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NEWS :

Ne manquez pas les deux derniers chapitres de Darkwatch, où s'affronteront Le Chevalier Noir et l'Empereur !

Clash of the Warriors & La Révolte

"Lors d'une rafle de la Ligue des Ombres, la Lignée décide d'intervenir et de massacrer les hommes de Ra's Al Ghul. Les habitants, excédés par la situation, décident de se révolter, avec le support de l'Empereur et ses troupes. Le G.C.P.D est dépassé et les justiciers n'ont d'autre choix que s'en mêler, Batman en tête."

(Petit aperçu des évènements en vidéo ici)


CREDITS

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©Les images utilisées appartiennent à leurs auteurs
©Les bannières ont été crées spécialement pour le forum Gotham City Rpg par Deimos Hellhammer
©Le contexte de ce forum est inspiré du Batverse, arrangé et rédigé par le Staff. Merci de respecter notre travail.



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 Juste un verre, Mademoiselle.

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MessageSujet: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptySam 25 Fév - 13:00

13 heures. Le soleil, voilé par quelques nuages, ne projetait qu'une lumière grisâtre sur les pavés déjà tristes des rues de Gotham. Les passants, guère plus rayonnants, n'éclaircissaient en rien ce tableau mélancolique.
Ils passaient, sans se regarder, le visage fermé, fixant le sol, parfois troublé par les lumières éclatantes et solitaires des bars, seuls objets de réconfort dans ces quartiers tristes.
Il allait pleuvoir.
L'air était humide et lourd, la respiration difficile, l'ambiance étouffante. On trébuchait, on grommelait, l'approche de l'orage élevait la tension qui régnait déjà dans les cerveaux occupés et inquiets des habitants de Gotham.

Tharan Smith marchait. Il ne fendait pas la foule, trop dense et trop indifférente. Tourné vers lui même, comme tout le monde, il ne distinguait pas le haut du bas, entièrement absorbé par ses pensées. Son grand manteau noir pesait sur ses épaules, ne laissant dépasser que le bas de ses jambes et ses chaussures cirées. Le col noir ne remontait que jusqu'au bas de ses pommettes saillantes et ses cheveux étaient fouettés par le vent qui les faisaient tournoyer. Ses pensées, comme sa chevelure, virevoltaient, et son esprit était dans une confusion rare.

Il buta contre le trottoir mais ne pesta pas. En rasant le mur, il repensa à ses avancées récentes. Les différents contrats avaient étés un succès et l'entreprise gagnait suffisamment d'argent pour que son revenu personnel puisse pourvoir à tous ses besoins ainsi qu'à ses lubies. Pourtant, son véritable objectif, la mort de Bruce Wayne, était toujours hors de portée. Même la capture du membre de Wayne Industries avait été un échec. Il ne savait toujours RIEN. Rien ne pouvait l'aider, Bruce Wayne n'était encore qu'une cible inaccessible.
Les pensées de Tharan s'égaraient. Son père, son père avait toujours souhaité le voir tuer Bruce Wayne. C'était une juste vengeance, son héritage. Il ne pouvait pas renoncer au commandement paternel, à cette injonction mortuaire qui l'avait poussé à devenir le tueur qu'il était désormais. Mais, lentement, et silencieusement, si doucement que même l'Augure ne l'avait discerné, le doute c'était introduit dans sa conscience. Et désormais, en marchant, aveugle, trop perdu pour savoir où aller.

Il poussa une porte. Il faisait chaud. Plus de vent fouettant les cheveux. Plus d'air humide et étouffant. Il faisait chaud et le calme environnant rendit ses esprit à un Tharan un peu surpris.
Il se trouvait dans un bar, un de ces endroit dont il ne voyait ni l'intérêt, ni la sympathie.
Mais il s'y trouvait et contempla la salle d'un regard à la fois indécis et inquiet.
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyVen 2 Mar - 23:13





Le jour était pluvieux. Un bon temps pour les bars. Les clients venaient se mettre à l'abri, se détendre ou encore se réfugier au chaud dans l'enceinte réconfortante du bar. On avait rarement autant de monde que ces jours là. Bien sûr ça ne rentrait pas en concurrence avec les jours de diffusion d'un match de Baseball, de foot américain et de catch. Mais les lieux étaient bien remplis. L'ambiance était malgré tout calme, le temps imposait son décor en quelques sortes. Les clients discutaient à voix basse profitant de leurs consommation. L'odeur du café baignait la salle. Il restait peu de tables libres du fait de la fréquentions. Le comptoir en revanche n'était que peu occupé, la plupart des personnes qui avaient échoué en ce lieux étaient arrivées en groupe et préféraient se détendre en discutant autour d'une table. Evelyn aimait ce genre de journées . Il y avait du monde dans le bar de façon à ce que l'après midi paraisse chaleureuse et vivante mais l'ambiance restait calme et reposante. Le temps pluvieux avait cette avantage d'apaiser les âmes les plus rebelles et d'apporter le calme et cette ambiance un peu ouatée qui était si agréable à la barmaid.

Juste un verre, Mademoiselle. Bar-P1030319

Elle n'était pas là depuis très longtemps mais n'avait pas vraiment eu de mal à trouver un lieu de travail. Le poste de barmaid n'était jamais gardé très longtemps et elle profitait de ça pour s'installer. Bien sûr, on aurait pu trouver bien mieux comme travail, d'autant qu'elle n'était qu'employée. Mais ce genre d'endroit avait plusieurs avantages quant à sa deuxième profession. Beaucoup de personnes de tout genres se réunissaient dans ces salles, du bête citoyen au parrain de la pègre. Et tous discutaient plus ou moins innocemment, mais toujours en se pensant plus ou moins à l'abri des écoutes. Le lieu idéal pour trouver des informations facilement et discrètement. Votre verre monsieur, une autre consommation? Le temps d'approche était suffisant pour savoir ce qu'il se disait et ce que les personnes ciblées préparaient. Aller prendre des commandes à de tables proches pouvait aussi rendre les choses lus faciles. Il n'y avait qu'a laissé trainer ses oreilles dans la pièce pour avoir accès aux informations les plus croustillantes. Hélas, elle n'avait pas choisit le bon bar pour travailler. Il était trop bien fréquenté. Une erreur qu'elle s'apprêtait à rectifier en repérant les bars malfamés de la ville. Une fois qu'elle aurait trouvé le bon elle se débrouillerais pour se faire embaucher. Ce n'était qu'une question de temps. Pour l'heure elle appréciait le le calme de la salle.

Le manque d'action lui permettait de réfléchir un peu. Elle n'était pas établie à Gotham depuis très longtemps mais elle n'avait toujours pas réussi à mettre la main sur Dinah. La ville était trop grande pour qu'elle puisse vraiment faire une recherche efficace . Et elle n'arrivait pas à prendre contacte avec son amie. Au vue des derniers évènements que la cité au deux visagse avait subie elle commençait à se demander si il ne lui était pas arrivé quelque chose. Elle était horriblement inquiète. Que s'était t-il passé avait elle était tuée, blessée, kidnappée, était elle à Arkham? Elle n'en avait aucune idée. Dinah était une femme forte et pas dénuée de ressources mais personnes n'était infaillible. Evelyn avait beau faire confiance à son amie, ne pas avoir de nouvelles l'inquiétait. Ça n'était pas normal. Depuis sons départ de Gotham, elle avait réussi à garder un contacte constant et régulier avec la blonde mais cette fois c'était le black out total et ne sachant pas ou elle résidait dans la ville elle aurait du mal à trouver par elle même. C'était assez désespérant, ce silence radio lui pesait. Et elle n'avait actuellement aucun moyen de le briser. Elle ne savait pas à qui s'adresser ici, cela faisait trop de temps qu'elle avait déserté les lieux. De toute façon il lui fallait se tenir à carreaux et faire attention. Bien qu'elle ait donné une fausse identité elle risquait toujours de se faire interpeller pars les enquêteurs de Gotham. L'affaire avec son oncle n'était toujours pas classée et Dieu sait ce qu'il lui réserverait si il lui mettaient la main dessus. Ces recherches devaient restées discrètes et elle devait éviter autant que possible le contacte avec des informateurs ou des indics. Elle risquait trop gros. De ce fait elle faisait un maximum de recherches par elle même. Mais dans une ville comme Gotham qui avait autant changé elle mettrait du temps avant de savoir ou trouver ce qu'elle cherchait.

Ses réflexions tournèrent court lorsqu'un jeune homme entra dans le bar , il avait l'ai perdu, dans ses pensées, ailleurs. Il restait figé sur le pas de la porte indécis, comme s'il se demandait ce qu'il faisait là . Surpris que ses pas l'ai emmener en un lieu inconnu. La chaleur du bar et l'odeur du café devait l'avoir tiré de ses rêveries. Il observait le décor qui s'offrait à lui . Chassant les idées noires qui lui embrumait l'esprit Evelyn observait le nouveau venu accoudée au comptoir. Quand le regard de ce dernier se posa sur elle, elle lui lança un sourire avenant. espérant le mettre à l'aise.Il avait l'air tellement perdu...
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyDim 4 Mar - 23:26

Pendant que ses yeux s'habituaient à la clarté de l'endroit, Tharan promena son regard sur la salle. Elle était assez peu remplie, le bar ayant été délaissé au profit des sièges, où quelques groupes discutaient et chahutaient. La plupart buvaient de l'alcool, s'étalant avec paresse sur le support moelleux de leurs divans. Il alla s'appuyer au bar, et, pour une fois, commander à boire, une chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps. Sur le comptoir, si briqué qu'il brillait, il pouvait voir sa figure floue à côté des verres empilés et du robinet à bière.
En frottant sa main sur le marbre, il sentit la légère couche de poisse, résidu de la sueur des usagers et des projections d'alcool, nettoyés à la va vite pendant la journée. Tharan détestait la crasse. Il détestait la moisissure, les asticots, les insectes, tous les genres de parasites et tout ce qui se rapportait de près ou de loin à la saleté.
Il détestait aussi les lieu conviviaux comme ce bar. Pas qu'il n'aima pas la chaleur ou la lumière, mais plutôt qu'il ne supportait pas ces effusions de joies propres aux réunions entre amis, choses qu'il n'avait jamais vécues et qu'il était incapable de comprendre. Peut être que l'envie le rongeait, ne faisant qu'ajouter à sa répugnance.
D'habitude, il aurait fuit, pour retourner dans son appartement sombre et froid ou pour travailler à l'institut de recherche, là ou l'oubli et le souvenir de son père l'attendaient.
D'habitude oui.

Mais cela n'arrêta pas un instant l'attention du jeune homme cette fois ci. A sa grande surprise, sa concentration tout juste récupérée fut balayée par le regard et le sourire charmant d'une serveuse du bar, qui le fixait depuis le bout du comptoir. Depuis quand le regardait elle?
Tharan n'aimait pas être fixé. La peur sans doute de perdre la sécurité de l'ombre qui le cachait si souvent. Pourtant, cette fois ci, il ne la défia pas du regard ni n'ignora sa présence comme il l'avait fait si souvent.
Il ne détourna pas les yeux, les plongeant dans ceux de la serveuse.

Elle souriait. Bien sûr, cela faisait si longtemps que Tharan n'avait regardé le sourire de quelqu'un qu'il n'y prêta pas attention. Mais il ne vit pas son père dans le regard de la serveuse et ne sentit pas l'accusation du mort.
Il n'entendit pas le commandement fantomatique. Sans s'en rendre compte, il ne jugea pas la jeune femme et ne se jugea pas lui même dans ce cours instant. Cela ne dura pas, bien sûr, et il perdit une seconde fois son air surpris pour reprendre un visage neutre. Son esprit restait piqué au vif. Qui était elle? La paix qu'elle avait put lui procurer, même une seconde, lui donna les ailes dont il avait toujours manqué pour être plus humain.
Il ouvrit le col de son grand manteau, défit les boutons, l'enleva et le posa sur un porte manteau proche.
Il portait en dessous une chemise classique et un pantalon noir, aussi neutre. Il ne s'habillait jamais mal, mais détestait se mettre en valeur. De fait, il ne portait que des vêtement certes élégants, mais très basiques.
Mais encore une fois, il n'y prêta aucune attention.
Il s'assit près du bout du comptoir, presque sans cesser d'examiner la jeune femme. Il fit un geste poli, lui demandant de venir pour prendre sa commande.

Elle ne se départit pas de son sourire, et s'approcha nonchalamment. A sa grande surprise, une fois de plus durant cette journée bien peu commune, il se prit lui même à l'examiner de la tête au pieds. Elle était très belle, mais Tharan ne s'étant jamais préoccupé de ce genre de détails, ne put mettre un mot sur sa propre attitude et en fut encore plus déstabilisé.
Elle s'arrêta devant lui sans dire un mot, attendant quelque chose.
Au bout des quelques secondes de silence qui suivirent, Tharan finit par demander, presque en bégayant:

"Euh... Vous servez à boire?"

Quelle question stupide. Tharan ne revenait pas de sa propre surprise.
Qu'allait elle penser de lui? POURQUOI s'inquiétait il de ce qu'elle pouvait penser de lui?
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyDim 11 Mar - 21:19

Le jeune homme c'était finalement décidé à rejoindre le comptoir hésitants, il ne la quittait pas des yeux. La détaillait aurait été plus juste. Evelyn ne s'en offusqua pas. Elle avait l'habitude et c'était toujours moins insultant que lorsque ce genre de regard venait d'un espère de porc à l'œil vitreux sous l'effet d'un trop plein d'alcool et d'autre substances illicites. En principe , pour ce genre de personnes, elle se faisait un plaisir de improvisée videuse. Ça restait toujours agréable de remettre à leur place tous ces alcooliques, même si ça ne durait pas plus d'une minute la douche froide avait le mérite d'être efficace. Quoi qu'il en soit, le garçon qui approchait n'entrait pas dans cette catégorie. N'effaçant pas son sourire, elle attendit qu'il s'assoit avant de le rejoindre tranquillement, attendant qu'il passe sa commande. Étrangement il commença à la regarder, à l'examiner, mais aucun son ne fut formulé. Il y eut comme un blanc gênée. Elle n'aurait su dire si il n'avait juste pas l'habitude d'aller dans un bar ou si c'était le fait qu'il s'était peut être rendu compte qu'elle avait remarqué qu'il la détaillait de pied en cape. Mais il paru déstabilisé une nouvelle fois ou plutôt surpris puis, tentant de camoufler sa gène, il lança maladroitement la première phrase qui lui passa par la tête . Une phrase qui le replongea dans une sorte stupéfaction et de gène mêlées . En effet, on ne pouvait pas dire que sa question soit des plus futée : "Euh... Vous servez à boire?"

Starling ne put réprimer un léger sourire, pas vraiment moqueur mais plutôt amusé. Le jeune homme semblait perdre tous ses moyens les uns après les autres. Elle ne se savait pas si perturbante . Evelyn prit le temps de l'observer un peu plus, il était bien habillé sans pour autant que sa tenue soit sophistiquée et il avait l'air assez propre sur lui. La jeune femme avait du mal à déterminer ce qui pouvait lui causer de tels émois. Rien de la bar ou dans son attitude ne lui semblait pouvoir provoquer un tel chaos dans l'esprit du jeune homme. Mais elle devait se tromper sur un point puisqu'il semblait extrêmement déstabilisé. Peut être n'avait il juste pas l'habitude de fréquenter des lieux publics et que le regroupement de personnes le mettait mal à l'aise. Pourtant l'ambiance était chaleureuse et calme, assez bonne enfant en quelques sorte. Ce ne serait pas aujourd'hui, ou du moins, pas cette après midi qu'elle devrait jouer les videuses. Mais il était temps de répondre à sa question avant qu'il ne s'embourbe totalement dans la honte et la gène que cette phrase avait l'air d'avoir provoqué. Ce n'était pas très amicale de ne pas lui tendre de perche rapidement pour qu'il se sorte de cette situation peu agréable.

Malgré tout, Ev' ne put s'empêcher de faire un petite référence à se question, pas par méchanceté mais elle portait tellement à rire qu'il allait falloir que ce jeune homme dédramatise la situation. Elle n'avait encore mordu personne aujourd'hui. « En effet, nous servons à boire. Vous avez toute la liste des boissons alcoolisées sur la panneau en face de vous, à gauche ce sont les thé et les cafés et à droite les boissons non alcoolisées. » Elle avait dit ça en se tournant vers les panneaux au dessus des bouteilles et en les montrant tandis qu'elle les citaient. Se retournant vers le jeune homme et lui adressant un nouveau sourire elle enchaina. ]« Mais si vous le souhaitez nous avons aussi de la nourriture si vous n'avez pas encore mangé, voulez vous la carte?[/font"> "[/color]. Cependant, elle n'était pas certaine qu'ils e détendrait facilement. Il valait mieux orienter la conversation sur autre chose pendant qu'il faisait son choix, cela l'aiderait à passer outre ce petit moment de solitude ou l'on préfèrerait rentrer six pieds sous terres que de réaliser qu'on avait dit une bourde. Balayant la salle du regard Evelyn cherchait un sujet de conversation quelconque. De quoi pourrait elle parler? Un sujet anodin de préférence afin d'éviter de le mettre définitivement mal à l'aise. Très bien mais quoi? Elle ne suivait pas vraiment les ragots qui se disait dans les journaux et de toute façon elle doutait que cet homme soit intéressé par ce genre de sujets. Parler de politique en abordant des sujets comme Sharp ou la gestion d'Arkham par Hurt et Shreck était un terrain glissant et elle n'avait pas particulièrement envie de s'y aventurer. Elle pourrait essayer d'en savoir un peu plus sur les derniers événements ayant eu lieu à Gotham: la chute de Batman, l'invasion de la cité par la Biosyn... C'était surtout sur ce dernier point qu'elle aimerait avoir des détails. Mais aborder le sujets frontalement serait étrange. Il fallait qu'elle l'amène tranquillement , doucement, pour que cela ait l'air naturel. Ou peut être qu'au final elle n'en parlerait pas. Gotham fournissait à elle seule tout un tas de sujets de discussions puisque cette cité était un nid de problème qui n'allait qu'en s'aggravant.

A vrai dire, les bonnes nouvelles était chose rare dans le cité du chevalier noir ces derniers temps et bien que la rumeur courrait que Batman était désormais de retour, elle n'était pas sûr que les gothamites verrait rapidement la fin du tunnel pour autant. Tout avait été fragilisé: la place des justiciers, l'efficacité de la police... Toutes les bases étaient à reprendre et la situation politique de la cité ne permettait pas de reformer tout ça. Jetant un coup d'œil à l'extérieur, Evelyn remarqua que la pluie avait commencé à s'abattre avec rage contre les carreaux. Ajoutant le clapotis irrégulier de l'eau aux autres sons du bar. « Décidément, quel temps de chien! Je vais finir par croire que la météo se cale sur les évènements qui surviennent à Gotham... La ville vit une bien étrange période.... » Puis jugeant qu'il avait sans doute fait son choix elle se retourna vers le jeune homme en lui adressant un sourire. « Qu'est ce que je vous sert?"


Dernière édition par Evelyn Crawford/Starling le Ven 16 Mar - 20:51, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyVen 16 Mar - 9:18

La réponse fusa, spontanée et involontaire: "Si c'était le cas, ce n'est pas de la pluie que nous aurions. Ce serait une nuée de sauterelles carnivores et un orage de météores enflammées."

Il leva les yeux vers elle, aussi surpris qu'elle de sa répartie. Il y eu un silence gêné, durant lequel il chercha désespérément quelque chose pour prolonger la conversation. Son regard tomba sur une affiche de promotion d'une vieille cuvée, un rosée connu des spécialistes mais dont l'Augure n'avait jamais entendu parler. Il n'avait jamais bu de vin, mais l'urgence qui le poussait ne lui permit pas d'y réfléchir. Il releva le regard et tentant un sourire maladroit, qui s'apparenta plus à une grimace gênée, ou a une crampe douloureuse, il bredouillé:

"Un verre de Saint Herald, s'il vous plait".

Étrangement, oser enfin aligner quelques mots le libéra de sa paralysie mentale, son pouls se calma et son regard bougea plus lentement. Pendant qu'elle posait le verre devant lui et qu'elle sortait une bouteille d'un compartiment réfrigérant incorporé au bar, il fit jouer entre ses doigts un stylo qui traînait. Son mouvement fluide calma son esprit et il réfléchit à ce qu'elle avait dit. C'était sans aucun doute une femme cultivée, son éloquence, son ton et le débit de ses paroles indiquaient une assurance certaine. Elle le lançait sur l'actualité, un sujet intéressant et très large. C'est vrai que l'avenir de Gotham n'était pas rose. Non seulement on parlait d'Arkham city, dont les murs commençaient à craquer sous les coups des trop nombreux prisonniers, mais la menace récente d'une explosion nucléaire pesait toujours sur la ville. Tharan ne craignait pas ce genre d'accidents mais.... comment opérer dans un endroit dont la stabilité était aussi fragile?
Que ce passerait il si une telle catastrophe se réitérait? Bruce Wayne quitterait sûrement son manoir pour se réfugier à l'étranger, obligeant l'Augure à le suivre... Il le savait mieux que personne, Gotham n'était pas plus sûre qu'Arkham, personne n'étant à l'abri d'un coup de fusil, d'un coup du sort ou d'une bande de voyous. Il ne fallait pas non plus oublier la grisaille qui tuait à petit feu, l'ennui et la morosité qui rongeaient chaque personne passant dans les longues avenues.

"Non, la pluie ne représente en rien le chaos qui agite Gotham. Elle ne fait que donner un écho à le tristesse de ces rues pleines de gens solitaires."

Il lui lança un regard alors qu'elle le servait. La serveuse le fixait et elle ne souriait plus.

"Ce bar ne nous protège pas du terrible destin qui guette Gotham. Viendra un moment où il faudra fuir la ville. Si vous n'avez rien à y faire à part votre tâche journalière, il vaut mieux partir gagner votre vie là où vous aurez une chance de garder vos gains. Vous connaissez les rumeurs, les justiciers sont débordés. Batman est finit. Arkham est prête à vomir les monstres que cette ville a couvé. Et la liste est longue."

Il pencha la tête sur le côté et saisit son verre. Il y contempla son reflet rougeâtre qui dansait dans l'onde de l'alcool.
Il but une gorgée, ne trouva pas ça si mauvais et recommença.
Il leva de nouveau les yeux et vit que la serveuse était toujours là, à le regarder d'un air indécis. Pour une raison inconnue, elle semblait beaucoup plus penchée et le comptoir ondulait, comme l'aurait fait une mer agitée.
Il fit la moue et essaya de recentrer son attention. Il reprit une gorgée.


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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyVen 16 Mar - 19:18

"Si c'était le cas, ce n'est pas de la pluie que nous aurions. Ce serait une nuée de sauterelles carnivores et un orage de météores enflammées."

La réplique avait fusée du tac au tac Evelyn ne s'attendait pas à tant de réactivité et d'emphase. En fait, elle était même persuadée du contraire il y a à peine quelques secondes. Elle croyait qu'elle aurait du mal à le mettre à l'aise et lui faire aligner plus de deux mots d'affiler. Elle s'était royalement trompée il semblerait, tant mieux! Elle mit quelques secondes avant de se remettre de sa surprise assez pour que le jeune homme se lance dans un choix de boisson sans grande conviction. Un saint Herald, du bon vin. Tandis qu'Evelyn partait à la recherche d'un verre et de la bouteille en question dans l'étagère derrière elle , elle prit le temps de rebondir sur sa réaction.

« J'avoue que l'hypothèse des sauterelles me plait plus. Un bon coup d'insecticide et c'est réglé! C'est plus difficile d'échapper aux météores il faut bien avouer..Ah la voici! »
Depuis qu'elle avait pris le travail dans ce bar, cette bouteille ne lui avait jamais été demandée. Il lui avait fallu un peu de temps avant de mettre la main dessus, au milieu de toutes les bouteilles à sa disposition. Puis elle revint jusqu'au comptoir pour servir son verre au jeune homme. Elle avait choisit le bon sujet apparemment car il reprit rapidement confie en lui; Plus à l'aise, le jeune homme prit le verre qu'elle lui tendait avant de continuer d'aligner le fil de ses pensées à voix haute, lui exposant son point de vue sur la situation gothamite.

"Non, la pluie ne représente en rien le chaos qui agite Gotham. Elle ne fait que donner un écho à le tristesse de ces rues pleines de gens solitaires. Ce bar ne nous protège pas du terrible destin qui guette Gotham. Viendra un moment où il faudra fuir la ville. Si vous n'avez rien à y faire à part votre tâche journalière, il vaut mieux partir gagner votre vie là où vous aurez une chance de garder vos gains. Vous connaissez les rumeurs, les justiciers sont débordés. Batman est finit. Arkham est prête à vomir les monstres que cette ville a couvé. Et la liste est longue."

Pas très gai tout cela. Mais comment être gai avec les calamités qui s'abattaient impitoyablement sur Gotham. A peine croyait on en avoir finit avec une et être tiré d'affaire; si un telle expression pouvait réellement convenir aux récentes catastrophes, qu'un nouveau problème faisait irruption dans le quotidien gothamites, réduisant a néant l'espoir et la volonté du peuple de la ville. Rien n'incitait au bonheur, à la confiance et au calme et pourtant Ev se faisait le devoir de garder le sourire et d'afficher une bonne humeur apparente. Elle devait au moins ça aux citoyens, à défaut d'avoir pris part aux récentes batailles puisqu'elle n'était pas sur les lieux jusqu'à présent. Il était temps de redresser Gotham, c'était un fait et chaques paroles du jeune homme faisait écho a son propre rôle de justicière. La détresse de gothamites se lisait dans ses paroles et ne faisait que lui rappeler son impuissance. Tant que Arkham et la politique de Shreck Sharp et Hurt étaient d'actualité ils se battraient à moitié pour rien. La situation était sans issue valable pour le moment. les choses devraient changer ,certes, mais comment? Un sujet auquel elle réfléchissait activement mais pour lequel elle n'avait actuellement aucune réponse. Regardant à nouveau le jeune homme elle affichait un visage grave. Le sujet ne prêtait nullement à rire et si elle trouverait bien un moyen de ramener un peu de gaité dans la conversation, pour l'heure, ce n'était pas son intention.

« Rien en nous protèges face au destin, pas même une armée entière de surhommes équipés avec les dernières technologies... Mais cette ville ne mérite pas d'être abandonnée au carnage pour autant. Les choses changent et de façon imprévisibles, à nous de faire les bons choix aux bons moments et d'orienter les pièces de l'échiquier là où nous désirons qu'elle nous mènent »


S'appuyant sur le comptoir Starling nourrissait un certains nombre de réflexions qu'elle garderait pour elle. Gotham vivait une sale période et les justiciers peinaient à gérer toutes ces crises de façon convenable. Justicier était un travail ingrat, surtout à Gotham. Il était impossible dans les circonstances actuelles de pouvoir s'appuyer sur la police. Et les différents protagonistes du maintiens de l'ordre à Gotham encore efficaces ne parvenaient pas à s'entendre et s'organiser. Dans des temps aussi noir c'était sans doute l'une des raisons qui avait précité la décente aux enfers de la ville. Quoi qu'il advienne, ils seraient toujours du mauvais coté de la ligne. Les mesures qui visaient à leurs faire subir la peine de mort n'étaient pas pour arranger les choses. Certaines ville acceptaient mieux leurs justiciers que d'autres, ce n'était pas le fort de Gotham. Et bien qu'ils soient facilement honnit, les justiciers étaient aussi le seul espoir que l'on pouvait nourrir dans cette citée. La seule option pour ceux qui cherchait une protection, mais ils restaient des êtres humains avec leurs faiblesses et leurs fêlures et avec leurs mortalité. Des êtres humains qui se battaient ,certes, avec des moyens dont peu de personnes pouvaient rêver mais aux aussi étaient sujets à toutes les faiblesses qui caractérisaient l'espèce humain et notamment à l'erreur . Une chose qui leur était difficilement concédée et pardonnée. Plus que des hommes et des femmes, il devenaient des symboles, hors c'était ce statut lui même qui était le nœud du problème. Les policiers leurs reprochaient de saper leur autorité et les citoyens ne toléraient pas leurs échecs. Une situation pas toujours facile à tenir mais qu'ils se faisaient tous un devoir de garder. Quoi qu'il advienne une chose était claire pour Starling et aussi probablement pour tous les justiciers qui peuplaient cette ville: il était hors de question de laisser Gotham bruler!

« Il est vrai qu'il est tentant d'abandonner la ville à son sort.. Mais les attaches financières ne sont pas les seules raisons qui peuvent vous pousser à rester même si le danger menace un peu plus chaque jours. Même si les murs d'Arkham city s'effondrent, je resterait. C'est un choix que chacun aura à faire ici et les raisons qui pousseront les décisions seront aussi différents que le nombres de gothamites... Les plaies qui s'abattent sur Gotham ne sont pas une fin en soit. La ville se relèvera et renaitra . Quoique l'on puisse dire des justiciers et quitte à paraître utopiste, j'ai confiance en l'avenir. Comment vivre si l'on a pas foi au lendemain? »

Cette tirade était autant pour se persuader elle même que son interlocuteur. La situation était instable et pouvait à tout moment se renverser. Autant elle tentait de faire passer un message d'espoir autant elle cherchait à se persuader qu'elle parviendrait à jouer son rôle avec le moins de casse possible. Elle n'était pas d'un naturel inquiet et encore moins défaitiste, mais cette ville lui en faisait voir et la faisait douter de tout, et notamment de ses capacités à lutter. Il y avait quelque chose dans Gothma qui faisait que rien n'était facile , l'air même de la ville sentait l'oppression, la morosité et le désespoir. A croire que cet état d'esprit était une maladie qui se rependait d'habitants en habitants comme une infection . Hors personnes n'était l'abri de recevoir le contre coup de cette atmosphère, a elle de ne pas se laisser abattre et de garder la tête haute.

Ramenant son regard sur le jeune homme qui buvait son verre à petites gorgées. Elle réalisa qu'il affichait une mine perplexe en la fixant comme si il y avait quelque chose de bizarre. La première chose à laquelle elle pensa fut qu'elle devait avoir dit ou fait quelque chose de bizarre, avant d'envisager que peut être, cet inconnu, ne tenait pas particulièrement l'alcool. Le toisant un instant pour déterminer laquelle des deux options était la plus probable elle finit par lui demander.

«  Vous êtes sur que vous allez bien ? »
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyJeu 22 Mar - 16:21

Tharan reprit un verre. La voix de la serveuse s'estompa en même temps que sa silhouette gracieuse et que la forme massive du bar. Sombrant dans l'inconscience.

..........

Il se releva dans une clairière. L'herbe, douce et tiède, lui procura un sentiment de confort et de sécurité. Titubant, il couvrit ses yeux de sa main, ébloui par la lueur pâle d'un clair de lune. Il se frotta les yeux, les rouvris et regarda autour de lui. L'herbe était entourée de bosquets fleuris et d'arbres, des pins surement, grands et sombres, immobiles comme des statues. Les bosquets, couverts de fleurs rouges et bleus, brillaient faiblement, donnant à la scène une beauté fantomatique. Dans le ciel sans nuages, la lune brillait et couvrait la lande d'un halo blanc. Un passage s'ouvrait dans la végétation et des lucioles dansaient, l'invitant à avancer.
Au fil de l'herbe, il tomba sur un chemin terreux qu'il suivit jusqu'au premier cailloux d'une plaine plate qui s'étendait à perte de vue. Scrutant l'horizon, il y vit un manoir familier. Des lueurs dansaient à ses fenêtres, semblables au lucioles qui, mystérieusement, avaient disparus.

"C'est là que tu dois aller fils. C'est là que tu dois aller."

Il se retourna. Personne.

"Monsieur? Monsieur? Vous êtes sur que vous allez bien?"

Toujours personne et le silence était retombé sur la plaine. Il scruta le ciel. Qui? Les étoiles brillaient doucement, comme des yeux scrutant. Il reprit son chemin et ses pas le guidaient vers le manoir, sombre et mystérieux, qui se dressait à l'horizon. Les voix résonnaient encore dans sa tête, comme un commandement impérieux et une douce plainte. Mais le commandement était plus fort. Et ses enjambées se firent plus longues vers le manoir à l'horizon.
Il marcha de longues heures et de longues minutes. L'herbe au bord du chemin oscillait et brillait au rythme de ses battements de coeur. La lune brillait. Au loin, il crut voir des loup squelettiques. Le manoir ne semblait pas se rapprocher, mais le commandement lui dictait de continuer. Rien ne se dressait sur le chemin et l'herbe oscillait toujours.

.......

A la porte de chêne massif, renforcée par une armature de fonte, ils s'arrêta. Le manoir se dressait devant lui et aucune lumière ne dansait aux fenêtres. Il était seul. Il se retourna pour voir si la plainte était encore là.

AVANCE!

Il posa ses mains sur la porte et poussa les deux lourds battants. Qui ne bougèrent pas.

AVANCE!!

Il forca, la porte grinça mais résista. Il poussa encore, puis frappa, hurla et déchaina toute sa haine sur la porte. Le commandement criait.

AVANCE!!! AVANCE!!!

La porte céda et dans un fracas presque muet, le silence s'échappa du manoir. Au dedans, il faisait sombre. La poussière et la moisissure couvraient tout. Il passa la main sur un mur, le reste de peinture s'effrita, comme desséché et se répandit sur le sol, soulevant un peu de poussière au passage. Cet endroit avait été abandonné il y a longtemps. Il gravit les escaliers de marbre, tellement fissurés que l'on aurait cru marcher sur du bois. à l'étage une porte fermée, d'ou s'échappait un souffle. Il poussa la porte.

Au milieu d'une pièce bleutée, au centre du sol de marbre, sous un chandelier couvert de bougies éteintes, se dressait un squelette. Ses yeux brillaient d'une lueur rouge sang et de tous ses os, la poussière tombait.

Bruce Wayne?, demanda-t'il.

Le squelette sourit. Et tandis qu'un cri vrillait les tympans de Tharan, il hurla.

Non. Bruce Wayne est mort. Tu es arrivé TROP TARD!!!!!!!!!!


Tharan ouvrit les yeux et se redressa en sursaut.

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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyDim 25 Mar - 13:04

Evelyn commençait à se poser de sérieuses questions au sujet de l'homme qui venait de s'assoir au bar. Ses yeux étaient de plus en plus vitreux et il avait du mal à rester droit. Il but encore une gorgée avant de s'effondrer comme une masse devant une Evelyn Crawford hébétée qui se sentait un peu idiote de n'avoir rien vu venir. Elle commença par vérifier son pouls et sa respiration avant d'en conclure que l'alcool n'avait fait que l'endormir. Il ne s'agissait pas d'un comas éthylique ce qui était déjà en soit un soulagement. Une chance que l'alcool ne l'ait fait que dormir elle n'aurait eu aucun mal à imaginer le tableau si il avait eu l'alcool mauvais. Pas qu'elle aurait pensé avoir du mal à le maitriser, mais plutôt qu'elle n'avait pas vraiment envie d'avoir à rendre des comptes à son employeur. Plus elle se faisait discrète mieux c'était. Elle s'accouda un instant sur le comptoir soutenant sa tête avec sa main, le regard posé sur l'inconnu. Il n'avait pas l'air de vouloir se réveiller. Il ne devait pas avoir l'habitude de boire bien souvent pour finir saoul au premier verre de vin. Se rappelant le trouble qu'il avait affiché à son entrée dans le bar , elle ne pu s'empêcher de se demander si elle n'était pas la source du problème. Elle ne l'espérait pas mais tout portait à le croire. Il avait l'air d'avoir être trop fébrile pour considérer son choix correctement et devait avoir choisit une boisson sans même savoir à quoi le nom correspondait. Une réaction un peu surprenante pour un homme de cet age. Un gamin de quinze ans elle aurait pu comprendre mais là... Il y avait de quoi se demander qu'elle vie ce garçon avait pu mener jusqu'à présent. Evelyn l'observa; amusée essayant de deviner le genre d'homme à qui elle avait affaire. Mais ses vêtements et son allure n'aidait pas vraiment à une identification. Il ressemblait à une sorte de monsieur tout le monde. Un monsieur tout le monde certes bien habillé mais avec aucun signe distinctif. Tout ce qu'elle aurait été capable de dire, c'est qu'il ne devait pas être des plus sociable ou du moins peu habituer des lieux publiques. C'était les seules choses que son attitude avaient laissées transparaitre. Ah si! Elle avait pu noter aussi une note de fatalisme et de pessimisme dans son discours. Une attitude bien triste pour quelqu'un d'aussi jeune. Mais comme dirait l'autre, il faut de tout pour faire un monde.

Le jeune homme dormait comme une masse, un vrai loir. Sa respiration était lente et profonde et elle pouvait voir ses épaules se soulevées au rythme de l'air qui emplissait ses poumons. Evelyn avait envie de rire. La conversation qu'ils tenaient il y avait à peine une minute était des plus sérieuse et le voilà qui s'endormait comme une souche sans préavis. Elle n'était même pas sûr qu'il ait entendu sa dernière phrase. Il était sans doute déjà perdu dans les brumes de l'alcool à ce moment là. D'ailleurs, il n'aurait sans aucun doute pas le moindre souvenir du début de conversation qu'ils avaient entretenus à son réveil. Le contraste entre les deux situation était brutal et terriblement comique comme si en plein milieu d'un discours solennel l'orateur s'était endormi devant l'assemblée ou s'était cassé la figure . Le décalage portait à rire et si ce n'était les quelques regards réprobateurs qui se tournaient vers le bar elle n'aurait pas fait grand cas de la situation et en aurait ri sans se cacher. Souriant à défaut de pouvoir réellement rire, elle adressa un regard d'excuse au quelques consommateurs courroucés quelle combina à un petit sourire moqueur faisant immédiatement se retourner les visages vers leurs sujets de conversations principaux. Elle commença par lui tapoter doucement la joue pour voir si il se réveillait mais ce fut inefficace. Le secouant plus énergiquement elle ne pu que constater que la méthode fut tout aussi obsolète. Haussant les épaules elle parti chercher dans les cuisines un peu de vinaigre qu'elle fit sentir au jeune homme sans plus de résulta. C'est qu'il dormait profondément le bougre! Un peu décontenancée d'obtenir aussi peu de réaction Evelyn jeta un vague coup d'œil à la salle. Un nouveau groupe venait de rentrer. Vu le peu de place qui restait ils voudraient sans doute s'installer au bar et en le laissant ainsi il n'aurait pas la possibilité de tous passé. De plus c'était bientôt l'heure de sa pause et bien qu'elle ne connaissait pas Selene depuis très longtemps, elle savait que sa collègue n'apprécierait pas qu'elle lui laisse ce jeune homme sur les bras. Elle ne se voyait pas non plus le mettre dehors. Certes il ne tenait pas l'alcool, mais on ne pouvait pas non plus considérer qu'il avait été un gêneur ou qu'il avait été la cause de troubles.

Cependant elle ne pouvait s'absenter trop longtemps tant que la relève ne s'était pas présentée. Mais quoiqu'il en soit Selene ne devrait plus tarder. L'heure du roulement approchait. Une fois la seconde barmaid arrivée , Ev' aurait toute son après midi de libre avant de reprendre pour les horaires du soir. Les plus intéressants pour elle car c'était là que les complots et les rendez vous intéressants prenaient place. Ce pendant elle savait aussi qu'elle avait peu de chance de réussir à grappiller des informations dans ce bar là. Voyant sa collègue arriver Starling lui adressa un sourire. Le regard de Selene vint immédiatement se poser sur le jeune homme. Un regard qui se voulait réprobateur autant envers lui qu'envers Evelyn. La jeune femme haussa les épaules il n'y avait pas de quoi afficher un telle tête , il n'y avait pas mort d'homme après tout! Anticipant un quelconque sermon l'étourneau pris la parole.
« Avant que tu ne dises quoique se soit ma belle je me charge de lui ne t'inquiètes pas! Il a... juste besoin de reprendre un peu ses esprits ! »
Elle lui lança un sourire légèrement ironique avant de faire le tour du bar et de relever le jeune homme plaçant son bras par dessus ses épaules et l'emmenant dans la partie fonctionnelle du bar, sous le regard effarouché de sa collègues.
« Ne t'inquiètes pas c'est juste le temps qu'il se réveille on vas pas le laisser dormir en plein milieu du bar tu serai la première à dire qu'il ferait tâche n'est ca pas cocotte. »
Elle devait bien avouer qu'elle adorait voir l'énervement pointer le bout de son nez dans les yeux de Sélène. C'était comme de pousser les nerfs de quelqu'un a bout ou de tirer sur une corde tout en sachant que vous seriez déjà loin avant que les problèmes et les conséquences n'arrivent, laissant votre proie se sentir particulièrement idiote. Rien de bien méchant mais c'était toujours assez drôle.

Le sourire au lèvres Starling s'enfonça par la porte de service le jeune homme sur les épaules. Elle traversa les cuisines passant au milieu des rangées de couverts et d'assiettes ainsi que des fourneaux. A cette heure peu de repas leurs étaient demandés et l'activité de cette partie du bar était au point mort . Elle installa le dormeur sur une chaise avant de partit chercher de l'eau froide pour une nouvelle tentative de réveil. Lorsqu'elle revint le sommeil du jeune homme n'était plus aussi paisible. Il s'agitait et sa respiration était moins tranquille. Un mauvais rêve? Se rapprochant de lui, elle posa la bassine sur la table à coté d'eux. Posant ses mains sur ses épaules elle le secoua légèrement essayant de voir si cette soudaine fébrilité l'aiderai à se réveiller.
« Monsieur? Monsieur? »
Elle tenait fermement ses épaules et s'apprêtait à le secouer de plus belle lorsqu'il se réveilla dans un sursaut. Se ramenant vers l'avant, forçant Evelyn à le lâcher et reculer pour ne pas le percuter. Gardant ses mains malgré tout près de ses épaules, s'appétant à le rattraper si il se sentait mal ou si il se rendormait. Il lançait des regards affolés sur ce qui l'entourait. Son esprit devait encore être piéger par les brumes de l'alcool et il devait avoir du mal à situer où il se trouvait et à recoller les morceaux. Evelyn se baissa légèrement pour avoir son visage à sa hauteur et scruter ses expressions. C'était la façon la plus simple pour prévoir ses réactions qui seraient sans doute un peu désordonnées au début.
« Monsieur? Tout vas bien, vous êtes dans l'arrière bar . Vous vous sentez bien? Vous vous êtes effondré après avoir bu votre verre vous vous souvenez?... Monsieur vous m'entendez »
Les yeux rivés sur le jeune homme elle repensa au bruit que sa tête avait fait en heurtant le comptoir ,elle songea qu'il risquait d'avoir une belle bosse. Jetant un regard à la bassine d'eau fraiche à coté d'elle, elle reporta son attention sur le garçon.
« Votre tête vas bien? Vous n'avez pas trop mal? »
Question bête , vu l'effet que lui avait fait le verre d'alcool bien sûr qu'il aurait mal à la tête, ou plus exactement la gueule de bois. Il devait y avoir quelques médicaments pour faire passer ça qui devait trainer quelque part dans les cuisines. Ils avaient l'habitude d'en donner de temps en temps lors d'évènements ou de soirée de match par exemple....Se relavant légèrement, elle jaugea le jeune homme , il lui fallait attendre qu'il prenne la parole pour juger de son état. Si elle se doutait qu'elle devrait lui donne quelque chose contre la gueule de bois elle voulait savoir si il fallait qu'elle lui amène aussi une compresse pour son crâne et surtout être sûr qu'il commençait à reprendre ses esprits.
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyDim 25 Mar - 23:48

Une grande bouffée d'air frais s'engouffra dans la gorge de Tharan qui cligna des yeux, penaud.

« Monsieur? Tout vas bien, vous êtes dans l'arrière bar . Vous vous sentez bien? Vous vous êtes effondré après avoir bu votre verre vous vous souvenez?... Monsieur vous m'entendez »

Sa rétine s’acclimata à la lumière tandis qu'il se retrouvait ne z à nez avec une jeune femme. Encore sous le choc du cauchemars, Tharan haussa les sourcils, incapable d'agir ni de penser, une brume enveloppait son esprit. Tout semblait assez loin et les sons étaient estompés, comme si sa tête était plongée dans du formol. Cette impression d'anesthésie se dissipa vite quand les murs de la pièce se rapprochèrent violemment. Le son revint aussi brutalement que l'image et un mal de tête lancinant vrilla les tympans du jeune homme.

"Nng..."

« Votre tête vas bien? Vous n'avez pas trop mal? »

Il se prit la tête dans les mains tandis que la voix de la serveuse lui ouvrait le crane. La mémoire lui revint aussitôt: le bar, la serveuse, les yeux de la serveuse, l'alcool et...
Le rêve. Enfin, parler de rêve était un bel euphémisme. L'horrible vision qu'il avait eu semblait toujours présente.
Tharan se massa les tempes. Rien de tout cela ne lui échappait. La forêt florissante de l'enfance, perdue au profit d'une lande vide et triste, celle de l'age adulte. Les loups squelettiques du doute, le manoir Wayne, inaccessible, le squelette de son père, incarnation de la rancœur....
La peur d'échouer, voilà ce qui le tenaillait! le doute avait fait son nid dans son cerveau. La voix du père était là pour lui rappeler sa mission, lui rappeler qu'il ne fallait pas arriver trop tard, que l'Augure ne devait pas perdre de temps à douter et à errer, à perdre de précieux instants dans un bar....
Cette serveuse... la plainte c'était elle. Une voix trop faible et trop lointaine pour percer la volonté du père.
Il se demanda ce qui l'avait prit de pénétrer dans ce bar et de faire une rencontre fortuite. Tout devait etre planifié! Comment avait il put oublier les enseignements du père? Une erreur ne lui avait pas suffit?
Il devait sortir d'ici, s'éloigner de cette femme qui, il ne savait pas comment, le détournait de son objectif.

"Merci, ma tête va bien. Je suis navré de vous avoir causé des problèmes, je ne savais pas que je tenais si peu l'alcool, j'avoue ne pas y avoir réfléchis en entrant ici." Je vais partir, je ne voudrais pas vous importuner plus.

Tharan tressaillit, oubliant d'un coup son mal de tête. Le cauchemars qu'il venait de faire le hantait encore, mais une crainte bien plus sourde lui retourna l'estomac. Il releva la tête, après s'être frotté les yeux, et braqua ces derniers sur la jeune femme. Il ouvrit la bouche et articula péniblement:

" Vous.. Je... Je n'ai pas parlé pendant mon sommeil n'est ce pas?"

Elle était là, devant lui. Elle devait le regarder en se demandant quoi faire, ne le percevant qu'au travers de sa faiblesse, sans se douter qu'il la tuerais si....
Tharan ouvrit les yeux. La tuer. Pour la première fois, il se rendit compte qu'il ne pouvait pas tuer quelqu'un.
Il marqua une pause. S'il ne pouvait pas la faire taire, il fallait bien mettre le plus de distance entre elle et lui.
Il pria en son fort intérieur pour qu'elle n'ai rien entendu du contenu de son sommeil agité.
Rien que le nom de Bruce Wayne aurait put suffire à lui mettre la puce à l'oreille. Tout le monde le connaissait ici, c'était l'idole des ménagères, le modèle des jeunes hommes, la fierté des seniors et le fantasme des jeunes femmes comme elle. Elle voudrait en savoir plus.
Il faudrait alors s'enfuir pour ne pas avoir à parler.

C'était fâcheux tout cela, très fâcheux. Il attendit avec anxiété la réponse de la serveuse.


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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptySam 14 Avr - 15:42

Evelyn observa le jeune homme qui avait du mal à reprendre ses esprits . Il était troublé et sans doute que ses mots ne filtraient pas à travers l'état comateux dans lequel l'alcool pouvait plonger ceux qui en buvait en trop. Il reprenait péniblement ses esprits et passa successivement de l'état de la personne qui reprend lentement conscience, à celui dont le crane est à deux doigts d'imploser à chaque sons, et enfin au stade de panique lorsque tous les éléments commencèrent à trouver des résonances dans son cerveau. Sans doute que ce fut la honte qui le submergea en premier puisqu'il se confondit en excuses, cherchant une échappatoire avant de se mettre à paniquer comme terrifié d'avoir parler durant sa son « sommeille ». La barmaid le considéra un instant avant de le prendre par les épaules et de le forcer à s’asseoir. Il venait à peine de se réveiller et rien ne garantissait qu'il ne serait pas le sujet d'une absence. Elle préférait qu'il se tienne tranquille encore quelques minutes. Le jeune homme était paniqué son regard fuyant en était le détail le plus révélateur révélateur . Starling n'avait aucune idée de ce qui pouvait bien se passer dans la tête de l'inconnu, mais on avait tôt fait d'arriver à des conclusions hâtives lorsque l'on sortait des brumes de l’alcool. Même réveillé, l'esprit restait engourdit pendant un certains temps qui dépendait des personnes, mais dans son cas elle était à peu prés sûr qu'il était encore loin d'avoir mis en ordre toutes les informations qui devaient se bousculer dans son cerveau.

« Calmez vous et rasseyez vous , tout vas bien. »
Sa voix était calme et posée et se voulait aussi rassurante que possible. Elle était aussi très douce et assez basse. Evelyn savait à quel point l’ouïe était sensible dans ce genre de cas et qu'une simple lettre prononcée un peu trop aiguë ou trop haute pouvait vous vriller le crane. Elle avait largement au l’occasion d’expérimenter ça par elle même, étant assez portée sur la boisson. Après tout une bonne bière de temps en temps ne faisait jamais de mal, même si il lui arrivait assez souvent de consommé de l'alcool bien plus fort que la bière en une quantité qui dépassait le raisonnable. Evelyn observa un instant le jeune homme son regard était vitreux et défiant. Elle ne savait pas quelle était la raison exacte de ce trouble mais avant de pouvoir parler, elle devrait réussir à l'apaiser. Ce qui, semblait il, ne serait pas une mince affaire.

« Avant de songer à partir, il vas falloir que vous soyez un peu mieux remis que ça, Monsieur ! On a des choses pour les migraines au bar , je vais aller vous en chercher mais par pitié tenez vous tranquille cinq minutes ! Au moins le temps que vous ayez totalement reprit vos esprits. Et n'essayez pas de me dire que c'est déjà le cas, il n'y a qu'à regarder vos yeux pour savoir que c'est faux ! »

Elle préférait parer à toute éventualité. Il fallait bien avouer qu'elle avait l'habitude des fortes têtes et que, quand il s'agissait de lutter elle savait comment obtenir le dernier mot même avec la pire des mules. C'est pour cela qu'elle s'était montrée aussi ferme dans ses paroles. Elle ne laissait pas de place à la négation, C'était des ordres, point. Il aurait l'air malin si en se relevant trop rapidement, il s’effondrait la tête la première sur le carrelage ! Il n'était pas le premier à s'écrouler sous les effets de l'alcool dans le bar et certainement pas le dernier et Evelyn savait comment s'y prendre.

Pour ce qui était de ses inquiétudes, là aussi il allait falloir le calmer. Ça l'aiderait probablement à se tenir tranquille et s’arrêter de s'agiter dans tout les sens. A chacun de ses mouvements elle avait peur qu'il pique brutalement du nez et tombe de sa chaise pour heurter le sol. Mais au lieu de ça il la fixait, attendant sa réponse qui avait l'air de le torturer péniblement.

« Calmez vous tout vas bien, vous n’avez pas parler durant votre sommeil, sauf si par « parler » vous entendez grommeler quelques mots... Rien qui ne puisse vous causez la moindre gène, je vous assure. .. Maintenant calmez vous et tenez vous tranquille le temps que j'aille chercher de quoi faire passer votre migraine. J'en pour moins d'une minute. »

Elle n'avait pas menti sur ce qu'elle avait entendu. Quelque sons inarticulés était sorti de la bouche du jeune homme qui pouvait tout aussi bien être interprété comme des protestations quelconque , qui se seraient exprimés au travers les brumes qui avaient envahi son esprit. Des sons qui pouvait formé des mots mais pas une phrase et rein d’alarmant : Bruuuuuuuce, oo tarrrdd... Qui relié n'avait aucun sens. Mais qui aurait voulu donner au sens aux délires d'un jeune homme trop alcoolisé pour formuler ses pensées de façon cohérentes et intelligibles. Starling se redressa puis lui jeta un dernier coup d’œil avant de tourner les talons.

« Je reviens. »


Elle alla fouiller dans les placards de l'arrière bar. Il devait bien traîner une boîte ou deux de dafalgan. Il n'existait pas vraiment de médicament contre le gueule de bois mais ça atténuerait un peu le mal de tête. Le placard était un vrai foutoir. Tout avait était rangé à la vas vite par la dernière personne s'étant occupée de la vaisselle. Evelyn dû rattraper plusieurs casseroles et plats à la dernière minute pour leurs éviter de se fracasser sur le sol . Les médicament étaient bien cachés derrière la pile de vaisselle et Evelyn ne pu s’empêcher de maudire celui qui s'était chargé de ranger ce fichu placard. Elle manqua de s’assommer lorsque la pile de casseroles dégringola sans prévenir pour atterrir dans les bras de la barmaid. Une chance qu’elle soit rapide. Ça lui avait évité une sacrée bosse sur la tête . Après quelques dernières chutes de vaisselles impromptues et critiques pour sa tête; la barmaid finit par atteindre la boîte de médicament si durement acquise pour enfin fermer le placard piéger et s’apprêter à se retourner. Prête à rejoindre le jeune homme qui devait encore être en train de recoller les morceaux de sa mémoire.
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyMer 18 Avr - 15:34

La jeune femme quitta la sale avec précaution, ne manquant pas de se retourner pour voir si Tharan tenait le coup. Elle devait s'inquiéter du contrecoup de l'alcool. C'était normal, qui aurait put ne pas s'inquiéter pour un jeune crétin, incapable de tenir un verre de vin. Tharan scruta ses pieds, tentant de retrouver son équilibre et de focaliser son attention. Elle n'avait rien entendu de son sommeil agité et ne se préoccupait que de son état de santé. C'était une bonne chose, éliminer une civile dans son arrière boutique était tout sauf aisé, et quelque chose lui disait qu'elle ne serait pas facile à achever; Elle avait une étincelle combative qui dansait dans ses yeux.
Il releva difficilement son buste et examina les environs: une cuisine, classique, propre. La porte par laquelle il avait été trainé donnait sur le bar lui même, l'arrière bar et sur un couloir dans lequel la serveuse était partie. De l'autre coté de la salle, une autre porte devait donner sur des cuisines, ou même une sortie.
Il ne pouvait pas partir par le devant, le risque de s'écrouler de nouveau était élevé, et le faire au milieu d'un bar en pleine activité était une mauvaise idée. Il ne pouvait pas non plus laisser à cette serveuse le loisir de lui pauser plus de questions ou de l'examiner de plus près. Il tata son crâne pour palper les traces de son combat contre Praying Mantis. Une bonne chose que la douleur ne soit pas revenue. Si la jeune femme découvrait la cicatrice, elle réagirait surement de façon gênante.
Il ne fallait pas perdre de temps dans ce bar. Combien de temps avait il été inconscient? C'est toujours ce qui lui faisait défaut. Le temps lui filait entre les doigts. Il fallait continuer d'enquêter sur Bruce Wayne, avant qu'un imprévu ne vienne lui voler sa cible.

Prenant difficilement appui sur ses deux pieds, il se leva avec difficulté. La salle était encore légèrement floue et les murs paraissaient faits de mousse. La porte de derrière était sa seule option. La serveuse n'allait pas tarder à revenir, mais il fallait s'éclipser avant qu'elle n'ait a moindre chance de le suivre dans la rue. Le camouflage optique lui aurait vraiment sauvé la mise. Il fallait mettre au point une version discrète de son armure pour des situations comme celle ci. Il posa sa main sur une table en métal froid et, s'en servant comme d'une rampe, il tituba jusqu’à l'arrière de la salle, manquant plusieurs fois de glisser sur le carrelage humide.
Arrivé à a porte, qu'il poussa, il tomba sur une réserve alimentaire, plongée dans l’obscurité. Les murs étroits de la salle menaient à une porte sous laquelle filtrait une lumière et d'où perçait un courant d'air frais. La sortie.
Au loin, un bruit de casseroles s'entrechoquant retentit. Tharan regarda sa main posée sur la poignée de la porte de derrière et ne peut s'empêcher de soupirer. La sympathie qu'il avait éprouvé pour cette femme lui tenait encore le coeur et il se reprochait les ennuis qu'il avait dut lui causer. Il ouvrit la porte de secours et ce n'est que quand l'air froid de l'extérieur lui fouetta le coup qu'il se rendit compte qu'il avait oublié son manteau dans le bar.
Il pesta, mais se rassura vite quand il découvrit son portefeuille dans son pantalon. Bien sur, il avait dut payer la serveuse, il l'avait donc gardé sur lui.
Au dehors, la pluie avait cessée et le soleil pointait au travers des nuages gris.
Après un dernier regard en arrière, Tharan Smith claqua la porte et disparu dans les rues de Gotham.
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MessageSujet: Re: Juste un verre, Mademoiselle.   Juste un verre, Mademoiselle. EmptyDim 29 Avr - 10:30

Evelyn revint sur ses pas jusqu'à la pièce ou elle avait laissé le jeune homme. Les bruits des casseroles tombant sur le carrelage et les unes sur les autres avaient sans doute dû lui vriller le crâne et elle pensait le trouver assis sur la chaise, la tête dans les mains, tentant de calmer un mal de crâne virulent. Tenant compte de ce détail elle préféra s'annoncer discrètement en parlant assez bas pour ne pas lui infliger de douleur supplémentaire.
« J'ai trouvé ce qu'il vous faut ! Ça n'est pas miraculeux mais ça devrait... ??!! »
Evelyn resta un instant interdite, surprise de voir la chaise vide avec un seulement le manteau du jeune homme sur le dossier. Embrassant la pièce du regard elle ne pu que constater que le garçon s'était éclipsé. La porte du fond été restée ouverte...Il était sortit. Elle ne l'avait pas entendu bouger il avait dû être bien silencieux... Quoique avec le vacarme des casseroles, il aurait pu se vautrer lamentablement au sol en emportant la chaise avec lui et la barmaid n'aurait rien entendu. Traversant la pièce d'un pas décidé Starling s'enfonça dans le cellier ou elle alluma rapidement la lumière, balayant la salle du regard, elle ne pu que constater que la pièce était vide d’âme humaine autre que la sienne. Elle inspecta un peu plus les réserves et remarqua que rien ne manquait à l'appel. Une chance qu'il n'ait rien volé, elle en aurait pris pour son grade et aurait immédiatement été virée. On ne faisait pas de quartier avec les nouvelles recrues : soit vous étiez efficace, soit vous partez. Et une affaire de vol lui serait irrémédiablement retombée sur le museau . Sachant que dans sa situation attirer l'attention était une très mauvaise idée. Si elle devait passé devant les juges dire qu'une avalanche d'ennuis allait lui tomber sur la tête était un euphémisme. L'affaire dans laquelle elle était impliquée av ait beau dater, elle n'était toujours classée et elle risquait gros en étant revenue à Gotham. Quoique, vu son passé, il y avait peu de villes d'Amérique ou elle ne risquait pas de sérieux ennuis.... A vrai dire, a moins de changer de pays ou de bénéficier d'une immunité diplomatique, le FBI ou la CIA pouvait à tout moment lui tomber dessus et chercher à l'emmener. Si une telle conjoncture se présentait elle n'aurait pas l'intention de se laisser sagement embarquer. Elle leurs avait déjà maintes fois échappé, mais la prochaine fois pouvait aussi signer sa perte et autant que possible elle voulait éviter d'avoir à nouveau droit à une telle confrontation.

Mais une telle option n'était pas pour tout de suite, le cellier n'avait pas bouger si ce n'était la porte de service laissée ouverte. Il avait du partir dans la précipitation et n'avait pas pris la peine de refermer derrière lui. Une chance pour Ev' qui n'aurait pas à inspecter tout l'arrière bar. Sortant dans la rue, la jeune femme observa les passants et badauds espérant apercevoir le jeune homme. Mais elle dû se rendre à l'évidence : il était parti. Croisant les bras elle prit une moue contrariée. A quoi pensait ce jeune coq ? Dans l'état ou il était, il pouvait chuter à tout moment et elle n'était même pas sûr qu'il marche correctement. Il risquait de se faire arrêter par des flics pour état d’ébriété sur la voie publique... Et puis ce n'était pas très sage, ni sérieux... Dans ce genre de cas il valait mieux se tenir tranquille et attendre d'être en meilleur forme avant d'entreprendre quoique ce soit … Avançant un peu dans la rue dans l'espoir de l'apercevoir elle du abandonner l'idée de le rattraper. Il n'y avait aucune trace de ce garçon dans les parages... Haussant les épaules, elle tourna les talons pour retourner dans le bar prenant soin de refermer les portes derrière elle. Arrivée dans la cuisine elle jeta un vague coup d’œil à la chaise et à la bassine d'eau. Elle se rapprocha de la table en métal pour se saisir du manteau qu'il avait laissé. Il y avait deux solutions soit elle trouverait quelque chose qui lui permettrait de le contacter, soit il devrait se déplacer lui même pour le récupérer. Quoique, vu sa réaction, elle doutait qu'il remette jamais les pieds ici. Il avait détallé comme un lapin dès qu'elle avait eu le dos tourner, sans doute la honte... Il s'était certainement sentit passablement idiot, mais elle en avait vu d’autres et des pires que ça...

Evelyn commença à a fouiller le manteau, qui sait, elle trouverait peut être un porte feuilles ou une carte d'identité ou alors un téléphone portable... La poche de droite était vide...Celle de gauche, en revanche, contenait quelque chose. Une carte de visite pour une entreprise de Gotham spécialisée dans des équipements technologiques high tech allant de la lunette de vison infrarouge au combinaisons en kevlar optimisée en passant par des système pour contrer certains systèmes de repérage ou au contraire pour contrecarrer ces systèmes de protection. Il y avait un numéro de téléphone et une adresse, mais cet homme pouvait tout aussi bien y travailler qu’être un client ou un simple eprésentant… En claire ça n'allait pas l'aider à le retrouver pour lui dire que son manteau était au bar... Fouillant dans les poches intérieurs Evelyn tomba sur une nouvelle feuille de papier blanc soigneusement pliée en quatre. Dépliant la feuille, elle découvrit le croquis d'une sorte de masque composé d'un partie couvrant à moité le crane et une autre partie qui recouvrait les yeux avec des verres comme un système de lunettes infrarouges ou je ne sais quelle autre technologie du même type. Le dessin était très précis, du type des dessins techniques fait par des ingénieurs ou des designer cherchant les formes et proportions appropriées pour un objet, permettant à la fois l'ergonomie et la possibilité d'y placer les mécanismes nécessaires. Plusieurs notes étaient inscrites. Essentiellement des cotes et des indication sur les matériaux. Des métaux qu'elle connaissait plus ou moins et dont elle avait croisé les noms lorsqu'elle avait fait ses recherches pour blinder sa voiture. Le genre léger et résistant, parfait pour constituer une protection efficace et qui ne générait pas les mouvements. Cependant, une bonne partie des noms lui restaient inconnus. Sans doute des alliages en cours de tests ou des essais qui attendait d'être entièrement mis au point . A moins que ce ne soit des matériaux utilisés dans le plus grands secret par l'armée pour parfaire ses équipements.

Evelyn glissa le papier dans sa poche ses annotation l'intriguait et si ces nouveaux alliages pouvaient lui servir pour son propre équipement elle allait profiter de ce petit papier pour faire quelques recherches. Elle avait conscience que ce petit détail pouvait être considéré comme du vol ou de l'espionnage industriel, mais lorsque les pires fous furieux n'attendaient que la moindre faille pour vous tomber dessus et vous démolir ce genre de détails vous passez complètement au dessus de la tête. Après tout qui aurait refuser une chance d'augmenter ses capacités de survie ? Ce n'était pas parce que Evelyn était fervente croyante qu’elle allait se refuser ce luxe. Dans ce genre de situations elle aimait penser que le seigneur fermerait les yeux sur les bonnes âmes qui se démenait pour le bien des autres . Après tout, on à rien sans rien et dans ce genre de carrière il arrivait toujours un moment ou il fallait se mouiller. A vraie dire pour ce genre de cas la jeune femme avait une maxime qui lui paraissait tout à fiat adaptée et qu'elle suivait à la lettre : « Aide toi , le ciel t'aidera. » Et bien c'est ce qu'elle faisait à cet instant précis, ni plus ni moins !

Il n'y avait plus rien à trouver dans la veste... La jeune femme glissa aussi la carte de visite dans sa poche pour tenter de voir si elle pourrait en tirer quelque chose et retrouver le jeune homme. Emmenant la veste dans la partie de l'arrière bar réservée aux objets trouvés Starling réalisa qu'elle avait gardé la boite de dafalgan dans sa main depuis qu'elle était revenue dans la cuisine. Se sentant un peu idiote elle ajouta le vêtement à la pile qui s'entassait sur une petite table en bois avant de retourner vers le « placard assassin » qu'elle prit le temps de ranger plutôt que de prendre le risque de se faire à nouveau attaquer par les « casseroles tueuses » . Une fois la tache finie, la jeune femme sortie du bar, sa journée était libre jusqu'au début de la soirée et vu la pluie qui tombait sur Gotham cette journée serait propice aux recherches qu'elle menait pour retrouver Dinah Lance.
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Juste un verre, Mademoiselle.

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