleinement les avantages et qualités des médicaments. Cependant, il était possible que son jugement soit quelque peu altéré par certaines expériences. En effet, Wendy avait vu plus d'une fois certains médecins abuser de sédatifs ou autres cocktails déraisonnables. Que voulez-vous faire dans de tels cas ? Monter sur vos grands chevaux et croiser les doigts pour être convaincants ? La pauvre jeune femme n'était même pas encore diplômée à l'époque, le choix était donc vite fait : s'écraser et se taire. Heureusement qu'avec le temps, les choses changent... les gens aussi.

    Lorsque Hurt parla de suivi psychologique, Wen' se repositionna sur son siège, écoutant encore plus attentivement. (si cela était possible) Si elle se fiait à ses souvenirs, jamais une telle initiative avait été mise en place dans son ancien lieu de travail. Peut-être était-ce une pratique courante aux États-Unis, bien que cela lui semblait assez inquiétant. Après tout, qu'est-ce qui était rassurant dans cette fichue ville ? Malheureusement, pas grand chose. A croire le Docteur Hurt, même l'asile n'était pas un endroit sûr. Le pseudonyme d'Harley Quinn lui disait quelque chose et les dires du psychiatre lui confirmèrent sa pensée. Cette femme devait être au moins aussi célèbre que l'homme qu'elle suivait comme un gentil toutou. Faites qu'elle ne sache jamais que Clark ait pensé une telle chose. Parvenir à manipuler un psychiatre est une chose, pas si rare que cela vraisemblablement... mais transformer une femme aux allures inoffensives en une meurtrière sans scrupule, le fossé est grand. Peut-être que l'Asile d'Arkham sera réellement sa perte après tout...

    " J'espère sincèrement ne pas avoir la même histoire que cette femme. Vous pouvez être sûr que je me plierai à ces mesures de sécurité, cela va de soi...

    Je n'ai pas de méthode particulière comme vous le dites. J'essaie de m'adapter au mieux à mes différents patients, vis-à-vis de leurs diverses pathologies mais aussi de leurs personnalités qui sont, parfois, difficiles à cerner. Je n'ai pas d'approche toute faite, cela risquerait de fausser les entretiens et de travailler seulement de façon superficielle.
    Cela peut paraître affreusement cliché, mais je chercher avant tout à avoir la confiance du patient, à être à son écoute, peu importe le temps qu'il faut à cela. Je suis consciente que cela risque d'être difficile ici. Les psychiatres ont l'air de changer trop régulièrement, ce qui doit donner une fausse impression de supériorité à vos patients par rapport au personnel médical. De plus, la médiatisation de certains de ces personnages aggrave justement les choses.
    Pour moi, il est vraiment temps de rappeler que ces hommes et femmes sont malades et surtout humains. Les patients ont peut-être tendance à oublier ce dernier point. "


    La jeune femme ne s'était pas arrêtée une seule seconde dans son monologue. Elle prit une grande bouffée d'air... d'ailleurs Wendy ne se souvenait pas avoir retenue sa respiration. C'est avec un peu de soulagement qu'elle prit une lampée de thé, à la fois pour reprendre son souffle mais aussi pour hydrater sa gorge irritée. Clark espérait que sa réponse convenait, bien qu'elle n'avait pas détaillé avec précision sa façon de travailler. Il était trop tard à présent pour revenir en arrière...

[HJ-Gros gros retard, j'en suis désolée. J'espère que cela convient quand même.-HJ]
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyMer 4 Juil - 22:13

Le docteur Hurt s'était enfoncé dans son fauteuil pour écouter attentivement la réponse de Wendy. La jeune femme semblait déterminée, sa réponse était celle d'une jeune médecin sorti tout juste sortie de l'école. Une réponse bien naïve, pleine de grands idéaux qui s'émousseraient jusqu'à complète disparition lorsqu'elle rencontrerait l'âpreté du réel.
Le diable connaissait la noirceur de l'âme, les perversions en tout genre, les mensonges, crimes et autres actes de déchéance morale. Il était un maître là dedans, mais il se garda bien de laisser transparaître sur son visage toute trace d'une telle pensée.
Il resta assis, les mains jointes devant sa bouche, l'air sérieux, laissant passer quelques longues secondes de silence avant de déclarer d'un ton grave :

" La confiance est un sentiment subtil et pernicieux docteur. Gagnez leur confiance si vous voulez, mais ne leur donnez jamais la vôtre. Nos patients sont part trop vicieux pour la retourner contre vous. Il n'est rien de plus gratifiant intellectuellement et passionnellement que de voir un patient reconnaître ses problèmes et reconnaître votre rôle dans l'amélioration de sa santé. Cela vous donne l'impression de bien faire votre métier, de guérir des malades, de sauver des âmes en perdition. C'est un sentiment qui fait tourner la tête, qui vous dote d'une envergure du sauveur mythologique. N'allez pas croire que ce sont là des exagérations, le complexe de Dieu, le discours du maître sont là des réalités psychiques bien présentes. Lorsque qu'un patient vous dire "Merci docteur, je suis malade, vous m'aidez à aller mieux. Je sens que je progresse c'est grâce à vous", la première des réactions, spontanées et par là même d'une sincérité pure c'est d'éprouver un élan d'affection pour le patient, et l'affection abaisse la vigilance, et ouvrir sa garde ici, c'est prendre le risque de très probablement devenir une victime à vôtre tour."


Le docteur s'accorda quelques nouvelles secondes de pause, pour mettre un peu d'emphase à son discours. Puis, reprit sur le même ton :

" Nos patients sont intelligents, et bien souvent de meilleurs psychologues que nous. Peut être avez vous entendu parler du Scarecrow, dont le véritable nom est Jonhatan Crane, Docteur Johnatan Crane, un très grand psychologue, une référence en matière de phobie. Mais aussi un des criminels les plus dangereux de Gotham. Ou encore, avez vous sans doute entendu le nom de Killer Croc, un homme plus proche de la bête, qui s'abandonne de plus en plus à son côté bestial au détriment de Waylon Jones. Voilà qui sont nos patients docteur, pour toucher le malade, atteindre l'humain en souffrance vous devrez d'abord percer et démantibuler l'armure du criminel. C'est un travail difficile, éprouvant, peu gratifiant mais nécessaire. Nous aidons et soignons des hommes et des femmes, mais nous prenons aussi en charge des sadiques et des meurtriers. Et quoi qu'il advienne, gardez toujours à l'esprit, que si ces personnes atterrissent dans nos services, c'est bien parce qu'ils ne savent rien de leur maladie, la plupart ne savent même pas qu'ils sont malades. Alors gardez vous bien de les croire, lorsqu'ils vous diront nécessairement qu'ils sont guéris. Vous et vous seule êtes en mesure de diagnostiquer vos patients, ni eux ni vos collègues."


Hurt regarda sa montre, l'heure passait vite. Il attrapa un dossier, sur lequel était inscrit le nom de la jeune femme et y griffonna quelque chose, leva les yeux le visage grave, avant de prendre un air bien plus engageant et amical.

"Bien, j'avais déjà examiné votre candidature, le conseil d'administration aussi. Nous savions que nous avions affaire à une consoeur débutant, et c'est ce que nous voulions. Vous êtes bien évidemment engagée, si vous le voulez toujours. Ce petit entretien servait plutôt d'intronisation, de présentation de votre nouveau lieu de travail, mais aussi de vos futurs collègues, mais aussi la transmission de l'expérience à la fraîcheur de la jeunesse. J'espère que vous n'avez pas prit peur. Arkham est un endroit atypique, tout est vrai, mais vous n'êtes pas seule.
Je vous laisse le contrat, vous pourrez l'étudier avant de signer et le remettrez à l'administration. Je vous donne aussi mon numéro de biper, puisque nous sommes collègues à présent. Si vous rencontre un problème de taille, ou que vous ayez besoins de conseil pour vous repérer ici, n'hésitez pas à me laisser un message. Je suis désolé de ne pas pouvoir rester davantage et vous présente mes excuses pour ce départ précipité, mais j'ai beaucoup de choses à faire encore ce matin."


Il lui offrit un sourire chaleureux et une main amicale.

"Docteur Clark, c'est un plaisir de vous compter parmi nous" dit il solennellement avant de se diriger vers la porte, l'ouvrant pour laisser passer la jeune femme

"Ah, j'ai faillit oublier. Il n'est pas exclut que vous soyez amené à exercer en dehors de l'asile. Nous travaillons souvent avec le parquet pour des expertises, mais aussi avec le Central Hospital. Ce n'est pas obligatoire, si vous y voyez une quelconque objection faîtes le noter à l'accueil. Il s'agit d'une autre facette de notre travail ici, mais il est compréhensible que les médecins préfèrent être auprès de leurs patients plutôt que de courir à travers Gotham pour faire des rapports en tout genre. Bonne journée docteur."


Et sur ces mots, il abandonna la jeune fille pour se diriger vers ses autres obligations, bien que gardant ce nom dans un recoin de son esprit pervertit.
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MessageSujet: Re: « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]   « Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint.  » [Hurt] EmptyDim 15 Juil - 21:26

    Wendy avait l'impression de se trouver devant un tribunal, attendant la sentence avec crainte et appréhension. Il devait être parfaitement normal d'être stressée comme une puce pour l'entretien d'embauche qui allait devenir le plus important de sa vie. Même si elle ne restait pas plus que quelques années à Arkham, le fait d'y avoir travailler et d'en être sortie vivante et en bonne santé mentale pouvait faire classe sur un CV. Cependant, mettre la charrue avant les bœufs était une entreprise bien trop risquée. Wendy n'était pas à Gotham pour cela et tenter le diable non plus.
    Miss Clark espérait que sa réponse allait convenir au Docteur Hurt. Elle n'avait pu être plus convaincante que cela. Peut-être qu'en cherchant bien, elle aurait été capable de plus la développer mais sa sincérité restait la même en tout point. Quel aurait-été l'intérêt à mentir ? L'anglaise n'avait aucune raison et excuse pour faire une telle chose. Hurt n'était pas un citoyen lambda à qui on peut lancer des mensonges gros comme un maison sans que cela ne se voit. Une grossière erreur, voilà ce que cela aurait été.

    Voilà où en était Wendy Clark. Assise dans un fauteuil, devant un bureau imposant, lui-même dominé par un homme impressionnant. Les dés étaient jetés, il ne restait plus qu'à attendre patiemment... mais pas trop non plus. Toujours sa tasse de thé dans les mains, la jeune femme espérait que ces dernières ne tremblaient pas d'anxiété. Il ne manquerait plus que ça...
    Pourquoi est-ce que les instants de silence paraissaient toujours aussi longs et pesants ? Trop de suspense tue le suspense et en occurrence, c'était Wendy qui allait tomber raide morte si personne ne prenait la parole... et vite.

    Quoique... peut-être aurait-elle dû éviter de penser une telle chose. Le discours de l'homme qui lui faisait face n'avait rien de réjouissant, ni de rassurant, ni même d'accueillant. Après tout, cela s'accordait bien avec la ville elle-même. Il devait être temps de commencer à s'habituer à l'environnement sombre et mystérieux qu'était l'Asile d'Arkham.
    Hurt était prévoyant, sérieux, bien présent dans la discussion (encore heureux qu'il n'ai pas piqué du nez, le pauvre...) et surtout diaboliquement intelligent. Wendy ne pouvait pas s'empêcher de se sentir toute petite à côté de lui, cela ne devait pas être qu'une vague impression d'ailleurs. Cet homme était une aubaine pour l'Asile. Espérons que cela soit de même pour sa propre présence.
    La brunette écoutait attentivement, prenant mentalement en notes toutes les indications que son confrère pouvait lui fournir.

    Lorsque le médecin prit ce qui devait être son dossier et écrivit quelque chose dessus, la psychiatre était à deux doigts de faire un arrêt. Wen' retint avec justesse un soupir de soulagement lorsque le verdict final tomba. Au moins, tout cela n'avait pas été fait en vain. Hochant la tête à plusieurs reprises, Clark mit dans son sac le contrat qui allait être attentivement étudié. Elle n'était pas certaine de pouvoir prendre la parole sans que sa voix ne trahisse la tension qui l'habitait encore. Prenant son courage à deux mains, tout en serrant celle que lui proposait son collège (youhou !) elle décida qu'il était temps de sortir de son mutisme.

    " Merci encore pour le temps et la confiance que vous m'avez accordés Docteur Hurt. Je ferai tout mon possible pour ne pas vous décevoir et je vous dis donc à bientôt. Encore merci. "

    Accordant un dernier sourire à son hôte, Wendy sortit du bureau. Lorsque la porte se referma derrière elle, un discret " Yes ! " se fit entendre. Cela n'était que le début d'une longue aventure. Beaucoup d'autres points devaient être réglés rapidement et lorsqu'elle trouvera le temps, mettre les pieds au Central Hospital pouvait être une bonne chose mais pour le moment l'Asile d'Arkham restait sa priorité...



[HJ- Tout d'abord, je suis désolée pour le retard (sans blague ><) et pour la réponse qui n'est pas grandiose... Après, un grand merci à toi pour ce premier RP ( cheers ), j'ai été ravie de le faire ! Gentil P'tit loup !- HJ]
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« Le Diable n’apparaît qu’à celui qui le craint. » [Hurt]

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